RESULTATS DE L ENQUETE Unités spécifiques Alzheimer dans le 65



Documents pareils
dans la Loire... I ACCUEILS DE JOUR

I. Qu est ce qu un SSIAD?

Résidence Saint Jean

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique

Des dispositifs de prise en charge et d accompagnement de la maladie d alzheimer

Bilan de l activité d accueil de jour et d hébergement temporaire en direction des personnes âgées dépendantes en 2010

Etablissements de prise en charge des seniors

Plan «Alzheimer et maladies apparentées»

Calendrier des formations INTER en 2011

Résidence MBV Les FIGUERES -Capendu-

Rapport d activités Année Association Résidence Saint Nicolas

Hôpitaux de Jour. Accueils de Jour. Hôpitaux de Jour et Accueils de Jour. «Un programme pour la Gériatrie»

LES PROFESSIONNELS DE LA SANTE

PROJET DE SERVICE Du Service Accompagnement, relais de jour «La Relaillience»

ACCUEIL DE JOUR ET HEBERGEMENT TEMPORAIRE POUR PERSONNES AGEES EN POITOU-CHARENTES

Les différentes structures d accueil des secteurs médicaux sociaux, sanitaires, et résidences services / Glossaire

LA MUTUELLE DU BIEN VIEILLIR

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

Un de vos proches ou vous-même avez été diagnostiqué malade d Alzheimer, ce guide peut vous aider

La santé. Les établissements de l entité Mutualité Santé Services

PROJET D ETABLISSEMENT DE L E.H.P.A.D. «MARCEL CANTELAUBE»

PAERPA _ARS-IDF

Association La vie pour Christie Section «On devient moins petit» Les chemins de L Isle Lagnes

Observatoire des EHPAD

SOINS ET ACCOMPAGNEMENTS. Professionnels de la psychiatrie.

2O14 LIVRET D ACCUEIL DES RESIDENTS. EHPAD Les Savarounes, 1 rue du Roc Blanc CHAMALIERES Tel : Fax :

1. Procédure d admission

Retours d expériences ATELIER EQUILIBRE. Viviane Granseigne Animatrice et formatrice d Ateliers Equilibre et Prévention des Chutes

REGLEMENT DE FONCTIONNEMENT

Les seniors dans l agglomération nantaise et leurs modes d hébergement

DISTRIBUTION DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR VOIE ORALE PAR L INFIRMIERE : RISQUE DE NON PRISE DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR LE PATIENT

LIVRET D'ACCUEIL. EHPAD Valle Longa Cauro

Le décret du 2 mars 2006 a institué le Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique de niveau V.

O R M A T I O N PLAN D ACTIONS RÉGIONALES 2015 EN 7 AXES CENTRE

L articulation Hôpital de jour Accueil de jour

«Améliorer les parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d autonomie»

«Politique des ARS pour les seniors»

Accompagnement de fin de vie des enfants et adolescents polyhandicapés en établissements et services médico-sociaux

Les Quatre Saisons. Appartement gérontologique. 36 rue Trevet Aubervilliers Tél. :

SADIR assistance, Prestataire de Santé à Domicile (PSAD)

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009

Lépine Providence DOSSIER DE PRESSE

Votre partenaire pour construire une offre de santé adaptée aux territoires. Les services de soins et d accompagnement de la Mutualité Française

La prévention : caractéristique du positionnement de la Mutualité Française sur l ensemble de son offre

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

UN PROGRAMME POUR LA GERIATRIE

NEPALE NORD ESSONNE PALLIATIF

CAHIER DES CHARGES INFIRMIER-ÈRE DIPLÔMÉ-E

ASSOCIATION ARISSE INSTITUT MEDICO-EDUCATIF ARMONIA Avec prise en charge de jour et d internat séquentiel LIVRET D ACCUEIL

GENER'ACTION Formation

NOTE D INFORMATION sur la formation sociale préparatoire au Diplôme d Etat d AIDE MEDICO-PSYCHOLOGIQUE

QUELS OUTILS SONT UTILISES POUR LES ACTIVITES DE REHABILITATION EN ESAD

Seniors en Vacances OFFREZ DU BIEN-ÊTRE À VOS SENIORS. Parce que les vacances, c est essentiel.

DOCUMENT DE REFERENCE 2014

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

20 rue Georges Bachelot NOYANT-LA-GRAVOYÈRE Tél Fax mrnoyant@wanadoo.fr

LIVRET D ACCUEIL. Solidarité Doubs Handicap

ATELIER 2: Les «bénéfices psychologiques» de l ETP: psychothérapie, thérapie cognitivocomportementale. quels équilibres?

1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale!

les garanties santé une solution globale pour vos salariés

Bilan du programme national de développement des soins palliatifs

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

PEPS PRO L OFFRE SANTÉ DES PROFESSIONNELS INDÉPENDANTS

Infirmieres libérales

Le premier Village Répit familles pour personnes âgées dépendantes ouvre ses portes à Fondettes (37)

PROJET DE MEDECINE A. HISTOIRE ET PROJET DE L ETABLISSEMENT ET DU SERVICE

Complémentaire Santé. MCDef MELODY SANTE. Préservez votre capital santé

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. Offre de santé : Le groupe Malakoff Médéric et le régime minier de Sécurité sociale signent un accord de partenariat

avez-vous pensé à l accueil de jour?

Quel avenir pour les équipes mobiles de soins palliatifs?

Votre santé, notre quotidien 2014/

Brochure d information destinée aux parents. Bienvenue à Clairival. Informations utiles sur la prise en soins de votre enfant

CHIC DES ANDAINES. Rapport d évaluation externe. Etablissement

L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines

Droits et aides pour les aidants familiaux «Être aidant être soi» Prendre soin de soi c est prendre soin de l autre.

CENTRE D EDUCATION ET DE SOINS SPECIALISES POUR ENFANTS POLYHANDICAPES «LE RIVAGE» LIVRET D ACCUEIL DU STAGIAIRE

INAUGURATION Du service de Pédiatrie Dossier de presse JEUDI 14 NOVEMBRE 2013

se renseigner, se préparer.

les garanties santé formules

SOINS DE SUITE ET READAPTATION FONCTIONNELLE CAHIERS DES CHARGES SSR ADULTES

Pour JANVIER 2010 : EPREUVE ECRITE du DF1 :

PROJET DE FUSION. Introduction : Une volonté de rapprochement

Sur le Chemin des Attentes des Usagers : le Projet Personnalisé

Stress des soignants et Douleur de l'enfant

VOTRE COMPLEMENTAIRE SANTE

Introduction : Première partie : la prise en charge de la personne... 9

Causes d insatisfactions du patient pris en charge en ambulatoire

Moteur de recherche : Daniel Goutaine Page d'accueil Rubrique : contentions

Compte-rendu de la Réunion CMRR Du 21 Octobre 2004 Les présentations des intervenants sont disponibles sur le site :

Livret d accueil L ACCUEIL DE JOUR DE LA RÉSIDENCE PEN ALLE VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE

Conférence de presse «Bientôt le nouvel hôpital» - Toulon - Lundi 4 avril Sommaire. 1 > Relever les défis de la santé du futur...

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

En cause, un rythme biologique qui ne reçoit plus l'indicateur indispensable à sa bonne synchronisation : la lumière du jour.

CHANTIER D INSERTION PREQUALIFIANT AUX METIERS DES SERVICES A LA PERSONNE 2011 EHPAD RONZIER-JOLY

ARS et Conseils généraux de Bretagne Prestations d études et d analyses de l organisation de la prise en charge des personnes avec TED dans les ESSMS

CONTRAT D ACCUEIL. Parents Assistant(e)s Maternel(le)s. Proposé par les Relais Assistantes Maternelles du Haut-Rhin

Aide kinésithérapeute : une réalité?

ARRÊTÉ du. relatif au cahier des charges de santé de la maison de santé mentionné à l article L du code de la santé publique.

Document de travail «Conduite de l évaluation interne dans les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes» Mars 2011

Transcription:

RESULTATS DE L ENQUETE Unités spécifiques Alzheimer dans le 65 Auteur : Marc Gronnier Le : 20/10/15 Contexte : Un besoin d information Suite à de nombreuses demandes émanant des partenaires de la MAIA, cette enquête a pour but de recenser les USA (Unités Spécifiques Alzheimer) en activité dans les EHPAD (Etablissements pour Personnes Agées Dépendantes) des Hautes-Pyrénées et de mieux comprendre leurs caractéristiques. En effet, les dispositifs du plan national Alzheimer, qui font l objet d appels à projet et d un conventionnement avec l ARS : Accueil de jour, PASA (Pôle d activités et de soins Adaptés) et UHR (Unité d Hébergement Renforcé) 1, sont déjà bien connus et recensés (notamment dans le guide des établissements édité par le Département 2 ). Ainsi, on recense dans le département 8 établissements disposants d un accueil de jour, 8 PASA (pas nécessairement dans les mêmes établissements) et trois UHR (une au sein de l EHPAD Labastide à Lourdes, une au sein de l USLD 3 L Ousteau à Lannemezan et une troisième récemment labélisée au sein de l USLD Castelmouly à Bagnères). En revanche, il n en va pas de même pour les unités spécifiques non labellisées dont les appellations peuvent varier : Unité protégée, Secteur fermé, Cantou, Unité comportementale, SASA (Service d Accueil Spécifique Alzheimer)... En effet, l unité spécifique Alzheimer n est pas une mesure du plan national Alzheimer, il n existe ni cahier des charges, ni financement spécifique pour ces unités mais certains EHPAD ont fait le choix de cette organisation. L unité spécifique peut se définir comme un lieu de vie et de soins sécurisé qui fonctionne nuit et jour au sein d un EHPAD. Ces unités proposent sur un même lieu l hébergement, les soins, les activités sociales et thérapeutiques pour des résidents ayant des troubles du comportement perturbateur (agitation, fugue, déambulation ). Sur le plan méthodologique, le terme «unité spécifique Alzheimer» ainsi que la formulation des questions et modalités de réponses de cette enquête ont été inspirés de l enquête nationale menée par la fondation Médéric Alzheimer 4. L enquête locale a été menée par la MAIA65 auprès des directeurs d établissement du département durant le premier trimestre 2015. Un email a été envoyé à tous les directeurs pour les inviter à compléter un questionnaire en ligne et des relances téléphoniques ont été réalisées. Le premier résultat concret de cette enquête a été l actualisation de la liste des établissements disponible en annexe et sur le site internet de la MAIA65 où une colonne a été ajoutée pour les unités spécifiques Alzheimer (USA). Ce document présente une analyse globale des résultats de l enquête. ANALYSE DES REPONSES : 10 UNITES RECENSEES Sur 34 EHPAD interrogés, 29 ont répondus à l enquête parmi lesquels 10 déclarent disposer d une unité spécifique Alzheimer en activité (dont un questionnaire incomplet). Oui : ARGELES - GAZOST - Résidence Canarie Vieuzac, CASTELNAU MAGNOAC - Saint Joseph, IBOS - Résidence "Zélia", LOURDES - Résidence Labastide, LUZ SAINT SAUVEUR - Les Ramondias, RABASTENS DE BIGORRE - Curie Sembres, SAINT-LAURENT-DE-NESTE - Résidence Val de Neste, TARBES - "Le Doyenné du Carmel", Saint Frai, VIC EN BIGORRE - Les Acacias/ La Clairière Non : AUREILHAN - Résidence Mutualiste "La Pyrénéenne", BAGNERES DE BIGORRE - Résidence "Castelmouly", Saint Frai, CASTELNAU RIVIERE BASSE - Panorama de Bigorre, GALAN - Accueil du Frère Jean, JUILLAN - Résidence "Le Jonquère", LANNEMEZAN - EHPAD Les Fougères, LOURDES - "la Madone", Foyer du Petit Jer, Résidence La Pastourelle, LOURES BAROUSSE - Résidence "Val de l'ourse", MAUBOURGUET, ORLEIX - Résidence du Lac, OSSUN - Saint Joseph, SAINT PE DE BIGORRE - "Pyrène Plus", TARBES - "Soleil d'automne", L'Ayguerote, TIBIRAN JAUNAC - Las Arribas, TRIE/BAÏSE - Résidence "Les Rives du Pélam" Sans réponse (vide) : CANTAOUS - "Saint Joseph", GALAN - Résidence "La Baïse", GUCHEN - Les Logis d'aure, LOURDES - "Le Monastère des Dominicaines", SIRADAN - "Sainte Marie" 1 Voir le cahier des charges national des PASA et UHR : http://www.social-sante.gouv.fr/img/pdf/cahierdeschargespasa_et_uhr-2.pdf 2 Guide téléchargeable sur le site du département : http://www.cg65.fr/uploadfiles/publications/3377/guide%20ehpad%202015.pdf.aspx 3 USLD : Unité de Soin de Longue Durée (les moyens médicaux de ces unités sont plus importants que ceux dispensés en EHPAD). 4 Voir : LA LETTRE DE L OBSERVATOIRE DES DISPOSITIFS DE PRISE EN CHARGE ET D ACCOMPAGNEMENT DE LA MALADIE D ALZHEIMER N 35 - Décembre 2014 - établissements disposant d unités spécifiques Alzheimer. http://www.fondation-mederic-alzheimer.org/nos-travaux/la-lettre-de-l- Observatoire/Archives Unités spécifiques Alzheimer dans le 65 Page 1/5

APPELLATION ET NOMBRE DE PLACE Les appellations de ces 10 unités sont très variées : «Unité Comportementale» (2), «Cantou» (2), «Unité de vie protégée», «Service Accueil Spécifique Alzheimer», «Unité Sainte Eugénie», «Les Chênes», «Espace Aure», «Sainte Bernadette». Le nombre de place va de 5 à 31 (15.7 places en moyenne). ENTREES ET SORTIES Le mode d'entrée le plus fréquent est l entrée directe depuis le domicile. Il est aussi assez fréquent que les personnes entrent dans l unité après une hospitalisation ou à partir d une unité d hébergement «classique» de l établissement. En revanche l entrée depuis un autre établissement est la moins fréquente. Au niveau des critères d entrée, le risque de fugue et les troubles du comportement productifs (l agitation, les cris, l agressivité et la déambulation...) sont des critères exigés pour intégrer une unité spécifique (cité dans 100% des réponses). La préservation des capacités motrices et la capacité à participer aux activités à visée thérapeutique apparaissent aussi comme des critères importants (cité pour la moitié des unités). La préservation des capacités intellectuelles existantes est citée comme un critère d entrée dans 4 unités sur 9. Enfin l apathie et le score NPI 5 sont un critère dans un tiers des unités. Toutes les unités ont défini au moins un critère d entrée. Au niveau des critères de sortie, dans presque toutes les unités (dans 8 unités sur 9 ayant répondu), l aggravation de la dépendance physique avec perte d autonomie motrice entraine la sortie de l unité spécifique. La disparition ou l amélioration durable des troubles du comportement est un critère de sortie dans plus de la moitié des unités (5/9). La perte de l aptitude à participer aux activités est aussi un critère assez fréquent (4/9). L accompagnement à la fin de vie peut être un critère de sortie dans certaines unités (2/8) mais certains EHPAD peuvent aussi garder des résidents au sein de l unité jusqu au décès (2/8). Enfin, les autres critères de sortie sont le score NPI (à relier avec la perte d aptitude à participer aux activités) et l orientation UHR ou UCC 6 suite à une agressivité répétée. 5 L'Inventaire Neuropsychiatrique (NPI) est un instrument validé pour l'évaluation des symptômes psychologiques et comportementaux dans les pathologies démentielles. 6 L Unité Cognitivo Comportemantale (UCC) est une unité d'hospitalisation spécialisée dans la prise en charge, en phase aigüe, des troubles sévères du comportement chez des patients porteurs d'une maladie d'alzheimer ou d'une maladie apparentée. L unique UCC du département des Hautes- Pyrénées dispose de 10 lits dédiés au sein du SSR (Service de Soins de Suite et de Réadaptation) de Vic-en-Bigorre (Centre Hospitalier de Bigorre). Unités spécifiques Alzheimer dans le 65 Page 2/5

METIERS ET FORMATIONS Concernant les métiers des professionnels exerçant régulièrement au sein de l unité, on retrouve quasisystématiquement les aides-soignants et psychologues (cité dans 8 unités sur 9), les médecins coordonnateurs et les Aide Médico-psychologique (7/9), les cadres de santé et ASG 7 (6/9). Sont également cités assez fréquemment (5/9) : les animateurs, médecins traitants et agents de service. Les infirmiers et psychomotriciens sont cités comme des professionnels intervenant régulièrement au sein de l unité dans presque la moitié des EHPAD interrogés (4/9). Les kinés dans 3 sur 4. Enfin les ergothérapeutes, agents d accompagnement et professeurs de gym ou PAPA (Professeurs d Activité Physique Adapté) ne sont cités que dans 2 établissements. Les autres métiers cités : gouvernante, diététicien, gériatre, musicienne. En termes de formation spécifique pour les professionnels travaillant dans ces unités, la réponse la plus fréquente est ASG (4/9). On peut considérer que la plupart des EHPAD ont formé les agents qui interviennent dans ces unités, soit par le biais de formations sur la Maladie d'alzheimer (2/9) ou les troubles du comportement (2/9) soit à travers l apprentissage de différentes méthodes telles que la «Validation» (3/9), «l Humanitude» (1/9), «l Ecoute active» (1/9), la prise en charge non médicamenteuse (1/9), la «Relation de soin par le toucher» (1/9). La formation «agent d accompagnement» est également citée deux fois. Un seul EHPAD disposant d une unité spécifique déclare par ailleurs avoir formé ces agents en interne au NPI. Enfin un établissement évoque la formation aux soins palliatifs. ACTIVITES PROPOSEES Les activités proposées aux résidents des unités spécifiques sont diverses et variées. Il peut s agir d activités qui s adressent à l ensemble des résidents de l EHPAD ou uniquement aux résidents de l unité. On retrouve toutes les activités «classiques» des EHPAD, au premier rang desquelles : les «soins esthétiques, massage», la «gymnastique douce, relaxation» et les «activités de mobilisation physiques» mais aussi : la lecture, les sorties, la musique, les fêtes, la cuisine, le jardin, les jeux, les activités manuelles Concernant les activités plus «spécifiques» à la prise en charge de personnes souffrant de troubles cognitifs, on retrouve les ateliers de «réhabilitation et stimulation cognitive» (présents dans 6 unités sur 9), l atelier mémoire (5/9) ou réminiscence (4/9) ainsi que des espaces Snoezelen 8 (4/9). A noter que 3 EHPAD proposent aussi de la musicothérapie et 2 de la zoo-thérapie. Enfin dans 4 établissements, d autres types d activité ont été cités : animations flash, «finger food», repas thérapeutiques, activité physique adaptée, Yoga du rire ou encore intervention de l association PARLEM (ateliers de parole en occitan gascon). 7 La formation à la fonction d Assistant de Soins en Gérontologie (ASG) est accessible aux Aides-Soignants (AS) et aux Aides Médico-Psychologiques (AMP), en situation d exercice ou se destinant à exercer auprès de personnes atteintes de la maladie d Alzheimer et de maladies apparentées. 8 "Le snoezelen" est une méthode qui permet d améliorer le psychisme des résidents souffrant de la maladie d Alzheimer ou de démences. Conçue sur le principe de base multi-sensorielle, cette méthode est propice à la relaxation, à l éveil des sens et des émotions et est basée sur la recherche de plaisir dans le but d apaiser le psychisme des résidents et leur procurer du bien-être. Unités spécifiques Alzheimer dans le 65 Page 3/5

ENVIRONNEMENT ARCHITECTURAL En termes d environnement architectural (les éléments devant être présents au sein de l'unité ou accessibles directement depuis l'unité), toutes les unités spécifiques du département disposent d un salon et d une salle à manger et la plupart (8/9) sont équipées de portes sécurisées par digicode ainsi que d espaces de circulation intérieurs et extérieurs (terrasse, cour ou jardin). Plus de la moitié des établissements (6/9) ont mis en place dans ces unités des aménagements pour faciliter l'orientation des résidents (images, noms, couleurs au sol ou sur les murs...) ainsi qu un lieu pour les activités à visées thérapeutiques (5/9) et une cuisine (5/9). Dans certaines unités, on trouve aussi des espaces de convivialité pour les rencontres entre les résidents et les familles (4/9), ou encore des lieux spécifiques pour les animations (3/9) ou les soins (3/9). Une seule unité dispose d un lieu spécifique pour la surveillance. Dans les autres éléments de l environnement architectural, on retrouve : la possibilité d accueillir des animaux domestiques, les chambres équipées en lits Alzheimer, l espace snoezelen ou encore les tables «ergotechniques». PROJETS D UNITES SPECIFIQUES Parmi les 29 EHPAD ayant répondu à l enquête (et en dehors des 10 ayant déclaré disposer d une unité spécifique en activité), 7 déclarent projeter de créer une telle unité. Parmi ces 7 projets, 2 portent sur la création d un PASA, 1 concerne un projet d UHR et 4 correspondent réellement à des projets de création d unité spécifique ou secteur protégé. Si oui, précisez l'échéance et le type de projet : AUREILHAN - Résidence Mutualiste "La Pyrénéenne" : Projet PASA de 14 places pour l'été 2015. BAGNERES DE BIGORRE - Résidence "Castelmouly" : Projet UHR CASTELNAU RIVIERE BASSE - Panorama de Bigorre : Dans le projet de reconstruction, une unité de 10 lits est prévue. Avec espace déambulation, jardin dédié et salle d'activité. LOURDES - Foyer du Petit Jer : Réflexion d'un projet d'une unité protégée sur une aile du bâtiment, à échéance 2016/2017. LOURES BAROUSSE - Résidence "Val de l'ourse" : Plan d'aide demandé en 2011 pour l'installation d'un PASA MAUBOURGUET : En projet pour septembre 2016 TRIE/BAÏSE - Résidence "Les Rives du Pélam" : Sécurisation d'un secteur de dix chambres en connexion avec des pièces à vivre et un jardin dédiés Unités spécifiques Alzheimer dans le 65 Page 4/5

COMMENTAIRES Voici les commentaires laissés par l ensemble des répondants au questionnaire (établissements disposant ou pas d une unité spécifique) : Projet de revoir la signalétique. Ce qui est compliqué c'est de sortir les résidents de l'unité (pour les familles notamment) et aussi d obtenir un relais vers l'uhr ou l'usld (délais d'attente d 1 an environ pour l'usld). + Manque de place UCC L'établissement s'adapte au rythme du résident (heures de lever et de coucher notamment) Nous n avons pas d'unité dédiée, mais comme beaucoup d'ehpad nous accompagnons des malades d'alzheimer qui ne sont pas fugueurs. 1 place HT mutualisée avec l'uhr L'EHPAD souhaite orienter certains de ces résidents vers des établissements dotés d'unité mais cela est très compliqué par manque de places. Système de porte avec digicode pour tout l'établissement. Regret de ne pas disposer de moyens supplémentaires pour faire fonctionner pleinement cette unité. Il y a une dizaine d'années, l'établissement avait le projet de création d'une unité Alzheimer sur l'emplacement du dernier bâtiment de l'ancien hôpital. Ce projet n'a pas abouti et à la place, nous avons un jardin sécurisé. Conclusion Cette enquête nous a permis de recenser 10 «Unités Spécifique Alzheimer» en activité dans le département des Hautes- Pyrénées et de mieux comprendre leurs caractéristiques. Il existe des points communs que l on retrouve dans presque toutes ces unités : Au niveau des critères d entrée (le risque de fugue et les troubles du comportement productifs) et de sortie (l aggravation de la dépendance physique avec perte d autonomie motrice). Au niveau des métiers des professionnels exerçant régulièrement au sein des unités (on retrouve quasisystématiquement les aides-soignants et psychologues). Concernant les activités proposées («soins esthétiques, massage», «gymnastique douce, relaxation»). Et en ce qui concerne l environnement architectural (salon, salle à manger, portes sécurisées par digicode, espaces de circulation intérieurs et extérieurs). Mais cette enquête révèle aussi des disparités importantes sur l ensemble des domaines interrogés, notamment en ce qui concerne la formation spécifique pour les professionnels travaillant dans ces unités (moins de la moitié des EHPAD interrogés disposent de professionnel formés en tant qu ASG par exemple). Ces disparités s expliquent naturellement par l absence de cahier des charges national et de financement dédié à ces unités. Il existe néanmoins une «Réflexion sur les critères de définition et missions des Unités Spécifiques Alzheimer en EHPAD et la prise en charge des troubles sévères du comportement» (Gérontopôle de Toulouse, 2008 9 ) ainsi que des «Recommandations de bonnes pratiques professionnelles» sur «L accompagnement des personnes atteintes d une maladie d Alzheimer ou apparentée en établissement médico-social» (ANESM 2009) 10 qui visent à harmoniser les pratiques et proposer aux résidents une prise en charge optimale. 9 http://www.social-sante.gouv.fr/img/pdf/rapport_etude_alzheimer_gerontopole_2008-septembre.pdf 10 http://www.anesm.sante.gouv.fr/img/pdf/reco_accompagnement_maladie_alzheimer_etablissement_medico_social.pdf Unités spécifiques Alzheimer dans le 65 Page 5/5