/72 FRANÇAIS LANGUE D ENSEIGNEMENT PRÉTEST FRA COMPRÉHENSION EN LECTURE DOMINANTE ARGUMENTATIVE NOM : DATE DE NAISSANCE : DATE DE PASSATION :



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PRÉTEST EN LECTURE FRA-5143-3 LES TERRIBLES SOUFFRANCES DES ENFANTS MOURANTS 1 «Qu'aurions-nous pu faire pour abréger l'agonie de notre enfant?» Cette question m'a été posée par des parents qui décrivaient la mort de leur fils de neuf ans, d'un cancer des os. Il n'avait pas reçu les médicaments appropriés pour alléger ses souffrances et avait dû endurer une transfusion sanguine à la toute fin, rendant ainsi ses derniers jours encore plus pénibles. 2. Je ne crois pas qu'il y ait une plus grande tragédie pour des parents que de voir leur enfant mourir d'un cancer. Malheureusement, plus de 14 000 jeunes nord-américains sont diagnostiqués avec des tumeurs malignes chaque année. Tant que nous n'aurons pas trouvé de remède, le cancer restera la principale cause de mort par maladie parmi nos enfants. 3. Comme c'est le cas avec les adultes, trop d'enfants atteints de cancers graves meurent après avoir enduré des souffrances inutiles. Pourquoi en est-il ainsi? 4. Le Dr Johanna Wolfe, de l'institut du cancer Dana-Farber, à Boston, a rencontré les parents de 103 enfants morts du cancer, dans le cadre d'une étude. Environ 50 % des enfants avaient combattu la leucémie pendant trois ans. La moitié étaient également morts à la maison. Leur âge moyen : 11 ans. Une preuve terrible de l'injustice flagrante de la vie envers certains enfants. 5. L'étude du Dr Wolfe a révélé que 88 % des enfants avaient beaucoup souffert dans les derniers mois de leur vie. Le traitement de la douleur, des difficultés respiratoires et des nausées s'était avéré inadéquat dans plus de 70 % des cas. 6. Cela dit, le traitement du cancer a beaucoup évolué depuis 30 ans. Grâce aux progrès de la recherche médicale, le taux de guérison est passé de 10 à 70 %. Mais ce succès a entraîné l'apparition d'espoirs démesurés chez certains parents dont les enfants souffrent de cancer en phase terminale. 7. Le Dr Élaine R. Morgan, de l'hôpital pour enfants de Chicago, estime : «La lutte contre la maladie est souvent idéalisée dans les sociétés occidentales. Il y a beaucoup de résistance à l'idée qu'il faut parfois reconnaître que le combat contre le cancer est perdu, même lorsque les preuves sont irréfutables.» Le Dr Morgan croit que les transfusions et l'alimentation par intraveineuses sont souvent maintenues chez des enfants bien après qu'elles auraient été interrompues chez des adultes. 8. On peut comprendre que certains parents et certains médecins souhaitent continuer un traitement agressif de la maladie, même lorsqu'il n'y a plus d'espoir raisonnable. Ils n'acceptent pas la mort de l'enfant et c'est fort légitime. Mais cette attitude entraîne un prolongement de l'agonie et des souffrances, au moment où il serait sans doute préférable de se concentrer sur les soins palliatifs. - 2 -

Le temps de mourir 9. La réaction des parents aux soins que reçoit leur enfant malade dépend en fait de plusieurs facteurs. Si le médecin traitant n'est pas directement impliqué dans les soins prodigués lors des dernières semaines de la vie d'un enfant, les parents ont habituellement tendance à dénoncer plus facilement un mauvais traitement de la douleur des souffrances. 10. Choisir le bon moment pour passer aux soins palliatifs est très important. Si les parents décident assez vite qu'il s'agit de l'option la plus respectueuse des besoins de l'enfant, ils ont de meilleures chances de décrire les derniers mois de celui-ci comme ayant été calmes et sereins. 11. En fait, l'étude du Dr Wolfe montre que les parents ne sont guère exigeants envers les médecins et le personnel traitant. La majorité d'entre eux se déclarent satisfaits des soins reçus par leur enfant, même lorsque ces soins s'avèrent en réalité en deçà de ce que les patients auraient pu légitimement espérer. 12. Je n'ai pas été surpris par cette étude. Depuis plus de 25 ans, je prêche pour un traitement plus respectueux, plus humain des adultes atteints d'un cancer en phase terminale. Vous pensez bien que je suis d'autant plus convaincu de cette nécessité lorsque les mourants sont de jeunes enfants. L'un des grands problèmes de notre société est que nous ne savons pas quand le temps de vivre devient le temps de mourir. Cette ignorance, plus que toutes autres choses, est la cause de souffrances prolongées et inutiles. 13. Un enfant qui va mourir d'un cancer livre un combat bien inégal contre la douleur ou pour obtenir une mort digne et respectueuse. Pensez, comment un enfant de 10 ans pourrait-il savoir quels sont ses droits et quelles sont les façons de les faire respecter si des adultes expérimentés sont eux-mêmes incapables d'y arriver? 14. Les enfants et les adultes qui meurent de cancer endurent des souffrances inutiles pour plusieurs raisons. La plus évidente est qu'ils ne sont pas traités avec les médicaments adéquats. Je reçois régulièrement des lettres où des gens se plaignent de l'agonie douloureuse d'un être cher. Ils racontent que le médecin a prescrit des Tylenol à leur mari, à leur femme, qui souffre d'un cancer des os et qui va mourir dans quelques jours. Et le médecin refuse de prescrire autre chose parce qu'il craint que le patient ne développe une accoutumance! 15. Ce raisonnement absurde est malheureusement la cause d'une mort inutilement douloureuse. Et cette misère va sans doute continuer tant et aussi longtemps que nous n'aurons pas davantage de centres consacrés aux soins palliatifs. - 3 -

Prétest en lecture FRA-5143-3 Les terribles souffrances des enfants mourants 1. a) Nommez 2 catégories de destinataires particulièrement visés par ce texte. /4 b) Dégagez une situation de la vie de l auteur qui démontre qu il a suffisamment de connaissances sur le sujet pour apporter son point de vue. /2 2. Aux paragraphes 13 et 14, dégagez les 2 aspects présentés par l auteur pour développer son sujet. /4 Premier aspect : Second aspect : 3. Donnez dans vos mots, en tenant compte du contexte, le sens des expressions suivantes : /2 a) «même lorsque les preuves sont irréfutables» (para. 7) /2 b) «c est fort légitime» (para. 8) - 4 -

4. Complétez le tableau suivant en présentant les éléments indiqués. (Chaque élément peut être donné sous forme d énoncé ou de phrase). INTRODUCTION Fait à l origine : Prise de position de l auteur : DÉVELOPPEMENT (trois arguments appuyés d une preuve) Argument : Preuve : Argument : Preuve : Argument : Preuve : CONCLUSION (ouverture) /18-5 -

/3 5. Dites pourquoi l auteur utilise, au paragraphe 13, le déterminant possessif «ses» plutôt qu un déterminant démonstratif. /3 6. Dites comment l accord du verbe conjugué, dans l extrait ci-dessous, permet de mieux saisir l idée de l auteur. «Le traitement de la douleur, des difficultés respiratoires et des nausées s était avéré inadéquat dans plus de 70 % des cas.» (para. 5) 7. L auteur emploie deux arguments de type différent : l un relève de l hypothèse (para. 10) tandis que l autre s appuie sur un fait (para. 14). En vous référant à ces extraits, expliquez ce qui vous permet de les distinguer. /6 8. Montrez comment le marqueur de relation «mais», au paragraphe 6, permet de faire un lien avec la phrase précédente. /6-6 -

9. Aux paragraphes 12 et 13, l auteur interpelle à plusieurs reprises le lecteur. /5 A) Expliquez comment l emploi de ce procédé stylistique amène le lecteur à réagir. /4 B) L emploi de l interpellation a-t-il été un moyen efficace pour vous faire adhérer aux idées de l auteur? Dites pourquoi. 10. Le paragraphe 12 nous révèle certaines valeurs de l auteur. Faites ressortir une de ces valeurs contenues de façon implicite dans ce passage. /4 11. En vous référant au paragraphe 8, montrez comment l auteur emploie un des moyens cidessous pour convaincre les destinataires. Cochez-en un. /3 L appel aux sentiments L appel au changement - 7 -

12. Trouvez-vous que la solution proposée dans la conclusion serait efficace? Dites pourquoi en vous appuyant sur votre lecture ou sur votre expérience personnelle. /6 F:\usa\ASTJEAH1\EXAMEN\FRANCAIS\Prétest 5143 dom argumentative.doc mod. 7-10-04-8 -