Page 1 sur 7 www.everest-2010.org Dossier de Presse Une initiative environnementale de haut niveau Dépollution des camps d altitude 7 900 m Everest Luc Boisnard 06 03 74 22 15 boisnard@ouestacro.fr Dépollution des camps d altitude de l Everest Luc Boisnard Page 1 sur 7
Page 2 sur 7 1.1. DEPOLLUTION ET NETTOYAGE DANS LA ZONE DE LA MORT 7 900 m d altitude c est la zone de la mort. Le camp IV (dernier camp avant l assaut final vers le sommet). Les alpinistes ne doivent y séjourner que le minimum de temps. A cette altitude le corps humain se dégrade de façon inexorable très rapidement. A ces altitudes, il reste aux alpinistes moins de 20 % de leurs capacités intellectuelles et physiques. A 7 900 m le temps compte. Chaque minute de moins passées à ces altitudes, c est la garantie de la survie. Les stigmates de la haute altitude marquent les visages de tous les alpinistes y compris les mieux acclimatés. C est probablement pour ces raisons que l on trouve dans Cette zone de la mort située au dessus de 8 000 m les déchets les plus nombreux. L hypoxie, le manque d oxygène, les conditions infernales qui y règnent, la fatigue extrême des hommes les poussent à ne pas s encombrer de leur propre matériel (tentes/ duvets / bouteilles d oxygènes vides.). Les conquérants de l Everest courent vers leur probable survie, vers les camps inférieurs situés à des altitudes plus clémentes. La promesse d un air plus saturé en oxygène, la promesse des retrouvailles avec un univers plus humain conduit à des comportements inacceptables de la part de personnes normalement très sensibles à l environnement de leurs pratiques. 1.2. UNE REELLE PROBLEMATIQUE ENVIRONNEMENTALE MISE EN EXERGUE PAR LA FONTE DES GLACIERS Avec les bouleversements climatiques, le réchauffement de la planète, les glaciers de la très haute altitude fondent eux aussi de manière anormalement rapide. Cette fonte accélérée met à jour les quantités de déchets autrefois enfouis sous des mètres de neige. La fréquentation croissante et des expéditions de plus en plus importantes ont accéléré la pollution des camps d altitude sur les différents versants de l Everest. Le nombre d expédition est en croissance permanente. La pollution par les déchets atteint des niveaux préoccupants sur tous les itinéraires extrêmement fréquentés. Ces situations portent un tort considérable à l alpinisme. On parle de «la plus haute poubelle du monde». Une image vient parfois en tête quand on pense à l'everest : la photo d'un col sud souillé par un amas de bouteilles d'oxygène. Un rapport de l'association Nepal Mountaineering de 1995 a mesuré qu'en 40 ans, plus de 140 équipes avaient abandonné environ seize tonnes de matériel sur l'everest. Il semble qu aujourd hui, les expéditions laissent du matériel et des déchets en place pour des raisons de facilité, de convenance en se disant que de toute façon, il y aura bien des gens qui vont monter des opérations de nettoyage et de dépollution. 1.3. UNE TONNE DE DECHETS REDESCENDUS A DOS D HOMMES Pour mener à bien une entreprise de dépollution sur ce versant de l Everest, il faut appréhender la géographie des lieux. Il faut aussi comprendre qu il est impossible de mécaniser ces tâches. Seuls les hommes peuvent aller nettoyer à ces altitudes. Aucun hélicoptère ne peut travailler à ces altitudes. Les sherpas, le peuple Himalayen sont les seuls capables d accomplir ces travaux dans des conditions hors normes. Pour monter en altitude aux différents camps, il faut démarrer progressivement en respectant les étapes suivantes : Camp de base 5 380 m / Camp I 6 065 m / Camp II 6 500 m /Camp III 7 470 m Camp IV 7920 m. Entre chaque camp, de 1 à 2 jours d ascension Dépollution des camps d altitude de l Everest Luc Boisnard Page 2 sur 7
Page 3 sur 7 Nous envisageons de procéder aux opérations de nettoyage pendant 10 semaines consécutives. L objectif quantifié sur ces 10 semaines est le suivant : Hypothèse : Un Sherpa peut porter à la descente 20 Kg En 10 semaines, un Sherpa peut effectuer 6 rotations soit 120 Kg Un Yack porte 40 Kg Objectifs : En 10 semaines, descendre entre 500 kg et une tonne deux cents de déchets vers le camp de base et Kathmandou. 1.4. LES HOMMES CLES DU PROJET Luc Boisnard Chef d'entreprise et chefs d expédition "le management durable est ma vocation" 39 ans, chef d'entreprise SA OUEST ACRO (www.ouestacro.com) 8,5 M de CA / 60 personnes, spécialisée dans les travaux d'accès difficiles sur cordes en France et à l'international. Je gère actuellement 5 sociétés dont une toute nouvelle dédiée aux énergies renouvelables photovoltaïques (www.horus-enr.com). Le groupe va générer 12 M de CA en 2009 et emploie environ 100 personnes. Le management durable est l'une de mes grandes convictions. Les hommes et les femmes sont les clés de toute réussite de projet, qu'il soit entreprenarial, humanitaire, social ou autres. Je souhaite partager cette aventure avec le plus grand nombre de personnes possible. C est pourquoi, avec Pemba, nous avons décidé de monter cette opération hors normes de nettoyage des camps d altitude sur la voie normale d l Everest. Nous avons associés 10 sherpas de la région de la vallée di Khumbu. Porter des charges pour les expéditions sur l Himalaya c est leur métier. Aujourd hui, leur lieu de travail, les camps d altitude notamment sont tellement souillés par les détritus qu il est parfois difficile de trouver un endroit propre pour installer sa tente ou pour trouver de la neige propre à faire fondre pour préparer la cuisine. Les 10 sherpas qui nous accompagnent se sont engagés à nos coté pour commencer à rendre à la montagne cette pureté, son caractère sauvage. Ils ont pleine conscience des enjeux environnementaux de notre expédition. Grande pratique de l'escalade en libre et en grandes faces. Pratique du ski alpinisme et des grandes courses alpines. Je suis l'instigateur du projet. Gravir l'everest c'est «un rêve de gosse». L'occasion de mon quarantième anniversaire est pour moi l'occasion de relever ce triple défi (ascension, projet pédagogique et environnemental). Dépollution des camps d altitude de l Everest Luc Boisnard Page 3 sur 7
Page 4 sur 7 Pemba Sherpa le Sirdar de l expédition Originaire de la vallée de l'everest, doté d'une faculté d'adaptation extraordinaire et d'un énorme potentiel physique, avide de découvertes, il gravit rapidement les échelons pour devenir Sherpa d'altitude, Sidar, organisateur d'expéditions. Pemba Sherpa est à l heure actuelle l un des meilleurs Sirdar de la région de la vallée de l Everest. Il connait parfaitement l Himalaya. Il est extrêmement performant dans l organisation, la préparation, des ce type d expédition. Aujourd'hui installé à Katmandou, il organise chaque année treks et expéditions sur le continent asiatique, sans pour autant délaisser le monde de la très haute altitude.. 8000 : Sept fois au sommet de l'everest (8848 m), Dhaulagiri (8167 m), Manaslu à deux reprises (8163 m) et Shisha Pangma (8012 m) et Cho Oyu (8201 m) à trois reprises. Ascension du Makalu (8463 m). Ludovic Challéat Expés.com : coorganisateur du projet Ses nombreux voyages, notamment au Népal, Tibet, Inde, États-Unis, et sur le continent Sud-américain, lui ont permis de gravir des montagnes de style différent et d'appréhender diverses cultures et modes de vie. Il est le fondateur de Expé.com. Ludovic Challéat est l assistant technique de l expédition. Il nous guidera dans les choix stratégique afin d atteindre tous nos objectifs : la dépollution et le sommet. Sa grande connaissance de l Everest et de la haute altitude en font un garant de la réussite de notre projet. Ludovic Challéat à réalisé au printemps 2009 la troisième ascension française sans oxygène de l itinéraire nord nord est de l Everest. 1.5. LA PREPARATION Ce genre de projet ne doit pas être mené par improvisation. Toutes les phases critiques doivent être préparées durant de long mois. Cela fait maintenant 2 ans que nous préparons activement cette opération. Le choix des meilleurs Sherpas pour les travaux de dépollution, les choix de matériel technique. Bien souvent pour la très haute altitude, il faut adapter le matériel technique que nous utilisons en France dans les courses de haute montagne, car là haut à plus de 8 000 m, avec les conditions extrêmes surtout l hypoxie, les gestes sont très compliqués à accomplir. Les facultés de discernement et de décision sont tellement altérées que le moindre imprévue se transforme en problème majeur. Tout prend des dimensions démesurées. Il faut donc être le plus prêt possible et ne rien avoir oublié dans ses préparatifs à la fois sur le plan mental et sur le plan physique. Une excellente condition physique est nécessaire pour tenter ce genre d aventure. La meilleure préparation, c est la préparation aérobie basée sur les seuils d endurance et de travail à 2 mmmol par litre de sang. La très haute montagne, c est de l hyper endurance. Dépollution des camps d altitude de l Everest Luc Boisnard Page 4 sur 7
Page 5 sur 7 1.6. L ACCLIMATION Aucune population ne vit au dessus de 5500 m d altitude. A cette altitude, l organisme se dégrade de façon irrémédiable. (Pertes de poids, de muscles, de neurones ). Il faut donc éviter les séjours prolongés en très haute altitude et privilégier la redescente vers les camps inférieurs plutôt qu une attente prolongée en camp d altitude. Au sommet de l'everest ou au niveau de la mer, l'air contient la même proportion d'oxygène, soit environ 20%. Cependant, la pression atmosphérique (densité de l'air) n'est pas la même. Elle diminue à mesure que l'altitude augmente. Il faut monter suffisamment haut pour s acclimater. Cette règle concerne le choix du camp de base qui devra être situé entre 4 800 et 5 200 m d altitude. L organisme a besoin d avoir été confronté à une altitude suffisante pour stimuler ses mécanismes de défense contre le manque d oxygène 1.7. LE MAL AIGU DES MONTAGNES MAM Le MAM est le signe d une acclimatation incomplète de l organisme à l altitude. Il peut être bénin, mais les complications peuvent devenir graves (œdèmes pulmonaires Œdèmes cérébral..). La seule condition de survie en cas d'œdème pulmonaire ou cérébral est la redescente. Un passage par le caisson hyperbare peut s imposer avant la redescente. Il peut être utile de préciser la différence entre ces 2 œdèmes : L œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) est marqué par une sensation d étouffement, une respiration bruyante. Les lèvres et les oreilles deviennent bleues (cyanose), des crachats mousseux, parfois roses peuvent apparaître. Il survient souvent la nuit après une journée d efforts intenses. La fatigue est intense, parfois une toux sèche vient faire croire à un début de bronchite. L œdème cérébral de haute altitude (OCHA) est caractérisé par une lassitude extrême, des vomissements parfois brutaux et en jet. Le mal de tête devient épouvantable et n est plus calmé par l aspirine. Les sujets ont de la peine à tenir debout, ils ont des vertiges, et peuvent avoir un comportement bizarre. Le coma s installe rapidement. Parfois il y a des troubles de l équilibre ou seulement des troubles du comportement Dépollution des camps d altitude de l Everest Luc Boisnard Page 5 sur 7
Page 6 sur 7 1.8. ILS NOUS SUIVENT Dépollution des camps d altitude de l Everest Luc Boisnard Page 6 sur 7
Page 7 sur 7 1.9. REVUE DE PRESSE Ouest France du 04 janvier 2010 Radio France Mayenne décembre 2009 France Dimanche janvier 2010 RTL les grosses têtes Philippe Bouvard janvier 2010 Dépollution des camps d altitude de l Everest Luc Boisnard Page 7 sur 7