- 4 - Système Pêche et Gestion. 4.1 Scénarios d aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne

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Transcription:

- 4-4.1 Scénarios d aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne

Scénarios d aménagement des activités de pêche dans la bande côtière bretonne Coordination : Catherine Talidec 1. Avant-propos Le programme de recherche sur les scénarios d aménagement des activités de pêche a précédé la mise en place du Défi, puisqu il a été proposé à la région Bretagne dans le cadre des études co-financées par le contrat de plan Etat-Région (CPER). Il constitue maintenant une opération à part entière de l action IV. La thématique a émergé à partir d un constat établi à la suite d une première étude, également co-financée par la région Bretagne (CPER 1994-1998) qui portait sur la flotte de pêche bretonne, à savoir l importance de l activité halieutique côtière. En effet, en 1994, plus de 87% des navires opéraient dans les eaux territoriales (12 milles). Il nous a paru intéressant d aborder les problèmes d aménagement des activités de pêche, en prenant aussi en compte les autres activités (en particulier sur quelques études de cas locales). Il s agira de pointer les interactions pêche/autres activités, ces dernières étant traitées comme des contraintes externes. Par ailleurs les interactions avec les politiques de protection de la nature (Natura 2, parcs marins) seront analysées. Trois disciplines interviennent : - l halieutique (laboratoires DRV/RH de Brest et de Lorient) - l économie halieutique (SEM, chaire d économie halieutique de l ENSAR, CEDEM1) - le droit de la mer (CEDEM) L échelle de l étude est régionale (Bretagne), cependant les constructions de modèles bioéconomiques pour certaines pêcheries, les comparaisons de scénarios de gestion etc. ont été jugées plus faciles à entreprendre dans le cadre de sites ateliers. Quatre sites ont été retenus : - le golfe Normand Breton, - la mer d Iroise et la rade de Brest, - la grande vasière du golfe de Gascogne, - le Mor Braz 1 CEntre de Droit et d Economie de la Mer (Université de Bretagne Occidentale)

2. Etat d avancement de l opération au 1/7/2 2.1. Les données disponibles à l échelle des façades maritimes 2.1.1. Quelques définitions : les opérations de pêche, les métiers et les flottilles L'opération unitaire de pêche est le trait de chalut, le coup de drague, la calée et la levée d'un filet. C'est le couple "technique (engin de pêche) - ressource". Il détermine la notion de métier qui correspond à la mise en œuvre d'un engin de pêche sur une ou plusieurs espèces cibles sur une zone donnée et pendant une période donnée. L'opération unitaire de pêche qui dure de quelques minutes à quelques heures sur une aire de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres carrés est répétée par le pêcheur au cours de la sortie en mer, ou marée ; cette dernière peut durer de quelques heures à quelques jours sur une aire de quelques kilomètres à quelques dizaines de kilomètres carrés. Ces marées sont elles-mêmes répétées durant la saison de pêche qui dure de quelques semaines à l'année, sur une aire de quelques kilomètres à quelques milliers de kilomètres carrés. Dans son calendrier annuel d'activité, l entreprise de pêche choisit de pratiquer un ou plusieurs métiers (en fonction de la ressource mais aussi de l'environnement économique et social) : les navires spécialisés sur un métier toute l'année seront souvent mobiles, se déplaçant dans toute ou partie de l'aire de répartition de l espèce recherchée (parfois très étendue), tandis que les navires sédentaires ou à faible rayon d'action seront souvent polyvalents, exerçant plusieurs métiers au cours de l'année et parfois au cours d'un même mois. L analyse des activités de pêche permet d individualiser des groupes de patrons pêcheurs ou d'unités d'exploitation, ayant des stratégies d'exploitation relativement homogènes. Ces stratégies s'expriment par le choix d'une combinaison particulière de métiers pratiqués. C'est la notion de type d'exploitation ou de flottille. Ainsi, la flotte de pêche d'une région donnée est structurée en différentes flottilles. Différentes flottilles peuvent pratiquer un même métier ; selon les stratégies, il peut s'agir d'un métier de base, structurant ou au contraire un métier d'appoint voire d'opportunité. En résumé, chaque unité de pêche alloue au cours de l'année un effort de pêche sur différentes ressources en pratiquant différents métiers selon la stratégie choisie, modulée par le contexte biologique et socio-économique. 2.1.2. Sources de données existantes Données relatives aux caractéristiques des unités de pêche : L essentiel des navires armés à la pêche est présent dans un fichier, géré par le CAAM 2, qui contient les caractéristiques physiques des navires, leur genre de navigation (Petite Pêche, Pêche Côtière, Pêche au Large, Grande Pêche), et leur nombre de jours d armement. Données relatives aux activités de pêche : Les obligations réglementaires : Les professionnels de la pêche sont soumis à des obligations réglementaires en matière de pesée de leurs débarquements et de déclarations relatives à leur activité. 2 Centre Administratif des Affaires Maritimes.

Ainsi, l article 6 du décret 89/273 du 26 avril 1989 stipule : "les producteurs trient ou font trier, pèsent ou font peser, quels que soient le mode de pêche, le lieu de débarquement et le type de vente qu ils pratiquent, les produits de leur pêche conformément aux prescriptions réglementaires en vigueur, notamment en ce qui concerne les instruments utilisés". L article 7 de ce même décret prévoit que "les producteurs doivent déclarer à l Etat, quels que soient le mode pêche, le lieu de débarquement et le type de vente qu ils pratiquent, les quantités et valeurs des produits de la pêche maritime qu ils ont mis sur le marché, par espèce, taille, qualité et mode de présentation". Ces obligations sont diversement respectées en raison de la faiblesse des moyens de contrôle et de l absence de sanctions. Par ailleurs, le règlement communautaire de contrôle des activités de pêche impose à tous les bateaux de plus de 1 mètres de remplir le journal de bord des communautés européennes (log-book). Ceux de moins de 1 mètres sont soumis à un règlement national et doivent rendre des fiches de pêche hebdomadaires. Ces mesures sont très mal respectées par les bateaux qui pratiquent la pêche côtière. Enfin, en ce qui concerne les débarquements hors criées, un système de déclaration a été défini par la Direction des Pêches du ministère de l agriculture et de la pêche, pour effectuer leur suivi, sous forme d une déclaration mensuelle de production, faisant état des espèces pêchées, des engins utilisés et des zones fréquentées. Mais ce système n est pas mis en œuvre actuellement. Le réseau des statistiques de pêche : Il existe un réseau national des statistiques de pêche qui, dans son état actuel, intègre pour chaque marée effectuée par un bateau donné, deux types d informations : - celles relatives aux productions par espèce, fournies par les criées. - celles relatives aux engins utilisés, au temps de pêche, et aux zones fréquentées. Ces informations sont contenues dans le journal de bord des communautés européennes (log-book), ainsi que dans la fiche de pêche hebdomadaire. Ces informations détaillées par bateau et par marée ne sont en général collectées et enregistrées dans le système national des statistiques de pêche qu à la condition que la production ait été commercialisée, au moins en partie, en criée. Ainsi, l activité d un bateau qui vend régulièrement sa production en criée pourra être décrite de façon très précise en traitant les données de la base de données des statistiques de pêche, ce qui ne sera pas le cas pour les bateaux qui vendent irrégulièrement, occasionnellement ou pas du tout en criée. Le carroyage des zones de pêche utilisé par la base des statistiques de pêche est composé de rectangles statistiques de 6 milles sur 3 milles, éventuellement divisés en sous-rectangles de 3 milles sur 15 milles. A la suite de cet état des données disponibles, on conçoit aisément la nécessité d avoir recours à des enquêtes pour collecter toutes les données qui échappent aux statistiques collectées en routine, pour les raisons évoquées ci-dessus. Les enquêtes menées par les enquêteurs de l Ifremer (programme SIH) Activité des navires Les données d activité des navires ont été collectées pour l année 2 par l Ifremer pour l ensemble des navires de métropole inscrits au POP 3, et sont en cours de collecte pour l année 21 (les enquêtes portent toujours sur l année n-1). 3 Plan d Orientation Pluri-annuel

Le programme de collecte de données s attache à reconstituer les calendriers de pêche des navires sur une base mensuelle, en indiquant les métiers pratiqués et les zones de pêche fréquentées. Le fomulaire d enquête est fourni en annexe. Il comprend les rubriques suivantes : - l en-tête est relative aux caractéristiques du navire (QIM : quartier d immatriculation, eff. régl : effectif réglementaire de marins, nbj arm : nombre de jour d armement en 2). - On trouve ensuite une ligne par mois (de 1 à 12). Pour chaque mois, il faut renseigner le port d attache, le nombre d hommes à bord (H), le nombre de jours de pêche dans le mois, le produit (jha) : nombre de jours homme multiplié par le nombre de jours d armement, le métier pratiqué, et les 2 zones principales de pêche pour ce métier. - Le métier est codifié en associant un code d engin de pêche à un code d espèce (codification en annexe). Par exemple pour le formulaire en annexe: GNSRO : filet maillant fixe à rougets INA : inactif (navire en arrêt pour réparation ou autre raison) GTRDO : trémail (filet à 3 nappes) à dorades GTRGC : trémail à araignées, crabes GNSGC : filet maillant fixe à araignées, crabes DRBPA : dragues à palourdes GTRBA : trémail à bar - la zone de pêche est renseignée selon le carroyage de la carte jointe en annexe. - La rubrique g associée à la zone de pêche synthétise le rayon d action du bateau (près de la côte, au large, mixte, ou zone de pêche d un autre pays). Données économiques Des enquêtes économiques ont été réalisées en 21 sur l année 2, pour un échantillon représentatif de 233 navires immatriculés en Bretagne, soit 14% de la flotte bretonne. Cet échantillon a été constitué à partir d une typologie de la flotte bretonne. Le formulaire d enquête est fourni en annexe. Il comprend les rubriques suivantes : - informations sur les personnes enquêtées - calendrier d activité tel que décrit ci-dessus (un armateur faisant l objet d une enquête économique est en même temps questionné sur son activité) - engins de pêche - recettes et coûts - navire - équipements - équipage et mode de rémunération - diversification des activités - conflits d usage

2.2. description et évolution historique de la flotte bretonne 2.2.1. Evolution globale de la flotte bretonne de 1983 à 2 - Nombre total de navires (tableau 1 et figure 1) Le nombre de navires était de 3539 en 1983 et est resté supérieur à 3 jusqu en 1988. On observe ensuite une chute brutale de 1989 à 1991, période de mise en œuvre du premier plan de sortie de flotte (plan Mellick). En 1991 le nombre total de navires n est plus que de 216. Une décroissance lente s observe ensuite. Il reste 17 navires en 2, soit une diminution de - 52% par rapport à 1983. kw 6 Flotte bretonne de 1983 à 2. Evolution du nombre de navires et de la puissance totale embarquée nombre de navires 4 5 puissance totale nombre de navires 35 3 4 25 3 2 2 15 1 1 5 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 Figure 1 classe de effectif effectif variation du nom bre puissance puissance variation de la navires 1983 2 de navires 1983 2 puissance motrice < 12m 2629 1133-57 117597 94311-2 12 à 16 m 42 28-48 67167 4348-35 16 à 25m 321 281-12 91889 147 13 25 à 38m 119 34-71 64234 2788-68 > 38m 68 44-35 117722 99386-16 Total 3539 17-52 45869 3619-21 Tableau 1 : évolution de la flotte bretonne entre 1983 et 2

- Nombres de navires de moins de 12 mètres : (tableau 1 et figure 2) L évolution est identique à celle décrite ci-dessus, ce qui n est pas surprenant puisque les navires de moins de 12 mètres constituent près des trois-quarts de la flotte. Ils étaient plus de 2, de 1983 à 1988. En 1991 le nombre de navires de moins de 12 m n est plus que de 1287 et décroît jusqu à 1133 en 2, soit une diminution de 57% depuis 1983. Flotte Bretonne. Evolution du nombre de navires de moins de 12 mètres 3 25 2 nombre de navires 15 1 5 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 Figure 2 - Nombre de navires de plus de 12 mètres : (tableaux 1, 2, figure 3a, 3b) Il était de 91 en 1983 et est resté supérieur à 8 jusqu en 1992. Sa décroissance a été moindre que celle des moins de 12 mètres, puisqu on compte 567 navires en 2, soit une diminution de 38% par rapport à 1983. On peut observer que la diminution du nombre de navires de 16 à 25m n a été que de -12% sur la période.

Flotte bretonne. Evolution du nombre de navires de plus de 12 mètres 1 9 8 7 nombre de navires 6 5 4 3 2 1 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 Figure 3a Flotte bretonne de 1983 à 2. Evolution des nombres de navires de plus de 12 mètres 45 4 35 nombre de navires 3 25 2 15 12 à 16 m 16 à 25 m 25 à 38 m > à 38 m 1 5 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 Figure 3b

En découpant la flotte en classes de longueurs plus petites (2m), il apparaît que l effectif de la classe des 22-24 m a augmenté de +27% entre 199 et 2, et celui de la classe 24-26 m de +15%. Le nombre de bateaux de 2 à 22m n a baissé que de 11%, comparé aux 4% qu ont subi les classes de longueurs inférieures. % var classe 199 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 Total 83-12-14m 128 117 113 112 18 17 12 95 86 82 77 1127-4 14-16m 231 211 21 28 186 17 157 145 133 133 131 1915-43 16-18m 131 118 117 112 11 94 94 81 74 71 67 16-49 18-2m 83 78 75 74 69 67 58 52 44 43 44 687-47 2-22m 74 76 78 77 75 72 69 64 64 68 66 783-11 22-24m 6 67 71 7 69 67 65 7 72 72 76 759 27 24-26m 26 26 28 28 26 27 28 29 31 31 3 31 15 24-38 m 13 87 81 81 73 66 62 63 63 62 62 83-4 >38m 69 65 6 59 53 5 54 48 47 45 44 594-36 Tableau 2 : évolution des nombres de bateaux par classe de 199 à 2. En ce qui concerne les plus gros bateaux, entre 1983 et 2, les 25-38m ont diminué plus fortement que les plus de 38m (-68% contre 16%, respectivement). - Puissance des navires (tableau 1,3 et figure 4) La puissance totale de la flotte a diminué de 21% entre 1983 et 2, mais l évolution des puissances par classe de longueur est différenciée : - les navires de moins de 12 mètres ont augmenté en puissance jusqu en 1988 (+ 7%), puis la décroissance de leur effectif est allée de pair avec celle des puissances (- 22% entre 1989 et 2). - Les navires entre 12 et 16m ont suivi la même évolution : +6% de 1983 à 1989, puis- 38% entre 199 et 2. - La classe des 16-25m est la seule à présenter une augmentation de puissance sur l ensemble de la période: + 37% entre 1983 et 199, - 17% entre 1991 et 2, soit une augmentation de + 13% entre 1983 et 2. - La puissance des navires entre 25 et 38m chute de 68% entre 1983 et 2, tandis que celle des plus de 38m diminue de 16%.

14 Flotte bretonne de 1983 à 2. Evolution de la puissance motrice embarquée par classe de longueur des navires puissance total embarquée (kw) 12 1 8 6 4 2 < à 12 m 12 à 16 m 16 à 25 m 25 à 38 m > à 38 m 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 Figure 4 Le découpage de la flotte en classes de longueurs de 2 m permet d observer que deux classes ont augmenté en puissance entre 199 et 2 : +27% pour les 22-24m et +16% pour les 24-26m. % classe 199 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 var 12-14m 21798 2348 1948 19239 18826 18746 17531 16554 1534 14293 13424-38 14-16m 4874 4575 4669 45319 4846 37573 34555 32672 3449 3315 29984-38 16-18m 35676 32725 3256 3121 2865 2595 25872 225 2252 19479 18394-48 18-2m 2511 2383 22874 22693 2117 2569 18134 16255 1487 13757 13979-44 2-22m 274 27646 28287 27721 27152 2662 25259 23418 2355 24813 2421-1 22-24m 2664 2946 3956 3323 29971 29237 2854 312 329 31985 33757 27 24-26m 1267 12643 13526 13496 12614 1392 13644 1486 15139 15139 14661 16 26-38m 449 3667 31617 31617 28142 23398 2216 2216 19591 18966 19794-55 >38m 1333 128636 1294 1198 19644 16476 113842 17398 14528 99968 99386-24 Tableau 3 : évolution des puissances des navires par classes de longueur de 199 à 2. - puissances moyennes des navires La puissance moyenne des navires bretons, toutes longueurs confondues, a augmenté de 64%, entre 1983 et 2. L augmentation a été surtout sensible entre 1983 et 1991. Cependant la puissance individuelle moyenne des plus gros bateaux (de longueur supérieure à 16m) montre un accroissement progressif du début à la fin de la série (tableau 4 et figure 5).

variations des puissa nc e s m oyennes en % classe 19 83-2 1983-1991 19 94-2 < à 12 m 86 67 7 12 à 16 m 25 21 3 16 à 25 m 29 21 6 25 à 38 m 13 11 2 > à 38 m 3 14 9 total 64 66 3 Tableau 4 : variations des puissances moyennes des navires en %, au cours de trois périodes (1994 est l année de référence de la première étude sur la flotte de pêche bretonne). 25 2 Evolution de la puissance moyenne des navires bretons de 1983 à 2 25 2 Evolution de la puissance moyenne des navires de moins de 16 m de 1983 à 2 kw kw 15 1 5 7 6 5 4 3 2 1 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 Evolution de la puissance moyenne des bateaux bretons de 16 à 38m de 1983 à 2 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 - Structure de la flotte (figure 6, 7 et 8) 16 à 25 m 25 à 38 m kw kw Figure 5 15 1 5 25 2 15 1 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 Evolution de la puissance moyenne des bateaux bretons de plus de 38m de 1983 à 2 5 < à 12 m 12 à 16 m 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 Entre 1983 et 1994, la structure de la flotte bretonne s est modifiée au profit des 12-16m (de 11% à 15% de la flotte)et des 16-25m (9% à 17% de la flotte) et au détriment des moins de 12 mètres (75% à 63% de la flotte). Entre 1994 et 2, la classe des 12-16m est passé de 15% à 12% de la flotte et les proportions des autres classes sont restées stables.

Composition de la flotte bretonne en 1983 (3539 navires) Composition de la flotte bretonne en 1994 (24 navires) 2% 3% 9% 11% 75% < à 12 m 12 à 16 m 16 à 25 m 25 à 38 m > à 38 m 17% 15% 3% 2% 63% < à 12 m 12 à 16 m 16 à 25 m 25 à 38 m > à 38 m Figure 6 Figure 7 Composition de la flotte bretonne en 2 (17 navires) 3% 17% 12% 2% 66% < à 12 m 12 à 16 m 16 à 25 m 25 à 38 m > à 38 m Figure 8 Figures 6, 7, 8 2.2.2. Évolutions comparées des flottes nationale et bretonne entre 199 et 2 - Nombre total de navires (figure 9) Le nombre de navire a diminué de 32% en métropole et de 35% en Bretagne. Pourcentages de réduction des effectifs de navires entre 199 et 2 en Bretagne et en Métropole <12 m 12-16 m 16_25 m 25-38 m >38 m total -1-2 -3 métropole Bretagne -4-5 -6 Figure 9

- Nombres de navires de moins de 12 mètres (figure 1) La décroissance des effectifs est de 33% à la fois au niveau national et au niveau de la Bretagne. En subdivisant les moins de 12 mètres en trois classes (moins de 7m, 7 à 9m, plus de 9m), on observe que la réduction des effectifs a été plus forte en Bretagne qu en métropole pour les moins de 7m. Pourentages de réduction des effectifs de navires de moins de 12 mètres entre 199 et 2, en Bretagne et en Métropole. - de 7m 7-9 m + 9m Total -1. -2. -3. métropole Bretagne -4. -5. -6. Figure 1 - Puissances des navires de moins de 12 mètres (figure 11) Cette catégorie a diminué de 19% en puissance au niveau national, et de 17% en Bretagne. La subdivision des moins de 12 mètres en trois classes conduit aux mêmes observations que pour les effectifs : en Bretagne, la classe moins de 7 mètres a subi un taux de réduction supérieur au taux national.

Pourcentage de réduction des puissances des navires de moins de 12 mètres entre 199 et 2 en Bretagne et en Métropole. - de 7m 7-9 m + 9m Total -5. -1. -15. -2. métropole Bretagne -25. -3. -35. -4. Figure 11 - Nombres de navires de plus de 12 mètres (figure 12) La réduction a été plus forte pour la Bretagne que pour la Métropole (-35% contre 27% respectivement). Ceci est également vrai par classe de longueur, tous les taux de diminution sont supérieurs pour la Bretagne par rapport à la métropole. La classe des 25-38 m en particulier a diminué de 57% en Bretagne contre 26% pour la métropole. Pourcentages de réduction des effectifs de navires de plus de 12 mètres entre 199 et 2 en Métropole et en Bretagne 12-16 m 16_25 m 25-38 m >38 m total -1-2 -3 métropole Bretagne -4-5 -6 Figure 12

- Puissances des navires de plus de 12 mètres (figure 13) La puissance a diminué globalement de 2% entre 199 et 2, et de 28% en Bretagne. Les évolutions par classes de longueur sont les mêmes que celles relatives aux effectifs. Pourcentages de réduction des puissances embarquées des navires de plus de 12 mètres entre 199 et 2 en métropole et en Bretagne 12-16 m 16-25 m 25-38 m > 38 m total -1-2 -3 métropole Bretagne -4-5 -6 Figure 13 2.2.3. Activité des navires en 2 Les calendriers d activité ont été reconstitué pour l année 2, de façon exhaustive, par les enquêteurs du SIH. En Bretagne, 17 navires étaient présents au POP en 2. Si l on exclut 27 thoniers senneurs océaniques ainsi que les deux navires de grande pêche de la Comapêche, la population étudiée en 2 est de 1671 navires. Taux d activité des navires En 2, 66% des bateaux immatriculés en Bretagne ont été actifs 12 mois, 26% entre 6 et 11 mois, et 7% moins de 6 mois (figure 14). Par ailleurs 34 bateaux inscrits au POP n ont exercé aucune activité en 2, le nombre de bateaux actifs est donc ramené à 1637.

flotte bretonne 2. Ventilation de la flotte en fonction du nombre de mois d'activité 12 1 8 nombre de navires 6 4 2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 11 12 nombre de mois d'activité Figure 14 Rayon d action des navires Le traitement des informations acquises sur les zones de pêche permet de qualifier le rayon d action des navires de la façon suivante : - les navires qui ont exercé plus de 75% de leur activité dans les 12 milles sont qualifiés de côtiers, - ceux qui ont exercé entre 25 et 75% de leur activité dans cette zone sont qualifiés de mixtes, - ceux qui ont exercé plus de 75% de leur activité à l extérieur de la bande côtière sont qualifiés de larges. Ce dernier groupe correspond aux navires qui pêchent au large des côtes françaises mais certains ont une activité dans la zone côtière d autres pays. Selon cette grille d analyse, 67% des bateaux sont côtiers, 15% sont mixtes et 18% sont large. Au total 82% des navires travaillent dans la bande côtière (exclusivement, ou principalement) pour un effectif de 1637 navires. Le nombre de navires travaillant exclusivement à l extérieur de la bande côtière bretonne est de 299 (plus les 29 thoniers océaniques) (tableau 5).

Quartier côtiers mixtes large totaux SM 51 1 61 SB 155 2 19 176 PL 114 4 1 119 MX 65 23 28 116 BR 125 25 4 154 CM 19 2 3 24 DZ 2 3 13 36 AD 31 12 5 48 GV 162 59 13 351 CC 75 31 47 153 LO 63 45 36 144 AY 13 41 144 VA 14 4 3 111 Totaux 187 251 299 1637 Tableau 5 : Ventilation de la flotte par quartier et selon le rayon d action Entre 1994 et 2, la proportion de navires strictement côtiers a diminué (figure.15), ce qui peut s expliquer par l augmentation de la puissance moyenne des navires de moins de 12 mètres (+7%) sur la période. flotte bretonne 1994 flotte bretonne 2 15% 18% 8% 77% côtiers mixtes large 15% 67% côtiers mixtes large Figure 15. Evolution de la structure de la flotte en terme de rayon d action, entre 1994 et 2. L essentiel des navires de moins de 16 mètres a une activité dans la bande des 12 milles, 21% des 16-24 mètres exercent une partie de leur activité dans les eaux territoriales. La totalité des navires de plus de 24 mètres travaillent en dehors de la bande côtière bretonne (figure 16).

flotte bretonne 2 5 45 4 35 3 25 2 Large Mixte Côtier 15 1 5 moins de 7m 7à 9m 9 à 12m 12 à 16m 16 à 24m 24 à 4m 4m et plus Figure 16 : Structures de longueurs des bateaux ventilée en fonction du rayon d action Description par métier La base de données des calendriers d activité 2 contient 326 métiers unitaires, c est à dire d associations d un engin de pêche et d une espèce cible. Pour parvenir à une présentation synthétique, ils ont été regroupés en 41 métiers qui le plus souvent correspondent à l association d un engin et d un groupe d espèces (ex. casier à grands crustacés, chalut de fond à divers poissons). Des regroupements supplémentaires ont aussi été opérés (ex. chalut simple regroupé avec chalut jumeau), afin de rendre possible la comparaison avec l activité observée en 1994, selon la même nomenclature de métiers. Polyvalence La flotte bretonne pratique en moyenne 2 métiers au cours de l année. La polyvalence est cependant variable selon le rayon d action, elle est d autant plus forte que l activité s exerce en zone côtière (tableau 6). zone d'action Côtiers Mixtes Large Total nombre moyen de métiers pratiqués 2.5 2.2 1.5 2.3 Tableau 6. Nombre moyen de métiers pratiqués selon le rayon d action

Sur la population des 1637 navires actifs à la pêche en 2, 37% n ont pratiqué qu un seul métier, 26% en ont pratiqué deux, et 2% en ont pratiqué 3, et 1% quatre. Les navires encore plus polyvalents ne représentent que 6% de la flotte. La polyvalence est maximale pour les moins de 12 mètres (figure 17). Nombre de métiers en fonction de la longueur du navire 1% 9% 8% 7% 6% 5% 4% 3% 2% 1% % moins de 7m 7 à 9m 9 à 12m 12 à 16m 16 à 24m 24 à 38m plus de 38 m 8 7 6 5 4 3 2 1 Figure 17 Métiers pratiqués Les 27 métiers retenus peuvent être hiérarchisés selon deux critères : le nombre de navires exerçant le métier et le nombre de mois d activité consacré à chacun des métiers. En 2, on peut distinguer à l échelle de la Bretagne : Cinq métiers principaux : - Chalut de fond à divers poissons - Filet à petites mailles - Chalut de fond à langoustines - Palangre à divers poissons - Drague à coquille St jacques Chacun d eux est pratiqué par, en moyenne, 23% de la flotte, et le nombre de mois qui leur sont consacrés représente 58% de l activité totale (figures 18 et 19). Cinq métiers secondaires : - casier à grands crustacés - ligne à divers poissons - filet à grandes mailles à divers poissons - casier à petits crustacés - drague à bivalves Chacun d eux est pratiqué par, en moyenne, 13% de la flotte, et le nombre de mois qui leur sont consacrés représente 29% de l activité totale (figures 18 et 19).

Bretagne 2. Nombre de mois d'activité par métier Chalut de fond à divers poissons Filet petites mailles à divers poissons Chalut de fond à langoustines Palangre à divers poissons Drague à coquille Saint-Jacques Casier à grands crustacés Ligne à divers poissons Filet grandes mailles à divers poissons Casier à petits crustacés Drague à bivalves Filet grandes mailles à grands crustacés Tamis à civelle et divers poissons Pêche à pied Chalut pélagique à divers poissons Scoubidou à Laminaires Casier à céphalopodes Casier à buccin Senne à divers poissons Aquaculture Plongée Chalut de fond à crevette Carrelet à divers poissons Chalut pélagique à thon Chalut de fond à pétoncle blanc Filet maillant dérivant à thon Ligne à thon chalut à perche à divers poissons 5 1 15 2 25 3 35 4 45 nombre de mois d'activité Figure 18 Bretagne 2. Nombre de navires actifs par métier Drague à coquille Saint-Jacques Filet petites mailles à divers poissons Chalut de fond à divers poissons Palangre à divers poissons Casier à grands crustacés Chalut de fond à langoustines Ligne à divers poissons Casier à petits crustacés Drague à bivalves Filet grandes mailles à divers poissons Tamis à civelle et divers poissons Filet grandes mailles à grands crustacés Casier à céphalopodes Pêche à pied Scoubidou à Laminaires Chalut pélagique à divers poissons Plongée Casier à buccin Aquaculture Senne à divers poissons Chalut pélagique à thon Chalut de fond à crevette Carrelet à divers poissons Chalut de fond à pétoncle blanc Filet maillant dérivant à thon Ligne à thon chalut à perche à divers poissons 5 1 15 2 25 3 35 4 45 5 nombre de navires Figure 19

Comparaison avec les métiers pratiqués en 1994 Les dix métiers (principaux et secondaires) identifiés ci-dessus comme étant les plus exercés en 2, en terme de nombre de mois d activité, sont les mêmes que ceux qui étaient ressortis de l analyse faite en 1994, à l exception de la drague à bivalves qui prend plus d importance en 2.On ne retrouve cependant pas tout à fait la même hiérarchie : en 2 la palangre a pris la place du casier à grands crustacés dans les métiers principaux. Ce dernier est placé dans les métiers secondaires en 2. Cette comparaison est représentée dans le tableau 7, où les métiers principaux sont codés de P1 à P5, et les métiers secondaires de S1 à S5, ainsi que sur la figure 2. Bretagne 2 Bretagne 1994 métiers principaux en 2 chalut de fond à poissons P1 P1 filet à petites mailles à poissons P2 P3 chalut de fond à langoustine P3 P2 palangre à divers poissons P4 S1 et S5(*) drague à coquille Saint-Jacques P5 P5 métiers secondaires en 2 casier à grands crustacés S1 P4 ligne à divers poissons S2 S3 filet à grandes mailles à divers poisson S3 S2 casier à petits crustacés S4 S4 drague à bivalves S5 - (*) en 1994, le métier de la palangre était subdivisé en : palangre à poissons démersaux (S1) palangre à poissons de fond (S5) Tableau 7 : comparaison du classement des métiers entre 1994 et 2

Flotte bretonne. Nombre de mois d'activité par métier en 1994 et en 2 Chalut de fond à divers poissons Chalut de fond à langoustines Filet petites mailles à divers poissons Casier à grands crustacés Palangre à divers poissons 1994 2 Drague à coquille Saint-Jacques Drague à bivalves Filet grandes mailles à divers poissons Ligne à divers poissons Casier à petits crustacés Filet grandes mailles à grands crustacés Tamis à civelle et divers poissons Aquaculture Chalut pélagique à divers poissons Scoubidou à Laminaires Senne à divers poissons Casier à céphalopodes Casier à buccin Pêche à pied Plongée Filet maillant dérivant à thon Chalut de fond à crevette Chalut pélagique à thon chalut à perche à divers poissons Carrelet à divers poissons Chalut de fond à pétoncle blanc Ligne à thon 5 1 15 2 25 3 35 4 45 Figure 2 2.3. Cas du golfe du Morbihan 2.3.1. Contexte L étude menée en 22 sur le golfe du Morbihan s inscrit dans le cadre de la convention d étude halieutique et économique des activités de pêche dans le golfe du Morbihan, entre la DDE du Morbihan et l Ifremer. Elle est destinée à fournir une partie des connaissances nécessaires à la mise en place d un Schéma de Mise en Valeur de la Mer du golfe du Morbihan. L'objectif général de l'étude est, à partir d'enquêtes réalisées dans cette zone, de proposer une description de l'ensemble des activités halieutiques qui y sont exercées et de dresser une cartographie saisonnière de l'occupation de l'espace des différents usages de la ressource. Le rapport final doit être remis fin 22. 2.3.2. Volet halieutique (pêche commerciale) Cette étude entend aller au-delà de la description des caractéristiques techniques des bateaux selon les espèces recherchées qui, si elle constitue une première approche globale, reste insuffisante pour appréhender : - la diversité des métiers pratiqués au cours de l année,

- les interactions entre métiers qui peuvent générer des conflits pour l espace et/ou pour la ressource, - les stratégies de pêche qui s expriment par le choix des métiers pratiqués au cours de l année. Afin d aborder ces aspects sous forme d un bilan susceptible de servir de base à des travaux ultérieurs, relatifs à des propositions de modes de gestion des activités de pêche, une description synthétique des différentes flottilles qui constituent l ensemble des bateaux de pêche sera proposée. Pour ce faire, une enquête à l échelle du golfe du Morbihan est en cours. Elle est opérée en sous-traitance au moyen du questionnaire standardisé évoqué ci-dessus, associé à un fond de carte spécifique fourni en annexe. Il contient le trait de côte et la bathymétrie du golfe du Morbihan, les limites des gisements classés et un carroyage géographique pour la collecte des données sur les zones de pêche. Le carroyage est un sous-carroyage du rectangle statistique 24E7GM, et est enregistré dans le référentiel Ifremer des zones de pêche. La particularité de la population enquêtée est le nombre important de navires hors POP, qui ont soit un statut de CPP 4, soit une licence pour exploiter les gisements de bivalves. La majorité de ces pêcheurs pêche en apnée sur les gisements classés. La réglementation et les modes de gestion en vigueur selon les gisements seront décrits, ainsi que l impact des activités sur l environnement. 2.3.3. Volet économique (pêche commerciale) L objectif de l étude économique sera de mettre en évidence les indicateurs clefs de la situation économique des activités de pêche. Ces indicateurs seront choisi pour être complémentaires de l étude halieutique des comportements de pêche : - valeurs des débarquements et revenus des unités de pêche par espèce, - coûts de production : équipage, carburant, réparation et maintenance, autres coûts, - emploi. Des enquêtes auprès d un échantillon représentatif de pêcheurs sont en cours en faisant appel à un sous-traitant. Il s agit d un sur-échantillonnage par rapport à l échantillon prévu au niveau national dans le cadre du SIH. Pour des raisons pratiques liées au déroulement de l enquête sur le terrain, ainsi que pour assurer une meilleure communication avec les pêcheurs sur cette opération, il a été décidé de mener simultanément les enquêtes halieutiques et économiques, d avril à août 22. Les données collectées sont relatives à l année 21. 2.3.4. La pêche plaisancière Cette activité sera analysée en considérant les impacts sur les ressources halieutiques, et les retombée économiques qu elle génère. Un questionnaire d enquête générique a été mis eu point par deux étudiants stagiaires de l ENSAR, avec l appui du SEM et de l ENSAR. Il est fourni en annexe. Les questions posées intègrent les coûts de transports et de séjours des pêcheurs plaisanciers, ainsi que leurs dépenses liées à leur matériel de pêche et le cas échéant à leur bateau. Le formulaire traite également de l effort et des captures, du calendrier d activié et des conflits d usage éventuels. Il a d abord été testé sur le plan méthodologique auprès des activités de pêche : 4 Conchyliculture Petite Pêche

- à pied, - du bord, - sous-marine, - embarquée. Puis il a été utilisé pour décrire de façon exhaustive les activités sur le site de Tascon dans le golfe du Morbihan, afin de prendre en compte les interactions avec la pêche professionnelle. 2.3.5. Identification des problèmes d aménagement L étude s attachera à mettre en évidence les problèmes de cohabitation existants ou potentiels entre les différents usagers des ressources à l intérieur du golfe du Mobihan. Par ailleurs, l encadrement réglementaire sera décrit, et des mesures visant à réguler les activités de pêche seront proposées. 2.4. Cas de la mer d Iroise 2.4.1. Enquête économique auprès des patrons de pêche opérant en mer d Iroise : résultats provisoires 5. Méthodologie de l enquête Une enquête directe auprès des patrons pêcheurs opérant en mer d Iroise a été conduite afin d identifier les conditions économiques de l activité de pêche professionnelle embarquée pratiquée dans la zone. La population enquêtée est constituée de la flotte de navires de pêche professionnelle ayant travaillé au moins partiellement en mer d'iroise en 2, telle qu'elle a été identifiée à partir des données d'activité de pêche collectées par l'ifremer. Il s'agit au total de 344 navires, répartis en 1 flottilles sur la base d'une analyse des combinaisons de métiers qu'ils pratiquent, et de leurs caractéristiques techniques. Ces caractéristiques, ainsi que l'activité moyenne de cette population de navires, sont résumées dans les tableaux 1 et 2 ci-après. L enquête s est appuyée sur un questionnaire élaboré dans le cadre d un groupe de travail associant le Service d Economie Maritime de l Ifremer, le Centre de Droit et d Economie de la Mer de l Université de Bretagne Occidentale et le département halieutique de l Ecole Nationale Supérieure d Agronomie de Rennes. Le questionnaire vise à recueillir les éléments d information suivants : - Identification de l activité du navire en termes de métiers pratiqués, zones de pêche, engins utilisés, effort de pêche par métier, calendrier d activité ; - Coûts d entretien et de renouvellement des apparaux (engins de pêche, gréements et auxiliaires de pont) ; - Recettes et consommations intermédiaires au niveau général et par métiers ; modes de commercialisation ; - Coûts d exploitation du navire (taxes, cotisations sociales et diverses, coûts de maintenance et réparation ) - Evaluation physique et économique de l investissement initial à la pêche ; 5 Contributeurs : O. Thébaud, P. Berthou, M. Drogou, O. Guyader, M. Jezequel, Ifremer-Centre de Brest. 25 juin 22

- Evaluation physique et économique de l investissement dans les équipements autres que les engins de pêche (moteur, équipements de passerelle, équipements de stockage et de conditionnement des captures, équipements non embarqués) ; - Equipage et mode de rémunération ; - Autres activités commerciales de l armateur. Une première série d'enquêtes auprès de la flotte de pêche opérant en mer d Iroise a été conduite fin 2 et au premier semestre 21, avec un accent particulier porté sur les flottilles goëmonières et/ou coquillières (cf. rapport intermédiaire de la première année). Afin de disposer d un taux d échantillonnage suffisant sur l ensemble des flottilles de la zone pour une période de référence identique, un complément d enquête a été réalisé sur les autres flottilles opérant dans la zone au deuxième semestre 21, la période de référence pour cette deuxième vague d enquêtes étant également l année civile 2. La partie de l enquête réalisée en 21 s est intégrée dans l enquête économique nationale auprès des navires de pêche mise en place par l Ifremer (Berthou et al., 21). Globalement un taux d échantillonnage d au minimum 3% était recherché à l échelle de la mer d Iroise, afin d être en mesure d établir les performances économiques des différentes flottilles opérant dans la zone en tenant compte de la typologie en 1 groupes élaborée à partir de l activité des navires. En raison du nombre variable de navires par flottille, et de la nécessité de disposer d un nombre suffisant d observations pour celles comportant les effectifs les plus faibles, un taux d échantillonnage variable a été appliqué. La stratégie d échantillonnage retenue est présentée dans le tableau ci-dessous. Nombre de navires dans la flottille Taux d échantillonnage [1, 2[.6 [2, 3[.5 [3, 4[.4 [4, 7[.3 Tableau 8 - Taux d échantillonnage variable théorique Le tableau 2 présente l échantillon théorique défini à partir de cette stratégie, et le taux d échantillonnage finalement atteint pour les différentes flottilles.

Population de référence (2) Echantillon théorique (taux variable) Echantillon final Taux d'échantillonnage final Caseyeurs 17 1 9 53% Chalutiers 54 16 6 11% Dragueurs 4 12 21 53% Fileyeurs 7 21 27 39% Fileyeurs 28 14 12 43% Caseyeurs Goëmoniers 42 13 26 62% Ligneurs 37 15 16 43% Palangriers 23 12 9 39% Palangriers 23 12 17 74% Dragueurs Senneurs 1 6 5 5% Total 344 13 148 43% *Nombre de navires Tableau 9 - Echantillon de l enquête et taux de sondage* Le taux d'échantillonnage final de la flotte de pêche ayant opéré en mer d Iroise en 2 est de 43%. Globalement, les objectifs du plan d échantillonnage peuvent être considérés comme atteints pour les caseyeurs, les fileyeurs-caseyeurs, les ligneurs, les palangriers et les senneurs. Ils ont été dépassés pour les fileyeurs, les dragueurs, les goëmoniers et les palangriers-dragueurs. Pour ces trois dernières flottilles, un effort d enquête particulier avait en effet été développé fin 2 pour les besoins d une analyse spécifique de la situation économique des pêcheries goëmonières et coquillières (cf. rapport intermédiaire de la première année). En revanche, la flottille des chalutiers est sous-représentée dans l échantillon. Ceci est dû aux difficultés à enquêter les navires exerçant une partie limitée de leur temps d activité en mer d Iroise. Si les caractéristiques techniques et l activité moyenne des chalutiers enquêtés sont représentatives de celles de cette flottille (cf. tableaux ci-après), il n est pas certain que leurs performances économiques le soient (étant donné le caractère ponctuel de leurs opérations de pêche dans la zone d étude). Afin de pallier à ce biais, 24 enquêtes auprès d autres chalutiers immatriculés dans les quartiers maritimes de la zone, réalisées dans le cadre de l enquête nationale menée par l Ifremer en 21, ont été ajoutées à l échantillon.

Flottille Longueur Jauge Puissance Année de Taux en Iroise # Mois actif (m) (Tx. /1) (KW) construction P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** Caseyeurs Moyenne 11.7 12.2 264 2775 131 136 1978 198.54.6 11 11 N 17 9 17 9 17 9 17 9 17 9 17 9 Ecart type 6.11 6.4 3233 299 19 113 9 7.4.38 2 2 Chalutiers Moyenne 2.7 5 17.4 7557 4859 382 293 1986 1982.32.81 12 12 N 54 3 54 3 54 3 53 3 54 6 54 6 Ecart type 3.28 3.8 3162 2723 76 99 4 6.33.36 1 Dragueurs Moyenne 9.8 9.6 13 916 17 13 1978 1977.76.88 1 12** N 4 21 4 21 4 21 4 21 4 21 4 21 Ecart type 2.22 1.5 914 514 67 38 9 7.29.23 3 2 Fileyeurs Moyenne 1.8 8 12** 1553 1954 143 163 1982 1981.81.88 11 12** N 7 27 7 27 7 27 68 27 7 27 7 27 Ecart type 3.3 3.6 149 1831 86 97 8 7.28.27 2 1 Fileyeurs Caseyeurs Moyenne 9.2 1.9** 111 1712* * 95 131** 1982 1983.85.9 11 12 N 28 12 28 12 28 12 27 11 28 12 28 12 Ecart type 3.42 3.9 113 1481 74 87 8 7.27.22 3 Goëmoniers Moyenne 9.79 1 1142 1197 77 82 1982 1982.72.79 9 1 N 42 26 42 26 42 26 41 26 42 26 42 26 Ecart type 1.5 1.4 517 593 34 34 8 7.26.23 3 3 Ligneurs Moyenne 7.98 8.3 499 541 14 124** 1982 1985.84.96 1 12** N 37 16 37 16 37 16 37 16 37 16 37 16 Ecart type.92.9 181 151 5 45 8 6.27.12 3 1 Palangriers Moyenne 9.49 8.8 1483 8 115 1 1985 1987.78.92 11 11 N 23 9 23 9 23 9 23 9 23 9 23 9 Ecart type 4.35 2.9 348 79 116 66 6 4.27.13 2 2 Palangriers Dragueurs Moyenne 8.74 8.4** 679 621 84 78 1977 1977.85.85 12 12 N 23 17 23 17 23 17 23 17 23 17 23 17 Ecart type.97.9 273 244 31 27 7 7.23.25 1 Senneurs Moyenne 15.7 6 15.1 3399 2738 23 18 1972 1969.51.62 11 12 N 1 5 1 5 1 5 1 5 1 5 1 5 Ecart type 1.96.8 186 429 1 6 1 1.38.49 2 1 * : Population ; *** : Echantillon ; ** : différences de moyennes entre l'échantillon et le reste des navires de la flottille statistiquement significatives au seuil de.5% ; # nombre de mois d activité en mer d Iroise rapporté au nombre total de mois d activité des navires ; N = Nombre de navires. Année de référence 2. Tableau 1 : Représentation de l'échantillon de navires enquêtés par flotilles

Les caractéristiques techniques et d'activité moyennes des navires échantillonnés ont été comparées en termes statistiques à celles des autres navires composant la flotte Iroise. Considéré dans son ensemble, l'échantillon est constitué de navires significativement plus petits (1,73m en moyenne), et moins actifs (1 mois en moyenne) que le reste de la flotte Iroise. Ces différences ne se retrouvent cependant pas systématiquement aux niveaux des flottilles. Les caractéristiques moyennes décrites dans le tableau ci-après pour les caseyeurs, les chalutiers, goëmoniers, palangriers et senneurs ne sont en effet pas statistiquement différentes de celles des autres navires composant ces flottilles. En revanche, les dragueurs échantillonnés sont relativement moins actifs sur l'année que le reste de leur flottille d appartenance (- 3 mois); les fileyeurs échantillonnés sont en moyenne plus longs (+ 1,75 m) et plus actifs sur l'année (+1,25 mois) que le reste de leur flottille; les fileyeurscaseyeurs échantillonnés sont en moyenne plus longs (+3 m), plus gros (+1.68 tonneaux) et plus puissants (+64 kw) que le reste de leur flottille; les ligneurs échantillonnés sont en moyenne plus puissants (+35 kw) et plus actifs (+2,2 mois) que le reste de leur flottille; enfin, les palangriers-dragueurs échantillonnés sont en moyenne plus courts (-1,14m) que le reste de leur flottille. Le tableau ci-dessous présente les résultats de la même analyse par quartier maritime riverain de la mer d'iroise. Les navires échantillonnés ont des caractéristiques techniques et une activité représentative de celles des autres navires de la flotte Iroise immatriculés dans leur quartier pour Camaret, Douarnenez, Le Guilvinec et Morlaix. Ils sont en revanche significativement plus actifs (+1 mois) que les autres navires appartenant à la flotte Iroise pour le quartier d'audierne, et plus longs (+1 m), plus gros (+3.98 tonneaux), plus puissants (+21 kw) et plus actifs (+2,5 mois) que les autres navires de la flotte Iroise pour le quartier de Brest.

Quartier Maritime Longueur (m) Jauge (Tx. /1) Puissance (KW) Année de construction Tx en Iroise # Mois actif P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** P* E*** AD Moyenne 9.5 9 823 671 134 144 1986 1985.87.92 11 12** N 41 15 41 15 41 15 4 15 41 15 41 15 Ecart Type 1.87 1.1 74 266 5 35 5 6.22.22 2 1 BR Moyenne 9.56 1.2** 178 1344* * 96 19** 198 1981.8.87 1 11** N 153 9 153 9 153 9 15 9 153 9 153 9 Ecart Type 2.58 3 996 1296 63 7 8 7.25.22 3 2 CM Moyenne 9.81 8.7 1185 717 14 85 1978 1979.87.92 11 11 N 2 11 2 11 2 11 2 11 2 11 2 11 Ecart Type 3.36 2.1 1499 62 78 65 8 8.24.16 2 2 DZ Moyenne 9.81 1.3 131 1267 115 129 1977 1977.85.89 11 11 N 23 1 23 1 23 1 23 1 23 1 23 1 Ecart Type 2.28 2.9 814 957 56 73 1 11.25.18 3 1 GV Moyenne 18.16 16.4 5986 4286 35 262 1983 1981.43.69 12 12 N 52 36 52 36 52 36 51 36 52 12 52 12 Ecart Type 5.64 4.4 3856 2844 14 115 8 7.37.43 1 MX Moyenne 12.1 13.7 2666 399 157 181 1979 1979.56.55 1 11 N 35 9 35 9 35 9 35 9 35 9 35 9 Ecart Type 5.46 5.4 3342 2721 134 118 8 6.35.39 2 2 * : Population ; *** : Echantillon ; **: différences de moyennes entre l'échantillon et le reste des navires du quartier statistiquement significatives au seuil de.5%. # nombre de mois d activité en mer d Iroise rapporté au nombre total de mois d activité des navires ; N = Nombre de navires. Année de référence 2. Tableau 11 - Représentativité de l'échantillon de navires enquêtés par quartier maritime riverain de la mer d'iroise Dans la mesure où les biais identifiés ici ne sont pas systématiques pour les différentes flottilles et les différents quartiers, l'échantillon peut être considéré comme globalement représentatif de la flotte de pêche en mer d'iroise, du point de vue des caractéristiques techniques et de l'activité des navires. En revanche, il sera nécessaire de tenir compte des biais non-systématiques identifiés dans l'interprétation des résultats de l'enquête à l'échelle de chaque flottille. Les sections qui suivent présentent quelques résultats préliminaires tirés de l enquête, après un premier traitement des informations collectées. Les variables présentées concernent les facteurs de production mobilisés dans l activité de pêche en Iroise, et la productivité de ces facteurs évaluée en termes monétaires. Les résultats sont présentés pour deux regroupements de flottilles :arts traînants (Chalutiers, Dragueurs, Goëmoniers, Palangriers Dragueurs) et dormants (Caseyeurs, Fileyeurs, Fileyeurs Caseyeurs, Ligneurs, Palangriers, Senneurs).

Afin de corriger partiellement les biais de sélection identifiés ci-dessus, et en particulier pour tenir compte de l importance économique variable des facteurs de production mobilisés suivant la taille des navires, les résultats sont présentés par classes de longueur des navires. Dorman ts Traînant s <7 m [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total du groupe (nombre) 12 18 22 17 9 78 (nombre) 27 34 16 17 94 Tableau 12 Typologie utilisée pour la présentation des résultats préliminaires Analyse des facteurs de production mobilisés dans l'activité de pêche en mer d'iroise Cette section présente les résultats préliminaires tirés de l enquête concernant les facteurs de production mobilisés par les entreprises de pêche ayant opéré en mer d Iroise en 2. Sont présentées successivement les caractéristiques techniques, l ancienneté et les conditions d acquisition des navires, et les caractéristiques des équipages. Navires L âge moyen des navires à l achat s élève en moyenne à 1 ans pour la flottille dans son ensemble, mais il existe des différences importantes notamment entre les traînants de moins de 7 mètres (essentiellement des dragueurs) dont l âge d achat est de 14 ans en moyenne, et ceux de 16 à 24 mètres, essentiellement des navires chalutiers dont l âge à l achat est de 2 ans en moyenne. La situation est moins contrastée pour les groupe des dormants même si des écarts importants apparaissent. Dormants Moins de 7 [7-9 m[ [9-12 m[ [12-16 m[ [16-24 m[ Total m Année d'achat Moyenne 1982 1985 1983 1981 1979 1982 Ecart-type 8 6 7 1 9 8 Age du navire à l'achat Moyenne 8 11 9 13 12 1 Ecart-type 7 6 7 11 11 8 Prix d'achat* Moyenne 15 45 91 1 88 3 41 1 19 Ecart-type 8 18 51 1 12 2 1 33 Prix d'achat / kw* Moyenne 5,7 4,6 7,2 9,1 12,7 7,4 Ecart-type 3,5 2, 3,7 4,7 7,1 4,7 % achats neufs 25% 17% 14% 24% 33% 21% * : KF 2. Source : Ifremer, résultats provisoires de l enquête économique ; année de référence 2. Tableau 13 Conditions d acquisition du navire - Arts Dormants. Pour le groupe des dormants, 21% des navires achetés par les propriétaires sont des constructions neuves. Le part des navires neufs à l achat est plus élevée pour les 16-24 mètres (33%) ; elle ne représente que 14% des achats d unités de 9 à 12 mètres. Globalement, le taux d acquisition de navires neufs est significativement plus élevé pour le groupe des traînants (4%), en raison principalement de la forte valeur de ce taux pour les navires traînants de 16-24 mètres (88%), dont la majeure partie n a qu une activité faible ou occasionnelle en mer d Iroise.