ASSEMBLEE GENERALE + BANQUET



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VENDREDI 12 MAI 1995 AU CHATEAU DE CLEYDAEL" ASSEMBLEE GENERALE + BANQUET COORDONNEES PRECISES: ' ' -I 18 H i' REUNION DU CONSEIL / - - /(.'! gtrji :. 18 H 30 ' ASSEMBLEE GENERALE 19 H 30 '> APERITIF ' u In1 i I c : - :r 20 H 15 d > BANQUET Cleydaellaan 36 B-2630 Aartselaar ORATEUR: Au cours du banquet, nous aurons le plaisir d'accueillir à notre tribune, notre ami Jean BRION (L.S.C.M.1946). Il nous entretiendra de: "L'ESCAUT ET LE PORT D'ANVERS DANS LE CADRE DES RELATIONS BELGO-HOLLANDAISES" e.a. : Approfondissement de 1'Escaut - Tracé du TGV vers la Hollande. Monsieur Jean Brion est * Président, Administrateur-délégué de Continental Lines S.A. I Anvers (Groupe CONTI comportant +1-20 sociétés) * Président de la Fédération Maritime d'anvers (jusqu'en 1994) * Président de NAVES * Vice-Président de FOMASBA (Fédération nationale des agents maritimes belges) (Fédération internationale des agents maritimes) Pour inscription : attendre réception circulaire habituelle

2. MESSAGE DU TRESORIER Nous remercions les nombreux membres qui ont bien voulu verser au Cercle une cotisation de soutien. Cette libéralité nous permettra de mieux aborder l'avenir. Cependant, quelques anciens ont négligé, à ce jour, de régler leur cotisation de 1995. La pastille rouge, apposée à côté de leur nom sur la couverture du présent bulletin, les invite à réparer leur oubli en versant la somme de : Ils en sont remerciés à l'avance. F 600 à notre compte 210-0084828-05. NDLR : 1. PRÈS DE TRENTE MEMBRES ONT RÉPONDU JUSQU'ICI FAVORABLEMENT À L'APPEL DE NOTRE DÉVOUÉ TRÉSORIER EN CE QUI CONCERNE LE VERSEMENT D'UNE COTISATION DE SOUTIEN - MAJORATION LAISSÉE À L'APPRÉCIATION DE CHACUN(E). C'EST CE QUE NOUS AVONS APPRIS EN FRÉQUENTANT ASSIDUMENT LES COULISSES DU C.A. ET EN OUVRANT LARGEMENT NOS ECOUTILLES. 2. NOUS SOMMES CONVAINCUS QUE LES RETARDATAIRES AURONT A COEUR DE SUIVRE L'EXEMPLE CITE EN 1., DONC EN MAJORANT D'INITIATIVE LA COTISATION ORDINAIRE DE F 600 EN SIGNE DE REPENTIR! ET POUR PROUVER LEUR ATTACHEMENT IL N'Y A RIEN DE PLUS TANGIBLE QU'UNE COTISATION DE SOUTIEN (A PARTIR DE F.1.000) N~ rne RESORSE, (DN,x En1 GDM?f 2 vouf OP6ANi R t PfY 1AiN6 F{E.UNiON DES PCfi0C1NAiFES? b 26 2

3. IN MEMORIAM Nous avons appris avec consternation le décès de Robert ROOZE (L.S.C.F. 1944) survenu le 19février. L'implacable maladie qui a enlevé notre ami l'avait forcé à cesser ses fonctions d'administrateur de notre Cercle. Robert s'était ilustré dans la résistance pendant la guerre. Le sauvetage des aviateurs anglais abattus en Belgique l'avait conduit dans les geôles nazies. li avait fait une carrière prestigieuse au Congo et s'était reconverti avec succès en Belgique dans le secteur des métaux non ferreux. ) Amène, serviable, ce gentleman était imprégné de culture britannique. Nous conserverons un souvenir vivace de notre ami. Nous avons appris le décès de notre excellent professeur de statistique, Alphonse DUFRASNE, à l'âge de 90 ans. Il avait été directeur général de l'institut national de Statistique, à l'époque où cet organisme ne faisait pas l'objet de critiques. D'autre part, "Le Soir" nous révèle l'information suivante Madame Vlctor KORNFELD-KALLOS et ta te-,,llle ont le regret de vous annonce, le décès du Baron Victor KORNFELD époux de Madame Merle-Colette KALLOS né à Kien. le 30 juin 1906. et décédé à Oostende, le 13 janvier 1995. Les funérailles. suivies de la crémation et de la dispe,slon des cend,es, ont eu lieu au funé,arjum Nuytten. à Ostende, dans la plus stricte Intimité. LE FflESENT AVIS TIENT LIEU 0E FAIRE-PART 8400 Oostende. Hertst,aat 19. boite 19. Notre ami Victor Kornfeld était L.S.C.C. 1930 et Dr.Sc.Ec.Liège 1932. Notre rédaction a eu l'occasion d'apprécier maintes fois sa gentillesse, son intelligence et surtout son.. humour. Aux familles des disparus et à leurs amis, nous réitérons nos sincères condoléances déjà adressées par le Président au nom du Cercle.

4. MODIFICATIONS A L'ANNUAIRE (LISTE N 17) Par souci d'économie de temps et de place, nous précisons que Je gros paquet de modifications paraîtra dans l'annuaire 1995. C'est pour bientôt... Les trompettes thébaines retentissent néanmoins pour accueillir deux nouveaux membres: 1. David Jean-Pierre (L.S.C.F. 1964) do Claerhout - Meerstraat 18-9830 St.Martens-Laetem / Tél.: 09/281.12.66 Parisbas: boulevard Emile Jacqmain 162-1210 Bruxelles / Tél.: 02/204.44.56 2. Peten Luc (L.S.C.F. 1964- lng.comm.1965) Zwijnenberg 8-1750 Lennik - Tél. : 02/532.55.33 Gerling Kontzern Belgium - avenue de Tervueren 273 - Bte 1-1150 Bruxelles / Tél. : 02/773.08.60 Bravo pour cette sage décision de ces nouveaux membres à qui nous réserverons le maximum d'égards et de courtoisie (on n'attrappe pas les mouches avec du vinaigre...) F I I fr4lij.b.i I 4. _.. 4

5. "LA REVUE 95" DU THEATRE DES GALERIES - 21.01.95 lff4 / /" l -ç I1i ' _l_, % fr- '. La trentaine d'amis, qui ont renouvelé leur confiance à la Compagnie des Galeries ne l'ont certes pas regretté. Ils ont connu une après-midi de détente bienfaisante procurée par un spectacle très soigné et fort bien rythmé. Certains regretteront le caractère un peu trop BCBG de cette revue, alors qu'il aurait dû être plus corrosif.? i I- I"... Mais le spectacle méritait largement le déplacement, ce que certains critiques avaient dénié dans la presse. Comme souvent, "vox populi" en a heureusement décidé autrement. L'incontournable Madame Chapeau. La plupart de nos amis spectacteurs se sont retrouvés ensuite à "La Chaloupe d'or" - Grand'Place - où ils ont été rejoints amicalement par les couples R.Vilain, R.Hertog et R.Van Damme. Cela pour partager une agréable collation dans un cadre magnifique déniché par notre fée théâtrale (HD). Etaient de la fête: Poiry(3), De Leeuw(2), Vertommen, Trouveroy, Jenny Cools, Beroudiaux(2), Minnebier(4), Van Der Plassche(2), Van den Broeck(2), Kessler(2), Van Roy(2), Carlier(2), Van Hauthem, Vanderperren(4), Platiau(2) et P.Vilain(2), R.Hertog(2) et R.Van Damme(2). REDAC. 5

6. Pierre KLEES A L'HONNEUR Les membres présents lors de sa conférence à l'espace Martini (début 1994) se souviendront du magistal exposé qu'il nous fit: IMPORTANT DEFI POUR L'AEROPORT DE BRUXELLES M. Eric Kirsch, Administrateur délégué de la R VA, M. Pierre Klees, Administrateur délégué de BA TC, M. Géry Daeninck, Président Adjoint de la Sabena, et M. Alex Verougstraete, Président de la section aéroportuaire de de la Chambre de Commerce, ont adressé la parole à plus de 300 hommes d'affaires, rassemblés en cette occasion au nouveau restaurant "Wingtips" à l'aérogare de Bruxelles. Ils y ont souligné les opportunités mais aussi les menaces pour notre aéroport. M. Daeninck annonça de bonnes nouveilles : hausse sensible du trafic intra-européen de la Sabena et début officiel de négociations entre la Sabena et Swissair. M. Klees expliqua les obstacles techniques, directoriaux et financiers que lui-même et sa compagnie avaient dû surmonter afin de réaliser l'ouverture de la nouvelle aérogare passagers et la nouvelle jetée. L'aéroport de Bruxelles connaît aujourd'hui une double gestion: la BATC est chargée de l'aérogare passagers et des jetées (côté ville) tandis que la Régie des Voies Aériennes gère le côté air de l'aéroport y compris les pistes, les voies de circulation, la sécurité, la sûreté, le contrôle du trafic aérien, la zone fret, les zones d'entretien, etc. MM. Kirsch et Klees sont tous deux convaincus qu'une gestion unique serait dans l'intérêt des deux entreprises, BATC et la RVA, et de leurs clients respectifs. M. Kirsch: "Cette réunification de la gestion de notre aéroport s'impose, puisqu'elle permettrait: - une harmonisation de la sécurité et des aspects opérationnels avec les intérêts commerciaux et un meilleur service clientèle; - une politique de prix plus équilibrée; - une gestion plus rémunératrice de l'entière infrastructure aéroportuaire." Bien que très satisfait des récents succès de l'euro-hub de la Sabena à l'aéroport de Bruxelles, M. Kirsch a souligné que notre aéroport devrait absolument attirer plus d'avions de grande envergure, de vols long-courrier et de services tout-cargo. L'aéroport de Bruxelles a de bonnes chances de devenir un Euro-hub fort prisé puisque: Les interlocuteurs (de gauche à droite) : M. Eric Kirsch (Administrateur délégué de la R VA), M. Alex Verougstraete (Président de la section aéroportuaire de la Chambre de Commerce), M. Pierre Klees (Administrateur délégué de BATC) et M. Géry Daeninck (Vice-Président de la Sabena). - il est déjà un aéroport de trafic O+D en pleine croissance, en particulier grâce aux institutions européennes qui ont leur siège à Bruxelles, - la situation géographique de l'aéroport et les nouvelles infrastructures se prêtent très bien aux transferts rapides d'un vol européen à un autre. Selon M. Kirsch, le succès de l'aéroport de Bruxelles en tant qu'eurohub stimulera les compagnies aériennes d'outre-mer à offrir plus de vols long-courrier de/vers Bruxelles. Or, cette évolution requerrait une nouvelle politique du trafic aérien de la part de 'Administration de l'aviation Civile. Au nom de la Chambre de Commerce, M. Verougstraete a souligné les points forts et les faiblesses de notre aéroport 'Vu le taux de chômage très élevé, le gouvernement et le monde des affaires ont pour devoir de saisir toutes les chances de créer de nouveaux emplois. Une de ces chances est la création d'une situation commerciale et légale donnant un maximum de possibilités de croissance à l'aéroport de Bruxelles. Non seulement l'aéroport lui-même en bénéficierait, mais chaque emploi à l'aéroport en crée trois dans l'hinterland aéroportuaire. La direction aéroportuaire a augrienté la capacité de l'aérogare et amélioré le confort des passagers et compagnies aériennes. Cet investissement énorme ne peut toutefois porter ses fruits que si le gouvernement et l'industrie coopèrent pour attirer ensemble de nouveaux clients. La zone fret de l'aéroport de Bruxelles, Brucargo, dispose de tous les ingrédients nécessaires pour devenir un centre de distribution efficace et une porte d'accès cargo pour l'europe Occidentale. Il lui manque cependant des initiatives gouvernementales et une approche plus créative de la part des gestionnaires. 6

Les voyageurs intra-européens utilisent de plus en plus l'aéroport de Bruxelles comme tête de pont. Grâce à sa situation géographique, Bruxelles se prête très bien à de tels transferts. Mais c'est surtout grâce au nouveau réseau européen de la Sabena que Bruxelles devient un aéroport de transfert très en vogue. De 1992 à 1994, les passagers Sabena en correspondance à l'aéroport de Bruxelles ont augmenté de 120% M. Patrick du Bois, Vice Président et Ombudsman de la Sabena, explique "En 1992, notre personnel au sol traitait environ 1.000 passagers en transfert par jour. Ce nombre a plus que doublé en 1994 : 2.200 passagers débarquent chaque jour d'un avion Sabena à l'aéroport de Bruxelles pour y prendre sans tarder un vol en correspondance. Je crois que notre trafic de transfert continuera à prendre de l'envergure avec l'extension de notre réseau européen. L'ouverture de la nouvelle aérogare passagers et de la jetée tombe à pic. Sur les routes européennes que nous desservons en concurrence avec d'autres compagnies aériennes, notre part du marché est passée de 40 % à 60%. Résultat : la Sabena est maintenant le plus gros client dans plusieurs aéroports européens, immédiatement après la compagnie aérienne qui y est basée." J 7. LE DINDON VISIONNE LE 27 JANVIER 1995 Répondant à l'appel d'andré Germain, répercuté dans notre bulletin de décembre 94, les spectateurs de la pièce présentée à Mortsel par la Société Royale La Wallonie, le 27 janvier dernier, ont passé une soirée délicieuse. La comédie de Georges Feydeau a été enlevée avec un brio étourdissant par une troupe d'amateurs digne des professionnels les plus routiniers. Notre ami Vidal, dans le rôle de Vatelin, le mari complaisant, déploya un génie comique hilarant. André Germain, le dindon, dessina une silhouette amusante de vieux beau. Christian Van Neer, dans le rôle du militaire Pinchard, affublé de sa bourgeoise sourde. était l'objet de tous les quiproquos à l'hôtel de passage. L'assemblée de qualité fit un succès mérité à cette comédie, bien éloignée de nos préoccupations journalières. A la rangée H, réservée aux anciens de notre Institut, nous avons reconnu Mme Liessens, les Dick, les Vilain. NDLR PV. Toutes nos félicitations à nos valeureux défenseurs de la langue française. Nous rappelons que nos colonnes leur restent grandes ouvertes pour annoncer les dates et coordonnées de leurs spectacles. Pour rappel le bulletin paraît fin mars, juin, septembre et décembre. Les textes doivent parvenir à la rédaction six semaines au préalable. Merci d'y veiller. REDAC. 7

8. HOMMAGE A NOTRE VERDOYANT DOYEN : DANIEL COEN - 14 FEVRIER 1995 Sous la houlette du Président, un quarteron de représentants (éminents!) du Cercle, issus du C.A., se mit en tête de réserver une petite surprise à notre doyen à tous Daniel Coen. Car 90 ans, ça se fête On connaissait ses habitudes. Tous les jours, sur le coup de 13 H, il s'amène en voiture de Hamme-Mille pour déjeuner chez "Marchai", place de la Gare, à Wavre (réclame non payée...). Sa table y est réservée depuis 10 ans... Or donc, notre petit groupe y réserve une table, dans le plus grand secret. Les conjurés se retrouvent le 14 février; dès 12 H 30, attendant le jubilaire de pied ferme. 12H45... 13H... 13H01... 13H02... Espérons qu'il ne fasse pas faux bond Mais à 13 H 05 pétantes le voilà qui entre, de son pas mesuré, ne se doutant de rien. Notre homme se trouve brusquement entouré d'une bande de copains rigolards, heureux de la bonne blague. Le temps de réaliser ce qui lui arrive, et le voilà aux mains de nos charmantes épouses qui lui appliquent gentiment quelques bises bien sonnantes. La surprise est de taille! Pour une fois il va devoir abandonner sa petite table réservée. Quelle ambiance! Pendant le repas nous sommes une fois de plus en admiration devant sa prodigieuse mémoire et ses multiples activités. Décrivant le 1er Grand Prix de Francorchamps (après la 1ère guerre mondiale), il nous parle ensuite de son tour du monde en cargo, de ses courses en montagne et de ses ascensions avec son épouse, de ses escapades en bateau à voile, de son amour des belles voitures d'antan, de ses nombreux voyages, de ses lectures... Membre fondateur d'ardenne et Gaume en 1941, c'est un pionnier de la défense de la nature. Mais on n'en finirait pas. Nous sommes alors interrompus par le gâteau anniversaire. Il est muni de 9 bougies, que notre ami souffle avec détermination. Quelques cadeaux terminent cette petite fête et Daniel en gardera à coup sûr un souvenir impérissable. Participaient à cette sympathique manifestation Coen, Béroudiaux, Godding (2), Vilain(2), van den Broeck(2). tej 8

9. COCKTAIL NATIONAL DU 25.11.1994 A ANVERS ET A AARTSELAAR (Communiqué par téléfax par notre correspondant local.) Le cocktail débuta comme d'habitude vers 18 heures (pour les assoiffés). On y a distingua les pastilles vertes et rouges. Surtout, parmi l'assistance, on remarqua quelques figures que l'on n'avait plus vues depuis longtemps. Bravo Vers 19 H 30, depart pour Cleydael. Nous ne perdrons cette fois personne en cours de route. Arrivée à Cleydael et recocktail offert par la section anversoise. Une grande table, présidée par le Président (assisté par Dominique) était réservée à la promotion jubilaire de 1964 et trois tables rondes pour la piétaille. On y recensa : R.Béroudiaux(2), P.Pierson(2), Ch.Van Neer(2), R.Vervack(2), A.Germain(1), L.Liessens(1), J.Dekeyser(2), W.Schamp(2), R.Pigeolet(2), G.Daeninck(1), M.Van der Voort(2), A.Vanderauwera(1), M.Dick(1), Ch.Smit(2), J.Poiry, S.Knopf, L.Peten(2), Ph.Monheim(2), J.P.David(1), J-Cl.Thys(1). L'épouse de L.Liessens dû se désister pour cause de grippe. R.VanderBrigghe (dont le fils a d'urgence dû se faire opérer avec succès) a renoncé également. B.Monheim(2) ont témoigné leur sympathie par leur présence au cocktail. Les amis Alex Tverdy, Arthur Vercruysse, Alphonse Vander Elst, Frédéric Van den Abeele et Henri Huybrechts se sont excusés. Tous les présents ont eu beaucoup de plaisir à revoir notre ami Jean-Pierre David, qui était présent lors du 20ème anniversaire de la promotion 1964, mais que nous n'avions plus revu depuis! (Merci à lui de payer sa cotisation une fois tous les dix ans). Conclusion Succès devenu traditionnel, mais cela pourrait être mieux quant à la présence des jubilaires... Cela dépend bien sûr beaucoup de leur bonne volonté.. Ce 0 îâïld Bd. G. Jacqueslaan 177 1050 BRUXELLESIBRUSSEL Tel. 0216409648

10.VISITE DU ROYAL SPORTING CLUB D' ANDERLECHT Nous étions 9 courageux (c'est peu mais la qualité y était) à entreprendre cette visite passionnante. (R.Crockaert, J.Janssens, C.Minnebier, J.Poiry, P.Vilain et son peit-fils Philippe, J.Trouveroy, R.Vervack et Jean van den Broeck.) Nous avons été particulièrement heureux d'accueillir notre ami Crockaert qui était, pour la première (mais par la dernière, nous a-t-il dit) fois présent à l'une de nos activités. Assis confortablement dans les Business Seats, notre guide nous donna les premières explications relatives au Stade. Construit en quatre phases, les installations actuelles constituent l'une des plus belles réalisations d'europe. Plus de 26.000 places sont disponibles, la grande majorité en places assises, pour des raisons évidentes de sécurité. Nous visitons ensuite les abords du Stade et nous nous arrêtons devant le local réservé, en bord de piste, à la police, Electrabel, les pompiers et la Sécurité : des caméras puissantes filment en continu le Stade et ses abords immédiats et, à chaque instant, une photo couleur peut être tirée, en gros plan, de tout perturbateur... Qu'on se le dise... Une cabine électrique spéciale gère tous les circuits électriques du stade dont l'éclairage peut être pris en relais, par un groupe électrogène, en cas de panne de secteur. Nous apprenons que 20 minutes d'éclairage de terrain coûtent la bagatelle de BEF 30.000... C'est dire que le Sporting est un excellent client de la Régie. Une centaine de personnes gèrent et entretiennent le complexe mais la majorité des tâches sont confiées en sous-traitance. Après avoir vu le célèbre Restaurant St.Guidon, bien connu des gastronomes bruxellois, nous poursuivons par la visite des loges, renommées pour les dîners d'affaires organisés à l'occasion des matchs locaux et de coupe. L'apéritif nous offert au Congress Center et le déjeuner (excellent, suivant mes amis connaisseurs), fut l'occasion des caucus habituels. R. Stenuit, reponsable de l'hôtellerie eut la grande gentillesse de nous offrir le pousse-café que ni Roger, ni Jean (l'autre) ne refusèrent. En synthèse, visite remarquablement intéressante qui nous fit vivre, pendant quelques instants, dans le cadre prestigieux du plus beau Congress Center de Belgique et du Club de Foot le plus renommé du Pays. Jean. IDI

11." POIL ET PLUME" - RICHESSE DU LANGAGE CYNEGETIQUE Notre invitée du 17 février, la lexicologue Michèle Lenoble-Pinson, a la passion des mots. Dans un pays dont les habitants ont un parler négligé, ce fut pour nous un régal de l'entendre discourir de la richesse de la langue française. En sa qualité d'ardennaise, il était normal qu'elle écrivit sa thèse de doctorat en philosophie et lettres sur le vocabulaire de la chasse. Cette noble entreprise eut une énorme vogue au cours des âges et la survie des hommes fut souvent conditionnée par son succès. La vénerie dispose d'un nombre insoupçonné de termes (plus de 300 pour la courre au cerf). Beaucoup d'expressions sont empruntées à la chasse sans que nous le sachions : "donner le change" est la ruse du cerf poursuivi qui détourne les chiens vers une autre proie; l'hallali (étymologiquement "ahi a li" en vieux français) veut dire "venez à lui", c'est l'appel du cor qui annonce que le cerf est aux abois; la curée est la partie de la bête que l'on distribue à la meute dans la peau (le cuir) du cerf. En fauconnerie "chaperonner" est mettre une coiffe au faucon; il a "de l'entregent" quand on le débarrasse de sa coiffe; il est "niais" (latin nidus) lorsqu'il est encore au nid. A la chasse à tir, le lièvre est successivement lièvreteau, levraut, puis bouquin. Les domaines de la marine, des métiers, etc. sont aussi riches et instructifs. Après avoir recueilli les applaudissements unanimes de l'assemblée, Madame Lenoble répondit, avec une compétence jamais en défaut, à de nombreuses questions allant de la réforme de l'ortographe, aux belgicismes, aux anglicismes, à la politique linguistique des pays d'expression française. Pour ce qui est des substituts français aux anglicismes, des calques peuvent être recommandés lorsque la forme française est normale (ex. conteneur pour container), dans d'autres cas, une traduction s'impose (ex. allure ou style pour look, centre commercial pour shopping center), parfois l'emprunt à l'anglais peut être admis (ex.clip). L'oratrice se prêta ensuite, avec bonne grâce, à la corvée de la dédicace de ses livres. Les happy few -pardon : les privilégiés - qui assistèrent à cette soirée furent Béroudiaux(2), Blum, Minnebier(2), Pierson(2), Terpougoff(3), Vanderperren, Vervack, Vilain(2), Van Hoilebeke, Van Hauthem. TRESOR.

12 RAPPORT DE STAGE DE LA LAUREATESANDRA LEQIJIME UN SEMESTRE A L'ETRANGER Un échange inter-universitaire est réellement une expérience à ne pas manquer. A mon retour de Georgetown University à Washington, DC, je voudrais que tout le monde comprenne tout ce qu'une telle opportunité peut apporter, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. 1. La vie en dehors de l'université. Tout d'abord, il faut se rendre compte que débarquer dans un pays que l'on ne connaît pratiquement pas et dont on ne domine pas la langue est la meilleure façon pour apprendre à vivre seul et à être indépendant. Au début du séjour, la recherche d'un logement était ma principale préoccupation car le fait d'être dans cette énorme ville sans connaître personne m'obligeait à loger à l'hôtel, ce qui est assez lourd à supporter pour le portefeuille d'un étudiant et qui me privait de l'ambiance du campus. J'ai assez rapidement trouvé une charmante petite maison que j 'ai partagée avec un ami belge, deux australiens et une américaine. Cc mélange de nationalité m'a beaucoup apporté sur le plan des contacts humains et m'empéchait en même temps de parler français en dehors du cadre de l'université. Durant mes temps libres, j'ai essayé de visiter le plus possible, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la ville. Washington est une ville très riche en musées complètement incroyables et en monuments. La campagne qui entoure la ville m' a permis de me ballader dans des endroits aux couleurs vraiment étonnantes. En dehors de Washington, j'ai eu l'occasion de visiter Boston, notamment pour peut-être y trouver du travail, San Fransisco et New York. 2. La vie sur le campus. L'enseignement américain est complètement différent de celui que l'on connaît en Belgique. J'ai eu l'occasion de suivre durant tout un semestre les cours du programme MBA de Georgetown et je crois que rien que cela me fut d'une grande richesse. La matière enseignée est basée sur la résolution de cas pratiques qui exigent un travail consciencieux tout au long du semestre. Chaque semaine, il y a des préparations et des lectures à faire dans chaque cours et ceux-ci représentent la majeure partie des points. L'avantage de ce système est qu'il n'y a pas de long blocus et que les examens reflètent exactement l'enseignement. De plus les contacts avec les professeurs sont plus amicaux que formels, ce qui est motivant quand il s'agit d'intervenir dans un débat. Les cours que j 'ai suivis s 'intitulent Managing international Entreprise, international Finance, Organizarional Behavior, et Financial Statement Analysis. J'ajouterais encore que partir à la découverte d'une toute autre culture que la sienne forge le caractère et la personnalité car l'on apprend, d'une part à faire des efforts pour s'adapter aux changements, et d'autre part à accepter une façon de vivre et de concevoir les choses qui est tout à fait différente de celles auxquelles nous sommes habituées. Pour ceux qui, comme moi, rêvent de voyager et de partir travailler à l'étranger pendant minimum deux ans, cela ouvre une porte et cela permet de se rendre compte si l'étranger nous convient. La bourse "ISCEA" m'a aidée à atteindre mon objectif de réalisation d'une expérience importante à l'étranger. J'en remercie ses gestionnaires et les félicitent de leur esprit constructif. 12

13 RAPPORT DE STAGE DE LA LAUREATE PONCIN CATHERINE (Université de Mons) IMPLANTATION D'UNE SUPERETTE EN ROUMANIE: ETUDE DE FAISABILITE S'intégrant dans un contexte général d'organisation Mondiale du Commerce, ce mémoire présente les aspects juridiques, légaux et sociaux d'un pays tel que la Roumanie. (les types de sociétés les plus courrus sont les SA et les SRL respectivement les sociétés par actions et sociétés à responsabilités limitées). Il existe un apport en capital étranger minimum de 10 000 $ pour pouvoir bénéficier des exemptions et la forme de joint venture est largement favorisée par rapport à la filiale pour garder une main roumaine dans les nouvelles affaires. Pour ce qui est des reprises dans le programme de privatisation, les enchères se font d'abord entre Roumains avant d'y faire participer des étrangers, protectionisme oblige. Il est très intéressant de constater combien l'organisation économique de ce pays se rapproche de la nôtre mais aussi de se rendre compte qu'en seulement 5 ans les PECO's parmi lesquels la Roumanie se sont rapprochés de nous par rapport à leur ancien grand frère L'URSS. Ce décalage trouve ses origines dans l'archétype social de la Roumanie qui a toujours voulu mettre en évidence ses ancêtres latins mais aussi dans l'influence de la politique extérieure dont les principaux protagonistes semblent avoir des origines européennes ( France, Italie, Pays-Bas, Allemagne,..) à l'exception des multinationales américaines incontournables. Et la Belgique dans tout cela Interbrew me répondrez-vous. Radio Contact. Qui d'autres. Le milieu des textiles est déjà représenté, l'humanitaire et le tourisme font bon ménage. Mais notre économie de services ne pourrait-elle relever ce défi... Des raisons extérieures mais aussi plus personnelles nous ont amenés à travailler sur ce projet. L'institut statistique du Planecon dans sa catégorisation des pays d'europe de l'est présentait la Roumanie comme un pays en devenir prêt à rejoindre la Pologne et les Républiques tchèque et slovaque. Le secteur de la distribution en est aux préliminaires, puisque jusqu'à présent il n'existe pas de chaîne, donc pas d'économie d'échelle, pas d'organisation du niveau grossiste, pas de centrale d'achat. Mais on n'en est pas nécessairement loin. L'argent appelle l'argent. Les excommunistes qui se sont enrichis veulent plus de gain, ils réinvestissent et peu à peu se diversifient. En commençant par le secteur secondaire, plus accessible, à plus forte valeur ajoutée présentant des exonérations d'impôts plus importante, même si cet avantage ne sera plus vrai à partir de janvier. Ils continuent avec un magasin ou deux. Mais depuis quelques mois tout bouge en Roumanie, 1993 a vu de grandes réformes et la création du cadre d'investissement le plus favorable des pays d'europe centrale et orientale. 1994 a vécu la jugulation de l'inflation devenue à 2 chiffres ( Tout dépend de quel mois on part pour faire la somme cumulée ) et avant la fin de cette année, on verra une nouvelle phase dans la privatisation avec la distribution de titres à la population, la réouverture de la bourse de Bucarest ainsi qu'une plus grande uniformisation du traitement des investisseurs étrangers et roumains. Cela débouchera-t-il sur l'accélération de la réforme agraire qui devrait avoir comme but final de donner la possibilité à toute personne intéressée d'acheter le sol? Comme dans beaucoup d'autres domaines, la politique joue un rôle prépondérant dans l'issue de ces différents changements. 13

Située au centre de l'europe, ce pays à vocation rurale garde encore les séquelles de l'industrialisation forcée qui a sévi pendant les années de communisme et garde les réflexes de la centralisation planifiée. La population est ainsi principalement concentrée dans les centres urbains. Ceux-ci ont chacun leurs caractéristiques Bucarest, Constanta, Timisoara, Cluj, lasi, Ploiesti,... lasi se présente surtout comme une capitale culturelle francophile. Avec une population active de 18%, une des plus vieilles universités du pays, elle entend revendiquer sa place privilégiée de tête de pont pour la Russie. Cette ville veut accéder au traitement de faveur de Constanta, elle veut sa zone franche et retrouver sa place de 4ème ville du pays. Contrairement à ce qui se passe en Russie, les Roumains semblent avoir bien assimilés le sefi-service ou presque. (selon les dires des personnes que j'ai eu l'occasion de rençontrer et qui ont suivi le déroulement de l'installation d'un magasin pilote en Russie). Ce projet financé par le programme TACIS posa de gros problèmculturek. Citons par exemple le raquet mafieu qui subsiste. Il y a encore l'obstination des gens à garder le système des 3 files et le plan du magasin qui dû être recommencé 3 fois pour des questions légales ( proportion obligatoire au niveau des rayons frais), ensuite parce que les Russes responsables n'acceptaient pas cette disposition révolutionnaire. En Roumanie, au contraire, notre structure de magasin qui s'éloignait de ce qu'ils connaissaient leur plut directement,car venant de l'occident.. Les idées, les produits, tout ce qui les fait rêver à la partie riche du monde que constitue l'occident est recherché. Situation éphémère! Sans doute, leui5 habitudes alimentaires étant parfois si loin des nôtre ils voudront les conserver et toujours trouver leurs produits. En fait les firmes les plus connues d'aliments préparés créent le besoin avant d'investir dans les entreprises roumaines de façon à s'approvisionner sur place. Dès lors des surcoûts inévitablement grèvent les prix de ces produits.( sans compter les droits de douane et les quotas entre IJE et Roumanie) Ils veulent la qualité mais pas à n'importe quel prix Les Roumains sont des gens raisonnables qui ont souffert. de privation et qui aujourd'hui essaient de survivre en se permettant la joie de quelques excès aux grands événements. Quels sont les gros problèmauxquels un investissseur de la distribution va devoir faire face? le système de taxation indirecte impose une T.V.A. quasi uniforme de 18%; l'approvisionnement est sans aucun doute le problème le plus ardu à régler puisque rien n'est organisé, entendez par là que chaque détaillant cherche son producteur et que chaque producteur trouve les possibilités d'écouler ses marchandises. La subsidiation de l'etat pour certaines denrées a créé leur pénurie, citons l'exemple du lait à lasi. Après la révolution, la vente de la viande rapportant plus que celle du lait)es fermiers tuent leurs vaches. Les éléments les plus positifs sont la concentration de population, on arrive à 45 0. 000 hab. sur la ville de lasi exclusivement, le faible pouvoir d'achat est compensé par l'attractivité des produits et si celle-ci semble éphémère elle sera remplacée par l'augmentation progressive des revenus des personnes qui travaillent dans le domaine privé. Les faibles salaires nous permettent de comprimer nos frais même si la productivité n'est pas très bonne, cette situation n'est que passagère et une formation appropriéepourra nous permettre de garder notre avantage frais personnel. La publicité est loin d'avoir l'envergure occidentale ; il s'agit d'un nouveau concept encore assez accessible et qui bien utilisé peut s'avérer être le moyen de gagner des parts de marché. Les aspects culturels sont importants dans ce genre d'entreprise. Historiquement les Roumains bloqués entre des grands empires ont été souvent dominet envahis; aujourd'hui les Arabes et les Turques ont investis dans 1er affaires mais peu à peu les Roumains-ayant de nouveaux horizons veulent des produits d'autres contrées, peu importe I'emballage.Leur mentalité est latine mais les influences bureaucratique et hiérarchique du communisme demeurent. Au niveau de l'assortiment des produits occidentaux, je ne saurais que conseiller le parcellement de cette manière,les prix sont plafonnés. 14

Ce mémoire, s'intégrant dans le contexte plus général de Investir à l'est : Opportunisme ou Salut veut présenter la Roumanie comme un pays d'europe centrale et orientale à ne pas sous-estimer. Globi ( GIB Group en Pologne), Delvita ( Delhaize Le Lion en Tchéquie), Louis Deihaize en Hongrie, une filiale de Spar en Russie, pourquoi pas une firme belge de distribution en Roumanie? Déjà la firme néerlandaise de Cash and Carry, Maxa,s'est implantée à lasi, ces pionniers vont-ils faire école? L'institut Planecon place la Roumanie en tête du second groupe dans sa classification des pays de l'est, le premier étant la Pologne, la Hongrie, les Républiques tchèque et slovaque. Viennent ensuite la Roumanie, la Bulgarie et l'albanie avant de terminer avec les républiques indépendantes de C.E.I. Mais la Roumanie, outre le fait qu'elle soit la première de son groupe présente d'autres aspects très intéressants. Elle a tout d'abord mené une politique extérieure active, elle est en bon terme avec tous les pays qui l'entourent mais aussi avec les grandes puissances occidentales, elle entend jouer le rôle de médiateur par sa situation au centre des Balkans. La Roumanie a des origines latines, il est beaucoup plus facile pour un belge de s'entendre avec un Roumain qu'avec un Russe. S'implanter en Roumanie peut donc être vu comme le test définitif avant d'aller plus loin dans les territoires slaves, où sévit une mentalité encore plus différente culturellement et donc plus difficile à pénétrer ( corruption, raquet, marché noir, syndicats=puissances politiques) Ces divers éléments existent dans toute l'europe de l'est mais pas dans la même mesure. Les Roumains veulent être fait avec vous, car leur réputation de tziganes voleurs les chagrine énormément, ils voudront vous prouver que cela n'est pas vrai. De plus le modèle culturel par excellence des Roumains, c'est la France. Le code civil, comme le nôtre d'ailleurs,,provient du code Napoléon. Le code commercial est inspiré des codes italien et allemand. Pas étonnant dès lors que la plupart des investisseurs actuels soient européens ( allemands, italiens, français, néerlandais, belges) mais les multinationales américaines sont incontournables. Les formes de sociétés possibles en Roumanie nous rappellent étrangement celles que nous connaissons, S.A.,(société anonyme)s.r.l.,(société à responsabilités limitées) Le système de taxation naissant, connaît déjà la T.V.A. uniforme de 18% et l'impôt sur le profit des entreprises de 38%. Ce pays est en voie de tertiarisation et les Roumains dépensent environ 60% du revenu des ménages pour se nourrir ( ceci compense le faible pouvoir d'achat des gens). Donc la distribution a devant elle des opportunités. Ce pays à vocation rurale garde encore les séquelles de cette planification industrielle forcée du communisme. Mais il subsiste de nombreux producteurs qui lentement recouvrent leurs terres. (réformes agraires ).Le problème, c'est la non existence d'organisation au niveau grossiste. Chaque chaînon de la filière devant ainsi trouver le chaînon manquant (perte de temps et d'argent). 1993 a vu de grandes réformes transformant le cadre d'accueil des investissements en celui le plus favorable d'europe de l'est. Fin 1994 vit actuellement l'accélération du processus de privatisation par une revalorisation supplémentaire de la M.E.B.O., les derniers préparatifs de remise en activité de la bourse, la jugulation de l'inflation qui termine l'année à 2 chiffres. Mais les investisseurs doivent être conscients que les avantages qui leur sont proposés aujourd'hui encore sont voués à disparaître ou au moins à devenir plus restrictifs. (l'apport de 10 000 $ minimum qui donne droit à beaucoup d'exemptions). Un point négatif demeure, surtout pour une firme de distribution : une personne étrangère ne peut posséder le sol, seule. Il existe bien sûr une parade, c'est la constitution d'un joint venture entre un partenaire roumain et vous ( de toute façon quasi obligatoire lorsque du capital étranger est en je ), cette joint venture dans laquelle vous pouvez être majoritaire pourra, quant à elle, posséder unç parcelle de terrain. Si vous décidez d'investir en Roumanie, de nombreuses aides sont à votre disposition que ce soit au niveau européen (Phare), belge, communautaire. IR

De nombreux organismes occidentaux, européens et belges aident les particuliers qui veulent se lancer dans l'aventure car il faut être capable de supporter tout événement extérieur qui rendrait nos hypothèses caduques et malheureusement en dépit du fait que la probabilité que cela se produise diminue, elle demeure un impondérable. Suite à la politique de systématisation menée par Ceaucescu, la population des centres urbains a augmenté jusque parfois 25%. Chaque grande ville a son aéroport et ses propres spécialités Bucarest, Constanta, Cluj, lasi.... Nous nous sommes plus particulièrement attardés sur lasi (nous y avions certaines affinités par O.V.R.). Il s'agit d'une ville culturelle, francophile, qui en son sein abrite une des plus vieilles universités du pays mais aussi le centre culturel français. Ancienne capitale de la Moldavie unifiée, lasi est la dernière ville roumaine avant la frontière de la république de Moldavie. A ce titre, elle revendique les mêmes avantages que Constanta, ville portuaire, avec succès ( zone franche). Avec un seul hypermarché florissant et un potentiel de 450000 hab. en ville, lasi nous a paru d'un intérêt certain. (même si cette région de la Roumanie affiche un chômage supérieur à la moyenne). Que souhaite le consommateur roumain? Trouver tous les produits dont il a été privé pendant des années et qui le font rêver aux contrées riches d'occident Acheter un label de qualité, ce qui importe avant le prix, c'est la qualité. Toutefois, nous ne saurions que trop conseiller le partitionnement de façon à présenter des emballages qui ne dépassent pas 50 bef, prix psychologique pour les produits importés. Les surcoûts provenant du transport, des droits de douane rendent cette opération nécessaire. Les droits d'entrée et les quotas entre Roumanie et U.E. dénoncent une méfiance réciproque. Les Roumains contrairement aux Russes semblent accepter facilement le self-service même s'il n'existe pas dans la forme que nous lui connaissons. (l'organisation de nos magasins semble transposable). Au niveau des produits, nous assistons à la fin de la subsidiation ce qui crée quelques pénuries, nous n'avons par exemple pas eu de lait le matin, il fallait pour cela faire la file entre 4h et 6h. Les faibles salaires nous permettent de comprimer nos coûts et si la productivité n'est pas bonne, les Roumains apprennent vite et sont doués d'initiative, cela nous permettra de garder le même effectif même si nous augmentons nos ventes ( ce que nous avons pris comme hypothèse). En Roumanie, nous sommes loin du matraquage publicitaire mais cela présente un grand avantage pour les investisseurs, la télévision, la radio sont tout à fait accessibles et un très bon moyen de gagner des parts de marché. Il reste malgré tout des problèmes comme le rapatriement des bénéfices, le manque de devises fortes est moins grand qu'avant mais il subsiste. Toutes les banques ont aujourd'hui accès au système d'enchères ( confrontation de l'offre et de la demande de devises) mais les raisons pour lesquelles la personne veut des devises sont examinées, elles doivent être jugées valables. Notre plan financier est largement positif mais nos hypothèses bien que plausibles restent soumises à l'évolution d'un environnement non discipliné et très évolutif, celui d'une jeune économie de marché qui se cherche encore tandis qu'elle résout ces problèmes structurels. Ces différents impondérables nous amènent à tempérer notre enthousiasme pour dire finalement que les nombreuses possibilités mises ici en évidence sont soumises à un risque qui même minimisé ne peut être pris par une P.M.E.. Il faut que ce soit une firme de distribution suffisamment forte dans sa sphère habituelle d'activités que pour pouvoir supporter 2 ans d'incertitude et négocier auprès d'un partenaire roumain digne de foi. Il ne faut d'ailleurs pas négliger ce dernier point la recherche d'un partenaire et la rédaction des contrats.

14.NOUVELLES DE NOS MEMBRES Et cette fois quel membre! Nous avons visé le TOP... parmi les VIP! "Les Etats-Unis sont notre seul "produit" et notre seule préoccupation!" Ainsi les spécialistes de TransAmerica résument-ils ce souci de qualité qui entoure chacun de leurs voyages. Ce T.O., rappelons-le, assure, en iovenne, et toujours dans les meilleures conditions, le voyage américain de quelque 10.000 clients par an' Et. personne ne le conteste, il se place, sur le marché belge, parmi les tout premiers - si pas le premier - en tant que spécialiste des circuits pour la destination U.S.A. La continuité Pascal Vlietinck, directeur des opérations (déjà 16 ans d'expérience chez ce T.O.), explique: "Notre offre spéciale pour l'hiver 94-95 s'inscrit dans la continuité de l'été dernier. Avec, évidemment, quelques innovations. Notamment dans la présentation de nos produits à ters les brochures. Nous vouions '' mettre beaucoup de clarté, de Iisi'oilit& Erre vu du public et surtout être "bien" vu est très important. Et puis, en feuilletant, par exemple, notre brochure "Indien" - c'est une tradition chez nous d'avoir un Indien en couverture de notre catalogue principal - il faut que le candidat voyageur se sente déjà un peu transporté en Amérique. C'est aussi pourquoi nous veillons à apporter un maximum de renseignements avant le voyage!" Responsable des produits, Pascal Vlietinck est aussi heureux d'annoncer que, chez TransAmerica, aujourd'hui, on garantit une réponse la plus compliquée soit-elle, dans les 4S heures au plus tard. Tous les dossiers sont traités avec un sérieux exceptionnel gràce à une infrastructure plus solide encore que dans le passé. TransAmerica : Des suggestions à bon prix D'authentiques En fait, ce T.O. fut le premier à "oser" se lancer dans une destination unique: le voyage aux Etats- Unis. Bien sûr, avec le temps, et le développement du mouvement touristique, mais aussi un succès excitant d'autres vocations, l'amérique est reprise au programme de plusieurs T.O. N'empêche que Trans- America reste le pionnier et le champion de la destination. C'est ainsi qu'en cours d'année, il publie plusieurs mini-catalogues consacrés à des sujets précis. Du genre "Individual USA" avec les renseignements concernant des City packages, des vols spéciaux (dont celui au-dessus du Grand Canyon), des locations d'autos et de motorhomes, des "hotels vouchers", etc. Et encore, ph1siblées, des offres spéciales, du style "New York & New Jersey", à partir de 14.990Fb. "Florida" (Miami Beach et/ou Orlando à partir de 19.990Fb. Aussi, un dépliant Hawaii" (une semaine à Waikiki à partir de 37.990Fb). Ce trois propositions alléchantes et parfaitement étudiées, valables jusqu'au 31 mars 1995, signalons-le!. Sans oublier spécialistes U.S.A. cette brochure spéciale, réservée exclusi',-ement à la "Ccribbear Cruise, avec le fameux Norway. La valeur d'une équipe Une des forces de TransAmerica réside incontestablement dans son équipe - une vingtaine de spécialistes, parfaitement "drillés" au produit américain. Une qualité de services! Robert _Beroudiaux, directeur des ventes, insiste: "Chez nous, au bout du fil, jamais l'agent de voyages n entendra cette fameuse réponse à une question: "Mais... tout est dit dans la brochure!". Non! On se donne la peine de prendre le temps de répondre dans les moindres détails, d'expliquer, de chercher la meilleure solution pour satisfaire pleinement le client. Il s'agit là d'un souci de qualité que nous voulons apporter par un service immédiat à l'agence qui le répercutera auprès de son client. Nous ne voulons jamais oublier que nous n'existons qu'à travers l'agence. C'est elle qui est le "bon conseil" du voyageur! Les circuits Pour parler des circuits, Pascal Vlietinck est intarissable: "Quant â la qualité de nos circuits - une de nos grandes spécialités, de notre force, pourrais-je dire - il faut savoir que nous les "opérons" nous-mêmes. Avec nos propres guides belges, toujours bilingues, formés par nos soins. Une manière de mieux encore contrôler le produit. Et aussi de montrer à la clientèle belge ce qu'elle veut voir et qui est certainement très différent des souhaits du voyageur américain. Bien sùr, les paysages grandioses de l'ouest, par exemple, restent les mêmes, mais, avec l'accompagnement d'un expert de chez nous, quelle meilleure présentation, que de temps gagné pour voir "plus", quelle meilleure sécurité à tous points de vue! Cest pour notre équipe une manière de se dépasser toujours "un peu plus", d'apporter aux voyageurs qui nous font confiance encore "un peu plus" que ce qui est renseigné dans nos brochures!" Robert Beroudiau.x enchaine: "Une des grandes caractéristiques du Belge, c'est qu'il veut toujours se débrouiller tout seul. S'il se rend pour la première fois aux USA, mieux vaut peut-être pourtant qu'il choisisse la formule "circuit". D'où cette qualité de nos circuits organisés qui sont peaufinés à l'extrême afin qu'il n'y ait aucune déception. Rien que du bonheur! Pour information, nos circuits les plus suivis se situent tous à l'ouest. Je pense notamment à ce N 1 qu'est le Western Americana qui permet de voir quelques merveilles américaines, dont le Grand Canyon, le Yosemite, Monument Valley, Bryce Canyon, etc., et aussi des villes comme San Francisco, Los Angeles et Las Vegas. Côté "individuel", nous notons plus d'inscriptions pour la Floride et l'est. De toute façon, chez nous, tout est combinable. Donnons aux agences les moyens d'être créatif!" 17

15.ENCORE UN ECHO DE LA LIBRATION UN FUTUR MINISTRE DANS ANVERS LIBEREE. G râce à un solide coup de pouce de la Résistance, Montgomery gagna son pari: Anvers avait non seulement été atteinte en quatre jours, mais la 1 1m Armoured Division allait pouvoir libérer la ville en quelques heures et surtout préser - ver les installations portuaires intactes. Mais quel était donc l'état d'esprit de la population dans la cité de Brabo? Jacques Van Offelen qui allait devenir quelques années plus tard chef de cabinet d'albert Devèze et de Jean Rey avant de décrocher les portefeuilles du Commerce extérieur et des Af - faires économiques dans des gouvernements dirigés par Gaston Eyskens et Paul Vanden Boeynants se souvient. De père anversois et d'une mère bruxelloise d'ascendance wallonne, le futur ministre qui avait achevé une thèse de doctorat sur le triomphe du libre-échange des produits agricoles dans nos régions, était entré pour quelques mois au service d'un expert-comptable afin de ne pas être déporté en Allemagne sous le régime du travail obligatoire. - Bien sûr que j'ai gardé un souvenir très précis de la libération!avec ma mère, je me trouvais à notre domicile de l'avenue Van Ryswyck quand on a vu arriver les chars britanniques. Tout le monde est descendu dans la rue avec ses appareils photo alors que l'on hissait partout des drapeaux belges. Mais il fallut déchanter car il y eut encore des tirs de mitraillettes... Pendant que nous parviennent les premiers bruits métalliques des tanks, nous vîmes encore passer des charrettes allemandes remplies de munitions, tirées par des chevaux et conduites par des soldats ukrainiens. Plusieurs d'entre eux, cibles des mitrailleurs anglais, devaient tomber sous nos yeux. Je me souviens très bien d'avoir entendu l'un d'eux appeler sa mère... Un cheval agonisait un peu plus loin. il allait être achevé. Autre trait caractéristique : pendant 48 heures, les gens se souriaient sans même se connaître. Cela ne devait, évidemment, pas durer! Jacques Van Offelen se rappelle aussi que les soldats anglais n'allaient pas pouvoir profiter des boissons que la population leur proposait. - Les officiers nous dirent, en effet, qu'ils étaient trop accupés, too busy a... Sur l'ancien- ne plaine des manoeuvres, un blockhaus se défendait encore. Un char allait le prendre pour cible jusqu'à sa reddition. Le jeune Anversois devait aussi être témoin d'une scène pénible: des amis voulaient absolument me montrer des - collabo- - rateurs. prisonniers, regroupés au rez-de-chaussée d'un immeuble. ils étaient condamnés à mort. On ouvrit devant moi la porte d'une grande armoire où se tenait debout un jeune homme, presqu'un enfant, au visage livide. Le montrant du doigt, son gardien nous dit: celui-ci sera fusillé, demain matin! Je me souviens que le prisonnier s'est écrié: je suis innocent, innocent!. Un officier anglais observa, écoeuré: - nous nous sommes battus contre ces méthodes-là Jacques Van Offelen perdit aussi de grands amis pendant la guerre comme Fernand Rahier qui avait été un de ses professeurs au Lycée d'anvers. Son épouse, Yvonne Rahier devait poursuivre son combat dans la Résistance. Une autre héroïne anversoise, Yvonne De Ridder arrêtée, jugée, condamnée à mort n'échappa que de justesse à la mort à la libération d'anvers. Mon ami Jean Sasse perdit aussi son père, victime des collaborateurs. Eric Sasse, important courtier maritime avait été échevin du port avant la guerre et avait toutes les chances pour devenir un grand bourgmestre d'après-guerre. - C.L. La mère de Jacques Van Offelen devant un char britannique. Quelques heures plus tôt (au-dessus), les Allemands Ont pris la fuite, emportant leur matériel sur des charrettes à bras. 18

16 POUR UN EXAMEN DENTREE A L'UNIVERSITE I de Nicolas Dehousse - Professeur à l'université de Liège, Past-Président Général de l'a.l.lg.) (Extrait de "La Libre Belgique - octobre 94) Au moment où je lisais «Le Bénéfice de l'age» de Jacques Rigaud, PDG de RTL après 20 ans passés au Conseil d'etat, les stations françaises de radio et de télévision faisaient savoir, en août dernier, que lesdifflcultés précédentes `d'inicription des bacheliers 'français dans les universités seraient' encore connues en 1994. L'accès aux études universitaires françaises, le parcours et les propos de Jacques Rigaud ne purent qu'infléchir ma réflexion.vers la situation de notre pays. Car, alors que toute la société dans laquelle nous évoluons n'est faite que de lutte et de concurrence, notre système' éducatif vire à la facilité et au refus de l'exigence à imposer à nos chères petites têtes blondes. Je ne prendrai qu'un exemple dans le domaine de l'éducation universitaire de notre pays. Pour de jeunes étu-' diants peu ou pas fortunés, la Fondation Universitaire, moyennant réussite d'une épreuve de qualification, octroyait naguère des prêts d'études sans intérêt. Le lauréat se voyait désigner un parrain et chacun des bénéficiaires mettait son honneur à rembourser le prêt sur ses premières rentrées financières à la fin de ses études. Remarquable exemple, de solidarité, d'abord du parrain vis-à-vis du filleul et ensuite du lauréat heureux de diplôme acquis visà-vis d'un puîné dans la même' quête. Ce droit de tirage de l'étudiant était acquis après le devoir de réussite d'une 'certaine épreuve de sélection et celui de réussite à chaque année du cursus universitaire. Ce système de haute qualité morale a disparu. La «démocratisation» des études l'a emporté dans son sillage aujourd'hui, tout étudiant, fille ou fils 'dé parents peu fortunés, a droit à une allocation calculée en fqnction des revenus des parents. Dans' un monde qui devient de plus en elus sans mémoire et sans projet, notre jeunesse n'a ainsi plus que des droits. Foin de ses devoirs! Or, la vie professionnelle n'est que compétition. Aujourd'hui, l'ouverture d'un atelier de confection au 27 étage d'un immeuble de Kowloon met en péril une entreprise du Tournaisis. Dès lors, revenant à mon titre, je plaide pour la création d'un devoir d'entrée pour accéder au droit à l'enseignement universitaire. Cc devoir d'entrée, les élèves ingénieurs le connaissent bien puisqu'il fut déjà inscrit dans la première loi organique réglementant les institutions universitaires belges en 1835. Et depuis plus de 159 ans, il ne s'est trouvé personne pour revendiquer que cet examen soit aboli. Dès lors, parlons-en! D'abord il n'a rien d'antidémocratique: c'est un examen. Ce n'est pas un concours au nombre de places limitées. Tous les candidats qui obtiennent 60 % des points sur les matières imposées sont admis. fl n'y a pas de limitation du nombre de sessions pour réussir. Deux sessions sont organisées chaque année et l'épreuve réussie dans une' institution universitaire belge est reconnue par toutes les autres. Le but est de dire aux récipiendaires qui ne satisfont pas aisément les exigences requises qu'ils ont peu de chance de succès auprès des facultés d'ingénieurs et que leur intérêt est de s'épanouir ailleurs. Qu'y a-til de non démocratique à faire savoir à un jeune étudiant de 18 à 19 ans qu'il risque de predre un ou deux ans dans une voie dans laquelle il a peu de chance de siiccès? En fait, ce à quoi on assiste depuis des décennies, est que les professeurs du secondaire alignent leur enseignement sur les matières exigées par l'université et s'efforcent de préparer leurs élèves à satisfaire les critères retenus. Ainsi donc par un effet de rétroaction, les exigences de l'université contribuent à mieux préciser les domaines d'enseignement du secondaire que les établissement.soient ceux d'arlon, de Tournai, de Marche ou de Liège. Ainsi donc, tout l'enseignement aurait à y gagner et ce dans un processus autrement démocratique que celui consistant par exemple, à limiter l'accès à la profession après quelques années d'études! Ajoutons que, financièrement, l'opération se solde par un bénéfice pour la communauté qui n'a pas à supporter les coûts d'étudténts pléthoriques en première 'candidature et que le pourcentage de réussite à l'issue de la première candidature n'est nulle part aussi élevé qu'en candidature ingénieur. 'Voilà donc les données réelles du problème. Maintenant, faut-il encore convaincre ceux qui croient dans ce pays avoir intérêt à la poursuite du système actuel. 19

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