mots pour maux workaholic
workaholic Définition Un workaholic est une personne qui est dépendante de son travail. Ce terme n est pas un terme médicalement ou psychologiquement reconnu, il n en est cependant pas moins une réalité professionnelle. Cette addiction est plus connue aux USA ou au Japon où elle est considérée comme un phénomène de société.
caractéristiques Le workaholism est considéré comme un trouble obsessionnel du comportement. Il se traduit par un mal-être dès que la personne n est pas en train de travailler. Ce sont en général des personnes qui ne prennent jamais de vacances et, si c est le cas, emmènent du travail avec elles; elles sont en permanence obsédées par le travail. Robinson définit 4 types de workaholics : Le boulimique : pour ce type, le travail doit être fait à la perfection ou pas du tout. Cette pression de la perfection peut paralyser complètement la personne et la forcer à une passivité très mal vécue (voir notre article sur le présentéisme). L acharné : ce type est accro à l adrénaline. Il s approprie plus de travail qu il ne peut gérer et est souvent négligent et fait des erreurs. L éparpillé : ce type se rue dans les projets corps et âme, mais les mène rarement à bout. Il perd rapidement l intérêt et est en permanence dans un brainstorming. Le perfectionniste : Ce type, au contraire, ne parvient pas à lâcher un projet. Il est tellement perfectionniste qu un projet n est jamais abouti. Il est incapable de déléguer ou de faire confiance.
causes Contrairement au burnout ou à l absentéisme, ce n est pas le travail qui crée des workaholics, comme ce ne sont pas les supermarchés qui créent les compulsions alimentaires ; il est le moyen d expression d un mal-être. Selon l approche psychologique, les familles de type dysfonctionnel (attentes trop élevées de la part des parents, addictions...) créent des vulnérabilités qui peuvent favoriser l émergence de cette obsession du travail. Les enfants de ce type de contexte familial trouveront dans le travail une manière de contrôler leur entourage qui, au-delà, leur semble ingérable. La difficulté à gérer et à traiter les émotions et les anxiétés est ainsi contournée. En-dehors du contexte professionnel, les workaholics se sentent mal à l aise, ils se retirent de plus en plus de la vie sociale et ont du mal à créer une relation d intimité. Le travail deviendra le seul facteur de définition identitaire.
conséquences Un workaholic met son travail avant tout avec, pour conséquences, une forte réduction des contacts sociaux et des activités de loisir, une distanciation d avec le conjoint et les enfants et une négligence de sa santé. Cet acharnement au travail a, sur le long terme, des répercussions sur le corps. Une personne dépendante au travail peut souffrir des symptômes suivants : maux de tête, dépression, troubles du sommeil, lombalgies, troubles coronariens, ulcère de l estomac et de l intestin, burnout et hypertension artérielle. Cette addiction peut, au stade final, mener à la mort par infarctus. Le workaholism a également des effets néfastes sur le climat de travail. Les personnes atteintes de cette addiction ont beaucoup de mal à déléguer ou à reconnaître et féliciter le travail d un collaborateur ou collègue. Ils ne font confiance qu à eux-mêmes. En soi, un workaholic n est pas forcément un employé performant.
conséquences (suite) D. Fassel (1990) définit trois stages de l addiction: 1 : le workaholic est constamment occupé, prend en charge plus de travail qu il ne peut gérer. Il pense à son travail en permanence, fait des heures supplémentaires et refuse de prendre des congés. 2 : Les relations personnelles sont mises au second plan, jusqu à ce que la vie sociale devienne presque inexistante. Le workaholic montre des signes d épuisement et des troubles du sommeil. Ils ont parfois des moments de blackout. 3 : Le niveau de stress augmente et des maux chroniques font leur apparition, comme des maux de tête, de dos, ainsi qu une tension artérielle élevée, des ulcères ou une dépression.
traitement Le workaholism est l addiction avec la connotation la plus positive. Le dévouement au travail est valorisé et régulièrement reconnu et récompensé. Il est donc d autant plus difficile pour un workaholic d entamer un processus de guérison et, donc, de renoncer à ces gratifications qui permettent le maintien d une estime de soi positive. Il va devoir redéfinir ses priorités sur le court et le long terme, libérer des plages horaire pour les relations familiales et amicales et pour prendre soin de son corps et de son esprit. Souvent, il faut un grand choc pour que la personne malade réoriente sa vie. Il peut s agir d une crise cardiaque, d une remarque désespérée des enfants...
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