Les droits fondamentaux de la personne pour toutes les femmes et les filles, ni plus ni moins.

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Transcription:

Déclaration des Mécanismes de promotion des femmes de l Amérique Latine et des Caraïbes, dans le cadre de la 58 e Session de la Commission de la Condition de la femme (CSW) Mexico, Mexique, le 7 février 2014 Nous, Ministres et Hauts Responsables en charge des politiques publiques en faveur des droits et de l autonomisation des femmes et des filles de l Amérique Latine et des Caraïbes, nous nous sommes réunis à la ville de Mexico les 6 et 7 février 2014 à l invitation du Ministère des Affaires étrangères du Mexique et de l Institut national des femmes du Mexique, et avec le soutien de l Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes; ONU-Femmes, afin de réaliser une consultation préalable à la 58 e Session de la Commission de la condition de la femme (CSW selon son sigle en anglais), dont le thème central s intitule «Les défis et les réalisations dans la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement pour les femmes et les filles». À travers cette réunion, nous visons à favoriser un dialogue constructif, à identifier des problèmes communs aux uns et aux autres et à examiner, selon une perspective de genre, les résultats, les enseignements retenus et les défis posés par les Objectifs de développement du Millénaire (ODM), dans le but de formuler des recommandations propres à orienter les négociations des «Conclusions convenues» de la 58 e Session de la Commission et de contribuer à la formulation d un nouvel Agenda de développement post-2015. Nous réaffirmons notre engagement à mettre en œuvre les instruments internationaux de protection et de défense des droits des femmes, parmi lesquels on mentionnera : la Convention sur l élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes (CEDAW selon son sigle en anglais) et son Protocole facultatif, la Convention relative aux droits de l enfant, la Convention sur les droits des personnes en situation de handicap, la Convention interaméricaine pour la prévention, la sanction et l'élimination de la violence contre la femme (Convention de Belém), ainsi que les recommandations émises par les organes en charge de leur suivi. Nous réaffirmons par ailleurs notre engagement en faveur du cadre international et régional des droits de l homme. Nous insistons sur la nécessité de pleinement mettre en œuvre la Déclaration et Programme d Action de la Quatrième Conférence Mondiale sur les femmes (Beijing 1995), ainsi que le Programme d action de la Conférence internationale sur la population et le développement (Le Caire, 1994), le Programme d action de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et 1

l intolérance qui y est associée (Durban, 2001), la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (2007), et les accords de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, Rio +20 (2012). Nous réaffirmons notre engagement envers la mise en œuvre des accords établis par les Consensus des Conférences Régionales sur la Femme d Amérique Latine et des Caraïbes (entre eux, Saint-Domingue 2013), ainsi que par le Consensus de Montévidéo, adopté lors de la première Conférence Régionale de Population et de Développement d Amérique latine et des Caraïbes (2013) ; Nous saluons la «Déclaration spéciale sur la promotion de l équité de genre et l autonomisation de la femme au sein du nouvel Agenda de développement Post 2015» qui a été adopté au II Sommet de la Communauté des États d Amérique Latine et des Caraïbes (CELAC), tenu à La Havane, Cuba. A travers ce document, il a été convenu, entre autres, de réitérer l intérêt des pays de la CELAC à intégrer la perspective de genre en tant qu élément transversal du nouvel Agenda de développement Post 2015, l objectif en étant d autonomiser la femme et de concrétiser l équité de genre, ces deux éléments étant déterminants pour garantir des politiques publiques inclusives qui contribueront à enrayer la pauvreté, à réduire et éradiquer la violence et atteindre le développement social et économique de nos peuples en éliminant, par la même occasion, les facteurs historiques et structuraux qui pérennisent la discrimination fondée sur le genre. Considérant que la 58 e Session de la CSW représente une occasion historique pour examiner les résultats atteints et les difficultés rencontrées depuis l adoption des OMD visant à conquérir une réelle égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que pour alimenter, au niveau national, régional et global, les débats en cours sur l Agenda de développement Post 2015 et les Objectifs de développement durable (ODS); Rappelant que la CSW joue un rôle fondamental dans le suivi, l étude et l évaluation des progrès accomplis et des difficultés rencontrées pour la mise en œuvre du Programme d action de Beijing à tous les niveaux ; Reconnaissant que l équité de genre et l autonomisation des femmes constituent des conditions requises indispensables pour atteindre un développement véritablement durable ; Considérant les efforts réalisés par les gouvernements de la région pour privilégier l accomplissement des ODM, ainsi que leur engagement pour la formulation de l Agenda de développement Post 2015, comme on l a vu, inter alia, lors du XXIII e Sommet ibéro-américain des chefs d État et de gouvernement (Panama, 2013), lors de la XXIX e Assemblée ordinaire du Parlement latino-américain (Panama, 2013) et lors du II e Sommet de la CELAC (La Havane, 2014) ; 2

Compte tenu des contributions importantes des mouvements féministes et de femmes et des organisations de la société civile dans l inclusion des intérêts, des besoins et du point de vue des femmes aux programmes politiques nationaux, régionaux et internationaux, ainsi que des succès obtenus, des difficultés rencontrées et des efforts réalisés par les mécanismes de genre afin de promouvoir des politiques égalitaires ; Reconnaissant l importance de disposer d une volonté politique marquée, d institutions sensibles aux sexospécificités, d une bonne gouvernance, et de politiques économiques et sociales inclusives, plurielles et soucieuses des droits de l homme et de la perspective de genre, afin d atteindre les OMD et de mettre en œuvre l ensemble des obligations et engagements pris par les Etats en faveur des droits de l homme dans le cadre de la CEDAW, de la Convention de Belém et du Programme d actions de la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing), entre autres ; Réitérant que le développement durable, la démocratie, la promotion et le respect de tous les droits de l homme exigent la participation pleine des femmes dans tous les domaines, ce qui contribue à la définition, la mise en place et le suivi de politiques publiques accompagnées de mesures spéciales et d actions effectives en faveur de l égalité, de la non-discrimination et de l inclusion sociale ; Nous nous engageons à promouvoir, tant de manière collective, qu au sein de chaque pays selon sa capacité nationale, et lors des délibérations et des négociations pour définir les «Conclusions convenues» de la 58 e Session de la CSW, les recommandations suivantes faisant partie de la vision de l Amérique Latine et des Caraïbes : Reconnaître l engagement des États à consolider les politiques, plans et programmes d accomplissement des OMD à partir d une perspective de genre en harmonie avec d autres plateformes de développement et dans le cadre des droits de l homme et à identifier les enseignements retenus en vue de l élaboration de l Agenda de développement Post 2015 ; Reconnaître que, presque quinze ans après l adoption des OMD, même s ils ont été importants pour faire front commun pour la réduction de la pauvreté et si cela a constitué un tournant pour la communauté internationale, il subsiste encore d énormes écarts entre les hommes et les femmes, ainsi que des vides dans la formulation des OMD concernant des thèmes prioritaires pour l égalité de genre ; reconnaître par ailleurs que les indicateurs de suivi de ces objectifs ne permettent pas de rendre intégralement visible la situation dans laquelle se trouvent les femmes et les filles tout au long de leur cycle de vie. Il est donc nécessaire d adopter une approche du développement et des objectifs qui reconnaissent le caractère intégral des divers objectifs. Promouvoir et assurer l application de la perspective de genre et son intersections avec celle de race,, d ethnie, d âge, de classe sociale, de migration et de la situation de 3

handicap dans toute politique publique, dans les cadres juridiques nationaux, et en particulier des mesures d ordre économique et culturel, ainsi que l articulation entre les pouvoirs de l État et les acteurs sociaux, les organisations de femmes d origine africaine, autochtones et jeunes, afin de garantir l équité de genre. Toute nouvelle création d objectifs adoptés dans l Agenda Post 2015 doit être, en premier lieu, transformative et doit faire face à des facteurs qui limitent le développement durable, en deuxième lieu, elle doit être universelle, applicable à tous les pays sans distinction de statut économique ; et en troisième lieu, elle doit se fonder sur les droits de l homme, en intégrant l égalité, y compris l équité de genre et les droits et l autonomisation des femmes ; elle doit en outre être d un grand impact et efficace en ce qui concerne l utilisation des ressources. Le nouvel Agenda Post 2015 et les ODS doivent être élaborés à partir des acquis, en affrontant directement aussi bien les relations inéquitables de pouvoir entre hommes et femmes, que les stéréotypes de genre qui empêchent le développement durable et qui discriminent les femmes et les filles. Ils doivent intégrer pleinement la mise en transversalité de la question du genre dans tous les objectifs à développer, et faire face aux formes multiples et interconnectées de discrimination ; ils doivent également aborder le contexte plus général pour parvenir à l égalité des sexes, comme par exemple dans l impact des crises économiques, la violence, les conflits persistants, le changement climatique et la dégradation de l environnement, et ils doivent être pertinents dans le contexte des petite États insulaires en voie de développement, ainsi que celui des pays de revenus moyens. Le nouvel agenda de développement doit aussi prendre en compte la création d institutions plus fortes, d une gouvernance plus participative et effective, et avec un plus grand degré de responsabilisation, afin d apporter des changements clairs pour les femmes et les filles. Nous faisons un appel pour l adoption d un objectif transformateur et intégral visant à l égalité substantielle ainsi qu à l incorporation de la perspective de genre dans tous les autres objectifs et indicateurs. Cette finalité indépendante concernant l égalité des sexes, les droits el l autonomisation des femmes doit intégrer trois dimensions cruciales : (approuvé) 1) Garantir une vie libre de toute forme de violence et de discrimination envers les femmes et les filles. 2) Garantir l équité de genre pour promouvoir le développement de capacités et la distribution de ressources en ce qui concerne : A. L environnement, l enseignement, la santé intégrale, la santé sexuelle, la santé reproductive, les droits sexuels et les droits reproductifs dans le 4

cadre du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (Le Caire, 1994) et du Consensus de Montevideo, adopté lors de la première Conférence régionale sur la population et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes (2013), en accord avec les cadres juridiques nationaux B. L accès aux terres, au crédit, aux technologies de l information, à la sécurité sociale, à un travail digne, à un salaire égal pour un travail de même valeur, à des services de soins universels, dans le but de construire la sécurité et l autonomie économique et sociale des femmes. 3) L équité de genre dans la prise de décisions dans tous les secteurs publics et privés et dans le milieu familial. Il est nécessaire de multiplier les efforts afin d assurer la participation équitable des femmes dans toutes les sphères, y compris les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire dans les gouvernements locaux, dans le secteur privé, dans les média et á l intérieur des partis politiques. L égalité, ni plus ni moins. Les droits fondamentaux de la personne pour toutes les femmes et les filles, ni plus ni moins. Nous apprécions la participation des pays d Amérique Latine et des Caraïbes présents, ainsi que delle de la société civile, ainsi que les résultats de la consultation, et nous manifestons notre gratitude au pays hôte, le Mexique, ainsi qu á ONU Femmes pour l organisation de cette enrichissante rencontre. Adopté à Mexico, le sept février deux mille quatorze. 5