NAISSANCE D'UNE BANQUE DE LA ZONE FRANC: 1848-1901 Priorité aux propriétaires d'esclaves
DU MEME AUTEUR. De la dépendance à l'interdépendance. Mondialisation et marginalisation: une chance pour l'afrique?, éditions l'harmattan, Paris, 432 pages. L'AfTique est-elle incapable de s'unit? Lever l'intangibilité des frontières et opter pour un passeport commun, livre collectif sous la coordination de l'auteur, 600 pages (à paraître) L'auteur, Dr. Yves Ekoué AMAÏZO est économiste, administrateur auprès d'une agence des Nations Unies en charge du développement industriel et basée à Vienne. Il écrit régulièrement sur les différents sujets touchant à l'afrique notamment: l'économie du développement, la compétitivité, l'investissement, la coopération, le commerce, le financement du développement, les problèmes monétaires en Afrique, la contribution du secteur privé et de la société civile au processus de développement et la culture de l'interdépendance. Graphique de la pagè de couverture En surimpression sur l'afrique, un miroir, déformant non pas l'afrique, mais un billet de 5 000 Francs émis vers 1901 par la Banque de l'afrique Occidentale Source: A partir de RC.E.A.O., sur le site Internet à l'adresse suivante: http://www.bceao.intlhtmllfr/muse/muselo.htrn @ Photocomposition couverture: Yves et Brigitte Amaïzo @L'Hannattan,2001 ISBN: 2-7475-0502-2
Yves Ekoué AMAïZQ NAISSANCE D'UNE BANQUE DE LA ZONE FRANC: 1848-1901 Priorité aux propriétaires d'esclaves L'Harmattan 5-7, rue de l'école-polytechnique 75005Paris FRANCE L'Harmattan Inc. 55, rue Saint-Jacques Montréal (Qc) CANADA H2Y IK9 L'Harmattan Hongrie Hargita u. 3 1026 Budapest HONGRIE L'Harmattan Italla Via Bava, 37 10214 Torino ITALfE
Collection Études Africaines Dernières parutions Pierre DANHO NANDJUI, La connaissance du Parlement ivoirien, 2000. Arsène OUEGUI GOBA, Côte d'ivoire: quelle issue pour la transition?, 2000. Mahamoudou OUÉDRAOGO, Culture et développement en Afrique: le temps du repositionnement, 2000. Mourtala MBOUP, Les Sénégalais d'italie, Emigrés, agents du changement social, 2000. Jean-Baptiste Martin AMVOUNA ATEMENGUE, Sortir le Cameroun de l'impasse, 2000. Emmanuel GERMAIN, La Centrafrique et Bokassa (1965-1979),2000. Marcel GUITOUKOULOU, Crise congolaise: quelles solutions?, 2000. Cheikh Yérim SECK, Afrique: le spectre de l'échec, 2000. Félix YANDIA,La métallurgie traditionnelle du fer en Afrique centrale, 2001. Facinet BÉAVOGUI, Guinée et Liberia XVr -XJ(' siècles, 2001. Richard MBOUMA KOHOMM, Cameroun: le combat continue, 2001. Alain GONDOLFI, Autrefois la barbarie, 2001. A.C. LOMO MYAZHIOM, Mariages et domination française en Afrique noire (1916-1958),2001. A.C. LOMO MYAZHlOM, Sociétés et rivalités religieuses au Cameroun sous domination française (1916-1958),2001. Célestin BLAVD, La migration pour études, 2001
A ma famille, et aux descendants des familles de déportés d'afrique. "La traite des Noirs fut un des plus grands génocides que l'humanité ait jamais connus. Pendant trois siècles et sans répit, ils furent chassés, traqués, a"achés à leur sol natal sous la torture et l'humiliation. Ce transport brutal et massif de millions de Noirs permit à la quasi-totalité du Nouveau Monde de construire ses réalités politiques, économiques et sociales. On prenait en effet les plus jeunes, les plus robustes et les plus forts, séparant mères et enfants, bouleversant l'équilibre démographique. Voilà comment s'explique le long retard que l'afrique a pris sur la voie du développement. " Joseph Ndiaye, Conservateur du Musée des Esclaves, La Maison des Esclaves, lie de Gorée, Sénégal, voir sur le site Internet à l'adresse: http://www.senegal-online.com/senegall92.htm "Aucun économiste ne peut oublier qu'une société est fondée sur la gestion de la violence et sur son élimination par l'instauration de boues émissaires". Jacques Attali, Préface de l'ouvrage de M. Aglietta et A. Orléan, La violence de la monnaie, éditions P.U.F., économie en liberté, Paris, 1982, p. 8.
REMERCIEMENTS Mes remerciements s'adressent à ma femme et à mon fils qui ont accepté de sacrifier beaucoup de leur temps pour me soutenir dans cette démarche de relecture de l'histoire d'une population africaine esclave, aux motivations existentielles différentes de celles de commerçants esclavagistes, fussent-ils blancs, métis, mulâtres ou parfois noirs. Le livre reprend quelques chapitres du Mémoire effectué par l'auteur pour l'obtention du Diplôme d'etudes Approfondies en Monnaie, Finance et Banque, Origines et évolution d'une banque privée d'émission en Afrique francophone: 1853-1965, Université Lumière - Lyon 2, novembre 1983, 352 pages. A ce titre, mes remerciements s'adressent tant au corps enseignant de l'université Lumière - Lyon 2 qu'aux responsables des banques où j'ai eu la chance de pouvoir effectuer des stages au cours des années 1981 et 1982. Une partie des archives de la famille Maurel et Prom ont permis d'affiner les analyses. Qu'elle trouve ici l'expression de mes sincères remerciements pour la confiance témoignée à mon égard. Merci pour tous les témoignages de confiance et de soutien pour la transparence dans la transcription des faits historiques relatifs à l'afrique. Il ne s'agit tout de même que d'une petite contribution au dossier plus global que constitue le devoir de mémoire sur l'histoire de l'afrique, du FCF A, de l'union Monétaire Ouest-Africainel et plus particulièrement de l'introduction de la monnaie et du crédit dans l'architecture financière de l'afrique occidentale de la fin du 1ge siècle. Bonne lecture. Vienne, le I0 février 2001. Yves Ekoué AMAÏZO I B.C.E.A.O., Histoire de ru.uo.a. éditions G. Israël, Paris, 2000. : des origines à 1997. (trois tomes).
. Citations. Remerciements. Sommaire. Mots-clés. Sigles et abréviations. Résumé. Introduction SOMMAIRE Pages 5 7 9 13 14 15 19 Première partie: monétaire locale faire disparaître la pratique 23 Introduction de la première partie 1. Surindustrialisation et libération des esclaves: un besoin économique 2. L'esclavage, un frein à la productivité 3. Absence de frappe de monnaie métallique du 4e au 1ge siècle en Afrique occidentale 4. Des paléomonnaies au système fiduciaire 4.1 Les monnaies françaises. 4.2 Les monnaies étrangères 4.3 Anciennes monnaies trouvées à Gorée 4.4 Les mesures prises contre l'agiotage 4.5 La monnaie de papier 4.6 L'utilisation de marchandises diverses en guise de paléomonnaies 4.7 Introduction en colonie de la computation monétaire de la Métropole 4.8 Le contact de deux systèmes aux pratiques différentes 5. La banque du Sénégal: sœur puînée de la Banque de France 5.1 Monopole et émission: une petite révolution 5.2 La création de la banque du Sénégal: une volonté du législateur? 25 25 28 29 33 33 33 35 35 39 40 46 48 55 55 56
6. Troc des esclaves, conversion des créances sur l'etat et création de la banque du Sénégal 6.1 La reconversion de l'économie esclavagiste 6.2 La compagnie: palliatif de l'établissement de crédit en colonie 6.3 Du régime de la répression à celui de l'autorépression 7. L'abolition de l'esclavage: une impérieuse nécessité économique plus qu'une évolution des idées humanitaires 7.1 Les mesures d'accompagnement suite à l'abolition de l'esclavage 7.2 Le crédit du commissionnaire d'exportation, agent de change colonial 7.3 L'endettement des colons-planteurs et des colonspropriétaires 7.4 Indemnisation des propriétaires d'esclaves 7.5 Article 7 de la loi du 30 avril 1849 portant création des banques coloniales 7.6 Des actionnaires obligés: un problème juridique? 7.7 Une création quelque peu retardée 7.8 Le problème de la fondation du capital des banques coloniales Conclusion de la première partie Deuxième partie: s'assurer du contrôle des services fournis par la Banque coloniale Introduction de la deuxième partie 8. Le capital variable de la banque du Sénégal 8.1 Le fonds de roulement initial: simple création monétaire 8.2 Les aménagements techniques du capital 8.3 La répartition des actions 8.4 Le contrôle de la Métropole par la centralisation des transferts d'actions 8.5 Le fonds de réserve 8.6 La contrepartie du prélèvement de 0,5 % du capital 58 58 60 60 61 61 62 64 64 67 69 71 72 73 75 77 77 78 8] 82 84 86 87 10
8.7 Le problème du calcul du bénéfice 9. Les organes directeurs de la banque du Sénégal 9.1 L'assemblée générale 9.2 Le rôle du conseil d'administration 9.3 Le directeur: émanation du pouvoir métropolitain 9.4 Les censeurs: un contrôle local avec voix consultative 9.5 L'agence centrale des banques coloniales: surveillance ou dépendance? 9.6 La commission de surveillance métropolitaine et l'inspection 10. La banque du Sénégal: une banque de prêt et d'escompte 10.1 Les opérations dites "classiques" 10.2 Les opérations dites "originales": privilège d'émission de la banque du Sénégal Il. La banque coloniale du Sénégal dans les faits Il.1 Erreurs de gestion et récupération du contrôle de la Banque par les métropolitains Il.2 Les réticences de la population autochtone Conclusion de la deuxième partie. Conclusion: assurer la marginalisation de l'esclave affranchi dans le processus de création monétaire. Annexes. Annexe 1 : Carte de l'a.o.f. du 1ge siècle. Annexe 2 : Liste des actionnaires de la Banque du Sénégal, 1er mai 1869. Bibliographie sélective. Index. Tables. Tables des matières 88 91 91 93 94 95 96 97 98 104 125 135 135 147 159 161 177 179 180 183 195 199 203 Il