Pour!plus!de!sécurité!dans!la!ville! Les!Associations!de!consommateurs!de!Cannabis!:!un! modèle!efficace!de!réglementation!de!l accès!au!cannabis!



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Transcription:

Pourplusdesécuritédanslaville LesAssociationsdeconsommateursdeCannabis:un modèleefficacederéglementationdel accèsaucannabis GroupederéflexioninterpartisduCantondeGenève* 05.12.2013 Cegroupeestcomposédespersonnalitéssuivantes: SophieBuchs,PDC(0797254903) MarieQThérèseEngelberts,MCG(0787098211) AndreasSaurer,LesVerts(0227335150) LydiaSchneiderHausser,PS(0793828289) FrançoisVelen,UDC(0796753851) RolinWavre,PLR(0796533778) IlaétéprésidéparSandroCattacinetcoordonnéparArnaudMoreillon Contact: ArnaudMoreillonarnaud.moreillon@psQge.ch(0793957015)

2 Période:2012Q2013 Commentciter:GroupederéflexioninterpartisduCantondeGenève (2013).Pourplusdesécuritédanslaville.LeCannabisSocialClub:un modèleefficacederéglementationdel accèsaucannabis.genève: Documentdediscussion.

3 Tabledesmatières Synthèseetproposition 5 Prisedeposition:Surlasécuritédanslaville 7 Régulerlecannabis:LesAssociationsdeconsommateursde cannabis(acc) 9 Sécuriserl espacepublicenrenforçantlarépression 10 Coordonnerlesquatrepiliers 10 Résultatsattendusdelapopulation 11 Pland action 11 Lespasàsuivre 12 Annexe1:Modèlesderégulationducannabis 13 LesAssociationsdeconsommateursdecannabis(ACC) 13 Lemodèled accèsmédical 14 Lemodèlenéerlandais lescoffeeshops 16 Laventedansdesmagasinsspécialisés 17 Annexe3:Réflexionsurl accèsaucannabisdesmineurs 19 Bibliographie 20

4

5 Synthèseetproposition ConstatantquelemarchéouvertdeladrogueàGenèveestunecause majeure d insécurité et qu il a conduit à une perte de contrôle sur une partiedel espacepublic,legroupecomposédespersonnessoussignées, issudespartisreprésentésaugrandconseil,s estréunipourélaborerdes propositionsconcrètes.ilatravailléhorsdesenceinteshabituellesetsans a priori depuis l été 2012. Le résultat des consultations menées et les conclusionssetrouventdansleprésentdocument. Le marché du cannabis représente une part importante du marché ouvert et génère de nombreux délits annexes qui pourrissent la vie des Genevois.Sonchiffred affaireensuissepour2012s élèveà1milliard. Par ailleurs, la consommation de cannabis a été ou est en voie d être libéralisée dans de nombreux pays. En Suisse, la consommation est non seulement largement rependue mais traitée par le législateur au moyen d unesimplecontravention. 1 Aprèsunexamendétaillédessolutionsexpérimentéesouappliquéesà l étranger,legroupeproposedetenteruneexpérienceqpiloteàgenèveet d autoriser,pendantunepériodedetroisans,laculture,ladistributionet la consommation de cannabis et de ses produits dérivés comme le haschischetl huile,danslecadred associationscontrôléesetencadrées, s inspirant des clubs sociaux connus ailleurs, notamment en Espagne ou encoreenfrance. Les modèles de consommation légale expérimentés ailleurs n ont pas montré une augmentation de la consommation ni du nombre des consommateurs.ensuisse,onestimeleurnombreentre6,25%et8,5%de la population, soit environ 500'000. Il est de 5,74% aux PaysQBas où la consommationesttolérée. Combinéeàunerépressionaccrueducommercederue,cettesolution vise à limiter les effets criminogènes du marché ouvert, à maintenir un 1 «Les infractions liées à la consommation de produits stupéfiants concernent les produits du chanvre (marijuana, haschich, etc.), les opiacés (héroïne, méthadone, morphine,etc.)etlesstimulants(cocaïne,khat,ecstasy,etc.).en2011,4188infractions aux produits du chanvre sont recensées par la SPC (Statistique policière de la criminalité),soituneprogressionde8,5%enuneannée.lesdélitspourconsommation d opiacés(855en2011)etdestimulants(395)fléchissentde,respectivement,4,4%et 30,2%.»(OCSTAT2012:3)

6 contactpersonnelaveclesutilisateurs,membresdûmentenregistrésdes associationsdeconsommateursdecannabisetdontlaconfidentialitéest garantie, à contrôler la teneur du produit en THC, le principe actif du cannabisetàs assurerquelaquantitéproduitenedépassepaslesbesoins individuels.leproduitseraitsoumisàunetaxe. Nous proposons de lancer un projet pilote à Genève si possible en collaborationavecd autresgrandesvillessuisses donnantainsichairaux initiativeslancéesparbâleetzurichquin ontpas,pourl heure,proposé de contenu concret. A ce stade de leur travail, les soussignés estiment nécessairederendrepublicleprojet,d endiscuterauseindespartisetde lasociétécivileetd élaborerunpland actiondétaillé.ils agitnotamment de coordonner l approche avec Bâle et Zurich, d obtenir au plan fédéral l autorisationdedérogeràlalégislationactuellepourunepérioded essai de trois ans. Un accompagnement scientifique indépendant examinerait l impact sur les consommateurs et le marché du cannabis pendant cette période. Les membres du Groupe sont conscients des limites du projet: le cannabis et ses dérivés ne sont qu une partie du marché des substances psychoactives.ilnefaitaucundoutequelaconsommationdecocaïneet d héroïnedoitcontinueràêtrecombattueparlesmoyenspénauxtouten maintenant l arsenal thérapeutique actuel. L un des avantages du projet proposé est d accroître l efficacité de la police en lui permettant de se concentrer sur ces deux produits. Le Groupe est également conscient qu uneconsommationabusived alcoolprésenteundangermajeur. Convaincus que ce problème était suffisamment sérieux pour mériter unexamensereinetprotégédujeupolitiquehabituel,nousavonstravaillé en notre nom propre, avec l accord de principe des présidences de nos partis. Nous espérons ainsi lancer un débat sur des bases solides et constructives.

7 Prisedeposition:Surlasécuritédanslaville LessondagesnousindiquentrégulièrementquelapopulationenSuisse ressentunepeurd êtrevictimed actescriminels(gfsetschaub2012).si ce sentiment reflète d un côté une augmentation réelle de la petite criminalité (OFS 2012), il ne rend pas compte du fait que les actes touchant l intégrité physique sont en diminution. Une partie de ces sentiments peut être liée, comme l indiquent des études sociologiques (Blokland 2003), à l accélération de la transformation de l espace public urbain.c estlapertedefamiliaritédansleslieuxdeviequotidiensquece soitlequartierd habitationoulelieudetravailquisembleêtrelemotif premierdecetteinsécuritésubjective. La familiarité un rapport de confiance entre un individu et son environnement nedépendpasseulementdelavitessedetransformation des quartiers, dictés par des impératifs économiques, mais aussi de la perceptiond altéritéliésauxpersonnesqu onrencontre.onapprécie,par exemple,quelepersonneldelaboulangerienechangepastoutletemps oumêmequelesmendiantssoientdesvisagesreconnusdanslesendroits qu ontraversequotidiennement. Perdre la familiarité là où l on vit et travaille n a pas seulement des conséquences sur le bienqêtre individuel, mais aussi sur la collectivité. D uncôté,ons isolephysiquemententrequatremursetdel autre,onse distancieémotionnellementdeslieuxquel ontraverseenserendantchez soi ou à son travail. Ces lieux ainsi désinvestis deviennent des passages obligatoiresetmalvécus.lesconséquencespourlacollectivitésontune diminutiondurespectpourl espaceetlesbienspublics(d oùdesactesde vandalisme de tout type, de la cigarette jetée par terre aux tags et dépravationdel environnement)etunedésaffiliation,voireunepertede respectàl égarddespersonnesquisontresponsablesdelaqualitédela viedansl espacepublic,quecesoitlesagentsdepoliceouleresponsable d undicastère. Ainsi donc, l investissement dans l espace public est nécessaire pour redonnerconfianceàlapopulationetrenforcerlesentimentdesécurité, maisaussipourrenouveleretrenforcerlesliensentrecellesetceuxqui s engagent professionnellement pour le bien de la collectivité (en particulierlapolice)etleshabitantsdelacité. Parlerd insécuritéàgenèven estpaspenserdesquestionsabstraites. Force est de constater qu une large partie des problèmes peuvent être

8 circonscrits et sont visibles pour tout le monde. Nous en citons les plus importants Lesvolsquotidiensdansleslieuxdepassagesetdanslestransports publics Lesincivilitésdansl espacepublic,favoriséesparlaconsommation excessive ou incontrôlée de produits psychotropes (notamment l alcool) Laprésencedansdeslieuxpublicsdelapetitecriminalitéliéeàla ventedesproduitsillégaux,enparticulierlecannabisetlacocaïne. Redonner confiance et recréer un sentiment de bienqêtre signifient s attaqueràdesquestionsconcrètescommeledealderue.lecombattre efficacement libérerait les énergies nécessaires à l amélioration de la sécurité,enpermettantauxforcesdepolicedes attaqueràl importante augmentationdunombredevols(volàl arrachée,cambriolages;ocstat 2012:2)etenredonnantauxhabitantsl envieetlecouraged intervenir contrelesincivilitésdansl espacepublic. Latâchedelapolice,consistantàcombattreuncommercededrogues, multiple,mobileetsournois,s avèreparticulièrementcomplexe.acejour, l objectifréalistenepeutêtrededémantelerlecrimeorganisémaisdele contenir.lesforcesdepolicesonteneffetpartiellementimpuissantespar manque d effectifs et d instruments légaux adaptés. Chaque intervention policière dans ce domaine voit de nouveaux dealers volontaires prêts à remplacer ceux qui ont été arrêtés et souvent relâchés avec une seule amende. Les décisions de renvoi pour les personnes se trouvant illégalement en Suisse sont la plupart du temps inapplicables faute d accordderéadmissionavecleurpaysd origine.ducoup,lemanquede résultat de la police donne une impression d impuissance, voire d impunité. L omniprésence du deal dans la rue offre, notamment pour les plus jeunes,uneimagedetoléranceàl égarddelaconsommationdesproduits psychoactifsillégaux,leurdonnantl impressiond avoircarteblanchedans l accès à des produits pouvant être acquis le soir plus facilement qu une bouteille de vin. Les réponses actuelles au défi du deal et à l accès incontrôlé aux produits illégaux (qui sont d ailleurs aussi d une qualité variableetducoupporteursderisquesultérieurs)sontparticulièrement incohérentes.

9 Régulerlecannabis:LesAssociationsdeconsommateurs decannabis(acc) EstQil problématique qu une personne fume du haschisch si sa consommation est contrôlée (mais aussi maîtrisée) et reste dans le domaine privé? Clairement non. Par contre, toute consommation de drogue nonqmaîtrisée, qu elle soit légale ou illégale, devient un enjeu de santépublique,unenjeuvitalpourlapersonnequienconsommeetqui, deplus,estbiensouvent,unesouffrancepourelleqmêmeetsonentourage. Celaestaussivraipourl alcool. EstQil problématique qu une personne s approvisionne sur un marché illicite, quel que soit le produit? Clairement oui et pour de multiples raisons, parmi lesquelles: le respect des lois qui nous régissent et qui fondent la République; la protection des consommateurs contre des produits de qualité dangereuse; le crime organisé que ce marché alimente; les bénéfices qui le nourrissent et les coûts de santé et de sécuritépourlasociétéquecelaengendre. En énonçant ces deux questions, on comprend aisément que le cannabisestunproduitquin estniplusnimoinsdangereuxquel alcool. Aucunmédecinn encouragerasa consommation. CeuxQci seront attentifs auniveaud addictionetaccompagnerontlespatients. Seposedonclaquestiondelarégulationd unmarchénoirde1milliard defrancs,commeceluiducannabis?ilestd abordnécessaired accepter l idée que la production privée devrait être légale et ceci à certaines conditionsstrictes,àsavoircellesdelatransparenceetdelaprévention. Pour ce qui concerne la transparence, la police doit être informée de l identité du producteur. Cette transparence permettrait de contrôler la qualité des produits (teneur en THC), de taxer les producteurs pour financerladiteprévention,defairebaissermassivementlemarchéillicite, voireàtermedel assécher.deplus,ens assurantquelaquantitéproduite ne dépasse pas ce qui est nécessaire à la consommation, les autorités peuvents assurerquelecommercerestedanslecadrelégal. Parmitouteslessolutionsobservées,l uned entreellesasuconvaincre le groupe: l Association de consommateurs de cannabis (ACC). Les producteurs et consommateurs se regroupent sous une forme d association à but nonqlucratif. Les lieux de production ne sont connus que de la police et de l association afin d éviter tout risque de vol. Les besoins de consommation par individu sont définis préalablementqil y a

10 unedosemaximaleparmembreqdesortequel associationpeutjustifier delaquantitéproduiteàlapolice. Le caractère associatif évite toute forme de commercialisation poussant la consommation. Il responsabilise les consommateurs et garantituncontrôlesocialinterne.ilrépondefficacementauxrisquesde tourismeextérieurcommeobservéauxpaysqbas.iloffrelapossibilitéd un contrôleaisétantdelaqualitéquedelaquantitéduproduit.ilcibleles personnes qui ont un comportement à risque en les sensibilisant. Il sécurise l espace public, en fixant dans des lieux spécifiques l achat et la vente de cannabis. Finalement, il permet de taxer les associations pour financerlaprévention. Sécuriserl espacepublicenrenforçantlarépression Les questions de production et de consommation ayant été circonscrites, il est dès lors nécessaire de régler la question de la distribution. A partir du moment où les personnes peuvent produire et consommer dans des espaces privés, il n y a plus aucune raison qu elles consomment ou achètent dans l espace public. La police pourrait ainsi à terme concentrer ses efforts plus aisément et obtenir de meilleurs résultats pour la population. L achat doit donc se faire dans des espaces privés pour des consommatrices et consommateurs déclarés à l association. Coordonnerlesquatrepiliers La politique des quatre piliers 2 a obtenu des résultats extrêmement positifs pour la population. Notre groupe suit la même philosophie que celle qui a aboutit à cette solution, à savoir la recherche d un consensus pragmatiquevisantunesolutionconcrèteàproposeràlapopulation. Différentsacteurs,quiontétéauditionnéslorsdesséancesdetravail, nous ont fait part d une certaine perte d efficacité et s entendent sur la 2 Cette politique est composée des piliers suivants: la réduction des risques, la répressiondutraficdedrogue,lapréventiondesdépendances(notammentauprèsdes jeunes) et l offre de thérapies diversifiées pour les personnes à consommation problématique(voir,pourunediscussiondespiliers,notammentcfld2006).

11 nécessitédedavantagecoordonnerlespiliersentreeuxpourenrenforcer l impact. Legroupeinterpartiss inquiètedelaremiseenquestiondesmoyens accordés aux lieux spécialisés dans la réduction des risques. Il est nécessairederappelerlesbénéficesapportésàcettesolution: Réductiondesrisquesdediffusiondel hépatitecetduvih(sida) Sécurisation de l espace public grâce à une réduction de la criminalitéliéeàlaconsommationd héroïne. Sortie de dépendance pour certains consommateurs grâce à des produitsdesubstitutionsprescritspardesmédecins. Résultatsattendusdelapopulation Lesattentesdelapopulationsontclaires.L actiondel Etatdoitviserà sécuriser l espace public et assurer une prévention efficace en ciblant cellesetceuxquisontdirectementconcernés.grâceàlarégularisation,il sera possible de contrôler la dangerosité des produits et de responsabiliser les individus. De plus, les consommateurs et les producteurs de drogues contribueront fiscalement au financement des solutionsdesproblèmesoccasionnés. Pland action La politique en matière des addictions est contradictoire et la législation en matière de politique des addictions fixe ces contradictions quinepermettentpasdetesterdesmodèlesderégularisationdel accès aucannabisauniveaucantonal.c estaussiunepolitiquequicommepeu d autres mobilise des positionnements moraux transversaux aux orientations politiques. C est ainsi que nous proposons, dans notre plan d action, de lancer un débat large sur les ACC et de mobiliser, dans un deuxièmetemps,laconfédérationpourobtenirlefeuvertpermettantde tester,pouruntempsdonnéetscientifiquementaccompagné,lasolution proposée.

12 Lespasàsuivre 1. Présentation de la proposition aux présidences des partis et validationd unesortiemédiatiquedugroupe. 2.Présentationdelapropositiondanslesdifférentspartisenincluant leursreprésentantsfédérauxetcantonaux,ainsiqueleursreprésentants dupouvoirjudiciaire.préavisdespartis. 3.Consultationdesparlementsdesjeunes(enVilledeGenève,àMeyrin augrandqsaconnex,àthônexetàvernier)etdesjeunessesdespartissur laquestiondel accèsdesmineursaucannabis. 4.ConsultationdelaCommissionconsultativeenmatièred'addictions ducantondegenèveetdesvillesdeberne,bâleetzurich 3. 5.Synthèsedesrésultatsdesconsultationsetpréparationparlegroupe interpartisd uneinterventionaugrandconseilinvitantleconseild Etat à: mandater un groupe d experts indépendants pour dessiner un projetprécisensebasantsurlesinformationsrécoltées. solliciterl autorisation/dérogationduconseilfédéralpourlamise enœuvreduprojetpiloteproposéparlegrouped experts. 3 D ailleurs, la Ville de Zurich et de Berne, ainsi que Bâle discutent actuellement aussi des modèles d accès au Cannabis. Bien qu aucune proposition concrète n ait été formulée à ce stade, il serait contreqproductif de ne pas se coordonner entre grandes villespourrenforcerlepoidsdesdemandesfaitesàlaconfédération.

13 Annexe1:Modèlesderégulationducannabis Actuellement,diversespropositionsetpratiquesquantàlarégulation du Cannabis sont discutées. Remarquons d emblée qu aucune pratique libéralisantsimplementlaconsommationetlaproductionn existeetque toutes les propositions, d une manière ou d une autre, visent à règlementerl accèstoutendécriminalisanttousoucertainsutilisateurset utilisatricesadultesdeproduitscannabinoïdesetàen. Ces deux éléments visent à décharger les tâches de la police et à affaiblir le marché illégal du Cannabis (EKDF 1999 ; EKDF 2008). Nous aimerionsici,brièvement,présentercespratiques.pourchacuned entre elles, nous analyserons le contexte, les modes d approvisionnement, de production,deconsommationetd acheminement.nousferonsaussiune analysedesforces,faiblesses,risquesetmenacesqu ellesreprésentent. La solution que représente les Associations de consommateurs de cannabis (aussi appelée les Cannabis Social Club) est celle qui a obtenu l adhésiondugroupe. LesAssociationsdeconsommateursdecannabis(ACC) Historique et lieu: Ce système existe en Espagne depuis 2002. Il s est installédansunrégimedetolérancepourdeveniraujourd huiunpilierde lapolitiquededrogueespagnole.plusieurscentainesdecesclubsexistent en Espagne. Un club correspond en moyenne à 200 personnes et 600 plants (voir Barriuso Alonso 2011). En France, les Cannabis Social Club commencentàémergerdepuis2012etsont,pourl instant,tolérés. Accèsauproduit:Lesconsommateurss organisentenassociationsans butlucratif.laconsommationestdenaturerécréative.lesproduitssont variés (huile, crème, etc.). La production personnelle est légale. Ces associations défendent l idée qu elles regroupent des individus ne produisant que pour euxqmêmes. Ainsi, on compte un maximum de 2gr par jour, par personne. Le membre de l association déclare combien il a besoindeconsommeràtitreindividueletpaiesacotisationenfonction.il achètesamarijuanaausiègedel association. Production:Leslieuxdeproductionsonttenussecretspourévitertout risque de cambriolage. Afin de contrôler la production de la ferme coopérative,lesplantssontmarqués.lapolicedoitpouvoirs assurerque la production du collectif ne dépasse pas ses besoins de consommation.

14 Les bénévoles, les paysans et les professionnels sont tous membres de l association. Acheminementduproduit:Unefaiblequantitépeutêtreramenéechez soi (2 à 3 grammes). Si le consommateur a un besoin plus important, il doitpouvoirfourniruncertificatmédicalpourjustifiersonachat. Commentaires:30%desusagersontuneconsommationfréquente.La consommation quotidienne moyenne par consommateur est de 0.5 gramme, ce qui reste très faible. Selon les estimations relevées, si le système avait 1'000'000 d inscrits, il générerait 7'500 emplois directs et 30'000indirects.Ilfinanceraitlasécuritésocialeàhauteurde155millions d Eurosetrapporterait367millionsaufisc. Forces Contrôleaisésurlesproducteursetles consommateurs. Contrôleaisésurlaqualitéduproduit. LogiquenonQmarchande.Aucune incitationàconsommer. Opportunités Préventioncibléesurles consommatricesetlesconsommateurs. Sécurisel espacepublicenconcentrant laconsommation,laproductionetla distributiondansdeslieuxspécifiques. Permetleprélèvementd unetaxepour financerlapréventioncontreles droguesetlecannabisenparticulier. Créationd emplois. Faiblesses Gestiondesmineurs(16à18ans):si onlesinclut,lesystèmepourrait paraîtrecommeétantuneincitation àsedrogueretsionlesexclut,on mettoutelapressiondumarchénoir sureux. Menaces Problèmessécuritairesliésàla productionetaustockage. Lemodèled accèsmédical Historique et lieu:ce modèle existe dans six pays dont les PaysQBas, l Argentine, le Canada et certains Etats des USA comme la Californie (depuis 1996). Ce système, s il est seul à permettre l accès au cannabis, tend vers une application plutôt hypocrite, à savoir que les médecins livrent des certificats médicaux pour une consommation récréative (CalifornieetCanada).VoiciciQaprès,l exemplecanadienquidatedejuillet 2001.

15 Accèsauproduit:Lespersonnesontaccèsauhaschischsousformede marijuanasèchesurprescriptionmédicale.ladosemaximaleparjourest de3grammes.lesystèmeestassezsouplepourpermettred yintégrerun nombre de personnes toujours plus élevé et répondre au moins partiellement à la demande de consommation récréative (Pedersen et Sandberg2013).Lehaschichestconsommécommeunmédicamentavec une dose maximale. Seuls, les pharmaciens, médecins et privés qui ont reçu une licence de l Etat ont le droit de vendre le produit. Il n y a pas d âgeminimumpourlaconsommation. Production: La production privée est autorisée pour un nombre maximum de 25 plantes par personne. Le nombre auquel on peut avoir droitestdéterminéparlemédecin.deslicencessontdélivréesparl Etat aux individus pour produire et distribuer, à condition qu ils soient majeurs.l ayantdroitdecultiverpeutlefairepourdeuxpersonnes.c est une ferme reconnue par l Etat (CanniMed) qui produit les graines. La personnequiareçuunelicencedeconsommationreçoitenmêmetemps une licence de production individuelle qu elle peut confier à qui elle le souhaite. Acheminementduproduit:Letransportsefaitcommepourceluid un médicament: l emballage est contrôlé par un marquage unique et identifiable.lenombredegrammesmaximalquel onpeutportersursoi estl équivalentdelaconsommationd unmois,soit90grammes. Commentaire: Depuis quelques années, la recherche clinique a confirmé les intuitions de personnes souffrantes et des praticiennes et praticiens, à savoir que les produits cannabinoïdes ont un effet relaxant important. Certains produits à base de cannabis sont utilisés régulièrement pour soulager et calmer des personnes souffrantes. 4 Le modèled accèsmédicalestdefactodéjàtoléréensuisse,sansavoirpar contrerésolulaquestiondel accèsauxproduits. 4 Cela est notamment le cas pour les personnes souffrant de troubles de l alimentationoudemaladiesneurologiquescommelascléroseenplaque.

16 Forces Réponseàdespersonnessouffrantde maladiesinvalidantes. Miseenplacejuridiqueaisée. Productionlocale. Contrôled accès. Opportunités Permettrelarecherchesurleseffets thérapeutiquesdescannabinoïdesen Suisse. Faiblesses Lamédicalisationdelasubstance exigeunevalidationdesproduits contenantduthc,quiaujourd huine sontpasautorisésparswissmedic. Pasdesolutionsàl usagerécréatif. Menaces Risquedecommercialisation. Nerépondpasaubesoinde sécurisationdeslieuxpublics. Risquededéviancedusystèmeen poussantl utilisationdefaux certificatsmédicauxpourune consommationrécréative. Créationd unnouveaumarchénoirà l instardeceluidelaméthadone. Lemodèlenéerlandais lescoffeeshops Historique et lieu: Ce système existe depuis 40 ans aux PaysQBas et permetdoncd avoirunregardinformésursonimpact.ilexiste700coffee shopsauxpaysqbas.lechiffred affairesdumarchéducannabisreprésente 2milliardsauxPaysQBas(voirKorf2002;MacCoun2011). Accèsauproduit:Lesystèmemissurpiedconcerneuneconsommation récréative (vs thérapeutique). Il est possible de se procurer du cannabis dansdescafésoùildoitêtreconsommé.lesdosesvenduessontlimitéesà 5 grammes par jour. La limitation peut aussi dépendre de l appréciation dupatron.seuleslespersonnesdeplusde18ansyontaccès.lescoffee shopsnepeuvents installeràproximitédesécoles.lespatronsdecoffee shop gèrent la consommation en haschisch de leur client de la même manièrequ unpatrondebistrotgèrecelledesaclientèleconsommatrice d alcool (âge et dose). A l exception d Amsterdam, la résidence du client est contrôlée avant de lui donner l accès au produit. La publicité encourageantl usageducannabisestinterdite.enfin,lecoffeeshopnedoit pasproduiredenuisancesdansl espacepublic. Production: Il est interdit de produire du cannabis, ce qui force les coffeeshopsàs approvisionnerauprèsdumarchéillégal.c estsansdoute laplusgrandehypocrisiedusystèmenéerlandais.toutefois,laproduction privéeavecunmaximumde5plantesesttolérée.cettesituationexplique

17 que 50% de la production consommée aux PaysQBas provient de l étranger. Acheminentduproduit:Lapolicetolèrequ unepersonnesetrouveen possessiondehaschischsiladoseestinférieureà5grammes. Commentaires: La longévité du système nous permet d évaluer son impactdansletemps.ilestneutreencequiconcernelaconsommationde droguedure.l idéequelalégalisationdelaconsommationduhaschisch provoqueraitunappeld airdelaconsommationdedroguesplusduresest donc fausse. Par ailleurs, on a observé une forte réduction de la consommationchezlesjeuneslesdernièresannées.laconsommationpar habitantestplusfaibleauxpaysqbasquechezsesvoisins,cequitordle cou à un autre préjugé, à savoir que l accès aux produits cannabinoïdes feraitaugmentersignificativementlaconsommation. Forces Systèmeconnuetéprouvésurde nombreusesannées. Contrôleaisésurlaqualitédes produits. Diminutiondel intérêtdesjeunespour leproduit. Pasdecriminalisationdes consommatricesetconsommateurs récréatifs. Opportunités Sécurisel espacepublicenconcentrant laconsommationetladistribution dansunlieu. Permetunepréventioncibléeefficace. Développeletourismeducannabis. Faiblesses Nerépondpasauxbesoinsde consommationàdomicile. Laproductionn estpaslégale. Contraireauxloisquiluttentcontre lafuméepassive. Menaces Risquesdecommercialisation. Développementdetourismedu cannabisdanslarégion. Générationdetraficautourdulieude consommation. Risquederenforcementdumarché illicite(blanchiment,etc) Laventedansdesmagasinsspécialisés Historique et lieu: Au Colorado et dans le Washington State, la population a récemment décidé par référendum de légaliser la

18 consommation récréative de cannabis et d adopter le même système en vigueurpourl alcool,àsavoirlaventedansdesmagasinsspécialisés.ces systèmes n ont pas encore été mis en œuvre, mais la base légale a été votée. Accèsauproduit:Ilfautavoir21ansrévoluspourpouvoirl acheter. Laproduction:Lesystèmeestlemêmequedanslesystèmecanadien,à savoirquelaproductionprivéeestautoriséepourunnombremaximum de 6 plantes par personne. Des licences sont délivrées par l Etat pour produireetdistribuerleproduitdanslesmagasins. L acheminement:ilestlégaldetransporterjusqu à28,5grammessur soi. Commentaire: Sans recul, il est difficile de savoir ce que ce système peutprovoquercommeeffets.jusqu àaujourd huidanscesdeuxetats,la venten étaitpermisequepourdesraisonsmédicalesdansdesmagasins spécialisés. Certains de ces magasins étaient déjà de facto des lieux de ventedecannabisàusagerécréatif.laventeestsoumiseàunetaxationde l Etatetàladéclarationdel identitédespersonnesquiachètentleproduit. La quantité du produit vendue est contrôlée par le magasin. CelleQci est enregistrée et peut conduire à des peines sévères en cas de vente de produits à des tiers ou à des jeunes. Ce mode de fonctionnement est prochedusystèmedevented alcoolsuédois. Forces Fortcontrôlesurlesconsommateurs, ladistributionetlaqualitéduproduit. Permetlaconsommationprivée. Décriminalisationdelaconsommation, delaventeetdelaproduction. Opportunités Contrôlerlemarchéetdoncl espace public. Taxerlesproduits. Créationd emplois. Faiblesses Lamultiplicationdesproducteurs rendlesystèmedifficilement contrôlable. Logiquemarchande. Menaces Problèmessécuritairesliésàla productionetaustockage.

19 Annexe3:Réflexionsurl accèsaucannabisdes mineurs Laquestiondel accèsdesmineursaucannabisaétéidentifiéecomme un obstacle d importance pour la mise en place de la solution proposée. Chaque composante du groupe interpartis est consciente de la nécessité de trouver une solution pour rassurer les parents. Le projet doit donc comporterdesmesuresspécifiquesàcepublic. Eneffet,encréantdesAssociationsdeconsommateursdecannabispour lesadultesuniquement,nousrisquonsdevoirl entièretédumarchénoir se focaliser sur les mineurs et faire d eux des spécialistes de commerce illicite.d ailleurs,lecaractèreillégald unproduitpeutlerendreséduisant auxyeuxdelajeunesse(cattacin2012).régulariserlesconditionsd accès àunproduitluienlèveenpartiecetteattractivitéauxyeuxdesjeunes. Parmi les solutions envisagées, le groupe propose les mesures suivantes: Pourfixerlalimited âge,ilyatroislogiquespossibles. Q Q Q Reprendrelalimitedeconsommationdebièreetdevinpour lecannabis,soit16ans. Déciderquelesclubsnes adressentqu àdesadultesavecles risquesidentifiésplushaut. Nepasfixerdelimited âgeetdéléguerlarégulationdel accès auxclubs. Le groupe est plutôt en faveur de la troisième solution assortie de conditions responsabilisant les clubs et la famille du mineur. Voici deux exemplesdemesuresquipourraientallerdanscesens: Accepterunmineurdansunclubàconditionqu ilyaituncontactet unaccorddesparents. Contraindre les clubs qui acceptent les mineurs à leur fournir les prestationsd unéducateurquiauraitpourmissiondedécelers ily a d autres problématiques en jeu et assurer un suivi de la consommation, pour éviter qu elle ne devienne problématique (système proche du modèle portugais qui bénéficie d une commissiondedissuasion).

20 Bibliographie Barriuso Alonso, Martin (2011). Cannabis social clubs in Spain. A normalizing alternative underway. Series on Legislative Reform of Drug Policies. Amsterdam: Transnational Institute (TNI). Nr. 9 January 2011. Blokland, Talja (2003). Urban Bonds. Cambridge: Polity Press. Cattacin, Sandro (2012). "Spielräume und Regulierungen in einer berauschenden Gesellschaft", dans EKDF, Eidgenössische Kommission für Drogenfragen (éd.). Drogenpolitik als Gesellschaftspolitik. Ein Rückblick auf dreissig Jahre Schweizer Drogenpolitik. Zürich; Genève: Seismo Verlag, p. 42-49. CFLD, Commission fédérale pour les questions liées aux drogues (2006). D'une politique des drogues illégales à une politiques des substances psychoactives. Berne: Hans Huber. EKDF, Eidgenössischen Kommission für Drogenfragen (1999). Cannabisbericht. Bern: EDMZ. EKDF, Eidgenössischen Kommission für Drogenfragen (2008). Cannabis 2008. Update zum Cannabisbericht 1999. Bern: EKDF. GFS, gfs-zürich et Andreas Schaub (2012). Angstbarometer. Zurich: gfs-zürich. Korf, Dirk J. (2002). "Dutch coffee shops and trends in cannabis use." Addictive Behaviors 27(6): 851-866. Litscher, Monika et al. (2012). Sécurité et intégration sociale dans l'espace public. Berne: Groupe d experts Formation Dépendances GFD. MacCoun, Robert J. (2011). "What can we learn from the Dutch cannabis coffeeshop system?" Addiction(106): 1899-1910. OCSTAT, Office cantonal de la statistique (2012). La criminalité à Genève. Coup d'oeil No 50. Genève: OCSTAT. OFS, Section Criminalité et Droit Pénal (2012). Statistique policière de la criminalité (SPC). Neuchâtel: Office fédéral de la statistique (OFS). Pedersen, Willy et Sveinung Sandberg (2013). "The medicalisation of revolt: a sociological analysis of medical cannabis users." Sociology of Health & Illness 35(1): 17 32.