Rencontre des chefs de file Artisans De Notre Avenir Mercredi 30 juin 2010 à la FFB Monsieur le Président, Mesdames et messieurs, Chers amis, Discours du Président Roubaud Je remercie le Président Ridoret et toute son équipe pour avoir organisé ce matin cette rencontre des chefs de file des ADNA sur tout le territoire, pour que nous nous engagions ensemble dans les élections aux Chambres des Métiers et de l Artisanat. Toutes fédérations confondues, nous avions besoin, de nous retrouver et d échanger avant de nous lancer dans une campagne qui marque un véritable tournant. C est une excellente initiative dont je veux vous remercier très chaleureusement. Plus encore que les autres années, il était fondamental qu en 2010 nous partions unis à ces élections qui, je le crois, ouvrent une nouvelle page de l histoire des CMA et je l espère de l artisanat tout entier. Avec la réforme du réseau consulaire d une part et la question du dialogue social dans les TPE d autre part, l enjeu de cette campagne est ni plus ni moins l avenir de nos artisans, celui de leur développement et des valeurs qu ils portent. Le contexte économique et social dans lequel évoluent les entreprises, petites ou moyennes, nous impose de ne pas nous tromper dans les choix que nous devrons faire pour les années à venir. Les enjeux économiques, sociétaux, environnementaux et démographiques qui 1
sont devant nous sont majeurs et ne pas prendre le bon chemin pour y parvenir serait, je le crains, très destructeur pour nos TPE qui créent aujourd hui encore richesses et emplois en France. Je le dis avec un peu de solennité mais il est de notre responsabilité de changer le cours des choses car l artisanat n est pas, et ne doit pas être, synonyme d immobilisme. Et nous ne voulons plus être représentés dans les CMA par des organisations qui ne défendent pas notre conception d un artisanat ouvert, dynamique, prêt à se tourner vers les nouveaux marchés et les opportunités qui s offrent à nous à l intérieur comme à l extérieur de nos frontières. Le rapprochement entre la FFB, la CGPME et toutes les organisations professionnelles qui le souhaitent au sein d ADNA était donc naturel pour porter un autre message. Si cette union se fait concrètement sur le terrain, elle est également bien réelle autour de valeurs que nous partageons tous ici et qui nous différencient si fortement de ceux qui, à mon sens, ont une vision trop réductrice de l artisanat d aujourd hui. La loi sur le dialogue social dans les TPE instaurant des commissions paritaires chargées du suivi, et pourquoi ne pas le dire, du contrôle des accords collectifs de travail est un exemple manifeste de deux visions de l artisanat, la nôtre et celle de l UPA! Comment peut-on défendre l instauration d un intermédiaire entre l employeur et ses salariés dans les entreprises de moins de 2
11 salariés pour favoriser le dialogue social alors même que dans nos entreprises, dans vos entreprises le patron travaille étroitement avec son équipe, qu il la voit tous les jours et parle avec elle quotidiennement? Comment une organisation patronale censée défendre les entreprises artisanales peut-elle s égarer à ce point et oublier l intérêt de ceux qu elle représente pour privilégier au final les intérêts des syndicats de salariés? Ceux-ci ont-ils tant de mal à entrer dans les TPE qu ils ont besoin d une loi pour y parvenir? La CGPME, comme la FFB, a combattu fermement ces «fameuses» commissions paritaires territoriales et je suis heureux que le Parlement ait compris notre message en les supprimant hier soir lors de la réunion de la commission des affaires sociales à l Assemblée nationale. Nombreux sont les députés, après le soutien de sénateurs responsables, qui ont refusé d introduire de la suspicion et donc de créer de nouveaux conflits dans les TPE. Je me permets de les saluer devant vous ce matin. La discussion en séance publique interviendra la semaine prochaine et nous espérons bien que l Assemblée nationale confirmera ce premier vote. Nous restons, en ce qui nous concerne, très mobilisés sur ce sujet, comme nous le sommes depuis des mois! Voilà un combat - ô combien symbolique - qui nous rapproche encore un peu plus de la FFB (il y en a d autres). Mais qui par contre nous différencie de ceux qui ont besoin de dépenser le 0,15% prélevé sur vos entreprises pour - soi-disant - faciliter le dialogue social dans les TPE! Nous ne l acceptons pas! 3
Alors pour défendre notre conception de l artisanat, accompagner et conseiller mieux encore les artisans au plus près du terrain, nous devons être plus nombreux dans les Chambres des Métiers! En fédérant nos forces, nos équipes et nos idées, ADNA nous permettra, j en suis convaincu, de conquérir les sièges d élus et de présidents qui nous manquent. Nous l avons déjà fait par le passé. Les résultats obtenus en 2005 nous ont permis d être mieux représentés dans les CMA. Nous devons en 2010 frapper plus fort pour faire élire plus d élus non seulement dans les Chambres mais aussi au sein de l APCM. Alain Bethfort, Président de la CMA de la Somme et Vice-président de l UNA, ne me contredira pas! Nous devons être également plus présents au niveau national pour faire valoir nos messages et infléchir les orientations de l Assemblée Permanente des Chambres des Métiers pour faire des CMA un outil de proximité, plus efficace au service des artisans. Au delà des propositions que la FFB et la CGPME soutiendront pendant la campagne au nom d ADNA ; que ce soit pour la valorisation de l artisanat, pour une meilleure formation des artisans, pour une fiscalité plus favorable ou pour un meilleur accompagnement auprès des banques, nous voulons rendre les Chambres des Métiers et de l Artisanat plus opérationnelles et plus proches des besoins des artisans : Il faudra toucher plus d artisans et adapter davantage les services des CMA à leurs besoins, 4
Il faudra prévoir une évaluation des services des CMA auprès des artisans pour voir ce qui marche et ce qui ne marche pas, Pour multiplier les actions auprès de plus de TPE, pourquoi ne pas se rapprocher d autres réseaux comme celui des CCI sur des projets bien identifiés? Voilà quelques propositions que nous partageons, cher Didier Ridoret! L environnement des artisans ne pourra pas être meilleur si nous ne parvenons pas à améliorer l ensemble du maillage de proximité que sont les CMA sur tout le territoire. Sur tous ces sujets la CGPME a beaucoup travaillé notamment au sein de son Union Nationale de l Artisanat présidée par Jean-Marie Dissidi que je tiens à saluer, ce matin. Dans nos CGPME territoriales également, des chefs de file Artisanat ont été mis en place pour fédérer tous les chefs d entreprise qui se reconnaissent dans nos valeurs et veulent en finir avec l isolement qui est souvent le leur. Des milliers d artisans ont rejoint ces dernières années la CGPME qui a su mettre en avant leurs spécificités et leurs attentes. Taxis, coiffeurs, artisans du bâtiment, alimentaires, garagistes, métiers d art, électriciens, pressing complètent la palette de l interprofessionnel qui est notre marque de reconnaissance! Aujourd hui, bien au delà de cette élection, la CGPME a la volonté de se positionner comme une alternative pour les artisans. 5
Nous avons les fédérations professionnelles, nous avons les troupes sur le terrain, nous avons les propositions, nous avons la volonté et nous avons surtout la passion de ceux qui entreprennent, de ceux qui ont en eux une âme de bâtisseur! Mais rien ne sera possible sans vous et votre soutien. Il doit dès le 13 octobre prochain se concrétiser dans les urnes! A vous tous qui battrez la campagne dans les semaines et les mois à venir, je veux vous apporter mon soutien et ma confiance. Sachez le vous pouvez compter sur la CGPME, et la FFB, pour défendre à vos côtés une autre conception de l artisanat et apporter à nos TPE les moyens et les outils dont elles ont besoin pour rester les premiers employeurs de France. Je vous remercie. 6