Direction de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt de Mayotte APPEL A PROJETS



Documents pareils
PAC. ce qui change. vraiment

Demande d examen au cas par cas préalable à la réalisation d une étude d impact

Lutte contre l étalement urbain

janvier 2010 Construire en zone agricole Ce qu il faut savoir PRÉFECTURE DU RHÔNE

6 NOVEMBRE Arrêté du Gouvernement wallon relatif à l'octroi d'aides à l'agriculture Biologique

La lettre électronique du service économie agricole de l'essonne n 3 juillet 2012

Mémoire de présentation du programme 2015

3 ème année. Cet appel à proposition s inscrit dans la continuité du travail engagé en année 1 et 2.

Demande d examen au cas par cas préalable à la réalisation d une étude d impact

LES CONSTRUCTIONS EN ZONE AGRICOLE

OUVERT02 - Maintien de l ouverture par élimination mécanique ou manuelle des rejets ligneux et autres végétaux indésirables Sous-mesure :

Cartographie & libellés cantonaux

2. Identification de l'organisme de formation : Adresse BP 7

De vraies perspectives d avenir Des dispositifs d accompagnement et de financements De multiples complémentarités

L agrément des entreprises pour le conseil indépendant à l utilisation de produits phytopharmaceutiques. Ordre du jour

Micro-irrigation à Madagascar

Service de l agriculture

Décision n L. Dossier documentaire

Le réseau des Chambres d agriculture, l installation* et la transmission

Title: OED Précis no Gestion de la production animale au Botswana: les précieuses leçons des expériences précédentes Job number: 98F0708

MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION DIRECTION GENERALE DES PATRIMOINES

DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITATION D'UNE INSTALLATION DE STOCKAGE DE DÉCHETS INERTES. Au titre de l'article L du Code de l'environnement

CAHIER DES CHARGES MARCHE DE SERVICE. LOT UNIQUE : Dématérialisation et reprographie des dossiers de consultation de Maine-et-Loire Habitat

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

le 25 juin 1985 SECONDE SESSION ORDINAIRE DE PROJET DE LOI MODIFIÉ PAR LE SÉNAT relatif à certaines activités d'économie sociale.

Lettre d'information semestrielle N 2

LOI du 4 FEVRIER 2000 relative à la création de l'agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (Mon. 18.II.2000) (1)

Pour la mise en place d une licence de conseil stratégique au service de l agroécologie

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

DISPOSITIONS APPLICABLES A LA ZONE N

FORMULAIRE DE DEMANDE DE SUBVENTION PLAN VEGETAL POUR L ENVIRONNEMENT

Une démarche engagée dans le cadre du Réseau Rural bas-normand

Afin d intégrer aux mieux les enjeux auxquels le territoire est confronté, les contributions suivantes peuvent également être apportées :

Développement rural Document d orientation

CERTIFICATION CERTIPHYTO

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

Conclusions du Conseil sur la dimension stratégique du patrimoine culturel pour une Europe durable

APPEL A MANIFESTATION D'INTERET (AMI) INNOVEZ EN AGROALIMENTAIRE! 4 e édition

APPEL À PROJETS POUR LA MISE EN PLACE DE PROGRAMMES D INFORMATION, DE FORMATION ET D INNOVATION EN FAVEUR DE LA MAÎTRISE DE LA DEMANDE ÉNERGÉTIQUE

NOTICE D INFORMATION À L ATTENTION DES BÉNÉFICIAIRES POTENTIELS DE LA PROCEDURE DES CALAMITES AGRICOLES

PLAN D'ACTION POUR UNE GESTION APAISEE DE LA TRANSHUMANCE TRANSFRONTALIERE ENTRE LE SAHEL ET LA COTE

1. Créer un compte sur mon.service-public.fr/ Direction Régionale de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt DRAAF/DAAF XXXXXXXXXX

ACCORD NATIONAL du 19 septembre 2001 sur le compte épargne-temps dans les exploitations et entreprises agricoles

Appel à projets Soutien à la dynamique des Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE)

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo

Créer une AMAP. Les autres "paniers" S informer et agir! Qu'est-ce que c'est? Le principe est simple :

Uniterres. Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux

Information. Note de service DGER/SDRICI/ /12/2014. Date de mise en application : Immédiate Diffusion : Tout public

SV/PM/11325 (novembre 2013) Concevoir une aire de lavage : une réflexion au préalable indispensable

PREFECTURE DE LA REGION AQUITAINE

PLAN BIO MIDI-PYRENEES , UN PLAN SANS AMBITION

ARRETE N 2015-DDTM-SEA-0006

LES TERRASSES DES EMBIEZ Aujourd'hui

Déclaration d intention d aliéner ou demande d acquisition d un bien soumis à l un des droits de préemption prévus par le code de l urbanisme

Dahir n du 22 safar 1430 (18 février 2009) portant promulgation de la loi n portant création de l'agence pour le développement agricole.

Accord Cohésion Sociale

Projet de création d un site internet en appui à la vente de produits locaux de qualité.

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

PLAN D'ENTREPRISE - PCAE

Loi n du 8 avril Loi sur la nationalisation de l'électricité et du gaz

ExPost. Aménagements de bas-fonds. septembre Division Évaluation et capitalisation Série Note de Synthèse

Modalités de candidature et de certification. Niveau 1. Certification de personnes Expert méthode HACCP/SMSDA

Quelles sont les conditions sociales favorisant les stratégies d'intensification écologique? Petit tour d'horizon international...

Concrete example of land consolidation connected to motorway passage and development annexes

Attentes liées aux prestations

Territoire. Territoire. Parc d activités économiques. Quartier populaire

Comment concevoir son lit biologique

Guide d identité visuelle 2014/2020

Nom et adresse officiels de l'organisme acheteur : GROUPEMENT D'INTERET ECONOMIQUE HAROPA

Règlement du concours dans le cadre de l édition 2012 du «mois de l origine et de la qualité»

APPEL A PROJETS FEDER QUARTIER DEMONSTRATEUR BAS CARBONE. Programme Opérationnel FEDER

Brou-sur-Chantereine Elaboration du PLU Compte-rendu de la réunion publique de présentation du diagnostic 20 janvier

2005R1698 FR

SOLIDARITÉS CIL-PASS ASSISTANCE. présentation du CIL-PASS ASSISTANCE schéma d ensemble bénéficiaires. aides :

AVIS D APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE SERVICES

Formation ingénieur PAR APPRENTISSAGE. (BAC+3 à BAC+5) sous statut d apprenti. Une formation d ingénieur en alternance

La Charte. forestière. du Pilat. Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

Société française d'économie rurale

«Commission énergie» SEMAINE DU DEVELOPPEMENT DURABLE. 01 avril 2011 SOREDE

Bien assuré Bien loué. La sécurité de mon patrimoine La garantie de mes loyers

AVERTISSEMENT. Par ailleurs, ce texte consolidé ne peut en aucun cas être considéré comme contenant la liste exhaustive des dispositions applicables.

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les

DEMANDE DE RENOUVELLEMENT DE LA VALIDITE DU CERTIFICAT DISTRIBUTEURS DES PRODUITS ET DES PRODUITS ASSIMILES

Règlement du concours dans le cadre de l opération «Fête-moi Signes» de 2014

Code de la recherche. LIVRE Ier : L'ORGANISATION GÉNÉRALE DE LA RECHERCHE ET DU DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE

CONDITIONS GENERALES D UTILISATION A DESTINATION DES AFFILIES

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre?

Crédit impôts énergie renouvelable développement durable 2015

Chapitre Ier : Qualifications.

Indicateurs de résultats en Agriculture Durable

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

AVIS D APPEL A PROJETS MEDICO-SOCIAL RELEVANT DE LA COMPETENCE DE

UE 4 Comptabilité et audit 2 Identification du candidat (prénom, nom) :

SELLE Masse d'eau AR51

LOI N DU 23 DECEMBRE 1998 RELATIVE AU DOMAINE FONCIER RURAL Modifiée par la loi n du 14 août 2004

SÉNAT PROJET DE LOI ADOPTÉ PAR LE SÉNAT

Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds. Termes de référence

Responsabilité Civile Agricole

CONVENTION. Syndicat des éleveurs limousins de la Vienne. Syndicat des éleveurs charolais de la Vienne

Transcription:

Direction de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt de Mayotte APPEL A PROJETS Références réglementaires : La loi n 2014-1170 du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la Forêt (LAAAF) Décret n 2014-1173 du 13 octobre 2014 relatif au groupement d intérêt économique et environnemental Type d opération concerné : Collectif dont le projet répond aux critères de reconnaissance des GIEE (Groupement d'intérêt Economique et Environnemental) I) Contexte et enjeu national La loi n 2014-1170 du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt porte une ambition pour l'agriculture française et propose des solutions pragmatiques pour permettre l'émergence de nouvelles dynamiques collectives ancrées dans les territoires et de nouveaux modèles de production qui font de l'environnement un atout de la compétitivité. Cette loi repense ainsi en profondeur toutes les composantes nécessaires pour notamment accompagner, promouvoir et pérenniser la transition vers les systèmes de production agro-écologiques. Cette notion d'agro-écologie est désormais définie à l'article L.1 du code rural et de la pêche maritime «Ces systèmes [de production agro-écologiques] privilégient l'autonomie des exploitations agricoles et l'amélioration de leur compétitivité, en maintenant ou en augmentant la rentabilité économique, en améliorant la valeur ajoutée des productions et en réduisant la consommation d'énergie, d'eau, d'engrais, de produits phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires, en particulier les antibiotiques. Ils sont fondés sur les interactions biologiques et l'utilisation des services écosystémiques et des potentiels offerts par les ressources naturelles, en particulier les ressources en eau, la biodiversité, la photosynthèse, les sols et l'air, en maintenant leur capacité de renouvellement du point de vue qualitatif et quantitatif. Ils contribuent à l'atténuation et à l'adaptation aux effets du changement climatique». Le groupement d'intérêt économique et environnemental (GIEE) constitue l'un des outils qui structurera et favorisera cette transition en s'appuyant de manière

privilégiée sur des projets collectifs dont l'objectif sera de combiner la performance économique, environnementale et sociale des exploitations. Il permettra également d'impliquer plus efficacement l'ensemble des acteurs des filières et du développement agricole en lien avec les enjeux du territoire. Le cadre réglementaire relatif au GIEE, fixé par le décret n 2014-1173 du 13 octobre 2014, est volontairement souple. Il a vocation à constituer un encadrement général du dispositif dans lequel une forte subsidiarité est laissée au niveau régional. II) Contexte et enjeux local L agriculture mahoraise s avère déterminante au regard des enjeux démographique et économiques puisque, plus de 60 000 habitants dépendent partiellement ou totalement de cette activité. Cette agriculture est caractérisée par la prédominance de nombreuses très petites structures familiales dédiées essentiellement à l autoconsommation des ménages agricoles et par un faible nombre d exploitations professionnelles à vocation marchande. Les stratégies concertées entre les pouvoirs publics et les professionnels définies dans le cadre de la rupéïsation de Mayotte pour soutenir le développement de l agriculture s inscrivent dans les orientations de la Loi d Avenir pour l Agriculture, l Alimentation et la Forêt notamment celles visant à soutenir la professionnalisation des producteurs par l appropriation des concepts de l agro-écologie. La promotion de l agro-écologie et de l agroforesterie est particulièrement nécessaire à Mayotte en raison la qualité et de l importance des milieux naturels qui occupent le territoire. La loi sur la protection du littoral, l emprise foncière du conservatoire du littoral, des périmètres de protection des captages, des zones naturelles, des zones à risque peuvent ainsi s avérer des contraintes limitant la valorisation du foncier à vocation agricole si le recours à des pratiques respectueuses de l environnement n est pas accompagné. Confrontés à la géographie difficile, à la fragilité des sols, aux difficultés d accès au foncier, à la petite taille de leurs parcelles, à la faiblesse de leurs moyens de production, les exploitants doivent pouvoir s inscrire par la pratique de l agro-écologie et de l agroforesterie dans des itinéraires techniques assurant tout à la fois une intensification modérée de la production et un respect des milieux qu ils cultivent. De plus, aux volets économiques et environnementaux, les projets portés par des collectifs susceptibles d être reconnus GIEE devront présenter un volet social avec comme objectif d'améliorer les conditions de travail des membres du groupement et de leurs salariés, de favoriser l'emploi ou de lutter contre l'isolement rural. Les actions prévues devront non seulement répondre aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux mais également aux enjeux identifiés dans le Plan Régional d Agriculture Durable (PRAD). Disposant de la maîtrise du projet, les exploitants rechercheront et s'appuieront sur des partenariats avec les acteurs des filières (coopératives, distributeurs de produits agricoles...), de la société civile (associations environnementales, associations de consommateurs, lycée agricole...) afin de garantir la pérennisation, la reconnaissance et la valorisation des évolutions apportées à la conduite de leurs exploitations. La constitution des GIEE doit ainsi contribuer à consolider un réseau de partenaires en rapprochant les structures existantes agissant au plus près des territoires (GVA, GICA) et des producteurs, des opérateurs institutionnels du développement et de la recherche, des organisations économiques qui opèrent à l échelle du département. Les dynamiques collectives portées par ce réseau devront viser à engager le plus grand nombre d'agriculteurs dans cette transition, les

résultats des GIEE seront partagés avec l'ensemble des acteurs du territoire et feront l objet d une capitalisation conduite par les organismes de développement agricole. III) Candidatures éligibles : Les GIEE sont des collectifs d'agriculteurs et, le cas échéant, d'autres partenaires qui s'engagent dans un projet pluriannuel de modification ou de consolidation de leurs pratiques en visant à la fois des objectifs économiques, environnementaux et sociaux, et à ce titre reconnus par l'etat. Tout collectif doté d'une personnalité morale dans laquelle des agriculteurs détiennent ensemble la majorité des voix au sein des instances de décision peut être reconnu au titre de son projet. La démarche doit venir des agriculteurs eux-mêmes en associant plusieurs exploitations sur un territoire cohérent favorisant les synergies. Les actions présentées devront permettre d'améliorer ou de consolider les pratiques agricoles. L'évolution des systèmes de production envisagée devra contribuer à améliorer la compétitivité des exploitations agricoles tout en utilisant et préservant les écosystèmes sur lesquels s'appuie l'activité agricole. Les projets des collectifs devront obligatoirement répondre, pour prétendre à la reconnaissance en tant que GIEE, aux 5 critères ci-dessous : Performance économique: L'amélioration de la performance économique peut être obtenue par exemple par : l accroissement des capacités productives des exploitations notamment grâce à : une maîtrise des itinéraires techniques induisant une intensification modérée de la production l accroissement des activités des très petites exploitations familiales la diminution des charges de l'exploitation grâce notamment grâce à: une plus grande autonomie de l'exploitation vis à vis des intrants extérieurs (produits phytosanitaires, énergie, engrais minéraux, consommation d'eau...) une meilleure mutualisation entre agriculteurs des outils de production, de stockage ou de transformation une meilleure rémunération de la production par un regroupement de l offre afin de peser davantage sur les équilibres des marchés locaux le recours à la contractualisation pour sécuriser les opérateurs des filières par le recours à des démarches collectives assurant l adaptation de la production à l évolution des besoins de consommation, aux nouveaux modes de distribution la valorisation des sous-produits de culture ou d'élevage

Performance environnementale : L'amélioration de la performance environnementale peut être obtenue par exemple par : l abandon de pratiques d extensification mal maîtrisées ou excessives qui provoquent à plus ou moins long terme des conséquences néfastes sur l environnement et tout particulièrement sur l équilibre écologique du lagon mahorais notamment par les recours à des alternatives respectant les milieux cultivés proscrire les défrichages non autorisés, les brûlis, les mises en culture des pentes et les prélèvements excessifs dans les cours d eau recourir aux itinéraires techniques permettant d optimiser le foncier disponible (culture en étage ; pacage sous ylang) valoriser le fonctionnement de l'écosystème naturel dans la gestion de l'exploitation adapter les pratiques d élevage pour préserver les espaces naturels notamment en évitant le surpâturage, la divagation des cheptels tout en améliorant le bien être animal la réduction voire suppression de l'impact sur le milieu (eau, air, sol, biodiversité...) grâce notamment à : l adoption de systèmes d exploitation promouvant la conservation des sols par le recours aux espèces productives adaptées aux milieux, aux plantes de service, aux façons culturales simplifiées, la complémentarité entre ateliers animaux et végétaux notamment pour accroitre l autonomie alimentaire des cheptels, la fertilisation des sols (limitation de l'érosion et du lessivage, maintien ou amélioration du stock en matière organique...) la valorisation de la biodiversité dans la gestion de l'exploitation pour les exploitations les plus productives s engager vers des pratiques visant : la réduction voire une suppression des produits phytosanitaires la réduction voire une suppression des engrais minéraux la préservation de la ressource en eau la diminution de la consommation énergétique l'autonomie fourragère l engagement vers la contractualisation de MAEC Performance sociale : L'amélioration de la performance sociale est obtenue par : l'amélioration des conditions de travail des membres du groupement et de leurs salariés ou la contribution à l'emploi (création ou préservation des emplois, installation d'agriculteurs ) ou la lutte contre l'isolement en milieu rural Pertinence technique des actions :

La modification ou la consolidation des pratiques permettant de viser des performances économique, environnementale et sociale envisagées par le projet devront se baser sur les principes de l'agro-écologie. Plus-value de l'action collective : Les enjeux auxquels l'agro-écologie cherche à répondre ne se limitent pas à la parcelle ou à l'exploitation. Ils se posent également à l'échelle du territoire et du paysage. Pour cette raison, le développement de pratiques agro-écologiques nécessite une bonne coordination entre les agriculteurs autour du projet et le cas échéant avec d'autres acteurs du territoire. L'organisation et le fonctionnement collectif des actions du projet doit constituer une plus-value par rapport à la somme des actions qui seraient réalisées individuellement par chacun des agriculteurs. IV) Procédure de dépôt des candidatures Le dossier original de candidature (cf. annexe 1) doit parvenir sous forme «papiers». Il doit être déposé à la : Direction de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt Service économie agricole rue Mariazé BP 10397 600 Mamoudzou Le dossier de candidature dûment renseigné, daté et signé, doit être déposé avec l'ensemble des pièces justificatives nécessaires, par la personnalité morale du collectif qui portera le projet. Le dossier de candidature devra comporter obligatoirement, a minima, les éléments de description et les pièces suivants : Pour ce qui concerne la personne morale candidate : La liste des membres de la personne morale Les statuts de la personne morale Tout document démontrant que les exploitants agricoles engagés dans le projet détiennent la majorité des voix dans les instances décisionnelles de la personnalité morale portant le projet. Par ailleurs, si une partie seulement des exploitants de la personnalité morale est engagée dans le projet, une délibération de l'instance décisionnelle validant cette modalité d'engagement doit être versée au dossier de candidature. Pour ce qui concerne le projet : Le procès-verbal de la réunion de leur organe délibérant approuvant le projet présenté La liste des membres du collectif participant au projet

La présentation du territoire sur lequel est mis en œuvre le projet, les raisons pour lesquelles ce territoire peut être considéré comme cohérent et les enjeux économiques, environnementaux et sociaux auxquels le projet entend apporter une réponse, notamment ceux identifiés dans le plan régional de l'agriculture durable La description des systèmes de production mis en œuvre par les exploitants agricoles au moment du dépôt de la demande de reconnaissance ; cette description est accompagnée d'un diagnostic de la situation initiale des exploitations agricoles sur les plans économique, environnemental et social. Ce diagnostic pourra être établi sur la base des différents outils existants. Dans le cadre de la déclinaison du projet agro-écologique, un outil d'appui au conseil agricole est en cours de construction avec les différents partenaires et pourra à terme être également mobilisé La description des objectifs poursuivis en termes de modification ou de consolidation des systèmes ou modes de production agricole et des pratiques agronomiques, et visant la conjugaison des performances économique, environnementale et sociale, ainsi que des indicateurs de moyens et de résultats pour le suivi du projet La durée du projet et la justification de cette durée au regard des objectifs à atteindre La description des actions proposées et le calendrier prévisionnel de leur mise en œuvre, de l organisation et du fonctionnement collectif; le projet précise les raisons pour lesquelles la démarche et les actions proposées relèvent de l'agro-écologie La description des moyens pour la mise en œuvre de ces actions, qui détaille notamment : a) les mesures d'accompagnement mises en place pour la réalisation du projet ; leur présentation distingue celles qui relèvent de l'appui à l'action collective et au pilotage du projet, et celles qui relèvent de l'accompagnement technique pour l'évolution des pratiques agricoles b) le cas échéant, les partenariats noués par le collectif avec, notamment, les acteurs des filières et des territoires et leur contribution à la réalisation des objectifs poursuivis Les modalités prévues de regroupement, de diffusion et de réutilisation des résultats obtenus sur les plans économique, environnemental et social selon les règles définies pour la capitalisation de ces résultats et complétées par l accord de chaque membre pour la collecte, le traitement et l utilisation des données, dans le respect de la protection des données individuelles L'engagement de la personne morale de transmettre à un organisme de développement agricole les données à capitaliser L'engagement de l'organisme de développement agricole destinataire des données à capitaliser et alimenter le processus de capitalisation des résultats des GIEE coordonné par les chambres régionales d agriculture. Le cas échéant, les aides publiques qui seront mobilisées ou qui seront sollicitées dans le cadre du projet

Tout autre élément que le groupement estime de nature à éclairer la prise de décision sur sa demande de reconnaissance L'ensemble de ces points et pièces permettant de vérifier la conformité du dossier de candidature est synthétisé dans le tableau figurant en annexe 2. V) Procédure régionale de reconnaissance en qualité de GIEE La reconnaissance des projets se fait sur la base de critères permettant d'apprécier leur qualité en plus des critères obligatoires d éligibilité (définis au «III) Candidatures éligibles»): Pertinence du partenariat Les exploitants agricoles devront rechercher au maximum des partenariats avec les acteurs : des filières (coopératives, négociants, transformateurs, distributeurs...), du développement agricole et rural (GVA, chambre d'agriculture, organisation de promotion des produits locaux, RITA, organismes nationaux de vocation agricole et rural...), des territoires ou de la société civile (association environnementale, association de consommateurs, institut de recherche, lycée agricole...) Ces partenariats doivent permettre une définition pertinente de leur projet et garantir la pérennisation, la reconnaissance et la valorisation des évolutions apportées à la conduite des exploitations agricoles. La vérification de la pertinence du partenariat doit également viser les modalités de mises à disposition des résultats du GIEE en vue de leur capitalisation. Caractère innovant du projet Les collectifs d'agriculteurs sont des espaces où se conçoivent des solutions aux questions posées par les pratiques agro-écologiques. Durée et pérennité du projet La cohérence de dimensionnement du projet entre objectifs, moyens budgétaires mobilisés et durée de la programmation sera vérifiée. Seront également appréciées les perspectives de poursuite des actions du collectif au delà de la durée du projet et des aides spécifiques éventuellement perçues à ce titre. Modalités d'accompagnement des agriculteurs : L accompagnement se fait en deux actions différentes mais qui se complètent appui à l'action collective et aide au pilotage du projet accompagnement technique de l'évolution des pratiques Exemplarité, transférabilité ou reproductibilité du projet : Une attention particulière sera apportée sur la possibilité de transférer les processus mis en place à une échelle plus large que les seuls agriculteurs concernés par le projet. Après instruction des dossiers de candidature par la DAAF, le préfet recueille l'avis du Comité d'orientation stratégique et de développement agricole (COSDA) sur les projets présentés.

La reconnaissance comme GIEE est ensuite, le cas échéant, accordée par arrêté du préfet pour la durée du projet et publié au recueil des actes administratifs de la préfecture. VI) Procédure de suivi des GIEE reconnus Dans la mesure où le projet est modifié, la personne morale devra informer par écrit la DAAF. Cette modification peut faire l objet si nécessaire d un avenant à l arrêté de reconnaissance ou au retrait de cette dernière, avec information au COSDA. Par ailleurs, la personne morale porteuse du projet doit réaliser tous les trois ans à compter de la date de publication de l'arrêté portant reconnaissance de la qualité de GIEE un bilan et le transmettre à la DAAF. Un bilan final doit également être réalisé par le porteur de projet à l'expiration de la durée du projet. VII) Procédure de retrait de la reconnaissance Suite à l'expertise des bilans, des modifications proposées par le porteur de projet ou de tout autre élément porté à la connaissance de la DAAF, cette dernière peut retirer la reconnaissance. Le retrait de la reconnaissance doit être pris après avis de la COSDA et du préfet. Il fait l'objet d'un arrêté préfectoral. VIII) Capitalisation des résultats et des expériences des GIEE Les porteurs de projet sont tenus de mettre à disposition leurs résultats et leurs expériences utiles (pratiques notamment) à au moins un organisme de développement agricole de leur choix. L'organisme de développement agricole destinataire des données doit s'engager à participer et à alimenter le processus de capitalisation des résultats des GIEE coordonné par la Chambre d'agriculture de la Pêche et de l Aquaculture de Mayotte (CAPAM). La coordination des actions menées en vue de la capitalisation et de la diffusion des résultats obtenus des GIEE est ensuite assurée en lien avec ces organismes de développement agricole soit la CAPAM, sous le contrôle du préfet. Le programme et le déroulement des travaux de coordination menés par la CAPAM doit être soumis à l'avis de la COSDA. Une présentation des éléments capitalisés doit également être réalisée auprès de la COSDA au moins une fois par an. IX) Calendrier La réception de dépôt de candidature sera close de droit au 30 septembre 2016, à 17 heures, heure limite de dépôt des dossiers. X) Publicité et communication L appel à projets est ouvert à partir de la publication de l avis d appel à projets sur les sites internet de la Préfecture et de la DAAF : http://www.mayotte.pref.gouv.fr/ et http://daaf976.agriculture.gouv.fr/