Réhabilitation du parc immobilier existant : les agences de la Caisse Nationale des Caisses d Epargne. -Hélène MISCOPEIN, Directeur du développement Région Sud CAISSE D EPARGNE -Eric MAGAND, Directeur Adjoint, Direction Immobilier - Caisse d'epargne Provence Alpes Corse -Rebecca COUZENS, Responsable pôle environnement - ELAN
Réhabilitation agences Caisse Nationale des caisses d épargne 20/11/2007
Sommaire 1. Contexte du Groupe Caisse d Epargne 2. Présentation du projet 3. Déroulé 1. Recueil d informations 2. Analyse réglementaire 3. Qualité Environnementale du Bâtiment 4. Gestion du chantier 4. Diagnostic carbone 5. Coût global Conclusion 20/11/2007
1. Contexte Groupe Caisse d Epargne L immobilier d exploitation à la Caisse d Epargne c est : 2 millions de m², soit une ville de 75 000 habitants dont un parc de 4 600 agences représentant 900 000 m² : 90% d entre elles sont situées en centre-ville et pied d immeuble Âge moyen des bâtiments > 30 ans, des aménagements = 13 ans Surface moyenne de 170 m² Un concept d aménagement et d exploitation défini en 2002-2003 Dont les objectifs sont : Augmenter le temps commercial dédié Valoriser les métiers commerciaux Améliorer la sécurité des personnes Rajeunir l image de la Caisse d Epargne
L engagement Groupe Caisse d Epargne Quatre axes Engagements sur le marketing responsable (étiquetage produits, services) : Risque financier pour le client Intensité carbone Critères sociaux et environnementaux Développement de l investissement socialement responsable Approfondissement du rôle de banquier solidaire Lutte contre le changement climatique Les modalités Des objectifs datés et chiffrés Des produits et projets "responsables" Un suivi rigoureux des engagements et la publicité des résultats Une implication des parties prenantes : expertise et regard critique
Bénéfices Futur : lutte contre le changement climatique Engagements à 2008 Réduire les émissions directes de CO2 de 3 % par an, soit une division par 4 d ici à 2050 Réaliser un bilan carbone étendu, couvrant l'ensemble du cycle de vie des produits et services financiers (impact direct des activités propres et indirect des activités financées) en cohérence avec la politique Caisse d Epargne Sur ses activités propres démarche de promotion interne des pratiques éco-responsables et de la construction écologique réalisation d'un bilan carbone pour la fin de d'année 2007 Et les financements réalisés de projets selon les critères environnementaux Lancement du Livret A Kipouss (2007) Parrainage d un arbre dans une forêt gérée selon les critères WWF de développement durable, pour toute ouverture d un Livret A à l occasion d une naissance
2. Présentation du projet Cap Environnement Introduction L engagement du GCE dans le Développement Durable s est confirmé avec Bénéfices Futur 3000 agences restent à rénover suite à la campagne 2004/2007 Surface moyenne des agences : 170 m² Objectif L objectif de CAP ENVIRONNEMENT est de prendre en considération toutes les composantes du Développement Durable : Environnementale : contribuer à l amélioration de son bilan carbone Sociale et humaine (accessibilité des personnes handicapées, confort) Economique : approche en coût global et relation / entreprises fournisseurs Moyens Revisiter le cahier des charges de rénovation des agences existantes
La philosophie Disposer d un cahier des charges adapté à la rénovation des agences qui réponde à l objectif de réduction des émissions de CO 2 Sur les matériaux Sur la mise en œuvre Et tout au long de la durée de vie des agences sans pour autant rechercher la labellisation NF HQE bâtiments tertiaires qui n est pas adaptée à ce type de projets et tout en continuant de maîtriser les coûts globaux (investissement et exploitation) Enfin, partager avec les acteurs internes et externes de la filière, l engagement du respect de l environnement et d un comportement socialement responsable
Accompagnement par BET La CNCE a choisi de se faire accompagner par un Bureau d Etudes spécialisé dans la démarche Haute Qualité Environnementale Consultation en début d année 2007 Intérêt de ce BE pour ce projet novateur Intervention d ELAN dans les domaines d expertise suivants : Mise en place d une méthodologie Calcul et analyse des consommations énergétiques de l existant Conformité des bâtiments avec la loi sur l accessibilité des ERP aux personnes handicapées Variation du Diagnostic CO 2 sur 8 ans avant / après Calcul du coût global sur 8 ans Analyse des matériaux (FDES, etc) : Qualité Environnementale du Bâtiment
3. Déroulé du projet 1. Recueil des informations au niveau national 2. Analyse réglementaire 3. Optimisation énergétique Réalisation d un Diagnostic CO2 Coût global Cap Environnement
3.1 Recueil des informations Application du cahier des charges initial : Consultation des 28 Caisses d Epargne pour créer recenser les meilleures pratiques et l adhésion autour du projet Synthèse Arbitrage à partir des meilleures pratiques et des variantes régionales Intégration au nouveau cahier des charges Modes d exploitation : Horaires agences Conditions de mise en service (éclairage, clim, chauffage, déchets, ) Mode d exploitation des agences (niveau d implication des collaborateurs, gestion des pannes, modalités de maintenance, équipements : nature et durée de vie, ) Application aux différentes zones climatiques et orientations (N,S,E,O)
3.2 Analyse réglementaire : Réglementation thermique Moyens : Renforcement de l enveloppe du bâtiment (isolant, qualité des vitrages) Application de systèmes passifs (stores extérieurs à projection) Réduction des apports de chaleur et des consommations dus à l éclairage Deux objectifs essentiels : Réduction des consommations énergétiques Maintien des niveaux de confort en été (pour mémoire : recommandation de ne pas climatiser si la température intérieure d un local est inférieure à 26 ).
L éclairage C est le poste qui a le plus d impact sur les consommations énergétiques : Bureaux : Suppression de l éclairage intégré au faux plafond Lampadaire : 2 lampes fluo-compactes de 55w + une applique équipée d une lampe fluo-compacte 55W dans les bureaux dont la surface > 12m² Ballast électronique Variateur selon luminosité extérieure Détecteur de présence (avec extinction progressive) Horloge possible (option) Zone LSB : Eclairage à 50% (minimum un plafonnier) entre heure de fermeture agence et 22h
Résultats globaux En Kwh / m² / an sur «l agence type» Zone froide Consommations kwh/m² RPSV2 Zone chaude Consommations kwh/m² RPSV2 VRV MULTISPLIT VRV MULTISPLIT Apports solaires faibles 126 126 108 102 Apports solaires forts 123 123 105 100 Consommations kwh/m² RPSV3 Consommations kwh/m² RPSV3 VRV Gain VRV MULTISPLIT Gain Multisplit VRV Gain VRV MULTISPLIT Gain Multisplit Apports solaires faibles 107-15% 105-17% 85-21% 85-17% Apports solaires forts 104-15% 102-17% 83-20% 83-17% Zone froide : RPS V2 126 kwh/m²/an RPS V3 107 kwh/m²/an gain 15 % 20 % Zone chaude : RPS V2 108 kwh/m²/an RPS V3 85 kwh/m²/an
Consommation énergétique «agence type» 25 000 Zone climatique froide Apports solaires faibles 20 000 CDC V2 Cap Envt Consomations kwh 15 000 10 000 5 000 Pompe ECS Eclairage intérieur Rideau d'air chaud Climatisation Chauffage 0 DRV2 Tubes DRV2 Tubes
Consommation énergétique «agence type» Zone climatique chaude Apports solaires forts 25 000 20 000 CDC V2 Cap Envt Consomations kwh 15 000 10 000 5 000 Pompe ECS Eclairage intérieur Rideau d'air chaud Climatisation Chauffage 0 DRV2 Tubes DRV2 Tubes
3.3 Qualité environnementale du Bâtiment L analyse de la QEB des agences a été conduite suivant les 14 cibles définies par l Association HQE L évaluation a donné lieu à une proposition de profil environnemental qui a été passé au crible d une grille d analyse selon les critères suivants : Conditions d approvisionnement / mise en œuvre Qualités environnementales Diagnostic CO 2 Confort clients et utilisateurs Prix Un arbitrage a été réalisé sur certaines solutions pour équilibrer le coût global tout en améliorant la qualité environnementale des agences
Exemple : l éclairage, critères de choix Thème : Optimisation énergétique et réduction du nombre de Watt au m² : OBJET ET LOCALISATION Suivant les solutions, les consommations actuelles sont de l'ordre de 11W/m² à 34 W/m² pour un bureau de 10m². Objectif: réduire à 8W/m² au maximum PRECONISATION : Dans les bureaux, niveaux d'éclairement de 200 lux + éclairage indirect par luminaires sur pied Réduction du nombre de sources Mise en place de détecteurs dans les locaux à usage intermittent et bureaux : réglage des bureaux en fonction du nombre de lux et dans les parties à usage intermittent, réglage sur détection de présence Eclairage de l'accueil et l'els avec 50 % d'éclairage permanent et 50% sur détecteurs de présence Remplacement de l'éclairage de sécurité par un éclairage de sécurité par LED
Délais d approvisionnement et mise en œuvre Pas d'impact Diagnostic CO2 Diminution des émissions de CO2 dues à la diminution des consommations énergétiques : gain de 2500 kg éq.co2 pour 8 ans (soit 300 kg eq CO2 / an env. et par agence) Qualités environnementales Cette préconisation améliore les performances de la cible n 4 Gestion de l'énergie la cible n 10 Confort visuel Confort utilisateurs et clients Amélioration du confort. Un luminaire sur pied indirect est convenable pour un bureau jusqu'à 9 m² Meilleure maîtrise du confort visuel par les utilisateurs (multiplication des sources et variateurs). Cette préconisation permet de diminuer les consommations énergétiques tout en améliorant le confort des utilisateurs.
Le coût global de ce poste Cas d'une agence pour 7ETP, Région froide, ventilation simple flux avec bouches auto-réglables, apports solaires faibles CDC Avant CDC Cap ( HT) ( HT) Cout éclairage 21 797 19 758 détecteurs de présence Consommation électrique 3 823 2 559 sur 8 ans* 25 620 22 316 Moins value coût global - 3 304 * Part de l'éclairage intérieur, 16% de la facture globale d'électricité Conclusion : La réduction des consommations d'éclairage permet de réduire fortement les consommations énergétiques d'éclairage artificiel soit environ de 4830 kwh/an. La réduction de l'éclairage permet également de réduire les apports internes et donc d'améliorer les niveaux de confort thermique d'été.
Coût global Critères environnementaux Laine de chanvre Qualité vitrage selon zone géographique et orientation Stores à projection extérieure Fermacell Peinture et colle sans COV Peinture électroshield (ondes électromagnétiques) Luminaires avec détecteurs de présence et variateur selon éclairement naturel Réduction éclairage zone Libre service Bois PEFC Robinetterie temporisée Chasse d eau 3/6 litres Dalles faux plafond Critères coût Portes battantes (vs portes automatiques) Sol PVC en option Cassettes climatisation murale Carrelage mi-hauteur Impostes vitrées (vs porte toute hauteur)
QEB avant / et avec Cap Environnement RPSV V2 RPS V3 1. Relation du bâtiment avec son environnement immédiat Non atteint Base 2. Choix des systèmes, procédés et produits de construction Non atteint Performant 3. Chantier à faible impact environnemental Non atteint Très performant 4. Gestion de l énergie Performant Très performant 5. Gestion de l eau Base 6. Gestion des déchets d activité Non atteint Très performant 7. Maintenance, pérennité des performances environnementales Très performant Performant 8. Confort hygrothermique Base Performant 9. Confort acoustique Non atteint Performant 10. Confort visuel Très performant 11. Confort olfactif Non atteint Base 12. Qualité sanitaire des espaces Base Base 13. Qualité sanitaire de l air Non atteint Performant 14. Qualité sanitaire de l eau Non atteint Base
3.5 Gestion du chantier Partenariat avec Emmaüs en cours pour l enlèvement, le tri et la valorisation ou le recyclage des déchets issus du local vidé Sensibilisation des contractants généraux à la gestion du chantier Réduction des déchets (emballages, calepinage optimisé, stockage matériaux, formation) Tri des déchets (ferraille, déchets inertes, DIB valorisables, matériaux classe 2, déchets dangereux) Engagement sur les déchets valorisés : 15% minimum Réduction des nuisances sonores Chantier propre Étiquetage et stockage produits dangereux Nettoyage, engins munis de filtres à poussière, arrosage Contrôle des consommations d eau et d énergie
4. Diagnostic CO2 (1/3) Objectifs : Evaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées directement par l activité des agences CE en rénovation et en exploitation sur 8 ans. Méthode : Réalisation d un diagnostic CO2 à partir de la méthode de calcul dite «Bilan Carbone» développée par l ADEME. Prise en compte des modes d exploitation existants Simulation sur agence type (7 postes de travail) Focus sur les variations avant / après
4. Diagnostic CO2 (2/3) Visites in situ Des visites ont été réalisées par ELAN dans chacune des villes de : Aurillac, Metz, Tours, Reims, Lyon, Lens et Marseille. Les données qui ont été collectées auprès des agences sont les suivantes : descriptifs détaillés des activités des agences descriptifs détaillés des usages des salariés (horaires d ouvertures, nombre de salariés ) quantités et caractéristiques des énergies consommées descriptifs détaillés du bâtiment et des matériaux mis en œuvre descriptifs des équipements techniques, matériels et équipements liés aux activités des agences.
4. Diagnostic CO2 (3/3) Dégagements de CO2 dus au choix des matériaux pour l ensemble de leur cycle de vie FDES Ou extrapolations Données ADEME Dégagements de CO2 dus aux consommations énergétiques chauffage, climatisation, ventilation, ECS, éclairage bureautique, informatique, automates Dégagements de CO2 dus aux déchets de chantier Quantité matériaux Hypothèses de calcul pour la durée d amortissement des travaux de réhabilitation 8 ans pour tous les matériaux de second œuvre, 25 ans pour les matériaux de gros œuvre.
4. Diagnostic CO2 et marges d erreurs cahier des charges initial 3,0 montants et barres d'erreur, en tonnes équ. CO2 3,0 2,5 2,5 2,0 2,0 1,5 1,5 1,0 1,0 0,5 0,5 0,0 énergie déchets chantier amortissements 0,0
4. Diagnostic CO2 et marges d erreurs Cap Environnement 3,0 montants et barres d'erreur, en tonnes équ. CO2 3,0 2,5 2,5 2,0 2,0 1,5 1,5 1,0 1,0 0,5 0,5 0,0 énergie déchets chantier amortissements 0,0
4. Résultats : de l ordre de -3% par an sur 8 ans 5 4,5 4 3,5 t eqco2 / an 3 2,5 2 1,5 amortissement déchets de chantier Energie 1 0,5 0 RPSV2 RPSV3
5. Le coût global sur 8 ans 1 2 2-1 CDC initial DRV 2 TUBES Cap Envt. DRV 2 TUBES % Cap /Init GENERALITES SURFACE DANS ŒUVRE 223 223 Nombre ETP 7 7 COUTS DE CONSTRUCTION - PROJET NCA TOTAL COUT DE CONSTRUCTION % Cout total TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION 284 206 HT 79% 73 324 HT 299 083 HT 82% 63 764 HT 5,23% - 13,04% COUT GLOBAL SUR 8 ANS 21% 357 531 HT 18% 362 847 HT 1,49%
Conclusion Une démarche synergique avec les entreprises Qualité environnementale : améliorée Confort augmenté (éclairage, ensoleillement, chauffage, rafraichissement) Bilan carbone : - 3% par an sur 8 ans Un coût global qui s équilibre sur 10 ans L implication forte de l ensemble des filières concernées