Compte rendu du GT2 du 12 mai 2015 De 14h 30 à 18h30



Documents pareils
Secrétariat permanent de la Plateforme 7 mai 2014 Martin Boekstiegel

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES

Assurance et développement durable, les principaux chiffres 2012/2013

Article225: Guide sectoriel CNCC Audition plateforme RSE, 20 février 2014

CHARTE RESPONSABILITE SOCIALE DE L ENTREPRISE MAJ : 2013

Reporting RSE. Les nouvelles dispositions légales et réglementaires. Méthodologique

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

Guide sur les initiatives RSE sectorielles Fiche n 6 Engagements RSE dans le secteur des industries électriques, électroniques et de communication

cartographie des parties prenantes Orange France Alain Liberge Directeur Environnement et Responsabilité sociale jeudi 24 novembre 2011

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

La RSE au service de la stratégie de l entreprise et de la création de valeur

Pourquoi la responsabilité sociétale est-elle importante?

Questionnaire Entreprises et droits humains

Ministère des sports. Le ministre des sports

Comité stratégique de la démarche Alsace 2030 : des ambitions fortes, une vision partagée

CODE DES RELATIONS BANQUES TPE/PME

10.CARBON DESKTOP : RÉDUIRE SES COÛTS GRÂCE A UN SUIVI INFORMATISE DES DONNÉES DÉCHETS ET ÉNERGIE

Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

Délibération n 39 Conseil municipal du 29 juin 2012

Note sur la simplification de l instruction budgétaire et comptable M14

Les indicateurs du développement durable

F RSE Plan d action A04 Bruxelles, le MH/JC/LC A V I S. sur

Objet: Traitement fiscal des sociétés exerçant des transactions de financement intra-groupe

GROUPE CASINO. L INTEGRATION DU DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LE CHOIX DES PRODUITS. Claudine QUENTEL et Philippe IMBERT

Catalogue des services intégrés

Bien vivre, dans les limites de notre planète

En 2003, la Fédération française des sociétés d assurance et la

Synthèse des échanges Session de concertation plénière avec les parties prenantes externes 14 décembre 2010

Étude EcoVadis - Médiation Inter-Entreprises COMPARATIF DE LA PERFORMANCE RSE DES ENTREPRISES FRANCAISES AVEC CELLE DES PAYS DE L OCDE ET DES BRICS

MBA Spécialisé en Alternance

Préparation des programmes européens

Maximiser la performance de vos projets immobilier de bureaux

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

FICHE D IMPACT PROJETS DE TEXTE REGLEMENTAIRE

Membre de la Commission européenne, chargé du Marché intérieur et des Services

éq studio srl Gestion des informations pour un choix- consommation raisonnée - GUIDE EXPLICATIVE

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011

HAUT COMITE DE GOUVERNEMENT D ENTREPRISE GUIDE D APPLICATION DU CODE AFEP-MEDEF DE GOUVERNEMENT D ENTREPRISE DES SOCIETES COTEES DE JUIN 2013

LE NOUVEAU REFERENTIEL NORMATIF ET DEONTOLOGIQUE DU PROFESSIONNEL DE L EXPERTISE COMPTABLE

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF

CM-CIC Actions ISR. CM-CIC Actions ISR Code de Transparence AFG / FIR / EuroSif. 1. Données générales

Paris, le 10 octobre 2012 Dossier suivi par : XXXX Tél. : XX Courriel : recommandations@energie-mediateur.

ADEME : Colloque Produits Verts. Intégrer les préoccupations RSE (responsabilité environnementale et sociale d entreprise) dans le processus achat

EDITO. LETTRE de L AIBC, Octobre Chers Membres,

Acheter des actions de formation

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

CHARTE R.S.E. Responsabilité Sociétale d'entreprise

DU RISQUE DANS LES CADRES RÉGLEMENTAIRES*

Evaluation des émissions

CONVENTION DE PARTENARIAT ENTRE L AMF ET RTE

Experts de Bologne /////////// Guide pratique. pour la mise en place du Supplément au diplôme. 2e 2f.fr

Réforme territoriale Questions-réponses sur la situation des personnels

Le régime juridique qui est contractuellement attaché aux

PRESENTATION DU CADRE DE REFERENCE 2010 A LA COMMISSION DE DROIT COMPTABLE 12 Juillet 2010

PARTICIPATION CRÉATIVE ET GOUVERNANCE TERRITORIALE

L utilisation du genre masculin dans ce document sert uniquement à alléger le texte et désigne autant les hommes que les femmes

La construction métropolitaine en Ile-de-France

France Telecom SA. Bilan d émissions de Gaz à effet de Serre (GES) Décembre 2012

Groupe de travail. Renforcer la confiance mutuelle RAPPORT

Cent huitième session. Rome, octobre 2011 FINANCEMENT DES ÉVALUATIONS - MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DU CONSEIL

ISO La nouvelle norme internationale de Responsabilité Sociétale. -Juin En partenariat avec

1. Contexte. 2. Dresser le bilan : expériences et nouveaux développements

Nouvelle norme de révision: Contrôle du rapport de gestion sur les comptes annuels (ou consolidés)

LEADER/FEADER Eléments de réflexions à propos du cadrage de l appel à projets

Atelier du Comité 21 Parties Prenantes : les entreprises aux abonnés absents? Mercredi 11 avril 2013

Introduction Frédéric PETITBON Un contexte difficile Nicolas PERNOT

La feuille de route du Gouvernement en matière d ouverture et de partage des données publiques

Le programme Chorus et l'intégration du document électronique dans la comptabilité nationale

Compte Epargne Temps : Les tours de bonneteau du Ministre

Prise de position du CCRE sur la proposition de directive relative à l efficacité énergétique

Stratégie de la surveillance des assurances en Suisse

Réunion correspondants Europe 26 juin 2012

Charte Investissement Responsable des acteurs de la Place de Paris: Actions menées par les signataires pour répondre à leurs engagements

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

Maximiser la performance de vos projets immobiliers de bureaux

BAC + 5. International INTERNATIONAL MBA ENVIRONMENTAL MANAGEMENT AND DIGITAL SYSTEMS. Terra Institute

Analyse des Performances Sociales de CREDI - Togo Centre de Recherche-action pour l Environnement et le Développement Intégré

PÉRENNISER LA PERFORMANCE

Ghana, de l Inde, de la Jordanie, du Kenya, du Mexique, de New Zélande, du Portugal, de Serbie et du Royaume Uni.

N O R D - P A S D E C A L A I S

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Relations verticales au sein de la chaîne d'approvisionnement alimentaire: Principes de bonnes pratiques

Plateforme STAR CLM. Gestion intégrée des réseaux multilingues d entreprise

Conseil économique et social

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

Le pacte de responsabilité et de solidarité

LETTRE CIRCULAIRE n

Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école

Ecoute Clients GrDF Rhône-Alpes & Bourgogne

Code à l intention des partenaires commerciaux

L actualité de la fonction publique. SDRH/ RH1/ Ecole de la GRH Novembre 2012

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

Projet de raccordement au réseau de transport de gaz naturel CONVENTION D ETUDES DE RACCORDEMENT. DISTRIBUTEUR : Commune :.. (dpt)

LES 8 ESSENTIELLES POUR LES ARCHITECTES & LES CITOYENS MÉMORANDUM

Appel à projets 5,2. Se déplacer Se nourrir Se loger Le reste

Le pilotage et les outils du développement durable

Transcription:

Compte rendu du GT2 du 12 mai 2015 De 14h 30 à 18h30 Rappel de l ordre du jour de la réunion : Audition de l ORSE : présentation de l étude de février 2014 sur les pratiques des entreprises en matière de relations avec leurs parties prenantes. Contenu du reporting extra financier : proposition d amélioration des 42 items du reporting extra financier. I - Présentation de l ORSE Exposé d une présentation, par François Fatoux, sur les relations des entreprises avec leurs parties prenantes. Cette présentation sera jointe au présent compte rendu. L étude qui a été produite en 2014 avait pour objectif d identifier les différentes formes de relations avec les parties prenantes développées dans le champ du reporting extra financier, sachant que cette étude s est réalisée à partir de rapports publiées en 2009 et 2013 par de grandes entreprises françaises. L étude a pour vocation de faire un état des lieux des actions réalisées par les entreprises afin de voir comment elles rendent compte dans leurs différents rapports RSE de l implication des parties prenantes dans l entreprise.

En tout premier lieu, il convenait d identifier comment l entreprise se représente la partie prenante. Certaines vont faire la distinction entre les parties prenantes directes et indirectes, internes ou externes, contractuelles non contractuelles. En revanche, certaines entreprises vont avoir une approche sur les enjeux du développement durable alors que d autres plutôt sur la valeur ajoutée économique ou par le niveau d importance des parties prenantes. Au-delà de la description de ces différentes catégories, il est fait également référence à l importance et à la qualité des modes de dialogue dans l entreprise et de la manière dont elle rend compte à ses parties prenantes. Plusieurs niveaux dans les modes de dialogue sont décrits dans l étude : l information et la communication, la sensibilisation, la concertation, le partenariat, la contractualisation. D un point de vue de la méthode, les modes de dialogue vis-à-vis des parties prenantes et selon les retours d expériences de quelques entreprises, utilisent la création de panels ou de référentiels comme par exemple la société Orange. L étude montre par ailleurs que les parties prenantes participent à l élaboration du rapport extra financier dans ses différentes étapes et sont sources de recommandations. Sur le point particulier du bilan social, qui est document propre à la réglementation française. Un certain nombre d entreprises impliquent assez largement les instances représentatives du personnel dans la participation au rapport RSE, en particulier dans la définition d indicateurs. A ce stade il est soulevé la question de la mise en perspective avec la Base de Données Unique (BDU), support électronique au dialogue social qui contient des informations économiques, sociales et environnementales.. Les attentes des parties prenantes restent également un critère important d analyse dans le reporting extra financier. L étude a montré que plusieurs modèles sont existants dans le reporting pour la RSE, il n y a pas qu un seul modèles mais plusieurs qui mettent en évidence les questions de représentativité, de méthodologie et d évaluations, autant de notions qui doivent être prises en compte dans la démarche de développement durable II - Contenu du reporting extra financier. Il est convenu de discuter sur les propositions d amélioration des 42 items dans le cadre de la transposition de la directive européenne sur le reporting extra financier. Pour plus de clarté dans le propos, il est prévu un passage en revue des différentes propositions de précisions sur le décret, à charge pour chacun des membres de développer sa position en

indiquant s il est d accord ou pas (maintien du texte actuel, ou application de la directive européenne ou reformulation de la proposition). Rappelons que le 30 avril 2015, un sous groupe informel avait travaillé sur les différentes propositions et ont abouti à des points de convergence, mais demeurent également des points de dissensus. Dans le cadre des dispositions préalables et d une manière générale, il est relevé la question de la traduction littérale de l anglais qui n est pas toujours représentative du sens premier de la notion. Par exemple, sur la thématique de la description du modèle commercial, il faut entendre modèle d activité. Concernant la notion de procédure de diligence raisonnable, («due diligence», en anglais), et développée dans les principes directeurs de l OCDE, cette dernière est à croiser avec la notion de devoir de vigilance prévu dans la PPL. Cependant dans le cadre du reporting extra financier, on évoque surtout la notion de transparence des procédures des entreprises mises en place. Il est réitéré à ce stade l importance de préciser quelles seront les entreprises assujetties au reporting extra financier dans le texte réglementaire et l intérêt de la rédaction du guide pratique parallèlement à la publication du décret. Ce guide «unique», sorte de feuille de route et d inventaire des bonnes pratiques est un travail à venir pour la Plateforme. Attention à la multiplication des guides peut porter à confusion pour les acteurs. Les différents items sont maintenant abordés en synthèse dans l ordre des thématiques suivantes : gouvernance de la RSE, informations sociales, informations environnementales, societales ; Il sera annexé à ce compte rendu le tableau des items identifiant les corrections reprises l occasion de la présente réunion. Point sur la gouvernance de la responsabilité sociétale des entreprises Si les informations sur la gouvernance de la responsabilité sociétale des entreprises doit être repris dans le décret pour une partie de la salle, sur ce point, l AFEP pense qu il y a redondance avec ce qui est déjà dit dans la directive européenne (p6). En effet le rappel des dispositions ses dispositions apparait suffisant. Pour le point «3», la remarque de Coop de France d ajouter le terme «éventuelle» n est finalement pas retenu.

Point sur les informations sociales. Il est rappelé que la liste des indicateurs ne doit pas être trop longue ni trop détaillée. La DG trésor rappelle le nécessaire besoin de simplification du texte et de son efficacité, dans une approche de coût/avantage. Sortir d une logique d addition devra guider la rédaction de ce texte. La salle rebondit sur cette remarque en expliquant que cette approche pas forcement adapté au besoin de la société civile. En effet, le citoyen a le droit d avoir de l information, la notion d intérêt général doit également être présente. L Afep-Medef, rappelle que sans indicateur, la marge d appréciation pour les entreprises est parfois plus importante. (p 7) L administration des finances, évoque l importance de faire figurer la notion d absentéisme comme indicateur, alors que pour l ORSE, cet indicateur est à supprimer. La possibilité de renvoyer la notion d absentéisme dans le guide est une hypothèse évoquée dans la mesure où cette notion recouvre beaucoup de situations. Informations environnementales. La prise en compte des impacts environnementaux de l activité des entreprises renvoient à différentes thématiques ; Le paragraphe consacré aux matières premières, reste inchangé ( 16). Concernant le 17, il faut rajouter le terme d économie circulaire dans les nouvelles économies et productions responsables. Le point 18 sur l allongement de la durabilité des produits dans est intégré dans le point économie circulaire. Le paragraphe 19 relatif à la thématique économie d énergie formulation actuelle. est maintenu dans sa Sur la question de l impact sur l artificialisation des sols, ( 20) cette notion très technique renvoie à des développements dans le guide (imperméabilisation des sols, consommation des espaces naturels ou agricoles ). Pour la rédaction du 21 «les mesures prises pour réduire les gaz à effet de serre plutôt que les objectifs fixés pour réduire les gaz à effet de serre.» est une proposition alternative de rédaction ;

Sur la thématique «biodiversité», les 22 (changement climatique) et 23 (restauration de la biodiversité) sont maintenus. Le 24 renvoie au guide. Point sur les informations sociétales Il est discute le point relatif à la prise en compte des impacts sur la préservation des droits de l homme devrait faire l objet d un développement à part entière et si possible en tête de chapitre. Le terme développement régional est à prendre avec précaution, La notion de région en France et à l International est différente ( 25). Le développement sur la notion de valeur ajoutée est supprimé et doit être renvoyée au guide ( 26). Sur le point 25, la simplification rédactionnelle «en matière d emploi et de développement» est retenue. Les 27, 28, 29 et 30 sur les impacts territoriaux, économiques et sociaux, font dissenssus. Le 32 sur les activités principales de lobbying sont redondantes avec les développements du 37 sur la loyauté des pratiques et pourraient être intégrées à ce paragraphe.