Conférence de presse 21 septembre Campagne pour la promotion des fruits et légumes locaux et de saison

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Transcription:

Conférence de presse 21 septembre 2010 Campagne pour la promotion des fruits et légumes locaux et de saison Discours d Evelyne Huytebroeck, Ministre bruxelloise de l Environnement, de l Energie et de la Rénovation urbaine Bonjour à toutes et à tous, Je suis heureuse de vous présenter ce matin la campagne que nous lançons afin d'encourager les Bruxellois et Bruxelloises à consommer des fruits et des légumes locaux et de saison, ainsi que mon plan d action qui vise à développer l alimentation durable à Bruxelles. Je vous ai fixé rendez-vous sur le terrain. Tout d abord, chez Sikou, un établissement qui participe à «Goûter Bruxelles», un évènement qui fait la promotion de l alimentation locale, de saison et bio, et organisé cette semaine par le convivium slow food Karikol. Ensuite, nous nous rendrons sur le marché du Parvis de Saint-Gilles à la rencontre des Bruxellois. Des calendriers des fruits et légumes de saison seront distribués sur d autres marchés ce week-end. Des outils précieux qui, je l espère, permettront aux consommateurs de faire les meilleurs choix. 1. Résultats des deux études Les campagnes de promotion de la santé le répètent : les fruits et légumes sont des aliments indispensables pour la santé et le bien-être. Malgré une évolution positive, nous n'en consommons pas assez! Autre leitmotiv : il est préférable de manger local et de saison pour préserver notre planète. Là encore, les mentalités n évoluent pas assez. Pour sonder et comprendre les comportements des consommateurs, Bruxelles Environnement a commandé deux études 1 sur les Bruxellois et l alimentation. Les résultats sont très pertinents et nous permettent d agir en conséquence. On le voit : la qualité de l alimentation fait partie des préoccupations les plus présentes auprès des Bruxellois et cette tendance ne fait que se confirmer. De plus, la majorité des consommateurs bruxellois (69%) en est consciente : la chaîne alimentaire (production, conditionnement, transport, stockage, distribution) a un impact important sur le réchauffement climatique. 66% des consommateurs savent que leurs actions peuvent faire une réelle différence pour l environnement et 80% d entre eux déclarent mêmes être prêts à modifier leurs achats et habitudes alimentaires pour protéger l environnement. 1 Etude de faisabilité pour la mise en place d un système d information in situ sur les impacts environnementaux et de développement durable dans l alimentation et Baromètre de la sensibilité des Bruxellois envers l environnement..

Pourtant, in fine, ils ne sont que 35% à faire souvent attention au respect de l environnement quand ils achètent des fruits et des légumes, 25% parfois et 40% à n y faire jamais attention. 40% des consommateurs achètent même tout le temps ou souvent des tomates en hiver. Autre conclusion intéressante : les connaissances relatives à la localisation de la production et à la saisonnalité des fruits et légumes sont très partielles. Pour les tomates, prunes, fraises, haricots verts, les connaissances sont pour le moins approximatives. Enfin, on remarque également que trois Bruxellois sur dix souhaiteraient recevoir davantage d information sur les caractéristiques environnementales des produits alimentaires. Il est donc nécessaire de répéter l importance de manger et de choisir des fruits et légumes locaux et de saison. La campagne que je viens de lancer avec mon administration Bruxelles Environnement pose cette question environnementale pertinente : quels choix de fruits et légumes sont à la fois bénéfiques pour notre santé et celle de la planète? 2. Impacts environnementaux des «fraises en hiver» Approximativement, un tiers des impacts environnementaux d un ménage sont liés à la consommation de nourriture et de boissons. 10% de la consommation énergétique des ménages sont liés à l alimentation. C est dire les conséquences importantes de notre façon de nous alimenter sur l environnement. Aujourd hui, on peut acheter au coin de la rue des aliments produits aux quatre coins de la planète. Alors que la Belgique produit d excellents fruits, comme les pommes et les poires, le fruit préféré des belges reste la banane! Avec des impacts environnementaux importants : une tonne de bananes depuis la Colombie jusque chez nous aura parcouru plus de 9000 km et aura consommé, en bateau, 63kg équivalent pétrole et, en avion, 1126kg équivalent pétrole. La facture des gaz à effet de serre est également impressionnante : 217kg de CO 2 en bateau et 10.300kg de CO2 en avion. On le voit clairement : pour que toutes ces denrées soient proposées dans les rayons des magasins, il a fallu développer un système de transport extrêmement rapide, performant et coordonné, impliquant différents modes de transport, et de plus en plus souvent l avion. De plus, entre le producteur et le consommateur, de nombreux intermédiaires interviennent. Cet allongement des circuits alimentaires entrainent des impacts importants : - Des pertes de repères chez les consommateurs (qui ne savent où, quand, comment sont produits les aliments) - Des impacts environnementaux préoccupants, notamment en ce qui concerne les transports

L'impact environnemental du transport est principalement lié à la consommation d'énergie et l émission de CO 2. Mais le fonctionnement des moteurs produit d autres substances polluantes comme le benzène, les fines particules, le SO 2 ou les NO x. Et d'autres nuisances encore (bruit, congestion du réseau routier, destruction d'habitats naturels, accidents ). Si les tomates que nous mangeons en décembre proviennent aussi de Belgique, c est qu alors elles sont produites en serre chauffée, un mode de production également gourmand en énergie. La culture sous serre consomme en effet 10 à 100 fois plus d énergie que la culture à ciel ouvert. Dès lors, d un point de vue environnemental, il n est pas du tout équivalent de manger en octobre une pomme produite dans un verger flamand ou une mangue cueillie à l'autre bout de la planète. Autre exemple : les fraises. Une fraise importée par avion et achetée chez nous en mars consomme 24 fois plus d énergie que le même fruit acheté en juin, en saison, et cultivé localement. La démonstration est simple et sans équivoque : il est préférable de consommer des fruits et des légumes frais, non seulement produits localement mais aussi de saison! Et issus d une agriculture respectueuse de l environnement qui n utilise ni pesticides ni autres produits chimiques. Différents labels peuvent aider à identifier les aliments biologiques et les produits de l horticulture intégrée. Les fruits et légumes locaux et de saison constituent un choix environnemental mais surtout un choix délicieux, frais, gorgé de vitamines. Ils ont mûri dans leur environnement, sans forçage, et ont souvent meilleur goût et plus de saveur. Il s agit aussi d une bonne option économique puisque, en pleine saison, les fruits et légumes sont souvent moins chers. Mais entre la recommandation et la mise en pratique, il y a une information nécessaire à fournir aux consommateurs. En effet, la plupart d entre nous a oublié ce que sont les espèces locales, dans toute leur diversité et leurs saisons de production. C est donc à une re-découverte que j invite ainsi tous les Bruxellois et Bruxelloises. Pour guider les consommateurs dans leurs choix, une série d outils ont été développés. Tout d abord, les calendriers des fruits et légumes de saison qui seront distribués tout à l heure aux chalands et également ce week-end, les 25 et 26 septembre, sur quatre marchés bruxellois (place du Conseil, place Saint-Josse, place du Miroir et place Dailly). Egalement distribuées et disponibles sur le site de Bruxelles Environnement, des fiches «Alimentation et environnement» qui présentent quelques bonnes recettes de saison. Et enfin, la campagne d affichage dont vous avez découvert les visuels.

3. Plan d action Cette campagne de sensibilisation s inscrit dans le cadre de la politique que je mène en matière d alimentation durable. En effet, l alimentation se trouve à la croisée de questions sociétales essentielles : environnementales mais aussi de santé, économiques, éthiques et culturelles. C est pourquoi elle constitue un terrain d action politique prioritaire. Il s agit non seulement de veiller à ce que l ensemble des Bruxellois aient accès à une alimentation de qualité mais également de soutenir la transition dans toute la filière, de la production à la consommation. Nous allons utiliser le levier de la demande, principalement de la demande collective, tout en soutenant une offre durable pour répondre à cette nouvelle demande. 3.1 Sensibiliser, informer et éduquer L objectif est d inciter les Bruxellois à intégrer des critères de durabilité dans leurs choix et pratiques alimentaires. La campagne actuelle «fruits et légumes locaux et de saison» en est un bon exemple. Les projets sont nombreux et menés en collaboration par Bruxelles Environnement et le monde associatif : campagnes, fiches d information, cours de cuisine, animations scolaires, promotion de l alimentation biologique, stands, semaine de découverte du slow food Comme les comportements alimentaires se nouent dès le plus jeune âge, une attention particulière est portée aux enfants, à leurs parents et à leurs éducateurs. 3.2. Inciter, démontrer et réglementer 40% des repas sont pris hors domicile dans une cantine ou un restaurant. Dès lors, il est clair que cette consommation collective constitue un levier de changement puissant vis-à-vis de la transition pour toute la filière, en amont comme en aval. Le Projet «Cantine durable» vise à fournir un encadrement aux cantines collectives qui souhaitent passer à l'alimentation durable. Les deux premières sessions ont concerné 60 collectivités et 60.000 couverts. Ce projet est ouvert à tous les types de cantines : scolaires mais aussi dans les crèches, les maisons de repos, les lieux de travail... L'action Goûter Bruxelles vise à promouvoir le Slow Food (c est-à-dire l alimentation bonne, propre et juste) auprès des restaurateurs, des transformateurs et du public bruxellois. Elle a donc lieu en ce moment (20-27septembre). Un programme riche de découvertes et surtout de menus Slow Food dans 58 restaurants (www.gouterbruxelles.be). L accompagnement des chefs, offert en appui pour cette semaine, va être poursuivi tout au long de l année. Pour encourager la transition dans le secteur HoReCa, d autres outils vont être également produits : guidance, outils d évaluation, fiches pratiques, modules de formation, repérage et promotion.

Pour répondre à une demande en alimentation durable en croissance, il faut que l offre suive et propose des produits et services, adaptés en qualité et en quantité aux besoins des entreprises HoReCa. Ce n est pas le cas aujourd hui. C est pourquoi le plan d action comprend également des volets consacrés à la stimulation de l offre. Le potentiel de production agricole n est pas très important à Bruxelles mais la Région comporte plus de 600 entreprises actives dans l agro-alimentaire, plus de 6000 entreprises HoReCa et de très nombreux commerces alimentaires. Même si les terres agricoles sont peu étendues, il existe un réel potentiel de développement de la production maraichère urbaine. A Bruxelles, seulement 0,7% des espaces verts sont dédiés aux potagers alors que dans d autres grandes villes européennes, ce pourcentage s élève à plus de 10%. Le développement de potagers va être soutenu sous toutes ses formes : ouvriers, collectifs, scolaires, privés Pour accroître l offre durable, nous entamerons un dialogue avec les autres régions et nous aiderons le secteur à se structurer, notamment en encourageant les circuits courts, (soutien au réseau des GASAP Groupements d'achats solidaires de l'agriculture paysanne), le développement de plate-forme de distribution d'aliments durables et de marchés de producteurs. Des programmes et outils de guidance et de soutien seront également mis à la disposition des acteurs de la transformation alimentaire. Enfin, des modules alimentation durable seront développés pour les enseignants intervenant dans les formations des métiers de bouche, de base ou continuée. 4. Conclusion Je conclurai en rappelant que chacun d entre nous a un pouvoir de levier de changement : si nous sommes plus nombreux à réclamer des produits soucieux de l'environnement, les producteurs devront intégrer ces nouvelles exigences des consommateurs. C'est dire à quel point nos choix alimentaires ont un impact direct sur notre environnement et donc à terme sur notre santé à toutes et tous! J'en suis persuadée, si nous sommes un million de Bruxellois et Bruxelloises à les adopter, ces petits gestes au quotidien peuvent véritablement contribuer à préserver notre environnement et à faire de Bruxelles une Ville durable! Merci pour votre intérêt! Evelyne Huytebroeck Ministre bruxelloise de l'environnement et de l'energie Plus d infos sur http://evelyne.huytebroeck.be