Les militaires de la Gendarmerie victimes du Devoir en Nouvelle-Calédonie

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Union Nationale du Personnel en Retraite De la Gendarmerie Section de Nouvelle-Calédonie Les militaires de la Gendarmerie victimes du Devoir en Nouvelle-Calédonie inscrits sur le monument aux Morts de la caserne Meunier à Nouméa, avec indication des circonstances de chaque évènement et des lieux de sépulture existant encore en Nouvelle-Calédonie Contribution au devoir de mémoire Siége social: Caserne Meunier - BP R3 98851 NOUMEA CEDEX Tél. : 27.59.60. Email : unprg@lagoon.nc unprg-2006

Photo de couverture : le monument aux victimes du Devoir de la caserne de Gendarmerie Meunier à Nouméa. * Réalisation unprg-nc Nouméa octobre 2006 Photos Henri Calhiol unprg-2006

SOMMAIRE - Remerciements... p 2 - Présentation du travail, recensement des tombes de militaires de la gendarmerie victimes du Devoir situées en Nouvelle-Calédonie, diverses mesures concrètes à prendre....p 3 - Dossier photographique des tombes recensées... p 8 - Notices individuelles relatives aux militaires de la Gendarmerie figurant sur le monument aux Morts de la caserne Meunier... p 15 Le monument érigé par la ville de Nouméa "à la mémoire des gendarmes et militaires victimes du Devoir en Nouvelle-Calédonie" unprg-2006-1 -

Remerciements - au colonel Laumont, commandant les forces de Gendarmerie pour la Nouvelle-Calédonie et les îles Wallis-et-Futuna, au personnel de son état-major et des brigades territoriales de Bourail, Fayaoué-Ouvéa, Koné, Ouégoa, Pouébo et Wé-Lifou, ; - à monsieur Dominique David, délégué général du Souvenir Français pour la Nouvelle-Calédonie ; - à monsieur Patrick Honoré, responsable du bureau des cimetières au centre funéraire municipal de la ville de Nouméa ; - à monsieur Pascal Colomina, coordinateur du musée de Bourail ; - et aux adhérents de l'unprg-nc pour avoir facilité, à des titres divers, la réalisation de ce recueil. Le monument érigé à Dumbéa, "place des gendarmes d'ouvéa" unprg-2006-2 -

PRESENTATION DU TRAVAIL La section néo-calédonienne de l'union du Personnel en Retraite de la Gendarmerie (U.N.P.R.G.) s'est interrogée sur ce qu'avaient pu devenir les sépultures des militaires de la Gendarmerie morts en service commandé en Nouvelle-Calédonie, cet archipel si éloigné de la Métropole, depuis la prise de possession par la France en 1853. La question se posait tout spécialement pour les victimes du Devoir décédées en des temps où les dépouilles n'étaient pas, comme aujourd'hui, rapatriées : en l'absence de famille sur place, quel avait pu être leur sort et quelles mesures convenait-il éventuellement de prendre pour protéger les sépultures encore existantes? La démarche a conduit à examiner le cas de chacun des 43 militaires de la Gendarmerie dont les noms sont gravés dans le marbre du monument aux victimes du Devoir de la caserne de Gendarmerie Meunier à Nouméa, monument au pied duquel leur est rendu chaque année, au mois de février, un hommage solennel. Cet examen a abouti à un constat qui permettra de prendre les mesures conservatoires qui s'imposent A l'issue de ces recherches, une notice a été établie pour chacun d'eux, à laquelle on pourra utilement se reporter, à partir de la table alphabétique, pour connaître notamment les circonstances du décès. Ce résultat est le fruit des recherches menées par notre adhérent Henri Calhiol. Qu'il en soit ici bien vivement remercié. Le drapeau de l'unprg-nc lors d'une cérémonie à la mémoire de gendarmes victimes du Devoir unprg-2006-3 -

On y découvrira que certaines de ces 43 victimes du Devoir ont perdu la vie dans des circonstances aussi accidentelles que dramatiques (dans 18 cas) : en manipulant une arme à feu (1 : Grevrand) ; dans des accidents de la circulation routière (6 : Beaulieu, Devin, Diemert, Grall, Noury et Waihaé, parfois au cours de missions spécifiques comme Beaulieu, Diemert et Waihaé ) ; dans un accident d'hélicoptère au cours d'une mission d'aide et d'assistance (4 : Duprat, Labarthe, Mouchel et Prat) ; dans l'explosion d'un immeuble en flammes (incendie criminel, en portant secours (1 : Comte) ; victime de la typhoïde à l'hôpital où il avait été transporté après blessures contractées en service (1 : Viaud) ; dans des naufrages en mer ou par noyade en rivière (5 : Bazelard, Bouron, Casset, Nasica et Pélissou). On ne manquera cependant pas d'être interpellé par le nombre élevé d'homicides volontaires qui ont visé certains autres (25 cas de ce type enregistrés, qu'il s'agisse de meurtres ou d'assassinats) : Bailly, Berne, Berthelon, Cabalé, Chaudouet, Dujardin, Emain, Fernandez, Galardon, Guthegeselle, Kerjouan, Lecomte, Leroy, Maréchal, Mathey, Morice, Moulié, Peyrard, Robert, Rolland, Sacau, Schmidt, Simonneau, Venturini et Zadawski. BILAN Il n'aura pas été inutile de se préoccuper de la question des sépultures de ceux qui ont été inhumés dans l'archipel, deux d'entre elles ayant déjà eu, en effet, à souffrir regrettablement des conséquences d'un oubli qui n'aurait pourtant jamais dû retomber sur leur sacrifice : - celles des deux premiers tués de l'histoire de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, le MdL Bailly et le gendarme Venturini, assassinés lors d'un soulèvement indigène à Pouébo (Province Nord) en 1867 ; leurs sépultures ont fini par disparaître alors même que la promesse d'un monument officiel à leur mémoire n'a jamais été tenue. unprg-2006-4 -

- celle du gendarme Viaud, mort en 1904 d'une maladie contractée à l'hôpital de Nouméa où il avait été admis pour blessures reçues en service commandé. En 1953, ses restes ont été jetés sans plus de ménagement à la fosse commune ; dans un discours officiel on avait pourtant - et en toute sincérité probablement - affirmé de manière solennelle, le jour de ses obsèques : """ Je suis sûr d'être l'interprète de tous en adressant à sa vieille mère nos compliments de condoléances et les témoignages de notre respectueuse sympathie et en lui donnant l'assurance que la tombe de son fils ne sera pas oubliée """ Insigne de bras actuel du commandement des forces de Gendarmerie pour la Nouvelle-Calédonie et les îles Wallis-et-Futuna Le travail conduit aura finalement permis de recenser et de localiser six autres tombes, qui concernent un total de 12 morts en service commandé : - au cimetière de Boulouparis, celle érigée au nom des 7 victimes du soulèvement indigène de 1878 ("la Grande Révolte") : le brigadier Simonneau les gendarmes Berthelon, Kerjouan et Schmidt assassinés à La Foa le 25 juin 1878 ainsi que le brigadier Guthegeselle les gendarmes Rolland et Peyrard assassinés à Boulouparis le 26 juin 1878. unprg-2006-5 -

- au cimetière de Ouégoa, celle du brigadier Chaudouet, assassiné en 1902 ; - au cimetière de Koné, celle du lieutenant Mathey, assassiné en 1903; - au cimetière de Bourail, celle du MdL Sacau, assassiné en 1917 ; - au carré militaire du cimetière du 4 ème kilomètre de Nouméa, celle du gendarme Nasica, mort par noyade accidentelle en service commandé en 1945 ; - et enfin, devant le temple de la tribu de Hmelek (île de Lifou), celle de l'auxiliaire de Gendarmerie de 4 ème classe Waihaé, mort dans un accident de la circulation routière en service commandé en 1968, seul cas de défunt dont la famille est présente en Nouvelle-calédonie. Un dossier présente la photo de chacune d'elles. Chaque fois qu'une anomalie a été détectée relativement aux inscriptions portées sur le monument aux Morts de la caserne Meunier, la notice du défunt concerné l'indique. La tombe du maréchal-des logis Sacau, portant l'inscription "hommage de la population de Bourail" unprg-2006-6 -

MESURES CONCRETES ARRETEES A partir de ce constat, l'unprg, section de Nouvelle-Calédonie, a décidé pour sa part : - de déposer dans les mois à venir, en présence du drapeau et d'une délégation, une plaque "In Memoriam" datée sur chacune de ces tombes, afin de signifier aux passants comme à l'autorité municipale l'attachement porté à cette sépulture par l'association et prévenir ainsi toute atteinte dommageable ; - puis, dans un second temps, de rechercher en Métropole les parents des 11 défunts localement sans famille pour les informer de cette mesure (le contact avec la famille de l'auxiliaire Waihaé, à Lifou, étant par ailleurs déjà assuré). Parallèlement, un exemplaire de ce recueil sera remis au commandant des forces de gendarmerie pour la Nouvelle-Calédonie et les îles Wallis-et-Futuna, à toutes fins utiles. Un autre exemplaire sera déposé aux Archives Territoriales. Les maires des communes concernées par l'une de ces sépultures recevront pour leur part l'extrait correspondant du recueil. Il est important que le nom, l'histoire et la dernière demeure de ces soldats de la Loi, qui ont perdu la vie dans l'exécution de leur mission de service public en Nouvelle-Calédonie, ne tombent pas dans l'oubli : cela relève du devoir de mémoire qui s'impose à tous et plus encore à ceux qui servent ou qui ont servi sous le même uniforme qu'eux. Les commémorations officielles sont indispensables ; les recherches menées ont montré cependant qu'elles pouvaient parfois ne pas suffire. Bernard Gaudel Président de l'u.n.p.r.g.-n.c. unprg-2006-7 -

Dossier photographique Relatif aux six tombes de militaires de la Gendarmerie morts en service commandé recensées en Nouvelle-Calédonie : 1 - au cimetière de Boulouparis, celle érigée au nom des 7 victimes du soulèvement indigène de 1878 ("la Grande Révolte") : le brigadier Simonneau les gendarmes Berthelon, Kerjouan et Schmidt assassinés à La Foa le 25 juin 1878 ainsi que le brigadier Guthegeselle les gendarmes Rolland et Peyrard assassinés à Boulouparis le 26 juin 1878. 2 - au cimetière de Ouégoa, celle du brigadier Chaudouet, assassiné en 1902 ; 3 - au cimetière de Koné, celle du lieutenant Mathey, assassiné en 1903; 4 - au cimetière de Bourail, celle du MdL Sacau, assassiné en 1917 ; 5 - au carré militaire du cimetière du 4 ème kilomètre de Nouméa, celle du gendarme Nasica, mort par noyade accidentelle en service commandé en 1945 ; 6 - devant le temple de la tribu de Hmelek (île de Lifou), celle de l'auxiliaire de Gendarmerie de 4 ème classe Waihaé, mort dans un accident de la circulation routière en service commandé en 1968, seul cas de défunt dont la famille est présente en Nouvelle-calédonie. unprg-2006-8 -

1 - Tombe collective des brigadiers Guthegeselle et Simonneau et des gendarmes Berthelon, Kerjouan, Peyrard et Rolland à Boulouparis unprg-2006-9 -

2 - Tombe du brigadier Chaudouet à Ouégoa unprg-2006-10 -

3 - Tombe du lieutenant Mathey à Koné unprg-2006-11 -

4 - Tombe du MdL Sacau à Bourail unprg-2006-12 -

5 - Tombe du gendarme Nasica à Nouméa (carré militaire - cimetière du 4 ème kilomètre) unprg-2006-13 -

6 - Tombe de l'auxiliaire de gendarmerie de 4 ème classe Waihaé à Hmelek (île de Lifou) unprg-2006-14 -

Notices individuelles des militaires de la Gendarmerie cités sur le monument aux Morts de la caserne Meunier à Nouméa (classées par ordre alphabétique) 1 - Bailly 2 - Bazelard 3 - Beaulieu 4 - Berne 5 - Berthelon 6 - Bouron 7 - Cabale 8 - Casset 9 - Chaudouet 10 - Comte 11 - Devin 12 - Diemert 13 - Dujardin 14 - Duprat 15 - Emain 16 - Fernandez 17 - Galardon 18 - Grall 19 - Grevrand 20 - Guthegeselle 21 - Kerjouan 22 - Labarthe 23 - Lecomte 24 - Leroy 25 - Maréchal 26 - Mathey 27 - Morice 28 - Mouchel 29 - Moulié 30 - Nasica 31 - Noury 32 - Pélissou 33 - Peyrard 34 - Prat 35 - Robert 36- Rolland 37 - Sacau 38 - Schmidt 39 - Simonneau 40 - Venturini 41 - Viaud 42 - Waihaé 43 - Zawadski unprg-2006-15 -

1 - Maréchal-des-Logis BAILLY Alfred Assassinat BAILLY, (Alfre), maréchal-des-logis, chef du poste de Pouébo (Nouvelle-Calédonie). Lorsqu'en 1915 parut le premier volume du Livre d'or de la Gendarmerie, (créé par circulaire ministérielle du 17.06.1912), on y intégra les morts et actions d'éclat survenues depuis 1792 (période où la Maréchaussée devint Gendarmerie). Les premières mentions touchant à la Nouvelle-Calédonie concernèrent alors les gendarmes assassinés lors de la révolte canaque de 1878. (source : Service Historique de la Défense, département Gendarmerie, réponse en date du 18.07.2006) On oublia les noms de Bailly et Venturini, tués en 1867. Circonstances de la mort : Extrait du registre des sépultures de la mission de Pouébo : """L'an 1867 et le 6 octobre ont été horriblement assassinés ceux dont suivent les noms : BAILLY Alfred, âgé de 40 ans, maréchal-des-logis, commandant du poste, VENTURINI Etienne, âgé de 33 ans, gendarme, attaché au poste, DEMENE Pierre, âgé de 42 ans, propriétaire, cultivateur, DEMENE Louise, âgée de 7 ans, fille de DEMENE Pierre, et le lendemain 7 du même mois ont reçu les honneurs de la sépulture et ont été ensevelis dans le jardin du poste.""" (source : bulletin n 37, 4 ème Tr. 1978, Société d'etudes Historiques de Nouvelle-Calédonie, p.6) Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Bailly y est indiqué avec le grade de MDL/C alors qu'il était MDL (un grade différent à l'époque). Lorsqu'une plaque de marbre portant l'inscription "Morts au Champ d'honneur" fut inaugurée le 14 juillet 1902 à la "grande caserne de Nouméa" (actuelle caserne de gendarmerie Meunier), on y inscrivit les noms des gendarmes Bazelard et Casset, disparus en mer en 1900, précédés de ceux des sept militaires de la gendarmerie assassinés lors de la révolte de 1878. unprg-2006-16 -

Curieusement (mais peut-être avait-on alors perdu le souvenir de l'évènement) on oublia ceux des deux premiers militaires de la Gendarmerie morts en service commandé en Nouvelle-Calédonie : Bailly et Venturini, assassinés lors de "l'affaire de Pouébo" en 1867. Le monument aux Morts actuel a fort heureusement réparé cet oubli. Sépulture : La sépulture collective initiale dans le jardin du poste de Gendarmerie de Pouébo a fini par disparaître, probablement pour cause de constructions immobilières dans ce secteur habité. Elle comportait trois tombes : une pour chaque gendarme et une pour le colon Déméné et sa fille réunis. Des recherches sont actuellement conduites, en liaison avec la brigade de Pouébo, pour localiser précisément le site de ce premier poste de gendarmerie et celui des sépultures. Un renseignement restant à vérifier indiquait récemment que les restes mortels de ces quatre victimes auraient pu avoir été déplacés "contre le côté droit de l'église de Pouébo", mais aucune trace n'est visible à cet endroit. Autres marques du souvenir : Sur une carte levée en 1867 après l'affaire et conservée aux Archives de l'evêché de Nouméa, on note l'existence d'une "pointe Bailly" à l'embouchure de la rivière de Pouébo. Devant l'émotion suscitée par ce massacre, le gouverneur Guillain, par décision gubernatoriale en date du 6 septembre 1869, prescrivait l'érection d'un monument funèbre à la mémoire du MdL Bailly et du gendarme Venturini. (J.Dauphiné, op. cit. p. 255) Ce monument aurait dû être érigé au lieu-dit Boïvou (aujourd'hui non identifiable), lieu de leur assassinat. Cette décision ne sera pas suivie d'effet et on ne peut manquer de s'interroger sur le nonrespect de cet engagement : peut-être les soucis générés localement par la guerre de 1870 contre les Prussiens qui éclatera peu après en Europe en sont-ils à l'origine? Selon J.Dauphiné, cette situation nouvelle aurait en effet entraîné un regroupement des troupes avec évacuation du poste militaire de Pouébo ; dès lors, l'intérêt de la colonisation européenne se serait détourné du Nord-est et donc de Pouébo pour se reporter sur la côte Ouest aux plaines propices à l'élevage. Et l'on oublia probablement alors le projet de monument à la mémoire des gendarmes assassinés. unprg-2006-17 -

En 1983, une stèle a été érigée par les divers représentants des communautés kanak de Pouébo, au lieu-dit Ouvanou, en bordure de la route RPN3, à la mémoire des 10 indigènes guillotinés en 1868 "pour avoir défendu leur terre contre la spoliation coloniale du gouvernement Guillain". Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de la ville de Nouméa : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : 9 autres personnes périrent dans ce massacre et 14 autres furent blessées (familles de colons et serviteurs). Les 3 premiers gendarmes : le brigadier (il n'était pas encore MdL) Théodore Bailly et les gendarmes Gachet et Déchaux étaient arrivés à Pouébo le 1 er novembre 1863 avec une dizaine de chercheurs d'or par la Gazelle (les espoirs qu'avait fait naître une découverte d'or seront vite déçus et ces pionniers quitteront rapidement la région, remplacés par des colons). Le poste de Gendarmerie de Pouébo avait été installé dans trois cases sur le terrain de la mission. Il dépendait peut-être alors du chef du poste de Gendarmerie de l'ile des Pins (selon J.Dauphiné, op. cit.). Lors de leurs premières semaines d'installation, les gendarmes font achever la construction de ces trois cases et mettent en terre les graines potagères destinées au petit jardin que le gouverneur avait fait défricher lors de son dernier passage. C'est dans ce jardin que seront inhumées quatre des victimes du massacre. Premier foyer européen après Nouméa avec 50 puis 70 colons, la région de Pouébo fut marquée par de graves rivalités entre les gouverneurs successifs et les missionnaires, dont l'installation était antérieure à la prise de possession par la France, sur fond d'anticléricalisme exacerbé. Les corps des deux gendarmes furent retrouvés dans la rivière sur le lieu de leur assassinat, au pont du lieu-dit "Boïvou" (ou "Bouïvou"), aujourd'hui encore non précisément localisé. Ils avaient été attaqués vers 17 heures en revenant de rendre visite au colon Déméné à Boaïbat, plus au Sud. unprg-2006-18 -

Les rebelles, capturés après une opération militaire d'envergure, comparaîtront devant le Tribunal Criminel de Nouméa qui prononcera le 8 mai 1868 (après 17 audiences) dix condamnations à mort et plusieurs peines de prison ou de travaux forcés ; le grand chef Napoléon Ouérabate sera quant à lui destitué et expulsé de la Colonie. Les dix condamnés à mort, dont les assassins des deux gendarmes, seront guillotinés le 18 mai 1868 près de Pouébo, où les bois de justice avaient été exceptionnellement transportés. Les corps seront jetés dans une fosse commune creusée près de l'échafaud. Le 4 novembre 1867, le poste de gendarmerie sera supprimé et remplacé finalement, un peu plus loin au bord et de l'autre côté de la rivière, par une construction militaire de type blockhaus avec une garnison plus étoffée. Le Moniteur de la Nouvelle-Calédonie devait relater le 25 octobre 1867 cet évènement en ces termes : """ Nous avons une sinistre nouvelle à annoncer ce mois-ci : dans la soirée du 6 de ce mois, les indigènes de la tribu de Poëbo ont assassiné le commandant de leur circonscription, le sieur Bailly, maréchal-des-logis de gendarmerie, un gendarme, un colon avec ses deux jeunes enfants et un indigène d'ouvéa. La femme du colon, Mme Déméné, blessée de deux coups de hache, s'est sauvée miraculeusement. "Les meurtriers ont ensuite attaqué l'établissement du capitaine Henry. Les Néo-Hébridais, au service de ce colon, ont défendu leur maître ; dans la lutte, le fils de M. Henry a reçu trois coups de casse-tête, qui heureusement ne mettent pas ses jours en danger. Trois indigènes des Nouvelles-Hébrides et un insulaire de Lifou ont été tués. Les magasins de plusieurs colons ont été pillés par les assassins. "La goëlette de l'etat la Calédonienne, emmenant le chef du service judiciaire et le capitaine d'état-major Bourgey, avec un détachement de vingt hommes, est partie d'ici le 20 octobre pour Poëbo. "Aujourd'hui, la frégate à voiles la Sibylle, qui se trouvait heureusement sur notre rade, part pour la même localité avec le gouverneur lui-même. "Dans quelques jours, les forces réunies à Poëbo se composeront de cent hommes, en y comprenant la compagnie de débarquement de la Sibylle, et ces atrocités recevront le châtiment qu'elles méritent. "Elles ont produit ici une sensation d'autant plus pénible que les dernières nouvelles de cette partie de l'île étaient meilleures : le même chef de poste qui vient d'être assassiné annonçait que les influences fâcheuses exercées par les ennemis de la colonisation semblaient diminuer. C'était le calme qui précédait la tempête.""" unprg-2006-19 -

Une abondante bibliographie (accessible à Nouméa, à la bibliothèque Bernheim et au Centre Culturel Tjibaou) aborde ce massacre, ses causes et ses conséquences. On citera : - "L'affaire de Pouébo" in bulletin n 37 de la société d'études historiques de la Nouvellecalédonie, 4 ème tr. 1978 ; - et plus récemment : "Pouébo, histoire d'une tribu canaque sous le Second Empire", de Joël Dauphiné, Ed. L'Harmattan 1992. Mais cette affaire occupe encore aujourd'hui les historiens : une conférence donnée par Bruno Coquelet, historien du droit, a abordé récemment à Nouméa le "procès de Pouébo". L'historien précise : """ les gens en parlent encore aujourd'hui. Et particulièrement à Pouébo, où une stèle a été dressée. Il a marqué les esprits pour le nombre des condamnations à mort, puisqu'il y en a eu au moins huit ou neuf, mais aussi pour le triste "spectacle" de la guillotine qu'on avait fait monter de Nouméa """ (Les Nouvelles Calédoniennes du 25.07.2006). Dans son ouvrage, J.Dauphiné indique que les gendarmes assassinés avaient chacun une concubine dont une concubine locale pour le MdL Bailly ; elle était enceinte de 6 mois au moment des faits et l'enfant portera les deux prénoms du père. Evoquant plus tard cette révolte, Jules Garnier écrira au sujet du MdL Bailly (qu'il avait connu brigadier) : """Le chef de poste, le brigadier Bailly, était un homme probe, doux, humain et relativement instruit ; il s'acquittait de la lourde tâche qui lui était incombée avec une conscience et une habileté supérieures """ ("La Nouvelle-Calédonie, côte orientale", Jules Garnier, nouvelle éd. Illustrée, Paris, 1901). unprg-2006-20 -

2 - Gendarme BAZELARD Louis Disparu en mer au cours d'une mission Circonstances de la mort : BAZELARD, (Louis), gendarme à la résidence de Moindou (Nouvelle-Calédonie) Ordre n 12 de l'année 1900 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie: """Bazelard, Louis, âgé de 32 ans - Casset Henri, âgé de 29 ans Tous deux gendarmes à la résidence de Moindou, viennent de périr en mer au retour d'un service d'huissier qu'ils avaient exécuté aux îles Kundogui et Mara. Moins braves et moins zélés, ils eussent échappés à la mort en attendant une mer plus calme pour effectuer leur rentrée ; mais le gendarme en Calédonie n'a pas de ces raisonnements dictés par l'amour de soi-même, il sait que chaque minute est comptée et qu'il la doit aux innombrables travaux qui lui sont imposés. Bazelard et Casset se mettent donc en route. Une lame roule leur embarcation et ils disparaissent à jamais. Honneur à eux. Par la voie de l'ordre j'adresse un dernier adieu à ces victimes du devoir et je prends l'engagement de tout mettre en œuvre afin de perpétuer le souvenir du sacrifice qu'ils firent de leur vie pour l'accomplissement de leur devoir. Signé : Baumann""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Péri et disparu en mer. Pas de sépulture. Autres marques du souvenir : Le commandement local, fidèle à sa promesse, lança une souscription en vue d'ériger un monument à la mémoire des gendarmes Bazelard et Casset mais par suite de l'insuffisance des sommes recueillies (compte-tenu de la faiblesse des effectifs concernés), ce projet fut abandonné et converti en une autre réalisation : une plaque de marbre portant l'inscription "Morts au Champ d'honneur" fut inaugurée à la "grande caserne de Nouméa" (actuelle caserne de gendarmerie Meunier) le 14 juillet 1902. On y inscrivit les noms de Bazelard et Casset, précédés de ceux des sept militaires de la gendarmerie assassinés lors de la révolte de 1878. Curieusement (mais peut-être avait-on alors perdu le souvenir de l'évènement) on oublia ceux des deux premiers militaires de la Gendarmerie morts en service commandé en Nouvelle-Calédonie : Bailly et Venturini, assassinés lors de "l'affaire de Pouébo" en 1867. Le monument aux Morts actuel a fort heureusement réparé cet oubli. unprg-2006-21 -

Les habitants de Moindou parlent encore aujourd'hui de "l'île aux gendarmes" pour désigner ce secteur. Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de la ville de Nouméa : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Le gendarme Casset a disparu dans le même naufrage, survenu le 26 janvier 1900.. Il existe au large de Moindou des îlots dénommés Cotogi et Mara. unprg-2006-22 -

3 - Gendarme BEAULIEU Thierry Accident de la circulation routière en patrouille de nuit Circonstances de la mort : Livre d'or 1989 (partie : liste des morts victimes du devoir) BEAULIEU, Thierry, gendarme, commandement des forces de gendarmerie en Nouvelle- Calédonie et dépendances. """A trouvé la mort le 1 er janvier 1989, dans un accident de la circulation survenu en service.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de la ville de Nouméa : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Au cours d'une patrouille de surveillance nocturne, la voiture de service dérape sur la piste mouillée de Ouano ; le gendarme Beaulieu, de la brigade de La Foa, passager du véhicule, est tué dans dans l'accident. (Les Nouvelles Calédoniennes du 03.01.1989) unprg-2006-23 -

4 - Adjudant BERNE Gérard Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1987 (partie : actions d'éclat) BERNE (Gérard), Dépendances. adjudant, du groupement de gendarmerie de Nouvelle-Calédonie et """Excellent commandant de peloton, particulièrement dévoué, courageux et résolu, animé d'un sens élevé du devoir. Le 30 septembre 1987, à Tiaoué, commune de Koné (Nouvelle-Calédonie), alors qu'il procédait, dans le cadre d'une opération de police judiciaire, au contrôle de l'auteur présumé du meurtre d'un gendarme, a été mortellement blessé par arme à feu par des individus non identifiés. A donné l'exemple d'une abnégation absolue dans l'accomplissement de sa mission.""" A obtenu pour ce fait : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 19 du ministre de la Défense, en date du 1 er octobre 1987 ; - la médaille militaire, par décret du 30 octobre 1987 (avec effet du 1 er octobre1987) ; - par ailleurs, ce sous-officier a été promu, à titre exceptionnel, au grade d'adjudant-chef, à compter du 30 septembre 1987. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui rappelle les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zawadski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." unprg-2006-24 -

Observations : C'est dans le cadre des recherches du meurtrier du gendarme Maréchal, tué le 28 avril de la même année, que l'adjudant Berne et le gendarme Robert perdront à leur tour la vie. Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Pour favoriser un retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. unprg-2006-25 -

5 - Gendarme BERTHELON Jean Assassinat Circonstances de la mort : BERTHELON, (Jean), gendarme à la brigade de La Foa (Nouvelle-Calédonie) Ordres de l'année 1878 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie : """Le 25 juin 1878 éclatait subitement en Nouvelle-Calédonie une révolte canaque à la suite des évènements suivants : Le 19 juin, dans un centre européen à 25 kilomètres de Boulouparis un assassinat fut commis par des canaques sur la personne d'un français transporté libéré, d'une femme indigène et de leur enfant : les assassins étaient, paraît-il, de la tribu de Dogny. La Gendarmerie de La Foa et de Boulouparis, à proximité du lieu du crime mirent en état d'arrestation plusieurs chefs des tribus voisines, jusqu'à ce que les coupables fussent livré. Les recherches judiciaires continuaient lorsque dans la nuit du 24 au 25 juin la brigade de Gendarmerie de La Foa composée du brigadier Simonneau Eugène, des gendarmes Kerjouan Julien, Schmidt Jean et Berthelon Jean Marie fut surprise et massacrée par les canaques révoltés. Ce fut le signal de l'insurrection. On vit alors des hordes sauvages parcourant les centres d'uaraï, Boulouparis, La Foa, semant sur leurs passages le pillage, l'incendie et le meurtre. Des atrocités sans nombre furent commises, les femmes, les enfants ne trouvaient même pas grâce auprès des assassins, leurs cadavres étaient violés, mutilés puis livrés aux flammes. Des colonnes volantes composées de gendarmes, de marins et de soldats d'infanterie de Marine furent organisées de tous les côtés pour venir au secours des colons. Le 26, l'une d'elles commandée par le Lieutenant de Gendarmerie Schenk quittait Bouraké à la pointe du jour avec l'ordre de se porter sur Boulouparis. Au moment de son arrivée dans cette localité, vers midi, un carnage épouvantable prenait fin. Une heure avant, trois cents canaques avaient cerné le poste de la Gendarmerie et massacré le brigadier Guthegeselle Georges, Léopold, les gendarmes Rolland Marius-Elisée et Peyrard Joseph Henri, le surveillant des lignes télégraphiques ainsi que le gérant des Postes et Télégraphes. Leurs cadavres retrouvés près de leur habitation incendiée portaient des blessures sans nombre faites à coups de hache et de casse-tête, mais toutes ces blessures reçues de face prouvaient que les victimes avaient vendu chèrement leur vie.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Une tombe indiquant son nom et celui des six autres militaires de la Gendarmerie assassinés, se trouve au cimetière de Boulouparis (voir dossier photographique). unprg-2006-26 -

Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : L'évènement s'inscrit dans un épisode tristement célèbre de l'histoire de la Nouvelle- Calédonie : la grande révolte de 1878, conduite par Ataï grand chef de Komalé, qui a donné lieu à une très abondante bibliographie consultable, à Nouméa, à la bibliothèque Bernheim ainsi qu'au centre culturel Tjibaou, dont l'ouvrage de Claude Cornet, paru en 2000 aux éditions La Boudeuse sous le titre "La grande révolte - 1878". Selon l'historien Bernard Brou, ce soulèvement aurait fait au total près de 1200 morts (dont environ 200 du côté européen et 1000 du côté autochtone). Quatre militaires de la gendarmerie furent assasinés à La Foa dans la nuit du 24 au 25 juin (Simonneau, Kerjouan, Schmidt et Berthelon) et trois à Boulouparis le 26 juin (Guthegeselle, Rolland et Peyrard). L'attaque de la Gendarmerie de La Foa fut le signal de cette insurrection. Cyr-Louis Tellier, ancien gendarme installé comme colon à Boulouparis, fut également assassiné ainsi que ses trois enfants en cette même journée du 26 juin. Cette révolte sanglante, la plus grande qu'ait connue la Nouvelle-Calédonie, a profondément marqué jusqu'à nos jours les colons et leurs descendants sur plusieurs générations, tout comme le monde mélanésien. Un document d'archive détenu à l'état-major de la Gendarmerie à Nouméa indique : """Combats - Campagnes A la Nouvelle-Calédonie (en guerre) Du 25 juin 1878 au 12 mars 1879 Décision de M. le Ministre de la Marine, en date du 9 juin 1879 - journal officiel de la Marine, année 1879 vol. 32, 1 er semestre, page 1133""" Cette décision mériterait examen afin d'établir si elle a pu concerner également les gendarmes en service en Nouvelle-Calédonie durant la période considérée et donc ceux assassinés à La Foa et à Boulouparis au cours de la révolte de 1878. unprg-2006-27 -

6 - Gendarme BOURON Pierre Noyade accidentelle en rivière au cours d'une mission Circonstances de la mort : Livre d'or 1986 (partie : liste des morts victimes du devoir) BOURON (Pierre), gendarme, légion de gendarmerie du Limousin. """Le 23 mai 1986, en mission de reconnaissance à Koné (Nouvelle-Calédonie), s'est noyé accidentellement lors de la traversée d'un cours d'eau, grossi d'un fort courant.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le patronyme y est orthographié BOURRON au lieu de BOURON dans le Livre d'or. La stèle du monument aux Morts indique Touho comme lieu du décès alors que le Livre d'or indique Koné. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Néant. unprg-2006-28 -

7 - Maréchal-des-Logis Chef CABALE Frantz Assassinat Circonstances de la mort : Livre d'or 1980 (partie : actions d'éclat) CABALE, (Frantz), maréchal-des-logis chef, de la légion de gendarmerie de Nouvelle- Calédonie et Dépendances. """Excellent gradé animé d'un sens élevé du devoir. Le 26 novembre 1980, à Kaala-Gomen (Nouvelle-Calédonie), a été mortellement blessé par balle par une personne impliquée dans une affaire judiciaire. A donné l'exemple d'une abnégation absolue dans l'exercice de son métier.""" A obtenu pour ce fait, à titre posthume : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 4 du ministre de la Défense, en date du 16 février 1981 ; Par ailleurs, ce sous-officier a été promu, à titre exceptionnel, au grade d'adjudant à compter du 26 novembre 1980. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le monument indique : Gomen alors que le Livre d'or précise : Kaala-Gomen. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Le cas de ce militaire a dû poser problème en son temps : - on observe que son nom est absent de 3 états successifs des morts victimes du Devoir archivés au commandement de la Gendarmerie à Nouméa ; - dans "Les Nouvelles Calédoniennes" du 27 décembre1980 (soit un mois après l'assassinat), on pouvait lire : unprg-2006-29 -

""" Lors de la Ste Geneviève, le colonel Michels n'évoque pas ("curieusement", note le journaliste) le nom du chef Cabalé parmi les morts en service "sans doute parce que celui-ci n'était pas au moment de sa mort en service mais en civil """ ; - l'assassinat du MdL-Chef cabalé est évoqué par Jean Guiart dans son ouvrage " La terre est le sang des morts", paru aux éditions Anthropos en1983, p. 257 comme une affaire mystérieuse qu'il rapproche de l'assassinat de Pierre Declercq, secrétaire général de l'u.c., survenu le 19 septembre 1981, et commis dans des conditions similaires (coup de feu tiré de l'extérieur au travers d'une fenêtre) ; - on remarque enfin que la médaille de la Gendarmerie ne lui a été décernée que presque trois mois après l'assassinat, comme si le cas avait nécessité un long examen avant d'être finalement reconnu comme mort en service commandé. unprg-2006-30 -

8 - Gendarme CASSET Henri Disparu en mer au cours d'une mission Circonstances de la mort : CASSET, (Henri), gendarme à la résidence de Moindou (Nouvelle-Calédonie) Ordre n 12 de l'année 1900 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie: """Bazelard, Louis, âgé de 32 ans - Casset Henri, âgé de 29 ans Tous deux gendarmes à la résidence de Moindou, viennent de périr en mer au retour d'un service d'huissier qu'ils avaient exécuté aux îles Kundogui et Mara. Moins braves et moins zélés, ils eussent échappés à la mort en attendant une mer plus calme pour effectuer leur rentrée ; mais le gendarme en Calédonie n'a pas de ces raisonnements dictés par l'amour de soi-même, il sait que chaque minute est comptée et qu'il la doit aux innombrables travaux qui lui sont imposés. Bazelard et Casset se mettent donc en route. Une lame roule leur embarcation et ils disparaissent à jamais. Honneur à eux. Par la voie de l'ordre j'adresse un dernier adieu à ces victimes du devoir et je prends l'engagement de tout mettre en œuvre afin de perpétuer le souvenir du sacrifice qu'ils firent de leur vie pour l'accomplissement de leur devoir. Signé : Baumann""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Péri et disparu en mer. Pas de sépulture. Autres marques du souvenir : Le commandement local, fidèle à sa promesse, lança une souscription en vue d'ériger un monument à la mémoire des gendarmes Bazelard et Casset mais par suite de l'insuffisance des sommes recueillies (compte-tenu de la faiblesse des effectifs concernés), ce projet fut abandonné et converti en une autre réalisation : une plaque de marbre portant l'inscription "Morts au Champ d'honneur" fut inaugurée à la "grande caserne de Nouméa" (actuelle caserne de gendarmerie Meunier) le 14 juillet 1902. On y inscrivit les noms de Bazelard et Casset, précédés de ceux des sept militaires de la gendarmerie assassinés lors de la révolte de 1878. Curieusement (mais peut-être avait-on alors perdu le souvenir de l'évènement) on oublia ceux des deux premiers militaires de la Gendarmerie morts en service commandé en Nouvelle-Calédonie : Bailly et Venturini, assassinés lors de "l'affaire de Pouébo" en 1867. Le monument aux Morts actuel a fort heureusement réparé cet oubli. unprg-2006-31 -

Les habitants de Moindou parlent encore aujourd'hui de "l'île aux gendarmes" pour désigner ce site. Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Le gendarme Bazelard a disparu dans le même naufrage, survenu le 26 janvier 1900. Il existe au large de Moindou les îlots Cotogi et Mara. unprg-2006-32 -

9 - Brigadier CHAUDOUET Assassinat Circonstances de la mort : CHAUDOUET, brigadier, de l'unité de Gendarmerie de Ouégoa Ordre n 12 de l'année 1902 du commandement de la Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie, mois d'août : """Le commandant a la douleur de porter à la connaissance des militaires de la compagnie la mort du brigadier Chaudouet tombé le 14 courant sous le couteau d'un élément pénal. Il était 8 heures du soir quand se présentait à la caserne de Ouégoa le libéré Ferhat Ben Sadi. Il venait soi-disant pour dénoncer un meurtre commis par un de ses coreligionnaires. Le brigadier s'avançait pour lui demander des explications mais à peine avait-il fait quelques pas qu'il s'affaissait frappé d'un violent coup de couteau au bas-ventre. Chaudouet expirait 48 heures après des suites d'une péritonite foudroyante provoquée par la perforation des intestins. Honneur à ce vaillant tombé victime de ses devoirs. Tous ceux qui l'ont connu ont apprécié ce serviteur modèle. Par son caractère énergique et loyal, par sa franchise toute militaire, par son dévouement infatigable, il avait su conquérir l'estime de ses chefs et l'affection de ses camarades et de ses subordonnés. C'était le type du véritable soldat qui ne connaissait qu'une devise : Honneur et Patrie".""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le grade est erroné : Chaudouet était brigadier (BRG) et non maréchal-des-logis chef (MDL/C). La date portée est celle des faits : 14 août et non celle du décès survenu 48 heures après, donc le 16. Sépulture : Sa tombe se trouve au cimetière de Ouégoa où elle est entretenue par la brigade (voir dossier photographique). L'inscription précise : "brigadier de gendarmerie assassiné en service commandé". Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." unprg-2006-33 -

Observations : On peut lire dans le Bulletin du Commerce n 178 du 23 août 1902, sous le titre "Choses de Calédonie" un article qui se plaint de l'insécurité liée à la population pénale libérée : " puis à Ouégoa Fehat Ben Sandi blesse grièvement une femme, tue son coreligionnaire Théodor ben Yamina et va ensuite éventrer le malheureux et fidèle serviteur brigadier de Gendarmerie Chaudouet " unprg-2006-34 -

10 - Gendarme COMTE Philippe Mort dans une explosion en portant secours Circonstances de la mort : Livre d'or 1984 (partie : actions d'éclat) COMTE, (Philippe), de la légion de gendarmerie de Midi-Pyrénées. """Gendarme courageux et animé d'un sens élevé du devoir. Le 16 décembre 1984, à Bourail (Nouvelle-Calédonie), en intervenant d'initiative sur les lieux d'un incendie pour porter assistance à des personnes civiles, en danger de mort, a été grièvement brûlé par l'explosion de bouteilles de gaz. Est décédé trois jours plus tard des suites de ses blessures. A fait preuve en la circonstance, outre d'un remarquable sang-froid, d'une totale abnégation dans l'accomplissement de ses devoirs de citoyen et de militaire de la gendarmerie.""" A obtenu pour ce fait, à titre posthume : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 2 du ministre de la Défense, en date du 4 mars 1985 ; - la médaille militaire par décret du 30 avril 1985 (avec effet du 19 décembre 1984). Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le monument indique la date et le lieu du décès : 19.12.1984 à NOUMEA (où il avait été hospitalisé après l'explosion) et non celles du drame. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie Autres marques de souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui énonce les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zawadski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Comme cinq autres personnes, le gendarme Comte, âgé de 26 ans, avait été très gravement brûlé dans cette explosion. unprg-2006-35 -

Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Après retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. L'incendie du magasin de commerce Courtot à Bourail, survenu vers 22 H 45, était d'origine criminelle ; quelques instants auparavant un attentat à l'explosif avait abattu un poteau électrique, plongeant l'agglomération dans le noir. Quatre personnes seront arrêtées à Azareu et inculpées d'incendie volontaire et de destruction par explosif. (Les Nouvelles Calédoniennes des 18 et 21.12.1984) unprg-2006-36 -

11 - Gendarme DEVIN Thierry Accident de la circulation routière Circonstances de la mort : Livre d'or 1989 (partie : liste des morts victimes du devoir) DEVIN, Thierry, gendarme, légion de Gendarmerie de Bretagne. """A trouvé la mort au cours d'une mission le 7 septembre 1989, dans un accident de la circulation survenu en service.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Aucune trace de cet accident n'a été trouvée dans Les Nouvelles Calédoniennes pour la période considérée. unprg-2006-37 -

12 - Gendarme DIEMERT Daniel Accident de la circulation en luttant contre un incendie Circonstances de la mort : Livre d'or 1979 (partie : liste des morts victimes du devoir) DIEMERT, (Daniel), Groupement de Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie et Dépendances. """Est décédé, le 27 octobre 1979, des suites d'un accident de la circulation survenu en service.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est constatée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie.. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Le gendarme Diemert a été écrasé par le camion-citerne militaire dans lequel il avait pris place comme passager dans le cadre d'un opération de lutte contre un feu de brousse sur l'ile des Pins, après qu'il eût versé dans un ravin. Il est décédé au cours de son évacuation par hélicoptère. Agé de 30 ans, il était marié et père d'un enfant. (Les Nouvelles Calédoniennes du 29.10.1979) unprg-2006-38 -

13 - Gendarme DUJARDIN Edmond Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1988 (partie : actions d'éclat) DUJARDIN, (Edmond), gendarme, du groupement de gendarmerie de Nouvelle-Calédonie et dépendances. """Excellent gendarme dévoué, courageux et animé d'un sens élevé du devoir. Le 22 avril 1988, à Fayaoué-Ouvéa (Nouvelle-Calédonie), a été mortellement blessé au cours d'une agression perpétrée par des individus qui investissaient la brigade. A fait preuve d'une abnégation absolue dans l'accomplissement de sa mission.""" A obtenu pour ce fait : - la médaille de la Gendarmerie nationale, par décision n 9 du ministre de la Défense, en date du 7 mai 1988 ; - la médaille militaire, par décret du 22 juin 1988 (avec effet du 27 avril 1988) ; Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le monument indique : 23.04.1988 Ouvéa ; le Livre d'or précise : Fayaoué-Ouvéa. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa (place des gendarmes d'ouvéa) "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui énonce les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zawadski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Une stèle à la brigade de gendarmerie de Fayaoué (Ouvéa), au pied du mât des couleurs, porte les noms de Dujardin, Leroy, Moulié et Zawadski et la mention "morts pour la France" Autres marques du souvenir : Peu après ce drame, une association intitulée "Comité du 22 avril à la mémoire des gendarmes d'ouvéa" a vu le jour ; initialement axée sur la défense des droits des gendarmes tués à Fayaoué, elle a étendu depuis son action à tous les militaires tués ou blessés en service commandé et à leurs familles ainsi qu'aux retraités et entretient le souvenir des sacrifices consentis. Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux unprg-2006-39 -

Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Après retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. Quatre militaires de la Gendarmerie seront tués dans cette attaque de la brigade de Fayaoué : Dujardin, Leroy, Moulié et Zawadski. "L'affaire d'ouvéa" a donné lieu à une très abondante bibliographie, accessible à la bibliothèque Bernheim et au centre culturel Tjibaou à Nouméa. Le dernier ouvrage en date, une analyse juridique intitulée "L'assaut de la grotte d'ouvéa", de Cédric Michalski, a été publiée aux éditions L'Harmattan en 2004. unprg-2006-40 -

14 - Capitaine DUPRAT Franck Accident d'hélicoptère au cours d'une mission d'aide et d'assistance Circonstances de la mort : Livre d'or 1984 (partie : liste des morts victimes du devoir) DUPRAT, (Franck), capitaine, groupement de gendarmerie de Nouvelle-calédonie """Le 1 er octobre 1984, au cours d'une mission d'aide et d'assistance dans la vallée de Coula à Houaïlou (Nouvelle-Calédonie), a trouvé la mort dans un accident d'hélicoptère.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Quatre militaires de la gendarmerie ont trouvé la mort dans cet accident d'hélicoptère : Duprat, Labarthe, Prat et Mouchel. unprg-2006-41 -

15 - Gendarme EMAIN Paul Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1978 (partie : actions d'éclat) EMAIN, (Paul), gendarme, du Groupement de Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie et Dépendances. """Gendarme d'un dévouement absolu et d'un sens élevé du devoir. Le 21 mars 1978, à Hienghène (Nouvelle-Calédonie), a été mortellement blessé d'un coup de feu tiré par un braconnier qu'il venait d'interpeller. A fait preuve de la plus grande abnégation et d'un mépris total du danger.""" A obtenu pour ce fait, à titre posthume : - la médaille de la gendarmerie nationale, par arrêté du 31 mai 1978. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Néant. unprg-2006-42 -

Circonstances de la mort : Livre d'or 1992 (partie : actions d'éclat) 16 - Gendarme FERNANDEZ Thierry Assassinat FERNANDEZ (Thierry), gendarme, du commandement des forces de gendarmerie pour la Nouvelle-Calédonie et les îles Wallis-et-Futuna. """Excellent gendarme dévoué, courageux et animé par une haute idée de sa fonction. Le 22 juillet 1992, à 21 h 30, à Canala (Nouvelle-Calédonie) a été mortellement blessé par un individu armé d'un fusil de chasse qui l'attendait à proximité de son domicile. Par son mépris du danger a donné un bel exemple d'abnégation absolue dans l'accomplissement de son devoir.""" A obtenu pour ce fait : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 34 du ministre de la défense, en date du 31 juillet 1992 ; - la médaille militaire, avec effet du 21 septembre 1992 ; Par ailleurs ce sous-officier a été promu, à titre exceptionnel, au grade de major, à compter du 22 juillet 1992. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Le directeur général de la Gendarmerie était présent à la levée du corps le 28 juillet. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Agé de 33 ans, le gendarme Fernandez était fiancé avec la fille du chef de Canala ; elle attendait un enfant de lui. Dans cette affaire, cinq personnes de la tribu de Canala ont été inculpées pour assassinat, complicité et non-empêchement de crime. L'assassin a voulu éliminer le gendarme OPJ devenu gênant en enquêtant sur un trafic de cannabis qui l'impliquait. (Les Nouvelles Calédoniennes des 24, 27 et 29.07.1992) unprg-2006-43 -

17 - Gendarme GALARDON Eric Assassinat Circonstances de la mort : Livre d'or 1983 (partie : actions d'éclat) GALARDON, (Eric) de la légion de gendarmerie de Basse-Normandie (et autres) """Officiers et sous-officiers animés d'un sens élevé du devoir. Le 10 janvier 1983, à Koindé (Nouvelle-Calédonie), en mission d'escorte de convoi en zone d'insécurité, ont été pris sous le feu ajusté et dense d'éléments embusqués. Au cours de cette opération ayant entraîné la mort de deux gendarmes et occasionné des blessures graves à un officier supérieur et à trois autres sous-officiers, ont fait preuve, en la circonstance, de courage, d'abnégation et d'un sang-froid remarquables, ayant permis d'éviter des pertes plus lourdes à leur unité, tout en parvenant à poursuivre leur mission.""" Ont obtenu pour ce fait : Gendarme Galardon, à titre posthume : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 3 du ministre de la Défense, en date du 1 er mars 1983 ; - la médaille militaire, par décret en date du 27 avril 1983 (avec effet du 12 janvier 1983). Par ailleurs, ce sous-officier a été promu, à titre exceptionnel, au grade de maréchal-deslogis chef, à compter du 10 janvier 1983. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune anomalie n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui rappelle les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zawadski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." unprg-2006-44 -

Observations : Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Après retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. Le gendarme Morice a également été tué dans cette embuscade. Les auteurs ont été appréhendés et jugés ; l'affaire a été touchée par l'amnistie qui a suivi les évènements. unprg-2006-45 -

18 - Gendarme GRALL Manuel Accident de la circulation Circonstances de la mort : Livre d'or 1984 (partie : liste des morts victimes du devoir) GRALL, (Manuel), légion de gendarmerie de Languedoc-Roussillon. """Grièvement blessé, le 3 décembre 1984, au cours d'un accident de la circulation survenu en service, est décédé des suites de ses blessures, le 6 décembre 1984.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune anomalie. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Gendarme à l'escadron de gendarmerie mobile 6/22 de Grasse, le gendarme Grall a perdu la vie après que la jeep dans laquelle il se trouvait eût quitté la route dans un virage près de Bourail. Les autres occupants ont été blessés. unprg-2006-46 -

19 - Gendarme GREVRAND Laurent Mort accidentelle par arme à feu Circonstances de la mort : Livre d'or 1990 (partie : liste des morts victimes du devoir) GREVRAND Laurent, gendarme, commandement des forces de gendarmerie en Nouvellecalédonie et dépendances. """Décédé le 9 mai 1990 par arme à feu.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le patronyme porté sur le monument est erroné : GREVAND au lieu de GREVRAND. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville: " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Cette mort a été retenue comme accidentelle, étant survenue au cours de la manipulation en service d'une arme à feu (dans les locaux de la caserne de gendarmerie Pélissou à Nouméa). unprg-2006-47 -

20 - Brigadier GUTHEGESELLE Georges Assassinat Circonstances de la mort : GUTHEGESELLE, (Georges), commandant la brigade de Coëtempoé, assassiné au poste de Gendarmerie de Bouloupari (Nouvelle-Calédonie). Ordres de l'année 1878 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie : """Le 25 juin 1878 éclatait subitement en Nouvelle-Calédonie une révolte canaque à la suite des évènements suivants : Le 19 juin, dans un centre européen à 25 kilomètres de Boulouparis un assassinat fut commis par des canaques sur la personne d'un français transporté libéré, d'une femme indigène et de leur enfant : les assassins étaient, paraît-il, de la tribu de Dogny. La Gendarmerie de La Foa et de Boulouparis, à proximité du lieu du crime mirent en état d'arrestation plusieurs chefs des tribus voisines, jusqu'à ce que les coupables fussent livré. Les recherches judiciaires continuaient lorsque dans la nuit du 24 au 25 juin la brigade de Gendarmerie de La Foa composée du brigadier Simonneau Eugène, des gendarmes Kerjouan Julien, Schmidt Jean et Berthelon Jean Marie fut surprise et massacrée par les canaques révoltés. Ce fut le signal de l'insurrection. On vit alors des hordes sauvages parcourant les centres d'uaraï, Boulouparis, La Foa, semant sur leurs passages le pillage, l'incendie et le meurtre. Des atrocités sans nombre furent commises, les femmes, les enfants ne trouvaient même pas grâce auprès des assassins, leurs cadavres étaient violés, mutilés puis livrés aux flammes. Des colonnes volantes composées de gendarmes, de marins et de soldats d'infanterie de Marine furent organisées de tous les côtés pour venir au secours des colons. Le 26, l'une d'elles commandée par le Lieutenant de Gendarmerie Schenk quittait Bouraké à la pointe du jour avec l'ordre de se porter sur Boulouparis. Au moment de son arrivée dans cette localité, vers midi, un carnage épouvantable prenait fin. Une heure avant, trois cents canaques avaient cerné le poste de la Gendarmerie et massacré le brigadier Guthegeselle Georges, Léopold, les gendarmes Rolland Marius-Elisée et Peyrard Joseph Henri, le surveillant des lignes télégraphiques ainsi que le gérant des Postes et Télégraphes. Leurs cadavres retrouvés près de leur habitation incendiée portaient des blessures sans nombre faites à coups de hache et de casse-tête, mais toutes ces blessures reçues de face prouvaient que les victimes avaient vendu chèrement leur vie.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Une tombe indiquant son nom et celui des six autres militaires de la Gendarmerie assassinés, se trouve au cimetière de Boulouparis (voir dossier photographique). unprg-2006-48 -

Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : L'évènement s'inscrit dans un épisode tristement célèbre de l'histoire de la Nouvelle- Calédonie : la grande révolte de 1878, conduite par Ataï grand chef de Komalé, qui a donné lieu à une très abondante bibliographie consultable, à Nouméa, à la bibliothèque Bernheim ainsi qu'au centre culturel Tjibaou, dont l'ouvrage de Claude Cornet, paru en 2000 aux éditions La Boudeuse sous le titre "La grande révolte - 1878". Selon l'historien Bernard Brou, ce soulèvement aurait fait au total près de 1200 morts (dont environ 200 du côté européen et 1000 du côté autochtone). Quatre militaires de la gendarmerie furent assassinés à La Foa dans la nuit du 24 au 25 juin (Simonneau, Kerjouan, Schmidt et Berthelon) et trois à Boulouparis le 26 juin (Guthegeselle, Rolland et Peyrard). L'attaque de la Gendarmerie de La Foa fut le signal de cette insurrection. Cyr-Louis Tellier, ancien gendarme installé comme colon à Boulouparis, fut également assassiné ainsi que ses trois enfants en cette même journée du 26 juin. Cette révolte sanglante, la plus grande qu'ait connue la Nouvelle-Calédonie, a profondément marqué les colons et leurs descendants sur plusieurs générations, tout comme le monde mélanésien, et aujourd'hui encore. Un document d'archive détenu à l'état-major de la Gendarmerie à Nouméa indique : """Combats - Campagnes A la Nouvelle-Calédonie (en guerre) Du 25 juin 1878 au 12 mars 1879 Décision de M. le Ministre de la Marine, en date du 9 juin 1879 - journal officiel de la Marine, année 1879 vol. 32, 1 er semestre, page 1133""" Cette décision mériterait examen afin d'établir si elle a pu concerner également les gendarmes en service en Nouvelle-Calédonie durant la période considérée et donc ceux assassinés à La Foa et à Boulouparis au cours de la révolte de 1878. unprg-2006-49 -

Circonstances de la mort : 21 - Gendarme KERJOUAN Julien Assassinat KERJOUAN, (Julien) gendarme à la brigade de La Foa (Nouvelle-Calédonie) Ordres de l'année 1878 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie : """Le 25 juin 1878 éclatait subitement en Nouvelle-Calédonie une révolte canaque à la suite des évènements suivants : Le 19 juin, dans un centre européen à 25 kilomètres de Boulouparis un assassinat fut commis par des canaques sur la personne d'un français transporté libéré, d'une femme indigène et de leur enfant : les assassins étaient, paraît-il, de la tribu de Dogny. La Gendarmerie de La Foa et de Boulouparis, à proximité du lieu du crime mirent en état d'arrestation plusieurs chefs des tribus voisines, jusqu'à ce que les coupables fussent livré. Les recherches judiciaires continuaient lorsque dans la nuit du 24 au 25 juin la brigade de Gendarmerie de La Foa composée du brigadier Simonneau Eugène, des gendarmes Kerjouan Julien, Schmidt Jean et Berthelon Jean Marie fut surprise et massacrée par les canaques révoltés. Ce fut le signal de l'insurrection. On vit alors des hordes sauvages parcourant les centres d'uaraï, Boulouparis, La Foa, semant sur leurs passages le pillage, l'incendie et le meurtre. Des atrocités sans nombre furent commises, les femmes, les enfants ne trouvaient même pas grâce auprès des assassins, leurs cadavres étaient violés, mutilés puis livrés aux flammes. Des colonnes volantes composées de gendarmes, de marins et de soldats d'infanterie de Marine furent organisées de tous les côtés pour venir au secours des colons. Le 26, l'une d'elles commandée par le Lieutenant de Gendarmerie Schenk quittait Bouraké à la pointe du jour avec l'ordre de se porter sur Boulouparis. Au moment de son arrivée dans cette localité, vers midi, un carnage épouvantable prenait fin. Une heure avant, trois cents canaques avaient cerné le poste de la Gendarmerie et massacré le brigadier Guthegeselle Georges, Léopold, les gendarmes Rolland Marius-Elisée et Peyrard Joseph Henri, le surveillant des lignes télégraphiques ainsi que le gérant des Postes et Télégraphes. Leurs cadavres retrouvés près de leur habitation incendiée portaient des blessures sans nombre faites à coups de hache et de casse-tête, mais toutes ces blessures reçues de face prouvaient que les victimes avaient vendu chèrement leur vie.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Une tombe indiquant son nom et celui des six autres militaires de la Gendarmerie assassinés, se trouve au cimetière de Boulouparis (voir dossier photographique). Son nom y est orthographié : K/Joan au lieu de Kerjouan. unprg-2006-50 -

Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : L'évènement s'inscrit dans un épisode tristement célèbre de l'histoire de la Nouvelle- Calédonie : la grande révolte de 1878, conduite par Ataï grand chef de Komalé, qui a donné lieu à une très abondante bibliographie consultable, à Nouméa, à la bibliothèque Bernheim ainsi qu'au centre culturel Tjibaou, dont l'ouvrage de Claude Cornet, paru en 2000 aux éditions La Boudeuse sous le titre "La grande révolte - 1878". Selon l'historien Bernard Brou, ce soulèvement aurait fait au total près de 1200 morts (dont environ 200 du côté européen et 1000 du côté autochtone). Quatre militaires de la gendarmerie furent assasinés à La Foa dans la nuit du 24 au 25 juin (Simonneau, Kerjouan, Schmidt et Berthelon) et trois à Boulouparis le 26 juin (Guthegeselle, Rolland et Peyrard). L'attaque de la Gendarmerie de La Foa fut le signal de cette insurrection. Cyr-Louis Tellier, ancien gendarme installé comme colon à Boulouparis, fut également assassiné ainsi que ses trois enfants en cette même journée du 26 juin. Cette révolte sanglante, la plus grande qu'ait connue la Nouvelle-Calédonie, a profondément marqué les colons et leurs descendants sur plusieurs générations, tout comme le monde mélanésien, et aujourd'hui encore. Un document d'archive détenu à l'état-major de la Gendarmerie à Nouméa indique : """Combats - Campagnes A la Nouvelle-Calédonie (en guerre) Du 25 juin 1878 au 12 mars 1879 Décision de M. le Ministre de la Marine, en date du 9 juin 1879 - journal officiel de la Marine, année 1879 vol. 32, 1 er semestre, page 1133""" Cette décision mériterait examen afin d'établir si elle a pu concerner également les gendarmes en service en Nouvelle-Calédonie durant la période considérée et donc ceux assassinés à La Foa et à Boulouparis au cours de la révolte de 1878. unprg-2006-51 -

22 - MdL-Chef LABARTHE Michel Accident d'hélicoptère au cours d'une mission d'aide et d'assistance Circonstances de la mort : Livre d'or 1984 (partie : liste des morts victimes du devoir) LABARTHE, (Michel), MdL-Chef, groupement de gendarmerie de Nouvelle-Calédonie """Le 1 er octobre 1984, au cours d'une mission d'aide et d'assistance dans la vallée de Coula à Houaïlou (Nouvelle-Calédonie), a trouvé la mort dans un accident d'hélicoptère. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Quatre militaires de la gendarmerie ont trouvé la mort ans cet accident d'hélicoptère : Duprat, Labarthe, Prat et Mouchel. unprg-2006-52 -

23 - Major LECOMTE Roland Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1985 (partie : actions d'éclat) LECOMTE (Roland), major, de la légion de gendarmerie de Haute-Normandie. """Gradé d'élite, dévoué et animé d'un sens élevé du devoir. Le 8 mars 1985, à Pouébo (Nouvelle-Calédonie), au cours du dégagement d'un barrage dressé par des mélanésiens, a été grièvement blessé par une arme blanche (hache) lancée par un manifestant. Est décédé quelques minutes plus tard des suites de ses blessures.""" A obtenu pour ce fait : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 5 du ministre de la Défense, en date du 22 avril 1985 ; - la croix de chevalier de la Légion d'honneur, par décret du 19 avril 1985 (avec effet du 8 mars 1985) ; - par ailleurs, le major LECOMTE a été nommé, à titre exceptionnel, au grade de capitaine, en date du 6 septembre 1985. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui rappelle les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zadawski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville: " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." unprg-2006-53 -

Observations : Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Après retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. L'auteur de cet homicide n'a pas été identifié. unprg-2006-54 -

24 - Gendarme LEROY Daniel Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1988 (partie : actions d'éclat) LEROY (Daniel), gendarme, de la légion de gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais.. """Excellent gendarme dévoué, courageux et animé d'un sens élevé du devoir. Le 22 avril 1988, à Fayaoué-Ouvéa (Nouvelle-Calédonie), a été mortellement blessé au cours d'une agression perpétrée par des individus qui investissaient la brigade. A fait preuve d'une abnégation absolue dans l'accomplissement de sa mission.""" A obtenu pour ce fait : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 10 du ministre de la Défense, en date du 7 mai 1988 ; - la médaille militaire, par décret du 22 juin 1988 (avec effet du 27 avril 1988) ; - par ailleurs, ce sous-officier a été promu, à titre exceptionnel, au grade de maréchal-deslogis chef, à compter du 22 avril 1988. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le monument indique : 23.04.1988 à Ouvéa ; le Livre d'or précise : Fayaoué-Ouvéa. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques de souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa (place des gendarmes d'ouvéa) "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui énonce les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zawadski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Une stèle à la brigade de gendarmerie de Fayaoué (Ouvéa), au pied du mât des couleurs, porte les noms de Dujardin, Leroy, Moulié et Zawadski et la mention "morts pour la France" Peu après ce drame, une association intitulée "Comité du 22 avril à la mémoire des gendarmes d'ouvéa" a vu le jour ; initialement axée sur la défense des droits des gendarmes tués à Fayaoué, elle a étendu depuis son action à tous les militaires tués ou blessés en service commandé et à leurs familles ainsi qu'aux retraités et entretient le souvenir des sacrifices consentis. unprg-2006-55 -

Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Pour favoriser un retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. Quatre militaires de la Gendarmerie seront tués dans cette attaque de la brigade de Fayaoué : Dujardin, Leroy, Moulié et Zawadski. "L'affaire d'ouvéa" a donné lieu à une très abondante bibliographie, accessible à la bibliothèque Bernheim et au centre culturel Tjibaou à Nouméa. Le dernier ouvrage en date, une analyse juridique intitulée "L'assaut de la grotte d'ouvéa", de Cédric Michalski, a été publié aux éditions L'Harmattan en 2004. unprg-2006-56 -

25 - Gendarme MARECHAL Rémy Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1987 (partie : actions d'éclat) MARECHAL (Rémy), gendarme, de la légion de gendarmerie de Rhône-Alpes. """Gendarme courageux et volontaire, animé d'un sens élevé du devoir. Le 28 avril 1987, à Koné (Nouvelle-Calédonie), a été mortellement blessé par arme à feu au cours d'une intervention de police judiciaire, alors qu'il tentait d'appréhender un dangereux malfaiteur recherché depuis plusieurs mois et impliqué notamment dans une trentaine de cambriolages ou vols d'armes. A ainsi donné l'exemple d'une totale abnégation dans l'accomplissement de la mission qui lui avait été confiée.""" A obtenu pour ce fait : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 6 du ministre de la Défense, en date du 11 mai 1987 ; - la médaille militaire, par décret du 17 juillet 1987 (avec effet du 29 avril 1987) ; - par ailleurs, ce sous-officier a été promu, à titre exceptionnel, au grade de maréchal-deslogis-chef, à compter du 28 avril 1987. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui énonce les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zawadski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." unprg-2006-57 -

Observations : Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Pour favoriser un retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. Deux militaires de la Gendarmerie (Adjudant Berne et gendarme Robert) perdront à leur tour la vie en tentant, le 30 septembre 1987, d'arrêter son meurtrier. unprg-2006-58 -

26 - Lieutenant MATHEY Lucien Assassinat par un subordonné pris d'un accès de folie Circonstances de la mort : Ordres de l'année 1903 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, ordre n 20 du mois d'août : MATHEY, (Lucien), lieutenant, commandant l'arrondissement de Koné """Un drame épouvantable vient de plonger la compagnie dans le deuil et la consternation. Le 10 courant, à deux heures de l'après-midi, le gendarme Jeandheur de la brigade de Koné pénétrait dans le bureau de l'arrondissement où travaillait M. le lieutenant Mathey et tirait sur lui cinq coups de révolver qui l'atteignaient au cou, au bas-ventre, à la cuisse droite, à la poitrine et à la hanche droite. Le lendemain à une heure du matin après de terribles souffrances, M. Mathey rendait le dernier soupir. Quant au meurtrier, son crime accompli, il se faisait justice lui-même en se tirant une balle de révolver dans la tête. Jusqu'ici on n'avait pas encore dans la Gendarmerie d'exemple d'un officier tué par son subordonné. Il a fallu par une fatalité inexplicable que la compagnie fut la 1 ère à enregistrer dans nos annales ce forfait monstrueux, si monstrueux qu'on ne peut songer à l'attribuer qu'à la folie. Oui, Jeandheur a agi dans un accès d'aliénation mentale, l'enquête l'a établi. Au mois de janvier dernier ce militaire s'était séparé sur les instances de son commandant d'arrt. M. Le lieutenant Mathey, d'une maîtresse qu'il avait fait venir de Paris son ancienne résidence. Il lui avait remis à son départ une somme de 800 francs pour lui permettre de rentrer en France. Mais cette femme au lieu de prendre le courrier d'europe faisait la connaissance d'un libéré avec lequel elle alla vivre à Thio. Jeandheur fut bien vite au courant de cette situation ; il en conçut un terrible dépit : la jalousie, le regret de voir son argent dissipé de la sorte, ne tardèrent pas à agir sur son cerveau. Il en arriva à bientôt considérer M. le lieutenant Mathey comme l'auteur de tous ses maux, puisque c'était sur les observations de cet officier qu'il avait fait partir sa maîtresse. Il devint sombre, inquiet, prononçant parfois des paroles incohérentes et se plaignant de ressentir de violentes douleurs dans la tête. Comme à Koné on connaissait Jandheur pour être peu communicatif, on ne fit pas attention à son état, pensant que son malaise n'était que passager. C'était cependant les premiers symptômes de la folie qui le guettait, elle éclata le 10 août jetant tout le monde dans la plus profonde stupeur. Je ne retracerai pas ici les brillantes qualités qui distinguaient M. Mathey, monsieur le colonel commandant supérieur des troupes en parle longuement dans son ordre qui figurera au registre d'ordres des brigades. Vous tous qui le connaissiez, vous devez ressentir comme moi, la perte cruelle que nous avons faite, aussi pour perpétuer son souvenir, je décide que son nom sera gravé sur la table de marbre de la compagnie parmi les braves morts au champ d'honneur.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : La date portée : 10.08.1903 est celle des faits et non celle du décès qui a eu lieu le 11. unprg-2006-59 -

Sépulture : Sa tombe se trouve au cimetière de Koné (voir dossier photographique). Elle rappelle qu'il était chevalier de la Légion d'honneur. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville: " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Dans un ordre général du 18 août 1903, le colonel commandant supérieur des troupes en Nouvelle-Calédonie a rendu un hommage appuyé au lieutenant Mathey qui comptait au moment de sa mort 19 campagnes dont 9 en Algérie et 24 ans de services effectifs, partie dans les Cuirassiers, partie dans la Gendarmerie : """ la mort du lieutenant Mathey est une perte pour la France et pour l'armée et en particulier pour l'arme de la Gendarmerie dont il était un des officiers les plus dévoués """ Au mois de mars 1902, le lieutenant Mathey avait été cité à l'ordre de la compagnie pour "la vigueur, l'endurance et l'entrain remarquables dont il avait fait preuve en dirigeant une colonne mobile de gendarmes à cheval chargée d'assurer la protection de tout le pays compris entre Koné et la côte Est.""" La France Australe du 11 août 1903 a relaté en détail son assassinat.. Le lieutenant Mathey, âgé de 44 ans à son décès, était en poste en Nouvelle-calédonie depuis 1893. Chevalier de la Légion d'honneur, il était sur le point d'être promu au grade de capitaine. Son acte de décès, consulté à la mairie de Koné, indique : MATHEY Lucien, François, Martin, né le 24 novembre 1858 à ARC (70) canton de GRAY, fils de François, Martin et de BAULARD Jeanne-Marie. unprg-2006-60 -

27 - Gendarme MORICE Jacques Assassinat Circonstances de la mort : Livre d'or 1983 (partie : actions d'éclat) MORICE, (Jacques), de la légion de gendarmerie de Basse-Normandie (et autres) """Officiers et sous-officiers animés d'un sens élevé du devoir. Le 10 janvier 1983, à Koindé (Nouvelle-Calédonie), en mission d'escorte de convoi en zone d'insécurité, ont été pris sous le feu ajusté et dense d'éléments embusqués. Au cours de cette opération ayant entraîné la mort de deux gendarmes et occasionné des blessures graves à un officier supérieur et à trois autres sous-officiers, ont fait preuve, en la circonstance, de courage, d'abnégation et d'un sang-froid remarquables, ayant permis d'éviter des pertes plus lourdes à leur unité, tout en parvenant à poursuivre leur mission.""" Ont obtenu pour ce fait : Gendarme Morice, à titre posthume : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 4 du ministre de la Défense, en date du 1 er mars 1983 ; - la médaille militaire, par décret en date du 27 avril 1983 (avec effet du 12 janvier 1983). Par ailleurs, ce sous-officier a été promu, à titre exceptionnel, au grade de maréchal-deslogis chef, à compter du 10 janvier 1983. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui rappelle les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zawadski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." unprg-2006-61 -

Observations : Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Pour favoriser un retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. Le gendarme Galardon a également été tué dans cette embuscade. Les auteurs ont été appréhendés et jugés ; l'affaire a été touchée par l'amnistie qui a suivi les Evènements. unprg-2006-62 -

28 - MdL-Chef MOUCHEL Marcel Accident d'hélicoptère au cours d'une mission d'aide et d'assistance Circonstances de la mort : Livre d'or 1984 (partie : liste des morts victimes du devoir) MOUCHEL, (Marcel), MdL-Chef, groupement de gendarmerie de Nouvelle-Calédonie """Le 1 er octobre 1984, au cours d'une mission d'aide et d'assistance dans la vallée de Coula à Houaïlou (Nouvelle-Calédonie), a trouvé la mort dans un accident d'hélicoptère Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Quatre militaires de la gendarmerie ont trouvé la mort ans cet accident d'hélicoptère : Duprat, Labarthe, Prat et Mouchel. unprg-2006-63 -

29 - Adjudant-chef MOULIE Georges Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1988 (partie : actions d'éclat) MOULIE (Georges), adjudant-chef, de la légion de gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'azur. """Remarquable commandant de peloton courageux et animé d'une haute conscience professionnelle et d'un sens élevé du devoir. Le 22 avril 1988, à Fayaoué-Ouvéa (Nouvelle-Calédonie), a été grièvement blessé au cours d'une agression perpétrée par des individus qui investissaient la brigade. Est décédé le 24 avril 1988 des suites de ses blessures. A montré, en la circonstance, la plus totale abnégation dans l'accomplissement de sa mission.""" A obtenu pour ce fait : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 8 du ministre de la Défense, en date du 7 mai 1988 ; - la croix de chevalier de la Légion d'honneur, par décret du 22 juin 1988 (avec effet du 29 avril 1988) ; - par ailleurs, ce sous-officier a été nommé à titre exceptionnel, au grade de capitaine par décret du président de la République, en date du 10 août 1988 (à compter du 22 avril 1988). Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le monument indique : 23.04.1988 à Ouvéa ; en réalité le décès est survenu le 24.04.1988 à Sydney (Australie), où le blessé avait été hospitalisé. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques de souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa (place des gendarmes d'ouvéa) "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui énonce les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zawadski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Une stèle à la brigade de gendarmerie de Fayaoué (Ouvéa), au pied du mât des couleurs, porte les noms de Dujardin, Leroy, Moulié et Zawadski et la mention "morts pour la France" Peu après ce drame, une association intitulée "Comité du 22 avril à la mémoire des gendarmes d'ouvéa" a vu le jour ; initialement axée sur la défense des droits des gendarmes tués à Fayaoué, elle a étendu depuis sa défense à tous les militaires tués ou blessés en service unprg-2006-64 -

commandé et à leurs familles ainsi qu'aux retraités et entretient le souvenir des sacrifices consentis. Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville: " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Pour favoriser un retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. Quatre militaires de la Gendarmerie seront tués dans cette attaque de la brigade de Fayaoué : Dujardin, Leroy, Moulié et Zawadski. "L'affaire d'ouvéa" a donné lieu à une très abondante bibliographie (et encore tout récemment), accessible à la bibliothèque Bernheim et au centre culturel Tjibaou à Nouméa. Le dernier ouvrage en date, une analyse juridique intitulée "L'assaut de la grotte d'ouvéa", de Cédric Michalski, a été publiée aux éditions L'Harmattan en 2004. unprg-2006-65 -

30 - Gendarme NASICA Jean Noyade accidentelle en rivière au cours d'une mission Circonstances de la mort : NASICA, (Jean), gendarme, du poste de Gendarmerie de Yaté (Nouvelle-Calédonie) Affecté au poste de gendarmerie de Yaté, le gendarme Nasica se rendait à cheval dans une tribu des environs lorsqu'il périt noyé en traversant une rivière le 21 juillet 1945. Il ne figure pas au Livre d'or de la gendarmerie bien que sa mort soit survenue incontestablement en service commandé (voir ci-après "observations"). Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Sa tombe est située dans le carré militaire du cimetière du 4 ème kilomètre à Nouméa (9 ème allée, 12 ème fosse) (voir dossier photographique). Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Une mention manuscrite lapidaire a été rajoutée au Livre d'or local archivé à l'etat-major de la Gendarmerie à Nouméa : noyade accidentelle. "La France Australe" a consacré le 25 juillet 1945 un article détaillé à cette affaire, reprenant in extenso le discours d'hommage prononcé lors des obsèques officielles et solennelles qui se sont déroulées à Nouméa le 23 juillet 1945 en présence d'un piquet de militaires sous les armes. Le gendarme Nasica était affecté à Yaté depuis trois mois à peine et reprenait ce poste fermé depuis cinq ans. Auparavant, affecté en Corse, il s'était illustré dans la Résistance sous l'uniforme de la Gendarmerie ; mobilisé en 1939, il s'était déjà distingué au combat, recevant une citation à l'ordre du régiment. Des remerciements du commandant du détachement de Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie seront publiés le 24 juillet dans le même quotidien. unprg-2006-66 -

La mort en service commandé du gendarme Nasica y est affirmée à chaque fois et ne fait donc aucun doute malgré son absence au Livre d'or de la Gendarmerie de 1945 (omission à mettre au compte, probable, des perturbations administratives nées de la guerre).. Il était né le 31 novembre 1913 à Prato (Corse). unprg-2006-67 -

31 - Mdl-chef NOURY Gérard Accident de la circulation routière Circonstances de la mort : Livre d'or 199O (partie : liste des morts victimes du devoir) NOURY, (Gérard), Mdl-chef, légion de gendarmerie du Limousin. """Décédé le 19 septembre 1990, dans un accident de la circulation routière.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Conducteur d'une jeep dont il avait perdu le contrôle à l'entrée de Kaala-Gomen, le mdlchef Noury était tué dans cet accident. Affecté à l'escadron de gendarmerie mobile 1/13 de Limoges, il était marié et père de deux enfants. (Les Nouvelles Calédoniennes du 20.09.1990) unprg-2006-68 -

32 - Maréchal-des-Logis Chef PELISSOU Edouard Disparu en mer lors de son rapatriement en fin de séjour Circonstances de la mort : Le MdL-Chef Pélissou a disparu en mer dans le naufrage du caboteur "La Monique" survenu entre Maré et Nouméa durant la nuit du 31 juillet au 1 er août 1953. Les 126 passagers ont tous péri. Ce militaire venait de terminer son séjour en Nouvelle-Calédonie, affecté en dernier lieu à la brigade de Wé (Lifou) et entamait son voyage de rapatriement. Son épouse et l'un de ses fils, âgé de 12 ans, ont également disparu dans ce naufrage resté inexpliqué. Le nom de ce militaire ne figure pas au Livre d'or de la Gendarmerie. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le monument aux Morts indique Lifou (lieu d'affectation) ; cependant eu lieu entre Maré et Nouméa. la disparition en mer a Sépulture : Le MdL-Chef Pélissou a disparu en mer ; son corps n'a jamais été retrouvé. Autres marques du souvenir : En 1976, la caserne de Gendarmerie appelée jusqu'alors "motor pool" fut baptisée "caserne MdLChef Pélissou" en mémoire de ce gradé, médaillé militaire, ancien résistant et qui avait suivi la 1 ère armée jusqu'en Allemagne où il devait être blessé. Une plaque a été apposée sur la façade du poste de police. Une stèle à la mémoire de toutes les victimes de ce naufrage a été érigée à Maré en 1978. Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville: " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Ce décès survenu "à l'occasion du service" mais non directement "en service" explique probablement qu'il n'ait pas été retenu, compte tenu des critères exigés, pour figurer au Livre d'or de la Gendarmerie. unprg-2006-69 -

Sa présence sur le monument aux Morts de la caserne Meunier, élevé aux "victimes du Devoir", semble avoir été justifiée par la vive émotion causée à l'époque par ce drame aux si nombreuses victimes qui a profondément marqué l'histoire maritime de la Nouvelle- Calédonie. Son autre fils, Maurice Pélissou, terminera une carrière en Gendarmerie avec le grade de lieutenant-colonel après avoir eu l'occasion de servir en Nouvelle-Calédonie. unprg-2006-70 -

33 - Gendarme PEYRARD Joseph Assassinat Circonstances de la mort : PEYRARD, (Joseph), gendarme au poste de Gendarmerie de Boulouparis (Nouvelle- Calédonie) Ordres de l'année 1878 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie : """Le 25 juin 1878 éclatait subitement en Nouvelle-Calédonie une révolte canaque à la suite des évènements suivants : Le 19 juin, dans un centre européen à 25 kilomètres de Boulouparis un assassinat fut commis par des canaques sur la personne d'un français transporté libéré, d'une femme indigène et de leur enfant : les assassins étaient, paraît-il, de la tribu de Dogny. La Gendarmerie de La Foa et de Boulouparis, à proximité du lieu du crime mirent en état d'arrestation plusieurs chefs des tribus voisines, jusqu'à ce que les coupables fussent livré. Les recherches judiciaires continuaient lorsque dans la nuit du 24 au 25 juin la brigade de Gendarmerie de La Foa composée du brigadier Simonneau Eugène, des gendarmes Kerjouan Julien, Schmidt Jean et Berthelon Jean Marie fut surprise et massacrée par les canaques révoltés. Ce fut le signal de l'insurrection. On vit alors des hordes sauvages parcourant les centres d'uaraï, Boulouparis, La Foa, semant sur leurs passages le pillage, l'incendie et le meurtre. Des atrocités sans nombre furent commises, les femmes, les enfants ne trouvaient même pas grâce auprès des assassins, leurs cadavres étaient violés, mutilés puis livrés aux flammes. Des colonnes volantes composées de gendarmes, de marins et de soldats d'infanterie de Marine furent organisées de tous les côtés pour venir au secours des colons. Le 26, l'une d'elles commandée par le Lieutenant de Gendarmerie Schenk quittait Bouraké à la pointe du jour avec l'ordre de se porter sur Boulouparis. Au moment de son arrivée dans cette localité, vers midi, un carnage épouvantable prenait fin. Une heure avant, trois cents canaques avaient cerné le poste de la Gendarmerie et massacré le brigadier Guthegeselle Georges, Léopold, les gendarmes Rolland Marius-Elisée et Peyrard Joseph Henri, le surveillant des lignes télégraphiques ainsi que le gérant des Postes et Télégraphes. Leurs cadavres retrouvés près de leur habitation incendiée portaient des blessures sans nombre faites à coups de hache et de casse-tête, mais toutes ces blessures reçues de face prouvaient que les victimes avaient vendu chèrement leur vie.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Une tombe indiquant son nom et celui des six autres militaires de la Gendarmerie assassinés, se trouve au cimetière de Boulouparis (voir dossier photographique). unprg-2006-71 -

Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville: " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : L'évènement s'inscrit dans un épisode tristement célèbre de l'histoire de la Nouvelle- Calédonie : la grande révolte de 1878, conduite par Ataï grand chef de Komalé, qui a donné lieu à une très abondante bibliographie consultable, à Nouméa, à la bibliothèque Bernheim ainsi qu'au centre culturel Tjibaou, dont l'ouvrage de Claude Cornet, paru en 2000 aux éditions La Boudeuse sous le titre "La grande révolte - 1878". Selon l'historien Bernard Brou, ce soulèvement aurait fait au total près de 1200 morts (dont environ 200 du côté européen et 1000 du côté autochtone). Quatre militaires de la gendarmerie furent assasinés à La Foa dans la nuit du 24 au 25 juin (Simonneau, Kerjouan, Schmidt et Berthelon) et trois à Boulouparis le 26 juin (Guthegeselle, Rolland et Peyrard). L'attaque de la Gendarmerie de La Foa fut le signal de cette insurrection. Cyr-Louis Tellier, ancien gendarme installé comme colon à Boulouparis, fut également assassiné ainsi que ses trois enfants en cette même journée du 26 juin. Cette révolte sanglante, la plus grande qu'ait connue la Nouvelle-Calédonie, a profondément marqué les colons et leurs descendants sur plusieurs générations, tout comme le monde mélanésien, et aujourd'hui encore. Un document d'archive détenu à l'état-major de la Gendarmerie à Nouméa indique : """Combats - Campagnes A la Nouvelle-Calédonie (en guerre) Du 25 juin 1878 au 12 mars 1879 Décision de M. le Ministre de la Marine, en date du 9 juin 1879 - journal officiel de la Marine, année 1879 vol. 32, 1 er semestre, page 1133""" Cette décision mériterait examen afin d'établir si elle a pu concerner également les gendarmes en service en Nouvelle-Calédonie durant la période considérée et donc ceux assassinés à La Foa et à Boulouparis au cours de la révolte de 1878. unprg-2006-72 -

34 - MdL-Chef PRAT Georges Accident d'hélicoptère au cours d'une mission d'aide et d'assistance Circonstances de la mort : Livre d'or 1984 (partie : liste des morts victimes du devoir) PRAT, (Georges), MdL-Chef, groupement de gendarmerie de Nouvelle-Calédonie """Le 1 er octobre 1984, au cours d'une mission d'aide et d'assistance dans la vallée de Coula à Houaïlou (Nouvelle-Calédonie), a trouvé la mort dans un accident d'hélicoptère Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Quatre militaires de la gendarmerie ont trouvé la mort ans cet accident d'hélicoptère : Duprat, Labarthe, Prat et Mouchel. unprg-2006-73 -

35 - Gendarme ROBERT Aimé Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1987 (partie : actions d'éclat) ROBERT (Aimé), gendarme, du groupement de gendarmerie de Nouvelle-Calédonie et Dépendances. """Gendarme courageux et volontaire, animé d'un sens élevé du devoir et d'une haute conscience professionnelle. Le 30 septembre 1987, à Tiaoué, commune de Koné (Nouvelle-Calédonie), alors qu'il procédait, dans le cadre d'une opération de police judiciaire, au contrôle de l'auteur présumé du meurtre d'un gendarme, a été mortellement blessé par arme à feu par des individus non identifiés. A donné en cette circonstance l'exemple d'une totale abnégation dans l'accomplissement de sa mission.""" A obtenu pour ce fait : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 20 du ministre de la Défense, en date du 1 er octobre 1987 ; - la médaille militaire, par décret du 30 octobre 1987 (avec effet du 1 er octobre1987) ; Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie. Autres marques du souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui rappelle les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zawadski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." unprg-2006-74 -

Observations : C'est dans le cadre des recherches du meurtrier du gendarme Maréchal, tué le 28 avril de la même année, que l'adjudant Berne et le gendarme Robert perdront à leur tour la vie. Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Pour favoriser un retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. unprg-2006-75 -

36 - Gendarme ROLLAND Marius Assassinat Circonstances de la mort : ROLLAND, (Marius), gendarme au poste de Gendarmerie de Boulouparis (Nouvelle- Calédonie). Ordres de l'année 1878 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie : """Le 25 juin 1878 éclatait subitement en Nouvelle-Calédonie une révolte canaque à la suite des évènements suivants : Le 19 juin, dans un centre européen à 25 kilomètres de Boulouparis un assassinat fut commis par des canaques sur la personne d'un français transporté libéré, d'une femme indigène et de leur enfant : les assassins étaient, paraît-il, de la tribu de Dogny. La Gendarmerie de La Foa et de Boulouparis, à proximité du lieu du crime mirent en état d'arrestation plusieurs chefs des tribus voisines, jusqu'à ce que les coupables fussent livré. Les recherches judiciaires continuaient lorsque dans la nuit du 24 au 25 juin la brigade de Gendarmerie de La Foa composée du brigadier Simonneau Eugène, des gendarmes Kerjouan Julien, Schmidt Jean et Berthelon Jean Marie fut surprise et massacrée par les canaques révoltés. Ce fut le signal de l'insurrection. On vit alors des hordes sauvages parcourant les centres d'uaraï, Boulouparis, La Foa, semant sur leurs passages le pillage, l'incendie et le meurtre. Des atrocités sans nombre furent commises, les femmes, les enfants ne trouvaient même pas grâce auprès des assassins, leurs cadavres étaient violés, mutilés puis livrés aux flammes. Des colonnes volantes composées de gendarmes, de marins et de soldats d'infanterie de Marine furent organisées de tous les côtés pour venir au secours des colons. Le 26, l'une d'elles commandée par le Lieutenant de Gendarmerie Schenk quittait Bouraké à la pointe du jour avec l'ordre de se porter sur Boulouparis. Au moment de son arrivée dans cette localité, vers midi, un carnage épouvantable prenait fin. Une heure avant, trois cents canaques avaient cerné le poste de la Gendarmerie et massacré le brigadier Guthegeselle Georges, Léopold, les gendarmes Rolland Marius-Elisée et Peyrard Joseph Henri, le surveillant des lignes télégraphiques ainsi que le gérant des Postes et Télégraphes. Leurs cadavres retrouvés près de leur habitation incendiée portaient des blessures sans nombre faites à coups de hache et de casse-tête, mais toutes ces blessures reçues de face prouvaient que les victimes avaient vendu chèrement leur vie.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Une tombe indiquant son nom et celui des six autres militaires de la Gendarmerie assassinés, se trouve au cimetière de Boulouparis (voir dossier photographique). unprg-2006-76 -

Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : L'évènement s'inscrit dans un épisode tristement célèbre de l'histoire de la Nouvelle- Calédonie : la grande révolte de 1878, conduite par Ataï grand chef de Komalé, qui a donné lieu à une très abondante bibliographie consultable, à Nouméa, à la bibliothèque Bernheim ainsi qu'au centre culturel Tjibaou, dont l'ouvrage de Claude Cornet, paru en 2000 aux éditions La Boudeuse sous le titre "La grande révolte - 1878". Selon l'historien Bernard Brou, ce soulèvement aurait fait au total près de 1200 morts (dont environ 200 du côté européen et 1000 du côté autochtone). Quatre militaires de la gendarmerie furent assasinés à La Foa dans la nuit du 24 au 25 juin (Simonneau, Kerjouan, Schmidt et Berthelon) et trois à Boulouparis le 26 juin (Guthegeselle, Rolland et Peyrard). L'attaque de la Gendarmerie de La Foa fut le signal de cette insurrection. Cyr-Louis Tellier, ancien gendarme installé comme colon à Boulouparis, fut également assassiné ainsi que ses trois enfants en cette même journée du 26 juin. Cette révolte sanglante, la plus grande qu'ait connue la Nouvelle-Calédonie, a profondément marqué les colons et leurs descendants sur plusieurs générations, tout comme le monde mélanésien, et aujourd'hui encore. Un document d'archive détenu à l'état-major de la Gendarmerie à Nouméa indique : """Combats - Campagnes A la Nouvelle-Calédonie (en guerre) Du 25 juin 1878 au 12 mars 1879 Décision de M. le Ministre de la Marine, en date du 9 juin 1879 - journal officiel de la Marine, année 1879 vol. 32, 1 er semestre, page 1133""" Cette décision mériterait examen afin d'établir si elle a pu concerner également les gendarmes en service en Nouvelle-Calédonie durant la période considérée et donc ceux assassinés à La Foa et à Boulouparis au cours de la révolte de 1878. unprg-2006-77 -

37 - Maréchal-des-Logis SACAU Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1917 SACAU, (Jean Blaise), maréchal-des-logis à Bourail (Nouvelle-Calédonie) """Le 23 novembre 1917, à Bourail, à la suite d'une rixe survenue entre Arabes libérés des travaux forcés, le maréchal-des-logis Sacau se rendait sur les lieux pour enquête, accompagné d'un gendarme. Apprenant en cours de route que l'un de ces Arabes recélait depuis quelques temps un évadé du bagne réputé dangereux, ces deux militaires s'embusquent tout d'abord près de sa maison isolée en pleine brousse pour tenter la capture de l'évadé. Après quelques instants d'attente, le maréchal-des-logis, n'écoutant que son courage et au mépris du danger, dit à son subordonné : "Il faut y aller franchement", et tous deux s'avancent, le maréchal-des-logis près de la porte d'entrée. Au même moment, un individu sort de la maison et tire presque à bout portant un coup de fusil sur le maréchaldes-logis qui, atteint à la cuisse gauche et au bas-ventre, tombe en poussant un cri et expire victime du devoir." Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : L'inscription figurant au monument aux Morts de la caserne Meunier est erronée sur deux points : SACAU y est orthographié SACOT et le grade indiqué n'est pas le bon : il était MDL et non MDL/C. Sépulture : La tombe du MdL SACAU se trouve au cimetière de Bourail (voir dossier photographique). On note sur la plaque d'origine, qui souligne la mort en service commandé : "hommage de la population de Bourail", ce qui traduit la considération et l'émotion alors suscitées par ce drame. Dans "La France Australe" du 28 novembre suivant, on pouvait d'ailleurs lire : "Le maréchal des logis Sacau, a été enterré dimanche matin à Bourail, au milieu d une vraie consternation. Le cercueil recouvert du drapeau tricolore était porté et entouré par un piquet de soldats permissionnaires, qui lui ont rendu les derniers honneurs. La population tout entière, du village et des centres les plus éloignés, avait tenu à manifester par sa présence, toute la réelle affection qu elle avait pour un homme qui, exerçant des fonctions difficiles et ingrates, avait su se montrer un «conciliateur» par excellence." Une messe de requiem a été célébrée à la cathédrale de Nouméa le 4 décembre suivant. unprg-2006-78 -

Autres marques du souvenir : Une rue de Bourail porte le nom de ce gradé de Gendarmerie (elle conduit à la brigade actuelle), preuve concrète de la reconnaissance de la population à ce serviteur de l'etat. Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Dans les archives de l'état-major du commandement de la gendarmerie à Nouméa, dans les ordres du Détachement, sous le titre "Livre d'or", un libellé plus complet que celui du Livre d'or de 1917 relate les circonstances du drame et précise : "Telle fut la vaillante conduite du maréchal-des-logis Sacau, mort victime du devoir. Le meurtrier, l'arabe propriétaire de la maison, après s'être enfui, s'est constitué prisonnier quelques jours après." La reddition du meurtrier, Ben Yaminah, qui demeurait à Mecougna (Haute Boghen) a eu lieu le 30 novembre. La presse de l'époque s'est fait largement l'écho de cet homicide au travers d'articles qui ont aujourd'hui valeur de témoignage sur l'insécurité régnant dans la région de Bourail, sur le rôle de la Gendarmerie et sur la personnalité de la victime et de son meurtrier (La France Australe des 24, 26, 27, 28.11 et 3, 4 et11.12.1917 et Bulletin du Commerce des 24.11 et 1 er et 15.12.1917. On peut lire ainsi dans le Bulletin du Commerce du 15 décembre 1917 : "Le maréchal de logis Sacau n a pas encore été remplacé à la tête de la gendarmerie de Bourail et il serait à désirer qu il fut envoyé un gradé énergique, bien suppléé et investi de la mission spéciale de purger Bourail des éléments arabes constamment indésirables. M. Sacau était surtout redouté de ces arabes-là qui pullulent à Bourail et à Nessadiou." Le MdL Sacau était âgé de 58 ans au moment de sa mort ; en poste depuis de longues années en Nouvelle-Calédonie, il s'était déjà illustré dans la surveillance de cette population à risque que constituaient les bagnards libérés ou évadés ; il était titulaire de la Médaille militaire. Sa tombe indique qu'il était né le 17 juillet 1864 à ARLIGUE DE LUCHON (plus probablement ARTIGUE près de LUCHON, dans la Haute-Garonne). Marié et père de famille, il laissait deux jeunes filles et trois fils, dont l aîné était caporal sur le front (nous étions en 1917) ; un autre de ses fils venait de partir pour la France avec le contingent de l El Kantara, le troisième était encore tout jeune. A titre anecdotique on retiendra que le nom du MdL Sacau a été, tout récemment encore, cité dans le cadre d'une controverse entre historiens, au sujet d'un gendarme dont le cœur aurait été mangé par des canaques anthropophages en 1917 dans un village de la chaîne (Cf "L'Anthropophagie en Nouvelle-Calédonie, réalité ou violence imaginaire?" in Violences Océaniennes, l'harmattan et IMOA, Paris 2004, pp 189 à 216, extrait de "Histoire de la unprg-2006-79 -

Nouvelle-Calédonie, nouvelles approches, nouveaux objets", Frédéric Angleviel, L'Harmattan, 2005, section "une exagération à des fins de propagande coloniale" pp 59 et 60). S'appuyant sur l'avis de deux autres historiens (Jean Guiart et Sylvette Boyer), Frédéric Angleviel contredit les affirmations de la fille du Pasteur Leenhardt (Roselène) qui citait ce cas d'anthropophagie à l'égard d'un gendarme que lui aurait rapporté maintes fois son père : le MdL Sacau a été le seul gendarme tué en 1917 en Nouvelle-Calédonie et sa dépouille n'a subi en effet aucun outrage de ce type. unprg-2006-80 -

38 - Gendarme SCHMIDT Jean Assassinat Circonstances de la mort : SCHMIDT, (Jean), gendarme à la brigade de La Foa (Nouvelle-Calédonie). Ordres de l'année 1878 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie : """Le 25 juin 1878 éclatait subitement en Nouvelle-Calédonie une révolte canaque à la suite des évènements suivants : Le 19 juin, dans un centre européen à 25 kilomètres de Boulouparis un assassinat fut commis par des canaques sur la personne d'un français transporté libéré, d'une femme indigène et de leur enfant : les assassins étaient, paraît-il, de la tribu de Dogny. La Gendarmerie de La Foa et de Boulouparis, à proximité du lieu du crime mirent en état d'arrestation plusieurs chefs des tribus voisines, jusqu'à ce que les coupables fussent livré. Les recherches judiciaires continuaient lorsque dans la nuit du 24 au 25 juin la brigade de Gendarmerie de La Foa composée du brigadier Simonneau Eugène, des gendarmes Kerjouan Julien, Schmidt Jean et Berthelon Jean Marie fut surprise et massacrée par les canaques révoltés. Ce fut le signal de l'insurrection. On vit alors des hordes sauvages parcourant les centres d'uaraï, Boulouparis, La Foa, semant sur leurs passages le pillage, l'incendie et le meurtre. Des atrocités sans nombre furent commises, les femmes, les enfants ne trouvaient même pas grâce auprès des assassins, leurs cadavres étaient violés, mutilés puis livrés aux flammes. Des colonnes volantes composées de gendarmes, de marins et de soldats d'infanterie de Marine furent organisées de tous les côtés pour venir au secours des colons. Le 26, l'une d'elles commandée par le Lieutenant de Gendarmerie Schenk quittait Bouraké à la pointe du jour avec l'ordre de se porter sur Boulouparis. Au moment de son arrivée dans cette localité, vers midi, un carnage épouvantable prenait fin. Une heure avant, trois cents canaques avaient cerné le poste de la Gendarmerie et massacré le brigadier Guthegeselle Georges, Léopold, les gendarmes Rolland Marius-Elisée et Peyrard Joseph Henri, le surveillant des lignes télégraphiques ainsi que le gérant des Postes et Télégraphes. Leurs cadavres retrouvés près de leur habitation incendiée portaient des blessures sans nombre faites à coups de hache et de casse-tête, mais toutes ces blessures reçues de face prouvaient que les victimes avaient vendu chèrement leur vie.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Une tombe indiquant son nom et celui des six autres militaires de la Gendarmerie assassinés, se trouve au cimetière de Boulouparis (voir dossier photographique). unprg-2006-81 -

Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : L'évènement s'inscrit dans un épisode tristement célèbre de l'histoire de la Nouvelle- Calédonie : la grande révolte de 1878, conduite par Ataï grand chef de Komalé, qui a donné lieu à une très abondante bibliographie consultable, à Nouméa, à la bibliothèque Bernheim ainsi qu'au centre culturel Tjibaou, dont l'ouvrage de Claude Cornet, paru en 2000 aux éditions La Boudeuse sous le titre "La grande révolte - 1878". Selon l'historien Bernard Brou, ce soulèvement aurait fait au total près de 1200 morts (dont environ 200 victimes du côté européen et 1000 du côté autochtone). Quatre militaires de la gendarmerie furent assasinés à La Foa dans la nuit du 24 au 25 juin (Simonneau, Kerjouan, Schmidt et Berthelon) et trois à Boulouparis le 26 juin (Guthegeselle, Rolland et Peyrard). L'attaque de la Gendarmerie de La Foa fut le signal de cette insurrection. Cyr-Louis Tellier, ancien gendarme installé comme colon à Boulouparis, fut également assassiné ainsi que ses trois enfants en cette même journée du 26 juin. Cette révolte sanglante, la plus grande qu'ait connue la Nouvelle-Calédonie, a profondément marqué les colons et leurs descendants sur plusieurs générations, tout comme le monde mélanésien, et aujourd'hui encore. Un document d'archive détenu à l'état-major de la Gendarmerie à Nouméa indique : """Combats - Campagnes A la Nouvelle-Calédonie (en guerre) Du 25 juin 1878 au 12 mars 1879 Décision de M. le Ministre de la Marine, en date du 9 juin 1879 - journal officiel de la Marine, année 1879 vol. 32, 1 er semestre, page 1133""" Cette décision mériterait examen afin d'établir si elle a pu concerner également les gendarmes en service en Nouvelle-Calédonie durant la période considérée et donc ceux assassinés à La Foa et à Boulouparis au cours de la révolte de 1878. unprg-2006-82 -

39 - Brigadier SIMONNEAU Eugène Assassinat Circonstances de la mort : SIMONNEAU, (Eugène) brigadier à la brigade de La Foa (Nouvelle-Calédonie). Ordres de l'année 1878 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie : """Le 25 juin 1878 éclatait subitement en Nouvelle-Calédonie une révolte canaque à la suite des évènements suivants : Le 19 juin, dans un centre européen à 25 kilomètres de Boulouparis un assassinat fut commis par des canaques sur la personne d'un français transporté libéré, d'une femme indigène et de leur enfant : les assassins étaient, paraît-il, de la tribu de Dogny. La Gendarmerie de La Foa et de Boulouparis, à proximité du lieu du crime mirent en état d'arrestation plusieurs chefs des tribus voisines, jusqu'à ce que les coupables fussent livré. Les recherches judiciaires continuaient lorsque dans la nuit du 24 au 25 juin la brigade de Gendarmerie de La Foa composée du brigadier Simonneau Eugène, des gendarmes Kerjouan Julien, Schmidt Jean et Berthelon Jean Marie fut surprise et massacrée par les canaques révoltés. Ce fut le signal de l'insurrection. On vit alors des hordes sauvages parcourant les centres d'uaraï, Boulouparis, La Foa, semant sur leurs passages le pillage, l'incendie et le meurtre. Des atrocités sans nombre furent commises, les femmes, les enfants ne trouvaient même pas grâce auprès des assassins, leurs cadavres étaient violés, mutilés puis livrés aux flammes. Des colonnes volantes composées de gendarmes, de marins et de soldats d'infanterie de Marine furent organisées de tous les côtés pour venir au secours des colons. Le 26, l'une d'elles commandée par le Lieutenant de Gendarmerie Schenk quittait Bouraké à la pointe du jour avec l'ordre de se porter sur Boulouparis. Au moment de son arrivée dans cette localité, vers midi, un carnage épouvantable prenait fin. Une heure avant, trois cents canaques avaient cerné le poste de la Gendarmerie et massacré le brigadier Guthegeselle Georges, Léopold, les gendarmes Rolland Marius-Elisée et Peyrard Joseph Henri, le surveillant des lignes télégraphiques ainsi que le gérant des Postes et Télégraphes. Leurs cadavres retrouvés près de leur habitation incendiée portaient des blessures sans nombre faites à coups de hache et de casse-tête, mais toutes ces blessures reçues de face prouvaient que les victimes avaient vendu chèrement leur vie.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Aucune erreur n'est notée. Sépulture : Une tombe indiquant son nom et celui des six autres militaires de la Gendarmerie assassinés, se trouve au cimetière de Boulouparis (voir dossier photographique). unprg-2006-83 -

Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : L'évènement s'inscrit dans un épisode tristement célèbre de l'histoire de la Nouvelle- Calédonie : la grande révolte de 1878, conduite par Ataï grand chef de Komalé, qui a donné lieu à une très abondante bibliographie consultable, à Nouméa, à la bibliothèque Bernheim ainsi qu'au centre culturel Tjibaou, dont l'ouvrage de Claude Cornet, paru en 2000 aux éditions La Boudeuse sous le titre "La grande révolte - 1878". Selon l'historien Bernard Brou, ce soulèvement aurait fait au total près de 1200 morts (dont environ 200 victimes du côté européen et 1000 du côté autochtone). Quatre militaires de la gendarmerie furent assasinés à La Foa dans la nuit du 24 au 25 juin (Simonneau, Kerjouan, Schmidt et Berthelon) et trois à Boulouparis le 26 juin (Guthegeselle, Rolland et Peyrard). L'attaque de la Gendarmerie de La Foa fut le signal de cette insurrection. Cyr-Louis Tellier, ancien gendarme installé comme colon à Boulouparis, fut également assassiné ainsi que ses trois enfants en cette même journée du 26 juin. Cette révolte sanglante, la plus grande qu'ait connue la Nouvelle-Calédonie, a profondément marqué les colons et leurs descendants sur plusieurs générations, tout comme le monde mélanésien, et aujourd'hui encore. Un document d'archive détenu à l'état-major de la Gendarmerie à Nouméa indique : """Combats - Campagnes A la Nouvelle-Calédonie (en guerre) Du 25 juin 1878 au 12 mars 1879 Décision de M. le Ministre de la Marine, en date du 9 juin 1879 - journal officiel de la Marine, année 1879 vol. 32, 1 er semestre, page 1133""" Cette décision mériterait examen afin d'établir si elle a pu concerner également les gendarmes en service en Nouvelle-Calédonie durant la période considérée et donc ceux assassinés à La Foa et à Boulouparis au cours de la révolte de 1878. unprg-2006-84 -

40 - Gendarme VENTURINI Assassinat VENTURINI, (Etienne), gendarme au poste de Pouébo (Nouvelle-Calédonie). Lorsqu'en 1915 parut le premier volume du Livre d'or de la Gendarmerie, (créé par circulaire ministérielle du 17.06.1912), on y intégra les morts et actions d'éclat survenues depuis 1792 (période où la Maréchaussée devint Gendarmerie). Les premières mentions touchant à la Nouvelle-Calédonie concernèrent alors les gendarmes assassinés lors de la révolte canaque de 1878. (source : réponse du Service Historique de la Défense, département Gendarmerie, en date du 18.07.2006) On oublia les noms de Bailly et Venturini, tués en 1867. Circonstances de la mort : Extrait du registre des sépultures de la mission de Pouébo : """L'an 1867 et le 6 octobre ont été horriblement assassinés ceux dont suivent les noms : BAILLY Alfred, âgé de 40 ans, maréchal-des-logis, commandant du poste, VENTURINI Etienne, âgé de 33 ans, gendarme, attaché au poste, DEMENE Pierre, âgé de 42 ans, propriétaire, cultivateur, DEMENE Louise, âgée de 7 ans, fille de DEMENE Pierre, et le lendemain 7 du même mois ont reçu les honneurs de la sépulture et ont été ensevelis dans le jardin du poste.""" (source : bulletin n 37, 4 ème Tr. 1978, Société d'etudes Historiques de Nouvelle-Calédonie, p.6) Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Lorsqu'une plaque de marbre portant l'inscription "Morts au champ d'honneur" fut inaugurée à la "grande caserne de Nouméa" (actuelle caserne de gendarmerie Meunier)) le 14 juillet 1902, on y inscrivit les noms des gendarmes Bazelard et Casset, disparus en mer en 1900, précédés de ceux des sept militaires de la gendarmerie assassinés lors de la révolte de 1878. Curieusement (mais peut-être avait-on alors perdu le souvenir l'évènement) on oublia ceux des deux premiers militaires de la Gendarmerie morts en service commandé en Nouvelle- Calédonie : Bailly et Venturini, assassinés lors de "l'affaire de Pouébo" en 1867. Le monument aux Morts actuel a fort heureusement réparé cet oubli. Sépulture : La sépulture collective initiale dans le jardin du poste de Gendarmerie de Pouébo a fini par disparaître, probablement pour cause de constructions immobilières dans ce secteur habité. unprg-2006-85 -

Elle comportait trois tombes : une pour chaque gendarme et une pour le colon Déméné et sa fille réunis. Des recherches sont actuellement conduites, en liaison avec la brigade de Pouébo, pour localiser précisément le site de ce premier poste de gendarmerie et celui des sépultures. Un renseignement restant à vérifier indiquait par exemple récemment que les restes mortels de ces quatre victimes auraient pu avoir été déplacés "contre le côté droit de l'église de Pouébo", mais aucune trace n'est visible à cet endroit. Autres marques du souvenir : Sur une carte levée en 1867 après l'affaire et conservée aux Archives de l'evêché de Nouméa, on note l'existence d'une "pointe Bailly" à l'embouchure de la rivière de Pouébo. Devant l'émotion suscitée par ce massacre, le gouverneur Guillain, par décision gubernatoriale en date du 6 septembre 1869, prescrivait l'érection d'un monument funèbre à la mémoire du MdL Bailly et du gendarme Venturini. (J.Dauphiné, op. cit. p. 255) Ce monument aurait dû être érigé au lieu-dit Boïvou (aujourd'hui non identifiable), lieu de leur assassinat. Cette décision ne sera pas suivie d'effet et on ne peut manquer de s'interroger sur le nonrespect de cet engagement : peut-être les soucis générés localement par la guerre de 1870 contre les Prussiens qui éclatera peu après en Europe en sont-ils à l'origine? Selon J.Dauphiné, cette situation nouvelle aurait en effet entraîné un regroupement des troupes avec évacuation du poste militaire de Pouébo ; dès lors, l'intérêt de la colonisation européenne se serait détournée du Nord-est et donc de Pouébo pour se reporter sur la côte Ouest aux plaines propices à l'élevage. Et l'on oublia probablement alors le projet de monument à la mémoire des gendarmes assassinés. En 1983, une stèle a été érigée par les divers représentants des communautés kanak de Pouébo, au lieu-dit Ouvanou, en bordure de la route RPN3, à la mémoire des 10 indigènes guillotinés en 1868 "pour avoir défendu leur terre contre la spoliation coloniale du gouvernement Guillain". Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : 9 autres personnes périrent dans ce massacre et 14 autres furent blessées (familles de colons et serviteurs). Les 3 premiers gendarmes : le brigadier (il n'était pas encore MdL) Théodore Bailly et les gendarmes Gachet et Déchaux étaient arrivés à Pouébo le 1 er novembre 1863 avec une unprg-2006-86 -

dizaine de chercheurs d'or par la Gazelle (les espoirs qu'avait fait naître une découverte d'or seront vite déçus et ces pionniers quitteront rapidement la région, remplacés par des colons). Le poste de Gendarmerie de Pouébo avait été installé dans trois cases sur le terrain de la mission. Il dépendait peut-être alors du chef du poste de Gendarmerie de l'ile des Pins (selon J.Dauphiné, op. cit.). Lors de leurs premières semaines d'installation, les gendarmes font achever la construction de ces trois cases et mettent en terre les graines potagères destinées au petit jardin que le gouverneur avait fait défricher lors de son dernier passage. C'est dans ce jardin que seront inhumées quatre des victimes du massacre. Premier foyer européen après Nouméa avec 50 puis 70 colons, la région de Pouébo fut marquée par de graves rivalités entre les gouverneurs successifs et les missionnaires, dont l'installation était antérieure à la prise de possession par la France, sur fond d'anticléricalisme exacerbé. Les corps des deux gendarmes furent retrouvés dans la rivière sur le lieu de leur assassinat, au pont du lieu-dit "Boïvou" (ou "Bouïvou"), aujourd'hui encore non précisément localisé). Ils avaient été attaqués vers 17 heures en revenant de rendre visite au colon Déméné à Boaïbat, plus au Sud. Les rebelles, capturés après une opération militaire d'envergure, comparaîtront devant le Tribunal Criminel de Nouméa qui prononcera le 8 mai 1868 (après 17 audiences) 10 condamnations à mort et plusieurs peines de prison ou de travaux forcés ; le grand chef Napoléon Ouérabate sera quant à lui destitué et expulsé de la Colonie. Les 10 condamnés à mort seront guillotinés le 18 mai 1868 près de Pouébo, où les bois de justice avaient été exceptionnellement transportés. Les corps seront jetés dans une fosse commune creusée près de l'échafaud. Le 4 novembre 1867, le poste de gendarmerie sera supprimé et remplacé finalement, un peu plus loin au bord et de l'autre côté de la rivière, par une construction militaire de type blockhaus avec une garnison plus étoffée. Le Moniteur de la Nouvelle-Calédonie devait relater le 25 octobre 1867 cet évènement en ces termes : """ Nous avons une sinistre nouvelle à annoncer ce mois-ci : dans la soirée du 6 de ce mois, les indigènes de la tribu de Poëbo ont assassiné le commandant de leur circonscription, le sieur Bailly, maréchal-des-logis de gendarmerie, un gendarme, un colon avec ses deux jeunes enfants et un indigène d'ouvéa. La femme du colon, Mme Déméné, blessée de deux coups de hache, s'est sauvée miraculeusement. "Les meurtriers ont ensuite attaqué l'établissement du capitaine Henry. Les Néo-Hébridais, au service de ce colon, ont défendu leur maître ; dans la lutte, le fils de M. Henry a reçu trois coups de casse-tête, qui heureusement ne mettent pas ses jours en danger. Trois indigènes des Nouvelles-Hébrides et un insulaire de Lifou ont été tués. Les magasins de plusieurs colons ont été pillés par les assassins. "La goëlette de l'etat la Calédonienne, emmenant le chef du service judiciaire et le capitaine d'état-major Bourgey, avec un détachement de vingt hommes, est partie d'ici le 20 octobre pour Poëbo. "Aujourd'hui, la frégate à voiles la Sibylle, qui se trouvait heureusement sur notre rade, part pour la même localité avec le gouverneur lui-même. unprg-2006-87 -

"Dans quelques jours, les forces réunies à Poëbo se composeront de cent hommes, en y comprenant la compagnie de débarquement de la Sibylle, et ces atrocités recevront le châtiment qu'elles méritent. "Elles ont produit ici une sensation d'autant plus pénible que les dernières nouvelles de cette partie de l'île étaient meilleures : le même chef de poste qui vient d'être assassiné annonçait que les influences fâcheuses exercées par les ennemis de la colonisation semblaient diminuer. C'était le calme qui précédait la tempête.""" Une abondante bibliographie (accessible à Nouméa, à la bibliothèque Bernheim et au Centre Culturel Tjibaou) aborde ce massacre, ses causes et ses conséquences. On citera : - "L'affaire de Pouébo" in bulletin n 37 de la société d'études historiques de la Nouvellecalédonie, 4 ème tr. 1978 ; - et plus récemment : "Pouébo, histoire d'une tribu canaque sous le Second Empire", de Joël Dauphiné, Ed. L'Harmattan 1992. Mais cette affaire occupe encore aujourd'hui les historiens : une conférence donnée par Bruno Coquelet, historien du droit, a abordé récemment à Nouméa le "procès de Pouébo". L'historien précise : """ les gens en parlent encore aujourd'hui. Et particulièrement à Pouébo, où une stèle a été dressée. Il a marqué les esprits pour le nombre des condamnations à mort, puisqu'il y en a eu au moins huit ou neuf, mais aussi pour le triste "spectacle" de la guillotine qu'on avait fait monter de Nouméa """ (Les Nouvelles Calédoniennes du 25.07.2006). Dans son ouvrage, J.Dauphiné indique que les gendarmes assassinés avaient chacun une concubine dont une concubine locale pour le MdL Bailly ; elle était enceinte de 6 mois au moment des faits et l'enfant portera les deux prénoms du père. Evoquant plus tard cette révolte, Jules Garnier écrira au sujet du MdL Bailly (qu'il avait connu brigadier) : """Le chef de poste, le brigadier Bailly, était un homme probe, doux, humain et relativement instruit ; il s'acquittait de la lourde tâche qui lui était incombée avec une conscience et une habileté supérieures """ ("La Nouvelle-Calédonie, côte orientale", Jules Garnier, nouvelle éd. Illustrée, Paris, 1901). unprg-2006-88 -

41 - Gendarme VIAUD Paul Mort de maladie au cours d'une hospitalisation après blessure en service Circonstances de la mort : Ordre n 1 de l'année 1904 du commandement de la Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie. VIAUD, (Paul), gendarme, probablement de la brigade de La Foa (en effet, alors qu'il est décédé à l'hôpital de Nouméa, le monuments aux Morts de la caserne Meunier indique : La Foa qui ne peut être alors que l'indication de sa résidence d'affectation). """Le chef d'escadron commandant la compagnie a la douleur de porter à la connaissance des militaires de la compagnie la mort du gendarme Viaud, Paul, décédé à l'hôpital militaire le 13 janvier 1904, des suites de la fièvre typhoïde. Viaud fut un brave et loyal serviteur qui emporte l'affectation de ses camarades et l'estime de ses chefs ; il est tombé sur la brèche, victime du devoir. C'est en effet à l'hôpital où il était entré à la suite des blessures reçues dans un service commandé, qu'il a contracté le germe de la maladie qui l'a emporté. Son nom vient donc s'ajouter sur la liste déjà longue des militaires de la compagnie qui ont trouvé la mort dans l'accomplissement ou par suite de l'accomplissement de leurs devoirs. Je suis sûr d'être l'interprète de tous en adressant à sa vieille mère nos compliments de condoléances et les témoignages de notre respectueuse sympathie et en lui donnant l'assurance que la tombe de son fils ne sera pas oubliée. Nouméa le 15 janvier 1904 Le chef d'escadron commandant la compagnie Signé : Maudet.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Alors que le gendarme Viaud est décédé à l'hôpital de Nouméa, le monument aux Morts indique La Foa, lieu de sa probable affectation. Sépulture : Le gendarme Viaud a été inhumé au carré E du cimetière du 4 ème km à Nouméa. En 1953, par suite de la refonte du carré E, ses restes ont été transférés à l'ossuaire du cimetière du 5 ème km (fosse commune). Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Nouvelle-Calédonie, dans son ordre n 1 du 15 janvier 1904, avait pourtant affirmé : " Je suis sûr d'être l'interprète de tous en adressant à sa vieille mère nos compliments de condoléances etc et en lui donnant l'assurance que la tombe de son fils ne sera pas oubliée." Une circonstance peut expliquer que la Gendarmerie n'ait pas été en mesure par la suite d'honorer l'engagement pris par le chef d'escadron Maudet : si la surveillance de l'état des "sépultures militaires" a jadis incombé à la Gendarmerie (archives de la Gendarmerie à Nouméa), sa mission ne s'étendait cependant pas aux cimetières de la ville de Nouméa. unprg-2006-89 -

Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Aucune trace de ce décès n'a été trouvée ni dans la France Australe ni dans le Bulletin du Commerce. Le gendarme Viaud est décédé de typhoïde à l'hôpital de Nouméa où il avait été admis à la suite de blessures reçues en service commandé. Il était né le 12 novembre 1868 à Sète (Hérault). unprg-2006-90 -

42 - Auxiliaire de 4 ème classe WAIHAE Jacob Accident de la circulation routière lors d'un service d'ordre Circonstances de la mort : Livre d'or 1968 (partie : liste des morts victimes du devoir) WAIHAE, (Jacob-Iacobo), Légion de Gendarmerie du Pacifique. """Est décédé le 29 décembre 1968 des suites de blessures reçues au cours d'un accident de la circulation survenu en service commandé.""" Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Un quotidien de l'époque, La France Australe, indique que le décès a été instantané et que le lieu de l'accident se situait près du col d'amieu, à environ 4 km de Koh ; le monument aux Morts de la caserne Meunier indique pour sa part Nouméa (lieu d'affectation) et le Livre d'or est muet à ce sujet. Sépulture : Sa tombe est située devant le temple à la tribu de Hmelek, dont il était originaire (île de Lifou, district de Lössi) (voir dossier photographique). Autres marques du souvenir : Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville : " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Le quotidien précité relate en détail les circonstances de l'accident : conduit par un autre gendarme, le véhicule de service a versé dans un profond ravin alors que la patrouille participait à la surveillance du Deuxième Safari Automobile de Nouvelle-Calédonie. Ce militaire était marié et père de six enfants. unprg-2006-91 -

43 - Gendarme ZAWADSKI Jean Homicide volontaire Circonstances de la mort : Livre d'or 1988 (partie : actions d'éclat) ZAWADSKI (Jean), gendarme, de la légion de gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais.. """Excellent gendarme dévoué, courageux et animé d'un sens élevé du devoir. Le 22 avril 1988, à Fayaoué-Ouvéa (Nouvelle-Calédonie), a été mortellement blessé au cours d'une agression perpétrée par des individus qui investissaient la brigade. A fait preuve d'une abnégation absolue dans l'accomplissement de sa mission.""" A obtenu pour ce fait : - la médaille de la gendarmerie nationale, par décision n 11 du ministre de la Défense, en date du 7 mai 1988 ; - la médaille militaire, par décret du 22 juin 1988 (avec effet du 27 avril 1988) ; - par ailleurs, ce sous-officier a été promu, à titre exceptionnel, au grade de maréchal-deslogis chef, à compter du 22 avril 1988. Comparaison avec le monument aux Morts de la Gendarmerie de la caserne Meunier : Le monument indique : 23.04.1988 à Ouvéa ; le Livre d'or précise : Fayaoué-Ouvéa. Sépulture : Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie Autres marques de souvenir : Cité sur le monument érigé devant la mairie de Dumbéa (place des gendarmes d'ouvéa) "en hommage aux gendarmes d'ouvéa et à tous leurs frères d'armes tombés pour la défense de la paix et du droit en Nouvelle-Calédonie" qui énonce les noms des 11 militaires de la gendarmerie qui ont trouvé la mort lors des Evènements de 1983 à 1988 (Dujardin, Leroy, Moulié, Zadawski, Galardon, Morice, Comte, Lecomte, Maréchal, Berne, Robert). Une stèle à la brigade de gendarmerie de Fayaoué (Ouvéa), au pied du mât des couleurs, porte les noms de Dujardin, Leroy, Moulié et Zadawski et la mention "morts pour la France" Peu après ce drame, une association intitulée "Comité du 22 avril à la mémoire des gendarmes d'ouvéa" a vu le jour ; initialement axée sur la défense des droits des gendarmes tués à Fayaoué, elle a étendu depuis sa défense à tous les militaires tués ou blessés en service commandé et à leurs familles ainsi qu'aux retraités et entretient le souvenir des sacrifices consentis. Un monument à la mémoire "des gendarmes et militaires victimes du devoir en Nouvelle- Calédonie" a été inauguré à Nouméa le 27 décembre 1991 (non loin du monument aux unprg-2006-92 -

Morts des guerres de 14-18 et 39-45, en bordure de l'avenue de la Victoire/Henri Lafleur). Le maire de Nouméa a précisé à cette occasion la volonté de sa ville: " porter témoignage du sacrifice des gendarmes et des militaires qui ont largement contribué à faire de ce territoire ce qu'il est." Observations : Cette affaire s'inscrit dans la période des troubles qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années quatre-vingt et que l'histoire a retenus sous le qualificatif pudique d'"evènements". Pour favoriser le retour à la paix civile, deux lois d'amnistie en 1988 et en 1990, couvrant jusqu'aux crimes de sang, seront promulguées non sans susciter une certaine émotion. Quatre militaires de la Gendarmerie seront tués dans cette attaque de la brigade de Fayaoué : Dujardin, Leroy, Moulié et Zawadski. "L'affaire d'ouvéa" a donné lieu à une très abondante bibliographie, accessible à la bibliothèque Bernheim et au centre culturel Tjibaou à Nouméa. Le dernier ouvrage en date, une analyse juridique intitulée "L'assaut de la grotte d'ouvéa", de Cédric Michalski, a été publiée aux éditions L'Harmattan en 2004. unprg-2006-93 -

Insigne de poitrine actuel du commandement des forces de Gendarmerie Pour la Nouvelle-Calédonie et les îles Wallis-et-Futuna unprg-2006-94 -