Je dédie ce modeste travail à toute ma famille et à tous Supérieur. upérieure. RAJAE LAILA

Documents pareils
C était la guerre des tranchées

Le menu du jour, un outil au service de la mise en mémoire

FICHES DE REVISIONS LITTERATURE

Une école au Togo, épisode 1/4

Pour travailler avec le film en classe Niveau b Avant la séance...4 L affiche...4 La bande-annonce...4 Après la séance... 5

Absence ou présence erronée d un mot ou d un groupe syntaxique

Rencontres au Castelnau ou.. quand les auteurs s en vont au champ. Sandrine Trochet. Enseignante Castelnau Barbarens.

«LIRE», février 2015, classe de CP-CE1 de Mme Mardon, école Moselly à TOUL (54)

Guide d accompagnement à l intention des intervenants

La rue. > La feuille de l élève disponible à la fin de ce document

QUELQUES MOTS SUR L AUTEURE DANIELLE MALENFANT

Ariane Moffatt : Je veux tout

Nom : Prénom : Date :

C est dur d être un vampire

Activités autour du roman

S organiser autrement

Rappels. Prenons par exemple cet extrait : Récit / roman

Fiche d animation n 1 : Pêle-mêle

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION

eduscol Ressources pour la voie professionnelle Français Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel

Que fait l Église pour le monde?

Alain Souchon : Et si en plus y'a personne

Nom de l application

CONSTRUCTION DE L'INFORMATION

Thomas Dutronc : Demain

Circonscription de. Valence d Agen

Fiche pédagogique : ma famille et moi

V3 - LE PASSE COMPOSE

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat

Séance 1 : 1 ère séance concernant cet album.

Langue Française. Syllabus A1. Description globale du niveau A1 utilisateur élémentaire

Si j étais né ailleurs, seraisje différent?

De la tâche à sa réalisation à l aide d un document plus qu authentique. Cristina Nagle CEL UNICAMP cnagle@unicamp.br

La petite poule qui voulait voir la mer

La notion de besoin peut décrire : La notion de besoin peut décrire :

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23.

Déterminants possessifs

1S9 Balances des blancs

Le verbe être au présent - 1

1. La famille d accueil de Nadja est composée de combien de personnes? 2. Un membre de la famille de Mme Millet n est pas Français. Qui est-ce?

Diapo 1. Objet de l atelier. Classe visée. Travail en co-disciplinarité (identité et origine académique des IEN)

GRAVER LA PAIX Projet de création artistique collective dans le cadre des Rencontres de Genève Histoire et Cité Construire la Paix (

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE

VI- Exemples de fiches pédagogiques en 3 ème année primaires

FORMATION CONTINUE SUR L UTILISATION D EXCEL DANS L ENSEIGNEMENT Expérience de l E.N.S de Tétouan (Maroc)

Expérimentation «Tablettes Tactiles en maternelle» (Octobre Février 2014) Ecole maternelle Les Alouettes, Champhol

Quelques exemples de croyants célibataires

«Toi et moi, on est différent!» Estime de soi au préscolaire

Mickael Miro : Ma scandaleuse

Nous avons besoin de passeurs

La Reine des fourmis a disparu

La promotion de la pluralité linguistique dans l usage des nouvelles technologies de l information et de la communication

En direct de la salle de presse du Journal virtuel

École : Maternelle. Livret de suivi de l élève. Nom : Prénom : Date de naissance : Année d entrée à l école maternelle :

Les services en ligne

Synthèse «Le Plus Grand Produit»

Bilan de la concertation sur le PEDT

Subordonnée circonstancielle de cause, de conséquence et de but

Tiken Jah Fakoly : Je dis non!

Dis-moi ce que tu as fait, je te dirai qui tu es 1

Accompagnement personnalisé 6e

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

Si on parlait de culture

Les petits pas. Pour favoriser mon écoute. Où le placer dans la classe? Procédurier. Adapter les directives. Référentiel Présentation des travaux

Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici».

Pourquoi? Caroline Baillat CPC EPS Céret / Elisabeth Maroselli CPC EPS P3 Page 1

Méthode du commentaire de document en Histoire

Questionnaire pour les enseignant(e)s

WWW. toncorpsnestpasunepoubelle.com. Sortie Internationale France / Canada / Belgique / Suisse. Le 15 Octobre 2009

N 6 Du 30 nov au 6 déc. 2011

L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.»

Un Certain chemin de vie

Mika : Elle me dit. Paroles et musique : Mika/Doriand Universal Music France. Thèmes. Objectifs. Vocabulaire. Note. Liste des activités

Définir et consolider son projet associatif

Y A-T-IL COUPLE? Introduction. Pour qu il y ait couple, il faut du temps

Service de presse novembre 2014

Utilisation des auxiliaires avoir et être

ECOLE SAINTE ANNE PROJET PEDAGOGIQUE ECOLE PRIMAIRE CATHOLIQUE HORS CONTRAT

Il y a un temps pour tout «Il y a un temps pour tout et un moment pour chaque chose», dit l Ecclésiaste signifiant ainsi à l homme qui veut accéder à

AMELIORER SES COMPETENCES LINGUISTIQUES les prépositions de lieu

majuscu lettres accent voyelles paragraphe L orthographe verbe >>>, mémoire préfixe et son enseignement singulier usage écrire temps copier mot

Auxiliaire avoir au présent + participe passé

TABLE DES MATIÈRES. Première partie DE LA SOCIÉTÉ DE PLANTATION À LA SOCIÉTÉ DE TRANSFERTS : UNE SOCIOLOGIE DE LA RÉUNION

Méthode universitaire du commentaire de texte

0:51 Au Moyen-Âge, les femmes prennent activement part aux métiers de l artisanat et du commerce. Elles ont obtenu une certaine indépendance.

La diablesse et son enfant (Étude réalisée par C. Blanchard, CPC Contres)

LES RESEAUX SOCIAUX SONT-ILS UNE MODE OU UNE REELLE INVENTION MODERNE?

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP


Danseur / Danseuse. Les métiers du spectacle vivant

BILAN DE L EDUCATION PHYSIQUE A L ECOLE PRIMAIRE RAPPORT DE LA COMMISSION DES INSPECTEURS DU VALAIS ROMAND (CPI)

Introduction NOTE D ETONNEMENT CONSEIL DES TEMOINS FABRIQUE CITOYENNE JANVIER 2015

LIVRET JEUNE PUBLIC (3-12 ans)

«Evaluation de l activité physique chez les enfants et adolescents à l aide d une méthode objective» SOPHYA

CAP TERTIAIRE/INDUSTRIEL

RESSOURCEMENT SUR MESURE

Exemples de questions d entrevue pour l établissement d un récit de vie

Atelier rédactionnel

Transcription:

Je dédie ce modeste travail à ma chère mère qui m a toujours soutenue et grâce à qui j ai pu réaliser mon rêve, à mes chères sœurs et leurs familles et à tous mes collègues de L Ecole Normale Supérieure. Je vous offre, en guise de reconnaissance, ce modeste travail en vous souhaitant santé, bonheur et longue vie. RAJAE Je dédie ce modeste travail à toute ma famille et à tous mes collègues de l Ecole Normale Supérieur upérieure. e. LAILA

Nous tenons à exprimer notre vive reconnaissance à M.RACHID MORROUN qui, par son soutien et ses encouragements, a permis à ce mémoire d exister. Qu il trouve ici l expression de notre profonde gratitude. Que tous ceux qui, d une façon ou d une autre, ont contribué à la mise au point de ce modeste travail soient ici profondément remerciés

Introduction... 2 Première partie : étude théorique. Premier Chapitre : Aperçu sur la littérature maghrébine d expression Française A- Définition.... 5 B- La Boîte à merveilles : sa genèse et sa réception.... 6 Deuxième Chapitre : l autobiographie. A- Définition...8 B- L autobiographie dans la littérature maghrébine d expression française... 8 C- L écriture autobiographique...9 Troisième Chapitre: Présentation du roman la Boîte à merveilles. A- Les aspects de la tradition orale dans la Boîte à merveilles... 10 B- Les personnages... 11 C- Structure de l œuvre, schéma narratif, temps et espaces... 13 Deuxième partie : Etude pratique Premier Chapitre : Présentation de la première séquence. Séance 1 : Lecture méthodique... 18 Séance 2 : Production écrite... 21 Séance 3 : Langue... 23 Séance 4 : Lecture sélective... 26 Séance 5 : Lecture linéaire... 28 Séance 6 : Langue... 30 Séance 7 : Etude de texte-groupement de texte... 33 Séance 8 : Activité orale... 35 Deuxième Chapitre : Présentation de la deuxième séquence : Séance 1 : Lecture méthodique... 37 Séance 2 : Activité orale... 41 Séance 3 : Langue... 43 Séance 4 : Production écrite (résumé)... 46 Séance 5 : Lecture méthodique... 50 Séance 6 : Langue... 54 1

Séance 7 : Production écrite (dissertation... 57 Séance 8 : évaluation... 59 Conclusion... 63 Résumé... 64 Les mots clés du mémoire... 65 Bibliographie... 66 Annexe... 68 2

Introduction Le ministère de l Education Nationale a instauré un nouveau système éducatif du français au Maroc. Cette réforme vise le développement de l enseignement de qualité qui prépare les élèves d une manière efficace à des études supérieures réussies. En effet, l enseignement/apprentissage du français au cycle secondaire qualifiant repose sur le concept de la compétence. L apprenant est appelé alors à ce stade à s exprimer avec une langue correcte à l oral comme à l écrit. De ce fait, le cycle secondaire qualifiant est une étape où l élève consolide des acquis et perfectionne en vue d une appropriation progressive des connaissances actuelles et linguistiques de la langue. Ainsi, pour réaliser les finalités de cette réforme, il est nécessaire de travailler sur des œuvres littéraires intégrales. L élaboration pédagogique de ces textes s effectue à partir d un projet que l enseignant propose en clarifiant les compétences et les capacités à atteindre à travers des activités variées qu il prépare. Pour le choix des œuvre exploitées dans le cycles secondaire, le ministère de l Education Nationale propose entre autre les romans maghrébins d expression française c est pour cette raison que nous choisissons de travailler sur une œuvre d Ahmed Séfrioui La Boîte à merveilles qui fait partie du programme de la première année du baccalauréat. Ahmed Séfrioui, dans cette œuvre, décrit les traditions de la société marocaine dont il est témoin. Nous sommes inspirées de ce principe pour nous arrêter sur le sujet ; Opposition tradition/modernité dans la Boîte à merveilles. Notre travail se divisera en deux parties : la première est théorique où nous essayerons de présenter l œuvre en mettant l accent sur son para texte.la deuxième partie est pratique. Elle sera consacrée à l exploitation pédagogique de la Boîte à merveilles. Dans cette deuxième partie, nous allons élaborer deux séquences didactiques qui comprendront diverses activités afin de rendre la compréhension de l œuvre accessible au public ciblé c'est-à-dire les 3

élèves de la première année du baccalauréat. L intérêt pour nous sera alors la transmission d un savoir académique à des lycéens qui ont des connaissances limitées en littéraire. 4

Première partie : étude théorique 5

Premier chapitre : Aperçu sur la littérature maghrébine d expression A. Définition française : La littérature maghrébine d expression française est née principalement vers les années 1945-1950 dans les trois pays du Maghreb : La Tunisie, l Algérie et le Maroc, et produite par des auteurs originaires de ces trois pays. La colonisation du Maghreb à partir de 1830 a produit un phénomène d acculturation qui a introduit des données nouvelles dans la société locale.les trois littératures modernes : tunisienne, algérienne et marocaine sont nées sous la colonisation ; cela a posé une grande question pour les écrivains : est-il possible d écrire dans la langue du colonisateur sans être aliéné? Cette question ne cessera pas de hanter la littérature maghrébine de langue française. En imposant aux trois contrées le joug de l occupation, le système colonial gérait aussi la formation de la culture : il diffusait sa langue par le biais de l école, de l administration, de la justice et de la presse. D ailleurs, la colonisation du Maghreb a favorisé l émergence d une littérature écrite par des "indigènes" dans la langue du colon, mais dont le système de pensée est fortement dépendant du milieu socioculturel auquel appartenaient ces écrivains. En effet, la politique coloniale de domination pratiquée par les français s est accompagnée d une mise à l écart des cultures et des langues locales. Le colonisateur, en imposant son système d éducation aux populations autochtones, sous le couvert de missions "civilisatrices", ne visait en fait que leur «assimilation» pure et simple. C était peut-être sans compter sur l enracinement des langues arabes et berbères de la culture musulmane. Dés lors, quand des maghrébins ont écrit, ils se sont exprimés en français et ils ont composés des textes d une dimension littéraire et identitaire complexe. Les auteurs maghrébins ont produit des livres appartenant à différents genres littéraires. L essai est le 6

premier genre adopté : il offrait à l auteur une tribune d où il pouvait revendiquer une place dans l espace colonial. Lorsque l écrivain éprouvait le besoin d apporter sa contribution à un débat d ordre culturel ou politique, il recourait à l essai. Mais, les formes narratives seront les plus fréquentées par la suite. La nouvelle et le roman comportent souvent les traces du conte ou d autres genres traditionnels. Les narrations 1 sont multiples : elles prennent pour sujet une vie exemplaire, la vie même du narrateur (autobiographie posant le problème de l identité et de l assimilation). Les faits quotidiens de la société reflètent une autre image du Maghreb différente à celle «colportée»par le colonisateur. Avec Mohamed Dib, Driss Chraïbi, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun etc. C est Ahmed Séfrioui qui, le premier, en 1949, a inauguré la littérature marocaine d expression française avec son roman fondateur "Le chapelet d ambre". Grâce à la publication de "La Boîte à merveilles" en 1945, il ouvre la voie à d autres écrivains qui ont choisi, eux aussi, la langue française comme outil d expression. Dés 1954, Driss Chraïbi s impose avec éclat en publiant son récit Le passé simple, puis en 1955 son roman Les boucs. Quant à Abdellatif Lâabi, il fonde en 1966 la revue Souffles et publie en 1969 L œil et la nuit. Mohamed Khair-Eddine s introduit en 1967 dans le champ littéraire avec son roman Agadi". De son côté, Khatibi publie "La mémoire tatouée" en 1971 et Tahar Benjelloun "Harrouda" en 1973. B. La Boîte à merveilles: sa genèse et sa réception L expansion coloniale française a donné naissance, à une littérature dite "Orientaliste" 2, qui, en évoluant, a pris des formes multiples. D abord, une littérature "de voyages"; ensuite une littérature "coloniale " ; puis une littérature "pied-noir" ; enfin une littérature "indigène francophone" dont le nom renvoie à une nationalité ou à une zone géographique. Á ses débuts, la littérature "Orientaliste" était centrée autour de la notion d exotisme. Á travers les récits de voyages, elle cherchait à susciter l émotion par la description de contrées féeriques ou légendaires et par la peinture de cultures, de civilisations et de peuples étranges. Pour comprendre leurs mœurs, leurs histoires et leurs arts, l écrivain pénétrait par 1 Lire facilement mes œuvres p. 205 2 Dossier d accompagnement Français p.27 7

vocation ethnographique à l intérieur de ces catégories sociales considérées comme «inférieure». Par la suite, l exotisme s étant révélé une parfaite méconnaissance de l autre, la littérature coloniale a pris une tournure plus réaliste. Elle a renoncé à son registre pathétique et a opté pour une observation ethnographique pratique et une représentation objective des peuples qui faciliteraient le dialogue avec eux. Ainsi, à sa naissance, la littérature marocaine francophone est venue peut-être se greffer sur cette forme de littérature. C est pourquoi le roman La Boîte à merveilles, considéré comme le texte inaugural de cette littérature, a été condamné à cause de son caractère ethnographique. Son auteur Ahmed Séfrioui a été accusé de flatter le goût d un public étranger assoiffé d exotisme. L élite intellectuelle marocaine, nationaliste et révolutionnaire, qui menait son combat pour l indépendance lui a reproché de ne pas faire mention du colonisateur, de ne pas formuler de position claire sur la situation coloniale et en conséquence a stigmatisé son absence d engagement. 8

Deuxième chapitre : L autobiographie A. Définition : L autobiographie, un genre littéraire assez récent, est un récit rétrospectif écrit en prose qu une personne réelle fait de sa propre existence, quand elle met l accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l histoire de sa personnalité. Dans l autobiographie, la relation entre l auteur et son public s établit dans le respect d une triple règle : auteur, narrateur et personnages sont confondus : L auteur s engage à dire la vérité du moment où le lecteur est constitué en juge du récit. D ailleurs l auteur, narrateur et personnage principal livre une synthèse de son expérience. Il embrasse l ensemble de sa vie individuelle, recompose l histoire de sa personnalité. Le narrateur considère rétrospectivement son expérience passée sur laquelle il jette un regard neutre attendri ou ironique selon les cas. B. L autobiographie dans la littérature maghrébine d expression française : Les écrivains marocains de langue française ont composé pour l essentiel des récits à caractère autobiographique. Cette dominance, qui est une caractéristique principale de la littérature marocaine, parait paradoxale et soulève d autres interrogations concernant l acte d écrire et la langue support de l écriture. Le projet autobiographique repose sur une dissociation du narrateur doit d abord s affirmer en tant qu être autonome, indépendant, libre et responsable de sa propre vie. Dans l autobiographie, le sujet au centre de l écriture est ce "je" qui parle de son "moi" valorisé parce que conscient de son identité comme différent des autres. Le "je" représente à la fois l auteur, le narrateur et le héros, celui qui écrit et celui dont il s agit, un être ayant une existence historique. Pourtant, au Maroc, société traditionnelle ou la religion occupe une place 9

importante. Le "moi" est haïssable. L individu n y est envisagé que dans le cadre de son indépendance vis à vis du groupe. C est un être soudé à une communauté elle-même soumise à Dieu et aux autorités politico-religieuses. En conséquence, la notion d individualité présente dans les autobiographies marocaines relève d une conception de la société étrangère au Maroc. C. L écriture autobiographique L écrivain marocain visait en priorité le colon, destinataire lettré pour qui, ni l acquisition du livre, ni l accès à l écrit ne constituaient des difficultés majeures. Il était aussi naturel que la langue d écriture était celle du colonisateur. Le français était la langue séduisante du modernisme, le moyen aussi à travers lequel il était possible de créer sa différence et sa révolte face à la domination du colonisateur. Et c est pourquoi les premiers récits, en partant du vécu personnel et du parcours de vie, se sont focalisés sur la description introspective des mœurs locales de façon à souligner la différence de la société autochtone à dénoncer les tentatives répétées de l assimiler. Les écrivains maghrébins d expression française utilisent le français comme langue d écriture, D abord, la langue arabe étant «marginalisée», l écrivain n avait pas d autres alternatives. Le français était la langue conquise à l école et qu il maîtrisait le mieux. C était aussi la langue de l Autre dans laquelle il était possible de dialoguer avec lui et de lui signifier son inclination et son rejet. Ensuite, l arabe n autorisait pas l expression libre du "Moi" et ce discours nouveau dans lequel le sujet "je" parlai et de son propre être et donnait sa vision du monde à travers le regard qu il portait sur les siens. Mais comment Sefrioui organise t-il la présence de ce «je» dans son roman qui porte essentiellement sur le «nous», sur les mœurs, la tradition et la vie de la société authentique dont il est issu? 10

Troisième chapitre : Présentation du roman la Boîte à merveilles : Introduction : C est dans les ruelles de la ville ancienne de Fès qu A.Sefrioui tisse la diégèse de son roman La Boîte à Merveilles, un témoignage authentique de la réalité marocaine dans les années 20, à travers le regard d un enfant âgé de six ans. L ossature du roman est constituée d opposition entre deux réalités : d abord, la réalité de la société marocaine avec toutes ses particularités. ensuite, la réalité de l enfant, et du regard qu il porte sur la société, cette réalité qui semble le mettre mal à l aise et le pousse à la rêverie, et à contempler sa «Boîte à merveilles». Ce chapitre fera l objet d une description de l œuvre en mettant en exergue ces deux réalités contradictoires. Il sera donc axé sur l étude des caractéristiques de la tradition, notamment la tradition orale et entamera sur la structure, les thèmes, les personnages et l axe spatio-temporel A. Les aspects de la tradition orale dans la Boîte à Merveilles : L univers romanesque de A. Sefrioui est peuplé de gens simples, parmi lesquels il y a le narrateur : Le récit commence par la voix du narrateur - enfant, qui parle de ses petit camarades «Mes petits camarades de l école se contentaient du visible ils aimaient aussi jouer à la bataille, se prendre à la gorge avec des airs d assassin, crier pour imiter la voix de leur père, s insulter pour imiter la voix du voisin, commander pour imiter le maître d école. Moi, je ne voulais rien imiter, je voulais connaître. 3» Le narrateur semble s ériger en être 3 Sefrioui. A La Boîte à Merveilles p 9-10 éditions seuil. 11

différent. C est à travers cette narration que le roman La Boîte à merveilles s apparente au conte beaucoup plus qu au roman. Il y a, en outre, plusieurs personnages qui incarnent la figure du conteur, à titre d exemple : les histoires de Abdellah le conteur qui vont marquer le roman, surtout le personnage central qui sera fasciné par la forte personnalité de cet homme. «Mon père qui ne parlait pas souvent consacra une soirée entière à entretenir ma mère d Abdellah et de ses histoires. Le récit de mon père excita mon imagination, m obséda durant toute mon enfance» 4 L emprunt de Sefrioui à la littérature orale ne se limite pas à l intrusion du conteur, il y a aussi le pouvoir de narrer de «Rahma». Si on s approche de la demeure de la famille du narrateur, on pourra concrétiser cet aspect. «Rahma» habitait au premier étage avec sa famille, Lalla Kanza, la voyante habitait au rez-de-chaussée, la famille de l auteur avec la famille de Fatima Bziouya partageaient le second étage, la forme circulaire de la maison collective ressemble à la forme circulaire d une Halqa. On retrouve donc, les trois éléments essentiels d un acte de communication orale. Le conteur : (Rahma) Les auditeurs : (les femmes et les enfants de Dar Chouafa) Objet de la discussion : dispute de Khadija avec son vieil époux. Rahma ne se contente pas de raconter, elle joue admirablement sur la curiosité de son public, les auditeurs veulent connaître la suite de l histoire. «Raconte Rahma, raconte lui demandèrent toutes les femmes d une seule voix» 5 B. Les personnages : Je : c est l auteur- narrateur- personnage principal, il est le fils de Lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s appelle Sidi Mohammed. La chouaffa : c est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l appelle tante Kanza. 4 P- 55- La Boîte à merveille éd. Seuil. 5 P 89 12

Driss el Aouad : c est un fabriquant de charrues. Il est l époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s appelle Zineb. Il habite le premier étage de Dar Chouaffa. Fatma Bziouya : elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier de son état. Abdallah : il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu il a eu l occasion d entendre. Le fqih du Msid : un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf. Lalla Fatouma : La caissière du bain maure. Lalla Aïcha : une ancienne voisine de Lalla Zoubida, c est une Chérif qui a su rester digne malgré les revers du sort et dont la connaissance flottait l orgueil de lalla zoubida. Driss le teigneux : fidèle serviteur de Sidi Abdeslam, il garnissait les canettes et faisait les commissions. Allal le fournier : il habite à Kalklyine et il est marié à Khadija la sœur de Rahma : Le clan des mendiants et leur chef : ils ont été conviés au repas pour les pauvres, organisé par Rahma pour remercier Dieu de lui avoir rendu sa fille Zineb. Moulay Larbi Alaoui : c est le mari de Lalla Aïcha. Il est babouchier. Abdenbi : une mauvaise langue qui affirme avoir vu Abdallah entrer dans un vulgaire fandouk. Lahbib : Il raconte avoir vu disparaître mystérieusement Abdallah dans une Zaouîa. le boutiquier : marchand à la Kissaria qui vendit à lalla zoubida le gilet rouge destiné à Sidi- Mohamed pour la fête de l Achoura. El Haj Ali Lamrani : marchand de thé du quartier Sagha et père de Sidi Ahmed qui va épouser la fille de Sidi Omar le notaire. Si Abderrhaman : le coiffeur du père du narrateur et le père de Sidi Ahmed qui va épouser la fille de Sidi Omar le notaire. Maalem Bnou Achir : un autre coiffeur qui occupe la boutique en vis-à-vis de celle de Si Abderrhaman. Maalem Abdeslem : le nom du père du narrateur. Oncle Hammad : un client de Si Abderrahman qui souffre de plusieurs maux et auquel le coiffeur recommande une recette qu il prétend très efficace. Sidi El Arfi : un voyant aveugle recommandé à lalla Aïcha par Khodoy lalaouia qui affirme que tout ce qu il a prédit s est réalisé point par point. 13

Hammoussa : le condisciple du narrateur au Msid et surnommé ainsi parce qu il est le plus petit de taille. Son vrai nom est Azzouz Berrada. Lalla Khadija : la femme de l oncle Othman. La vieille M Barka : l ancienne esclave de l oncle Othman. Allal El Yacoubi : envoyé par le fqih pour s enquérir de sidi Mohamed. Salama : marieuse professionnelle. Le messager de Maalem Abdeslem : Il vient rapporter des vivres et de l argent à Lalla Zoubida. La boîte à merveilles : Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rangée de vert de gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb. C. Structure de l œuvre, schéma narratif, temps et espace : a. Structure de l œuvre : L œuvre est scindée sur 12 chapitres ; on peut y déceler deux mouvements distincts : le premier mouvement est un mouvement linéaire, il se rattache au déroulement des événements et leur ancrage spatio-temporel, ce sont toutes les représentations de la vie traditionnelle. Le deuxième mouvement met en exergue l opposition du narrateur- enfant avec le monde des adultes. Le découpage de l œuvre peut être fait de la sorte : 1) La dispute de Lalla Zoubida avec Rahma, 2) La première scolarité de Sidi Mohamed, 3) L histoire de Abdallah le conteur, 4) La mort et l enterrement de Sidi Mohamed Ben Taher, 5) L histoire de l oncle Othman, racontée par Rahma, 14

6) L histoire de Moulay Larbi et son associé, 7) Le remariage de Moulay Larbi, 8) L incident des bijoux 9) Et le départ du père. A travers ce découpage, il y a une thématique qui jaillit sans cesse. C est l influence de cet environnement sur la personnalité de Sidi Mohamed, ce qui suggère une opposition profonde entre l univers de l enfant et le monde des adultes, caractérisé par : o La violence verbale dans «La dispute de Lalla Zoubida avec Rahma», o La violence corporelle dans «la première scolarité de Sidi Mohamed», o L escroquerie dans «l histoire de Moulay Larbi avec son associé, o La naïveté des parents dans «l incident des bijoux» o et l hypocrisie dans «la mort de Sidi Mohamed Boutahar». b. Schéma narratif du texte : Etat initial : l auteur - narrateur - personnage vit avec ses parents. Force transformatrice : Le père du narrateur décide d acheter les bracelets «Lune- Soleil» à sa femme. Dynamique de l action : Les péripéties de la Joutéya, l achat des bracelets et la perte du capital de son affaire par le père. Force résolutive : La décision du père à travailler aux environs de Fès pour se faire un capital et monter de nouveau son affaire. Etat final : le retour triomphant du père et la famille de nouveau réunie. c. Temps et espaces : 1) Espace Dans la Boîte à merveilles de A.Sefrioui, il y a deux types d espace : 1- Un espace réel. 2- Un espace virtuel. 15

1- l espace réel : C est l espace dans lequel évolue le personnage, ce sont les différents lieux évoqués qui peuvent renseigner sur l état d esprit du héros et la personnalité profonde de l auteur. Dar choufa : c est la maison collective, nombreux locataires occupant des espaces réduits, parfois une pièce pour toute une famille, la cuisine se fait parfois sur le palier, la lessive dans le patio. La maison accueille beaucoup de monde, amies et voisines, invitées des locataires : -il y a consultation de la voyante. -Clan des mendiants. L espace trop restreint s oppose à toute intimité, un espace caractérisé de beaucoup d agitation rend toute cohabitation difficile, ce qui rend chez le garçon la solitude et le manque de liberté l incitant à s évader dans un monde sans frontière. le bain maure : un lieu clos et fermé, très chaud, s oppose à la pudeur et à ses croyances religieuses. Msid : (ou l école coranique) institution traditionnelle dispensant le savoir religieux, devient parfois un lieu de «Souffrance», la fin du cours constitue un moment de bonheur, une liberté, une délivrance d une activité forcée et ouvre la voie à l univers magique de «la boîte à merveille». ce même lieu prend l allure d un endroit joyeux quand le cours caractérisé par la monotonie est rompu par des tâches plus attrayantes telles que la décoration de l école ou sa préparation pour les fêtes. Zaouïa (Mausolées, sanctuaire, marabout ) L enfant : vit entre un père souvent absent et une mère superstitieuse, fidèle, adepte des marabouts. 2- l espace virtuel : C est l espace imaginaire de l enfant, qui se traduit soit à son recours à la réflexion et à l imagination ou bien à s évader vers sa boîte à merveilles. 2) Temps : o Du chapitre I au chapitre VII, le narrateur entasse les événements qui se sont déroulés en 32 jours. o Le chapitre VIII et la moitié du chapitre IX se déroulent sur un récit en quatre jours. o La deuxième moitié du chapitre IX jusqu un chapitre XII se déroulent sur un mois. 16

Cette inégale répartition des événements sur l espace romanesque rend compte de la difficulté de concilier le temps réel et le temps romanesque parce qu il y a la voix du narrateur adulte et celle du narrateur enfant. L ancrage du roman autobiographique se fait autour de la fête de l Achoura. En ce qui concerne les temps verbaux : il y a prédominance du présent, surtout dans l incipit : «le soir, quand tous donnent, les riches dans leurs chaudes couvertures, les pauvres sur les marches des boutiques moi, je ne dors pas». 6 La valeur du présent permet une actualisation dans le temps. Dans l incipit, c est A.Sefrioui qui parle, mais plus tard, c'est-à-dire, à partir de «nous habitons» C est le retour vers le narrateur- enfant et c est à travers ses yeux que le récit est perçu. 6 Réception critique d Ahmed Sefrioui p. 130 17

Deuxième Partie : Etude pratique 18

Premier Chapitre : Présentation de la première séquence didactique: Dans le cadre de l étude intégrale du roman La boîte à merveille d Ahmed séfrioui nous proposons l étude de deux séquences didactiques axées l une sur l étude des caractéristiques de l autobiographie dans le roman, et l autre sur l opposition tradition/modernité dans cette même œuvre. Première séquence : Séance n 1 : Durée : 1 heure. Activité : Lecture méthodique " étude de l incipit " Support : Extrait de La boîte à merveilles d Ahmed séfrioui "Le soir quand tous dorment..solitude ou malheur" Objectifs général : Rendre l apprenant capable d accéder à une lecture intelligente du texte autobiographique. Objectifs spécifiques :- Amener les élèves à découvrir les procédés d écriture de l incipit d un roman. - Etudier l énonciation et la description. On peut commencer la séance par un rappel de la définition de l incipit qui signifie le commencement ou le début d un roman. Il faut amener les élèves à réfléchir également sur ce qu ils attendent d un incipit (le temps et le lieu de l action ainsi que les personnages). L enseignant commence la séance par une lecture magistrale suivie des lectures individuelles faites par les élèves. I. Situation et identification du passage : 19

1. Situer le texte Sidi Mohamed est un enfant de six ans qui vit avec sa famille à Dar chouafa. 2. Identification du texte 1- Quel est le type de ce texte? C est un texte narratif. 2- qui raconte? C est Sidi Mohamed, enfant de six ans. 3- Le narrateur est-il extérieur à l action? Non, le narrateur est un personnage. 4- Comment appelle-t-on ce genre de texte? C est une autobiographie. 5- Quels sont les personnages de ce passage? Les habitants de la maison collective : Chouafa, Driss El Aouad sa femme Rahma et leur fille Zineb, il y a aussi Sidi Mohamed, le narrateur, et sa famille. 6- Où se passe la scène? Dans la maison collective. II. Hypothèse de lecture : Le narrateur dresse le portrait physique et moral de l enfant et annonce dés le départ son projet d écriture autobiographique. Pourtant l identification n est que partielle puisque l auteur s appelle Ahmed alors que le personnage principal a pour nom Sidi Mohamed. Il s agit donc d un roman autobiographique car il met en scène un personnage fictif au moins en partie. III. Axes de lecture : 1/ Quel est le genre de ce texte? Une autobiographie 2/ Relevez les indices qui montrent qu il s agit d une autobiographie Emploi du pronom personnel "je" est dominant puisqu il s agit d une autobiographie. D ailleurs, dés les premières lignes de ce roman l acte autobiographique s annonce directement par le biais de la première personne du singulier "je""je ne dors pas, je songe à ma solitude et j en sens tout le poids" ainsi que l emploi de l adjectif possessif "ma""ma solitude" 3/ Quel est le thème dominant? 20

C est la solitude. 4/ Quelles sont les impressions dominantes? L étouffement, le poids de la solitude. 5/ Quel est le sentiment du personnage principal? Désespoir, tristesse et mal-être. 6/ Quel est l état d âme du narrateur? La nostalgie, la compassion. Les sentiments concernent le narrateur mais à deux époques différentes : à l enfance et à l âge adulte. En plus des événements narrés, il y a le regard porté par l adulte sur l enfant qu il était. IV. Synthèse : L extrait qu on a étudié présente l incipit du récit. Le narrateur mentionne son intention de raconter sa vie et met en place les premiers éléments de l intrigue : les personnages et le cadre spatio-temporel. Il s engage par le pacte autobiographique à être sincère et à dire toute la vérité sur sa personnalité profonde. Le narrateur évoque sa petite enfance. Il décrit les personnes qu il a fréquentés, les lieux où il a évolué. L adulte se penche sur son passé pour analyser les faits, de les commenter ou porter un jugement sur certains événements. Le présent de l adulte repose sur le passé de l enfance. 21

Séance n 2 Durée : 1 heure Activité : Production écrite. Objectif général : Développer certaines compétences rédactionnelles chez l élève. Objectif spécifique : Etre capable de faire une synthèse de l incipit. Cette séance vient après la lecture et l étude de l incipit de l œuvre. Elle suppose que les élèves ont pu identifier le thème général du texte et ses constants. Le travail qui leur sera proposé permet d effectuer le passage de la réception à la production. Ils s entraîneront donc à la réduction d une synthèse de l incipit déjà étudiée en séance de la lecture méthodique. A partir des questions posées par l enseignant, chaque élève est censé écrire son propre essai. I. Le questionnement : - Quel est le titre de l œuvre dont est extrait le texte? - Quel est son auteur? - Á quelle personne est écrit le texte? - Qui parle? à qui? Quel est le nom du héros de l histoire? - Quelles informations sont données sur le narrateur et le personnage principal? - Quels sont les sentiments éprouvés par le narrateur de l histoire? - Quels sont les autres personnages en présence? - Qu est-ce qui permet au narrateur de les introduire? II. Phase d exécution : Chaque élève doit écrire un essai en répondant à ces questions III. Correction : Collective. - L enseignant choisit, au hasard, un essai écrit par un élève et le recopie, avec les fautes, sur le tableau. 22

- L enseignant et les apprenants corrigent ensemble l essai. - Les apparents recopient l essai corrigé sur leur cahier à titre d exemple et non pas comme modèle. Ce passage est un extrait de l œuvre d Ahmed Séfrioui La Boîte à merveilles. Ils constituent le début de l œuvre, son incipit, dans lequel le narrateur présente les personnages et le cadre spatio-temporel de l action. Le texte est écrit à la première personne "je" ce qui montre qu il s agit d une autobiographie. Le narrateur évoque son enfance en parlant du milieu où il a évolué (sa relation avec les habitants de Dar chouafa) Dans ce passage, on constate la dominance du thème de la solitude, de tristesse et du mal-être du personnage principal. 23

Séance n 3 Durée : 1 heure Activité : de langue Titre : l adjectif qualificatif. Support : Des phrases tirées de La Boite à merveilles d Ahmed Séfrioui. Objectif général : Amener l élève à maîtriser et à appliquer les règles grammaticales de la langue française. Objectifs spécifiques : -Amener l apprenant à repérer les différentes formes de l adjectif dans des phrases. -Amener l apprenant à accorder l adjectif avec le nom qu il accompagne. I. Phase d observation : Ecrire les phrases sur le tableau : Ce jour là, dès le matin, flottait dans l air un élément nouveau. Ces mots me rappelaient des objets neufs et précieux. Ils s élevaient, libres, dans le ciel blanc de l été. Ils n étaient peut être pas très correct de mettre le nom de sa propre mère dans une chanson. Demander à un élève de lire toutes les phrases. Expliquer les mots difficiles Prendre chaque phrase à part. Demander aux élèves de passer au tableau, à tour de rôle, pour souligner les adjectifs qui s y trouvent. Souligner les terminaisons des adjectifs et le nom qui précède chaque adjectif. Qu est ce que vous remarquez? * L adjectif s accorde en genre et en nombre avec le nom qu il précède. Demander aux élèves de distinguer les différentes natures de l adjectif. Montrer aux élèves que : * L adjectif épithète fait partie du groupe nominal Exemple : des objets neufs et précieux Le ciel blanc de l été 24

* L adjectif attribut exprime une manière d être attribuée au sujet au sujet ou à l objet par l intermédiaire d un verbe. Exemple : il n était pas correct * L adjectif apposé est toujours entre deux virgules et il est déplaçable. Exemple : Ils s élevaient, libres, dans le ciel blanc de l été. Est-ce qu on peut supprimer l adjectif dans tous les cas sans atteindre le sens? *Non, on peut supprimer l adjectif apposé ou l adjectif épithète sans atteindre le sens alors que la suppression de l adjectif attribut laisse le sens inachevé. Aider les élèves à déduire eux même la règle. II. Conceptualisation : L adjectif qualificatif est un constituant facultatif du groupe du nom ou un constituant d un groupe du verbe, ordinairement un verbe d état comme : être, sembler, rester etc. L adjectif qualificatif peut être épithète... attribut ou apposé. Il est épithète quand il entre dans le groupe nominal dont le mot principal est le nom auquel l adjectif est joint ; il n y a dans ce cas aucun verbe qui mettre en rapport l adj. avec le nom. Il est attribut lorsqu il est mis avec le sujet par l intermédiaire du verbe similaire (sembler, paraître, devenir ). L adjectif peut être aussi attribut du complément d objet direct après des verbes comme (appeler, choisir, connaître, dire, faire ) L adjectif qualificatif apposé est toujours entre deux virgules. Les adjectives épithètes et apposé sont supprimables. Par contre l adjectif attribut du sujet ou attribut de complément d objet ne le sont pas, leur suppression laisse le sens de la phrase incomplet Qu il soit épithète, attribut ou apposé l adjectif qualificatif s accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte. 25

III. Phase d application : Une phrase d application s avère nécessaire pour savoir si les élèves ont bien compris la leçon. L enseignant propose alors un exercice. 1/ Accordez les adjectifs entre parenthèse en indiquant la nature de ces adjectifs qualificatifs. Les phrases les adjectifs la nature des adjectifs - Ces enfants sont très (gentils) gentils attribut du sujet - J ai vécu des aventures (extraordinaire) extraordinaire épithète - Il le juge (coupable) coupable attribut du complément d objet Direct. La fille est devenue (satisfait) de sa situation Satisfaite attribut du sujet 26

Séance n 4 Durée : 1heure Activité : Lecture sélective Support : «Mon père nous quitta une figure hideuse.» extrait de La boite à merveilles pages 136-137. Objectif général : sélectionner les événements principaux dans un extrait. Objectifs spécifiques :- Etudier les péripéties. -Etudier le rôle et la place du père dans une famille marocaine. I. Lecture magistrale : II. Situation de l extrait : Le père a perdu l argent qu il portait sur lui quelque part dans un souk. Cette somme d argent présente tout son capital. Le père décide alors de voyager à la compagne pour travailler afin d amasser de l argent pour se rétablir dans son atelier. III. Compréhension globale : +Quel est l évènement principal dans cet extrait? Le départ du père. +Quel est le sentiment dominant? La tristesse, la peur, le malheur et l angoisse. +Pourquoi le père va quitter la maison? Après la ruine du père qui a perdu son capital : l argent qu il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk. Le père va voyager à la compagne à la recherche d un travail. Tableau à compléter a/ - Lecture silencieuse du passage. 1/ Dégager le rôle du père au sein de la famille du narrateur? 2/Quels sont les sentiments éprouvés par la famille après le départ du père? 27

Le rôle du père les sentiments de la famille - Il représente une protection occulte - Nous étions abandonnés - son prestige moral donne force, équilibre, - Nous étions devenus orphelins assurance et respectabilité - Nous restions sans soutien, sans défense. - Il représente la force, l aventure, La sécurité, la paix. - Il apporte la suave odeur du travail b/ L image du père est une image positive ou une image négative? Une image positive IV. Synthèse Le rôle du père, dans une famille surtout marocaine, est primordial.la présence du père représente une protection, un prestige moral, un équilibre et une assurance pour sa famille. 28

Séance n 5 Durée : 1 heure Activité : Lecture linéaire. Support : Extrait de La Boîte à merveilles p : 43 «La nuit, la maison silence.. Ma mère survint, parla de fatigue, m emmena dormir». retomba dans Le Objectif général : Etudier le point de vue dans un roman autobiographique. Objectifs spécifiques : -Reconnaître le type de focalisation. - Dégager les figures de style. - Repérer la part de l imagination dans les souvenirs d enfance. I. Lecture magistrale du texte : II. Compréhension globale : - Qui parle dans ce texte? Sidi Mohamed, le personnage principal. - De quoi parle-t-il? Il parle de son sentiment de tristesse et il parle ainsi de sa boîte à merveilles. - La scène racontée est-elle réelle ou imaginaire? C est une scène imaginaire. III. Analyse du texte : 1 er fragment : «La nuit, la maison retomba dans le silence je les remis dans leur boîte» +Lecture silencieuse. +Questions : - Quel sont le temps et le lieu de l action? La nuit, dans la maison du narrateur - Quel sentiment éprouve l auteur? L auteur éprouve le sentiment de tristesse - Qu est ce qui caractérise ces objets? Ils ont perdu leur pouvoir magique, ils sont devenus un peu hostiles et maussades. 29

2ème fragment : «une fois le couvercle rebattu.du vent en quête d aventure». + Lecture silencieuse : + Questions : - Quelles figures de style utilise l auteur pour décrire les objets? L auteur a utilisé la personnification pour décrire les objets. - Pourquoi le personnage s invente ce monde de contes? Le personnage s invente ce monde de contes pour s évader de la réalité. Il est en quête de bonheur. 3éme fragment : «j ouvris la boite..ma mère survint, parle de fatigue, m emmena dormir» +Lecture silencieuse. + Questions : - Quelle est la réalité choquante? La réalité choquante que le narrateur à découvert c est que dans sa boîte il n y a que des clous, des boutons sans âme et sans mystère. - Quel sentiment éprouve le personnage dans ce fragment? Le personnage éprouve le sentiment de peur. - Comment comprenez-vous alors le titre de l œuvre? La Boîte à merveilles présentes le lieu d évasion du narrateur. Ce dernier veut exciter l imagination du lecteur en insistant sur les détails qui cassent la barrière entre le réel de l irréel. - Relevez les indices qui permettent d identifier le type de focalisation dominant. Il s agit d une focalisation interne. Le narrateur utilise le pronom personnel "je". En outre, le narrateur parle de ses sentiments internes. IV. Synthèse : Sidi Mohamed a inventé un monde merveilleux pour vaincre sa solitude. Dans ce passage, il personnifie les objets de sa Boîte à merveilles. Mais confronté à la réalité, Sidi Mohamed éprouve un sentiment de tristesse. Dans cet extrait, il s agit d une focalisation interne où le narrateur perçoit les événements à travers la sensibilité et le regard d un personnage. 30

Séance n 6 : Durée : 1heure Activité de langue Titre : L énonciation Support : «Corpus tiré de La Boîte à merveilles» Objectif général : -Amener l élève à rendre compte, du rôle de l énonciation dans un énoncé. Objectifs spécifiques - Identifier les types d énonciation -Définir l énonciation - Repérer les indices d énonciation I. Observation 1/ Discours. a/ Je retirai mes vêtements et je restai tout bête, les mains sur le vente, devant ma mère lancée dans une explication avec une amie de rencontre. b/ Je connaissais cette rue. c/ Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes. 2/ Récit a/ L école était à la porte de Derb Noualla. b/ Dans un coin, des enfants pleurnichaient. c/ Une jeune femme étrangère à la maison restait enveloppée dans son haïk. II. Conceptualisation : L énonciation est l action par laquelle un émetteur émet un énoncé destiné à un destinataire dans un lieu donné et à un moment donné. Pour analyser une situation d énonciation, il faut se poser les questions suivantes : Qui parle ou écrit? à qui? quand? où? Quelle est l intention de l émetteur? Un énoncé s inscrit soit dans le système du discours soit dans celui du récit. 31

A/ Discours. Discours Indices Enoncé ancré dans la situation de * Indices de personnages : L énonciation. - pronoms personnels : je, tu. Il comporte des indices d énonciation - déterminant adj. Possessifs : ma. Qui renvoient aux circonstances dans - déterminant adj. démonstratifs ce, cette Lesquelles il a été produit - Mode impératif. * Indices de tps et de lieu - Temps verbaux : Présent d énonciation Futur, passé composé, imparfait * Adverbes de temps et de lieu : - Aujourd hui demain. - ici à cet endroit ci B/ Récit Récit Indices Enoncé coupé de la situation d énonciation * Indices de personnes - Pronom personnels : emploi massif de la 3 éme personne il (s), elle(s), on, eux, lui, leur * Indices de temps et de lieu : Temps verbaux : Passé simple, imparfait, plus que Parfait,Passé antérieur, conditionnel Adverbe de temps : Ce jour là, la veille, le lendemain, cette semaine là Adverbe de lieu Là-bas, à cet endroit 32

III. Appropriation : Etude de l extrait pages 12-13 «Je me sentais plus seul que jamais d où s échappaient toutes sortes de rumeurs» Relevez les indices d énonciation dans cet extrait? 33

Séance n 7 : Durée : 1heure Activité : Etude de texte : groupement de textes. Support : texte «1» (Le toit de tuiles..du chemin de retour). p.23-25. Texte «2» (La rue Zneqat Hajjama..son haïk) 147-148 Objectif général : Etre capable de repérer les convergences des textes. Objectif spécifique : Etre capable de repérer les convergences des textes. I. Lecture magistrale : II. Compréhension globale : Questions : * Déterminez la typologie des extraits Les deux extraits sont narratifs et descriptifs * Quels sont les personnages? Les personnages sont : le narrateur et sa mère, Lalla Aicha, la gardienne du mausolée, le fqih. * Quel est le thème commun dans les deux extraits? Croyance aux marabouts, aux superstitions et au spirituel. III. Analyse des textes : A/ description ethnographique : 1/ Quels sont les lieux qui sont typiquement marocains dans les deux extraits? Texte 1 Texte 2 - Le mausolée - La rue Zenqat- Hajjama - La zaouïa - Le quartier Seffar - Le catafalque du saint - Qualhlyine - Sidi Ali Boughaleb. - Le djbel - Temple étrange - Marché aux esclaves 34

2/ Déterminez l architecture et les objets marocains Texte «1» Texte «2» - Le toit de tuiles vertes - bouilloire - Une cour immense - cretonne - Vaisseaux en terre. - matelas - Un gobelet. - carpettes - Le bois du catafalque. - bols de faïence - crin- laine - étagères de bois- plateau de cuivre jaune 3/ - Ces descriptions sont destinées à un lecteur européen ou marocain? Ces descriptions sont destinées essentiellement à un lecteur européen. 4/ Pourquoi Ahmed Séfrioui a fait ces descriptions? - Invitation au tourisme - Invitation au dépaysement. B/ La critique sociale Thème commun croyance aux superstitions et au spirituel. 5/ Pourquoi le mausolée? Invoquer son secours et demander sa protection 6/ Pourquoi le fqih? Prévoir le sort, le destin. 7/ Quels sont les signes de misère morale et matérielle dans les deux extraits? Texte «1» Texte «2» - Les pèlerins attendent la guérison - Description de la pièce de Lalla Aicha. - Appeler à grands cris le saint à leur - Tout qu il lui avait prédit s était réalisé. Secours. - Atteindre le but avec l aide de ce voyant - Frappait sur la catafalque. - Un délire sacré - Demandaient protection 35

Séance n 8 : Durée : 1heure Activité : orale Support : Extrait de La Boîte à merveilles d Ahmed Séfrioui p 49 p52 «Moulay Larbi..Pleure dans la solitude» Objectif général : Amener l apprenant à se montrer critique et actif face à un sujet actuel. Objectifs spécifiques : - Amener les apprenants à s exprimer correctement et aisément en français. - Dégager la condition féminine dans la société marocaine I. Lecture magistrale : II. Questions : 1/ A partir du passage dégagez la condition féminine à l époque d Ahmed Séfrioui Dans la société marocaine? Il ne lui était pas permis de voir ma mère. Sa femme se dépêcha de le rejoindre. Les femmes courraient pieds nus- babotaient chantaient. Lalla Aicha se mit à pleurer Deux hommes et cinq femmes, tous parents, composaient l époque. Ma mère (..) lui parla comme elle aurait parlé à une petite fille. 2/ A partir des phrases tirées du passage, comparez la situation de la femme à l époque de Séfrioui à celle de la femme actuelle au Maroc. La femme vue par le narrateur La femme actuelle La femme à cette époque devait - Le marché du travail est devenu plus Se cloîtrer et se cacher. Ouvert aux femmes La femme était enfermée dans sa maison - Les femmes ont pu atteindre le droit Pour surmonter leurs souffrances, les de vote et de parité en politique. Femmes organisent des nzaha pour - Il y a une augmentation du taux 36

se défouler et la présence masculine était d activité et de scolarité des femmes. obligatoire pour la surveillance. - Dans la société marocaine l éducation La discussion entre les femmes était d un garçon se diffère à celle d une fille Importante et nécessaire, elle chassait l ennui on donne toujours plus de liberté aux La femme est considérée comme immature, garçons plus qu aux filles. elle avait un comportement enfantin lorsqu il - Au niveau scolaire, on a constaté s agissait d un malheur (pleurer, renifler, d après des sondages que le taux de se laisser consoler..) Succès des filles est plus élevé que. celui des garçons. 3/ Est-ce que vous êtes pour ou contre la libération de la femme marocaine? Justifiez vos réponses? Pour la liberté de la femme Contre la libération de la Marocaine femme marocaine - La femme marocaine est devenue plus - La femme marocaine a négligé sa famille active, plus dynamique (son mari et ses enfants) - La femme marocaine a pu exercer des - Les enfants ont perdu l affection et la métiers qui étaient consacrés uniquement tendresse de la mère dans la société à l homme et elle a pu réussir ceci encourages marocaine. les autres femmes à poursuivre leurs études - Les familles ne se réunissent plus comme jusqu au bout afin d atteindre le même avant. statut que l homme. III. Synthèse La libération da la femme est une bonne initiative. Cette femme, qui était cloitrée enfermée dans sa maison, devenue plus cultivée, plus dynamique et plus active. Pourtant, dans certains cas, cette libération a influencé sur son rôle qu elle doit assurer au sein de sa famille. 37

Deuxième chapitre : Présentation de la deuxième séquence didactique : Séance no : 1 Activité : lecture méthodique Support : La Boîte à merveille de A.Sefrioui Passage : «Rahma,la femme du fabricant de charrues,qui était sortie ce matin accompagnée de sa fille Zineb,.Le jeudi suivant,rahma pour remercier dieu de lui avoir rendu sa fille, organisa un repas pour les pauvres.» ChapIII Durée : 1heure OG : initier les apprenants à la lecture d un texte appartenant à la littérature marocaine. OO : sensibiliser les apprenants sur les étapes d un récit, et surtout celles d un conte. Lire le texte et désigner deux ou trois élèves pour qu ils lisent à leur tour. I. Situation : 1-situez ce passage? L auteur,narrateur et personnage raconte sa journée au msid,l achat de la lampe à pétrole était un heureux événement chez la famille de l auteur,ceci a été bouleversé par l incident de la perte de Zineb,la fille de Rahma ;en plein foule à l ancien Médina. II. Compréhension du passage : 1- qu est il arrivé à Rahma? Rahma perd sa fille en voulant se rendre au quartier Kalklyine et rentre chez elle en se lamentant et en s administrant des claques sonores sur les joues. 38

2-Montrez comment le malheur efface les disputes et consolide les liens des habitants? La mère de l auteur oublie sa dispute avec Rahma et se précipite pour la consoler et partager sa peine en pleurant et se lamentant avec elle. 3-Montrez comment un incident comme la perte d une fille bascule du tragique au comique? La perte de Zineb cause beaucoup de peine à Rahma, mais en voulant partager la douleur de leurs voisines les femmes pleuraient chacune pour sa raison personnelle.l enfant pleure aussi pour faire comme les autres et surtout parce qu il avait faim. 4-Délimitez la partie dans laquelle la mère joue le rôle d un narrateur second. La mère joue le rôle d un narrateur second dans la partie «Maman parla des événements de la journée..rahma retrouve toute sa gaîté lorsque sa fille lui fut rendue». 5-Comment Rahma a-t-elle perdu sa fille? Rahma a perdu sa fille en se rendant au baptême. 6-Montrez comment les saints jouent un rôle primordial dans la vie de tous les jours? Khadija et son mari, se rendent à Sidi Ali Bou Serghine pour avoir un bébé. Fatima Bziouya et la mère du narrateur se rendent à Moulay Idriss pour implorer l aide des saints pour Rahma. 7- qu est ce que Rahma organise pour remercier dieu d avoir retrouver sa fille? Rahma organise un repas pour les pauvres. 8-quels sont les personnages de l extrait? L auteur, narrateur et personnage Rahma La mère de l auteur Les habitants du quartier. 9- Relevez les noms de lieux dans l extrait? quartier Kalklyine, Dar Chouafa, Mechatine, Seffarine, Elouadine, Rsif. Moulay Driss. Dar kitoun. 10-Pourqoui l auteur a-t-il indiqué ces lieux tout au long de l extrait? L importance de ces noms de lieux est de jouer un rôle de temoinage et d ancrer les événements racontés dans la trame du récit autobiographique. 39

III. Identification du passage : 1- Quel est le type du texte? pourquoi? C est un texte narratif, parce qu il est extrait d un livre autobiographique ; en plus de l emploi de l imparfait et du passé simple. 2-Quelle sa focalisation? Il s agit d une focalisation interne, parce que l extrait est de genre autobiographique : c est à travers le regard de l auteur enfant, et à travers sa conscience et suivant sa pensée que les événements sont narrés. 3-Quelle est sa tonalité? Il s agit d un mélange du tragique (la perte de Zineb) avec le comique (comment les événements ont été narrés) 4-Quelle impression produit-il sur le lecteur? Le lecteur se trouve en face de multiples questions, il y a une sorte de suspense comment Zineb a été retrouvée? IV. Les axes de lecture : On peut appliquer les étapes d un conte sur cet extrait : 1-Situation Initiale : «Rahma la femme du fabricant..assister à un baptême» Titre : Rahma et sa fille Zineb étaient invitées à un baptême. 2-Fait imprévu : «Revint tout en pleurs pas la moindre trace» Titre : la perte de Zineb en pleine foule à l ancienne médina. 3-péripétie : «La nouvelle de cette disparition..rahma retrouve toute sa gaîté lorsque sa fille lui fut rendue». Titre : les actions faites par l entourage de Zineb pour la retrouver. 4-dénouement : «Louange à dieu..un repas pour les pauvres» Titre : le retour de Zineb à sa maison. V. les figures de style : Relevez les figures de styles employées? Métaphore : Zineb s était volatilisée, le sol l avait engloutie Hyperbole : _..Une belle robe parsemée -..j avais le cœur gros 40