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L Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaires l observatoire Agriculture et Agroalimentaire, une affaire d experts 01 NOVembre 2013 Ce qu il faut retenir Les filières agroalimentaires subissent le contrecoup d un marché français contraint par un pouvoir d achat morose : la hausse de chiffre d affaires enregistrée par la plupart des filières est le reflet de la hausse des cours des matières premières et ne se traduit pas dans la rentabilité, qui au contraire, est affectée par une pression sur les marges. Néanmoins, les filières Lait et Vins & Spiritueux qui développent leurs activités à l international, et la filière Sucre qui bénéficie de quotas européens et d une forte demande, voient leur chiffre d affaires et leur rentabilité s accroitre. Grâce à des gains de productivité, la plupart des filières parviennent néanmoins à maintenir leur rentabilité d exploitation. Toutefois, la situation de la filière Viandes mérite attention : environ un quart des entreprises sont en perte. La santé financière des filières est globalement correcte (capacité de désendettement < 5 années). Cependant, les disparités sont fortes, y compris au sein d un même métier, et un tiers des entreprises présente un ratio très dégradé (> 10 ans ou CAF négative), interdisant toute possibilité d investissement. Ce constat est à nuancer pour la filière Vins & Spiritueux qui porte des stocks importants, du fait de la montée en gamme des produits. Le chiffre d affaires des Industries Agricoles et Agroalimentaires (IAA) est relativement concentré : les 100 premières entreprises sur un total de 11 000 réalisent 8 du chiffre d affaires ; un quart du chiffre d affaires est réalisé par des entreprises de la région Grand-Ouest. SOMMAIRE Consolidé IAA Analyse des paramètres financiers Activité Rentabilité Structure Financière Rentabilité des capitaux investis Focus PAR filières Santé Financière Synthèse par métier Chiffres clés Glossaire ANALYSE P. 2 LAIT P. 11 Viandes P. 17 vins P. 23 MÉTHODOLOGIE D ANALYSE L échantillon se compose d entreprises et groupes des Industries Agroalimentaires dont le chiffre d affaires est supérieur à 2 M, hors tabac, boissons non alcoolisées et entreprises exclusivement de négoce. Les données analysées sont issues des bilans. L échantillon totalise 159 Md de chiffre d affaires. Les entreprises contrôlées par une coopérative ou une union de coopératives représentent un tiers de l effectif étudié. Compte tenu de leur organisation spécifique, elles ne font pas l objet d une étude comparative avec les entreprises du secteur privé. Les entreprises ont été segmentées par : taille : - 4 segments selon le chiffre d affaires : 2-10 M (petites) 10-50 M (moyennes) 50-500 M (grandes) > 500 M (leaders) filière : - Les Céréales. Collecte et Stockage de céréales, y compris Organismes stockeurs polyvalents, incluant toutes leurs activités d aval, Boulangerie, Pâtisserie. - Les Fruits & Légumes. Frais et Transformés - Le Lait. Fromagers, Produits de Grande Consommation hors fromage (PGC) ; Multi-produits ; Spécialistes. - Le Sucre. Production de sucre, incluant toutes les activités connexes. - Les Viandes. Abattage, Découpe ; Charcuterie-salaisons ; Volailles - Les Vins & Spiritueux. Champagne ; Vins Effervescents ; Vins Tranquilles ; Spiritueux. L Observatoire - 01 L observatoire financier - Novembre 2013

Agroalimentaire L Observatoire - 01 Activité L impact de l international sur les prix et les marchés Pour la seconde année consécutive, le chiffre d affaires des IAA augmente de manière sensible : + 8, En, pour la seconde année consécutive, le chiffre d affaires (CA) des IAA augmente de manière sensible : + 8,. Trois facteurs principaux expliquent ce taux de croissance en valeur : a un niveau élevé des cours des matières premières : céréales, lait, sucre... L augmentation importante du CA Sucre (+ 17,7 %), Lait (+ 10,3 %) et Céréales (+ 9,), traduit le maintien des prix à des niveaux élevés, après la flambée de 2010. Par effet de répercussion, elle entraîne la hausse du CA Viandes (+ 5 %). Les filières moins exposées à la volatilité des cours mondiaux enregistrent des évolutions mesurées : Fruits & Légumes (F&L) + 3,9 %, Vins & Spiritueux + 5 %. b une recherche de relais de croissance à l étranger, sur des marchés profitant d une reprise d activité post-crise économique de 2008. c une politique de croissance externe menée par quelques leaders, en France ou à l étranger. Les entreprises CA > 500 M, qui réalisent 7 des ventes des IAA, ont une progression plus soutenue (+ 10,3 %) que les entreprises de taille inférieure (+ 3,). Près de 6 de l augmentation du chiffre d affaires IAA sont imputables à seulement 7 entreprises, qui ont pour la plupart réalisé des opérations de croissance externe ou développé des filiales à l étranger. A contrario, les petites entreprises (CA < 10 M ) sont en recul ( 2,7 %), dans toutes les filières à l exception du Lait où les petits fromagers résistent grâce à la bonne valorisation de produits de terroir. La même difficulté se constate dans la catégorie des 10-50 M de CA dans les secteurs du Lait ( 5,) et des Viandes ( 12,3 %) où la question de la taille critique se pose. Le chiffre d affaires des IAA est relativement concentré : les 100 premières entreprises agroalimentaires réalisent 8 du chiffre d affaires du secteur. Cette tendance est notamment marquée sur les filières Lait et Viande où les 10 premières entreprises représentent respectivement 88 % et 7 du CA. Part de CA des IAA pour les 10 premières entreprises, par filière 9 8 7 6 5 4 3 2 % du CA 88 % 7 58 % Lait Viandes Céréales Autres 38 % INTERNATIONAL La filière Lait réalise 5 de l augmentation de l activité internationale entre 2011 et La recherche de développement et de relais de croissance En, le chiffre d affaires à l international des IAA a augmenté de 12,3 %. Il représente 3 du chiffre d affaires total. La filière Lait réalise 5 de l augmentation de l activité internationale entre 2011 et. L internationalisation de la filière Lait, tant par croissance interne qu externe, s est accélérée en : à 5, la part du CA hors France dans le CA total progresse de 4,7 points. Les produits laitiers, dont 7 sont à destination de l'union Européenne, ont bénéficié d une demande soutenue et sont tirés par les leaders. respectivement 4 (+ 2,5 points) et 8 (stable). En vins tranquilles les Bordeaux et Bourgognes sont les plus demandés. Globalement, la filière est très exportatrice : les deux-tiers des entreprises ont une activité avec l étranger. La filière Sucre présente un taux d internationalisation très élevé (61 %, + 1,5 point). La filière Viandes a une activité réduite à l exportation (13 %), concentrée sur un petit nombre d opérateurs (10). La filière est en position défensive, face à la concurrence croissante de viandes étrangères - notamment en Volaille (un quart de la consommation). La filière Céréales présente un taux d internationalisation global de 25 %. Toutefois, le négoce de céréales stricto sensu reste fortement exportateur avec plus de 5 de son activité destinée aux marchés étrangers. La fin de l embargot Russe décidé en 2010 pour des raisons climatiques, a entrainé une baisse des volumes de céréales exportées par la France. Malgré ce contexte, certains leaders ont réalisé de bonnes performances commerciales. La filière Vins & Spiritueux a engagé une démarche volontariste : en le chiffre d affaires réalisé hors des frontières s est accru de 8,. En Champagne et Spiritueux, sous l impulsion des leaders, la part à l international atteint Les Fruits & Légumes (F&L) Frais réalisent environ 25 % de leur activité à l international : En F&L Transformés, l essentiel du chiffre d affaires à l étranger repose sur quelques leaders qui réalisent plus de 6 de leur CA hors des frontières. Les leaders réalise 85 % de l activité internationale, pour qui elle représente un débouché de plus en plus essentiel (+ 3,5 points en 2 ans, à 42,5 %). Les Vins et le Lait sont les seules filières où l exportation occupe une place significative et croissante chez les entreprises CA < 500 M : respectivement 3 (+ 2,5 points en 2 ans) et 19 % (+ 1,3 point). 2

Agroalimentaire L Observatoire - 01 La filière Céréales réalise 7 de l augmentation du CA France entre 2011 et FRANCE Les effets de la crise sur la consommation En, le chiffre d affaires des IAA en France a augmenté de : l effet-prix compense la morosité d un marché saturé et un pouvoir d achat réduit. La filière Céréales réalise 7 de l augmentation du CA France entre 2011 et. Dans un contexte de forte volatilité et de hausse du prix des matières premières qui ont pu bénéficier à certaines activités, les opérations de croissance externe et de rapprochements conduites par quelques leaders ont également tiré la filière. La filière Lait stagne (+ 0,7 %) en raison notamment d une guerre des prix sur le lait de consommation et les produits frais. Les entreprises de la filière Viandes ont enregistré une augmentation de leur CA (+ ) totalement imputable à la répercution du renchérissement du coût des animaux, alors que les volumes ont baissé. La filière Vins & Spiritueux marque une pause en France : les ventes de Champagne reculent de 3,7 %, les Vins Tranquilles stagnent (+ 0,). La progression des Vins Effervescents (+ 3,5 %) résulte d un report de la demande d autres evolution du chiffre d affaires, France et international produits, soulignant la sensibilité du consommateur aux prix. La progression des Spiritueux (+ 9 %) est liée à une hausse de la demande pour ce type de produits. La filière F&L enregistre une hausse de CA (+ 4,8 % en Frais, + 2,1 % en Transformé) qui reste inférieure à celle des prix à la production (pomme + 15 %, carotte et tomate + 18 %). Ceux-ci traduisent la faiblesse de l offre liée à des causes climatiques (pomme 25 % en volume) et, plus structurellement, la réduction des surfaces. La filière Sucre qui bénéficie de quotas dont la disparition n est pas attendue avant 2017 a connu une progression à deux chiffres (+ 13,), en raison d une récolte 2011 exceptionnelle (+ 15 % environ) conjuguée à des cours du sucre élevés. Les leaders dominent le marché français, avec 65 % des ventes, et ont renforcé leur position en (+ 1 point). Cette tendance est particulièrement marquée en Lait (8) et Viandes (7) notamment en Volaille (88 %, + 5 point) et Abattage (83 %, + ). Les entreprises moyennes (10-50 M ) de ces métiers sont fragilisées par la concurrence d opérateurs de taille supérieure et par les produits importés. Evolution de la part à l international, par taille % International 35,1 % 36,3 % 32,5 % 32,7 % 32,7 % France International CA export / CA 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M Total 2008 16,3 % 21, 20, 37,9 % 32,5 % 2009 15, 20,3 % 17, 38,8 % 32,7 % 2010 15,3 % 20,9 % 17,8 % 39, 32,7 % 2011 15,5 % 20,7 % 18, 41,5 % 35,1 % 14,7 % 23, 17,8 % 42, 36,3 % Rentabilité Les gains de productivité limitent l impact de l érosion des marges La rentabilité d exploitation des IAA a peu varié ces 5 dernières années. Le taux de marge brute s est stabilisé à un point bas (30,3 %, 27,5 % hors Spiritueux et Champagne), alors que l érosion est constante depuis 2 ans ( 2,8 points). Elle est subie par la totalité des filières et métiers, à l exception des Spiritueux, Champagne et Fromagers. Cette tendance est marquée en Viandes ( 1 point en, 2,6 points en 2 ans) et Vins Effervescents ( 1,8 point en 2 ans). De surcroit, en cérélaes ( 4 points en 3 ans) le taux de marge brute est structurellement faible en raison du poids de l activité négoce chez un certain nombre d entreprises. Evolution du taux de marge brute, par filière Evolution du taux de marge brute, par taille 7 6 5 4 3 2 1 Céréales Fruits & Lég. Lait Sucre Viandes Vins Spiritueux 38 % 3 3 3 3 28 % 2 2 2 2 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M 3

Agroalimentaire L Observatoire - 01 La détérioration est plus significative chez les grandes entreprises hors Spiritueux et Champagne (27,, 3,6 points), sous la pression de la distribution et des produits importés. La valeur ajoutée globale est restée stable par rapport à 2011. Les charges extérieures (dont les principaux postes sont l intérim, énergie et transport) ont été réduites : 78 % de la valeur ajoutée, 5 points en 2 ans. Les charges de personnel sont stabilisées autour de 6 VA depuis 3 ans. Ces gains de productivité ont été effectués dans la plupart des métiers, indépendamment de la taille de l entreprise. Ils permettent une légère reprise de la rentabilité d exploitation. Evolution du taux EBITDA/CA, par filière EBITDA/CA Céréales Fruits & L. Lait Sucre Viandes Vins Spiritueux Total 2008 3,9 % 5, 5,3 % 8,9 % 3, 10,7 % 22,8 % 6,5 % 2009 3,9 % 5,1 % 7,1 % 10,5 % 3, 8,5 % 24, 6,9 % 2010 4, 4, 6,1 % 13,7 % 3, 8,5 % 24, 7, 2011 3,5 % 3,9 % 6,1 % 14, 2,7 % 9, 25,5 % 6,7 % 3, 4, 6,7 % 16,5 % 2, 9,8 % 26,7 % 6,9 % Evolution du taux EBITDA/CA, par taille EBITDA/CA 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M Total 2008 6,9 % 6, 5, 7, 6,5 % 2009 6, 4,9 % 4,7 % 7,8 % 6,9 % 2010 6,3 % 4, 4,3 % 8, 7, 2011 6,7 % 5, 4,5 % 7,3 % 6,7 % 6, 5,5 % 4, 7,7 % 6,9 % Ainsi l EBITDA reste stable, à 6,9 % du CA. Ce ratio masque néanmoins de très fortes disparités : - Les performances élevées des Spiritueux (26,7 %), Champagne (16,7 %) et Sucre (16,5 %). - La détérioration, significative et continue, en Viandes (à 2,, 0,8 points en 2 ans), Céréales (à 3,, 1 point en 2 ans), et F&L (à, 0,4 point en 2 ans). - L inflexion n est vraiment positive qu en Vins & Spiritueux - où les niveaux de rentabilisé d avant-crise ne sont néanmoins pas restaurés - et en Fromages. Ces différences traduisent notamment la capacité des entreprises - selon les filières - à répercuter la volatilité des prix des matières premières à leurs clients, en fonction de la configuration de leurs marchés. - La faiblesse de la rentabilité d exploitation des grandes entreprises dont le CA = 50-500 M à 4,. Elles sont mises en concurrence entre elles et/ou avec des produits importés. La question de la taille critique se pose clairement pour ce segment. Evolution de la capacité d autofinancement, par filière Evolution de la capacité d autofinancement, par taille 2 18 % 1 1 1 1 8 % Céréales Fruits & Lég. Lait Sucre Viandes Vins Spiritueux 7 % 5 % 3 % 1 % 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M Détail et évolution du besoin en fonds de roulement, par filière (exprimé en jours de chiffre d affaires) En jours de CA Céréales Fruits & L. Lait Sucre Viandes Vins Spiritueux Total Stocks 37 39 31 59 20 237 214 67 /2011 0 2-4 -6 1 2 3-1 Clients 65 40 40 45 32 76 60 54 /2011 9 1-7 -1-2 -4 13 2 Fournisseurs 34 48 48 53 28 82 86 46 /2011 1 0-3 1-1 -7 1-1 Besoin en fonds de roulement 40 29 16 42 12 216 169 57 /2011-1 3-4 -13 1 12 13 0 La capacité d autofinancement souligne également la capacité de certains métiers à créer de la valeur (Spiritueux 17 %, Champagne, 13,3 % ; Sucre 12,7 %) et les difficultés de plusieurs autres (Abattage 1,3 %, céréales 2,7 %). Après un pic à 67 jours en pleine crise (2009), le BFR moyen est stabilisé à 57 jours de CA (idem 2011). Cette évolution est imputable à des stocks moins lourds (67 jours vs 73 jours en 2009) alors que les délais de règlement clients et fournisseurs sont stables (54 et 46 jours). Néanmoins les contraintes de stockage sont propres à chaque métier : 10 jours dans les métiers de l ultra frais, jusqu à 440 jours en Champagne. De même, les usages en terme de règlement sont également à l image du cycle d exploitation : 25-35 jours dans l ultra-frais, 40-45 jours pour la plupart des IAA, jusqu à 90 jours (Champagne). 4

Agroalimentaire L Observatoire - 01 Evolution du cash-flow d exploitation, par taille (exprimé en jours de chiffre d affaires) 30 25 20 Le cash-flow moyen des entreprises IAA représente 20 jours de CA. Il est faible (< 9 jours de CA) en Céréales, Viandes et F&L Frais - confirmant ainsi la faible rentabilité de ces métiers - et dépasse un mois pour les métiers les plus profitables, Fromage (61 jours), Spiritueux (57 jours), et Sucre (56 jours). Le Champagne est par ailleurs pénalisé en par l augmentation des stocks. 15 10 5 0 2009 2010 2011 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M Evolution de la rentabilité des capitaux investis (ROCE), par filière Evolution de la rentabilité des capitaux investis (ROCE), par taille 11 % 1 9 % 8 % 7 % 5 % 3 % 2008 2009 2010 2011 9 % 8 % 7 % 5 % 3 % 1 % Céréales Fruits & Lég. Lait Sucre Viandes Vins Spiritueux 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M Définition : rentabilité industrielle et commerciale des moyens mis en œuvre. Calcul : ROCE = Résultat opérationnel courant-is / actif immobilisé net + besoin en fonds de roulement. Après une baisse continue de la rentabilité moyenne des capitaux employés (ROCE) des IAA depuis 5 ans dans toutes les filières à l exception des Spiritueux, du Lait et du Sucre, marque une amélioration : 7,3 % vs 6, avec toujours une grande dispersion au sein de chacune des filières. Elle est tirée par les leaders (8,3%, + 1,2 point en 2 ans), tandis que les grandes entreprises voient leur rentabilité des capitaux investis fléchir à 4, ( 0,3 point), confirmant les difficultés de ce segment. Structure Financière Un endettement lourd pour bon nombre d entreprises Globalement, les IAA sont correctement capitalisées, avec un ratio de fonds propres moyen de 4 En les investissements se sont ralentis (+ 4,8 %). Les opérations de croissance externe qui avaient contribué à des taux d investissement de 1 les deux années précédentes - principalement dans le Lait - ont été de moindre ampleur. Elles ont été essentiellement portées par les Spiritueux, le Sucre et les Céréales. Les immobilisations corporelles sont amorties à hauteur de 6 (52 à 6 selon les filières), indépendamment de la taille des entreprises. Globalement, les IAA sont correctement capitalisées, avec un ratio de fonds propres moyen de 4. Elles présentent un endettement raisonnable, à 3 du bilan. Le recours à l endettement est mécaniquement plus important en Spiritueux (3) et Champagne (3), en raison de stocks de vieillissement inhérents à l activité. La capacité de désendettement est plutôt élevée : 5,2 années de CAF ratio ramené à 3,1 années pour les seules dettes à moyen terme. Toutefois, pour les entreprises CA 50-500 M, le ratio moyen atteint 7,3 années (6,4 à Moyen Terme). Il est dégradé (> 10 ans ou CAF négative) pour 35 % d entre elles, notamment en Viandes (3). Pour cette dernière, les ratios d endettement peuvent paradoxalement rester convenables faute d être en capacité d investir. En tendance, les filières et métiers les plus profitables améliorent depuis 5 ans leur capacité de désendettement (Sucre, Fromager, Spiritueux) alors que d autres voient leur situation se dégrader de façon continue (Céréales, Fruits & Légumes, Viandes, Champagne). 5

Agroalimentaire L Observatoire - 01 Nécessité & capacité à renouveler l outil, par filière 7 65 % 6 55 % 5 Taux d amort. des immo. corporelles 45 % Dettes bancaires et financières brutes/caf en années 4 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Nécessité & capacité à renouveler l outil, par taille 7 65 % 6 55 % 5 Taux d amort. des immo. corporelles 45 % Dettes bancaires et financières brutes/caf en années 4 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Céréales Fruits & Lég. Lait Sucre Viandes Vins Spiritueux Moyenne IAA 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M Moyenne IAA Axe vertical : vieillissement de l outil de production, représenté par le taux d amortissement des immobilisations corporelles. Ainsi, plus un point est situé en haut de l axe, plus la question de renouveler l outil se pose. Axe horizontal : durée théorique de remboursement de la dette financière. Ainsi, plus un point est situé à droite sur l axe, plus la capacité à s endetter est réduite. Calcul : total dettes bancaires et financières brutes / capacité d autofinancement. Santé Financière Un profil de risque correct 48 % des entreprises présentent un risque «moyen» Les entreprises IAA présentent le profil de risque crédit suivant : 37 % d entre elles présentent un risque «faible», 48 % d entre elles présentent un risque «moyen», 1 d entre elles présentent un risque «fort», c est-à-dire comportant un risque de défaut dans les 12 mois. Les taux de risque «fort» sont concentrés sur les petites entreprises du secteur Vins, pénalisées par des stocks lourds, Fruits & Légumes et Viandes. Profil de risque, par filière Profil de risque, par taille 11 % 4 45 % 1 48 % 38 % 1 38 % 5 10 15 % 39 % 4 19 % 53 % 28 % 18 % 49 % 33 % 1 53 % 33 % 1 2 6 5 % 2 69 % Céréales Fruits & Lég. Lait Sucre Viandes Vins 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M Fort Moyen Faible Fort Moyen Faible Définition : par catégorie de risque, nombre d entreprises exprimé en %. Présentation : données en histogramme empilé, base 100. 6

Agroalimentaire L Observatoire - 01 SYNTHÈSE PAR FILIÈRE Le profil de «l entreprise moyenne» Agroalimentaire est le suivant : Une évolution du chiffre d affaires de 8, Une valeur ajoutée de 17, Une capacité d autofinancement de 5,1 % Une rentabilité sur capitaux investis de 7,3 % Une dette financière totale correspondant à 5,2 années de CAF Un besoin en fonds de roulement élevé, à 57 jours de CA Les Céréales Les 20 premières entreprises réalisent 7 du CA. En, les ventes des céréales se sont maintenues à un haut niveau, principalement sous l effet de la bonne tenue des cours mondiaux (fin de l embargo russe, demande internationale soutenue). La rentabilité est en repli, à un niveau bas : 3, EBITDA (vs 4, en 2010). Très capitalistique, notamment chez les Coopératives Polyvalentes, cette filière a continué à investir en. La capacité de désendettement s élève à 6,6 années ramenée à 4,3 années pour la seule dette à moyen terme, attestant d un endettement élevé. Les fruits et légumes Les F&L Frais comptent un grand nombre d entreprises, lié à la diversité des produits et des terroirs : les 10 premières entreprises ne réalisent que 3 des ventes. La filière est relativement peu exportatrice. En, le CA Frais a progressé de, et la rentabilité d exploitation est restée stable, avec un EBITDA/CA = 2,5 %. L endettement est important à 5 années de CAF. Les F&L Transformés sont, a contrario, très concentrés : 8 du CA sont réalisés par 5 entreprises. Ces leaders réalisent également l essentiel des exportations, qui représentent environ la moitié de leurs ventes. En, le renchérissement des approvisionnements, conjugué à une baisse de productivité industrielle faute de volumes, ont entamé la rentabilité de la majorité des entreprises. La rentabilité d exploitation globale de la filière (EBITDA/CA = ) est tirée par les marchés hors Europe de quelques opérateurs. Le Lait La filière est concentrée : 5 % des entreprises réalisent 8 des ventes en France et les 3 premières en concentrent 5 Néanmoins, de nombreuses petites et moyennes entreprises conservent une place significative sur des marchés de niche et/ou régionaux. La dynamique de filière est tirée par les leaders, devenus des acteurs mondiaux. Le CA a progressé de 1, bénéficiant d une demande tirée par l international où des opérateurs ont accru leur présence. La moitié du CA est désormais réalisée sur des marchés étrangers, qui contribuent à la rentabilité de la filière et compensent un marché domestique morose. La rentabilité des capitaux investis de la filière Lait figure dans la moyenne des IAA (7,8 %),malgré la pression sur les prix exercée sur les produits dits commodities (poudre standard, beurre ) et les produits frais standard (lait UHT, yaourt ). Très capitalistique, la filière est endettée à hauteur de 3 du bilan en moyenne, avec une capacité de désendettement de 4,1 années de CAF. Cette filière est en cours de restructuration avec des leaders qui constituent des socles aux rapprochements. Le Sucre La filière est très concentrée en France et en Europe, et bénéficie d une organisation de l offre par un mécanisme de quotas, dont la fin est programmée pour 2017. Sur les marchés hors Union européenne, la filière est confrontée à la concurrence avec des opérateurs de pays émergents disposant d atouts compétitifs : Brésil, Thaïlande. La rentabilité d exploitation de la filière est l une des meilleures des IAA (EBITDA/CA = 16,5 %), découlant de la bonne tenue des cours mondiaux et européens, du fait d un déficit de production mondiale (notamment au Brésil). La bonne rentabilité de la filière permet une forte amélioration de la capacité de désendettement à moyen terme (Dettes / CAF = 2,7 vs 6,5 en 2008). Les Viandes A l exception de la Découpe, la filière est très concentrée : les 5 premières entreprises réalisent 70 à 85 % du CA, selon les métiers. La filière connait une situation difficile, notamment en Abattage. La pression sur les marges est continue et s est poursuivie. La plupart des entreprises ont subi un effet de ciseau entre, d une part le coût de leurs approvisionnements en augmentation depuis deux ans, et d autre part la difficulté à répercuter ces coûts à la distribution. La rentabilité d exploitation est la plus faible des IAA (EBITDA/ CA = 2,), le cash-flow de 3 jours de chiffre d affaires seulement. Pour la grande majorité des entreprises de l échantillon (CA < 500 M de CA) la capacité de désendettement se dégrade lourdement. Globalement, la filière Viandes connaît une aggravation marquée de sa situation ; néanmoins quelques leaders dégagent un bon niveau de rentabilité. Une restructuration est inévitable. 7

Agroalimentaire L Observatoire - 01 Les Vins & Spiritueux Les Vins (Tranquilles, Effervescents, Champagne) sont assez peu concentrés : les 20 premières entreprises réalisent 7 du CA en Champagne et seulement 45 % en Vins tranquilles. Les Vins ont reconstitué leur rentabilité en augmentant leurs prix unitaires, principalement à l exportation, afin de compenser la baisse des volumes dans un contexte d équilibre du marché mondial. Pour les deux-tiers des entreprises, l activité comporte une ouverture sur l étranger. La filière restaure progressivement sa rentabilité, mise à mal par la crise économique de 2008. Le redressement perceptible en est en partie lié à l accroissement des exportations (+ 1,5 point) tirées par les Bordeaux et Champagnes, alors que le marché français connaît une baisse structurelle en volume. Des gains de productivité ont été réalisés, perceptibles dans tous les métiers. La rentabilité d exploitation est bonne (EBITDA/CA = 1) ; elle permet le portage de stocks lourds (235 jours en moyenne) lié au vieillissement des vins qui entraine un endettement élevé (capacité de désendettement de 6 années de CAF). Les Spiritueux profitent du dynamisme de la demande mondiale, notamment en Asie : Leurs ventes augmentent de près de 1, et s accompagnent d une rentabilité d exploitation en progression constante. L EBITDA/CA est 4 fois supérieur à celui de la moyenne des entreprises agroalimentaires. La filière Vins & Spiritueux est un atout incontesté du commerce extérieur. CHIFFRES CLÉS Céréales Fruits & L. Lait Sucre Viandes Vins & spiritueux Total Activité & rentabilité Part à l international 25 % 2 5 61 % 13 % 5 3 VA/CA 11, 15,7 % 19,1 % 24,1 % 16,7 % 28, 17, EBITDA/CA 3, 4,1 % 6,7 % 16,5 % 2,8 % 16, 6,9 % CAF/CA 2, 2,9 % 5,1 % 12,7 % 2, 11, 5,1 % ROCE 4,3 % 4,5 % 7,8 % 10, 2, 8, 7,3 % STRUCTURE FINANCIÈRE Actif immobilisé/va 1,9 1,4 1,9 3,2 0,8 3,6 2,3 Taux amort immos corp 6 6 6 5 61 % 5 59 % Fonds propres/bilan 3 3 37 % 38 % 3 4 4 Dettes fin totales/caf 6,6 5,8 4,1 3,6 3,0 5,9 5,2 BFR (en j CA) 40 29 16 42 12 197 57 Actif courant/passif courant 1,1 1,2 1,3 1,0 1,1 1,6 1,3 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M Total Activité & rentabilité Part à l international 15 % 2 18 % 43 % 3 VA/CA 18, 14, 12,8 % 18, 17, EBITDA/CA 6, 5,5 % 4, 7,7 % 6,9 % CAF/CA 4, 3,7 % 3,1 % 5,8 % 5,1 % ROCE 3,3 % 5,7 % 3,8 % 8,3 % 7,3 % 2-10 M 10-50 M 50-500 M > 500 M Total STRUCTURE FINANCIÈRE Actif immobilisé/va 1,9 1,5 1,9 2,4 2,3 Taux amort immos corp 61 % 59 % 59 % 59 % 59 % Fonds propres/bilan 4 38 % 38 % 4 4 Dettes fin totales/caf 8,0 6,2 8,0 4,7 5,2 BFR (en j CA) 121 90 82 44 56 Actif courant/passif courant 1,2 1,2 1,2 1,4 1,3 8

Agroalimentaire L Observatoire - 01 Glossaire Part à l international Calcul. Chiffre d affaires réalisé hors de France / chiffre d affaires. Inclut les exportations depuis la France ainsi que les ventes réalisées par les filiales du groupe établies hors de France. Marge brute Calcul. Chiffre d affaires hors taxes achats de marchandises et matières premières variation des stocks. Valeur ajoutée Calcul : Marge brute charges externes. La valeur ajoutée traduit le supplément de valeur donné par l'entreprise, dans son activité, aux biens et aux services en provenance des tiers. Rentabilité d exploitation (EBITDA) Calcul : Valeur ajoutée Charges de personnel impôts et taxes. L EBITDA est le solde entre les produits d'exploitation et les charges d'exploitation qui ont été consommées pour obtenir ces produits. Il correspond donc au résultat du processus d'exploitation, et diffère du résultat d'exploitation dans la mesure où il ne prend pas en compte les dotations aux amortissements et provisions pour dépréciation d'actif. Besoin en fonds de roulement Calcul : Stocks + clients + autres créances exploitation et hors exploitation Fournisseurs - autres dettes d exploitation et hors exploitation. Le besoin en fonds de roulement (BFR) d'une entreprise est la somme de son BFR d'exploitation et de son BFR hors exploitation. Le BFR d'exploitation représente le solde des emplois et des ressources d'exploitation (soit en simplifiant : stocks + clients - fournisseurs). Il correspond aux ressources mobilisées par l'entreprise pour financer son cycle d'exploitation (ou généré par celui-ci lorsque ce BFR est négatif). Rentabilité des capitaux employés (ROCE) Calcul. Résultat opérationnel courant impôt sur les sociétés /actif immobilisé net + besoin en fonds de roulement. C est le rapport entre l'accroissement de richesse et les capitaux investis, qui évalue si l entreprise est en mesure de créer de la valeur. Il indique la rentabilité comptable des actifs mobilisés. Capacité d autofinancement Calcul. Résultat net +/- dotations récurrentes nettes aux amortissements et provisions immos +/- gains et pertes latents liés aux variations de juste valeur +/- autres produits/charges nets calculés (plus-values, quote-part ). La capacité d'autofinancement après frais financiers et impôts mesure l'ensemble des ressources internes générées par l'entreprise. Sans impact pour la trésorerie. Cash-flow (ou flux net de trésorerie généré par l activité) Calcul. Capacité d autofinancement avant coût de l endettement financier - variation du besoin en fonds de roulement. Ce sont les flux de liquidités générés par l activité, après déduction de toutes les charges réellement décaissées. Le cash-flow constitue un bon indicateur de la solvabilité de l'entreprise. Capacité de désendettement Calcul. Total dettes bancaires et financières brutes / capacité d autofinancement. Durée théorique de remboursement de la dette financière, quelle qu en soit l échéance : elle indique la capacité de remboursement des dettes contractées. L OBSERVATOIRE - 01 L Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaires - Novembre 2013 Directeur de la publication : François MOURY Rédacteur en chef : Philippe CHAPUIS Rédaction réalisée par : les experts du Pôle Agriculture et Agroalimentaire de Crédit Agricole S.A. Cette publication reflète l opinion de Crédit Agricole S.A., à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). Cette opinion est susceptible d être modifiée à tout moment sans notification, Elle est réalisée à titre purement informatif. Ni l information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne constituent en aucune façon une offre de vente ou une sollicitation commerciale et ne sauraient engager la responsabilité du Crédit Agricole S.A. ou de l une de ses filiales ou d une Caisse Régionale. Crédit Agricole S.A. ne garantit ni l exactitude, ni l exhaustivité de ces opinions comme des sources d informations à partir desquelles elles ont été obtenues, bien que ces sources d informations soient réputées fiables. Ni Crédit Agricole S.A., ni une de ses filiales ou une Caisse Régionale, ne sauraient donc engager sa responsabilité au titre de la divulgation ou de l utilisation des informations contenues dans cette publication. 9