Classes de première et terminale, série ES



Documents pareils
Chapitre 3. La répartition

DEVOIR N 1 économie générale

TRAVAIL ET GESTION DE L EMPLOI?

THÈME 1. Ménages et consommation

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs?

Quels sont les grands déséquilibres macroéconomiques? Durée : maximum 4h30

SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES EN CLASSE DE SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE. Annexe

Thème 1: MÉNAGES ET CONSOMMATION

L emploi permet-il toujours de s intégrer à la société française?

APPLICATION DU SCN A L'EVALUATION DES REVENUS NON DECLARES DES MENAGES

Collecter des informations statistiques

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite)

A Comment passe-t-on des revenus primaires au revenu disponible?

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot Septembre 2010

Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie

INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Table des matières. Le long terme Partie II. Introduction Liste des figures... Liste des tableaux...

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

CHAPITRE VI - LES SOLDES COMPTABLES ET LES INDICATEURS DE REVENU

ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs

L'équilibre général des échanges

3e question : Qui crée la monnaie?

PROGRAMME DE MANAGEMENT DES ORGANISATIONS

I) L ouverture des économies à l international

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Dépenses nationales totales

RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT

Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance?

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Filière «Économie et Entreprise» 2015/2016

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET

Chapitre 1 : La consommation et l épargne

Documents comptables : bilan, compte de résultat et annexe

Sommaire. Textes officiels Horaires Enseignement de détermination Présentation Programme... 10

LES FICHES ARGU DU GROUPE SOCIALISTE, RÉPUBLICAIN ET CITOYEN LE COLLECTIF BUDGÉTAIRE 12 JUILLET 2012

Chapitre 17 Action publique et régulation

Les Marges de Manœuvre Financières des Collectivités s Locales

Annexe A de la norme 110

Berne, mai Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Observation et Conjoncture Économique. Économie Nationale approche par les revenus

Partie 5 : La consommation et l investissement

Document de réflexion - RACHETER OU NE PAS RACHETER?

PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES

Sciences de Gestion Spécialité : GESTION ET FINANCE

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Approches macroéconomique et fiscale. Introduction à la première partie... 14

TC12 : Protection sociale et solidarités collectives

ENSIIE. Macroéconomie - Chapitre I

PROGRAMME D ECONOMIE ET DROIT DANS LES SECTIONS DE TECHNCIEN SUPERIEUR RELEVANT DU SECTEUR TERTIAIRE DEFINITION DES EPREUVES

Territoires et Finances

Alternatives Économiques - Hors-Série Numéro avril 2015

L'appel public à l'épargne, pour quel besoin de financement? (2/3)

SEP 2B juin 20. Guide méthodologique de calcul du coût d une prestation

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale»

Tâche complexe 1ère : Comment placer son épargne?

Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal. Prise de position du SYVICOL

C est quoi C est quoi une entreprise

FR Journal officiel de l Union européenne L 174/1

Débat participatif. La vie chère. «Les Français n ont pas seulement le sentiment, mais la démonstration, que leur pouvoir d achat baisse»

ECONOMIE MANAGÉRIALE NESSRINE OMRANI ECOLE POLYTECHNIQUE

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

Questions générales sur le Pacte

RAPPORT TECHNIQUE CCE

UFR de Sciences Economiques Année TESTS PARAMÉTRIQUES

Section : SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION

Non aux violentes hausses d impôts à Grenoble et à la Métro. Priorité au social et à la solidarité

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES :

Formation PME Comptabilité analytique (ou comptabilité d exploitation)

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

Document de réflexion - RACHETER OU NE PAS RACHETER?

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

CHAPITRE 1 : DE LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR À LA DEMANDE DE MARCHÉ

LE PLAN D'AMÉLIORATION DE LA FONCTION MARKETING

Epargne : définitions, formes et finalités.

Baromètre 2014 Club de l Epargne Salariale - Harris Interactive

B Le diplôme est-il un bon passeport pour l'emploi?

Dans quelle mesure les entreprises des pays développés ont-elles intérêt à s'installer dans les pays en développement?

Document d information n o 1 sur les pensions

la quête du Graal? Michel Aglietta Université Paris Ouest et Cepii

Chapitre 4 Quelles sont les principales défaillances du marché?

[ les éco_fiches ] Situation en France :

La mobilité professionnelle revêt

Note méthodologique. Les principales différences avec les TES sont mentionnées dans l encadré 1.

LES BANQUES. I. Les différents services proposés par les banques :

DS n 3 Chap 1-2h. Épreuve composée

Chapitre 4 : les stocks

Transcription:

Classes de première et terminale, série ES Aménagements apprtés aux programmes de sciences économiques et sociales Source : NOR : MENE1308664A arrêté du 3-4-2013 - J.O. du 4-5-2013 Annexe 2 Programmes de l'enseignement spécifique de sciences économiques et sociales Classe terminale de la série économique et sociale Enseignement spécifique Ce programme s'inscrit dans le cadre des grandes orientations fixées pour le cycle terminal dans le préambule rédigé pour le programme de la classe de première auquel on se reportera. Il est présenté en trois colonnes : la première colonne décline chaque thème sous forme de questions ; les indications complémentaires explicitent et délimitent le contenu de chacune d'entre elles ; les notions figurant en colonne centrale, de même que les «acquis de première» rappelés en colonne 3, sont les notions indispensables pour traiter chaque question. Les épreuves du baccalauréat portent sur l'intégralité du programme tel qu'il figure ci-dessous ; les indications complémentaires bornent ce qui est exigible. Science économique (durée indicative : 80 heures) 1. Croissance, fluctuations et crises Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires 1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique? PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs, facteur travail, facteur capital. En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. Acquis de première : facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités. 1.2 Comment expliquer l'instabilité de la croissance? Fluctuations économiques, crise économique, désinflation, dépression, déflation. L'observation des fluctuations économiques permettra de mettre l'accent sur la variabilité de la croissance et sur l'existence de périodes de crise. On présentera les idées directrices des principaux schémas explicatifs des fluctuations (chocs d'offre et de demande, cycle du crédit), en insistant notamment sur les liens avec la demande globale. On analysera les mécanismes cumulatifs susceptibles d'engendrer déflation et dépression économique et leurs conséquences sur le chômage de masse. Acquis de première : inflation, chômage, demande globale.

2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires 2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production? Avantage comparatif, dotation factorielle, libreéchange et protectionnisme, commerce intra-firme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation, externalisation, firmes multinationales, spécialisation. En partant d'une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial et en faisant référence à la notion d'avantage comparatif, on s'interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et services et de la spécialisation. On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements des politiques protectionnistes et on en montrera les risques. On s'interrogera sur les effets d'une variation des taux de change sur l'économie des pays concernés. En s'appuyant sur des données concernant le commerce intra-firme et sur des exemples d'entreprises multinationales, on abordera la mondialisation de la production. On analysera les choix de localisation des entreprises et leurs stratégies d'internationalisation. On étudiera à cette occasion les principaux déterminants de la division internationale du travail, en insistant sur le rôle des coûts et la recherche d'une compétitivité hors prix. Acquis de première : gains à l'échange. 2.2 Quelle est la place de l'union européenne dans l'économie globale? Euro, union économique et monétaire. Sans entrer dans le détail des évolutions historiques, on rappellera qu'en se dotant d'un grand marché intérieur et d'une monnaie unique, les pays européens mènent une expérience originale d'intégration plus étroite de leurs économies. On montrera que l'union monétaire revêt une importance particulière dans le contexte monétaire et financier international, et qu'elle renforce les interdépendances entre les politiques macroéconomiques des États membres. On s'interrogera sur les difficultés de la coordination des politiques économiques dans l'union européenne. Acquis de première : banque centrale, politique budgétaire, politique monétaire, politique conjoncturelle. 3. Économie du développement durable Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires 3.1 La croissance économique estelle compatible avec la préservation de l'environnement? Capital naturel, On expliquera pourquoi l'analyse économique du physique, humain, institutionnel, biens communs, soutenabilité, réglementation, taxation, marché de quotas d'émission. développement durable, qui se fonde sur la préservation des possibilités de développement pour les générations futures, s'intéresse au niveau et à l'évolution des stocks de chaque type de capital (accumulation et destruction) ainsi qu'à la question décisive du degré de substitution entre ces différents capitaux. On évoquera, à l'aide d'exemples, les limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique (épuisement des ressources énergétiques et des réserves halieutiques, déforestation,

augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, etc.). L'exemple de la politique climatique permettra d'analyser les instruments dont disposent les pouvoirs publics pour mener des politiques environnementales. En lien avec le programme de première sur les marchés et leurs défaillances, on montrera la complémentarité des trois types d'instruments que sont la réglementation, la taxation, les marchés de quotas d'émission. Acquis de première : externalités, droits de propriété, offre et demande, défaillances du marché. Sociologie (durée indicative : 50 heures) 1. Classes, stratification et mobilité sociales Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires 1.1 Comment analyser la structure sociale? Inégalités économiques, inégalités sociales, classes sociales, groupes de statut, catégories socioprofessionnelles. On mettra en évidence le caractère multiforme des inégalités économiques et sociales ainsi que leur aspect parfois cumulatif. On procédera à des comparaisons en utilisant les principaux indicateurs et outils statistiques appropriés. On présentera les théories des classes et de la stratification sociale dans la tradition sociologique (Marx, Weber) ainsi que leurs prolongements contemporains et on s'interrogera sur leur pertinence pour rendre compte de la dynamique de la structuration sociale. On mettra en évidence la multiplicité des critères de différenciation sociale dans les sociétés post-industrielles (statut professionnel, âge, sexe, style de vie). Acquis de première : salaire, revenu, profit, revenus de transfert, groupe social. 1.2 Comment rendre compte de la mobilité sociale? Mobilité intergénérationnelle/intragénérationnelle, mobilité observée, fluidité sociale, déclassement, capital culturel, paradoxe d'anderson. Après avoir distingué la mobilité sociale intergénérationnelle d'autres formes de mobilité (géographique, professionnelle), on se posera le problème de sa mesure à partir de l'étude des tables de mobilité sociale dont on soulignera à la fois l'intérêt et les limites. On distinguera la mobilité observée et la fluidité sociale et on mettra en évidence l'existence de flux de mobilité verticale (ascendante et descendante) et horizontale. On étudiera différents déterminants de la mobilité et de la reproduction sociale : l'évolution de la structure socioprofessionnelle, le rôle de l'école et de la famille. Acquis de première : groupe d'appartenance, groupe de référence, socialisation anticipatrice, capital social.

2. Intégration, conflit, changement social Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires 2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s'affirme le primat de l'individu? Solidarité mécanique / organique, cohésion sociale. Après avoir présenté l'évolution des formes de solidarité selon Durkheim, on montrera que les liens nouveaux liés à la complémentarité des fonctions sociales n'ont pas fait pour autant disparaître ceux qui reposent sur le partage de croyances et de valeurs communes. On traitera plus particulièrement de l'évolution du rôle des instances d'intégration (famille, école, travail) dans les sociétés contemporaines et on se demandera si cette évolution ne remet pas en cause l'intégration sociale. Acquis de première : socialisation, sociabilité, anomie, désaffiliation, disqualification, réseaux sociaux. 2.2 La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement social? Conflits sociaux, mouvements sociaux, régulation des conflits, syndicat. On montrera que les conflits peuvent être appréhendés à partir de grilles de lecture contrastées : comme pathologie de l'intégration ou comme facteur de cohésion ; comme moteur du changement social ou comme résistance au changement. On s'intéressera plus particulièrement aux mutations des conflits du travail et des conflits sociétaux en mettant en évidence la diversité des acteurs, des enjeux, des formes et des finalités de l'action collective. Acquis de première : conflit. Regards croisés (durée indicative : 40 heures) 1. Justice sociale et inégalités Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires 1.1 Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale? Égalité, discrimination, assurance / assistance, services collectifs, fiscalité, prestations et cotisations sociales, redistribution, protection sociale. On s'interrogera sur les fondements des politiques de lutte contre les inégalités en les reliant à la notion de justice sociale ; on rappellera à ce propos que toute conception de la justice doit répondre à la question : «L'égalité de quoi?». On distinguera égalité des droits, égalité des situations et égalité des chances. On analysera les principaux moyens par lesquels les pouvoirs publics peuvent contribuer à la justice sociale : fiscalité, redistribution et protection sociale, services collectifs, mesures de lutte contre les discriminations. On montrera que l'action des pouvoirs publics s'exerce sous contrainte et qu'elle fait l'objet de débats quant à son efficacité : risques de désincitation et d'effets pervers. Acquis de première : État-providence, prélèvements obligatoires, revenus de transfert.

2. Travail, emploi, chômage Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires 2.1 Comment s'articulent marché du travail et gestion de l'emploi? Taux de salaire réel, salaire d'efficience, salaire minimum, contrat de travail, conventions collectives, partenaires sociaux, segmentation du marché du travail. En se limitant à une présentation graphique simple et en insistant sur les déterminants de l'offre et de la demande, on expliquera l'analyse néo-classique du fonctionnement du marché du travail. Pour rendre compte de la spécificité de la relation salariale, on montrera l'intérêt de relâcher les hypothèses du modèle de base en introduisant principalement les hypothèses d'hétérogénéité du facteur travail et d'asymétrie d'information. À partir de quelques exemples, on montrera que le taux de salaire dépend également du résultat de négociations salariales et de l'intervention de l'état. Acquis de première : salaire, marché, productivité, offre et demande, prix et quantité d'équilibre, asymétries d'information. 2.2 Quelles politiques pour l'emploi? Flexibilité du marché du travail, taux de chômage, taux d'emploi, qualification, demande anticipée, salariat, précarité, pauvreté. Afin de montrer que la diversité des formes et des analyses du chômage explique la pluralité des politiques, on analysera les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale pour lutter contre le chômage keynésien, les politiques d'allégement du coût du travail pour lutter contre le chômage classique, les politiques de formation et de flexibilisation pour réduire la composante structurelle du chômage. On soulignera que les politiques de l'emploi sont aussi fondées sur la prise en compte du rôle du travail et de l'emploi dans l'intégration sociale. On se demandera en quoi ce lien entre travail et intégration sociale est fragilisé par certaines évolutions de l'emploi. Acquis de première : chômage, productivité, demande globale, politique monétaire, politique budgétaire, rationnement. Savoir-faire applicables aux données quantitatives et aux représentations graphiques L'enseignement des sciences économiques et sociales doit conduire à la maîtrise de savoir-faire quantitatifs, qui ne sont pas exigés pour eux-mêmes mais pour exploiter des documents statistiques ou pour présenter sous forme graphique une modélisation simple des comportements économiques ou sociaux. Calcul, lecture, interprétation - Proportions, pourcentages de répartition (y compris leur utilisation pour transformer une table de mobilité en tables de destinée et de recrutement) - Moyenne arithmétique simple et pondérée - Évolutions en valeur et en volume - Propensions moyenne et marginale à consommer et à épargner - Élasticité comme rapport d'accroissements relatifs - Écarts et rapports interquantiles - Mesures de variation : coefficient multiplicateur, taux de variation, indices simples et pondérés Lecture et interprétation - Corrélation et causalité - Tableaux à double entrée - Taux de croissance moyen - Médiane, écart-type - Élasticité prix de la demande et de l'offre, élasticité revenu de la demande - Représentations graphiques : courbes de Lorenz, histogrammes, diagrammes de répartition, représentation des séries chronologiques, y compris les graphiques semi-logarithmiques

- Représentation graphique de fonctions simples (offre, demande, coût) et interprétation de leurs pentes et de leurs déplacements Enseignement de spécialité - sciences sociales et politiques Préambule Cet enseignement de spécialisation doit permettre aux élèves de se familiariser avec les apports des sciences sociales et politiques à la réflexion informée et critique sur l'évolution de la vie politique contemporaine en France et en Europe. S'inscrivant dans le prolongement de l'enseignement de la classe de première et en complément avec le programme spécifique de la classe terminale, ce programme de spécialisation est basé principalement sur les acquis de la science politique. Ouverte à l'influence d'autres modes de raisonnement des sciences sociales (l'histoire et la sociologie notamment), la science politique constitue une discipline propice à un enseignement de spécialisation susceptible d'aborder scientifiquement les questionnements contemporains. Cet enseignement suppose l'apprentissage des savoirfaire nécessaires à un travail sur les documents et données empiriques disponibles. Les épreuves du baccalauréat portent sur l'intégralité du programme tel qu'il figure ci-dessous ; les indications complémentaires bornent ce qui est exigible.

De la première ES à la terminale ES été 15 Travail de vacances en sciences économiques et sociales Sommaire : I vocabulaire à connaître II suivre la presse III exercices de révisions IV programme de SES en TES en annexe Je corrigerai le travail des élèves, cela ne sera pas noté I Voici les notions du programme de 1 ère E.S. qui sont officiellement reprises dans le programme de T ale E.S. en tant que pré-requis (donc explicitement évaluables!) Elles doivent être notées et définies dans votre répertoire de vocabulaire, A vous de retrouver les notions dans ma progression de l'année Bien évidemment, les autres notions sont aussi utiles pour comprendre l ensemble de la formation dispensée en S.E.S. dans le cycle terminal! Notions classées dans la partie appelée «Économie» du programme officiel de T ale E.S : 1 Facteurs de production 2 Production marchande et non marchande 3 Valeur ajoutée 4 Productivité 5 Institutions 6 Droits de propriété 7 Externalités 8 Inflation 9 Politique monétaire et 10 politique budgétaire 11 Politique conjoncturelle 12 Chômage 13 Demande globale, 14 offre et demande 15 Taux d intérêt 16 Banque centrale 17 Biens collectifs 18 Capital social

19 Allocation des ressources 20 Défaillances du marchés Notions classées dans la partie appelée «Sociologie» du programme officiel de T ale E.S. : 21 Groupe social, groupe d appartenance 22 Socialisation anticipatrice 23 Capital social 24 Socialisation 25 Sociabilité 26 Désaffiliation 27 Disqualification 28 Réseaux sociaux 29 Groupe d intérêt 30 Conflit Notions classées dans la partie appelée «Regards croisés» du programme officiel de T ale E.S.: 31 Salaire, 32 revenu 33 Profit 34 Revenus de transferts 35 Etat Providence 36 Prélèvements obligatoires 37 Prix et quantité d équilibre 38 Preneur de prix 39 Rationnement 40 Asymétrie

II Et bien sûr, le suivi de l actualité économique, sociale et politique ne s interrompt pas pendant les vacances!!! Vous sélectionnerez et commenterez un article d économie sur un problème lié au programme de TES et un de sociologie et ils seront remis à la rentrée, III Voici une liste d'exercices pour revoir le programme, certains ont déjà été réalisés pendant l'année mais essayez de les refaire sans la correction. 1. Entreprises et organisations Notions à connaître : Facteurs de production, Production marchande / non marchande, Valeur ajoutée, Productivité, Conflit social 1.1. Qui crée des richesses et comment les mesurer? Exercice 1 : 1- Quel est la différence et le point commun entre : bien et service? - production marchande et non marchande? 2- Précisez s il s agit d un bien ou d un service, si cette production est marchande ou non marchande Un cours de secourisme assuré par la croix rouge Des béquilles Un forfait pour un portable Une consultation chez un spécialiste en libéral Une prise de sang à l hôpital Un ordinateur Un repas au restaurant Un livre acheté en librairie Un livre emprunté au CDI (à l'astrolabe) Bien ou service? Marchand ou non marchand?

3- Complétez le tableau suivant : Une Charcuterie Une maison de disques La radio NRJ Un parti politique La Police nationale Type d activité Marchande Non marchande Propriété des moyens de production Finalités de l activité Publique Privée Lucrative Non lucrative 4- Argumentation : Pourquoi peut-on dire que Carrefour produit des services marchands? Développez votre argumentation en une dizaine de lignes. Mobilisez pour cela les définitions de "production marchande" et de "service" et vos connaissances sur cette organisation productive. Exercice 2 : calcul du bénéfice d une entreprise Imaginons un journal dont nous allons établir le compte de résultat (c'est-à-dire un tableau synthétisant l'ensemble des recettes et des coûts d'une entreprise) à partir des informations suivantes : L entreprise qui édite le journal réalise 10 numéros par ans qui sont envoyés à ses 10 000 abonnés ; l abonnement annuel est vendu 50 euros, il n est pas possible de se procurer le journal autrement que par abonnement. Le journal emploie 10 salariés (journalistes, secrétaires et imprimeurs), pour un salaire total (masse salariale) de 200 000 euros nets par an, auquel il faut ajouter 80 000 euros de cotisations sociales (versées aux administrations publiques de sécurité sociale). La trésorerie de l entreprise est placée et a rapporté cette année 10 000 euros. Pour produire son journal, l entreprise a besoin de papier, d encre et d électricité. Chaque numéro (avec ses 10 000 exemplaires) génère un coût de 10 000 euros. Pour faire parvenir son journal à ses abonnés, l entreprise fait appel à une société spécialisée de portage, qui lui facture ce service de portage 0,6 euros par journal, soit 6 000 euros par numéro. L imprimerie du journal utilise une machine rotative d une valeur de 100 000 euros, dont la durée de vie estimée est de 10 ans. L entreprise doit aussi s acquitter de l impôt sur les sociétés, dont le montant est égal à 33% du bénéfice.

1. Calculer : Le chiffre d affaire d une entreprise est le produit des ventes de cette entreprise. Quel est le chiffre d affaires de notre entreprise? 2. Illustrer : Les facteurs de production sont les ressources utilisées par l entreprise pour produire. Soulignez dans le texte les éléments qui désignent ces ressources. 3. Illustrer : Quels sont les biens et services qui sont utilisés pour produire une seule édition mensuelle? Quelles sont celles qui sont utilisées pour produire plusieurs éditions? Capital circulant Biens ou services utilisables une seule fois (qui sont transformés ou entièrement consommés au cours du cycle de production) Capital fixe Moyens de production utilisables pendant plusieurs cycles de production 4. Calculer : En comptabilité nationale, on appelle consommation intermédiaire la valeur du capital circulant. Calculez ces consommations intermédiaires pour une année. 5. Calculer : L achat de la rotative se fait en une seule fois et on estime qu elle dure 10 ans. On considère en effet que la machine perd de sa valeur chaque année. On appelle consommation de capital fixe (en comptabilité nationale) ou amortissement (en comptabilité privée) cette perte annuelle de valeur. Elle est fonction de la durée de vie de la machine et de son coût. Quel est le montant de cet amortissement dans notre exemple? 6. Calculer : Le bénéfice net avant impôts est ce qui reste des recettes quand tous les coûts de production ont été payés (y compris les amortissements mais hors impôts). Calculez ce bénéfice net. 7. Calculer : Calculez le bénéfice net après impôts. 8. Expliquer : A quoi est destiné ce bénéfice? 9. Expliquer : Quels sont les effets sur le bénéfice net : - d'une augmentation du prix du papier? - d'une augmentation du prix de l abonnement? - d'une augmentation des cotisations sociales?

10. Définir : Reliez chaque notion à sa définition d une part et à son mode calcul d autre part : Dépréciation subie par le capital fixe au cours de la période Chiffre d affaires Recettes coûts de production Montant des ventes réalisées par l entreprise Amortissement Prix de vente x quantité vendue Excédent des recettes sur les coûts Bénéfice Coût de la machine / durée de vie 12. Définir et Illustrer : Reliez chaque facteur de production à sa définition et à ses illustrations : Utilisation de biens ou services de production qui sont soit incorporés soit détruits au cours du processus de production Capital fixe Des marins-pêcheurs sur un chalutier Utilisation de biens ou services de production d'une durée de vie supérieure à un an Capital circulant Un four dans une boulangerie Utilisation de main d'œuvre rémunérée Travail Le pétrole utilisé dans une centrale thermique Comment mesurer la production d un pays : Exercice 3 : mesurer la production d un pays Dans un pays il n'y a que trois entreprises, une épicerie, une coopérative agricole et un

producteur de plats cuisinés (Cuist O). La coopérative produit des aliments (légumes, fruits, viande) pour une valeur de 50 000. Elle fabrique elle-même tout ce qui lui est nécessaire (semences, engrais, nourriture des animaux, etc.), ce qui fait qu elle n a pas de consommations intermédiaires. Cuist O achète les légumes, les fruits et la viande à la coopérative agricole, produit des plats cuisinés et les vend à l épicerie ses plats cuisinés 20 000 plats à 7,50 euros chaque. L épicerie vend ses produits à ses clients au prix de 10 euros chaque. 1. Calculer : Calculez la valeur de la production de chacune des trois entreprises. 2. Justifier : Peut-on dire que la valeur de la production du pays est égale au total des productions des trois entreprises, soit 400.000 euros? 3. Calculer : On appelle valeur ajoutée la mesure de la production «propre» d une unité de production. Elle se mesure en retranchant de la valeur de la production celle des consommations intermédiaires. Calculez la valeur ajoutée (VA) des trois entreprises. 4. Calculer : Le Produit intérieur brut (PIB) d un pays se calcule en additionnant les valeurs ajoutées des unités de production situées sur le territoire économique. Calculez-le dans cet exemple. 5. Calculer : Complétez le tableau : Unités de production Chiffres d'affaires Consommations intermédiaires Valeur ajoutée Coopérative Cuist'o Epicerie PIB Exercice 4 Quelles sont les limites du PIB comme instrument de mesure de la production? Répondez à la question en 10 lignes maximum. 1.2. Quel partage des richesses produites? Questions sur les documents 1 à 3 et le schéma 1 1. Distinguer : Rappelez ce qui distingue le chiffre d affaires de la valeur ajoutée. 2. Calculer : Sachant que la valeur ajoutée d'essilor est estimée, en 2009, à 65,9 % du chiffre d affaires, calculez son montant. 3. Distinguer : Déterminez, à la lecture de l ensemble de l exercice, qui obtient une part de la

valeur ajoutée c est-à-dire entre quels agents économiques celle-ci est partagée. 4. Analyser : Quels sont les revenus issus du partage de la valeur ajoutée? 5. Synthétiser : Complétez le schéma 1 à l aide des termes suivants : salaires, sécurité sociale, Etat, actionnaires. Document 1. Présentation de l entreprise Essilor Fondé en 1972, le groupe Essilor International est le numéro un mondial de l optique ophtalmique. De multiples domaines d expertise. De la conception à la fabrication, Essilor élabore des verres adaptés à tous les types de défauts visuels : presbytie, myopie, hypermétropie, astigmatisme. La fabrication et la vente d instruments d optique (principalement d appareils de taillage de verres finis et d équipements de dépistage des défauts visuels) font aussi partie de son savoir-faire. Cette activité représente 5 % du chiffre d affaires du groupe. Source : www.essilor.com Document 2. Situation économique d Essilor : quelques chiffres clés 2009 2010 Chiffre d affaires (millions d euros) 3 268 3 892 Bénéfice net (millions d euros) 399 472 Dividendes (millions d euros) 136 146 Effectifs moyens de salariés 32 835 38 112 Rémunération salariale (millions d euros) 1 070 1 202 Source : Essilor, Document de référence et rapport financier annuel 2010 Document 3. L investissement en Recherche et développement d Essilor Pilier stratégique de l entreprise, l entité Recherche et Développement d Essilor constitue un véritable laboratoire d innovation. Elle assure l avance technologique du groupe. A l échelle mondiale, les équipes R&D se concentrent sur deux axes primordiaux : anticiper les attentes des marchés mondiaux, développer des verres du futur en s appuyant sur les meilleures expertises mondiales. Les 550 chercheurs sont présents : en France, aux Etats-Unis, à Singapour, au Japon. A la fin 2007, le groupe était titulaire de 590 familles de brevets représentant au total environ 4200 brevets et demandes de brevets en France et à l étranger. Le nombre de dépôts de nouveaux brevets étant toujours en augmentation par rapport aux années précédentes, 85 nouvelles inventions ayant été brevetées en 2006.

Source : www.essilor.com/img/pdf/essilor_ra2010.pdf Schéma 1 : ci dessus Questions sur l'exercice 1. Analyser : remplissez le tableau. 2. Distinguer : Quelle est la différence entre un revenu du travail, du capital et mixte? Exercice 4 : Que deviennent les revenus issus du partage de la valeur ajoutée? Solène, ouvrière chez Essilor, a produit des verres qui seront ensuite vendus par Samir, opticien, employé par Simon propriétaire d un magasin Afflelou. Simon possède également

plusieurs studios à Paris qu il loue 500 par mois. Christelle, professeure de SES, se rend régulièrement chez l opticien car elle a des problèmes de vue. C est son médecin, Salima, qui lui a conseillé de s y rendre Type de revenus : salaires, traitement, bénéfice commercial, loyers, honoraires, dividendes Revenus du travail? du capital? mixte? Solène Samir Simon Christelle Salima Exercice 5 :Questions sur le document 4 1. Définir : De quoi est composé le revenu primaire? 2. Lire : Faites une phrase avec son montant en 2010. 3. Illustrer : Donnez des exemples de prestations sociales. 3. Calculer : Par quel calcul obtient-on le revenu disponible brut? 4. Analyser : Comment les agents économiques peuvent-ils utiliser leur revenu disponible? 5. Calculer : Quelle est la part consacrée à chacune des deux opérations? 6. Synthétiser : Remplissez le schéma 2 à partir des notions étudiées dans l exercice 1 et le document 4. Document 4. Du revenu primaire au revenu disponible brut des ménages en milliards d'euros 2010 Rémunération des salariés 1039,2 Salaires et traitements bruts 764,5 Cotisations employeurs 274,7 Revenu mixte brut 119,4 Excédent brut d'exploitation 154,5 Revenus nets de la propriété 125,3 Revenus primaires 1438,3 Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 163,7 Cotisations 407,1 dont cotisations salariales 105,1 Prestations sociales en espèces 416,2 Transferts divers nets reçus 8,5 Revenu disponible brut 1292,1 Prestations sociales en nature 350,4 Revenu disponible ajusté 1642,5

Dépense de consommation finale 1435,2 Epargne brute 207,3 source : L'économie française - Comptes et dossiers - Insee Références - Édition 2011, p 131 Schéma 2 Revenus primaires (revenus du.+ revenus du.+ revenus ) - Prélèvements obligatoires ( + ) + Revenus de transfert (exemples :..) = Revenu disponible brut Ne pas confondre : valeur ajoutée, EBE, profits, bénéfices La valeur ajoutée est une valeur nouvelle créée au cours du processus de production. On la mesure en retranchant la valeur des consommations intermédiaires utilisées pour produire de la valeur des biens et services produits par une unité de production. Le profit est issu du partage de la valeur ajoutée. C est le revenu qui revient au facteur capital. L EBE (Excédent Brut d Exploitation) est la mesure du profit en comptabilité nationale. Il est égal à la valeur ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts sur la production et augmentée des subventions d'exploitation. On rapporte l EBE à la valeur ajoutée pour obtenir le taux de marge, qui mesure la part des profits dans la valeur ajoutée. Le terme bénéfice est un terme de comptabilité privée qui désigne la différence entre les recettes de l entreprise et l ensemble de ses coûts. Pour l analyse des revenus issus de la valeur ajoutée, on préférera le terme profit. Exercice 6 : Questions sur le document 1 1- Définir : Rappelez ce qu est une société non financière (voir fiche outil «les secteurs institutionnels») 2- Lire : Faites une phrase indiquant la signification de la donnée 1 381,4. 3- Calculer : Retrouvez le calcul de la VA et le calcul de l Excédent Brut d Exploitation (EBE). 4- Calculer : Calculez la part de l EBE et de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée. 5- Analyser : Quel autre revenu est issu du partage de la valeur ajoutée? A quel agent revient-il?

6 Illustrer : Quelle représentation graphique pourriez-vous faire pour illustrer le partage de la VA dans les SNF? Faites cette représentation. Document 1 Le partage de la VA en France dans les Sociétés Non Financières En milliards d euros 2009 Production 2337,7 Consommation intermédiaire 1381,4 Valeur ajoutée 956,3 Rémunération des salariés 634,5 Impôts sur la production 55,4 Subventions -18,2 Excédent brut d exploitation 284,6 INSEE, Comptes Nationaux 2009 publiés en 2010 Exercice 7 : Questions sur le document 2 1- Lire : Faites une phrase indiquant la signification des données relatives aux rémunérations pour 1949 et 2005. 2- Lire : Faites de même pour le taux de marge. 3- Expliquer : Pourquoi les courbes sont elles-symétriques? 4- Analyser : Déterminez plusieurs périodes dans l histoire du partage de la valeur ajoutée. 5- Comparer : Comparez l évolution de la part des salaires à celle du taux de marge. Document 2 - L évolution du partage de la Valeur Ajoutée Source : INSEE, comptes nationaux

Note : - taux de marge = (EBE/VA)*100 - Lorsqu on calcule la valeur ajoutée «au coût des facteurs», on ne tient pas compte des taxes et impôts sur la production. Exercice 8 : Questions sur le document 3 1. Comprendre : Quelles sont les différentes périodes mises en évidence par l auteur quant au partage de la VA? Sont-elles similaires à celles que vous avez observées dans le graphique? 2. Expliquer : Comment peut-on expliquer que le partage de la VA s est effectué en faveur des salariés jusqu en 1983 puis en faveur des entreprises à partir de cette même date? Document 3 - Le partage de la richesse nationale s est profondément modifié depuis 1970. La valeur ajoutée des entreprises se partagent en rémunération des salariés, impôts sur la production (qui reviennent à l Etat) et excédent brut d exploitation (profits des entreprises). De 1973 à 1982, la part des salaires dans la VA s est accrue. Les salaires étaient à l époque protégés de la hausse des prix (par une indexation des salaires à l inflation) et la puissance des syndicats était suffisante pour assurer une progression des revenus malgré le ralentissement de la croissance économique à partir du milieu des années 1970. La part des profits des entreprises a été sensiblement comprimée durant cette décennie, ce qui a entraîné un repli des investissements. A partir de 1983, le partage de la VA s est infléchi en faveur des profits et au détriment des salaires. Le gouvernement s était alors fixé de stopper la dégradation du commerce extérieur (et, pour cela, de brider la consommation des ménages), de ralentir la hausse des prix (qui s était accélérée) et de redresser l investissement. Les salaires ont été désindexés des prix, de manière à en ralentir la progression, et les hausses de cotisations nécessaires à équilibrer le budget de la Sécurité sociale ont été essentiellement supportées par les ménages, et non plus par les entreprises. La part des salaires dans la valeur ajoutée a fléchi jusqu en 1989. Synthèse n 1: Françoise Milewski, «La répartition du revenu national : une histoire conflictuelle», L Etat de la France 2004, La Découverte. La production définie comme étant.. permet une fois que l on a retiré le montant des consommations intermédiaires de déterminer le montant de la.. définie comme étant.. Pour produire l entreprise dispose de deux facteurs de productions :. et le. Ces deux facteurs doivent être rémunérés ; c est pourquoi on dit que l on partage la valeur ajoutée entre.,.. et l Etat. La rémunération de l Etat s appelle..,celle des. s appelle et celle des... s appelle

Le partage de la VA dépend essentiellement du instauré entre les bénéficiaires de la VA. Le PIB est-il un indicateur pertinent pour mesurer la richesse d un pays? Répondre en 5 lignes Exercice 9 : 1.3. Les organisations: lieux de conflit ou de coopération? Document 1 : Proportion d'établissements conflictuels*, selon la taille et le secteur Catégories d'établissements % d'établissements conflictuels entre 1996 et 1998 % d'établissements conflictuels entre 2002 et 2004 20 à 49 salariés 15 23 50 à 99 salariés 24 33 100 à 199 salariés 32 41 200 à 499 salariés 48 60 500 salariés et plus 66 75 Industrie 28,6 41,7 Construction 12,3 18,2 Transports 24,4 36,1 Commerce 11,2 18,3 Services 21,1 29,0 Ensemble 20,7 29,6 * Unité de production (géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante d'une

entreprise) dont la direction a déclaré avoir rencontré au moins un conflit durant la période Champ : établissements de 20 salariés ou plus. Source : enquête REPONSE (Relations professionnelles et négociations d'entreprise), DARES (Ministère du Travail), 1998 et 2004. Questions : 1. Lire : Rédigez deux phrases pour la période 2002-2004, donnant la signification des données en gras soulignées. 2. Justifier : La proportion d'établissements conflictuels varie-t-elle fortement, selon la taille et/ou le secteur? Faites un calcul simple pour appuyer votre réponse. 3. Expliquer : Recherchez quelques explications possibles à ces variations entre types d'établissements. 4. Justifier : Peut-on dire que la conflictualité a reculé ces dernières années dans les entreprises? 5. Représenter : Construisez un diagramme en bâtons représentant l'évolution de la conflictualité dans les établissements, selon le secteur. Exercice 10 :Document 2 - Les individus ont-ils intérêt à se mobiliser? Le paradoxe d'olson A l'échelle individuelle, le passage à l'acte reste assez énigmatique. Dans La logique de l'action collective (1965), Mancur Olson avance que celui-ci constitue un véritable paradoxe. S'inscrivant dans le cadre des théories du choix rationnel (*), il remarque que tout acteur a intérêt à se comporter en "passager clandestin", c'est-à-dire à profiter des retombées d'une mobilisation sans s'y investir lui-même, pour éviter les coûts que celle-ci occasionne (temps, argent ou risque de représailles). Mais si tous raisonnaient ainsi, aucune mobilisation n'aurait lieu! La solution réside alors, selon Olson, dans la mise en oeuvre par les organisations d'incitations sélectives : elles font en sorte que les biens obtenus par la lutte soient réservés aux seuls participants. De telles considérations ont conduit à l'adoption de pratiques de closed shop 1 ou d'union shop 2, encore en vigueur dans certains Etats américains, ou plus largement au développement d'un syndicalisme de services où les organisations fournissent diverses prestations à leurs membres. Toutefois, contre cette limitation à leur dimension matérielle, plusieurs auteurs ont proposé une conception élargie des motivations militantes, incluant gratifications symboliques

(reconnaissance et estime de soi) et affectives, qui incitent les individus non seulement à entrer, mais à rester dans l'organisation. Ces travaux réfutent également l'idée d'un engagement désintéressé qui peut servir à masquer certains profits; ils nuancent aussi la distinction classique entre bénéficiaires immédiats de l'action et "membres par conscience". Au final, il s'agit d'être attentif à la trajectoire biographique des militants pour comprendre leur engagement et son évolution (...) Igor Martinache, "L'alchimie des conflits sociaux", Alternatives Economiques, n 294, septembre 2010. 1 Closed shop : système généralement établi par convention entre patronat et syndicat dans lequel l'employeur ne peut embaucher que des salariés syndiqués. 2 Union shop : Pratique syndicale qui oblige l'employeur à n'embaucher que des travailleurs s'engageant à adhérer à un syndicat déterminé une fois embauchés. Questions 1. Qu'est-ce qu'un paradoxe? En quoi l'action collective en constitue-t-elle un selon Olson? 2. Comment peut-on le résoudre? Donnez des exemples concrets d'"incitations sélectives". 3. Des récompenses matérielles suffisent-elles pour mobiliser les individus? Pourquoi? 4. Quelles sont leurs autres motivations possibles pour s'engager dans une action collective? Exercice 11 : Document 3- Les conflits : des luttes pour la défense d'intérêts matériels ou pour la reconnaissance? - Est-ce que tout conflit social doit être analysé comme une lutte pour la reconnaissance? Ma position sur ce point a évolué au cours de mes recherches. Au départ, mon projet était seulement de critiquer le modèle classique qui analyse les conflits sociaux comme des conflits d'intérêts. Selon ce modèle, vous présupposez des sujets ou des groupes de sujets qui ont certains intérêts prédéfinis, lesquels ne sont pas satisfaits dans les conditions données ; ces sujets luttent donc pour les satisfaire. Or, pour moi, il apparaissait qu'une partie en tout cas des conflits sociaux se comprenaient mieux en faisant intervenir des attentes morales, c'està-dire en les expliquant par des sentiments d'honneur bafoué, de mépris ou de déni de reconnaissance. Mais ce contre-modèle ne visait pas à analyser l'ensemble des conflits sociaux dont beaucoup restaient alors selon moi à expliquer comme des conflits d'intérêts. Mais, au fur et à mesure que j'approfondissais la question, j'en suis venu à l'idée que tout conflit est plus ou moins motivé par des convictions morales, parce que certaines revendications légitimes, des demandes de reconnaissance, sont injustement rejetées. Mon idée désormais est donc que tous les types de conflits sociaux, même ceux qui visent la redistribution des biens et qui semblent être purement instrumentaux, doivent être compris comme des conflits normatifs, comme des luttes pour la reconnaissance. Catherine Halpern, «Les conflits sociaux sont des luttes pour la reconnaissance», entretien avec Axel Honneth, Sciences Humaines, n 172, juin 2006 Note. Si les intérêts matériels et le besoin de reconnaissance ne peuvent être dissociés, il ne faut pas oublier que ce dernier peut aussi être utilisé pour entretenir certaines formes d'exploitation, comme l'illustre l'exemple d'alexeï Stakhanov (1905-1977). Après avoir extrait 102 tonnes de charbon en 6 heures, soit près de 15 fois la norme, lors d'un concours en 1935, ce mineur a été mis en avant par le régime soviétique pour inciter les travailleurs à

se dépasser pour le bien de l'urss. Le mineur a ainsi laissé son nom à ce système d'émulation - et par extension pour désigner toute forme de travail très intensif : le stakhanovisme. Questions : 1) Expliquer : En quoi l'attention aux besoins de reconnaissance enrichit-elle la compréhension des conflits sociaux? 2) Discuter : Le sentiment de ne pas être reconnu à sa juste valeur explique-t-il l'ensemble des conflits du travail? 3) Discuter : Faut-il opposer attentes morales et revendications matérielles (une hausse de salaires par exemple)? 2. Marché et société Notions : Demande et offre, prix et quantités d équilibre, oligopole, monopole, externalité, bien collectif, asymétrie d information, incertitude 2.1. Le marché, ordre naturel ou ordre social? Activité Exercice 11: qu est-ce qu un marché? Document 1 : Et si marché rimait avec société? - Quand tu achètes une baguette chez ta boulangère, me demande un ami économiste, pourquoi te la vend-elle? - C est son métier - C est surtout son intérêt. Elle préfère avoir 4,20 francs plutôt qu une baguette - C est normal : la baguette lui a coûté beaucoup moins cher. - Exactement. Et pourquoi est-ce que tu lui achètes sa baguette? - Parce que j ai besoin de pain - Sans doute. Mais tu pourrais faire ton pain toi-même. La vraie raison c est que tu préfères avoir une baguette plutôt que 4,20 francs. - Bien sûr! La baguette, si je devais la fabriquer moi-même, me reviendrait, temps de travail compris, beaucoup plus cher - Tu commences à comprendre ce que c est que le marché. Elle vend son pain par intérêt, tu l achètes par intérêt, et chacun y trouve son compte. C est le triomphe de l égoïsme - C est surtout le triomphe de l intelligence! Faire son pain, passe encore. Mais qui pourrait se fabriquer une voiture ou une machine à laver? [ ] - Je reviens à ta boulangère. Tu pourrais aller chez un de ses concurrents. Pourquoi vas-tu chez elle? - Parce que son pain est meilleur. - Elle a donc intérêt à faire le meilleur pain possible. Mais l achèterais-tu à n importe quel prix? - Sans doute pas. - Pour te garder comme client, elle a intérêt, dans une économie concurrentielle, à t offrir le meilleur rapport qualité-prix possible. C est aussi ce que tu souhaites. Vos intérêts ne sont pas seulement complémentaires, ils sont convergents! [ ] - Chacun de vous deux n agit que par égoïsme, mais cela, loin de vous opposer, vous rapproche. [ ] Mais que le pain soit moins bon ou plus cher qu à la boulangerie voisine, ou que tu ne puisses plus payer, c en est terminé de votre relation : tu ne lui dois rien, ni elle à toi, qu autant que

vous y trouvez l un et l autre votre compte. (...). Chacun est utile à l autre, sans qu on ait besoin de le forcer. Tous ne cherchent que leur propre intérêt, mais ne peuvent le trouver qu ensemble. [ ] André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, PUF, 2001, p.355-358 1. Expliquer : Comment les intérêts de la boulangère finissent par rencontrer ceux du client? 2. Justifier : Justifiez le titre du document. Exercice 12 Document 2 : spécialisation et gains à l'échange Supposons deux ouvriers sachant l un et l autre faire des souliers et des chapeaux : l un d eux peut exceller dans les deux métiers ; mais en faisant des chapeaux il ne l emporte sur son rival que d un cinquième, ou de 20 pour cent, tandis qu en travaillant à des souliers, il a sur lui un avantage d un tiers, ou de 33 pour cent. Ne serait-il pas de l intérêt de tous les deux que l ouvrier le plus habile se livrât exclusivement à l état de cordonnier, et le moins adroit à celui de chapelier? Source originale: David Ricardo : «Des principes de l économie politique et de l impôt» (1817) Source numérique: Les Classiques des sciences sociales On supposera dans la suite des questions que le temps de travail nécessaire aux ouvriers pour produire les chapeaux et les paires de souliers est le suivant : Ouvrier le plus habile Temps de fabrication d un chapeau 12H00 15H00 Temps de fabrication d une paire de souliers 1H00 Ouvrier le moins adroit 1H30 1. Calculer - Supposons que l ouvrier le plus habile se spécialise dans la production de souliers, et l ouvrier le moins adroit dans la production de chapeaux. Complétez le tableau suivant : Pour chaque chapeau supplémentaire que produit l ouvrier le moins adroit, combien de paires de souliers doit-il renoncer à produire? Pour chaque chapeau que l ouvrier le plus habile a renoncé à produire, combien de paires de souliers supplémentaires produit-il? 2. Justifier - Du point de vue de l économie dans son ensemble, est-il avantageux que l ouvrier le plus habile se spécialise dans la production de souliers, et l ouvrier le moins adroit dans la production de chapeaux? 3. Calculer - Si le prix d un chapeau est de 110 et celui d une paire de souliers de 10, calculez le gain (ou la perte) net(te) réalisé(e) - par l ouvrier le moins adroit pour chaque chapeau supplémentaire qu il produit - par l ouvrier le plus habile pour chaque chapeau qu il renonce à produire 4. Discuter: Chaque ouvrier a-t-il donc intérêt à se spécialiser?

5. Expliquer : Comment expliquer que l ouvrier le plus habile délaisse la production de chapeaux, alors qu il est plus efficace dans cette production que l ouvrier le moins adroit? 6. Expliquer : En quoi la situation étudiée peut-elle expliquer le développement des échanges marchands? Exercice 13 Document 1 - Le marché de Carpentras étudié par une ethnologue. Au début des années 1980, Michèle de La Pradelle se rend à Carpentras pour étudier les marchés de cette ville moyenne de Provence. Une question anime son travail : comment comprendre le succès de cette forme marchande alors qu'elle ne semble pas la plus efficace du point de vue économique? La réponse est la suivante : l'échange marchand n'est jamais réductible à la simple rencontre de l'offre et de la demande, du vendeur et du client. C'est toujours un échange social et symbolique plus vaste. Dans le cas du marché forain de Carpentras, l'ethnologue montre que le temps de l'échange marchand, et parce que tout le monde y est «traité à la même enseigne», une petite société égalitaire émerge. On viendrait chercher là ce petit «frisson égalitaire», d'autant plus agréable qu'il est limité dans le temps. En outre, le marché est l'occasion de mettre en scène la «provençalité». D'ailleurs, ne se rend-on pas souvent dans les marchés des villes que nous visitons pour y voir «la couleur locale»? Pour mener son enquête, elle procède à une description du lieu. Chaque vendredi matin, le marché envahit les rues de la vieille ville de Carpentras et se présente aux yeux des badauds comme un joyeux chaos. Les étals envahissent les rues, on entend le bruit de la foule, les clients jouent des coudes. Ce désordre festif participe sans aucun doute au charme du marché. En réalité, comme le montre l'ethnologue, il s'agit d'un chaos bien ordonné. On est là sur le domaine public et il existe des règles qui organisent la tenue du marché : le code du commerce encadre l'événement et la commission municipale des «foires et marchés» s'occupe de l'organisation interne du marché (métrage, nombre de places pour les forains, nombre de «volants»). Autrement dit, n'importe qui ne vient pas vendre au marché. Les vendeurs doivent être inscrits au registre du commerce. Les «abonnés», c'est-à-dire les «réguliers», ont une place attribuée ; pour les autres, les «volants», le placier de Carpentras procède à un tirage au sort qui détermine, au hasard, la place de chacun. On le sait, toutes les places ne sont pas équivalentes au marché, et c'est là une manière de faire au plus juste, d'éviter tout favoritisme. Le marché n'est donc pas une forme sociale spontanée de l'échange même s'il peut souvent se donner à voir ainsi. Source : Sophie Corbillé, maître de conférences, Université Paris-Sorbonne/CELSA, notes de cours traitant de l'ouvrage de Michèle de la Pradelle :"Les vendredis de Carpentras", Paris, Fayard, 1996 1) Décrire : Quelles sont les différentes règles d organisation du marché de Carpentras? 2) Illustrer : En choisissant le marché de votre choix, présenter les règles qui l encadrent. 3) Discuter : En quoi l exemple du marché de Carpentras permet-il de nuancer l analyse d A. Comte-Sponville? Synthèse : Montrez que le bon fonctionnement ou même l existence d un marché suppose des institutions et une organisation. Rédigez quelques lignes

2.2. A quoi sert la concurrence? Exercice 14 : Document 1 - Comment se forme l'offre d'or? L'or coûte très cher à produire. Pour extraire quelques grammes d'or, "les compagnies minières creusent parfois jusqu'à 3.000 ou 4.000 mètres de profondeur", explique Jean-Bernard Guyon, le président de Global Gestion. Quand les cours étaient au plus bas dans les années 90, les compagnies n'ont plus investi dans de nouveaux gisements. Cette absence d''investissement se répercute aujourd'hui sur la production. "Certaines compagnies, comme NewMont ou Barrick Gold, pour ne pas perdre d'argent ont exploité leurs gisements les plus faciles d'accès", ajoute Thomas Chaize. " Aujourd'hui il ne reste que les gisements les plus difficiles et même avec un cours à 850 dollars, cela ne serait pas rentable pour elles de les exploiter davantage."inévitablement, la production mondiale stagne voire décline. Bon an mal an, 2.500 tonnes sont produites chaque année. "Le pic a été atteint en 2000 et 2001, explique Jean-Bernard Guyon de Global Gestion. Aujourd'hui la production varie de stable à déclinante". L'or est encore très présent dans nos sous-sols, mais est aussi quasiment impossible à exploiter. Aujourd'hui on estime qu'entre 120 à 140.000 tonnes d'or ont été entassés à travers le monde. Mais les espoirs de production ne dépassent plus guère les 50.000 tonnes [ ] Les banques centrales (1) principales détentrices d'or à travers le monde [ ] n'en vendent quasiment plus, les observateurs s'interrogeant même sur la nature des réserves officielles. Source : http://www.journaldunet.com/economie/ (1) note : une banque centrale est une banque ayant notamment le monopole de l'émission des billets. Pendant longtemps les billets émis par les banques centrales devaient pouvoir être convertis à tout moment en or, cela explique qu elles détiennent aujourd'hui encore d'importants stocks d'or 1. Analyser : Sur le marché de l or, quels sont les différents offreurs? 2. Expliquer : Expliquez le sens du passage souligné. 3. Expliquer : Qu est-ce qui pourrait conduire l offre d or à s accroître? 4. Analyser : Quel peut être l effet sur l'offre d or d une anticipation de hausse des cours? Document 2 : Les composantes de la demande d'or Les bijoux représentent régulièrement plus de deux tiers de la demande d or. Dans les 12 mois se terminant en décembre 2008, celle-ci s est élevée à environ 61 milliards de dollars US, faisant de la bijouterie l une des plus grandes catégories de biens de consommation au monde. En termes de valeur au détail, les États-Unis sont le plus grand marché pour les bijoux en or, tandis que l Inde est le plus grand consommateur [en quantité], comptant pour 24 % de la demande en 2008. La demande d or provenant d Inde est portée par les traditions culturelles et religieuses qui ne sont pas directement liées aux tendances économiques mondiales. Généralement, la demande de bijoux est fondée sur une combinaison de l accessibilité prix et de l utilité pour les consommateurs [ ]. Depuis 2003, l investissement 1 représente la plus forte source de croissance de la demande avec une hausse, au cours des cinq dernières années, en termes de valeur, d environ 412 % fin

2008. [ ]. Il y a d innombrables raisons et de motivations qui poussent les individus et les institutions à investir dans l or. Et, clairement, des perspectives de prix, soutenues par les espoirs que la croissance de la demande du métal précieux continuera à surpasser celle de l offre, fournissent une bonne raison d investir. Parmi les autres facteurs principaux de la demande d investissement, un point commun peut être identifié : tous sont enracinés dans le fait que l or assure une protection contre l incertitude et l instabilité et protége contre le risque. Les utilisations industrielles, médicales et dentaires représentent environ 11 % de la demande d or (une moyenne annuelle de plus de 440 tonnes de 2004 à 2008). La forte conductivité thermique et électrique de l or, et sa résistance exceptionnelle à la corrosion, expliquent pourquoi la moitié de toute la demande industrielle résulte de son utilisation dans les composants électriques. Source : http://www.graphseo.net/ 1 ici, au sens de placement financier. 1. Décrire : Quelles sont les trois composantes qui constituent l essentiel de la demande d or? 2. Expliquer : Expliquez le sens du passage souligné. 3. Expliquer : Pour quelles principales raisons existe-t-il une demande "d investissement" en or? 4. Analyser : Quel peut être l effet, sur la demande d or, d une anticipation de hausse des cours? 5. Analyser : Quel peut être l effet, sur la demande d or, d une très forte hausse du prix du métal argent? Schéma de synthèse : Les facteurs influençant l offre et la demande d un produit

1. Synthétiser : Complétez les schémas ci-dessus. Exercice 15 Le pouvoir de marché d Apple Doc 1 : Répartition du coût et de la marge pour un ipad vendu 499$ d après Capturing Value in Global Networks: Apple s ipad and iphone, Kenneth L. Kraemer, Greg Linden, and Jason Dedrick, University of California, Irvine, University of California, Berkeley and Syracuse University, juillet 2011 1. Calculer - Calculez la part de la marge d Apple dans la vente d un ipad. 2. Comparez Comparez cette marge à celles réalisées par les distributeurs et les soustraitants. 3. Analyser Qui sont les bénéficiaires de la marge d Apple? Document 2 Part de marché des tablettes jusqu'en 2015

Prévisions Gartner, Gartner.com, avril 2011 1. Définir - Comment calcule-t-on une part de marché? 2. Justifier Le montant des ventes de l Ipad devrait-il diminuer ou augmenter entre 2010 et 2015? 3. Analyser Analysez l évolution prévue du marché des tablettes. II. Comment construire et assurer son pouvoir de marché : des pratiques concurrentielles aux pratiques anticoncurrentielles Exercice 17 1. Synthétiser - complétez le tableau suivant à partir des documents 3 à 7 (chaque document peut être utilisé pour diverses stratégies) Stratégies d Apple Avantages pour Apple d une telle stratégie? Agents potentiellement avantagés par cette stratégie? Agents potentiellement lésés par cette stratégie? Risques pour Apple d une telle stratégie? Imposer une méthode unique d utilisation des produits Externaliser une partie de la production S adapter aux prix de la concurrence Faire pression sur les partenaires commerciaux Innover

Faire de la publicité Document 3 Le fondement du pouvoir de marché d Apple De tels niveaux de marge ne sont pas rares dans le secteur des produits high-tech. L'innovation apportée par ces bijoux technologiques ne réside en effet que rarement dans tel ou tel de leurs composants, comme on pourrait le croire. Et c'est le cas en particulier chez Apple : ses produits sont le plus souvent constitués de «briques technologiques» déjà éprouvées et accessibles également à ses concurrents. Apple a ainsi acheté une licence à Creative Technology pour le menu de navigation dans les listes de lecture de l'ipod. Et le fameux accéléromètre de l'iphone, qui permet de faire basculer les images, est une technologie développée par STMicroelectronics. Elle était utilisée à l'origine dans les ordinateurs portables pour détecter une chute et arrêter le disque dur. La force d'apple est de savoir combiner ces différents composants dans un objet dont l'ergonomie et le design le distinguent de ses concurrents. Et d'y adosser un écosystème de services itunes pour l'ipod, l'app Store pour l'iphone et l'ipad qui fonctionne à son seul profit. [ ] Bref un savant cocktail de hype et de simplicité d'utilisation qui a permis à l'ipod d'être le baladeur numérique le plus vendu au monde, avec 249 millions d'exemplaires écoulés depuis 2001. Et de dominer encore aujourd'hui ce marché malgré une concurrence féroce. M. Chevallier, «L ipad, nouvelle vache à lait d Apple?», Alternatives Economiques n 292, juin 2010 Document 4 L ipad, longtemps seul en course Comment Apple devrait-il ainsi tenir à distance ses concurrents? Il bénéficie bien sûr de l'avantage du premier joueur, qui impose sa loi au marché qu'il vient de créer : plus de 17 millions d'ipad vendus dès la première année! Cet avantage inclut aussi une masse d'applications plus importante que celles disponibles pour la concurrence. Apple profite également des hésitations stratégiques des concurrents. Leur réaction, jusqu'à présent, s'est limitée à proposer des copies plus ou moins fidèles de l'ipad. [ ] Il faut dire qu'apple a utilisé une méthode qui ne lui ressemble pas pour rendre la vie difficile à ses concurrents. Il s'est montré très modéré dans les prix. Jusqu'à présent, il se prenait pour une BMW ou une Mercedes de l'informatique, faisant payer sa marque à des tarifs plus élevés, et dégageant de grosses marges. Pas pour l'ipad, que la concurrence ne parvient pas, pour l'heure, à battre, du moins à capacité égale. Ainsi, Asus, constructeur d'ordinateurs pas chers, sort une tablette de 16 gigabytes de mémoire à 499 euros, alors que l'ipad équivalent est vendu 479 euros. Quelques fabricants tentent des tarifs plus bas, mais avec des performances moindres. [ ] L'élément qui pourrait encore assurer une position de force à Apple est itunes. L'iPad, l'iphone et l'ipod ne seraient pas les succès qu'ils sont devenus sans ce dispositif, à la fois logiciel et services en ligne. Ces appareils fonctionnent en fait dans un écosystème dont itunes est le cœur et le cerveau. A l'origine, itunes était un logiciel gérant la bibliothèque de musique d'un micro-ordinateur, qui servait à alimenter des baladeurs ipod. Apple a méthodiquement étendu ses services, le transformant en boutique pour vendre de la musique - c'est le premier magasin de musique en ligne au monde - pour distribuer des podcasts

(gratuits), pour vendre des films et des séries. Apple a pris soin d'imposer aux acheteurs de ses ipod, iphone et ipad de se connecter sur un logiciel itunes pour utiliser leur appareil, et a ainsi créé un lien. itunes est le passage obligé pour télécharger des applications gratuites et payantes. R. Van Apeldoorn, «Comment Apple verrouille le marché des tablettes», Levif.be, 2 juin 2011 Document 5 La menace Amazon face à Apple La surprise est venue du prix. Amazon a lancé mercredi le premier rival sérieux à l'ipad d'apple, avec sa tablette «Kindle Fire», basée sur le système Android de Google, qui sera vendue 199 dollars (146 euros), soit trois fois moins que celle d'apple, qui est toutefois légèrement plus grande. [ ] Le Kindle Fire n'a plus rien à voir avec la liseuse Kindle. Celle-ci avait un écran noir et blanc et une navigation «à l'ancienne» en cliquant mécaniquement. C'est ce modèle «ringardisé» par les nouvelles tablettes qui voit son prix baisser. Un modèle amélioré de liseuse, le «Kindle touch 3G», à écran tactile, est lancé et coûtera 149 dollars (109 euros). Le nouveau Kindle Fire a pour sa part un écran couleur et une navigation tactile : tout comme l'ipad, mais avec un écran 7 pouces (17,78 cm) contre 10 pouces (25,4 cm) pour la tablette d'apple. Il n'existera dans un premier temps qu'en version Wifi, pas en 3G, ce qui laisse l'ipad seul en tête dans le haut de gamme. Comme pour l'ipad, le Kindle Fire est une tablette multitâches, permettant de lire, de se connecter au Web, de visionner de la vidéo, d'accéder aux applications Android. [ ] Cette tablette semble plus susceptible de rivaliser avec l'ipad que celles qu'ont sorti, également sur Android, plusieurs constructeurs japonais, taïwanais ou américains. Amazon se positionne ainsi comme le principal rival d'apple, devenu le géant incontournable du secteur avec les succès successifs de l'ipod, l'iphone et l'ipad. [...] Les fêtes de fin d'année seront le premier test de cette guerre des tablettes, dans un climat de crise et de crainte de récession dans lequel le facteur prix risque de peser très lourd. Et sur ce terrain, les annonces de Jeff Bezos [fondateur et PDG d Amazon] ont pris tout le monde par surprise, en tirant ses prix vers le bas. P. Haski, «Amazon lance le Kindle Fire, rival de l'ipad trois fois moins cher», Rue89, 28 septembre 2011 Document 6 L externalisation de la production d Apple Travail des enfants, cadences infernales, intoxications par des produits chimiques : les articles Apple sont fabriqués, principalement en Chine, dans des conditions de travail fort condamnables. Il ne s agit pas d une accusation mais d un aveu : il a été fait cette semaine par la compagnie américaine, dans son rapport annuel sur les conditions de travail dans les usines qui fabriquent ses iphone, ipad et ordinateurs. Apple reconnaît avoir «découvert» 91 enfants travaillant sur les chaînes de ses sous-traitants. On apprend également que moins d un tiers de ces fabricants respectent les horaires de travail légaux, et que 137 de leurs ouvriers ont été intoxiqués par des produits chimiques en 2010. P. Grangereau, «Apple reconnaît un vrai système d exploitation», Libération, 19 février 2011 Document 7 Apple contre Amazon : enquête pour abus de position dominante Le New York Times rapportait hier que le Département de la Justice américain (l'équivalent du ministère de la Justice) enquêtait sur Apple dans le cadre de la loi anti-trust. Cette fois le

marché où l'entreprise californienne aurait fauté est celui de la musique en ligne : elle aurait en particulier utilisé sa position dominante pour empêcher Amazon de conclure un accord avec les majors. Selon le journal, des sources anonymes proches de l'enquête ont révélé que des employés d'apple avaient été interrogés sur l'affaire révélée par Billboard : Amazon voulait que les majors l'autorisent à vendre certains morceaux en exclusivité 24 heures avant leur sortie officielle, en échange de quoi elle en aurait fait la promotion sur sa page d'accueil en tant que "MP3 Daily Deal". Mais Apple a fait pression sur les maisons de disque pour faire échouer l'accord, punissant celles qui sont passés outre en arrêtant de faire la promotion sur itunes des titres concernés par l'exclusivité Amazon. Alors qu'apple possède aux États-Unis 69 % du marché de la musique numérique (contre 8 % pour Amazon, le deuxième), et 26,7 % du marché de la musique en général (incluant les revendeurs physiques), une telle attitude peut se révéler dangereuse. En effet, bien que l'enquête en soit encore à ses préliminaires, la loi anti-trust américaine peut être très sévère et coûter cher. On se souvient que Microsoft avait par exemple dû verser 775 millions d'euros à IBM pour des pratiques anti-concurrentielles. L'histoire de cette loi a même connu des cas où des entreprises ont été démantelées, la plus récente étant AT&T, qui a été divisée en 7 entreprises distinctes en 1982. 2.3. Les marchés sont-ils efficaces? Exercice 18 Document 1 «S'il entre dans les missions de la commune d'assurer la propreté ordinaire des rues, il n'est pas admissible que certains irréductibles continuent à polluer l'environnement en déversant sauvagement leurs immondices, sans se donner la peine d'utiliser les nombreux services mis à la disposition de toute la population par la commune. Depuis 2005, Braine-l'Alleud inflige des amendes administratives aux auteurs de dérangements publics. Le règlement administratif stipule en effet que la police locale peut dresser procès verbal pour dépôt de déchets, abandon de déjections canines, non entretien de trottoir et terrains ou autres incivilités...ce constat déclenche une procédure de sanction administrative. L'amende prévue varie entre 60 et 247. Un inspecteur de police et deux gardiens de la paix ont été spécialement désignés pour traquer les auteurs des incivilités et aborder les problématiques environnementales de terrain avec les contrevenants». Site web de la commune de Braine-l Alleud Document 2 : Aides de l Agence de l environnement et de la maîtrise de l énergie (ADEME) aux entreprises qui investissent pour la gestion des déchets Descriptif Equipements permettant la réduction des déchets à la source (technologies permettant de limiter les pertes matières, de recycler en interne des sousproduits, de concevoir des produits faiblement Plafond de coût éligible Taux d aide maximum 10M d euros 50%

générateurs de déchets ; compostage autonome ) Equipements internes de valorisation des déchets (méthanisation, recyclage des plastiques, ) Equipement interne de retraitement des déchets pour lesquels il n existe pas de solution de recyclage ou de valorisation. 10M d euros 30% Questions sur les documents 1 et 2 1. Décrire : Indiquez quelle externalité est combattue dans les documents 3 et 4. 2. Distinguer : les différences dans les manières de gérer l externalité dans chacun des cas. 3. Expliquer : Montrez qu en l absence d intervention des pouvoirs publics, le volume d activité serait plus élevé. En conclure l effet de ce type d externalité sur le volume de production ou d activité. 2. Analyse de dessin de presse. en vous appuyant sur vos connaissances sur les externalités, vous analyserez le dessin ci-dessous Chappatte dans "Le Temps" (Genève), 29 novembre 2005 Exercice 19 Doc 1 - Les guirlandes électrisent Noël Les Strasbourgeois assisteront ce soir, à 18 h 30, à la mise en lumière des premières illuminations de Noël. Un événement assombri par la question du financement. D'un coût global de 537 000, ces éclairages sont payés à hauteur de 230 000 par la ville. Les quelque 307 000 autres euros restant à la charge des commerçants. «Certains magasins ne paient pas en se disant que la rue sera quand même éclairée puisque leurs voisins, eux, paieront», dénonce sous couvert d'anonymat la responsable d'une boutique du quartier de la Cathédrale. Une façon de faire qui va «à l'encontre de la solidarité qui devrait exister entre commerçants d'une même rue, qui ont tout intérêt à attirer les touristes». Un souci qui met «au bout du rouleau» Pierre Bardet, directeur de l'association des Vitrines de Strasbourg, chargé par la ville de la gestion de ces illuminations : «La majorité des commerçants payent mais il est vrai que cela crée une mauvaise ambiance, explique-t-il. Nous sommes donc prêts à leur proposer des solutions comme encaisser leur

participation plus tard.» Tout en sous-entendant que les non-payeurs pourraient être privés d'illuminations devant leurs enseignes. Du côté de la ville, Jean-Claude Bader, adjoint au tourisme, s'est dit ouvert à la discussion pour régler ce problème récurrent, «quitte, si c'est justifié, à augmenter les subventions attribuées par la ville».20 minutes, publié le 24/11/2006 1. Analyser : Pourquoi les commerçants strasbourgeois ont-ils intérêt à ce que des illuminations mettent en lumière la ville pendant Noël? 2. Comparer : Comparez le comportement des commerçants au paradoxe de l action collective (Olson) 3. Expliquer : Ce problème peut-il être résolu par les lois du marché et de la concurrence? 4. Expliquer : Pourquoi, à défaut d accord entre les commerçants, une intervention des pouvoirs publics est-elle nécessaire? Exercice 20 Doc 1 - Les biens collectifs Pour que s'établisse un marché pour un bien quelconque, ce bien doit avoir au moins une caractéristique : être rare*. Faute de rareté, l'échange ne se justifie pas. Qui voudrait payer un bien ou un service disponible en quantités illimitées, comme l'air, ou le terrain libre dans un désert? L'exigence de rareté signifie aussi que les biens doivent être divisibles, c'est-à-dire qu'on doit pouvoir en réserver l'usage à ceux qui les payent, et à ceuxlà seuls. Sinon, [..] chacun pourrait se comporter en "passager clandestin". Des biens qui ne sont pas rares ou qui ne sont pas divisibles ne peuvent faire l'objet d'un marché [et c'est le cas lorsque] des biens présentent l'une ou l'autre des deux caractéristiques suivantes: le coût marginal de l'usage du bien est nul, c'est-à-dire que l'extension de son usage à une personne supplémentaire ne coûte rien à personne (le bien n'est pas rare); et il est matériellement impossible ou très coûteux de réserver à quelquesuns l'usage de ce bien (le bien n'est pas divisible).[..] Le caractère public** ou privé d'un bien ou d'un service n'est pas fixé une fois pour toutes. [..]Le caractère public ou privé d'un bien ou d'un service dépend aussi des techniques disponibles pour assurer le paiement du service rendu à un coût raisonnable. Ainsi, les routes rurales sont traditionnellement considérées comme des biens publics car il serait très coûteux d'installer des péages pour en contrôler l'usage. Mais sur les autoroutes interurbaines, où le trafic est beaucoup plus important, il est plus rentable d'installer un péage. C'est même le cas aujourd'hui sur des autoroutes urbaines, car des péages automatiques de plus en plus perfectionnés, qui ne ralentissent pas le trafic, réduisent le coût de la facturation. Grâce au progrès des techniques de péage, l'utilisation des autoroutes urbaines devient divisible. Christophe Marchand, Economie des interventions de l Etat, Que Sais-je, PUF, 1999 * l'adjectif "rare" est entendu ici au sens de non-rivalité : cela signifie que la consommation de ce bien par un usager n'entraîne aucune réduction de la consommation du même bien par d autres usagers. ** l'adjectif "public" est ici entendu au sens de "collectif" 1. Classer : Classer dans le tableau suivant les exemples cités dans le texte. 2. Justifier : Pour chacun des biens suivants, dites s ils sont rares (au sens défini ci-dessus) et s ils sont divisibles : un stylo, des poissons au milieu de l Atlantique.

3. Illustrer : pour chacune des cases du tableau, trouvez un autre exemple que ceux du texte Rareté du bien Forte Faible Forte Divisibilité du bien Faible 4. Expliquer : Pourquoi des biens non rares et non divisibles ne peuvent-ils être produits par "le marché"? Il est possible de distinguer les biens (ou services, le mot «bien» étant pris ici dans un sens très général) selon deux critères. Le premier est la rivalité (ou divisibilité) des consommations : un bien est dit rival lorsque sa consommation par quelqu un interdit sa consommation par quelqu un d autre (une pomme ne peut pas être mangée deux fois). Il est non rival (ou indivisible) dans le cas inverse (écouter une émission de radio n empêche personne d en faire autant). Le second critère est la possibilité ou non d interdire l accès au bien du consommateur qui ne voudrait pas payer (exclusion). Ces deux critères combinés distinguent les biens privés et trois catégories de biens collectifs : Rivalité (ou divisibilité) Non rivalité (ou indivisibilité) Exclusion Biens privés Biens de club Non exclusion Ressources communes (ou biens libres) Biens (ou services) collectifs purs

- Les ressources communes telles que l air ou l eau n appartiennent à personne et ne sont donc pas gérées de façon à garantir la pérennité de la ressource. - Les biens de club, comme des courts de tennis, ont un coût marginal nul (louer un terrain de tennis une heure ne coûte rien au club). Il est donc très difficile de leur donner un prix. Les biens collectifs purs ne peuvent être vendus, puisqu il est impossible de convaincre le consommateur de payer pour leur usage. Il serait difficile de leur donner un prix. Il faut distinguer un bien des services qu il rend. Par exemple, une forêt est un bien privé, mais les services qu elle rend sont en partie collectifs : réserve de biodiversité, influence sur le climat, calme pour les voisins, par exemple. 1) Classez dans un tableau comme celui du document les biens ou services suivants : (a) la sécurité publique ; (b) la gestion d un compte bancaire ; (c) la gestion de la monnaie ; (d) l utilisation de la piscine municipale ; (e) la vue sur le mont Ventoux ; (f) un pâturage communal ; (g) l utilisation de la nationale 20 ; (h) l utilisation de la piscine familiale ; (i) le climat ; (j) une nappe phréatique ; (k) la défense nationale.. 2) A partir du document, donnez une définition d un bien collectif pur. 30 Objectifs :

- comprendre que l efficacité des marchés est perturbée par l existence d asymétries d information - comprendre quels sont les dispositifs qui permettent de réduire ces asymétries Document 1 Choisir sa voiture d occasion D après L Argus (site français spécialisé dans l estimation des voitures neuves et d occasion), voici une courte liste de différentes voitures du même modèle disponibles pour des prix variant entre 1400 et 1600 euros. 1) Justifier - L année de mise en circulation ou le kilométrage parcouru permettent-ils d expliquer les différences de prix? 2) Analyser - Lors de la vente d un véhicule d occasion, quelles sont les informations dont dispose le vendeur mais pas l acheteur? 3) Analyser - comment l acheteur peut-il interpréter un prix plus élevé pour deux véhicules possédant des caractéristiques (année, kilométrage) similaires? 4) Expliquer Si vous étiez vendeur d un véhicule de mauvaise qualité, quel serait le niveau de prix qui vous serait le plus profitable? 5) Expliquer - Si tous les vendeurs de véhicules d occasion de mauvaise qualité agissaient comme vous, comment réagiraient les acheteurs? Document 2 les engagements de Renault lors de la vente de voitures d occasion Engagement n 1 : Garantie Or jusqu'à 24 mois Parce que votre satisfaction passe avant tout par votre tranquillité, RENAULT OCCASIONS vous fait bénéficier d une garantie pièces et main-d œuvre (pièces mécaniques et électriques) de 12 ou 24 mois et d une assistance 24h/24h en France métropolitaine et dans 30 pays Européens pendant la durée de la garantie. (...) Engagement n 3 : 82 points de contrôle C est très rassurant de prendre la route avec un véhicule entièrement contrôlé par les experts du réseau Renault Occasions. 82 points essentiels auront été contrôlés, les éventuelles pièces défectueuses identifiées à l issue de ce contrôle auront été remplacées et l état intérieur et extérieur du véhicule aura été vérifié. (...) Engagement n 5 : Satisfait ou remboursé Vous êtes exigeant et vous avez raison. Dans le cas où vous ne seriez pas pleinement satisfait de votre acquisition, RENAULT OCCASIONS s engage à vous rembourser dans un délai de 5 jours ouvrables à compter de la livraison de votre véhicule et dans la limite de 1000 km parcourus conformément aux conditions générales de vente disponibles dans votre point de vente. http://www.renault.fr/vehicules-occasion/#action=homeaction Document 3 - La garantie des vices cachés lors de la vente d'une voiture d occasion Rarement, mais cela arrive, il peut y avoir un vice caché lors de la vente d'une auto. Dédommagements en cas de vice à la vente d'une auto? S'il y a vice caché, la loi est sans équivoque (articles 1645 & 1646 du Code Civil) : "si le vendeur ignorait les vices de la chose (l'auto), il ne sera tenu qu'à la restitution du prix, et à

rembourser à l'acquéreur les frais occasionnés par la vente (de l'auto)" ; [si le vendeur connaissait les vices de la chose, il] «est tenu, outre la restitution du prix qu'il en a reçu, de tous les dommages et intérêts envers l'acheteur"(art.1645) Annulation en cas de vice caché. Si l'annulation de la vente est prononcée, le vendeur rend le montant de la transaction majoré des frais supportés par l'acheteur, la carte grise, les plaques, ainsi que par exemple des frais de location d'une autre auto suite à l'immobilisation de l'auto vendue, ou des frais de remorquage-dépannage... Les preuves sont le plus souvent apportées par les rapports d'expertise. Une fois que la preuve est faite du vice caché de l'auto, l'acheteur a le choix entre rendre l'auto affligée d'un vice et se voir restituer son argent ou garder l'auto et se faire rembourser une partie du nouveau prix établi par un expert automobile (article 1644). ( ) Vice sur le kilométrage d'une auto Bien que la remise à zéro des compteurs kilométriques soit interdite par la loi depuis le décret du 4 octobre 1978, cette fraude reste malheureusement courante. Elle est pourtant lourdement punie par la loi du 1er Août 1905. La personne qui a tenté de tromper son acheteur lors de la vente risque de 152 euros à 38100 euros et/ou de trois mois à deux ans de prison. http://www.auto-occasion.fr/achat-voiture/vice-auto-vente.php 1) Comparer A partir des documents 2 et 3, comparez les dispositifs permettant de réduire l asymétrie d information qui peut exister au détriment de l acheteur. 3. Socialisation et groupes sociaux Notions : Socialisation, norme, valeur, CSP, PCS, classe sociale, capital social 3.1. Les comportements individuels sont-ils naturels ou socialement construits? Exercice 21 Doc 1 - Instances de socialisation et pratiques culturelles Un jeune ouvrier issu des classes populaires. Daniel a 23 ans. Il a le brevet des collèges («si on peut appeler ça un diplôme déjà»), a enchaîné avec une seconde en génie civil et s'est arrêté en première année de brevet de technicien. Il aurait pu aller en terminale, mais ne l'a pas souhaité parce qu il a eu «beaucoup de problèmes avec les professeurs». Il travaille aujourd'hui comme ouvrier, monteur de cloisons de bureaux, chez un artisan. Il vit avec Mélanie, titulaire d'un DUT gestion, administration commerciale, et technicienne à la caisse régionale d'assurance maladie. Ses parents sont sans diplôme, son père travaillant comme ouvrier mécanicien dans un grand parc lyonnais et sa mère comme ATSEM (assistante technique scolaire en école maternelle). La dissonance du profil culturel de Daniel s'explique essentiellement par l'hétérogamie culturelle et sociale du couple qu'il forme avec Mélanie (du côté de certaines sorties culturelles plus légitimes, de certains choix cinématographiques ou de certaines écoutes musicales par exemple) et, au-delà, de ce que cette liaison entraîne en termes de nouvelles ressources culturelles (ses «beaux-parents» étant de fréquents prescripteurs de sorties et son «beau-père» commençant à devenir son initiateur en matière de jazz). Se rapprochant

de Mélanie et de sa famille, il s'éloigne aussi de la sienne (qui sortait peu) et notamment de son père (qui passe son temps devant des programmes télévisés peu légitimes). Malgré cela, de par ses origines sociales et culturelles, sa formation scolaire et son insertion professionnelle, Daniel se tient le plus souvent à distance des formes culturelles les plus légitimes. Daniel n'est jamais allé voir un spectacle de danse ( ). Il ne fréquente jamais non plus l'opéra et n'a assisté qu'une seule fois à un concert de musique classique, car ces genres de musiques lui paraissent totalement hors de son univers musical ( ). Le théâtre est aussi totalement hors de son horizon culturel ( ). Il doit, par contre, aller avec son «beau-père» au festival de jazz à Vienne et s'en fait une joie («il doit m'emmener au jazz à Vienne, mais j'aimerais bien qu'il m'emmène»). C'est uniquement sous influence de sa copine qu'il visite des musées ou des monuments ( ). La lecture n'est pas une pratique très présente dans les loisirs de Daniel. Il ne lit quasiment aucune revue ni aucun magazine qu'il associe immédiatement à Mélanie : «Ça Mélanie, elle s'en charge très bien à ma place (rire). Ouais, elle achète j'sais pas combien de magazines!» Bernard Lahire, La culture des individus, dissonances culturelles et distinction de soi, La découverte, Textes à l appui, 2004 A savoir : On appelle culture légitime la culture classique, celle des beaux arts, de la littérature classique ou d avant-garde, exigeante sur le plan des connaissances de l individu qui s y frotte. La musique classique, le jazz, le cinéma d auteur, le théâtre (à l exception du théâtre de boulevard et des one man show des humoristes), l opéra, font partie de la culture légitime. Cette culture est censée être celle qu apprécient les classes supérieures ou favorisées. À l opposé, pour simplifier, on trouve une culture populaire, faites de télévision (séries, émission de variété, talk show, télé-réalités ) de presse quotidienne régionale, de romansphotos, de romans de gare (à l eau de rose ou d espionnage ), de musique de variété qui est donc moins légitime. Les classes populaires préféreraient ce type de consommation culturelle. L étude dont est extrait le texte montre justement que la plupart des individus mélangent les deux cultures. Sont donc considérés comme dissonnants ceux qui ne pratiquent pas principalement la culture à laquelle leur origine sociale les prédisposerait. C est le cas de Daniel. Cherchons pourquoi. 1) Expliquer et Discuter - Comment les consommations culturelles de Daniel ont-elles évolué depuis qu il a rencontré Mélanie? Qui contribue à cette évolution? Daniel adhère-t-il pour autant à toutes les pratiques culturelles de Mélanie? 2) Discuter - Daniel est conscient des influences de Mélanie et de sa famille sur le plan culturel. Peut-il y avoir d autres influences dont il est moins conscient? Dans quels domaines? 3) Définir - Si on appelle socialisation primaire la socialisation qui se déroule jusqu à ce qu un individu quitte sa famille d origine, comment pourrait on appeler les apprentissages d attitudes, de comportements qui se déroulent lorsque l individu concerné devient indépendant?

4) Résumer - Quelles sont les principales instances de socialisation qui interviennent dans la socialisation des individus adultes? 5) Illustrer - Quels sont les domaines de la vie, autres que la culture au sens commun, qui sont concernés? Donnez des exemples. 3.2. Comment se forment les groupes sociaux? Exercice 22 Doc 1 - Les classes sociales [Pour Karl Marx] les classes sont des ensembles d'individus occupant une position similaire dans le processus de production (qui est toujours, pour Marx, un processus d'exploitation), et définis par la nature de leur revenu (dans le système capitaliste : rente du propriétaire foncier, profit du capitaliste ou salaire du prolétaire). Mais ( ) il leur donne également la dimension politique de groupes en lutte pour le contrôle de la société. Les classes ne se définissent donc que dans un rapport de classe : «Les individus isolés ne forment une classe que pour autant qu'ils doivent mener une lutte commune contre une autre classe.» ( ). L'existence d'une classe comme groupe réel, mobilisé (la classe «en soi»), se double nécessairement, chez ses membres, d'une conscience de classe, c'est-à-dire la conscience d'appartenir à cette classe et d'en partager les intérêts (la classe «pour soi»). Chez Max Weber, la division en classes se fonde aussi sur le processus économique. Mais il est beaucoup plus prudent que Marx : les classes regroupent simplement des individus possédant des chances égales d'acquérir certains biens sur le marché, porteurs des mêmes «chances de vie» (Lebenschancen). Elles n'impliquent aucun sentiment d'appartenance (ce dernier étant propre à la communauté) : les classes sociales sont simplement une manière (d'autres sont possibles) de découper et d'analyser la réalité. ( ) L'œuvre de Pierre Bourdieu constitue une synthèse originale des approches classiques des classes sociales. Il reprend l'idée d'un espace social hiérarchisé, mais, au capital économique comme principe de division, il ajoute le capital culturel (saisi essentiellement par le diplôme). Ainsi, les positions sociales se définissent-elles non seulement par le volume global de capital (toutes espèces confondues), mais aussi par sa structure. Au sein des classes dominantes, possédant un important volume global de capital, les enseignants (riches en capital culturel mais pauvres en capital économique) s'opposent aux patrons de commerce à la structure de capital inversée. Au bas de l'échelle sociale, les ouvriers spécialisés possèdent peu des deux espèces de capitaux. Xavier Molénat, «Les classes sociales», Sciences Humaines, n 138 - Mai 2003 1. Comparer Comparez les théories des classes sociales chez Marx, Weber et Bourdieu. 2. Discuter Dans quelle mesure les classes sociales sont-elles des groupes sociaux? 3. Définir Proposez une définition de la notion de classe sociale. Doc 1 + A partir du doc 2, montrez que les CSP diffèrent sensiblement les unes des autres. Objectifs : - Comparer les notions de PCS et de groupe social - Comprendre l intérêt de la nomenclature des PCS

- Discuter les relations entre PCS et classes sociales Document 2. Répartition de la population selon la PCS en 2009 Source : Insee Exercice 23 1 Illustrer - Donnez deux exemples d «inactifs ayant déjà travaillé»? 2 Décrire Présentez la répartition des catégories sociales pour les personnes actives. 1. Décrire - Mettre en évidence les informations principales du document, en s appuyant sur des données statistiques précises. 2. Discuter Observe-t-on une hiérarchie entre PCS dans le document étudié? Si oui, laquelle? Exercice 24 Synthèse Justifier - Les différences entre les PCS sont-elles seulement d ordre professionnel? (à partir du dossier documentaire suivant 2a à 2f) Doc 2 a - Pratiques culturelles à l'âge adulte selon la PCS Au moins une fois au cours des 12 derniers mois... 2005 2005 2005 2006 2006 2006 20 06 Lecture de livre Écoute de la radio Écoute de CD, disques, cassettes Cinéma Musée ou exposition Théâtr e Co nc er t, sp ec ta cl

Ensemble 58 87 75 51 33 17 32 Agriculteur 31 85 57 39 24 8 19 Indépendant 49 91 73 50 33 14 29 Cadre et profession libérale 83 95 91 81 65 43 54 Profession intermédiaire 70 96 90 73 48 23 46 Employé 63 91 86 58 30 13 32 Ouvrier 32 91 76 46 17 6 22 Chômeur 51 85 86 62 18 7 28 Étudiant, élève 77 88 96 91 41 24 55 Retraité 52 78 47 26 29 15 22 Inactif et femme au foyer 53 77 69 34 20 9 18 Champ : France métropolitaine ; personnes de 15 ans ou plus (en 2005) et de 16 ans ou plus (en 2006). Sources : INSEE, 2005, enquête permanente sur les conditions de vie des ménages (EPCV) ; 2006, statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV). Doc 2 c - Degré de participation à la vie associative selon la catégorie socioprofessionnelle (en %) Catégorie socioprofessionnelle Ont une responsabilité 2006 Participant actif (occasionnel ou régulier) Simple adhérent Agriculteurs exploitants 42 35 23 Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres et professions intellectuelles supérieures 23 49 28 29 39 32 Professions intermédiaires 26 43 31 Employés 25 45 30 Ouvriers (y compris ouvriers agricoles) 23 48 29 Retraités 21 42 37 Autres inactifs 15 58 27 Ensemble 23 45 32 Champ : France métropolitaine, individus de 16 ans ou plus et adhérant à au moins une association. Source : Insee, statistiques sur les ressources et les conditions de vie (SRCV) 2006. e

Doc 2 d - Taux de chômage en 2009 selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle Taux de chômage (en %) Femmes Hommes Ensemble Agriculteurs exploitants 1,2 0,6 0,7 Artisan, commerçant et chef d'entreprise 5,0 3,6 4,0 Cadre 3,8 3,7 3,8 Profession intermédiaire 5,2 5,3 5,3 Employé 8,8 8,5 8,7 Ouvrier 17,7 12,2 13,2 dont ouvrier non qualifié 20,2 21,0 20,8 Ensemble 9,4 8,9 9,1 Note : données calées sur les estimations démographiques du début de l'année 2010. Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus (âge au 31 décembre). Source : Insee, enquêtes Emploi. Doc 2 e - Salaires mensuels moyens nets de tous prélèvements selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle en 2009 en euros courants Montants mensuels nets 2009 Hommes Femmes Ensemble F/H (en %) Cadres (1) 4 175 3 197 3 851-23,4 Professions intermédiaires 2 238 1 928 2 104-13,8 Employés 1 578 1 442 1 481-8,6 Ouvriers 1 609 1 318 1 563-18,1 Ensemble 2 222 1 777 2 041-20,1 (1) : y compris les chefs d'entreprise salariés.

Champ : France ; salariés en équivalent-temps plein du secteur privé et semi-public. Source : Insee, DADS (fichiers définitifs, exploitation au 1/12è). Doc 2 f- Espérance de vie à 35 ans par sexe et catégorie sociale 2000-2008 Homme Femme Cadres 47,2 51,7 Professions intermédiaires 45,1 51,2 Agriculteurs 44,6 49,6 Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 44,8 50,3 Employés 42,3 49,9 Ouvriers 40,9 48,7 Inactifs non retraités 30,4 47,0 Ensemble 42,8 49,4 Champ : France métropolitaine. Source : Insee, Échantillon démographique permanent. Doc 3 La construction de la catégorie «cadres» Qu'est-ce qu'un cadre? Cette catégorie ne renvoie pas à un métier en particulier mais elle constitue un ensemble de professions aux contours fluctuants et propre au contexte français. [...]. Mais c'est bien dans la décennie 1930 que commence l'histoire des cadres tels que nous les connaissons aujourd'hui. Frappés par la crise économique, les ingénieurs se retrouvent exposés au chômage et au déclassement. Ils s'organisent alors pour voir leur diplôme protégé et obtiennent une loi en ce sens en 1934. Les grandes grèves qui suivent l'arrivée au pouvoir du gouvernement du Front populaire en 1936 accélèrent la constitution de la catégorie des cadres. Le terme même se diffuse en effet à cette période, alors qu'émerge un groupe de pression se réclamant de cette appellation. Comme l'a montré Luc Boltanski [dans Les cadres. La formation d'un groupe social, éd. de Minuit, 1982], ce phénomène est "inséparable des tentatives de reprise en main et de réinstauration de l'ordre social qui se multiplient après les grèves de 1936 ( ). Elle a pour enjeu l'imposition d'une représentation ternaire du monde social, centrée sur la "classe moyenne", élément "sain" et "stable" de la "nation"". [...] Durant la guerre, les cadres vont se doter de leur propre syndicat, la Confédération générale des cadres (CGC), qui sera refondée en 1947. Dans ces années d'après-guerre, leurs représentants parviennent également à faire reconnaître la catégorie des cadres dans les accords Parodi puis dans la nomenclature des CSP. Mais surtout, suite à d'importantes manifestations, ils obtiennent un régime complémentaire de retraite et de prévoyance spécifique: l'association générale des institutions de retraite des cadres (Agirc). [...] Le groupe des cadres se dote ainsi de signes distinctifs par la consommation, tels l'attaché-case, une presse spécialisée, la Renault 16 ou plus tard le téléphone portable. Ultime pierre à l'édifice: en 1966, l État crée l'agence pour l'emploi des cadres (Apec), à côté de l'anpe. C'est bien avant tout la volonté de se distinguer des autres salariés qui soude des professionnels très hétérogènes dans cette catégorie, sans réel équivalent à l'étranger. Igor Martinache, «Les cadres en perte de confiance», Alternatives Economiques, n 277, février 2009

1. Illustrer Donnez deux exemples de professions pour montrer que la catégorie cadre est en partie hétérogène. 2. Analyser En quoi peut-on dire que la catégorie des cadres est l'objet d'un travail de construction? 3. Discuter Peut-on dire que la catégorie «cadres» est une simple catégorie statistique? Doc 4: PCS et classes sociales Les études statistiques de la réalité sociale à partir des catégories socioprofessionnelles (CSP) de l'insee fournissent un matériau empirique irremplaçable et permettent une investigation systématique des inégalités sociales. En revanche, elles ne peuvent se substituer à une analyse des classes sociales. ( ) Ainsi, la catégorie des agriculteurs exploitants regroupe à la fois des agriculteurs à la tête de petites exploitations n'employant habituellement qu'une main-d'oeuvre familiale, de véritables entrepreneurs à la tête d'exploitations plus importantes, mises en valeur par une main-d'oeuvre salariée, et enfin des propriétaires fonciers, petits ou gros, louant leurs terres à des fermiers ou à des métayers, mais qui se déclarent comme agriculteurs exploitants. De même, la catégorie des artisans, commerçants et chefs d'entreprise mêle, d'une part, des artisans et petits commerçants, et d'autre part, des capitalistes de l'industrie ou du commerce. ( ). La catégorie cadres et professions intellectuelles supérieures n'est pas moins hétérogène. Les cadres dirigeants, ainsi que les membres de la haute administration ( ) font ( ) partie, à notre sens, de la classe capitaliste. En revanche, le reste des cadres, en fait la grande masse, [encadre] souvent des salariés d'exécution et [dispose] d'une plus ou moins grande autonomie dans leur travail, mais ils sont exclus de toute fonction de direction. ( ) La catégorie incontestablement la plus homogène est celle des ouvriers que l'on peut classer dans le " prolétariat ", tout comme la majeure partie des employés, hommes et surtout femmes, le reste rejoignant l'encadrement. Seule une étude empirique peut, au cas par cas, décider de la position exacte de chacun. ( ) La classe capitaliste, une appellation qui semble aujourd'hui préférable à la vénérable bourgeoisie, est sans doute la moins facilement repérable dans et par la nomenclature des CSP. Elle est en effet éparpillée entre plusieurs catégories : les exploitants agricoles, les artisans, commerçants et chefs d'entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures et les inactifs. Et à l'intérieur de chacune, la classe capitaliste ne représente qu'une minorité, camouflée par la masse elle-même hétéroclite des agents d'autres classes. Alain Bihr, Roland Pfefferkorn, «Les CSP ne font pas les classes», Alternatives Economiques, Hors-série n 029 - juillet 1996 1. Analyser Quelle est la théorie des classes sociales qui sert de référence aux auteurs de l article? 2. Résumer Quels sont les arguments utilisés par les auteurs pour justifier le titre de leur article «Les CSP ne font pas les classes»? 3. Expliquer Nuancez la thèse des auteurs de l'article. 4. Monnaie et financement

Exercice 24 Notions : Action, obligation, autofinancement, besoin de financement, capacité de financement, taux d intérêt nominal / réel 4.1. A quoi servent les banques et les marchés financiers? Activité 1 : Docs 1 et 2, Exercice 1, Doc 5 Doc 1 : Les fonctions économiques de la monnaie La monnaie est l'un des instruments les plus utilisés dans notre vie quotidienne. En effet, dans une économie d'échange complexe et décentralisée comme la nôtre, la monnaie remplit une triple fonction de calcul économique, de paiement et de réserve de valeur. La monnaie sert, en premier lieu, à évaluer le prix de tous les biens, c'est une unité de compte qui permet de mesurer la valeur de biens hétérogènes. Elle ramène les multiples évaluations possibles d'un bien en termes d'autres biens (prix réels ou relatifs) à une seule évaluation en monnaie (prix nominal ou absolu). L'utilisation de la monnaie permet une économie d'information et de calcul, grâce à la simplification du système de prix. La monnaie est ensuite un bien directement échangeable contre tous les autres biens, un instrument de paiement qui permet d'acquérir n'importe quel bien ou service, y compris le travail humain. On dit qu'elle est un «équivalent général». C'est, en effet, un instrument admis partout et par tout le monde, en toutes circonstances, et dont le simple transfert entraîne de façon définitive l'extinction des dettes. Nos économies sont monétaires dans la mesure où les produits ne s'échangent pas contre des produits, mais contre de la monnaie qui, à son tour, s'échange contre des produits. Cela suppose évidemment qu'il existe un consensus social et la croyance que l'on peut obtenir à tout moment n'importe quel bien en échange de monnaie. Cette confiance peut être renforcée par l'autorité de l'etat et de la banque centrale qui oblige l'ensemble des acteurs économiques à accepter la monnaie en lui donnant un pouvoir libératoire et légal. (...). La monnaie, enfin, est une réserve de valeur, elle est une des formes de la richesse - un actif de patrimoine - qui présente la particularité de pouvoir à la fois être conservée et rester parfaitement liquide, c'est-à-dire de garder sa valeur et d'être immédiatement utilisable pour l'échange de biens et services. Dominique Plihon, La monnaie et ses mécanismes, La Découverte, 5ème Édition, 2008 1.Pourquoi on peut dire que la monnaie est une unité de compte? 2.Expliquer - Quel est l avantage d un système monétaire sur un système de troc? 3.Illustrer - Donnez 2 exemples d actifs de patrimoine qui ne soient pas aussi liquides qu un billet de banque. 4.Synthétiser - Synthétisez les fonctions économiques de la monnaie à l aide d un schéma centré Doc 2 : Composition des moyens de paiement en France En % 1960 1970 1980 1990 2000 2007 Monnaies divisionnaires (pièces) 1.2 1.1 1.2 1.0 0.8 - Monnaie fiduciaire (billets) 41.0 31.6 20.0 14.0 11.8 10.0 (a) Monnaie scripturale (dépôts à 57.8 67.3 78.8 85.0 87.4 90.0

vue) Total 100 100 100 100 100 100 (a) Monnaies divisionnaires et fiduciaires confondues pour 2007 Source : Banque de France 1. Décrire - Présentez l évolution des formes de la monnaie en France depuis 1960. Exercice 25 d approfondissement Un constructeur automobile qui rencontre un certain succès souhaite augmenter sa production. Sa banque lui accorde un crédit de dix millions d euros sur un an. Le constructeur peut ainsi faire face à ses dépenses courantes (salaires, consommations intermédiaires, impôts, etc.), nécessaires pour produire 1.500 voitures. Toutes les voitures produites sont vendues dans l année 10.000 euros chacune. A la fin de l année, le constructeur automobile rembourse le crédit que la banque lui avait accordé. 1.Synthétiser Transformez le texte ci dessus en schéma montrant le processus de création / destruction de monnaie lié aux crédits. 2.Expliquer Que se serait-il passé pour la banque si le constructeur n avait pas réussi à vendre ses voitures? 3.Justifier Pourquoi peut-on dire que la monnaie est une créance sur l économie future? Exercice 26 Doc 1 : Vidéo : «L'indice des prix et le pouvoir d'achat en questions» à visionner en ligne sur le site de l'insee si c'est possible 1. Expliquer - Quel est le lien entre pouvoir d achat et indice des prix? 2. Expliquer - Comment l INSEE recueille-t-il les informations nécessaires au calcul de l indice des prix? 3. Définir - Que sont les dépenses pré-engagées? 4. Décrire - Comment évoluent-elles dans le budget des ménages? Exercice 27 - Le calcul de l indice des prix On suppose qu en France, seuls 7 biens ou services sont produits, et que leurs prix ont évolué comme indiqué ci-dessous Bien consommé Prix en 2010 Prix en 2011 Indice des prix 2011, base 100 en 2010 Poids dans la consommation des ménages

Baguette de pain 250g 0,90 1 8% Chemise pour homme 30 25 12% Électricité : prix du KwH 0,12 0,14 10% Loyer appartement 3P à Toulouse 600 630 40% Forfait mobile 2H 20 19 11% Ordinateur portable ASUS 11 pouces 400 350 9% Billet d avion Paris-New-York 700 710 10% 1. Calculer - Complétez la troisième colonne du tableau. 2. Calculer et lire - L indice global des prix à la consommation est une moyenne pondérée (par le poids dans la consommation des ménages) des indices des prix de chaque bien. Calculez le et faites une phrase permettant d en exprimer le sens. 3. Illustrer Parmi les biens ou services du tableau, quels sont ceux qui constituent des dépenses préengagées? 4. Justifier - Supposons que vous ayez une structure de consommation différente de la consommation moyenne : vous n achetez pas d ordinateur, mais vous consommez plus de pain et vous partez plus souvent en voyage. L indice global des prix calculé à la question 2 correspondra-t-il à l inflation que vous rencontrerez vous-même? Pour aller plus loin : Exercice 2 - Le simulateur de l indice des prix (version interactive) Allez sur le simulateur de l indice des prix mis en ligne par l INSEE 1. Lire Chiffrez l inflation depuis 1998, puis depuis les 12 derniers mois. 2. Comparer - Comparez l évolution de l indice global des prix à celle de l indice des prix de l alimentation, puis à celle de l indice des prix des biens durables de loisirs. 3. Comparer Modifiez les pondérations en supposant que vous dépensez plus que la moyenne pour l alimentation et les carburants, et moins que la moyenne pour les biens durables de loisir. Que constatez-vous? Pour aller plus loin - Exercice 2 bis - Le simulateur de l indice des prix (version classique) 4.2. Pourquoi et comment réguler la création monétaire? Exercice 28 Activité 2 : Doc 1, Exercice 1Doc 1 - Le taux de refinancement et la politique monétaire d'une banque centrale La banque centrale européenne (BCE) est la banque centrale de l'union Européenne. Créée en 1998. Elle a pour mission de déterminer la politique monétaire à adopter au sein de la zone euro. Pour cela, elle augmente/diminue les taux d intérêt qu elle exige, appelés taux directeurs. Le principal est le taux de refinancement, qui détermine à quel coût les banques pourront emprunter. C est donc un taux plancher qui sert de référence sur le marché monétaire : les banques sont amenées à fixer leurs propres taux en fonction de ce que va leur coûter le refinancement éventuel.

Il permet de réguler l'activité économique en facilitant/freinant le crédit. En temps de crise, les taux seront baissés afin de relancer l'activité économique. A l'inverse, en cas de trop forte inflation, les taux seront augmentés afin de réduire la pression inflationniste. Au contraire de la banque centrale américaine, la Fed, dont les missions sont à la fois de prévenir l inflation et de faciliter la croissance et l emploi, les statuts de la BCE lui fixent un objectif prioritaire : la lutte contre l inflation. Elle doit veiller à maintenir le taux annuel d inflation à un niveau inférieur mais proche de 2%. Source : SESâme 2012. 1. Expliquer - Expliquez la phrase soulignée. 2. Justifier - A l aide du document 1 dites si l objectif de lutte contre l inflation de la BCE a bien été réalisé en France, et depuis quand. 3. Définir - Proposez une définition de la «politique monétaire» 4. Analyser - Quelle difficulté peut rencontrer la BCE si deux pays de la zone euro connaissent des évolutions économiques différentes (récession dans certains pays et pas dans d'autres, inflation dans certains pays et pas dans d'autres)? Exercice 29 : Taux d intérêt, taux de change et compétitivité-prix. Supposons que le taux d'intérêt sur les placements aux États-Unis soit de 1% alors qu'il est de 2% dans l'union européenne. 1. Justifier - Rayez la mention inutile : - Les placements internationaux de capitaux vont se diriger vers les [États-Unis/l Union européenne] car le taux d intérêt y est plus rémunérateur. - Des $ vont donc être massivement [vendus/achetés] et les massivement [vendus/achetés] afin d opérer les placements dans la monnaie locale. - L achat massif d et la vente massive de $ va donc faire [baisser/augmenter] le «prix» de l par rapport au $, on appelle cela l appréciation du taux de change /$. - Les produits fabriqués dans l Union européenne et vendus aux États-Unis vont donc voir leur compétitivité-prix [s améliorer/se dégrader]. - A l inverse les produit fabriqués aux Etats-Unis et vendus à l Union européenne vont donc voir leur compétitivité-prix [s améliorer/se dégrader]. 2 - Expliquer - Montrez que les variations de taux d'intérêt (ou de l'inflation) ont des effet redistributifs entre agents économiques. 5. L'État Notions : État, nation, État providence libéral (ou résiduel) / social-démocrate / corporatiste (ou bismarckien), redistribution, progressivité, demande globale, politique budgétaire, politique monétaire

5.1 État providence et solidarités Exercice 30 Doc 1 Les processus d exclusion selon Robert Castel L exclusion est à la fois un défaut d insertion ou d intégration des individus, mais aussi le résultat d un défaut de la cohésion sociale globale. ( ) [Pour le sociologue] Robert Castel, ( ) «l association travail stable/insertion relationnelle solide caractérise une zone d intégration. A l inverse, l absence de participation à toute activité productive et l isolement relationnel conjuguent leurs effets négatifs pour produire de l exclusion, ou plutôt, de la désaffiliation. La vulnérabilité sociale est une zone intermédiaire, instable, qui conjugue la précarité du travail et la fragilité des supports de proximité» (Robert Castel, Les métamorphoses de la question sociale, Fayard, 1995). Bien entendu, rien n est mécanique, ni donné une fois pour toute. Ainsi, une précarité de travail peut être compensée par une forte relation familiale, de voisinage ou d entraide forte (c est souvent le cas dans les milieux populaires). De même, une structure corporatiste (de type artisanale ou agricole) peut compenser la faiblesse économique, alors que dans le cas des populations assistées, l assurance d un revenu ne compense pas l absence des liens sociaux. Lors d une crise, la zone de vulnérabilité se gonfle et se déverse dans la zone de désaffiliation : la cohérence du lien social dépend alors des «relations» entre ces trois zones. Olivier Mazel, «L exclusion», Ecoflash, n 137-138, 1999. 1. Classer Placez sur le schéma ci-dessous les «zones d intégration», «zones de vulnérabilité» et «zones de désaffiliation». 2. Résumer Pour chaque groupe constitué lors de l exercice 1, dessinez sur le schéma la trajectoire sociale de l histoire de la personne dont le lien social se distend, puis présentez-la au reste de la classe. Exercice 31 Document 3- État-providence et société industrielle Les systèmes d assurance sociale, figure principale de l État-providence en Europe continentale, sont l émanation et le support

de la société industrielle. Ils naissent au XIX e siècle avec la révolution industrielle et son corrélat* social : l émergence du salariat. Destinées à garantir la continuité du revenu des ouvriers qui ont perdu les solidarités familiales et locales de la société agricole, elles permettent en même temps aux patrons de s assurer la fidélité, la stabilité et la qualité de leur main-d'œuvre.au cours des trente années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, le fordisme et les approches keynésiennes des politiques économiques vont permettre une véritable explosion des dépenses sociales (de 5 à 25 % du PIB en moyenne en Europe). ( ) Les dispositifs de protection sociale permettent alors de soutenir et de relancer la croissance économique. ( ) Utile à l économie, la protection sociale permet en même temps de répondre aux besoins sociaux de l époque : améliorer la santé de la population dont l espérance de vie dépasse rarement 65 ans, lutter contre la pauvreté, qui est alors - et depuis longtemps - concentrée sur les personnes âgées, et soutenir la nouvelle répartition des rôles sociaux. Alors que dans les sociétés agricoles, tout le monde travaillait à la ferme (les hommes, les femmes et les enfants), la société industrielle définit une nouvelle répartition des tâches, où les hommes garantissent le revenu et la protection sociale de l ensemble du ménage, les enfants sont de plus en plus scolarisés, et les femmes supposées rester à la maison et prendre en charge les travaux domestiques.si tous les États-providence développés partagent les fonctions de soutien à la demande et d indemnisation des risques sociaux, les différents pays occidentaux n ont pas tous mis en place les mêmes dispositifs de protection sociale. On peut regrouper les systèmes de protection sociale en trois grandes familles ou régimes (le régime social-démocrate des pays scandinaves, le régime libéral des pays anglo-saxons, le régime conservateur-corporatiste des pays d Europe continentale), en différenciant à la fois les objectifs politiques et sociaux qu ils cherchent à atteindre (respectivement : l égalité des citoyens, la seule couverture sociale des plus pauvres, le maintien du revenu des travailleurs) et les instruments qu ils utilisent à cet effet (respectivement : politiques universelles et services sociaux gratuits, politiques sociales ciblées, assurances sociales financées par des cotisations sociales). Bruno Palier, introduction à l ouvrage de Gösta Esping Andersen, Trois leçons sur l Etat Providence, La République des Idées, février 2008 * corrélat = qui est en relation 1- Définir - Rappelez ce qu est l'état-providence. 2- Analyser - Pourquoi la naissance de l'état-providence est-elle associée à la société industrielle? 3- Expliquer - Comment des politiques sociales peuvent-elles être favorables à la croissance? 4- Classer - A partir du passage souligné, remplir le tableau ci-dessous.

Intitulés des systèmes selon Esping Andersen Expliquer l objectif Type d instrument Où? Exemples d instrument dans le domaine de la maladie et de la retraite Système socialdémocrate Système libéral (appelé aussi résiduel) Régime conservateur corporatiste (appelé aussi continental) 5- Illustrer- A l aide de recherches personnelles, complétez la dernière ligne avec des exemples de dispositifs concernant la prise en charge de la maladie et de la retraite dans les pays occidentaux. Vous pouvez consulter ce site, qui permet d'obtenir des informations comparatives sur les systèmes de protection sociale en Europe. Pour effectuer la comparaison, il suffit de sélectionner quelques pays (en prendre deux par idéal-type d'état Providence) et quelques paramètres parmi les plus explicites (principe de financement de la retraite, de la maladie, bénéficiaires des soins de santé, etc.). Exercice 32 Activité de synthèse : A l aide des documents de cette partie, proposez un paragraphe qui réponde à la question générale de l activité : "Comment assurer la solidarité dans nos sociétés contemporaines?" 5.2 Les politiques conjoncturelles Exercice 33 Doc 1: Le marché ne peut pas tout faire De nombreuses décisions économiques nécessitent de se projeter dans l avenir : l isolation d une toiture dépend du montant de la taxe carbone au cours des vingt ans à venir, produire aux Etats-Unis dépend du taux de change du dollar, etc Les agents essayent donc d anticiper l avenir. Les économistes sont très partagés sur la façon, dont les agents économiques réalisent leurs anticipations. Robert Lucas et les nouveaux classiques estiment que les anticipations sont rationnelles, c est-à-dire qu elles intègrent forcément toute l information disponible. John Maynard Keynes affirme de son côté que des variables telles que le taux d intérêt dans dix ans, sont affectées d une incertitude radicale : il est impossible de le connaître ou même d établir la probabilité de leur valeur future. Or, l impossibilité de prévoir parfaitement l avenir peut conduire à des décisions mutuellement incompatibles. Par exemple, si tous les constructeurs automobiles décident simultanément de bâtir de nouvelles usines, des surcapacités de production vont apparaître. Si tous les ménages décident de réduire leur consommation afin d épargner plus, la baisse des dépenses va

entraîner la chute de la production, des revenus et, finalement, de l épargne. La présence d incertitudes empêche donc le marché de coordonner efficacement les décisions et explique les crises. Alternatives Economiques Poche n 046 - novembre 2010 1) Pour quelle raison les décisions des agents économiques peuvent-elles aboutir à un déséquilibre? 2) Par exemple, que peut-il se passer si tous les consommateurs décident d épargner davantage par précaution? Exercice 34: Le carré magique une représentation graphique des objectifs de politiques économiques 1) Le «carré magique» est une représentation graphique qui permet de visualiser la situation économique d un pays au regard de quatre éléments : la croissance (mesurée par le taux de variation annuel du PIB), le chômage (mesuré par le taux de chômage), l équilibre extérieur (mesuré par l écart entre les exportations et les importations de biens et services rapporté au PIB) et l inflation (mesurée par la hausse annuelle de l indice des prix à la consommation). Plus la surface du carré (en fait un quadrilatère) est grande et meilleure est la situation du pays. A titre d exemple, voici le «carré magique» pour la France en juillet 2011 : Vous pouvez également utiliser le générateur de carrés magiques en ligne sur le site de l'académie de Versailles a) Sur le graphique ci-dessus, en utilisant deux couleurs différentes, représentez les carrés magiques : - de la Chine en 2011: (croissance : 9,0%, chômage : 6,1%, inflation : 5,4%, équilibre

extérieur : +4,0%) - des Etats-Unis en 2011: (croissance : 1,6%, chômage : 9,1%, inflation : 2,9%, équilibre extérieur : -3,3%) b) Comparer - Comparer les trois quadrilatères ainsi obtenus 2) Cependant, cette représentation fait face à de nombreuses critiques. Ainsi, un excédent des échanges extérieurs est considéré comme une bonne chose, alors qu un déficit est jugé négativement. Cette conception est très discutable. Après tout, le but de l activité économique est de consommer et un excédent signifie que le pays travaille pour permettre aux autres pays de consommer plus. De manière générale, la manière dont la graduation des axes est choisie influence la forme et la taille du «carré», donc le jugement sur la situation du pays. D autre part, sur ce graphique, 1% de chômage en plus a la même valeur que 1% d inflation en plus. Cette équivalence est discutable. Plus généralement, certains contestent l idée d accorder aux quatre objectifs la même valeur. c) Discuter - Est-il plus grave d avoir 10% de chômage ou 10% d inflation? d) Discuter - Quel devrait être l objectif en matière d échanges extérieurs? Exercice 35 : Quelle politique choisir? 1. Classer - Voici des exemples de politiques conjoncturelles menées ou souhaitées. Lisez-les attentivement et en fonction des objectifs et moyens décrits dans ces extraits «Quels sont les effets des politiques monétaires?», placez-les dans un tableau construit ainsi : Politique budgétaire Politique de relance Politique de rigueur Politique monétaire (a) «L'État va supprimer 15 000 postes de fonctionnaires. C est à ce prix-là que le gouvernement pourra tenter de ramener le déficit entre 2,2 et 2,5 % du PIB l an prochain, réduire la dette à long terme d ici à 2010 et revenir à l équilibre des finances publiques à l horizon 2009-2010. ( ) (Le Figaro, 13 juin 2006) (b) La banque centrale européenne (BCE) a décidé sans surprise, jeudi 7 décembre d augmenter d un quart de point à 3,5 %, son principal taux directeur, le hissant à son plus haut niveau depuis cinq ans. ( ) Le président de la BCE, Jean Claude Trichet, avait largement préparé le terrain à cette sixième hausse en l espace d un an, multipliant les mises en garde contre le risque de surchauffe inflationniste. ( ) (Le Monde 7 décembre 2006) (c) 16 juin 1982 : Plan de Pierre Mauroy. Celui-ci consiste en une dévaluation du Franc une deuxième fois et assorti d un blocage des prix et des salaires. Pour réduire le déficit budgétaire, la TVA est relevée et des économies sont faites sur les dépenses. (d) «Pour l'instant, Barak Obama n'a pas donné de détails sur son plan. Mais l'on sait déjà qu'il s'agira d'un plan national sur deux ans. Le président élu espère créer des emplois en faisant construire des routes et des ponts, en modernisant les écoles, ou en construisant des

éoliennes, des panneaux solaires et des voitures à faible consommation d'essence.» (Site RFI, 23 nov 2008) (e) La Banque Centrale Européenne a annoncé ce jeudi une baisse de 25 points de base de son taux directeur à 1,25%, moins que prévu. C'est la sixième baisse depuis octobre. En l'espace de quelques mois les taux d'intérêts de la BCE sont passés de 4,25% à 1,25%. En effet, lors de sa réunion de ce jeudi, elle a annoncé une nouvelle baisse de 25 points de base de son taux directeur. Ce dernier atteint ainsi un plus bas historique. (Le figaro, 02/04/09) Pour terminer un peu de calculs statistiques Exercice 36 : Complétez le tableau ci dessous, qui représente l évolution du prix d un bien quelconque entre 2008 et 2011. Attention, toutes les évolutions sont calculées par rapport à 2008. Cet exercice peut se faire quasiment sans calculatrice, Années 2008 2009 2010 2011 Prix en 95 Coefficient multiplicateur 0,75 Indices base 00 en 2001 134 Taux de variation 250,00% Exercice 37: Les effectifs d une entreprise ont progressé de 66 520 personnes entre 2000 et 2010, ce qui représente une hausse de 12%. Calculez les effectifs de cette entreprise en 2010, en détaillant votre démarche. Soit l'évolution d'une production en 2010 et 2011 2010 : - 7% et en 2011 : + 7% Que peut on dire? Cochez la case correspondant à chaque affirmation et expliquez par le calcul la ou les vraie(s) réponses. - En 2011 la production est supérieure à celle de 2010? vrai / faux - En 2011 la production est inférieure à celle de 2010? vrai / faux - En 2011 la production est la même qu en 2010? vrai / faux

Exercice 38: données en valeur et données en volume : ici «FBCF en valeur et en volume» Années FBCF en milliards d courants FBCF en milliards d de 1995 (en volume) Indices des prix de la FBCF par rapport à 1995 1995 222.1?? 1997 224.6? 101.2 1999? 257.05 101.3 2001? 282.22 105.2 2003 298.7? 108.1 1) Donnez la formule permettant de passer de la FBCF en valeur à la FBCF en volume. 2) Effectuez les calculs nécessaires pour compléter le tableau. 3) Faire des phrases précises avec les données soulignées. Exercice 39 placez les termes suivants dans la bonne ligne : constants, courants, avec inflation, hors inflation. Données en valeur ou bien? Données en volume ou bien?

Des liens pour ceux qui veulent en faire plus Apprendre avec l INSEE http://www.cndp.fr/stat-apprendre/insee/ è De multiples activités en ligne à partir de données de l INSEE. A Utiliser sans modération Thèmes : le chômage, les entreprises, les échanges, la croissance, l emploi, le budget de l Etat Lycée Ouvert de Grenoble http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/ses/content/log/index.htm è des exercices d autoévaluation sur les différents chapitres de 1ES (en ligne) Site académique de Versailles http://www.ses.ac-versailles.fr/spip.php?rubrique7 è revoir certains thèmes du programmes avec des extraits de TV sur le salariat, les marchés, les banques. (Rubrique «audioviduel et SES») è des exercices à trous, des mots croisés pour revoir le vocabulaire (Rubrique «TICE et SES») Site académique de Créteil è Bien argumenter http://ses.ac-creteil.fr/cms2/spip.php?article304 è calculer en SES http://ses.ac-creteil.fr/cms2/exercices/bien_calculer/ex-presentation.htm

Travail pour les futurs élèves de terminale : Pour la compréhension orale : allez sur le site : http://www.ver-taal.com/index.htm dans les onglets «trailers / reportajes / anuncios / cultura» vous avez des vidéos avec lesquelles vous pourrez vous entraîner à l oral, je vous conseille de commencer par les bandes annonces (trailers). Dans la partie grammaire vous avez aussi des exercices qui vous permettront de revoir des notions que vous devez connaître. L intérêt de ce site est que vous pouvez vérifier à l aide du bouton «comprobar» si vous vous êtes trompés. Sinon : Vous pouvez vous entraîner avec les documents laissés à votre intention sur le réseau du lycée, j ai les scripts de la plupart de ces documents, une fois que vous les avez travaillés vous pouvez me les demander en m écrivant à l adresse suivante : espagnol@netcourrier.com, en précisant bien la notion et les indications (manuel, piste, page). Pour la compréhension écrite : Je vous demande de préparer les réponses à la partie compréhension du sujet (pages suivantes de ce document) telles que vous les présenteriez sur une copie de bac.