IMA Problématiques comptables liées à l immobilier. 16 Octobre 2007



Documents pareils
L épreuve se compose de quatre exercices indépendants.

Information financière pro forma 2012 consolidée Icade-Silic

DIFFERENTES FORMES DE LOCATION

C e g e r e a l - R é s u l t a t s a n n u e l s 2013 : Une année de consolidation et de certifications

AUTORITE DES NORMES COMPTABLES NOTE DE PRESENTATION DU REGLEMENT DE l ANC n DU 3 JUIN 2010

Pleins feux sur les IFRS

Recommandations communes COB CB «Montages déconsolidants et sorties d actifs»

Norme internationale d information financière 1 Première application des Normes internationales d information financière

Norme comptable internationale 7 Tableau des flux de trésorerie

Communiqué de presse. Paris, le 15 février 2012

Norme internationale d information financière 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées

Chapitre 7 Consolidation et comptes de groupes

Résultats annuels 2005

Norme comptable relative aux placements dans les entreprises d assurance et/ou de réassurance NC31

NORME IAS 07 LE TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE

VEOLIA ENVIRONNEMENT - Etats financiers consolidés au 31 décembre 2013 Etats financiers consolidés Au 31 décembre 2013

Veolia Environnement - Etats financiers consolidés au 31 décembre 2011 Projet En cours d audit. Etats financiers consolidés Au 31 décembre 2011

Formation «IFRS et US GAAP : points communs et divergences»

Présentation de la consolidation

Résultats semestriels 2014

OPÉRATIONS DE CESSION

Application des normes IFRS par les sociétés foncières cotées françaises et européennes

COMPTABILITÉ. PCG : provisions pour grosses réparations vs amortissements par composants. Cette étude a pour objet. reflexion. Résumé de l article

Les tableaux de flux de trésorerie en règles françaises et internationales : essai de synthèse

LE CREDIT-BAIL MOBILIER & IMMOBILIER. Traitements comptables des opérations dans le cadre du crédit-bail mobilier et immobilier. TABLE DES MATIERES

Selon la charte de l expertise en évaluation immobilière, 3 ème édition Juin 2006, la valeur vénale est :

GROUPE SNI Etats financiers consolidés au 31 décembre 2012

ETATS FINANCIERS CONSOLIDES INTERMEDIAIRES RESUMES

International Financial Reporting Standards (IFRS) Mise en place et Impacts. 2 février 2005

ALTAREA. COMPTES CONSOLIDES DE L EXERCICE CLOS le 31 décembre 2012

IAS 39 ET ÉVALUATION AU COÛT AMORTI : PRINCIPES ET APPLICATIONS

Finance pour non financiers

Dans un contexte difficile, les entreprises peuvent

NORME IAS 32/39 INSTRUMENTS FINANCIERS

IFRS 15 Produits des contrats avec les clients. Impacts, défis et actions à entreprendre. Olivia Larmaraud Eric Dard

Faurecia : un premier semestre 2015 en très forte progression ; guidance annuelle révisée à la hausse

INTRODUCTION EN BOURSE EVALUATION D ENTREPRISE

CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITE Note de présentation Avis n du 23 juin 2004

Du résultat social au résultat consolidé Novembre 2011

GROUPE D ALIMENTATION MTY INC.

Le Petit. Compta. Les notions clés en 21 fiches. Charles-Édouard Godard Séverine Godard Patrick Pinteaux

NC 06 Norme comptable relative aux Immobilisations incorporelles

Formation «Comptabilité bancaire : cycle long»

CLIENT INVESTISSEUR SCPI. Achète des parts de SCPI. Les locataires payent des LOYERS à la SCPI. Distribution de revenus, valorisation du patrimoine

Interprétation IFRIC 12 Accords de concession de services

LE CREDIT BAIL IMMOBILIER Février 2015

COMPTES CONSOLIDES AU 31 DECEMBRE 2013

ARGAN. Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de Euros

PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ANNUELS. 16 février 2015

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS / 31 DÉCEMBRE 2011

SCPI Rivoli Avenir Patrimoine

1 er trimestre : Résultats en ligne avec les objectifs annuels

Préparation à Solvabilité II

(en millions d euros) Ventes 247,1 222,9 Marge brute (55,7) (30,8) En pourcentage du chiffre d affaires -22,5 % -13,8 %

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DE PAGES JAUNES LIMITÉE (auparavant «Yellow Média Limitée»)

FAIRFAX INDIA HOLDINGS CORPORATION

FAIR VALUE. FAS 157 et FAS 159, modalités de mise en oeuvre, état de l'art en normes IFRS et projet en cours (IASB). ****

GROUPE EDF RAPPORT ANNUEL 2005 ÉTATS FINANCIERS

L activité financière des sociétes d assurances

Évolution du processus de normalisation en ce qui a trait à la présentation de l information financière Vivons-nous un changement d environnement?

Crédit bail : traitement comptable CGNC et Norme IAS 17 Comptabilité approfondie. Chapitre 1 Chapitre 1 : Le crédit bail selon le CGNC

Norme internationale d information financière 9 Instruments financiers

En règle générale, le taux d amortissement linéaire du bien immobilier est calculé sur la base d une durée d utilisation de :

Benchmark de l information financière des sociétés foncières cotées

La convergence du PCG avec

UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE

en juste valeur par résultat Placements détenus jusqu à échéance

Le crédit-bail : une alternative au financement par dette?

Le marché immobilier en France

Comptes consolidés Au 31 décembre 2014

FAITS MARQUANTS DU 1 er TRIMESTRE 2008

Règles de consolidation des entreprises relevant du Comité de la réglementation bancaire et financière

ETATS FINANCIERS CONSOLIDES

RECOMMANDATION. Note de présentation

SCPI Renovalys 3. Editorial. SCPI Malraux à capital fixe Bulletin trimestriel d information n 11 Mars 2014

L activité financière des sociétes d assurances

Acquisitions d entreprises : traitement des actifs incorporels en IFRS

Durée d investissement recommandée de 8 ans. SCPI à capital variable.

Résultats financiers du 1 er trimestre 2015 Numericable-SFR retrouve le chemin de la croissance avec un EBITDA en hausse de 21%

METHODES D EVALUATION

IPSAS 2 TABLEAUX DES FLUX DE TRÉSORERIE

LE BILAN D UNE BANQUE

Mise en œuvre des IFRS dans la banque

NORME IAS 23 COÛTS DES EMPRUNTS

Europimmo LFP. SCPI d entreprise, immobilier européen AVERTISSEMENT

2014 BULLETIN DES ANNONCES LÉGALES OBLIGATOIRES

> Groupama Gan Pierre 1 Une opportunité d investir indirectement dans l immobilier d entreprise

Instruments financiers et comptabilité de couverture : de nouveaux principes français en préparation

ETATS FINANCIERS CONSOLIDES

COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE...

Le PLAN COMPTABLE DES ASSOCIATIONS détaillé

*** RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL 30 juin 2013 ***

LE GROUPE COLRUYT : PASSAGE AUX NORMES COMPTABLES IFRS - INFORMATIONS FINANCIERES PRELIMINAIRES

Ressources APIE. La comptabilisation des frais de R&D. de l immatériel. Pour agir. En bref. Agence du patrimoine immatériel de l État

COMMUNIQUÉ DE PRESSE BOUYGUES

Croissance soutenue et résultats solides en 2012 *** Accor s engage dans un plan de transformation profond pour accélérer sa croissance

COMMISSION DES NORMES COMPTABLES. Note technique accompagnant l

Etats financiers consolidés du Groupe BPCE. au 31 décembre Version non auditée

NOTES AUX COMPTES CONSOLIDES

COMPTES CONSOLIDÉS 2014

Transcription:

IMA Problématiques comptables liées à l immobilier 16 Octobre 2007 Octobre 2007

Sommaire Introduction p.3 I. Points d actualité en matière d expertise immobilière p.4 Liens et différences entre évaluation immobilière, information financière et comptabilité 4 Difficultés liées à l harmonisation internationale et à la diversité des détenteurs de biens 5 Fiabilité des expertises, notamment en fonction des conditions de marché 6 II. Les problématiques comptables p.7 Actifs immobiliers CRC 7 Actifs immobiliers d exploitation en IFRS 9 Actifs de placement en IFRS 11 Ventes immobilière en IFRS 12 Contrats de location Sale & lease back 13 Annexes p.15 Octobre 2007 2/18

Introduction - Quelques données récentes Les investissements dans l immobilier d entreprise La structuration de la demande 26 milliards d euros placés dans l immobilier d entreprise et commercial en France en 2006 543 projets d immobilier commercial en 2007 en France, après 410 en 2006 Population de SIIC supérieure à 50 à l heure actuelle. Capitalisation boursière : environ 60 milliards d euros Les SIIC Les fonds immobiliers sponsorisés (RREEF, Whitehall, GE Real Estate ) La mise en place actuelle des OPCI Les SCPI Un marché de 800 milliards d euros en France, dont 200 milliards détenus par des investisseurs Caractéristiques des marchés français en 2007 Liquidité / turn over en vogue auprès des investisseurs français et étrangers Un premier semestre fracassant, un second semestre plus en demi-teinte Exemples d opérations récentes Rachat de promoteurs (Cogedim) Rachat de SIIC (Vectrane / Eurosic) Investissements : 6 / 8 Bd Haussmann Cœur Défense Natexis rue Saint Dominique Octobre 2007 3/18

I - Points d actualité en matière d expertise immobilière Liens et différences entre évaluation immobilière, information financière et comptabilité Près de 50 % des évaluations immobilières sont effectuées dans un but totalement déconnecté de l information financière ou d une utilité comptable : aspect fiscal, expropriation, achat, vente, location, crédit bail, financement et refinancement En matière comptable, les lois nationales ou internationales, règlent l utilisation de certaines évaluations immobilières (IFRS, composants, SCPI, OPCI) En information financière, les évaluations immobilières diligentées à cette fin ont subi une évolution positive notable au cours des dix dernières années Octobre 2007 4/18

I - Points d actualité en matière d expertise immobilière Difficultés liées à l harmonisation internationale et à la diversité des détenteurs de biens Pas d harmonisation générale prévue des contextes juridiques et surtout fiscaux (droit de la propriété, baux, droits de mutation, impôt sur les sociétés). Une harmonisation partielle, lente et progressive mais sans doute irréversible due à la pression des marchés (montant des droits de mutation, durée des baux). Octobre 2007 5/18

I - Points d actualité en matière d expertise immobilière Fiabilité des expertises, notamment en fonction des conditions de marché La fiabilité des expertises repose sur les points suivants : Une information générale de qualité sur les marchés et un accès aisé à celle-ci Des normes d évaluations reconnues, appliquées et en accord avec les standards européens ou internationaux Des marchés actifs, produisant des transactions qui servent de références pour les évaluations Un rapprochement des pratiques d évaluation L intérêt des marchés immobiliers (diversité) est aussi ce qui rend l évaluation immobilière complexe Quatre critères quasiment identiques partout : - Taux de rendement effectif ou initial - Volume actes en mains - Taux d actualisation - Prix à l unité Octobre 2007 6/18

II - Les problématiques comptables Définition des actifs immobiliers CRC Définition du coût d entrée CRC Les actifs immobiliers sont inclus dans la définition des immobilisations corporelles (PCG et le Rglt n 2004-06 du CRC) Pas de distinction entre : - Les actifs immobiliers utilisés par l entreprise (Owneroccupied property) et - Ceux détenus en vue d une location opérationnelle ou d une valorisation du capital (Investment property) En l absence de modèle spécifique de comptabilisation des Investment properties, tous les actifs immobiliers sont comptabilisés selon le modèle du coût amorti. Les immeubles de placement font toutefois l objet de spécificités fiscales NB : comptabilisation des actifs immobiliers en stocks chez les marchands de biens et promoteurs immobiliers car ils sont destinés à être vendus dans le cours normal de l activité Le coût d entrée est défini pour les immobilisations corporelles : Coût d acquisition (acquisition à titre onéreux dans des conditions ordinaires) Coût de production (production par l entreprise) Valeur vénale (acquisition à titre gratuit, échange, apport en nature pur et simple) Le coût inclut également : Les frais accessoires (sur option pour les frais d acquisition) Les coûts de démantèlement et de remise en état de site non liés à la production de biens stockables (à la valeur nominale en attente d entrée en vigueur du CU CNC n 2005-H) et Sur option et sous certaines conditions, les coûts d emprunt Voir Schéma 1 en annexe Octobre 2007 7/18

II - Les problématiques comptables Composants CRC Règlements 2002-10 et 2003-07 du CRC Chaque élément significatif d un actif ayant un rythme d utilisation spécifique doit être comptabilisé séparément et faire l objet d un plan d amortissement propre Distinction, au sein des grosses réparations (art. 606 du Code civil), entre : Les dépenses de remplacement Les dépenses de gros entretien Les dépenses de gros entretien peuvent encore faire l objet de provisions pour gros entretien (traitement «fiscal») Identification des composants des actifs immobiliers : Référence aux guides des fédérations (FSIF, FFSA) Avis CNC n 2004-11 (par composants et des provisions pour gros entretien dans les organismes de logement social) En pratique, en matière d actifs immobiliers, peu ou pas de composants relatifs à la remise en état des sites (à l exception des terrains à bâtir issus de friches industrielles, auxquels sont adossées des provisions pour dépollution) Exemple de décomposition : Composants Amortissements CRC Base amortissable : valeur brute valeur résiduelle Distinction entre durées réelles d utilisation et durée d usage (à vocation fiscale). Pour les immeubles qualifiés «de placement» sur le plan fiscal, uniquement la durée réelle En pratique, en matière d actifs immobiliers, les valeurs résiduelles sont peu usitées => peut être contradictoire avec l absence de provisions pour remise en état Voir Schéma 2 en annexe Valorisation Durées réelles d'utilisation Ingénierie / Etudes /Permis 8% 30 ans Terrassements VRD 13% 30 ans Structure (Gros Œuvre) 20% 30 ans Second Œuvre 20% 15 ans Décoration / Agencements 15% 10 ans Fluides 7% 15 ans Couverture 15% 20 ans Peinture 2% 6 ans Total immeuble 100% Durée d'usage : 20 ans Octobre 2007 8/18

II - Les problématiques comptables Actifs immobiliers d exploitation en IFRS Actifs par composants en IFRS IAS 16 s applique aux Owner-occupied properties (utilisation pour les besoins de la production de biens et services ou pour les besoins administratifs) Deux modèles d évaluation : Coût amorti Réévaluation amortie (peu usité en pratique) La définition des composants est similaire Les dépenses de gros entretien sont nécessairement identifées comme composant à l origine (méthode des PGR proscrite) Particularité IFRS 1 Coût d entrée : principes généraux similaires aux règles CRC Les frais d acquisition sont obligatoirement activés Règles spécifiques sur les actifs de «decommissioning» - Evaluation à la valeur actuelle (cf IAS 37) - IFRIC 1 sur la comptabilisation des changements d évaluation dans les passifs de «decommissioning» Particularités coûts d emprunt : IAS 23 révisée - Impose l inclusion des coûts d emprunt directement attribuables à l acquisition dans le coût d entrée pour les «qualifying assets» - Convergence avec les US GAAP (SFAS 34) - Date d application (sous réserve d endossement) : actifs dont la date de capitalisation se situe après le 31/12/2008 Les entreprises devraient normalement appliquer IAS 16 à tous les biens depuis leurs origines Exemption facultative ( 16-19) : possibilité de choisir comme nouvelle valeur brute (notion de deemed cost) : La juste valeur à la date de transition ou Une valeur issue d une réévaluation en norme locale, sous condition de proximité avec la juste valeur En revanche, l utilisation de cette faculté n interdit pas de revenir au coût amorti après la date de transition Octobre 2007 9/18

II - Les problématiques comptables Particularités IFRS 1 SBF 120 Panorama sur les sociétés du SBF 120 : Modalités d'application IFRS 1 pour les actifs immobiliers d'exploitation Nbre de sociétés du SBF 120 Application rétrospective IAS 16 101 Option Réévaluations en normes locales "as deemed cost" pour tout ou partie des biens Option Juste Valeur "as deemed cost" pour tout ou partie des biens 7 10 NB : 3 N/A - 1 double comptage Nombre écrasant d applications rétrospectives Pour beaucoup, cela signifie utilisation de «la valeur historique» Pour les groupes ayant choisi l exemption «deemed cost», partage à peu près égal entre «Juste Valeur» et «Réévaluation en normes locales» Octobre 2007 10/18

II - Les problématiques comptables Actifs de placement en IFRS IAS 40 s applique aux Investment properties (détention en vue de retirer des loyers ou de valoriser le capital) Deux modèles d évaluation : Coût amorti Juste valeur avec variations par résultat Coût d entrée : au coût. Application des règle d IAS 16 sous réserve de : Pas capitalisation des coûts d emprunt lorsque le modèle de juste valeur est adopté Pas de prise en compte du «decommissioning» (pas explicite dans la norme mais paraît logique) Panorama sur les sociétés du SBF 120 : Modalités d'application IAS 40 - IFRS 1 pour les actifs immobiliers de placement Nbre de sociétés du SBF 120 Modèle Juste Valeur 6 Modèle Coût Amorti + Application rétrospective Modèle Coût Amorti + Option Réévaluations en normes locales "as deemed cost" Modèle Coût Amorti + Option Juste Valeur "as deemed cost" NB : 7 N/A - 84 ND 16 4 3 Particularités IFRS 1 : L exemption deemed cost s applique aux actifs immobiliers comptabilisés selon IAS 40 en coût amorti ( 18 a) Par définition, une entreprise qui opte pour IAS 40 en juste valeur inscrira les actifs immobiliers de placement en juste valeur à la date de transition Octobre 2007 11/18

II - Les problématiques comptables Ventes immobilières en IFRS Share Deal vs Asset Deal Les ventes immobilières (hors actifs d exploitation) sont régies par IAS 18. Elles contribuent en conséquence aux revenus Application par principe des critères du 14 A l heure actuelle, des précisions sont données par le 9 de l annexe Permet de traiter les VEFA à l avancement Introduit la notion de «continuing involvement» spécifique aux ventes immobilières Projet IFRIC sur les ventes immobilières La cession d un actif immobilier (Asset Deal) doit être comptablisée en revenus au compte de résultat Lorsque la cession intervient par l intermédiaire d une structure de support dédiée (Share Deal) : Soit la structure est consolidée et le traitement doit être identique à celui d un Asset Deal, Soit la structure n est pas consolidée et il convient d appliquer IAS 39 Exemple identifié chez un promoteur : ««les cessions (ou les acquisitions) de sociétés portant des actifs servant de supports aux activités de promotion sont retraitées en mouvements de l activité dans les comptes» Projet IFRIC D21 (période de commentaires achevée le 05/10) Principales dispositions : Amélioration la distinction entre contrats de construction (IAS 11) et de vente immobilière (IAS 18). Seuls les premiers donneraient lieu à reconnaissance du revenu à l avancement Reconnaissance du revenu sur la base du transfert des risques et avantages et du contrôle Comptabilisation des obligations résiduelles Vente d un actif immobilier après mise en location IFRIC Update May 2007 Agenda decisions La vente d un actif immobilier après sa mise en location doit-elle être présentée en brut ou en net au compte de résultat? IAS 16, 68 (+ IFRS 5 sur renvoi à IAS 16) : la vente des actifs d exploitation ne doit pas être classée en revenus A contrario, la comptabilisation de la vente brute et du coût de revient seraient cohérent avec le Framework, IAS 18, IAS 2 et IAS 40 Octobre 2007 12/18

II - Les problématiques comptables Contrats de location Sale & Lease back Points d attention sur les critères de qualification De très nombreuses opérations de valorisation des patrimoines immobiliers d entreprise s effectuent au travers d opération de sale & lease back : Vente pure et simple d un bien immobilier ou cession du bénéfice d un contrat de crédit-bail Reprise à bail du bien au travers d un bail commercial avec des clauses particulières : - De durée (bail ferme > 9 ans) - D évolution des loyers - De renouvellement (limitation des augmentations de loyers) Dès lors, l enjeu comptable principal est celui de la qualification du bail en location opérationnelle ou financière selon IAS 17 : si le bail est qualifié de financier, la transaction est comptabilisée comme un emprunt au bilan de l entreprise Détermination de la durée du contrat de location à prendre en considération : Il convient d inclure toutes les périodes pour lesquelles le preneur a l option de renouveler, dès lors que l on peut avoir la «certitude raisonnable» que le preneur exercera son option Evaluation des conditions de renouvellement prévisibles par rapport à la valeur de marché, en termes de : - Valeur locative - Taux d effort pour les activités hôtelières et assimilées Par référence à la littérature américaine (FAS 13 modifiée), la «certitude raisonnable» est acquise dès lors que le non renouvellement imposerait une pénalité significative au preneur, y compris en termes de continuité de son business Ces éléments conduisent souvent à appréhender les opérations sur des durées longues (en incluant 1 ou 2 renouvellement) Il existe des publications sur la manière qualitative d apprécier ce type d opérations. Exemple : «IAS 17 & IAS 40 Guidance Notes on the Application to UK Investment Properties» Distinction terrains et constructions : s il n est pas prévu d en transférer la propriété du terrain au preneur au terme du bail, la composante «terrain» d une opération est toujours traitée comme une location opérationnelle Décomposition des constructions : elle n est pas exigée par IAS 17 mais constitue une pratique tout à fait recommandable Octobre 2007 13/18

II - Les problématiques comptables Points d attention sur les critères de qualification Evolution et réflexions sur les contrats de location Test de la durée du contrat de location par rapport à la durée de vie économique de l actif : Celle-ci est définie par IAS 17 de manière plus large que la durée d utilité pour l entité En première approche, on peut se référer aux durées d amortissement et aux valeurs résiduelles pratiquées par le preneur Au-delà, on peut se référer à une période d utilisation complémentaire des biens après leur entière utilisation par le preneur = > approche en valeur de reconstruction de la structure nue des actifs Test de la valeur actuelle des loyers minimum futurs : Taux d actualisation : la doctrine préconise d utiliser le taux marginal du contrat s il est connu ou, à défaut, le taux marginal d endettement du preneur à la date de conclusion du contrat Il existe une incertitude dans la norme sur le fait de savoir s il convient de modéliser l indexation des loyers minimum futurs. Par référence à FAS 29, on peut considérer que les effets de l indexation sont «contingent» et ne doivent donc pas être anticipés Critère des actifs spécifiques : on peut apprécier la qualité des actifs et leur adéquation à l environnement commercial afin de déterminer s il est probable qu ils puissent être revendus sans modifications majeures L IASB et le FASB ont convenu en juillet 2006 de définir en 2008 le process de révision de la comptabilisation des contrats de location. Il est probable que la révision tende vers l inscription au bilan de tous les contrats de location Dans la pratique française actuelle des IFRS, les contrats de location simple sont inscrits à l actif du bilan dans le cadre d IFRS 3 : Identification de la juste valeur des baux commerciaux, résultant de la différence, sur la durée résiduelle, entre les loyers contractuels et la valeur locative Actif non amortissable (position de CC APE de la CNCC) Octobre 2007 14/18

Annexes Schéma 1 Coûts d entrée Pour un prix de 100, un coût d entrée de 135, en retenant les options : Activation des coûts d emprunt Activation des frais Débit Crédit Coût semprunt ; 5 Coûts remise en état; 20 P/L; 5 Provision à la valeur nominale; 20 Prix d'actif (facture); 100 Trésorerie; 110 Frais; 10 Octobre 2007 15/18

Annexes Schéma 2 Amortissement des composants (CRC) Charges d amortissements sur la durée de vie de l actif : Débit Débit Crédit Coût semprunt ; 5 Coûts remise en état; 20 Remise en état; 20 Comp. gros entretien; 15 Comp. remplaceme nt; 25 Provision; 20 Prix d'actif (facture); 100 Structure; 50 Débit VR Structure; 10 Frais; 10 Terrain; 25 VR Terrain; 25 Octobre 2007 16/18

Annexes Schéma 2 bis Amortissement des composants (IFRS) Charges d amortissements et provisions sur la durée de vie de l actif : Débit Débit Crédit Coût semprunt ; 5 Coûts remise en état; 10 10 15 Provision; 20 25 Prix d'actif (facture); 100 Structure; 50 Débit VR Structure; 10 Frais; 10 Terrain; 25 VR Terrain; 25 Octobre 2007 17/18

Annexes Liens entre IAS 16, IAS 17 et IAS 40 La qualification des biens en fonction de la nature des baux selon IAS 17 peut être synthétisée comme suit : Immobilisation corporelle, traitée selon IAS 16 Preneur d immeuble dans le cadre d un contrat de location opérationnelle (LO) : non applicable, sauf cas très particuliers (sortie du traitement sur option visé ci-dessous) Preneur d immeuble dans le cadre d un contrat de location financière (LF), lorsque l immeuble est occupé par le preneur et utilisé dans la production ou à des fins administratives Immeuble de placement, traité selon IAS 40 Bailleur d immeuble dans le cadre d un contrat de location opérationnelle (LO) Preneur d immeuble dans le cadre d un contrat de location financière (LF), lorsque l immeuble n est pas occupé par le preneur (utilisé dans la production ou à des fins administratives) Sur option : preneur d immeuble dans le cadre d un contrat de location opérationnelle (LO) lorsque l immeuble répond à la définition d un immeuble de placement Octobre 2007 18/18

Problématiques comptables liées à l immobilier Conférence IMA France le 16 octobre 2007 Conférenciers : Denis François - Président de CBRE Valuation Jean-François Sablier - Senior Manager, Ricol Lasteyrie et Associés Document disponible sur le site IMA France www.ima-france.com Octobre 2007 19/18