INNERVATION ET VASCULARISATION CUTANEES

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INNERVATION ET VASCULARISATION CUTANEES

Table des matières Table des matières 3 I - Innervation cutanée 7 A.Anatomie...7 1.Les fibres neurovégétatives...7 2.Les axones sensitifs...7 3.Les terminaisons nerveuses libres...7 4.Terminaisons dilatées...7 5.Terminaisons corpusculaires...8 B.Innervation cellulaire...8 C.Fonction sensitive...8 1.Récepteurs mécaniques...8 2.Récepteurs thermiques...8 3.Récepteurs nociceptifs...9 D.Douleur et prurit...9 1.Douleur...9 2.Prurit...9 3.Fonctions efférentes...9 II - Vascularisation cutanée 11 A.Anatomie et fonctions des vaisseaux sanguins...11 B.Anatomie et fonctions des vaisseaux lymphatiques...11 C.Cellules endothéliales...12 3

Préambule La peau est un organe d'échange de diverses substances et informations. La vascularisation (sanguine et lymphatique) et l'innervation cutanée permettent de les véhiculer. La peau est connectée à l'ensemble de l'organisme en particulier aux systèmes nerveux et immunitaire (système neuro-immuno-cutané) La vascularisation et l'innervation cutanées influencent en partie l'aspect de la peau. Les nerfs et les vaisseaux lymphatiques ou sanguins sont associés dans leurs trajets à travers la peau, formant des plexus vasculo-nerveux 5

I - Innervation cutanée I Anatomie 7 Innervation cellulaire 8 Fonction sensitive 8 Douleur et prurit 9 A.Anatomie L'innervation cutanée est très dense. Elle varie selon la topographie. On ne trouve dans la peau que les axones, prolongements à partir des corps cellulaires, situés dans les ganglions nerveux spinaux. Ces fibres nerveuses sont associées aux cellules de Schwann, fabriquant la gaine de myéline. L'innervation cutanée est double : sensitive (somatique) et autonome (végétative). 1.Les fibres neurovégétatives Les fibres neurovégétatives sont issues des chaînes sympathiques paravertébrales et ne sont pas myélinisées. Elles innervent le réseau vasculaire, les muscles arrecteurs des poils et les glandes sudorales. Elles contiennent de nombreux neurotransmetteurs (catécholamines, neuropeptides). L'acétylcholine est réservée aux fibres parasympathiques et sympathiques des glandes sudorales. 2.Les axones sensitifs Les axones sensitifs sont réparties sur les dermatomes, myélinisés dans le derme et amyéliniques dans l'épiderme. Il existe un plexus dans le derme profond, les fibres nerveuses montent et forment un deuxième plexus à la jonction derme réticulaire derme superficiel et forment des terminaisons libres, dilatées ou corpusculaires. 3.Les terminaisons nerveuses libres Les terminaisons nerveuses libres sont nombreuses dans le derme et l'épiderme. On les trouve à l'ouverture des glandes sébacées et autour des poils (monte parallèlement à eux, varie avec le cycle pilaire, sont lancéolées). 4.Terminaisons dilatées Terminaisons dilatées sont lancéolées et les disques. Les terminaisons lancéolées sont pointues, aplaties ou ovoïdes. Elles montent dans la gaine folliculaire. Les disques sont aplatis à la jonction dermoépidermique. 7

Innervation cutanée 5.Terminaisons corpusculaires Terminaisons corpusculaires en «touffe», entourées d'une capsule, peu nombreuses, situées sur les zones sensibles (visage, main, pied, organes génitaux). B.Innervation cellulaire Les fibres nerveuses se situent au contact des cellules cutanées (cellules de la paroi vasculaire, des glandes sudorales, des cheveux et des muscles arrecteurs des poils). Il existe des connexions entre cellules nerveuses et cellules cutanées ou immunitaires (mastocytes, dendrocytes dermiques, cellules de Langerhans, mélanocytes, kératinocytes). Les accolements entre membranes cellulaires permettent l'échange de diverses substances. L'innervation cellulaire la plus élaborée concerne les cellules de Merkel, cellules mixtes représentant 1 % des cellules épidermiques. Ce sont des cellules neuroendocrines, produisant neuromédiateurs et hormones. Elles sont plus nombreuses sur les lèvres, les paumes et les extrémités des doigts. Elles sont en règle isolées mais peuvent se regrouper en amas (corpuscules de Merkel). C.Fonction sensitive La sensibilité cutanée est liée aux fibres C et A. Les cellules neuronales activées produisent des neuromédiateurs. L'information est transmise aux ganglions sensitifs, à la moelle épinière, au thalamus et enfin au cortex temporal. Une terminaison peut transmettre plusieurs types d'information. Il est commode de grouper les récepteurs sensitifs cutanés en trois catégories fonctionnelles : mécaniques, thermiques et nociceptifs. 1.Récepteurs mécaniques il en existe deux types : type I : à accommodation lente (réponse pendant toute la durée d'un stimulus) type II : à accommodation rapide (répondant au début et à la fin du stimulus). Dans la peau glabre, les récepteurs de type I ont des champs de réception petits et bien limités (cellules de Merkel), Les récepteurs de type II ont des champs de réception plus larges et moins bien limités En peau poilue, ces écepteurs sont représentés par des terminaisons libres péripilaires, des complexes de Merkel et des terminaisons lancéolées. 2.Récepteurs thermiques de conduction très lente (0,5 m/s). Il existe deux types de récepteurs: au froid (25-30 C) et au chaud (30-34 C). Les températures inférieures à 20 C ou supérieures à 45 C sont perçues comme douloureuses. 8

Innervation cutanée 3.Récepteurs nociceptifs constitués par les terminaisons libres non myélinisées, dermiques, épidermiques ou annexielles. Trois types sont décrits : fibres A : sensibles aux fortes stimulations mécaniques (piqûre, pincement, coupure) fibres C classiques, sensibles à des stimulus mécaniques, thermiques, chimiques. fibres C silencieuses activables après sensibilisation chimique ou biochimique. D.Douleur et prurit 1.Douleur Elle apparaît au-delà d'un certain seuil (nocirécepteurs). L'intégration centrale de la douleur et les facteurs psychologiques, joue un rôle non négligeable. Les médiateurs de la douleur sont multiples (substance P, somatostatine, histamine, sérotonine, prostaglandines, interleukine..). La sérotonine et la noradrénaline ont une activité antalgique endogène. La douleur peut être liée à une désafférentation (perte des mécanismes normaux de contrôle de la douleur). Les substances libérées par la stimulation douloureuse (sérotonine, prostaglandine, potassium et histamine) sensibilisent les terminaisons nerveuses. Le message de la douleur est véhiculé dans le nerf (fibres A delta et C) jusqu'à la corne postérieure de la moelle. Le tronc cérébral se met en état d'alerte.l'hypothalamus est un régulateur biologique. Le thalamus est le seuil de la conscience. Le cortex élabore une réponse consciente. 2.Prurit Les mécanismes du prurit sont peu connus. Il n'y a pas de récepteurs spécifiques du prurit. Le centre du prurit n'est pas clairement identifié. Les terminaisons nerveuses y sont libres épidermiques ou sous-épidermiques, conduit par les fibres A et surtout C puis suit les voies habituelles de la sensibilité. Les médiateurs impliqués dans le prurit sont l'histamine, la substance P, la sérotonine et les prostaglandines. Le prurit sénile, diabétique et neurologique, semble être lié à une désafférentation. Il existe des sensations intermédiaires entre prurit et douleur (paresthésies). Le prurit est parfois considéré une douleur à minima mais le prurit et la douleur sont différents. Le prurit est spécifique à la peau, il est cutané ou semi-muqueux (gland, lèvres), pas muqueux, entraîne le grattage, aggravé par la chaleur ou les morphiniques, calmé par le froid et peut être déclenché par des stimulus minimes. La douleur est cutanéomuqueuse, aggravée par le froid et calmée par la chaleur et les morphiniques et n'est ressentie qu'au-dessus d'un seuil assez élevé. 3.Fonctions efférentes Le système nerveux végétatif contrôle la vasodilatation (thermorégulation), la piloarrection, la sécrétion sudorales, l'immunité cutanée, la trophicité cutanée, la croissance pilaire, l'excrétion sébacée, la réaction aux ultraviolets, la différenciation des kératinocytes. Elles modulent la cicatrisation et l'inflammation. 9

II - Vascularisation cutanée II Anatomie et fonctions des vaisseaux sanguins 11 Anatomie et fonctions des vaisseaux lymphatiques 11 Cellules endothéliales 12 A.Anatomie et fonctions des vaisseaux sanguins La peau est vascularisée par des artérioles (issues des artères) qui forment des plexus dans le derme superficiel et profond. Leur diamètre est de 50 m. Leur paroi est faite de cellules endothéliales et de cellules musculaires lisses, entre ces deux types cellulaires, on trouve des fibres de collagène et élastiques. Le sang passe ensuite dans les capillaires, puis dans les veinules comportant peu de cellules musculaires. Les capillaires constituent un réseau très dense qui ne pénètre pas l'épiderme. Leur paroi est faite d'une couche de cellules endothéliales et d'une membrane basale. Dans les papilles dermiques, il existe un segment artériolaire ascendant, non fenestré, et un veinulaire descendant, fenestré. Ils sont fenestrés autour des glandes sudorales et des follicules pilosébacés et ne le sont pas à distance des annexes. La vasomotricité cutanée participe à la thermorégulation. De façon permanente, le flux sanguin cutané est régulé par le système nerveux en fonction d'informations locales et générales provenant de thermorécepteurs cutanés, de barorécepteurs artériels ou cardiopulmonaires ou de chémorécepteurs. Le flux sanguin peut varier d'une façon rapide. Les médiateurs impliqués sont vasodilatateurs ou vasoconstricteurs. La vasodilatation est responsable d'érythème, de chaleur et d'oedème, alors que la vasoconstriction est responsable de pâleur et de froideur. En cas de vasodilatation, le passage de très nombreuses substances va être augmenté (fonctions nutritives, inflammatoires, immunologiques, toxiques). B.Anatomie et fonctions des vaisseaux lymphatiques La vascularisation lymphatique est parallèle à celle sanguine. Les capillaires lymphatiques sont issus de vaisseaux provenant de ganglions lymphatiques. Le plexus lymphatiques existe dans le derme superficiel profond, sa répartition est très inégale (très nombreux dans le scrotum, cuir chevelu et membres inférieurs, peu nombreux dans le torse ou le cou). La paroi des capillaires lymphatiques comporte des cellules endothéliales, (moins nombreuses que dans le cas des vaisseaux sanguins) sans cellules musculaires 11

Vascularisation cutanée lisses. La membrane basale est discontinue sans limitante élastique (passage de macromolécules). Les vaisseaux lymphatiques sont innervés par des terminaisons sensorielles, ils sont peu sensibles à l'action des médiateurs. La fonction des lymphatiques est double : transport (lymphe, cellules immunitaires et cellules dendritiques) et régulation du flux des macromolécules, d'eau et des ions. Le passage des substances de la peau aux lymphatiques, et vice versa, dépend des différences de pression (intralymphatique, extralymphatique). C.Cellules endothéliales Les cellules endothéliales agissent sur la vasomotricité par la sécrétion de facteurs vasodilatateurs ou vasoconstricteurs. Les cellules endothéliales sont hémoincompatibles dans les circonstances physiologiques : ni les plaquettes ni les facteurs de la coagulation ou de l'hémostase ne peuvent adhérer à leur surface. Elles produisent des facteurs antiagrégants plaquettaires, inhibiteurs de coagulation (héparine, thromboduline) ou fibrinolytiques. Stimulées ou endommagées (cicatrisation, inflammation ou de certaines infections), les cellules endothéliales se lient aux plaquettes, participant ainsi à l'hémostase. Le facteur de croissance vasculaire est produit par les cellules endothéliales et les kératinocytes. Il est inducteur de l'angiogenèse et de la multiplication des cellules endothéliales, stimule leur migration et augmente la perméabilité vasculaire. Il joue un rôle important dans les maladies cutanées ou pilaires. Les cellules endothéliales jouent un rôle important dans l'immunité. Activées, elles se comportent comme des cellules présentant l'antigène. Par leurs sécrétions, elles régulent les fonctions des cellules immunitaires. Elles interviennent par leurs molécules de surface dans la coagulation et l'hémostase. 12