L ASSURANCE RECOLTE INDICIELLE, UNE DEMANDE DES PRODUCTEURS DU BURKINA MESSAGE DE PLAIDOYER SUR ASSURANCE RECOLTE de la Fédération des Professionnels Agricoles du Burkina (FEPA-B) avec le soutien de OXFAM et de PlaNet Guarantee Ouagadougou 23 mai 2016
Contexte Au Burkina Faso, l agriculture occupe près de 85% de la population active et 95% pluviale. Comme dans de nombreux pays africains, le financement du secteur agricole par les institutions financières est très souvent négligeable ou quasi inexistant et cela est dû à des conditions climatiques difficilement maitrisables. C est dans ce cadre que depuis 2012, la FEPAB en partenariat avec PlaNet Guarantee et Oxfam expérimente la micro assurance agricole au Burkina Faso afin de palier de manière durable aux risques agricoles La phase pilote et d extension du projet couvre la grande partie sud du pays et concerne le maïs, Sorgho, mil, arachide, Bétail et le coton; Fort de cette expérience et en réponse à la requête des agriculteurs au chef de l Etat lors des (JNP) en 2009, le gouvernement burkinabè à travers le Ministère de l Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (MARHASA) compte mettre en place un mécanisme d assurance agricole comme outil de gestion des risques agricoles; Pour ce faire, un comité technique interministériel de réflexion sur la question est mis en place par arrêté et signé en février 2013 suivi en Mars 2015 d un arrêté conjoint de mise en place de l Unité Technique de Coordination d assurance. En mars 2016, le MAAH a initial une formation des formateurs dans le cadre de la mise en œuvre de l assurance récolte et élaboration d un film documentaire sur l expérience de PlaNet Guarantee du Burkina.
Engagements de la FEPA-B A la lumière des risques climatiques aggravant la précarité et de la situation financière du producteur, la FEPA-B a anticipé avec ses partenaires l ONG Oxfam et PlaNet Guarantee en : Mars 2012, Signature de convention tripartite entre la FEPAB_Oxfam et PG pour la mise en place de l assurance récolte au niveau de coordination Ouest ; Mars 2013, signature accord de collaboration entre PG et Oxfam pour les activités de formation Mai 2013 et 2014, Signature de convention de sensibilisation, de motivation des agents et de distribution entre FEPA-B et PG 2014 : signature de la convention sur le Projet 7473 entre la FEPA/B - OXFAM pour la distribution de l ARS ; En octobre 2015, organisation d une rencontre de plaidoyer avec la Direction Développement de l Entreprenariat Agricole (DDEA) de la DGPER Les efforts du Gouvernement Fort de cette expérience et en réponse à la requête des agriculteurs au chef de l Etat lors des (JNP) en 2009, le gouvernement burkinabè à travers le Ministère de l Agriculture et
de la Sécurité Alimentaire (MARHASA) compte mettre en place un mécanisme d assurance agricole comme outil de gestion des risques agricoles; Pour ce faire, un comité technique interministériel de réflexion sur la question est mis en place par arrêté et signé en février 2013; Mars 2015: arrêté conjoint de mise en place de l Unité Technique de Coordination (UTC) d assurance ; Mars 2016 : Formation des formateurs dans le cadre de la mise en œuvre de l assurance récolte et élaboration d un film documentaire sur l expérience de PlaNet Guarantee du Burkina. Les difficultés majeures Après 05 ans, l ensemble des acteurs (producteurs, prêteurs, agroindustriels) reconnaît la pertinence des produits d assurance récolte mais rencontrent des difficultés comme : Les banques restent majoritairement réticentes à financer l agriculture traditionnelle, qui fait pourtant vivre une large partie de la population burkinabè Les SFD et coopératives rencontrent de grandes difficultés (pour la plupart) à accéder aux refinancements (dans les volumes attendus, et dans les temps escomptés) ;
Les intrants sont globalement accessibles tardivement, empêchant souvent les producteurs à avoir l assurance récolte ; Le cout élevé de la prime d assurance par rapport la bourse des producteurs (Taxe sur la prime) ; L absence de subvention sur la prime d assurance par l Etat Burkinabè ; Absence d appui à la promotion de l assurance des outils de marketing auprès de l ensemble des acteurs et en particulier les producteurs ; Propositions pour une assurance agricole emergente au Burkina Faso A ce jour, toutes les expériences qui ont marché, dans le monde, sont basées sur une intervention forte des pouvoirs publics pour: Subventionner les primes (ex : au Sénégal : 50% de subvention de la prime, au Maroc : 90% de subvention pour les petits producteurs) Les Pays du nord: 100% dans plusieurs pays; Améliorer la fiscalité sur les produits d assurance agricole (défiscalisation du produit : la taxe actuelle au BF est de 12% de la Prime technique); Promouvoir le lien entre les crédits agricole et l assurance auprès des institutions financières (crédit + Assurance obligatoire) ;
Intégrer la prime d assurance dans le cadre du programme de subvention des intrants agricoles au Burkina. Cela facilite le payement de la prime d assurance pour le producteur et impulse d adopter de l assurance par ce dernier; Promouvoir des outils de marketing auprès de l ensemble des acteurs ; Faire correspondre l assurance agricole aux orientations stratégiques du Burkina en matière d agriculture et de sécurité alimentaire ; Orienter le développement de produit d assurance selon la stratégie de soutien à certaines filières par le MAAH. Nous producteurs membres de la FEPAB et plus généralement du Burkina Faso plaidons auprès des hautes autorités pour la prise en compte de ses préoccupations toute chose qui permettra la sécurisation de nos facteurs de production donc l atteindre de la sécurité alimentaire au Burkina Faso