C P O M Guide méthodologique



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Transcription:

C P O M Guide méthodologique INTRODUCTION... 2 1. LE CADRE... 2 1.1. Le cadre législatif... 2 1.2. La cible... 3 1.2.1. Qui est concerné?... 3 1.2.2. Le champ... 3 1.3. Les délais... 3 1.4. Principes organisationnels... 4 2. DEFINITION DES PRINCIPES DIRECTEURS DU CONTRAT... 4 2.1. Etat des lieux... 4 2.1.2. L organisation et les ressources humaines... 6 2.1.3. Les aspects architecturaux... 6 2.1.4. Les frais de siège... 7 3. PROPOSITIONS CONTRACTUELLES... 7 3.1. Orientations stratégiques et objectifs opérationnels... 7 3.1.1. Thèmes couverts... 8 3.1.2. Indicateurs... 9 3.2. Modalités financières... 9 3.2.1. Tarification pluriannuelle... 9 3.2.2. Comptabilité... 9 3.2.3. Le contrat peut être l occasion d un nouveau mode de calcul de la base de référence... 10 3.2.4. Le renseignement des indicateurs... 10 4. ENGAGEMENTS CONTRACTUELS... 10 4.1. Suivi... 10 4.2. Evaluation... 11 4.3. Dénonciation... 11 4.4. Modification... 11 4.5. Autres engagements... 11 5. SIGNATURE... 12 LA CONDUITE DU PROCESSUS... 13

INTRODUCTION Afin de permettre une meilleure allocation de ressources, l ordonnance du 1 décembre 2005 a introduit la faculté de conclure des Contrats Pluriannuels d Objectifs et de Moyens entre les personnes physiques et morales gestionnaires d établissements ou de services et l autorité compétente en matière de tarification. Cette démarche doit être comprise comme une opportunité que les autorités de tarification comme les organismes gestionnaires doivent considérer comme une démarche «gagnant-gagnant» dans l optique d une meilleure efficience de l action sociale et médico-sociale. Tarificateur : - allégement des procédures budgétaires (assouplissement de la procédure de 60 jours) - discussion budgétaire plus globale et non plus par établissements (que ce soit sur les dépenses de fonctionnement ou sur les projets d investissements) Gestionnaire : - allégement des démarches administratives auprès du service tarificateur - sanctuarisation des redéploiements et économies d échelle 1. LE CADRE 1.1. Le cadre juridique La possibilité de passer un Contrat Pluriannuel d Objectifs et de Moyens (CPOM) avec plusieurs établissements sociaux et médico-sociaux est prévue par l ordonnance du 1 décembre 2005, qui a complété l article L.313-11 du Code de l Action Sociale et des Familles qui fonde le dispositif. Par la suite, plusieurs textes dont des circulaires sont venus apporter des explications sur ce sujet : Le Code de l Action Sociale et des Familles : - L.313-11 du CASF (CPOM) ; - L.312-7 du code de l action sociale et des familles (GCSMS) ; - R.314.39 à R 314-43 ainsi que le nouvel article R.314-43-1(fixation pluriannuelle du budget) ; - R.312-194-1 et suivant du même code (GCSMS) ; Circulaire N DGAS/SD5B/2006/216 du 18 mai 2006, rel ative à la pluriannualité budgétaire et à la dotation globalisée commune à plusieurs établissements et services sociaux et médico-sociaux relevant de la même enveloppe de crédits limitatifs et à la coopération sociale et médico-sociale dans le cadre des groupements d établissements Circulaire N DGAS/SD5B/2007/111 du 26 mars 2007 rel ative aux problématiques afférentes à la mise en œuvre de la pluriannualité budgétaire et à la dotation globalisée commune à plusieurs établissements et services sociaux et médico-sociaux dans le cadre d un contrat d objectifs et de moyens Circulaire DGAS/1A/2006/324 DU 20 juillet 2006 (circulaire CHRS) relative à la mise en oeuvre de contrats d'objectifs et de moyens dans les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). p2

1.2. La cible 1.2.1. Qui est concerné? Toute personnalité morale gestionnaire, tel que : - Une association ; - Un ensemble d établissements privés commerciaux (EHPAD) géré par la même personne morale ; - Des établissements publics, - Un Groupement de Coopération Sociale et Médico-sociale 1. On utilisera le terme générique d'«organisme gestionnaire» ou d «établissement ou service social et /ou médico social» (ESMS) dans le présent document. Il est possible de signer un CPOM avec un organisme gestionnaire de deux établissements, sachant que devra être privilégiée la signature de CPOM d au moins six ou sept établissements ou services (question de taille critique). Le regroupement de petits gestionnaires au sein d un GCSMS peut être un moyen d atteindre cette taille critique. Dans le secteur des personnes âgées, les organismes gestionnaires sont généralement en charge d un seul établissement en budget général ou principal (EHPAD) avec parfois des petits budgets annexes (SSIAD). Le CPOM peut se substituer juridiquement à plusieurs conventions tripartites si les acteurs de la convention en sont signataires (CG qui veut verser les dotations dépendance sous forme de dotation globalisée commune). Dans tous les départements, il y a quelques associations gestionnaires d établissements sociaux et médico-sociaux (ADAPEI, APAJH, PEP, UDAF, ADSEA, ) qui ont en gestion une à deux dizaines d établissements sociaux et médico-sociaux et emploient entre 300 et 1000 salariés. Les associations dans le secteur du handicap gèrent un grand nombre d établissements. Aujourd hui, tout public confondu, le nombre moyen d établissements gérés par une même association est de 16. Une centaine de grosses associations à caractère régional et interrégional gèrent plus d une centaine d ESMS et emploient entre 1500 et 3000 salariés. 1.2.2. Le champ Les CPOM peuvent être conclus sur des établissements et services implantés dans différents départements et relevant de différentes autorités de tarification : Ce CPOM commun ou général est ensuite précisé par des CPOM locaux avec des fiches projets par établissement ou service. Ce CPOM commun ou général peut déterminer la dotation globalisée commune de référence à tous les établissements et services et répartir cette dernière entre les départements et financeurs. 1.3. Les délais 1 Bien qu un GCSMS puisse être amené à gérer, en lieu et place de ses membres, une mission à caractère spécifique (ex : restauration, lingerie ), cela n exclut pas pour autant la gestion totale des autorisations (relevant du L312-1) accordées à ses membres : cela peut constituer une solution, pour des petits gestionnaires gérant 1 ou 2 établissements, afin d atteindre une taille critique de fonctionnement de nature à générer des sources de redéploiements et, l organisation d un mode de fonctionnement plus efficient. p3

A) Il est souhaitable que les délais de négociations ne dépassent pas les 6 mois au-delà desquels la motivation des protagonistes peut être altérée, et l intérêt du contrat moindre (diagnostic initial obsolète) B) La durée recommandée du CPOM est de 5 ans. Cinq ans étant en général la durée de vie des schémas d'organisation sociale et médico-sociale ou d une convention pluriannuelle tripartite, il peut être intéressant de faire coïncider les durées de ces documents dans le temps. Cette durée de 5 ans permet d inclure dans le CPOM l autorisation ou le renouvellement d autorisation de frais siège qui doit se faire de façon explicite tous les 5 ans. Pour les gestionnaires disposant d un siège, il est d ailleurs vivement recommandé de négocier les moyens de celui-ci dans le cadre du CPOM. Le CPOM peut se substituer au contrat de retour à l équilibre prévu à l article R.314-33 du CASF. C) Il est possible de signer un CPOM en cours d année avec effet en cours d exercice budgétaire. 1.4. Principes organisationnels- «élaboration en démarche projet» Compte tenu de l implication nécessaire à l élaboration d un CPOM, il sera opportun de constituer deux à trois équipes (en fonction du nombre de financeurs) clairement définies qui travailleront ensemble et formeront le comité de pilotage : - Au sein des pouvoirs publics : désigner une équipe ou au moins une personne référente (nom, grade et fonction) qui prendra en charge l élaboration du CPOM si possible du début à la fin (objectif qualitatif, calcul de la DGC ), - Au sein du Conseil Général (le cas échéant) : désigner une équipe ou au moins une personne référente qui prendra en charge l élaboration du CPOM du début à la fin (idem), - Au sein de l association : désigner également une équipe projet, interlocutrice privilégiée des partenaires institutionnels (à priori issue du siège, si il existe). Ce comité de pilotage établira un planning prévisionnel de rencontres et un échéancier de l avancée des travaux, dont le cadre temporel ne doit pas, si possible, dépasser le semestre. Idéalement, le nombre de comités de pilotage est de quatre, suivi d une dernière rencontre pour la signature du contrat. Ces comités de pilotage rythment les différentes étapes du processus décrit en annexe du présent document. La période utile s étend d avril à début octobre (avril au regard des résultats de N-1 et octobre afin d éviter le dépôt des propositions budgétaires de N+1 avant le 31/10 de N). 2. DEFINITION DES PRINCIPES DIRECTEURS DU CONTRAT 2.1. Etat des lieux Le contrat définit des objectifs, complétés par des engagements de l organisme gestionnaire et des pouvoirs publics. Il doit donc être un exercice commun dès sa phase préparatoire. Dans la continuité des réflexions menées dans le cadre de l élaboration des projets d établissement, la validation du diagnostic qu effectuent les établissements sur leurs forces, leurs faiblesses et leur place dans le dispositif de prise en charge constitue un temps fort de cette concertation pour aboutir à un consensus sur la situation de ces établissements et sur leur avenir. p4

L état des lieux permet également de figer, au moment de la signature du contrat, la situation de l organisme gestionnaire signataire. Cette photographie servira de point de départ pour la définition des objectifs du contrat. Sans être systématiquement exhaustif, l état des lieux doit donc au moins couvrir les sujets pour lesquels des objectifs seront définis par la suite (le diagnostic ne peut en ce sens éluder les sujets «budgetaro-financiers»). L état des lieux servira également de point de repère pour l évaluation des résultats obtenus, en regard des objectifs fixés, aux échéances définies dans le contrat. La méthode utilisée pour réaliser l état des lieux doit donc être agréée par toutes les parties signataires afin de permettre, lorsque c est possible, une lecture objective et partagée des progrès réalisés. Une réflexion partagée sur la situation de l organisme gestionnaire et sur son avenir En préambule, les établissements présentent rapidement les conclusions du diagnostic, leur position dans leur environnement, les évolutions envisagées pour mettre en œuvre les projets d établissement et répondre aux objectifs du schéma d'organisation sociale et médico-sociale. Afin de réaliser ce diagnostic, les établissements disposent à l heure actuelle : du «guide de l évaluation interne pour les établissements et services sociaux et médicosociaux» de septembre 2006 issu des travaux du Conseil national de l'évaluation sociale et médico-sociale, du référentiel d autoévaluation ANGELIQUE propre aux établissements médico-sociaux pour personnes âgées dépendantes, et du rapport régional sur les indicateurs en ce qui concerne les Services de Soins Infirmiers A Domicile, Le guide du contrôle des établissements sociaux et médico-sociaux de l inspection générale des affaires sociales (mission d appui à la fonction d inspection), des indicateurs médico-socio-économiques prévus aux articles R.314-29 à R.314-33 du CASF (comparaison budgétaire micro) des coûts moyens de fonctionnement des ESMS relevant du financement OGD mis à disposition par la CNSA sur son extranet (comparaison budgétaire macro) des ratios de «bonne gestion financière» opposables (art D314-265 CASF : ratio d endettement ) Une dynamique interne sur le choix des priorités Le contrat oblige les établissements à faire des choix, à les prioriser, à les expliciter et à définir des règles du jeu pour suivre leur réalisation dans le temps. Les objectifs fixés seront d autant plus facilement atteints que les différents acteurs au sein des établissements auront été associés à la démarche de telle sorte qu ils soient en mesure de formuler des propositions et se sentent dépositaires des engagements souscrits. Une analyse globale des capacités financières des établissements La détermination de moyens pour réaliser les objectifs fixés est une composante indispensable du contrat. Parallèlement au chiffrage des moyens nécessaires à chaque objectif retenu, une analyse de la situation financière des établissements doit être réalisée afin de permettre de définir les parts respectives du redéploiement et des moyens nouveaux, dans un souci de réduction des inégalités entre établissements d une même région. 2.1.1. Situation financière Les négociations concernant les implications financières du contrat nécessitent au préalable un diagnostic sur les moyens dont dispose l organisme gestionnaire. Celui-ci est réalisé par l organisme gestionnaire. p5

Il doit inclure une analyse sur : - La situation financière : fonds de roulement d investissement, fonds de roulement d exploitation, besoin en fond de roulement (analyse de la couverture du cycle d exploitation/analyse de la trésorerie) - Les moyens matériels : état du patrimoine, degré de vétusté des équipements, - La structure par groupes de dépenses (analyse budgétaire/analyse de la CAF) - La dotation en personnel total, - Les coûts de gestion : services logistiques, administratifs et techniques, - Le plan pluriannuel d investissement. La confrontation entre les orientations stratégiques et les conclusions de ce diagnostic permettront de définir les engagements réciproques de l organisme gestionnaire et des pouvoirs publics en termes de redéploiement, de réduction de coûts et d allocation de moyens nouveaux et de priorisation des projets d investissement du gestionnaire. Un mécanisme de réajustement financier peut être prévu dans le contrat selon le degré d atteinte des objectifs. Les trois méthodes d ajustement financier sont : taux d évolution prévu dans la circulaire, convergence tarifaire ou avenant lors des évaluations annuelles (notamment pour les EHPAD). Cet avenant peut alors intégrer un nouvel établissement, de nouvelles capacités, etc. Sur la forme, les éléments financiers et calendaires peuvent être récapitulés dans un document annexé au contrat, qui peut faire l objet de mises à jour périodiques si nécessaire, sans remettre en cause les autres éléments du contrat. 2.1.2. L organisation et les ressources humaines Il s agit dans ce volet du CPOM de s intéresser aux modalités de fonctionnement de l établissement au regard des prestations qu il exerce. Seront analysés les points suivants : - Le degré de formalisation du projet de direction et de management, - La répartition des responsabilités et la délégation de compétences et de signatures, - Les méthodes de coopération et de travail en équipe (travail par «pôle de compétence» pour gérer une activité homogène au niveau du gestionnaire. ex : «pôle ITEP»), - Le repérage des compétences et leur accompagnement à travers notamment de la politique de formation menée par l établissement (formation/promotion interne), - Les modalités de communication et de transmission interne de l information, - La place laissée à l innovation et l expérimentation (démarche qualité), - Les optimisations réalisées en termes de gestion (centralisation au siège de certaines fonctions notamment comptables et RH) ; - La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC : prévision, anticipation et redéploiement des GVT négatifs «effet noria») La liste ci-dessus est non exhaustive et certains de ces points sont liés entre eux. Ex : Un gestionnaire gère plusieurs ESMS dont plusieurs SESSAD > création d un «pôle SESSAD» homogène > la direction du pôle relève d un cadre du siège > le relais avec les différents SESSAD est assuré par un chef de service > il n y a plus forcément un directeur par SESSAD > le fonctionnement est centralement organisé 2.1.3. Les aspects architecturaux Le respect de la dignité des personnes renvoie à l exigence d offrir des conditions matérielles d accueil et d hébergement décentes sur le plan de la propreté des locaux, de la sécurité, du confort et des p6

conditions d accueil des familles et des résidents. La norme doit tendre vers l accueil en chambre individuelle. Autrement dit, les aspects architecturaux ne peuvent être ignorés lors d un CPOM car ils participent à la qualité de la prise en charge. Dans cette perspective, un état des lieux paraît nécessaire. Une réflexion en termes de programme d investissements devra être initiée. 2.1.4. Les frais de siège L autorisation ou le renouvellement d autorisation peut faire partie intégrante d un CPOM dans le respect du dispositif réglementaire (articles R.314-87 à R.314-94 du CASF). Le renforcement des capacités du siège social peut faire l objet d un des objectifs prioritaires du CPOM. Dans le cadre du CPOM, une libre répartition des quotes-parts de frais de siège entre établissements et services peut être acceptée dans la limite de la (ou des) dotation(s) globalisée(s) commune(s). L objectif étant de parvenir à la répartition équitable des frais de siège en application de l article R.314-93 du CASF avant la fin du CPOM. 3. PROPOSITIONS CONTRACTUELLES Le contrat n a pas vocation à reprendre l ensemble des orientations retenues par les projets d établissement, même s il en est en quelque sorte une déclinaison, ni à reprendre les obligations réglementaires. Au contraire, il s agit pour les parties au contrat de s engager sur quelques objectifs particulièrement stratégiques, de les expliciter et de les formaliser pour l action. Les orientations stratégiques précisent pour la durée du contrat les principaux objectifs qui permettront de mettre en œuvre les projets d établissement. 3.1. Orientations stratégiques et objectifs opérationnels Si les orientations stratégiques du CPOM peuvent aller au-delà du terme du contrat, les objectifs en sont la déclinaison opérationnelle pour la durée du contrat, éléments clés autour desquels le contrat est articulé. Ces objectifs permettront de mettre en œuvre les projets d établissement. Les objectifs n ont de valeur que dans la limite des termes du contrat. Il ne faut pas les confondre avec les missions (obligations législatives et réglementaires) de l organisme gestionnaire, qu on peut appeler aussi «objectifs permanents», et qui définissent les fondements même de son existence. Les missions de l organisme gestionnaire signataire peuvent être rappelées en préambule des objectifs. Les objectifs doivent être suffisamment opérationnels (définis/explicités/formalisés) pour permettre une amélioration effective de la prise en charge et pour être évalués. Exemples de missions : - aide et d accompagnement aux jeunes en situation de confrontation - accueil des personnes en situation de handicap mental Selon les CPOM, on peut distinguer notamment ces deux types d objectifs : - les objectifs généraux : ils concernent l ensemble des établissements d une organisation, - les objectifs spécifiques : ils concernent un sous-ensemble d établissements, ou un département. Le CPOM doit être l opportunité pour l organisme gestionnaire de transformer son organisation, à la recherche de solutions innovantes dans le cadre de leur projet associatif p7

3.1.1. Thèmes couverts A) Le contrat détermine les orientations stratégiques de l organisme gestionnaire, en tenant compte des politiques nationales, des objectifs des schémas départementaux et du PRIAC. Il définit les conditions de mise en œuvre de ces orientations, notamment dans le cadre des projets d établissement. B) Le contrat décrit les transformations que l organisme gestionnaire s engage à opérer dans ses activités, son organisation, sa gestion et dans ses modes de coopération. C) Le contrat décrit des objectifs en matière de qualité et de sécurité de prise en charge. D) En fonction de la nature des établissements concernés par le contrat, celui-ci favorise la participation des établissements aux réseaux de soins et aux communautés d établissements de santé ou autres partenaires extérieurs. E) Le contrat précise les dispositions relatives à la gestion des ressources humaines nécessaires pour la réalisation des objectifs. F) Le contrat fixe les éléments financiers tant en fonctionnement qu en investissement, ainsi que les autres mesures nécessaires à sa mise en œuvre et prévoit pour l organisme gestionnaire, compte tenu de son activité, les objectifs pluriannuels de réduction des inégalités de ressources entre ses ESMS. Il précise également les critères en fonction desquels le budget de l organisme gestionnaire peut évoluer selon le degré de réalisation des objectifs fixés. G) Le contrat fixe son calendrier d exécution et mentionne les indicateurs 2 de suivi et de résultats nécessaires à son évaluation périodique notamment dans le cadre du dialogue annuel de gestion. L organisme gestionnaire adresse un rapport annuel d étape ainsi qu un rapport final aux pouvoirs publics. H) Le contrat met en avant toute initiative de développement de la démarche qualité et prévoit des outils de suivi et d évaluation. Les points suivants peuvent faire l objet d une mesure d amélioration : - La formalisation interne de repères éthiques et déontologiques, - Les procédures d admission, - La constitution de références de bonnes pratiques professionnelles ou la mise en œuvre des recommandations de l'agence Nationale d'evaluation Sociale et Médico-sociale, - L information dispensée à l usager (livret d accueil, règlement de fonctionnement) et sa capacité à faire usage de ses droits et à connaître ses obligations, - L accessibilité de l usager à son dossier, - La mise en place des contrats de séjour ou du document individuel de prise en charge, - La participation de l usager : existence ou pas d un conseil de la vie sociale ou d autres formes de participation, - L'information et l'accompagnement des familles. Les objectifs sont les éléments à partir desquels le contrat sera, à terme, considéré comme rempli ou non. Ils doivent donc être aussi concrets et mesurables que possible, précis et réalistes. La définition des objectifs fait l objet d une négociation entre les parties. Quelques conseils quant à la définition des objectifs : - Eviter un trop grand nombre d objectifs. - Eviter les objectifs vagues ou non mesurables, comme par exemple : 2 Les indicateurs doivent être opérationnels et objectivables. En ce sens, les IPF peuvent être des indicateurs d évaluation de la convention ex : indicateur de qualification/de vieillesse technicité (GRH) les indicateurs dont la vocation est de comparer des ESMS comparables entre eux est dans ce cas un outil à disposition du gestionnaire et non plus seulement du tarificateur/financeur. Ils peuvent donc être repris en tout ou partie par des CG dans le cadre des indicateurs d évaluation prévue par la convention. p8

«mise en œuvre du projet d établissement» : identifier plutôt les objectifs clés qui caractérisent la mise en œuvre du projet d établissement, «mutualisation et globalisation des moyens» «définir les conditions de la réalisation du service en veillant à l efficience de la complémentarité des structures». - Définir des objectifs pour lesquels la situation actuelle est connue (état des lieux) et dont la réalisation est mesurable par un ou plusieurs indicateurs. 3.1.2. Indicateurs Les indicateurs ne sont pas nécessairement financiers. Ils permettent de mesurer l évolution de l activité dans le temps sur la base de critères homogènes, et si possible factuels (nombre de places d accueil, niveau de rémunération, ). Certains indicateurs peuvent être une estimation (satisfaction, qualité,.) mais ils doivent dans ce cas être complétés par des indicateurs plus quantifiés et mesurables. Choisir des objectifs mesurables implique d y associer des indicateurs. Cela implique également, lorsque c est nécessaire, de préciser la méthode de calcul ou d utilisation pratique des indicateurs. Par exemple, un des objectifs peut être d augmenter la satisfaction des bénéficiaires d une association sur l accueil et la prise en charge. Il convient alors de : - connaître le niveau de satisfaction au moment de la signature du contrat (état des lieux), - préciser la méthode d évaluation utilisée pour connaître le niveau de satisfaction, - déterminer la périodicité de cette évaluation afin d en mesurer l évolution. 3.2. Modalités financières 3.2.1. Tarification pluriannuelle Le CPOM doit permettre de faciliter la tarification de l organisme gestionnaire par le recours systématique aux modalités pluriannuelles de financement (article R.314-43-1 CASF et circulaires N DGAS/SD5B/2006/216 du 18 mai 2006 et N DGAS/SD5B/20 07/111 du 26 mars 2007). Cette modalité tarifaire ne doit pas se réduire à une simple commodité budgétaire par application mécanique du taux d évolution de la base de l organisme gestionnaire. Elle doit reposer sur une évaluation annuelle de l état d avancement des objectifs du CPOM. L arrêté annuel préfectoral de tarification dans le cadre d un CPOM doit préciser : - Le montant de la dotation globalisée commune de fonctionnement (DGC), - La quote-part de cette dotation globalisée commune pour chacun des établissements et services concernés (base du droit de suite sur les financements en cas de fermeture), - Le douzième de dotation commune à percevoir, - Un prix de journée doit être calculé de façon simplifiée et précisé dans l arrêté pris à cet effet, pour les établissements et services qui y sont soumis, et ce même si le versement de la dotation se fait par douzième, pour permettre la compensation entre les régimes de sécurité sociale et la facturation des «amendements Creton». L association percevra mensuellement le douzième de dotation commune. 3.2.2. Comptabilité L harmonisation, la mise en cohérence et l articulation entre le plan comptable des établissements et services sociaux et médico-sociaux d une part et le plan comptable associatif d autre part ont été p9

réalisés (avis du conseil national de la comptabilité du 4 avril 2007 et instruction comptable du 17 août 2007. 3.2.3. Le contrat peut être l occasion d un nouveau mode de calcul de la base de référence Il est tout d abord nécessaire de calculer une dotation globalisée commune de référence. En général, celle-ci est calculée sur la base des comptes administratifs de l année N-1 (dépenses réellement constatées 3 et produits réalisés autres que ceux afférents à la tarification) majorée des taux d évolution des enveloppes départementales ou régionales de l année N et donne la dotation globalisée commune N à répartir entre les départements et les établissements et services sur la base des quotes-parts de la dotation globalisée commune. Le mode de calcul doit être précisé pour chaque type d établissement Les indicateurs de convergence tarifaire des établissements et services du CPOM doivent permettre de fixer les objectifs de convergence tarifaire interne, voire en cas de sur-dotation manifeste les objectifs de développement de nouvelles prestations (auquel cas une préservation des crédits est effectuée dans le cadre du CPOM) ou de redéploiement des activités vers d autres gestionnaires. L attribution de moyens supplémentaires est possible mais pas forcément pérenne : aide ponctuelle pour un déficit conjoncturel, pour aménager un départ de personnel (indemnités de licenciement, départ à la retraite, etc.). Il peut également être envisageable d octroyer des crédits reconductibles et supplémentaires dans le cas d une restructuration, d une insuffisance de base ou de mise en œuvre d activités nouvelles. 3.2.4. Le renseignement des indicateurs Seuls les indicateurs des comptes administratifs agrégés par catégories d activités sont transmis le 30 avril de chaque année. Il n y a plus lieu de transmettre les indicateurs des budgets prévisionnels puisque ces derniers n ont plus à être communiqués à l autorité de tarification pendant la durée du CPOM. Pour rappel, les indicateurs permettent d une part d'élaborer le rapport d orientation budgétaire prévu au 5 de l article R.314-22 du CASF afin d allouer les ressources financières en application combinée des 2, 6 et 7 de l article R.314-23 du CASF, et d autre part d'alimenter les éléments de diagnostic afin de fixer les objectifs prioritaires du CPOM en matière de convergence tarifaire. 4. ENGAGEMENTS CONTRACTUELS 4.1. Suivi Il est indispensable de suivre la réalisation du contrat annuellement et de façon concomitante avec l examen des comptes administratifs et des indicateurs relatifs à ces comptes administratifs pour évaluer la pertinence des objectifs et des actions prévues et les réajuster en temps réel, si nécessaire. Ce suivi peut être réalisé par le comité de pilotage si celui-ci a été créé au moment de l élaboration du 3 Les dépenses du CA doivent faire l objet d un retraitement minimum ; ex : des provisionnements importants destinés à sanctuariser des crédits résultant d une suractivité n ont pas vocation à entrer dans la base de calcul de la DGC. p10

contrat. Dans ce cas le comité de pilotage se transforme en comité de suivi du CPOM, il prépare le dialogue de gestion annuel, lequel doit avoir lieu entre mai et octobre. 4.2. Evaluation - Une évaluation détaillée peut avoir lieu au moins une fois pendant la durée du contrat. Elle prendra la forme d un contrôle sur pièces et/ou d un contrôle sur place. - Les indicateurs et le calendrier d évaluation doivent être inclus dans le contrat. - L organisme gestionnaire présente un rapport annuel d étape et un rapport final aux pouvoirs publics. La procédure d évaluation fait partie intégrante du pilotage du CPOM. Elle doit faire état des documents utilisés pour le calcul des indicateurs concernés. Elle doit également préciser les personnes responsables de la validation de l évaluation. Le dialogue de gestion de l année N+4 revêt une importance particulière puisqu il devra faire un premier bilan du CPOM sur 4 ans, prévoir les derniers correctifs de la 5 année et préparer le CPOM suivant, le cas échéant. 4.3. Dénonciation Le contrat pluriannuel d objectifs et de moyens est dénoncé de plein droit par l un de ses cosignataires en cas de modification des dispositions législatives et/ou réglementaires qui en rendent l exécution impossible dans son essence. Il est également dénoncé de plein droit par l autorité de tarification en cas de modification substantielle du mode d actualisation ou du montant de l enveloppe départementale 4 de crédits ainsi qu en cas de non-respect des engagements pris par l organisme gestionnaire. 4.4. Modification Le contrat pluriannuel d objectifs et de moyens peut être modifié par avenant avec l accord des deux parties, afin par exemple d intégrer de nouveaux établissements et services dans le champ du CPOM et de prendre en compte des mesures nouvelles(création d établissements/extension et ou modification de capacité). 4.5. Autres engagements En complément des objectifs, le contrat peut faire état d engagements de chacune des parties. Exemples : - pour l organisme gestionnaire signataire : l abandon de procédures en contentieux la mise en œuvre du droit des usagers, - pour les pouvoirs publics : Valider tout projet nouveau qui s avérerait indispensable. Contrairement aux objectifs, les engagements correspondent à une obligation de moyens et ne sont pas associés à une évaluation de résultats. 4 La contractualisation, et l assouplissement des procédures budgétaires qui accompagnent cette politique, n a pa vocation à rendre inopposable le caractère limitatif des enveloppes financières qui solvabilisent lesdits contrats p11

5. SIGNATURE La DDASS, les éventuels différents financeurs (si ce CPOM vise aussi le Conseil Général) et la personnalité morale gestionnaire signent le CPOM et s entendent sur une date de prise d effet sachant que, comme on l a vu plus haut, il est possible de faire démarrer un CPOM en cours d année budgétaire. Il convient alors de mentionner l'avis de l'assurance-maladie si celui-ci est requis pour les établissements financés à ce titre. p12

LA CONDUITE DU PROCESSUS Annexe 1 Comme pour le projet d établissement, la démarche peut reposer sur une méthodologie classique de conduite de projet, articulée autour des étapes suivantes : Organisme gestionnaire Relation Pouvoirs publics / Organisme gestionnaire Etape 1 : Démarrage Mise en place du dispositif interne : responsable, comité de pilotage, groupes de travail Premier contact entre les personnes en charge du projet au sein des établissements et services et des pouvoirs publics. Définition de la méthodologie Etape 2 : Diagnostic Réalisation d un autodiagnostic lucide par les établissements et services avec : une approche médicale, le positionnement des établissements et services par rapport à leur environnement, l identification des forces et faiblesses, une analyse globale des capacités financières Un échange entre les établissements et services et les pouvoirs publics permet d enrichir l analyse de départ et de définir les thèmes majeurs qui seront à retenir pour les objectifs contractuels. Note d orientation de la DDASS et éventuellement du CG à l organisme gestionnaire Etape 3 : Propositions contractuelles Les établissements et services élaborent des propositions d objectifs contractuels en tenant compte : des résultats de l autodiagnostic, des projets d établissement, des préconisations du schéma et ou du PRIAC, des orientations des politiques nationales, des obligations réglementaires. La définition des objectifs peut être l occasion d impulser une dynamique interne : démarche qualité, communication interne, politique de formation L étude des propositions contractuelles par la DDASS doit s attacher à garantir la cohérence avec les priorités départementales (Schémas ) et veiller à une certaine harmonisation des contrats entre eux. La DDASS peut proposer des objectifs complémentaires, au vu du diagnostic ou compte tenu des priorités départementales. La DDASS peut proposer des objectifs en terme de convergence tarifaire CRAM saisie pour avis sur économie générale du CPOM (étapes 3-4) si financement "assurance - maladie" Etape 4 : Echanges, discussions, négociations Les établissements et services complètent et modifient leurs propositions initiales et proposent un calendrier de mise en œuvre. Les établissements et services et la DDASS confrontent et négocient le cadrage général du futur contrat : objectifs, calendrier, moyens, modalités d évaluation. Il paraît souhaitable de prévoir au moins une rencontre mais également des échanges écrits qui établissent clairement les positions des différents partenaires. Etape 5 : Consultations et signature Les établissements et services conduisent les phases de consultations réglementaires (pour les différents publics) avant la consultation du conseil d administration. Avis de la DDASS sur le projet de rédaction finale. Signature du contrat. p13