Quid des "Appliances" d'archivage?



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OPUS Technologies International Stockage et Préservation des Archives OPUS Conseils Groupe OPUS Technologies Int. Réflexions sur la Problématique du Stockage et de la Préservation à longs termes des Données et des Documents Bonnes Pratiques et Recommandations le 10 Mars 2015 JL 1. INTRODUCTION Quid des "Appliances" d'archivage? Alors qu'une révision de la norme ISO 15.489 sur le Records Management est en cours et se propose de traiter la Gestion du Cycle de Vie des Documents au plus haut niveau de l'entreprise, il reste que la question des Infrastructures de Stockage des informations (documents et données) se pose quotidiennement avec de plus en plus d'acuité au DSI. D'un côté, la "conformité" (Compliance) des systèmes de gestion de l'information sera de plus en plus contraignante et encadrée avec l'iso 30.30X, allant vers une certification comme pour l'iso 9000. De l'autre côté, l'évolution et la multiplication des technologies et des solutions de stockage censées apporter toutes les réponses aux DSI des Entreprises, laissent plutôt celles-ci totalement perplexes pour la construction des infrastructures de stockage de demain. Les "Appliances" d'archivage sont-elles la solution? OPUSConseils_BulletinDemat_QuidDesAppliancesdArchivage_Mars2015_10Mars2015JLd.docx Page 1 / 11 www.opusconseils.com

Sommaire 1. Introduction... 1 Révision de la Norme ISO 15.489 sur le Records Management... 2 2. Développement... 3 Dissocier l'information de son Support... 3 La Banalisation des Moyens de Stockage face à la Préservation à longs Termes... 3 Les Infrastructures de Stockage... 4 Les Confusions entre Sauvegarde et Archivage... 4 Quelle Stratégie est la plus efficace? Sauvegarde ou Archivage... 5 Le foisonnement des "Appliance" de Sauvegarde et d'archivage... 6 De quel support a-t-on besoin pour l'archivage et la Préservation à longs termes des Informations?... 7 Définitions... 8 3. Conclusion... 9 4. Annexe "Top Storage Trends for 2015" by Storage NewsLetter... 10 Convergence des Infrastructures... 10 En matière d'archivage... 11 HDD Hard Drive Disk... 11 Le Cloud 11 RÉVISION DE LA NORME ISO 15.489 SUR LE RECORDS MANAGEMENT Les premières versions de la norme s'attachaient à présenter les exigences du Records Management, plus particulièrement au niveau de l'étape finale de conservation et de l'archivage des documents. Faisant naitre à cette occasion un dilemme pour traduire le terme "Records" vs celui "Archives". Aujourd'hui la révision en cours de la norme propose un texte qui se rapproche significativement de la norme ISO 30.300 avec une vision globale des exigences et avec une véritable approche en tant que de "Système de Management" comme l'iso 9000 ou 14000, et donc avec une certification à la clé. Cette approche globale (celle de la norme 30.300) est salutaire dans la mesure où elle fournit les outils pour élaborer une véritable "MOA Documentaire" et plus généralement une gouvernance de l'information, pouvant être sanctionnée par une "Certification". Enfin on pourra parler de "Compliance", en s'appuyant sur un Référentiel d'exigences et des objectifs clairs. Aujourd'hui, seul l'archivage est susceptible d'une "Certification NF461" et les conditions de cette conformité restent fragiles, soumises aux multiples interprétations de la norme Z42.013, qui ne couvre que l'étape finale, l'archivage, imposant ainsi implicitement, des contraintes en amont, qui sortent du champ de vision de la "Certification". OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 2 / 11

2. DÉVELOPPEMENT DISSOCIER L'INFORMATION DE SON SUPPORT La loi du 13 Mars 2000 a été une véritable "révolution" dont on ne mesure les effets que maintenant. En reconnaissant une valeur probante équivalente aux écrits, quels que soient leurs supports, elle a définitivement introduit le principe d'une totale "dissociation" entre l'information et son support, et nous propulse dans le XXI ième siècle (nous y sommes déjà!). Les DSI vivent aujourd'hui les effets de cette "dissociation". Au niveau des Métiers et des Pratiques Documentaires, la conformité se structure et s'organise autour du Records Management et de la norme ISO 30.30X. Au niveau des Infrastructures de Stockage, ce serait plutôt encore un énorme chantier! Les mécanismes et les solutions de Virtualisation entérinent cette dichotomie, en proposant, aux premiers, un environnement sans contraintes pour les applications métiers (celui de la Compliance), aux seconds, une multitude de technologies et de solutions avec pour seule démarche celle de l'ilm et de la fuite en avant, face à l'accroissement des exigences et des volumétries. Exemple : la solution Active Circle qui sur la base de sa solution de virtualisation, large et performante, vient élargir son champ d'action avec "Solution de Stockage et d'archivage". << Active Circle est la seule solution de stockage qui possède à la fois les caractéristiques d'un HSM (stockage hiérarchique) pour stocker de très grands volumes de fichiers à moindre coût et d'un système de fichiers distribué pour la protection et le partage des données >> Et du fait de cette dissociation entre l'information et son support, la question des infrastructures de stockage restent définitivement la problématique majeure des DSI. N'y aurait-il pas une autre approche? LA BANALISATION DES MOYENS DE STOCKAGE FACE À LA PRÉSERVATION À LONGS TERMES La valeur probante d'un document ne tient plus à la nature du Support sur lequel il est conservé. Enfin, nous sommes sortis de l'âge de pierre! Pour autant, y a-t-il des exigences particulières qu'il faut conserver au niveau des Supports Physiques, pour assurer la préservation des informations? Ou bien faut-il laisser définitivement au "monde du logiciel", les clés de l'authenticité, de la Pérennité et de l'intégrité? C'est de toute évidence, la tendance avec le "Cloud", qui magnifie cette démarche au point de ne même plus savoir où sont effectivement les informations. Mais qui en fait, ne fait que repousser la question et la reporter momentanément vers les Hébergeurs et les Data Center. Exemple : la solution proposée par Scality et le principe du "Software Defined Storage". La généralisation de l'information "On-Demand" conduit à ce type de solution ou le support et ses caractéristiques disparaissent loin derrière, la puissance des processeurs, l'analyse des coûts, l'alignement des baies de stockage et l'élimination radicale de tout autre support (?). De quelles alternatives disposent les DSI? OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 3 / 11

LES INFRASTRUCTURES DE STOCKAGE Les infrastructures de stockage peuvent se répartir, très schématiquement, entre : les Supports très performants (magnétiques) permettant d'adresser les fortes exigences opérationnelles du Système d'informations, le Chaud, l'ensemble des autres supports (magnétiques également) dédiés aux sauvegardes et à la conservation à longs termes des informations, à leur sécurisation et à leur préservation, le Tiède et le Froid. Traditionnellement les termes : Primaire Secondaire Tertiaire font échos aux termes Chaud Tiède Froid utilisés pour désigner les différentes catégories de supports sur le marché, selon leur caractéristiques techniques : capacité, vitesse, coûts. Cette approche ne distingue les supports que selon leurs seuls "Niveaux de Services", parfaitement adaptés, à priori, à la mise en œuvre des stratégies des Sauvegardes, de Migration (HSM) propres à l'ilm 1, consistant à repousser les informations de plus en plus loin, sur des supports de moins en moins couteux, de moins en moins rapide (Disques > Disques > Bandes). Exemple : le "Glacier" d'amazon, introduit en 2012 : << Amazon Glacier" est adapté aux données qui sont accédées rarement. Le coût de stockage est très bas. Ce service a pour objectif de remplacer les sauvegardes sur bandes magnétiques. Les avantages pour le client viennent d'un accès simple et banalisé (stockage objet) et de l'élimination des coûts d'usage des bandes magnétiques. >> Ce type de stockage est-il pertinent pour la préservation à long terme, l'archivage probant ou non? LES CONFUSIONS ENTRE SAUVEGARDE ET ARCHIVAGE Les stratégies de Sauvegarde et de Migration (HSM) sont les seuls moyens dont disposent les DSI pour traiter "en aval" (c est-à-dire seulement et uniquement au niveau des infrastructures de stockage), les problèmes liés à la sécurisation et à la préservation des informations. Les stratégies d'archivage sont pratiquement inconnues, sinon confondues avec le HSM. CONFUSION DANS LES TERMINOLOGIES : La langue française nous permet d'utiliser une terminologie précise pour différencier : d'une part Sauvegarde et Restauration et d'une part, Archivage et Restitution. Les offres et solutions du marché, en partie d'origine anglo-saxonne, véhiculent cette confusion avec des offres d'archivage parlant de restauration et des offres de sauvegarde parlant de restitution. De la même façon, les offres en matière d'archivage proprement dit font souvent référence à un "archivage légal" (expression logiquement utilisée dans le monde anglo-saxon, avec pour une signification particulière?) ou à un "archivage à valeur probatoire" (expression très utilisée en France) sans que la signification précise de ces termes soient clairement exprimée, ni que les normes et référentiels de certification soient indiqués ("conformité" en général, références déjà certifiées,...). CONFUSION DANS LES FONCTIONNALITÉS : Certaines solutions de Sauvegarde proposent une extension "Archivage" alors que les fonctionnalités 1 Information LiveCycle Management OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 4 / 11

offertes effectivement, ne répondent pas clairement aux fondamentaux de l'archivistique 2. Concernant les solutions d'archivage, on constate souvent une grande confusion entre : - Archivage dit "Économique" (avec recours à la technique du HSM à expliciter), - Coffre-Fort Numérique (pas vraiment en lien avec la norme CCFN à expliciter), - Archivage à "Valeur Probatoire" (pour préserver la valeur probante des documents). Sans compter que ce sont généralement des mises en œuvre partielles avec des processus incomplets (incluant ou non des solutions du marché) qui ne pourraient pas être "certifiées", au sens de la norme NF Z42-013. CONFUSION DANS LES ARCHITECTURES : En termes d'architecture, les confusions sont encore bien plus grandes dans la mesure ou rien sinon les normes relatives à l'archivage électronique 3 ne propose ou n'impose une répartition logique des fonctionnalités entre les éléments logiciels et les équipements matériels. De ce fait les approches marketing prenant souvent le pas sur les besoins réels, l'originalité et la complexité des solutions se développent : CAS, Appliance, NAS Sécurisés, - Équipements de stockage proposant des fonctionnalités typiques d'archivage, avec la gestion des Cycles de Vie des données, - Solution d'archivage Electronique proposant des fonctionnalités typiques de Stockage, avec le contrôle cyclique d'intégrité des données/fichiers. - Dispositifs matériels de stockage embarquant une gestion complète des données/fichiers. Ces constats, largement partagés, mettent en évidence la nécessité de préciser fonctionnellement ce qui relève respectivement des pratiques de Sauvegarde et d'archivage, comment elles sont adressées par les solutions du marché et quelles sont leurs efficacités respectives. Il n'est pas rare, en effet, d'être confronté aux pratiques d'exploitants informatiques où les supports de sauvegardes (bandes en général) sont conservés sur des périodes très longues afin de constituer plus ou moins officiellement des archives. Ceci démontre de fait un besoin mal qualifié et, dans la plupart des cas, non couvert. QUELLE STRATÉGIE EST LA PLUS EFFICACE? SAUVEGARDE OU ARCHIVAGE Les "stratégies de sauvegarde" mettent en application depuis longtemps des approches rigoureuses pour sécuriser les données sur Supports Primaires (Chaud), vers des supports Secondaires, Disques et/ou Bandes Magnétiques (Tiède et Froid). Maintenant en externalisant les copies (vers le Glacier d'amazon par exemple, très froid en effet). Cette stratégie trouve ces limites aujourd'hui avec l'accroissement exponentiel des données qui rendent les fenêtres de sauvegarde totalement ingérables. Du coup les solutions de sauvegarde évoluent vers davantage de sophistication : Déduplication à la source pour réduire les effets de la multiplicité des fichiers sources Sauvegarde en continu, pour retrouver une certaine maitrise des opérations et améliorer le service rendu aux utilisateurs Appliance de sauvegarde 2 Les "4 C" : Collecter, Classer, Conserver, Communiquer 3 Norme NF Z42-013 Norme ISO 15.489 RM Norme ISO 14.721 OAIS OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 5 / 11

Les entreprises pour faire face aux problèmes de stockage et de préservation des Objets Numériques, dans un contexte en augmentation continuelle (30% par an source IDC, 56% pour Oracle), n'ont actuellement que 2 approches possibles vis-à-vis de leurs "Fenêtres de Sauvegarde" : Conserver les Fenêtres identiques : il faut alors investir dans des solutions plus rapide et plus capacitive. L'approche "Set-It-And-Forget-It" de certaines solutions est acceptable dans ce cas. Exemple : Le CMS V2 ABSplus 1 To (233 $) est le plus rapide des six lecteurs de sauvegarde automatisés du marché, grâce à son interface e-sata. Réduire les Fenêtres ou inexistante (société "Allways On") : aucune solution ne semble satisfaisante. Les entreprises optent pour la sauvegarde "en continu" (avec déduplication) et gèrent par ailleurs le cycle de vie des Données (destruction ou archivage), afin de réduire le périmètre des Sauvegardes. Les évolutions apportées par les Appliances de Sauvegarde sont également d'ordre pratique avec leur mise en œuvre facilitée sinon immédiate (Plug and Play). Elles réduisent notablement les réflexions et tâches laborieuses pour construire le Système d'informations, élément par éléments (logiciels de sauvegardes, HSM, Supports, réseau, ) et pour le maintenir dans le temps. L'étude IDC de Mars 2014 #IDCEB03W sur la Protection des Données signale effectivement l'accroissement significatif du recours aux Appliances de Sauvegardes par les entreprises sur le marché EMEA. Cette étude pointe les très nombreux avantages d'un recours aux Appliances de Sauvegarde. Malheureusement il n'est pas fait de comparatif entre l'efficacité respective des stratégies de Sauvegarde et d'archivage au regard des "contenus fixes" qui encombrent à 80% les volumétries en question. La gestion et la préservation des "contenus fixes" ne seront jamais des questions de sauvegarde, ni de HSM 4, mais belles et bien des problématiques à traiter en amont, pour identifier ce qui constitue des Archives, au sens strict, et distinguer : d'une part la sauvegarde des environnements opérationnels (données vives) d'autre part la gestion du cycle de vie des données et leur préservation Au final les Appliances de Sauvegarde ne peuvent pas constituer des alternatives durables aux problématiques de protection et de préservation des données. Elles doivent rester sur leur domaine celui de la sauvegarde des environnements opérationnels. LE FOISONNEMENT DES "APPLIANCE" DE SAUVEGARDE ET D'ARCHIVAGE Face aux Appliances de Sauvegarde, qui sont récentes, les Appliances d'archivage ont vu le jour au début des années 2000 avec les Centera d'emc : l'objectif étant de proposer des supports réputés "WORM", en lieu et place des supports optiques définitivement hors de course, pour la préservation à long terme. Aujourd'hui le marché des Appliances d'archivage s'est notablement développé avec des offres par tous les constructeurs IBM, NETAPP, HDS, NEXSAN et autres FAST LTA. Les solutions sont de plus en plus sophistiquées, avec des logiciels embarqués qui prennent largement le pas sur des 4 HSM : outils de migration de fichiers permettant, sur la base de critères simples (date de dernière modification) d'automatiser le transfert et la copie des fichiers sources depuis des supports primaires (chauds) vers des supports de stockage secondaires, moins coûteux, la restitution des fichiers étant immédiate via l'utilisation des "Stubs". OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 6 / 11

fonctionnalités de Gestion Documentaire ou de Gestion d'archives. L'approche initiale était de rendre "WORM", et donc non réinscriptibles, des supports de stockage magnétiques qui ne le sont pas par définition, et ainsi assurer l'intégrité des données ou des documents. Mais seulement l'intégrité, même si une protection contre la suppression (volontaire ou involontaire) est introduite! (voire une incapacité totale à récupérer l'espace, comme sur les supports optiques). Aujourd'hui les Appliances disponibles sur le marché ont entamé une fuite en avant des fonctionnalités : gestion des durées de conservation, signatures, cryptages, tout en conservant des interfaces basiques de type HSM (oui, comme les derniers dinosaures ). Ce que l'on conçoit facilement en termes d'optimisation et d'efficacité pour les Appliances de Sauvegarde (déduplication, compression), ne se conçoit plus pour une Appliance d'archivage. La multiplicité des Appliances de Sauvegarde peut se justifier et se gérer au sein d'une DSI car les besoins peuvent être circonscrits et limités, voire disposer ainsi d'une plus grande agilité pour s'adapter et faire évoluer les moyens de sauvegarde. Il en va tout autrement en termes d'archivage et de préservation à longs termes. Le long terme impose en effet une vision globale, transversale, dans le temps, qui s'accommode mal de la multiplicité des Appliances! DE QUEL SUPPORT A-T-ON BESOIN POUR L'ARCHIVAGE ET LA PRÉSERVATION À LONGS TERMES DES INFORMATIONS? Les besoins d'archivage proviennent : 1) d'une part, de la gestion structurée 5 des documents et des données aux niveaux des applications métiers 2) d'autre part, des environnements collaboratifs et des moyens bureautiques mis à la disposition des personnels Dans le premier cas, les infrastructures de stockage nécessaires sont un des composants d'un dispositif de préservation large et doivent à minima venir renforcer les fonctionnalités apportées par les SAE, Système d'archivage Electronique 6, en particulier en termes : d'intégrité (fonction WORM ou interface de type SnapLock), de Pérennité (supports non propriétaire avec accès simple et immédiat sans API), d'évolutivité (accroissement des capacités, sans migration et reconfiguration) et des Réplications (sécurisation multi-sites facilitée). Dans le second cas, les infrastructures de stockage (à défaut d'un environnement applicatif documentaire large en amont) doivent apporter en plus, au travers des Appliances d'archivage, les fonctionnalités neutres et ouvertes pour distinguer et gérer les contenus fixes autrement qu'avec la seule date de modification, et sortir des fonctions HSM qui ne font que reporter les échéances. Dans les deux cas, les moyens mis en œuvre pour l'archivage doivent permettre intrinsèquement à la fois de se libérer des contraintes du périmètre de sauvegarde et d'amener des services de PRA (auto-sécurisation). 5 En conformité aux principes du Records Management 6 A Valeur Probante ou non OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 7 / 11

DÉFINITIONS Sauvegarde (Backup) : c'est l'activité de copie de fichiers ou de bases de données de sorte qu'ils seront préservés et disponibles en cas de panne d'équipement ou autre catastrophe. Sauvegarde En Continu : la capture des données à sauvegarder se fait de manière continue selon une fréquence programmée et sur un domaine configuré. Archivage : c'est le processus qui consiste à déplacer des données/documents qui ne sont plus activement et quotidiennement utilisés, afin de les regrouper en un lieu unique et de les protéger sur des périodes longues. Plan de Continuité : c'est l'activité exercée par une organisation pour s'assurer que les fonctions critiques de l'entreprise seront toujours disponibles, vis-à-vis des clients, des fournisseurs, des organismes de réglementation et d'autres entités, en cas de situation à risques. Plan de Reprise : c'est le processus, le plan et la technologie nécessaires pour récupérer d'une incident imprévu à un centre de données. Stockage Primaire : c'est le support principal et le premier niveau sur lequel les données sont stockées pour accès immédiat par le processeur de l'ordinateur. Stockage Secondaire : c'est le deuxième niveau de stockage qui est optimisé pour un coût moindre, une capacité de stockage supérieure et des accès moins fréquents. OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 8 / 11

3. CONCLUSION Un travail de normalisation pourrait être avantageusement efficace en matière de Préservation des Données en poursuivant le travail commencé avec la norme ISO 14.721 OAIS et en définissant techniquement et fonctionnellement l'interface entre la SAE et les Supports de Stockage (La Virtualisation du Stockage à longs termes). C'est un champ de réflexion qui a été abandonné aux constructeurs, avec de fait un foisonnement des offres avec souvent un mélange très hétéroclite de fonctionnalités (certaines dont la localisation à ce niveau est parfaitement légitime, d'autres qui ont leur place dans un système d'archivage mais davantage en amont, au niveau du SAE...). Cette réflexion pourrait s'inscrire dans la démarche VNA, Vendor Neutral Archive, connue dans le Médical, par exemple, et devrait tenir compte des véritables intérêts sur le long terme des responsables des grands systèmes d'information : les DSI et leurs architectes, et de l'absolue nécessité pour eux de ne pas se laisser entrainer sur des voies sans issues... Même si actuellement on retrouve souvent dans ces différentes offres quelques points de convergence "de facto", comme le mode de gestion des "snaplocks" au niveau des protections de fichiers, ces points de convergence sont loin d'assurer aux architectes techniques la pérennité des interfaces et des modes de gestion et encore moins des conditions de réversibilité naturelles et faciles. Pour être opérationnelle, efficace et retenir l'attention des DSI, une solution de stockage dédiée pour la préservation à longs termes, devra reprendre quelques principes déjà bien ancrés dans les pratiques des DSI : La Virtualisation : Elle permet de disjoindre les problématiques, la gestion métiers des informations, des questions des supports de stockage, sachant dans ce cas, que les supports disposeront à minima des mécanismes de contrôle d'intégrité, de non-destruction, Les techniques de dé-duplication, de compression et de sécurisation des informations afin d'optimiser les ressources réseau, supports, temps de réponse, L'exploitation des supports magnétiques dans leurs variétés, coûts, performances, capacités Mais aussi s'assurer de la Localisation des données, de la Nature WORM des supports et s'assurer des opérations de contrôles d'intégrité (à travers les couches de virtualisation). Les tendances relevées dans l'article de Storage NewsLetter, ci-après, annoncent ces évolutions. (Attention à la mise en page le texte ci-dessous disparait à l'impression) OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 9 / 11

4. ANNEXE "TOP STORAGE TRENDS FOR 2015" BY STORAGE NEWSLETTER Sources ORACLE Depuis de nombreuses années, nous prévoyons que la capacité mondiale de stockage va continuer à augmenter considérablement. Le déluge de données ne va pas s'arrêter. Le tsunami est poussé encore plus loin avec le stockage "en Cloud", l'appétit pour les appareils mobiles, le Big Data, les objets connectés et la vidéo "on demand". De l'autre côté, nous ne voyons pas cette année, de révolution majeure dans les technologies de stockage, comme les SSD il y a quelques années ou plus récemment les mémoires flash. Mais tout peut arriver, les innovations dans l'industrie n'ont jamais cessé depuis des décennies. Il sera probablement plus une question, en 2015, d'une persistante des marchés en particulier autour des technologies les plus récentes de stockage : SSD (Stockage Solid State) - y compris les soussystèmes de SSD - et SDS (Storage Software-Defined). CONVERGENCE DES INFRASTRUCTURES Tous les fournisseurs parlent des systèmes hyper-convergés, alors que les systèmes convergés restent parfaitement opérationnels. L'idée lancée par les grandes entreprises de stockage (EMC, NetApp) avec des partenaires pour les systèmes haut de gamme coûtant plusieurs millions de dollars, est d'offrir une solution complète d'infrastructure de stockage, réseau et logiciel plutôt que des baies de stockage traditionnelles. L'entreprise évite l'intégration difficile et n'a qu'un seul fournisseur pour la configuration et le service. Plus questions d'offres à moindre coût, en 2015, mais d'architecture capable de gérer des changements brusques dans les entreprises et donc une forte adaptabilité. En 2016, IDC prévoit que les plus grands DataCenter abriteront plus de 50% de la capacité de calcul brut et 70% de la capacité de stockage brute dans le monde entier, devenant les consommateurs primaires / adoptants des nouvelles technologies de calcul comme de stockage. OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 10 / 11

EN MATIÈRE D'ARCHIVAGE Après avoir été éliminé pour les Sauvegardes, les bandes auront des difficultés à être un premier choix pour l'archivage. Les lecteurs LTO sont trop lents, trop chers et la capacité des médias (LTO-6 au 6.25TB comprimé) ne passionne guère les entreprises. Avec leur faible performance et leur grandes capacité, les disques durs de 6 To et plus, vont être le média de choix pour déplacer dynamiquement des données "froides" aux archives. Certains experts pensent même qu'il peut être question d'une évolution majeure vers le SSD (Solid State Disk) à l'avenir... HDD HARD DRIVE DISK Après 6 To et 8 To, 10 To, les disques durs arrivent cette année en format 3,5 pouces. Les premiers remplis d'hélium viendront de HGST, et peut-être plus tard de Seagate basée sur SMR, la nouvelle technologie pour augmenter la densité de surface. Le prochain, HAMR, est prévu pour 2016. Mais la rivalité avec les SSD (Solid State Disk) qui prennent des parts de marché réelles, les disques durs vont progressivement disparaître des ordinateurs portables (dans laquelle Apple propose uniquement des SSD) et tous les dispositifs informatiques plus petits (subnotebooks, tablettes, smartphones). Les leaders des HDD tentent de répondre avec des disques durs hybrides (disques durs avec une mémoire cache flash), mais cela ne sera jamais un grand marché. Un nouveau concept intéressant est proposé par Seagate Kinetic avec une connectivité Ethernet directe plutôt que de recourir aux disques SAS et SATA pour le stockage à faible coût sur les réseaux. Mais les intégrateurs préfèrent avoir une seconde source pour gérer ce genre de stockage virtuel. Western Digital le fait aussi. LE CLOUD Le Prix de la Sauvegarde en Ligne pourrait approcher $0 pour le stockage illimité. Ce service étant payé par les annonceurs sur les sites Web des fournisseurs en raison de la concurrence féroce entre les plus grands comme Amazon, Microsoft Azure, Google Drive, Box, Dropbox, EMC Mozy et un grand nombre de plus petits derrière eux. Avec cette offre, le problème principal est la bande passante lente d'internet, en moyenne de 4 Mo/s dans le monde selon Akamai. Vous pouvez vous attendre à plus d'une nuit de transférer pour la première fois, pour le contenu de votre disque dur de 1 To. Des quantités croissantes de données issues des entreprises migrent vers le stockage en Cloud, en utilisant de plus en plus plusieurs fournisseurs de "Cloud Computing", plus particulièrement pour les sauvegardes, plutôt que pour la réplication des données. OPUSCONSEILS_BULLETINDEMAT_QUIDDESAPPLIANCESDARCHIVAGE_MARS2015_10MARS2015JLD.DOCX Page 11 / 11