ANALYSE MONETAIRE CORRIGE DES QUESTIONS DE COURS CORRIGE DES ANCIENNES EPREUVES ( )

Documents pareils
Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme. Fiche N 2 : Banque et Monnaie

CREATION MONETAIRE ET SON CONTROLE

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

3 ) Les limites de la création monétaire

Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie

Partie 2 : Qui crée la monnaie?

Contrôle. Consultation CDEC

Préambule Autodiagnostic 1) QRU - La Banque centrale est : 2) QRU - L encadrement du crédit était une technique :

L importance de la monnaie dans l économie

Plan du cours. I. La création monétaire dans un système bancaire non hiérarchisé.

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

ACTIONS ET OBLIGATIONS Les placements financiers en quelques mots

Institut Supérieur de Gestion de Tunis

Finance de marché Thèmes abordés Panorama des marches de capitaux Fonctionnement des marchés de capitaux Le marché des obligations Le marchés des

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège

6. MONNAIE, CRÉDIT ET DETTE

PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES

2 - Le financement de l'économie

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER

Chapitre 3. La répartition

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Macroéconomie. Catherine Fuss Banque Nationale de Belgique

DEVOIR N 1 économie générale

Séquence 4. La monnaie et le financement. Sommaire

TD n 1 : la Balance des Paiements

PARTIE A STATUTAIRE PRESENTATION SUCCINCTE : INFORMATIONS CONCERNANT LES PLACEMENTS ET LA GESTION : OPCVM conforme aux normes européennes

ECONOMIE GENERALE. 4 ème PARTIE : LE FINANCEMENT DE L ECONOMIE

Edition Nomenclatures d activités et de produits françaises NAF rév. 2 - CPF rév. 2.1 Section K Division 64

entreprises. Ensuite, la plupart des options d achat d actions émises par Corporation

SO00BM24 Introduction aux politiques économiques

SOCIÉTÉ D ASSURANCE VIE MD Siège social : Ottawa, Canada. Le présent certificat est émis en vertu de la

LES ACQUISITIONS DE TITRES. Analyse des opérations d'acquisition de titres (frais bancaires et TVA). TABLE DES MATIERES

Durée d investissement recommandée de 8 ans. SCPI à capital variable.

Cours Mario Dehove INSTITUTIONS ET THÉORIE DE LA MONNAIE Mai Chapitre 4. L offre de monnaie. Première partie

La gestion du compte de l État

BAX MC Contrats à terme sur acceptations bancaires canadiennes de trois mois

PROSPECTUS SIMPLIFIE

Chapitre 5 Qu est-ce que la globalisation financière?

Épargne vs investissement : épargner autrement

SCPI Rivoli Avenir Patrimoine

INSTRUCTION N 002 RELATIVE AUX NORMES PRUDENTIELLES DES COOPERATIVES D EPARGNE ET DE CREDIT AINSI QUE DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE

La mise en œuvre de la politique monétaire suisse

Monnaie, banques, assurances

Banque Zag. Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation. 31 décembre 2013

PARVEST WORLD AGRICULTURE Compartiment de la SICAV PARVEST, Société d Investissement à Capital Variable

S informer sur. Capital investissement:

LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO

Optez pour l immobilier dans votre contrat d assurance-vie

ComStage ETFs: Les ETFs par Commerzbank

GLOSSAIRE. ASSURÉ Personne dont la vie ou la santé est assurée en vertu d une police d assurance.

INFORMATIONS CLES POUR L INVESTISSEUR

POURQUOI LES ETATS ET LES ENTREPRISES ONT NORMALEMENT UNE TRESORERIE NETTE NEGATIVE OU POURQUOI LES ETATS SONT NORMALEMENT EN «DEFICIT»

12. Le système monétaire

Les valeurs mobilières. Les actions 3. Les droits et autres titres de capital 5. Les obligations 6. Les SICAV et FCP 8

Norme internationale d information financière 9 Instruments financiers

Quels enseignements de l expérience française ( )

Épargne et investissement. L épargne...

INSTITUT SUPERIEUR DE GESTION DE TUNIS. Cours d économie monétaire

Status de la banque des états de l Afrique Centrale

G&R Europe Distribution 5

Son Organisation, son Fonctionnement et ses Risques

Un moyen de paiement pour le Royaume de DIEU

Table des matières. Schéma B Schéma C. Annexe II

Chapitre 5 : Les paiements et le change.

Les opérations bancaires

REGLEMENTS FINANCIERS DE L AGIRC ET DE L ARRCO. (avril 2014)

Avertissement sur les risques liés aux instruments financiers Clients professionnels

Réforme du Code des assurances :

CHAPITRE 17. Opérations relatives aux titres. - Les bourses sont des marchés qui fonctionnent dans le cadre du jeu de l offre et de la demande.

1. La fonction de règlement ne peut être assurée au niveau international que dans des conditions bien différentes. D une part, les agents concernés

FIP Avantage ISF F O N D S D I N V E S T I S S E M E N T D E P R OX I M I T E (F I P)

Une banque démarre son activité sans un euro de dépôt

Manuel de référence Options sur devises

La monnaie, les banques et les taux d intérêt

Qu est-ce qu une banque?

Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie

N émettez pas de chèque sans provision LES MINI-GUIDES BANCAIRES. Nouvelle édition Mars 2007

À quoi sert une banque?

INTRODUCTION 3 1. TAUX D INTÉRÊT POUR LES COMPTES DE PASSIF DES CLIENTS 4 2. PRÊTS, CRÉDITS, DÉPASSEMENTS ET DÉCOUVERTS 4

Mise à jour Comptabilité intermédiaire - Analyse théorique et pratique, Questions Exercices - Problèmes - Cas

PROSPECTUS COMPLET PROSPECTUS SIMPLIFIE PARTIE A STATUTAIRE

monnaie Dar As-Sikkah, entité appartenant à Bank Al-Maghrib, fabrique les pièces de Et les billets de banque en circulation

La séquence des comptes

N émettez pas de chèque sans provision

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE

Norme comptable internationale 7 Tableau des flux de trésorerie

SCIAN Canada Cliquez ici pour retourner à indexf.pdf Descriptions

RÉGIME DE RÉINVESTISSEMENT DE DIVIDENDES ET D ACHAT D ACTIONS NOTICE D OFFRE

Troisième partie Le marché monétaire

CLIKÉO 3. OPCVM respectant les règles d investissement et d information de la directive 85/611/CE modifiée. Prospectus simplifié

LA CRH EST LA CENTRALE FRANCAISE DE REFINANCEMENT DU LOGEMENT. son unique activité est le refinancement des prêts acquéreurs au Logement des banques

(Bâtiment Basse Consommation)

Norme comptable internationale 33 Résultat par action

La crise de Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège

FIP Axe Croissance. FIP Axe Croissance investira dans des PME industrielles, commerciales ou de services présentant les caractéristiques suivantes :

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne

ORGANISATION ET SURVEILLANCE DES SYSTÈMES DE PAIEMENT

Transcription:

ANALYSE MONETAIRE CORRIGE DES QUESTIONS DE COURS CORRIGE DES ANCIENNES EPREUVES (2009-2013)

ANALYSE MONETAIRE : CORRIGE DES QUESTIONS DE COURS Thème 1 : Economie monétaire - Economie de troc - Monnaie et ses spécificités Question 1. Définitions des expressions suivantes : a) Analyse monétaire : partie de la science économique qui étudie d une part l influence de la monnaie sur l activité économique et d autre part les stratégies des banques centrales dans la conduite de la politique monétaire. b) Economie monétaire : Economie dans laquelle les échanges se font par l intermédiaire de la monnaie. c) Qu est ce que la monnaie? Définition étymologique, fonctionnelle et conceptuelle - Définition étymologique de la monnaie : Le mot monnaie vient du nom de la déesse Juno Monéta ou Junon de la Grèce Antique pour qui les romains avait consacré un temple dans lequel on frappait des pièces métalliques. - Définition fonctionnelle : cette définition répond à la question à quoi sert la monnaie? La monnaie remplie trois fonctions : 1- unité de compte (étalon de valeurs) car la monnaie permet de mesurer la valeur de tous les biens et services. 2- intermédiaire des échanges car c est un moyen d échange généralement accepté par la tout le monde. Elle permet d acheter des biens et de rembourser des dettes. 3- instrument de réserve de valeur car permet de conserver le pouvoir d achat entre le présent et le futur. Définition conceptuelle : la monnaie peut être considérée comme tour à tour comme un bien économique, un actif, une institution et un instrument de règlement des dettes. d) Economie de troc : Economie dans laquelle les échanges se font biens contre biens sans l intermédiaire de la monnaie 2

e) Economie de subsistance : Economie dans laquelle la production des biens et services est seulement suffisant pour se nourrir. f) Economie d endettement : Economie dans laquelle le mode de financement prédominant est la finance indirecte ou intermédiation bancaire. g) Economie de marché : Economie dans laquelle le mode de financement prédominant est la finance directe ou finance par le marché boursier. h) La loi de Gresham : «La mauvaise monnaie chasse la bonne» Question 2 : Quelles sont les difficultés inhérentes au troc? Comment l avènement de l économie monétaire permet-il de résoudre les difficultés inhérentes au troc? Les difficultés inhérentes au troc sont : i. la difficulté de trouver un partenaire potentiel ; ii. la difficulté de la double coïncidence des désirs des deux échangeurs ; iii. les coûts de transactions liées à l échange. Exemple : les coûts de transport des biens ; iv. les coûts d attente et de stockage. Exemple : difficulté de stocker certains bien agricoles périssables (oranges, tomates, lait etc.) ; v. la multiplicité des prix relatifs. L avènement de l économie monétaire permet de résoudre les difficultés inhérentes au troc car : i. c est un moyen de paiement unique et accepté par tous ; ii. la monnaie élimine les coûts de transaction car elle permet d éviter ceux afférents à la recherche d un partenaire, à l attente, au transport. iii. la monnaie n est pas périssable et permet donc de réserve de conserver le pouvoir d achat. Pour faire face au décalage qui existe entre le moment où ils perçoivent leurs revenus et le moment où les agents effectuent leurs dépenses. iv. la monnaie est parfaitement divisible v. Elle sert d unité de compte : elle permet de mesurer et de comparer la valeur des vi. marchandises. 3

vii. le troc ne permettait que de déterminer la valeur d une marchandise que par rapport à celle avec laquelle elle avait été échangée. Avec la monnaie, qui constitue un étalon de mesure des valeurs, on ramène les multiples évaluations de chaque bien à une seule unité. Le nombre de prix relatifs à calculer a ainsi diminué. Question 3 : Définir les agrégats monétaires et donner les critères de construction d un agrégat monétaire. Quelles sont les critères privilégiés par la BEAC? Les agrégats monétaires sont définis comme des indicateurs statistiques Les agrégats monétaires sont des indicateurs statistiques qui additionnent, selon leur degré de liquidité, les différentes formes de monnaies détenues par les agents non financiers résidents. Les critères de construction d un bon agrégat monétaire sont : i. le critère fonctionnel : le regroupement se fait selon l usage traditionnel reconnu à chaque actif liquide (placement). ii. le critère institutionnel : le regroupement se fait selon l institution émettrice de chaque actif liquide iii. le critère sectoriel : le regroupement se fait selon le secteur institutionnel de l agent émetteur des actifs liquides. iv. le critère de liquidité : le regroupement se fait soit selon l organisme gestionnaire soit par le marché. v. le critère de durée : le regroupement se fait selon l échéance de l actif liquide considéré (placements liquides, épargne contractuelle). Les (3) critères privilégiés par la BEAC : i. le critère fonctionnel ii. le critère de liquidité iii. le critère de durée. Question 3 : Par quel ordre sont classés les agrégats de monnaie? Donnez ensuite les qualités attendues d un bon agrégat de monnaie. Les agrégats de monnaie sont classés par ordre de liquidité décroissante. 4

La liquidité désigne l aptitude d un actif à être transformé rapidement et sans perte considérable de valeur, en billets de banque et en pièces. Les qualités d un bon agrégat de monnaie (4 critères) : la mesurabilité : l on doit pouvoir mesurer avec précision la masse monétaire ; la stabilité : qui exige l existence d une relation stable et prévisible entre l agrégat de monnaie et l objectif final de la politique monétaire ; la contrôlabilité : elle renvoie à la capacité des agrégats monétaires à manipuler la masse monétaire en circulation à l aide des instruments de la politique monétaire ; le contenu en information : qui renvoie à la capacité des agrégats de monnaies à bien prévoir l évolution future de l objectif final de la politique monétaire. Question 4 : Quelles sont les formes de monnaie? Les formes de la monnaie (4 formes) : 1) La monnaie métallique 2) La monnaie papier ou les billets 3) La monnaie scripturale 4) La monnaie électronique. Question 5 : Dans une économie à «n» biens combien y a-t-il de prix relatifs? 2 n(n 1) Il y a : C n =. 2 Exemple : Dans une économie à 5 biens il ya C 2 5 = 5(5 1). = 5 4 = 20 = 10. 2 2 2 Thème 2 : La demande de monnaie Question 1 : Définir : a) demande de monnaie b) préférence pour la liquidité c) vitesse de circulation de la monnaie. a) La demande de monnaie : c est la quantité de monnaie que les agents économique non financiers désirent conserver sur eux pour des usages multiples. 5

b) La préférence pour la liquidité : désigne le fait que pour les agents économiques préfère détenir des pièces et des billets de banques pour éviter l incertitude. c) Vitesse de circulation de la monnaie : c est la quantité de monnaie dépensé par unité de temps (seconde, minutes, jours, semaines, mois etc.). Question 2 : Quelles sont les hypothèses de base de la théorie quantitatives de la monnaie? Ces hypothèses sont principalement au nombre de 3 : i. L offre de monnaie est exogène c est-à-dire déterminée par les autorités monétaires ; ii. la vitesse de circulation de la monnaie est constante ; iii. le volume des transactions est constant. Question 3 : Théorie quantitative de la monnaie de Fisher théorie quantitative de la monnaie de l Ecole de Cambridge : convergences et divergences. Convergences Ces deux théories : sont écrites par des économistes néoclassiques ; considèrent que la monnaie est un voile qui n influence pas les grandeurs réelles de l économie. considèrent que l offre de monnaie dépend de la volonté des autorités monétaires. Divergences Théorie quantitative de la monnaie de Fisher est une théorie de l inflation alors que la théorie quantitative de la monnaie de l Ecole de Cambridge est une théorie de la demande de monnaie. Dans la théorie quantitative de la monnaie de Cambridge, on délaisse une écriture en termes de transaction de Fisher au profit d une écriture en termes de revenu. Dans la théorie quantitative de la monnaie de Cambridge, on délaisse une écriture en termes de circulation de Fisher au profit d une écriture en termes de demande de monnaie. 6

Question 4 : Les différences entre les théories de demande de monnaie chez Friedman et chez Keynes. A la différence de Keynes, Friedman considère que les actifs réels et les actifs monétaires sont substituables. Friedman pense que les variations du taux d intérêt influence faiblement la demande de monnaie alors que Keynes pense que le taux d intérêt influence fortement la demande de monnaie de spéculation. Pour Friedman la demande de monnaie dépend du revenu permanent (richesse) alors que chez Keynes la demande de monnaies dépend du revenu courant. Thème 3 : L offre de monnaie : Question 1 : Définir : a) Offre de monnaie b) création monétaire c) réserves obligatoires d) réserves excédentaires e) base monétaire f) masse monétaire g) offre de monnaie exogène h) offre de monnaie endogène i) taux de fuites bancaires j) compensation bancaire k) le seigneuriage. a) Offre de monnaie : désigne signifie mettre à la disposition des agents économiques non financiers une nouvelle quantité de monnaie pouvant servir à financer leurs transactions. b) création monétaire : c est aussi l offre de monnaie. c) réserves obligatoires : quantité minimale de dépôts que les banques sont obligées à conserver dans leurs comptes domicilié à la Banque centrale. d) réserves excédentaires : quantité facultative de dépôts que les banques préservent. e) base monétaire : c est la quantité de monnaie centrale ou monnaie émise par une Banque centrale (par exemple la BEAC) ou encore monnaie «haute puissance». f) masse monétaire : quantité de monnaie en circulation détenue par les agents non financiers 7

g) offre de monnaie exogène : création de la monnaie par l initiative de la Banque centrale. f) offre de monnaie endogène : création de la monnaie par l initiative des banques de second rang. i) taux de fuites bancaires : fraction de la nouvelle quantité de monnaie créée par une banque qui échappe au circuit de cette banque pour regagner le circuit d une autre banque. j) compensation bancaire : mécanisme par lequel les banques commerciales se procurent des liquidités entre elles afin d équilibrer leur bilan en fin de journée. k) Le seigneuriage : est l'avantage financier direct qui découle, pour l'émetteur, de l'émission d'une monnaie. C est aussi le droit qu un souverain (l Etat) prélève sur la fabrication de la monnaie. Question 2 : Commenter cette assertion de Withers : «les prêts font les dépôts». Si la monnaie nouvellement créée reste dans le circuit de la banque, elle va accroître d un montant égal. Si par contre une partie quitte le circuit de la banque, l augmentation des dépôts ne sera qu une fraction de la monnaie nouvellement créée. Dès lors, la maxime «les prêts font des dépôts» devrait être repréciser en «les prêts font les dépôts mais d un montant moindre en générale». Question 3 : Les banques peuvent-elle créer la monnaie de façon illimitée? Quelle sont les limites à la création monétaire? Non les banques ne peuvent pas crée la monnaie de façon illimitée. La création monétaire des banques est limitée par trois facteurs : i. la contrainte de la demande de crédit : les banques ne créent pas de la monnaie par plaisir mais pour satisfaire à une demande de crédit des agents non financiers (ménages, entreprises, gouvernement). ii. les besoins des banques en billets : pour satisfaire les besoin de liquidité des agents non financiers, les banques doivent se procurer les billets auprès de leurs comptes domiciliés à la Banque centrale. 8

iii. le contrôle de la Banque centrale : qui peut limiter la création monétaire soit en réduisant les montant de refinancement des banques sur le marché monétaire soit en augmentant les taux de réserves obligatoires. Question 4 : Définissez puis citez les contreparties de la masse monétaire. Les contreparties de la masse monétaire sont les canaux de création de la monnaie dans une économie donnée. D où le synonyme de sources de création monétaire. On distingue principalement à 03 types de contreparties de la masse monétaire ou sources de création monétaire : 1) les créances ou concours sur l économie : c est la plus importante. 2) les créances ou concours sur l Etat : L Etat peut se financer auprès de la Banque centrale 3) les créances ou concours sur l étranger : c est la contre partie extérieur Question 5 : Que disent les thèses défendues respectivement par : a) la théorie du multiplicateur de crédit ; b) la théorie du diviseur de crédit. La théorie du multiplicateur de crédit défend la thèse selon laquelle la détention de monnaie Banque centrale constitue pour chaque banque un préalable à ses propres émissions. La théorie du multiplicateur de crédit a pour conséquence la méthode de création exogène de la monnaie. La théorie du diviseur de crédit par contre défend la thèse selon laquelle ce sont les émissions de la monnaie des banques secondaires qui sont des préalables à l émission de la monnaie Banque centrale. La théorie du diviseur de crédit a pour conséquence la méthode de création endogène de la monnaie. 9

Thème 4 : La politique monétaire Question 1 : Définissez : a) Politique monétaire b) autorités monétaires c) opération d open market (ou open market tout court) d) actions e) obligations f) Banque centrale g) les banque créatrices de monnaie h) L indépendance de la Banque centrale. a) Politique monétaire : utilisation de la masse monétaire et du taux d intérêt par les autorités monétaires pour agir soit sur la stabilité des prix soit sur la croissance économique. b) autorités monétaires : ensembles des institutions chargées de la mise en œuvre de la politique monétaire et de la surveillance du système bancaire. Au Cameroun on cite la BEAC et le Trésor public. c) opérations d open market (ou open market tout court) : ce sont les diverses interventions de la Banque centrale sur le marché monétaire afin d augmenter la liquidité bancaire en achetant des titres, ou pour diminuer la liquidité bancaire en vendant ses titres. Un titre : est un acte écrit qui octroie un droit à son détenteur. d) actions : titre de propriété donnant lieu à une part du capital d une entreprise ainsi qu à un droit de vote au conseil d administration. La rémunération de l action s appelle dividende. e) obligations : titre de créances donnant à son détenteur des paiements à intervalle de temps réguliers. f) Banque centrale : c est la banque des banque chargée de l émission de la monnaie haute puissance ou monnaie centrale. Elle détient le monopole de la politique monétaire et contribue à la stabilité du système financier. g) les banque créatrices de monnaie : représentent toutes les sociétés de dépôts monétaires qui acceptent les dépôts à vue transférables par chèques ou susceptibles d être utilisés à des fin de paiement. 10

h) L indépendance de la Banque centrale : séparation stricte entre les autorités monétaires et le gouvernement d un Etat pour empêcher ce dernier d utiliser abusivement la création monétaire pour des fins politiques. Question 2 : Quels sont les instruments de la politique monétaire? Deux instruments principaux existent et ont pour but d agir sur la liquidité bancaire : i. le contrôle indirect du crédit par lequel la Banque centrale agit sur le refinancement des banques à travers les trois méthodes suivantes : l escompte, les opérations d open market et l imposition des réserves obligatoires. ii. le contrôle direct de la liquidité ou l encadrement et la sélectivité du crédit qui consiste à durcir la réglementation bancaire en matière d octroie de crédits. Question 3 : Quels sont les objectifs finals et intermédiaires de la politique monétaire? Les objectifs finals : la stabilité des prix (chez les monétaristes) la croissance économique (chez les keynésiens) l augmentation de l emploi la stabilité des taux d intérêt la stabilité des taux de change la stabilité des marchés financiers. Les objectifs finals et intermédiaires : les agrégats de monnaie les taux d intérêt les taux de change Question 4 : Quels sont les canaux de la politique monétaire? Voir corrigé Examen semestriel de Juin 2013 à la Question III. 11

Question 7 : Citer le deux grandes stratégies des banques centrales. La politique de ciblage monétaire et la politique de ciblage de l inflation. Question 8 : En quoi consiste la programmation monétaire de la BEAC (Banque des Etats de L Afrique Centrale). La programmation monétaire de la BEAC repose sur la méthode dite de projection directe. Celle-ci consiste à déterminer par étapes successives les différents agrégats des secteurs macroéconomiques (secteur réel, finances publiques, secteur extérieur, secteur monétaire) avant la détermination des objectifs monétaires et de crédit. Thème 6: Le financement de l économie Question 1 : Définissez : a) Finance indirecte b) finance directe c) marché de gré à gré a) Finance indirecte : méthode de financement de l économie dans lequel prêteurs et emprunteur sont mis en contact par l intermédiaire d une banque commerciale ou d une autre institution financière. C est aussi l intermédiation financière. b) finance directe : méthode de financement de l économie dans lequel prêteurs et emprunteur sont directement mis en contact sur le marché financier. C est aussi la désintermédiation financière. c) marché de gré à gré : ce sont des parties du marché financier moins transparents et moins réglementés que les bourses. Question 1 : A quoi sert le marché des produits dérivés? Ils servent à assurer la couverture des risques engendrés par les variations de la valeur des titres financiers. Question 2 : C est quoi les asymétries d information entre un préteur et un emprunteur? Les asymétries d information désignent les situations dans lesquelles le préteur n a pas les même informations que l emprunteur sur les conditions de l octroie du prêts d une part et sur les conditions d utilisations du prêt d autre part. Dans la première situation l asymétrie d information s appelle risque d anti sélection ou de sélection adverse. Dans la seconde situation l asymétrie d information s appelle risque d aléa moral. 12