ATELIER NATIONAL COMPTE RENDU ET SOMMAIRE Sally Rehorick, directrice Centre de didactique des langues secondes Université du Nouveau-Brunswick le 1 er décembre 2005 Ce rapport présente un aperçu de l atelier national sur les portfolios des langues qui a eu lieu à Edmonton, en Alberta, du 12 au 14 octobre 2005. Le Centre de didactique des langues secondes de l Université du Nouveau-Brunswick était le principal organisateur de cet atelier. Le Conseil scolaire public d Edmonton était l organisme d accueil. Le contexte Depuis 2004, Sally Rehorick, directrice du Centre de didactique des langues secondes de l Université du Nouveau-Brunswick, participe en tant qu observatrice canadienne à un projet de mise en oeuvre du Portfolio européen des langues (PEL) mené par le Conseil de l Europe. Le PEL s appuie sur un cadre commun de niveaux de référence des compétences en langues communes aux 47 États membres du Conseil de l Europe. Ce modèle propose une méthode pour que les apprenants, jeunes et adultes, puissent documenter leurs compétences dans différentes langues (y compris dans leur langue maternelle), décrire leurs contacts avec les autres cultures et diriger l apprentissage des langues. Mis en place en 2001, le PEL a été élaboré par le Centre européen pour les langues vivantes du Conseil de l Europe. Les objectifs de l atelier L atelier visait l information et l exploration et les objectifs spécifiques suivants : Informer sur le PEL, de sa conception à sa mise en œuvre. Présenter le Cadre européen commun de référence pour les langues en tant que modèle de compétence d apprentissage des langues. Informer au sujet d une mise en oeuvre précise du PEL : le cas de l Université de Sofia. Reconnaître les efforts complémentaires au Canada dans des domaines précis, notamment le cadre de référence de compétence, l évaluation et le plurilinguisme. Déterminer la possibilité de la mise en oeuvre d un portfolio canadien des langues en ce qui concerne ses valeurs, sa faisabilité et ses attributs. Élaborer, le cas échéant, des stratégies et les éléments nécessaires à un plan d action. Les caractéristiques du Portfolio européen des langues (PEL)
Le PEL est né d une Résolution sur le Portfolio européen des langues adoptée à l occasion de la 20 e session de la Conférence permanente des ministres de l'éducation du Conseil de l'europe en octobre 2000. 2 Les objectifs du portfolio sont : a) encourager les apprenants à poursuivre l apprentissage des langues pendant toute leur vie; b) assurer une mesure commune des compétences linguistiques pour faciliter la mobilité d un pays à l autre. Le PEL a pour base théorique le Cadre européen commun de référence pour les langues qui décrit cinq domaines de compétences (écoute, production orale, interaction verbale, lecture et écriture) et six niveaux de compétences. Le cadre a été élaboré à partir d une recherche scientifique fondée sur des consultations auprès d experts. Ce document présente un outil pratique pour établir des critères standardisés qui doivent être atteints en suivant une méthode d apprentissage à paliers et pour en évaluer les résultats d une manière comparative dans le contexte international. Le cadre forme la base de la reconnaissance des compétences linguistiques mutuellement acceptée et. de ce fait, facilite la mobilité éducationnelle et professionnelle. Le cadre décrit les critères de compétence dont chaque État membre se sert pour son ou ses portfolios. Ainsi, chaque juridiction éducationnelle définit ses propres objectifs et ses critères selon ses besoins et les niveaux de référence des compétences en langues communes. A l aide du PEL, l apprenant peut documenter son apprentissage de plusieurs langues, y compris de sa langue maternelle. Le portfolio appartient à l apprenant. Tous les PEL validés ont un noyau commun composé de trois éléments : un Passeport de langues, qui constitue le bilan de l autoévaluation, des cours et expériences, et des diplômes, examens et certificats de l apprenant; une biographie linguistique qui contient l autoévaluation et un recueil des expériences linguistiques et culturelles dans des contextes éducatifs formels et informels et un dossier qui contient la preuve et les échantillons du travail de l apprenant. Fondé sur le cadre, le noyau commun assure la cohérence dans l utilisation du PEL puisque la base est la même pour tous les apprenants quel que soit leur âge, des plus jeunes aux adultes. En plus de ce noyau commun, chaque portfolio est adapté pour répondre aux besoins locaux selon les priorités d un pays en particulier (ou une administration publique du pays) et selon l âge ou le niveau linguistique de l apprenant. Il existe plus de 70 modèles de portfolios validés en Europe et d autres s ajoutent constamment. Chaque modèle de portfolio est créé selon les principes et directives du cadre et validé par le Comité de validation du Conseil de l Europe. Ainsi, les critères et la qualité sont assurés.
Le PEL a deux fonctions principales : 3 1) Fonction pédagogique : motiver l apprenant et lui donner une façon de poursuivre et de planifier son apprentissage. 2) Fonction de documentation et de présentation : documenter d une manière complète, concrète, transparente et fiable la compétence plurilingue et les expériences dans d autres langues de son détenteur. Les instruments qui forment le PEL aident les apprenants à se rendre compte des niveaux de compétence qu ils ont atteints dans une ou plusieurs langues étrangères afin de les exprimer d une façon détaillée et reconnue à l international. En quoi l expérience peut-elle intéresser le Canada? Il existe des recommandations à plusieurs niveaux et dans plusieurs domaines pour établir des lignes de compétences et des certificats en apprentissage linguistique. Le Conseil des ministres de l Éducation du Canada s intéresse à la littératie et à l internationalisation. Ces deux thèmes coïncident avec les objectifs et le potentiel du PEL. Le Conseil de l Europe ressemble, par bien des aspects, au Canada, surtout dans le domaine de l éducation : les 47 États membres ont chacun leur propre ministère (ou ministères) de l Éducation, mais partagent plusieurs objectifs de comparabilité et de mobilité interfrontalières. Les principales conclusions À la fin de l atelier, les participants convenaient de ce qui suit : Le PEL est un concept qui a du potentiel pour le Canada et qui mérite une étude plus approfondie. Le Cadre européen commun de référence pour les langues est un outil qui sert à décrire la compétence qui mérite une étude plus approfondie. Au Canada, il existe déjà une forte compétence en évaluation et en développement de l apprenant qui pourrait servir de base. Ils sont fortement intéressés à coopérer d une façon ou d une autre. Le Canada a tout intérêt à rester au courant de l évolution du portfolio des langues, en Europe ou ailleurs. Les prochaines étapes L information au sujet de cet atelier sera diffusée par l entremise du présent rapport et des engagements individuels et par les mesures de suivi des participants. La liste engagements est jointe au rapport (annexe 2). Le groupe d étude du portfolio des langues, formé par les participants, échangera des renseignements sur les diverses démarches qui auront cours l année prochaine. Les participants se rencontreront à l automne 2006 dans le cadre de Teaching English as a Second Language (TESL) Canada à Winnipeg au Manitoba (sous réserve de l appui financier).
4 Les présentateurs Les experts suivants ont donné des présentations : Rolf Schärer, consultant, Centre européen des langues vivantes, Conseil de l Europe, Suisse : «Patterns of Implementation of the European Language Portfolio» (les modèles de mise en oeuvre du PEL). Maria Stoicheva, professeure d anglais, Département des langues vivantes, Université de Sofia, en Bulgarie : «ELP Case Study : the Model of Sofia University» (une étude de cas PEL : Le modèle de l Université de Sofia). Sally Rehorick, directrice, Centre de didactique des langues secondes, Université du Nouveau-Brunswick, Fredericton : «Background to the workshop : Plan 2013 and the IMPEL project at the Council of Europe» (contexte de l atelier : le Plan 2013 et le projet IMPEL du Conseil de l Europe). Alina MacFarlane, consultante et gestionnaire de projet, Perth, en Ontario : «National Language Competencies, Proficiency Test and Certificate in Canada» (compétences linguistiques nationales, évaluations de compétences et accord de certificats au Canada). Larry Vandergrift, Université d Ottawa, chercheur virtuel en résidence, ministère du Patrimoine canadien : «Development of a Definition for Functional Competency in a Language» (élaboration d une définition de compétence fonctionnelle dans une langue). Wally Lazaruk, consultant principal, Evaluation Plus Inc., Edmonton : «Is Canada ready for a nationally-recognized assessment tool? Alberta s French as a second language project with the Public Service Commission of Canada» (Le Canada estil prêt pour un outil d évaluation national? Le projet de français langue seconde en Alberta avec la Commission de la fonction publique du Canada). Pauline MacNaughton, directrice générale, Centre des niveaux de compétence linguistique canadiens, Ottawa : «The Canadian Language Benchmarks and related assessment tools» (niveaux de compétence et outils d évaluation connexes). Joanne Pettis, coordonnatrice, Adult EAL Curriculum Development & Implementation, ministère du Travail et de l Immigration du Manitoba, Winnipeg : «Collaborative Language Portfolio Assessment : An example from Manitoba» (évaluation collaborative grâce aux portfolios : l exemple du Manitoba). Joan Boyer, directrice par intérim, consultante pour la section des sciences sociales et des langues secondes, ministère de l Apprentissage de la Saskatchewan, Regina; John Sokolowski, chef d équipe en langues internationales, ministère de l Apprentissage de l Alberta; et Janice Aubrey, consultante en langues internationales, ministère de l Apprentissage de l Alberta, Edmonton : «The Common Curriculum Framework for Languages as Developed by the Western and Northern Canadian Protocol» (le cadre de compétences linguistiques commun tel qu il a été élaboré dans le protocole de l Ouest et du Nord canadiens) Loretta Kuttner, consultante en évaluation des langues, Fredericton : «Language Assessment in New Brunswick : Public Schools and Civil Service» (Évaluation linguistique au Nouveau-Brunswick : les écoles publiques et la fonction publique).
5 Sandy Forster, coordonnatrice de programmes, programmes d études, écoles publiques d Edmonton : «Promoting plurilingualism in the Edmonton Public Schools : FSL Renewal Project and International/indigenous language learning» (programme de renouvellement du français langue seconde et l apprentissage des langues internationales et autochtones). Les participants * Quarante personnes ont participé à l atelier; elles représentaient les organismes suivants : Ministères de l Éducation provinciaux et territoriaux Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Territoires du Nord- Ouest, Nunavut, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse Ministères fédéraux et autres organismes d envergure nationale Le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, le ministère du Patrimoine canadien, l École de la fonction publique du Canada, la Commission de la fonction publique Le Centre des niveaux de compétence linguistique canadienne Le Commissariat aux langues officielles Établissements postsecondaires Université du Nouveau-Brunswick, Université d Ottawa, Université Western Ontario Les participants représentaient un large éventail d expertises, de responsabilités et de langues : Programme d études Formation des enseignants Évaluation Langues autochtones Anglais langue seconde Français langue seconde Langues d origine (ancestrales) Langues internationales Associations professionnelles d enseignants : Association canadienne des professeurs de langues secondes, Association canadienne des professeurs d'immersion, Association ontarienne des professeurs de langues vivantes Apprenants adultes : besoins particuliers aux immigrants Système scolaire de la maternelle à la 12 e année Les ressources supplémentaires Le Portfolio européen des langues, sur Internet à : http://culture2.coe.int/portfolio/inc.asp?l=f&m=$t/208-1-0-1/main_pages/welcomef.html * La liste complète des participants est jointe en annexe 1.
6 Un compte rendu complet Vous pouvez vous procurer la version intégrale du rapport auprès du Centre de didactique des langues secondes de l Université du Nouveau-Brunswick en écrivant à slec@unb.ca ou en le téléchargeant à http ://www.unb.ca/slec.