Brian L. Mishara, CRISE/UQAM, Chercheur principal; François Chagnon, CRISE/UQAM; Marc Daigle, CRISE/UQTR; Francine Gratton, CRISE/U.



Documents pareils
La prise en charge d un trouble bipolaire

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite

SOUFFREZ-VOUS D UN TROUBLE BIPOLAIRE?

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

Quelqu un de votre entourage a-t-il commis un suicide?

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009

Définition, finalités et organisation

HARCÈLEMENT CRIMINEL. Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer!

Pour certains, la maladie est assimilée à une faiblesse (consulter constitue un aveu de défaillance physique).

Dr Julie Dauphin, Ph.D. Psychologue clinicienne

APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE. 3. Elaboration des recommandations de pratique. 4. Diffusion au personnel des recommandations.

Parkdale Community Health Centre 2015 Client Experience Survey

GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS

SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité. Sachez où aller et quoi faire si vous êtes victime de mauvais traitements. Un guide pour les aînés

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5

MÉDECINE PSYCHANALYSE DROIT JURISPRUDENCE QUESTIONS À FRANÇOIS-RÉGIS DUPOND MUZART. première partie

CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES AU TRAVAIL ET SANTE CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT DES CENTRES HOSPITALIERS:

IMAGES ET REALITES DE LA SANTE MENTALE EN POITOU-CHARENTES

Prévenir. le suicide. pour préserver. la vie. Guide de pratique clinique

Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée?

Qu est-ce que la maladie de Huntington?

Une échelle d évaluation semistructurée. B. Gravier

DISPOSITIF FEMMES EN TRES GRAND DANGER BILAN D UNE ANNÉE D EXPÉRIMENTATION

Foire aux questions Régime médicaments du Nouveau-Brunswick Le 10 décembre 2013

Avec un nouveau bébé, la vie n est pas toujours rose

Quels sont, pour le soignant, les enjeux soulevés lorsqu il donne un soin à un allophone? Enjeu de communication

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES

LES PROFESSIONNELS DE LA SANTE

La santé. Les établissements de l entité Mutualité Santé Services

Rapport sur les maladies mentales au Canada

d hébergement pour pour femmes violentées et et en en difficulté

Inventaire Symptomatique de la Dépression et du Trouble Affectif Saisonnier Auto-évaluation (IDTAS-AE)

d infirmières et d infirmiers Pour être admissible au répit spécialisé sur référence Des services spécialisés intégrés en

Les ateliers de pratique réflexive lieu d intégration des données probantes, moteur de changement de la pratique

Comment vas-tu? Quand tu réponds, essaie de penser à la semaine dernière, c est à dire aux sept derniers jours.

Le guide s articule autour de quatre thèmes, qui sont incontournables pour bien documenter une situation d aliénation parentale ou de risque:

Table des matières. 1. Mesures législatives Loi sur la protection des personnes recevant des soins Généralités 3 Principaux éléments 3

«Evaluation de l activité physique chez les enfants et adolescents à l aide d une méthode objective» SOPHYA

Mesurer l état de. La mesure. Une définition de la santé mentale

LA REBELLION. a) il faut que l'agent ait agi dans l'exercice de ses fonctions.

JE NE SUIS PAS PSYCHOTIQUE!

Bienvenue à la conférence en ligne Violence au travail : présentation des résultats du sondage mené auprès de trois secteurs professionnels

«Tout le monde devrait faire une psychothérapie.»

LISTE DES PARTENAIRES 2014

Entre mal-être et bien être : comment vont les étudiants. Premiers résultats. Damien BERTHILIER Président La Mutuelle des Étudiants LMDE-EPSE

hôpital handicap Santé mutuelle aide médicale d urgence médecin de garde carte SIS maison médicale pharmacie planning familial

Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être

LA MÉTHAMPHÉTAMINE LE CRYSTAL C EST QUOI

Ce texte peut être retrouvé maquetté dans la Revue du Praticien, 20, 50, Décembre 2000,

le guide DON D ORGANES : DONNEUR OU PAS, je sais pour mes proches, ils savent pour moi L Agence de la biomédecine

C est votre santé Impliquez-vous

Protection individuelle

Pour le parent à la recherche de son enfant enlevé par l autre parent

Ne vas pas en enfer!

Vertiges et étourdissements :

3. Obsessionnelle 2. Possessive 1. Vigilance (Normale)

Les homicides avaient été les plus fréquents dans les régions de l'ontario et des Prairies, qui

Questionnaire du projet Innocence

Le trouble oppositionnel avec. provocation ou par réaction?

Con ditions complément aire s. Edition janvier 1997

l L immense majorité des condamnations concernent des délits

Don d organes. Notre pays a une nouvelle loi sur la transplantation depuis juillet 2007.

CE QU IL FAUT SAVOIR POUR GUIDER NOS INTERLOCUTEURS DANS LE DOMAINE DE LA SANTE

Description des résidants dans les IHP et les MSP

N.-B. 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4. 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4

Activité des programmes de médicaments

Conférence du RQCAA. Agression et violence contre les aînés. Présenté le 22 mars 2007 Au grand public À l observatoire Vieillissement et Société

Demande d agrément d assistant(e) maternel(le)

Résultats du sondage sur la collaboration entre les CSSS et la première ligne médicale hors établissement

PLAN D ACTIONS PSYCHIATRIE & SANTE MENTALE page 1 / 106 PLAN D ACTIONS POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA PSYCHIATRIE

La dépression qui ne répond pas au traitement

PLAN DE LEÇON TITRE : Comprendre le crédit et votre rapport de solvabilité. Résultats d apprentissage de la littératie financière

La schizophrénie est une maladie évolutive; elle comporte 5 phases, qui se succèdent souvent dans l ordre 2 :

Défibrillation et Grand Public. Méd-Cl JAN Didier Médecin chef Méd-Cne PIVERT Pascaline

troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs tous les intervenants de l entreprise Prise en charge immédiate sur le lieu de travail.

STATISTIQUES POLICIERES DE CRIMINALITE LIEU DE PERPETRATION: COMMUNE. Herstappe Police Fédérale - DGR/DRI

Procédure relative à la protection juridique des majeurs vulnérables

LIVRET 3 (LDSS-4148C-FR)

La psychothérapie. Se poser les bonnes questions

POLITIQUE FAMILIALE DU CANTON DE WESTBURY

Projet de loi n o 21 (2009, chapitre 28)

Le guide. pour tout comprendre. Agence relevant du ministère de la santé

ANNUAIRE SANTE. Structures Missions Site Internet Téléphone Domaines Secteurs Informations complémentaires

Partenariat patient-pair aidant-équipe soignante, un trio gagnant favorisant l espoir du rétablissement.

Vivez en sécurité Mettez fin à la violence Planification de votre sécurité

Les soins de santé se sont les services de la part des médecins et des hôpitaux

L utilisation de l approche systémique dans la prévention et le traitement du jeu compulsif

Module VII. Outils de recueil d informations sur les cofacteurs dans l étude des effets psychosociaux des catastrophes

Léguez-leur un avenir

À l écoute des personnes touchées par la SP. Sondage à l intention des personnes en attente d un diagnostic probable de SP

Liste de vérification pour les plans parentaux

Vous divorcez, vous vous séparez?

Par accident, on entend un événement soudain dont la cause ou l une des causes est extérieure

Partie V : Assurance en cas de décès ou de mutilation par accident voyage d'affaires

FINANCEMENT DIRECT RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX

Critères de Choix d une Echelle de Qualité De Vie. Etudes cliniques dans l autisme. Introduction

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

TITRE DU PROJET : Étude de faisabilité de la mutuelle de santé des artisans.

Services Aux Victimes

Transcription:

Brian L. Mishara, CRISE/UQAM, Chercheur principal; François Chagnon, CRISE/UQAM; Marc Daigle, CRISE/UQTR; Francine Gratton, CRISE/U.de Montréal; Brian Greenfield, Hôpital de Montréal pour enfants; Janie Houle, CRISE/UQAM Marie Julien, CRISE/CSSS Pierre-Boucher; Réal Labelle, CRISE/UQAM; Alain Lesage, Fernand Séguin; Louise Pouliot, CRISE/UQAM; Danielle St-Laurent, CRISE/INSPQ; Michel Tousignant, CRISE/UQAM

Les objectifs prioritaires de l intervention à l urgence pour tentative de suicide sont de: Sauver la vie du patient; Prévenir une autre tentative et un décès par suicide Cependant: Les personnes vues à l urgence pour tentative de suicide présentent un haut risque de récidive (particulièrement dans les 12 mois suivant leur visite à l hôpital) et présentent environ 200 fois plus de risque de mourir par suicide que les personnes qui n ont jamais été vues à l urgence pour une tentative de suicide.

Les personnes vues à l urgence pour tentative de suicide présentent un haut risque de récidive (particulièrement dans les 12 mois suivant l hospitalisation) et présentent environ 200 fois plus de risque de mourir par suicide que les personnes qui n ont jamais été à l urgence pour une tentative de suicide. 1) Est-ce que le contact avec l hôpital pour TS est un facteur de risque de mort par suicide? Si oui, est-ce que le risque est élevé à cause de ce qui se arrive à l hôpital? Ou dû au fait que la personne a fait une TS? Ou à cause des caractéristiques des personnes suicidaires qui se retrouvent à l hôpital?

Comprendre pourquoi certaines personnes vues à l urgence pour TS récidivent et d autres non Identifier ce qu on peut faire pour prévenir le risque de récidive après avoir quitté l hôpital après une TS

Les personnes qui se présentent à l urgence pour TS ont des problèmes de santé mentale, histoires de vie ou traits de personnalité qui seront toujours présents. Elles seront donc toujours à risque élevé de suicide et de TS malgré ce qu on fait. Les personnes qui se présentent à l urgence pour TS retournent dans le même environnement «suicidogène» (par ex., manque de soutien, chômage, abus d alcool et de drogues dans la famille et l entourage, violence, etc.) et sont toujours à risque. Au lieu d aider à prévenir des TS, le contact avec l hôpital pour TS augmente le risque de récidives après décharge ou n a pas d impact préventif. Le suivi après avoir quitté l hôpital n est pas assez intense ou n est pas adapté aux besoins de la personne.

Comment identifier, lors de leur séjour à l hôpital, les personnes les plus à risque de récidive après hospitalisation Quelles sont les meilleures pratiques en milieu hospitalier et les meilleures pratiques de suivi après pour prévenir la récidive Comment il faut modifier ou adapter les pratiques selon le genre, le diagnostic et d autres caractéristiques des clients et de leur situation Comment identifier lors du suivi quand le risque de récidive augmente Comment assurer une meilleure adhésion aux traitements et interventions préventives Quel rôle peuvent jouer les différents intervenants potentiels (médecins, travailleurs sociaux, proches, organismes communautaires, CPS, etc.)

Entrevues + questionnaires (N=700 si possible) À l hôpital à l urgence (entrevue) 1 mois après (par téléphone) 6 mois après (par téléphone) 12 mois après (par téléphone) 18 mois après (entrevue) Étude qualitative de l expérience de la décharge psychiatrique (N=30) Consensus sur la pratique Application des connaissances

Hôpital Sacré-Cœur Hôpital Notre Dame Hôpital Maisonneuve-Rosemont Centre Hospitalier St-Mary Hôpital Général de Montréal Hôpital Royal Victoria CSSS Cœur de l Ile (H. Jean-Talon) Hôpital Charles Lemoyne

Liées à la personne: Genre Impulsivité et agressivité Soutien social Antécédents suicidaires Histoire familiale Troubles mentaux Problèmes de drogues/alcool Problèmes physiques Violence et criminalité Événements de vie Personnalité Niveau d énergie Mécanismes d adaptation (coping) Relations avec la famille Travail, revenu, statut marital, etc.

Liées au parcours de soin: Consultation de spécialistes + traitements Hospitalisations Types de traitement (counselling, médication) Adhésion aux traitements Perception des services reçus Durée des traitements Létalité des tentatives

Récidive de tentative de suicide Risque suicidaire Dépression Désespoir Décès par suicide

38 hommes ( 7 homosexuels, 1 bisexuel) 62 femmes (2 homosexuelles, 1 bisexuelle) +/-150 refus (hommes, femmes) 91% «problèmes reliés à vos émotions, santé mentale ou consommation»: 76% problèmes d anxiété; 66% problèmes de dépression; 27% problèmes reliés à l alcool; 24% problèmes reliés aux drogues; 20% problèmes de psychose maniaco-dépressive (trouble bipolaire); 13% problèmes reliés au jeu; 9% problèmes avec la justice 4% psychose incluant schizophrénie;

Femmes Hommes Total Ingestion 48 23 71 Lacération 6 8 14 Ingestion + lacération Ingestion+lacération +étouffement 2 1 3 0 1 1 Pendaison 2 3 5 Lacération + pendaison Monoxyde de carbone 1 0 1 0 1 1 Métro 1 0 1 Étouffement avec sac de plastique 1 0 1 Accident d auto 1 0 1

Est-ce que vous aviez l intention de mourir? Femmes Oui 82% Hommes Oui 81% Êtes-vous triste ou content d être toujours vivant? Femmes Hommes Triste 31% 30% Content 45% 43% Non précisé ou autres 24% 27%

Approx. «25%» ont appelé au secours après ou pendant leur tentative Approx. «25%» ont fait leur tentative avec précaution pour être trouvé (par ex. débarré la porte) ou avec présence d autres personnes

Étiez-vous sous l influence de drogues ou d alcool lors de votre TS? 40% ont répondu oui (29% chez les femmes et 57% chez les hommes) Y avait-il des possibilités que vous soyez découvert? Oui 51% Non 49%

4/5 intention de mourir (1/5 pas d intention de mourir) Deux patrons : 1 Personnes qui ont pensé ne pas être sauvées 2 Personnes qui pensaient au moment de la tentative qu il y avait possibilité d être sauvé, souvent malgré leur «intention de mourir» et de la dangerosité de leur tentative Habilités cognitives compromises (40%) par l alcool ou/et drogues (H > F) Souvent content d avoir été sauvé malgré intention de mourir.

Problèmes financiers: 65% Dont 50% affectés le jour de la tentative Problèmes conjugaux : 64% Dont 67% affectés le jour de la tentative Problèmes de santé physique: 55% Dont 60% affectés le jour de la tentative Problèmes familiaux autres que conjugaux: 53% Dont 52% affectés le jour de la tentative Problèmes dans vos relations à cause de votre personnalité 48% Problèmes au travail 47% Dont 43% affectés le jour de la tentative

Décès autre d un proche 35% Dont 26% affectés le jour de la tentative Suicide d un proche N=13 Dont 5 affectés le jour de la tentative

Avant l âge de 16 ans, avez-vous rencontré ou parlé avec une personne de la Protection de la jeunesse en raison de difficultés à la maison? 24%! Combien de fois avez-vous vu ou entendu un de vos parents (grands-parents, tuteurs) se battre ou frapper un autre adulte dans la maison? Femme Homme Total Jamais 39 26 65 Une fois ou 2 5 4 9 3 ou 5 fois 7 0 7 6 à 10 fois 1 1 2 + de 10 fois 9 7 16 Non précisé 1 0 1 Total 62 38 100

Victime de violence: 24% Dont 45% affectés le jour de la tentative Auteur de violence conjugale ou interpersonnelle 12% (6 hommes et 6 femmes) dont 5 affectés le jour de la tentative Avez-vous déjà été condamné? 13%* Avez-vous déjà été accusé? 9%* *S agissait-il de gestes violents? 100%

Tentative ou décès par suicide dans la famille 37% Membre de la famille souffrant de troubles de santé mentale 54% Membre de la famille souffrant de troubles d abus d alcool ou de drogues 45%

Femme Homme Total Jamais 9 5 14 Une fois par mois ou moins 19 7 26 2-4 fois par mois 15 6 21 2-3 fois par semaine 4 fois ou plus par semaine 10 9 19 9 11 20 Total 62 38 100 Nombre de consommations par occasion : 1 ou 2 (47%); 3 ou 4 (19%); 5 ou plus (29%) Avez-vous déjà blessé quelqu un parce que vous aviez bu? Oui : 5 femmes et 9 hommes

Pensez-vous au suicide aujourd hui? 35% Quel moyen utiliseriez-vous? Femme Homme Total Non précisé 26 19 42 Ingestion, intoxication 19 6 25 Lacération 3 2 5 Pendaison, étranglement 5 2 7 Monoxyde de carbone 1 0 1 Saut et défenestration 1 2 3 Arme à feu 0 3 3 Métro, train 0 2 2 Autres méthodes 0 2 2 Méthodes multiples 7 1 8 Héroïne 0 1 1 Noyade 0 1 1 TOTAL 62 38 100

Ce moyen est-il accessible? Oui 37% Non 14% Non-précisé 49%

Avez-vous déjà parlé de vos idées suicidaires? Oui 47% Non 53% À qui? Ami, conjoint 7 Ex-ami ou conjoint 6 Psychologue institution 6 Médecin 5 Amis et intervenants 8

Psychiatre 50% (dont 42% peu aidant ou pas du tout ) Psychologue 39% (dont 58% peu aidant ou pas du tout) Omnipraticien 49% (dont 26% peu aidant ou pas du tout) Infirmier(ère) 22% (dont 28% peu aidant ou pas du tout) Travailleur social 20% (dont 20% peu aidant ou pas du tout) Pharmacien 24% (dont 4% peu aidant ou pas du tout) Groupe d entraide 14% (dont 5% peu aidant ou pas du tout) Conseiller religieux 10% (0% peu aidant, 71% très aidant) Conseiller milieu de travail 10% (dont 50% peu aidant ou pas du tout) Un membre de votre famille 64% (dont 25% peu aidant ou pas du tout) Un proche ou un ami 66% (42% peu aidant mais jamais pas du tout aidant; 2x plus aidant pour les femmes) Collègue, superviseur, patron 16% (toujours aidant) Internet 22% (20% peu aidant ou pas du tout aidant) Ligne téléphonique 25% (37% peu aidant ou pas du tout aidant)

Pour diminuer angoisse, stress 49% Prenez-vous le médicament selon l ordonnance? Toujours 66% Généralement 22% Rarement 6% Pour humeur dépressive, tristesse 52% Prenez-vous le médicament selon l ordonnance? Toujours 76% Généralement 14% Pour problèmes de sommeil 31%

Observations préliminaires basées sur les 100 premières entrevues: TS: intentions sérieuses (ont pensé qu ils allaient mourir) dans la moitié des cas, possibilité d être sauvé dans la moitié des cas, 25% changent d avis après (s ils peuvent) Familles très troublées avec abus, violence et tentatives de suicide ou décès Souvent violence: agression ou victime de violence ou les deux Freud n avait pas raison : violence et suicide sont associés Généralement, patient déjà diagnostiqué et a consulté pour troubles mentaux A consulté, mais souvent pas satisfait des services reçus des professionnels, plus satisfait des organismes communautaires et de l aide des proches Mauvaise adhésion au traitement et mauvaise continuité Pas de problème de dépistage des troubles mentaux, mais d identification du risque suicidaire, amélioration des traitements et adhésion Pharmaciens, conseillers religieux et collègues, superviseurs, patrons sont source d aide très apprécié et peu ciblé par les formations

Les résultats des suivis pendant 18 mois Plus de participants Analyses des autres données et informations qualitatives Étude qualitative de sous-échantillon en profondeur Analyses des facteurs de risque et protection de récidive après 18 mois

Brian L. Mishara, CRISE/UQAM, Chercheur principal; François Chagnon, CRISE/UQAM; Marc Daigle, CRISE/UQTR; Francine Gratton, CRISE/U.de Montréal; Brian Greenfield, Hôpital de Montréal pour enfants; Marie Julien, CRISE/CSSS Pierre-Boucher; Réal Labelle, CRISE/UQAM; Alain Lesage, Fernand Séguin; Louise Pouliot, CRISE/UQAM; Danielle St-Laurent, CRISE/INSPQ; Michel Tousignant, CRISE/UQAM