Hospitalisation en Gérontopsychiatrie ou en Psychogériatrie Docteur Amel Benzitoun Claire Lecornu, neuropsychologue
Définitions La géronto-psychiatrie : La psychiatrie du sujet âgé Psycho-gériatrie Ambiguïté des appellations, ambiguïté des prises en charge. Au carrefour de trois disciplines: la psychiatrie, la gériatrie, la neurologie.
Psychiatrie gériatrique Elle a pour objet la pathologie et le traitement : Des affections psychiatriques apparues au cours de la vieillesse, dans le cours de la 6 ème décennie on peut y référer : De celles qui existaient avant cet âge et qui persistent ou réapparaissent plus tard
Difficultés de la psychiatrie du sujet âgé Difficultés cliniques (hors démences) Pathologies spécifiques (délires tardifs, prévalence 8%) Pas de réelle spécificité des troubles psychiatriques caractérisés Importance des comorbidités (somatiques) Poids de l environnement (isolement)
Psychogériatrie C est une discipline située à la frontière entre plusieurs spécialités, en particulier la psychologie du vieillissement, la psychiatrie, la neurologie et plus récemment la gérontologie et la gériatrie.
Psychogériatrie la fille de la gériatrie et de la neuropsychiatrie La psycho gériatrie est une approche pluridisciplinaire objet : -comprendre -soigner -apaiser -accompagner les personnes âgées souffrant de difficultés psychologiques ou d un trouble psychiatrique caractérisé, qu elles aient ou non un état démentiel associé c est une pratique qui se développe à domicile, dans les hôpitaux, dans les structures sociales et dans les EHPAD.
Psychogériatrie L'observation de différents établissements permet de constater : Qu'il n'y a pas beaucoup de différences dans la population accueillie que l'on se situe bien souvent plus dans un partage que dans une complémentarité de service.
Hospitalisation en gérontopsychiatrie ou psychogériatrie Certains troubles ayant une composante psychiatriques majeures sont difficilement pris en soin dans des services de gériatrie (somatique, SSR ou UGA) Dans cette perspective, une évaluation de la pertinence des hospitalisations peut apporter un plus grand éclairage et une meilleure définition des profils de patients.
Hospitalisation en psychogériatrie Hospitalisation destinée à prendre en charge la situation de crise de patients âgés atteints de syndromes dépressifs, syndrome confusionnel, psychoses vieillissantes, démences débutantes et sévères), et présentant un comportement perturbé, en prenant le temps nécessaire à l'évaluation pluridisciplinaire et la recherche de solution à la crise. Circuit du patient: Passage préalable par : service d'accueil et d'urgences, court séjour, soin de suite.
Cette hospitalisation en aigue doit s'articuler avec un certain nombre de structures en amont et en aval. - Equipes mobiles de psychogériatrie - Unités spécifiques maladie d Alzheimer - Unités de soins de longue durée - Unités d hébergement renforcées
Unité cognitivo-comportementales ( UCC) La mesure 17, du plan Alzheimer 2008-2012 Création d UCC pour répondre à la problématique de la prise en charge en phase aigue des troubles du comportement chez les patients déments. Unité de 10 à 12 lits en service de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) Public ciblé : les maladie d Alzheimer en situation de crise, y compris les moins de 60 ans. Objectifs : ostabiliser les troubles du comportement, grâce à un programme individualisé de réhabilitation cognitive et comportementale, d assurer les soins à l origine de la situation de crise en l absence d une indication de court séjour en spécialité d organe ou de réanimation oretour au domicile d origine du patient
Les moyens Unité cognitivo-comportementale Des locaux adaptés o Un plateau technique de réadaptation aux actes de la vie courante et aux activités thérapeutiques o Chambre à 1 lit o Un espace de déambulation o Un environnement sécurisé et rassurant o Un lieu commun de vie sociale et d activité Du personnel spécifique o Psychomotricien/ergothérapeute o Psychologue o Assistant de soins gérontologique o Accès à du temps psychiatre..
Présentation de l UCC de la fondation Roguet -Unité de Soins de Suite et de Réadaptation à visée cognitivocomportementale. -15 patients. -Maladie d Alzheimer et de troubles apparentés (démence vasculaire, démence de la maladie de Parkinson ou autre pathologie neurodégénérative) -Présentant des troubles du comportement aigus. -Actions thérapeutiques non médicamenteuses et prise en soin via des stimulations psycho-socio-comportementales facilitées.
Missions de l UCC Accueillir des patients en état de crise psycho-comportementale. Les protéger du risque encouru pendant cette période. Evaluer leur déficience. Réaliser une évaluation médicale standardisée. Prendre soin, traiter ce qui peu l être, particulièrement la souffrance psychique. Envisager la réadaptation fonctionnelle. Accompagner les aidants et travailler en partenariat avec eux. Et enfin organiser le devenir après la sortie du service.
L équipe -Médecin, -Infirmiers, aides soignants, -Aide médico psychologique, assistants de soins en gérontologie, -Agents de services hospitaliers, -Kinésithérapeute, ergothérapeutes, psychomotricien, -Neuropsychologue, - Assistantes sociales.
Caractéristiques des troubles du comportement. -Les troubles du comportement sont très divers agitation, agressivité, déambulation incessante et des fugues, des cris, un syndrome dépressif ou une apathie, une insomnie avec une inversion du rythme nycthéméral. - Ils sont responsables d'un problèmes temporaire du maintien du malade a son domicile ou dans une structure d'accueil (Ehpad, foyer logement) et épuisent l'aidant principal ou les soignants qui s en occupent.
Trois types de troubles du comportement
Ressentis et retours des soignants : - «il ne fait rien» - «il n'arrête pas» - «il ne sait pas se tenir» - «il est agressif»
Prise en charge non médicamenteuse - Agir sur l'environnement : lumière, couleurs pastel, espace de déambulation, pas trop de bruits, pas trop de monde - Attitude apaisante : parler lentement, une seule consigne/question à la fois, parler face à la personne, ne pas crier, ne pas contraindre ou frustrer, éviter la mise en échec, expliquer ce qu'on fait, tolérer les «bêtises» - Maintenir un cadre stable, et une routine structurante : en rythmant les journées via les activités cognitives et occupationnelles en alternant les activités stimulantes et apaisantes - Maintenir une activité physique
Intérêt des actions thérapeutiques Apportent une réponse non médicamenteuse. Renforcent le lien social et l estime de soi. Favorisent la prise de repères. Préservent le plus longtemps possibles les fonctions instrumentales et exécutives. Sollicitent les ressources cognitives des patients (mémoire, langage, attention, etc). Stimulent les activités psychomotrice (marche, l équilibre, les activités manuelle, etc). Apaisent et diminuent les déambulations et l agressivité.
Merci de votre attention