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Pilotage Cette étude a été pilotée par l ARENE Île-de-France et l'ademe Direction Régionale Île-de-France. L étude technique a été réalisée par Trans-Energy et la société de conseil Strategic Scout. Pour obtenir de plus amples informations sur le déroulement de cette étude ou obtenir des données spécifiques, vous pouvez contacter : Marc BOITEL ARENE Île-de-France Chef de projet Énergie Climat m.boitel@areneidf.org Olivier CAPOU ADEME Direction Régionale Île-de-France Ingénieur Énergie olivier.capou@ademe.fr Coordination éditoriale : Pascale CÉRON et Elise FAURE ARENE Île-de-France

Sommaire 1. Rappel du contexte et des objectifs... 5 2. Recensement des installations solaires thermiques de la région Île-de-France... 6 2.1. Objectif du recensement... 6 2.2. Définition de la base de données... 6 2.3. Enquête menée auprès des différentes sources potentielles d information... 8 2.4. Résultats... 12 3. Analyse du gisement solaire thermique... 16 3.1. Méthodologie... 16 3.2. Justifications des différents critères... 20 3.3. Potentiel global du gisement solaire thermique en Île-de-France... 22 3.4. Les limites méthodologiques... 24 4. Enquête sur les freins et leviers... 25 4.1. Objectifs et résultats attendus... 25 4.2. Bailleurs sociaux... 25 4.3. Collectivités... 30 4.4. Promoteurs immobiliers... 35 4.5. Conclusion... 38 5. Panorama de l offre et des acteurs... 40 5.1. Méthodologie... 40 5.2. Le marché du solaire thermique... 40 5.3. Les industriels... 44 5.4. Les canaux de distribution... 46 5.5. La prescription... 48 5.6. Freins et leviers... 52 5.7. En conclusion : points d amélioration pour dynamiser le secteur... 54 p. 3

EnR Énergies renouvelables BBC Bâtiment basse consommation CEE Certificats d économie d énergie GRS Garantie de résultat solaire CESI Chauffe-eau solaire individuel SSC Système solaire de chauffage BET Bureau d études techniques p. 4

1. Rappel du contexte et des objectifs L ARENE Île-de-France œuvre auprès des collectivités locales et territoriales, des acteurs socio-économiques et professionnels franciliens, via des démarches d accompagnement, de pédagogie, d animation des réseaux en matière de développement durable, en particulier dans les domaines de l énergie et du climat. L ADEME met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d expertise et de conseil, dans un objectif d amélioration des démarches environnementales. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre, notamment dans le domaine de l efficacité énergétique. L ARENE Île-de-France et l ADEME ont initié, en 2005, l élaboration du Tableau de Bord de l Énergie, bilan énergétique de la Région Île-de-France qui couvre les cinq secteurs de la consommation finale ainsi que la production d énergie. Le Tableau de Bord de l Énergie est élaboré en interne à l ARENE Île-de-France conjointement avec les membres du Réseau d Observation Statistique de l Énergie et des émissions de gaz à effet de serre (ROSE) et avec l appui technique et financier de l ADEME. L ARENE Île-de-France et l ADEME, de manière à constamment améliorer leurs connaissances des filières concernées, font réaliser des études régulières sur l état des lieux et les potentiels de développement des énergies renouvelables en Île-de-France. Concernant le solaire thermique, l ARENE Île-de-France et l ADEME observent que l Îlede-France, première région française en termes de population, présente probablement le plus grand potentiel régional en matière de solaire thermique. Elle représente en effet à elle seule 10 % du parc national de maisons individuelles et plus de 25 % des logements collectifs équipés de chauffage central. Depuis 2000, des états de lieux des installations existantes ont permis de recenser les opérations, identifier les freins (ex. manque d entretien des installations) ; des initiatives ont permis d amorcer le développement du marché (ex. incitations financières, systèmes de qualification, de labels, etc.). Dans ce contexte, l ARENE Île-de-France et l ADEME ont souhaité faire réaliser une étude afin de disposer d un état des lieux des installations solaires thermiques existantes ainsi que d un outil permettant la mise à jour annuelle des données, d une analyse du potentiel réel de production thermique (gisement) sur la région, d éléments de compréhension des freins et leviers vis à vis d acteurs cibles (bailleurs sociaux, promoteurs immobiliers, collectivités) et d un panorama de l offre et des acteurs du solaire thermique en Île-de-France. p. 5

2. Recensement des installations solaires thermiques de la région Île-de-France 2.1. Objectif du recensement L ARENE Île-de-France et l ADEME Île-de-France co-construisent dans le cadre du ROSE l outil Tableau de Bord de l Énergie, dont l objet est de représenter le bilan des consommations d énergie pour les secteurs résidentiel, tertiaire, industrie, agriculture et transports, ainsi que le bilan des productions d énergie par filière. L objectif du recensement des installations solaires thermiques en Île-de-France est de contribuer au suivi et au développement du bilan des productions d énergie renouvelables, en recensant les installations qui ont été mises en service jusqu à la fin de l année 2009, ainsi que leurs caractéristiques. La réalisation de cette base de données rendra alors possible le calcul estimatif de la production solaire thermique en Île-de-France des installations mises en service jusque fin 2009. 2.2. Définition de la base de données 2.2.1. Modèle des données Les installations solaires thermiques ont été recensées et classées à partir de certaines variables pour élaborer une base de données qui pourra être mise à jour dans le temps. Les données recueillies pour chaque installation ont permis la réalisation d une base de données au format Excel intégrant les variables suivantes : le code du département ; le code INSEE de la commune d installation ; le nom de la commune ; le statut du maître d ouvrage (privé, bailleur social, collectivité, association, copropriété, particulier, public, et syndicat) ; les bénéficiaires ; le type d installation ; p. 6

la surface de capteurs en m² ; l énergie produite estimée en kwh par an ; la date de financement ; la date estimée de mise en service ; la source d information ; les informations complémentaires pour définir l installation. Ces données sont utiles afin de détailler le projet d installation solaire thermique. Lors du recoupement des données recensées, ces informations ont été utilisées pour identifier les doublons ou les installations ayant de nombreuses informations similaires. 2.2.2. Méthode de calcul des productions d énergies en 2009 Le recensement des installations a permis d estimer la production d énergie solaire thermique en 2009 pour la région Île-de-France. La méthode utilisée dans cette étude repose sur une estimation de la production fondée sur une productivité minimale que les installations solaires peuvent atteindre raisonnablement. Selon le Guide de Conception de l installation 1 de l ADEME datant de 2011 sur les installations solaires thermiques, le dimensionnement d une installation solaire thermique est réalisé selon les contraintes suivantes : estimer au plus juste les besoins en eau chaude sanitaire, couvrir 40 à 60 % des besoins annuels en eau chaude sanitaire ; avoir un taux de couverture sur le mois le plus chaud de 90 % ; obtenir une productivité de l installation comprise entre 400 et 600 kwh/m² par an pour une rentabilité économique de l investissement. Ainsi, la fourchette basse de la productivité à 400 kwh/m² par an a été utilisée dans le calcul du productible de cette étude. En effet, il n a pas été possible de calculer un productible unique à chaque installation : les éléments nécessaires pour recourir à cette approche (orientation de l installation, inclinaison, étude des ombres portées ) ne sont pas disponibles dans les principales sources utilisées dans cette étude tels que les fichiers de suivi des installations 1 «Production d'eau chaude sanitaire collective par énergie solaire : guide de conception des installations», Collection : Connaître pour agir Novembre 2011, en commande en suivant le lien : http://www2.ademe.fr/servlet/getdoc?cid=96&m=3&id=79516&p1=30&ref=12441 p. 7

subventionnées par la Région et par l ADEME et les enquêtes auprès des maîtres d ouvrage. 2.2.3. Méthodologie du recensement Les fichiers de suivi des installations subventionnées par l ADEME et la Région entre 2000 et 2009 sont la première source d informations qui a permis d élaborer la base de données. Afin de compléter ces premières bases, une enquête a été réalisée auprès des différents acteurs de la filière. Ont été privilégiés les acteurs étant en mesure de donner des renseignements suffisamment exhaustifs sur le plus grand nombre d installations. L objectif étant de définir une liste de sources, de contacts qui pourront être par la suite sollicités chaque année par l ARENE Île-de-France et l ADEME pour réaliser les mises à jour de la base de données des installations franciliennes. La multiplication de sources de données éparses et peu exhaustives n est pas souhaitable pour le suivi des installations. Suite à l enquête, les différentes données ont été analysées afin d effacer les doublons qui ont pu être identifiés. En effet, une même installation aura pu être financée par plusieurs organismes (ADEME, Région, collectivité ) et donc être présente dans plusieurs fichiers de suivi de financements, en plus d être présente dans les bases des maîtres d ouvrage.. Les dates de mises en service des installations ont été définies selon plusieurs informations par ordre d importance : l année réelle de mise en service ; l année de financement, considérée comme année de mise en service effective ; l année de dépôt du permis de construire ou de déclaration préalable de travaux (l année de mise en service a été considérée comme l année suivant l année de dépôt du permis de construire ou de déclaration préalable de travaux). 2.3. Enquête menée auprès des différentes sources potentielles d information 2.3.1. Les sources centralisées : un déficit d informations Le travail d enquête sur les installations dans le cadre de cette étude a mis en avant les difficultés à obtenir des informations et le manque de données existantes. p. 8

Les installateurs Les installateurs ont été la première source sur laquelle les enquêtes ont été menées car la majorité d entre eux tient à jour des listes de leurs installations pour en faire des fiches de référence. Le contact auprès des installateurs s est appuyé sur la qualification QualiSol à laquelle les entreprises travaillant dans le solaire thermique sont soumises. Pour cela, Qualit EnR a été sollicité afin d obtenir un listing des installateurs possédant cette certification mais en raison des règles de confidentialité, c est finalement l annuaire public mis en ligne sur le site web Qualit ENR qui a été exploité pour établir une liste d installateurs en solaire présents dans tous les départements d Île-de-France. Cette liste a été recoupée avec la liste des installateurs recensés sur le Portail Solaire (annuaire de l énergie solaire). Au total, 300 installateurs répartis sur les huit départements d Île-de-France ont été recensés. Ceux-ci ont donc été sollicités pour collecter le nombre d installations réalisées, les surfaces de capteurs, et les communes des installations. Cette première approche n a pas permis de récolter suffisamment d informations en raison du faible taux de retour à cette première phase de l enquête. Cette source n a donc pas été privilégiée pour la construction de la base de données. Les Agences locales de l environnement EnÎle-de-France, cinq agences locales de l énergie sont présentes sur le territoire pour accompagner et aider les particuliers, les bailleurs sociaux, les collectivités et les autres secteurs à promouvoir et à développer les projets avec des énergies renouvelables. Certaines d entre elles consolidaient des informations liées à des financements d installations ou de projet similaire de recensement à leur échelle de territoire : MVE (Maitrisez Votre Energie) : l agence a transmis une liste des installations solaires thermiques qui ont été subventionnées entre juin 2006 et Juillet 2010. En effet, la commune de Montreuil a participé à la promotion du solaire en subventionnant les projets à travers un programme appelé «Toits Solaires» ; GPSO (Grand Paris Seine Ouest) : un recensement des installations sur le territoire de la Communauté d Agglomération de GPSO avait déjà été réalisé ; APC (Agence Parisienne du Climat) : depuis 2008, un recensement des différentes installations solaires sur Paris est réalisé. Il a été dénombré un peu moins de 50 000 m² de panneaux solaires (dont environ 30 % en solaire thermique). Cet inventaire est fait sur la base des données d urbanisme (permis de construire et déclaration préalable de travaux). p. 9

Les Espace Info Énergie (EIE) Sur la région Île-de-France, on peut dénombrer : 8 agences EIE en Seine et Marne (77) ; 2 agences EIE dans les Yvelines (78) ; 5 agences EIE en Essonne (91) ; 1 agence EIE dans les Hauts-de-Seine (92) ; 3 agences EIE en Seine-Saint-Denis (93) ; 5 agences EIE dans le Val-de-Marne (94) ; 2 agences EIE dans le Val-d Oise (95). Les premières enquêtes menées auprès des conseillers de ces agences ont montré que les EIE ne consolident pas de listes d installations solaires thermiques. Observ ER ADEME L Observatoire des énergies renouvelables a publié en septembre 2011 une synthèse des résultats sur le «Suivi du marché des installations individuelles solaires thermiques et photovoltaïques en France métropolitaine en 2010». Cette synthèse donne des chiffres estimatifs sur le nombre et les surfaces des installations solaires en France, et l évolution depuis 2005. On y trouve également des tendances sur les indicateurs des prix moyens des matériels. Cependant, l organisme ne consolide pas de bases d installations à des échelles infra-régionale. Cette source n a donc pas été retenue dans le cadre de cette étude. L ADEME souhaite mettre en place un observatoire des énergies renouvelables appelé SINOE-EnR. En 2011, la direction exécutive des programmes (service climat et biomasse) de l ADEME a confié à la société FRONTALIZA la mission de mettre à jour sa base de données des installations solaires thermiques de plus de 50 m² et de référencer les installations non connues par l ADEME. Cette base de données SINOE- EnR s inscrit dans la démarche du Grenelle de l environnement et permettra de faire le suivi de l atteinte des objectifs 2020 et de mieux comprendre les freins et leviers permettant un meilleur développement des filières d énergies renouvelables. Un fichier des installations recensées à travers SINOE-EnR en Île-de-France a pu être exploité. Conseils Généraux Les Conseils Généraux de la Région Île-de-France ont également été enquêtés, en particulier pour les éventuels financements que ceux-ci peuvent apporter aux installations d énergies renouvelables sur leur territoire. Deux départements sur les huit de la région avaient déjà consolidé des bases de connaissance sur les projets ENR : p. 10

CG 78 : le Pôle environnement est en charge du développement des énergies renouvelables. Aucun programme de subvention du solaire thermique n a été mené dans le département. Il n y a donc aucune liste de disponible. Toutefois, le Conseil Général finance des éco-projets environnement. Les fiches descriptives des projets sont en ligne sur son site et certains projets font appel à du solaire thermique. CG 95 : la Direction de l environnement possède des données recensant des installations solaires thermiques suite au dispositif «Chèques énergies vertes» mis en place pour soutenir les EnR. Bailleurs sociaux L enquête auprès des bailleurs sociaux n a pas permis de collecter suffisamment d informations. Toutefois, les politiques internes des bailleurs sociaux visent à faire des inventaires de leur patrimoine et cette donnée pourrait alors être exploitée à l avenir, dans le cadre d une actualisation de la base de données. Fabricants de capteurs Le principal acteur de la filière d installation solaire thermique reste les fabricants des capteurs solaires thermiques. En effet, nous avons supposé que la traçabilité de leurs capteurs vendus, principalement dans le collectif, était faite en interne. Pour cela, nous avons contacté les principaux fabricants de capteurs solaires thermiques du marché français : GIORDANO SONNENKRAFT CLIPSOL BUDERUS DE DIETRICH ATLANTIC SCHUECO ROTO VIESSMANN, CHAFFOTEAUX & MAURY, WAGNER&Co, ESE, et ROTEX Ces sources n ont finalement pas été concluantes, la majorité des fabricants n ayant pas de suivi des installations au-delà du premier intermédiaire de vente. Ministère de l Economie et des Finances Afin de compléter la base de données de recensement des installations solaires thermiques, le Ministère de l Economie et des Finances a été sollicité dans le cadre des aides au financement des installations d énergies renouvelables via les crédits d impôt. Ces données étant soumises au secret statistique, il n a pas été possible d obtenir ces bases. p. 11

2.3.2. Les contacts exploitables pour mettre à jour la base de données Suite aux diverses enquêtes qui ont été menées, une base des sources les plus exhaustives facilement exploitables a pu être dressée afin que l ARENE Île-de-France et l ADEME puissent effectuer une mise à jour régulière du recensement des installations solaires. Cette mise à jour pourra s appuyer en priorité sur ces fournisseurs de données : les Agences locales de l énergie ; l ADEME avec la base de données SINOE-EnR ; le Conseil régional via les données de financements ; les Conseils généraux ; le service d urbanisme de la Ville de Paris. Malgré le faible taux de retour des autres acteurs enquêtés dans cette étude, il est à noter que la plupart d entre eux ont des projets internes de réalisation de fichier de suivi des installations sur leurs périmètres respectifs, qui pourraient être sources potentielles d informations lors des futures mises à jour. 2.4. Résultats 2.4.1. Surface de capteurs solaires thermiques mis en service au cours de l année 2009 Suite aux enquêtes menées auprès des différents acteurs de la filière solaire thermique durant l année 2009, 8 439 m² de capteurs solaires thermiques ont été recensés, dont 6 793 m² dans le collectif, et 1 646 m² dans l individuel. A titre de comparaison, la même année, environ 265 000 m² de capteurs ont été vendus en France. Ces chiffres permettent de donner une tendance représentative du marché solaire thermique sur l année 2009 et nous renseignent un minimum sur le nombre d installations qui ont pu être implantées au cours de l année. En effet lors de la phase d enquête, les installations qui avaient reçu une subvention de la part de l ADEME, du Conseil régional ou des collectivités étaient globalement mieux suivies. Dans l individuel, les aides ont été stoppées et cela a rendu le référencement des installations difficile sauf pour la Ville de Paris, dont les chiffres sont maintenus à jour par les services de l urbanisme où les installations solaires sont obligatoirement déclarées. p. 12

Dans le collectif, certaines installations n ont pas fait l objet de subventions en raison notamment de la non éligibilité aux aides pour certaines d entre elles, ou plus simplement de la seule absence de demande de subventions. Le nombre d installations actives sur toutes celles recensées n a pas pu être déterminé, compte tenu des faibles informations récupérées auprès des maîtres d ouvrage et des exploitants. 2.4.2. Nombre total des installations recensées en Îlede-France à fin 2009 et leurs surfaces L étude de la base de données des installations solaires thermiques recensées mises en service entre 2000 et fin 2009 a permis d inventorier 1 655 installations. Ce total comprend les installations individuelles et collectives de chauffe-eau solaire et de chauffage solaire. Ces installations représentent une surface de 43 145 m² de capteurs solaires thermiques dont 35 788 m² dans le collectif et 7 357 m² dans l individuel. 2.4.3. Production du parc solaire thermique recensée à fin 2009 A partir de la base de données des installations solaires thermiques recensées, et des hypothèses posées sur la production estimée de ces installations, la production solaire thermique des installations implantées entre 2000 et fin 2009 en Île-de-France est de 19 208 MWh par an soit l équivalent de la consommation totale d énergie d environ 1 400 logements franciliens (environ 14 MWh / logement) ou l équivalent de la consommation d Eau Chaude Sanitaire d environ 10 500 logements franciliens (environ 1,8 MWh / logement). Installations et productions par département : Surfaces en m 2 Nombre d installations Production estimée en MWh Paris Seine-et- Marne Yvelines Essonne Hautsde-Seine Seine- Saint- Denis Val-de- Marne Vald Oise 13 936 4 376 4 580 2 388 3 633 6 871 13 936 2 692 89 277 307 324 171 184 153 150 6 263 1 712 2 295 1 011 1 559 3 038 624 1 629 >> A noter : Ces productions ont été calculées selon l hypothèse de production de 400 kwh/m² décrites dans ce présent rapport au chapitre 2.2.2. p. 13

2.4.4. Évolution des surfaces installées de 2000 à 2009 Évolution des surfaces installées en m 2 de 2000 à 2009 Surfaces en m 2 p. 14

Le nombre d installations a marqué dès 2005 une forte hausse, liée à plusieurs facteurs, tels que le plan soleil 2000/2006 de l ADEME, qui visait à développer la filière professionnelle (industriels et installateurs du réseau QUALISOL) et à renforcer sa communication vers les collectivités et les gestionnaires de bâtiments afin de développer la promotion du chauffe-eau solaire collectif. En outre, le crédit d'impôt pour les dépenses d'équipements "Énergies renouvelables" dans l'habitat principal est passé de 15 % à 40 % au 1 er Janvier 2005. Cette mesure fiscale accessible à tous a été complétée par des aides locales. En effet, un grand nombre de collectivités territoriales ont également mis à disposition des aides spécifiques à l installation de chauffe-eau solaire. p. 15

3. Analyse du gisement solaire thermique 3.1. Méthodologie Dans l objectif d informer les différentes communes d Île-de-France du potentiel solaire thermique, une étude a été réalisée en ce sens. Ce potentiel doit pouvoir être quantifiable à la maille communale et par secteur d activité. Un premier axe de recherche est la définition du modèle d analyse de gisement fondé sur des bases de données dans deux secteurs : l habitat résidentiel individuel et collectif ; le tertiaire. Ce découpage a été nécessaire compte tenu des bases de données sur lesquelles nous nous sommes appuyés. En effet, les hypothèses, les données disponibles et les profils de consommation d eau chaude sanitaire dans ces deux secteurs sont différents. Le secteur de l industrie n a pas été étudié dans cette étude, en effet, les données exploitables pour ce secteur sont très faibles rendant l analyse du gisement trop incertaine. Un deuxième axe de recherche est l étude de l IAU sur les «Surfaces potentiellement utilisables pour le développement de l utilisation de l énergie solaire en Île-de- France». Il s agit donc d étudier cette seconde piste pour vérifier dans quelle mesure celle-ci est exploitable pour développer l outil d analyse de gisement solaire. >> A noter : Tout comme pour l état des lieux de la production solaire thermique jusqu en 2009, le ratio de 400 kwh/m² a été utilisé pour estimer les productions potentielles des communes par activité. Cette hypothèse est décrite au chapitre 2.2.2 de ce présent rapport. 3.1.1. Bases de données utilisées Pour étudier le premier axe de travail, les bases de données suivantes ont été utilisées : Base de données communale des consommations de chauffage et d eau chaude sanitaire par type de bâtiments et par type d énergie en Île-de-France, de l ARENE. Cette base de données a permis de travailler sur l analyse du gisement solaire dans l habitat. p. 16

année de référence de la base : 2008 ; contenu de la base : données de la production de chauffage et d eau chaude sanitaire par type de bâtiments en Île-de-France ; variables exploitées : commune, période de construction, catégorie de logement, HLM, type de logement, type de chauffage, nombre de logements, et consommation en tonnes équivalent pétrole. Base Permanente des Equipements de 2010 de l INSEE 2. Cette base de données a permis de dénombrer les activités sur chaque commune qui sont capables de recevoir une installation solaire thermique. année de référence de la base : 2010 ; contenu de la base : base destinée à fournir le niveau d'équipement et de services rendus sur un territoire à la population ; variables exploitées : département, code INSEE, commune, type d équipement, nombre d équipements. Base de données de l INSEE «Résumé statistique» 3. année de référence de la base : 2012 ; contenu de la base : représente tous les effectifs permettant de calculer les indicateurs contenus dans les fiches «résumé», chiffres clés sur un territoire au niveau : arrondissement municipal, commune; variables exploitées : département, code INSEE, commune, population, surface. 2 Téléchargeable en suivant le lien : http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?reg_id=99&ref_id=fdbpe11&page=fichiers_detail/bpe11/telechargement.htm 3 Téléchargeable en suivant le lien : http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?reg_id=99&ref_id=base-ccresume-stat p. 17

3.1.2. Dans l habitat Pour le secteur résidentiel, il s agit de générer un modèle selon plusieurs paramètres qui sont : période de construction du logement individuel ou collectif ; catégorie de logement ; type de logement ; type de chauffage ; type d énergie primaire pour l eau chaude sanitaire ; hauteur des bâtiments ; densité de population au km². En fonction de tous ces paramètres, le modèle permet de générer la production solaire thermique qui peut être installée sur une commune dans le secteur de l habitat. Pour estimer ce productible solaire dans le calcul du gisement, le ratio de 1,5 m² par logement dans le collectif a été retenu. Ce ratio correspond à la surface moyenne constatée lorsqu on dimensionne une installation qui doit couvrir 50 % des besoins annuels des logements collectifs. Dans le résidentiel, en maison individuelle, le ratio de 4 m² par maison a été pris en compte. Ce ratio correspond à la surface moyenne installée en individuel pour un foyer moyen. 3.1.3. Dans le tertiaire Dans un premier temps, la base de données des équipements permet de générer le nombre d équipements du secteur tertiaire présents sur chaque commune. Une première hypothèse a été posée sur les activités qui sont potentiellement adaptées pour mettre en place une installation solaire thermique. Ces activités ont été jugées principalement selon leur profil de consommations d eau chaude sanitaire et leur intérêt à valoriser une installation solaire pour le chauffage de l eau. Dans un second temps, il a fallu déterminer la surface de capteurs solaires thermiques et donc la production solaire que l on peut espérer atteindre sur ces activités identifiées dans la première étape. Or, la surface ne peut se déterminer qu approximativement car de nombreux paramètres de dimensionnement ne sont pas connus (besoins en eau chaude sanitaire, présence de masques solaires, orientation, inclinaison). Les surfaces de capteurs ont donc été estimées, selon les types d activités : p. 18

dans le secteur de l enseignement : 15 à 20 m² pour une école. Ce ratio représente un minimum pour une école qui sert à la cantine en moyenne 300 repas par jour ; dans le secteur de la santé : 1,25 m² par lit. Ce ratio correspond à la surface de capteurs constatée sur le terrain après dimensionnement d une installation pour ce type d établissement ; dans les maisons de retraite : 1 m² par lit. Ce ratio correspond à la surface de capteurs constatée sur le terrain après dimensionnement d une installation pour ce type d établissement ; pour les autres secteurs où le solaire thermique pourrait avoir un intérêt, sans pouvoir quantifier le besoin réel, une installation minimale de 4 m² pour 300 litres est retenue. Elle permet de couvrir un minimum de besoin en eau chaude sanitaire. 3.1.4. Etude IAU L IAU a réalisé une étude sur les «Surfaces potentiellement utilisables pour le développement de l utilisation de l énergie solaire en Île-de-France» pour le compte du SRCAE (Schéma Régional Climat Air Énergie) 4. L étude est fondée sur le travail de la base de données d emprise du bâti en Île-de- France et sur la base de données d occupation du sol (mise à jour depuis 1982). Le potentiel solaire regroupe le solaire thermique et le photovoltaïque. 83 postes ont été référencés sur leur pertinence à recevoir du solaire au sens large, mais ces entrées peuvent être modifiées. Les données de surface sont disponibles à la maille communale, au niveau des types de bâtiments et de leurs emprises au sol par commune. Cette étude montre que ces bases sont ré-exploitables pour étudier le gisement potentiel solaire thermique en Île-de-France à la maille communale selon les types de bâtiment, les différents types d activité et leurs emprises au sol. Il est à noter qu une étude est également menée pour réaliser un cadastre solaire de la Ville de Paris. Cette cartographie permettra à chaque parisien de savoir si son toit est propice à l installation de panneaux solaires thermiques. Cette étude est issue du programme européen POLIS 5. Ce second axe de travail n a finalement pas été abordé, compte tenu de l avancée du premier axe de travail au moment où l étude de l IAU a été publiée. 4 Etude téléchargeable sur le site extranet du SRCAE : http://extranet.srcaeiledefrance.fr/spip.php?page=sommaire 5 Lien du site du programme POLIS http://www.polis-solar.eu/?lang=fr p. 19

3.2. Justifications des différents critères Pour la mise en place du modèle sur le gisement solaire thermique dans l habitat, des hypothèses ont été mises en place sur les paramètres qui régissent le modèle : pour la période de construction : Critères Avant 1975 50 % Après 1975 80 % Pourcentage de chance d accepter une installation solaire thermique Justifications du pourcentage affecté Les toits des bâtiments construits avant 1975 étaient en majorité inclinés. Compte tenu de la vétusté de ces toitures, de la mauvaise inclinaison, de l intégration difficile sur les toits pentus, il y a 1 chance sur 2 pour que le bâtiment puisse recevoir du solaire thermique. Après 1975, les constructions des immeubles avec les toitures plates ont été très nombreuses. L encombrement de ces toitures peut empêcher la réalisation d une implantation du solaire thermique. Nous avons donc estimé à 1 chance sur 5 le fait que les bâtiments construits après 1975 ne soient pas adaptés pour recevoir du solaire thermique. pour les catégories de logement : Critères Résidence principale Logement occasionnel Résidence secondaire Logement vacant Pourcentage de chance d accepter une installation solaire thermique 95 % 10 % 10 % 0 % HLM 95 % Justifications du pourcentage affecté Compte tenu des consommations régulières et importantes en ECS dans les résidences principales, on estime qu il y 5 % de chance de ne pas implanter du solaire thermique. Compte tenu de la faible consommation d ECS dans ce type de logement, il y a peu de chance de développer du solaire thermique sur cette catégorie de logement. Compte tenu de la faible consommation d ECS dans ce type de logement, il y a peu de chance de développer du solaire thermique sur cette catégorie de logement. Compte tenu de la très faible consommation d ECS dans ce type de logement, il y a aucune chance de développer du solaire thermique sur cette catégorie de logement. Compte tenu des consommations régulières et importantes en ECS dans les résidences principales, on estime qu il y 5 % de chance de ne pas implanter du solaire thermique. p. 20

pour les types de logement : Critères Maison 5 % Pourcentage de chance d accepter une installation solaire thermique Justifications du pourcentage affecté Compte tenu de la faible rentabilité des installations solaires thermiques sur une maison individuelle, on estime qu il y 5 % de chance d implanter du solaire thermique. pour les types de chauffage : Critères Urbain 10 % Pourcentage de chance d accepter une installation solaire thermique Justifications du pourcentage affecté Compte tenu de la faible rentabilité des installations solaires thermiques ayant un appoint raccordé à un réseau de chauffage urbain, on estime qu il y 10 % de chance d implanter du solaire thermique. pour la densité de population de la commune par km² : Critères Pourcentage de chance d accepter une installation solaire thermique Justifications du pourcentage affecté 0 à 100 hab./km² 5 % Zones très faiblement peuplées par des maisons individuelles. L'intérêt pour les particuliers en maison individuelle pour le solaire thermique est très faible. 101 à 500 hab./km² 30 % Zones assez faiblement peuplées, composées de maisons individuelles et de quelques immeubles pouvant avoir un plus grand intérêt pour le solaire thermique. 500 à 1000 hab./km² 75 % Zones assez peuplées, composées d'immeubles ayant un intérêt pour le solaire thermique et de quelques maisons individuelles ayant moins d'intérêt. 1001 à 3000 hab./km² 3001 à 10000 hab./km² 90 % 50 % Zones peuplées, composées d'immeubles ayant un fort intérêt pour le solaire thermique. Zones très peuplées, composées très majoritairement d'immeuble qui peuvent avoir un intérêt pour le solaire thermique selon les contraintes de hauteur. 10001 à 45000 hab./km² 5 % Zones fortement peuplées, une très grande partie des immeubles ne peut pas recevoir d'installations solaires thermiques pour des raisons de hauteur d'immeubles et de risque de vandalisme. p. 21

3.3. Potentiel global du gisement solaire thermique en Île-de-France Le potentiel solaire thermique a été évalué en intégrant les installations déjà recensées et actives en première partie de cette étude afin d éviter les doubles comptes : Dans le résidentiel en Île-de-France : Surface totale potentielle de capteurs : 708 124 m², soit 0,29 % de la surface totale des toitures résidentielles en Île-de-France (par rapport à environ 238 000 km² de surface totale de toitures dans le résidentiel en Île-de-France). Production totale potentielle solaire thermique : 283 250 MWh, soit l équivalent de la consommation totale d énergie d environ 21 000 logements franciliens. >> A noter : les installations existantes recensées ont été déduites de cette surface potentielle dans le résidentiel. p. 22

Dans le tertiaire en Île-de-France : Surface totale potentielle de capteurs : 305 684,5 m², soit 0,076 % de la surface totale de toitures, tous types de bâtiment confondus en Île-de-France (par rapport à environ 400 000 km² de surface totale de toitures tous types de bâtiment confondus en Île-de- France). Production totale potentielle solaire thermique : 122 274 MWh, soit l équivalent de la consommation totale d énergie d environ 9 000 salariés franciliens du secteur tertiaire. >> A noter : les installations existantes recensées ont été déduites de cette surface potentielle dans le tertiaire. p. 23

3.4. Les limites méthodologiques Pour le secteur résidentiel Il faut retenir que l étude nous a conduit à émettre des hypothèses sur des critères qui définissent le potentiel d un logement à recevoir une installation solaire en fonction de son énergie d appoint, de son année de construction, de sa catégorie de logement, de son type de logement, de la densité de la ville et non pas sur des critères de dimensionnement tels les besoins en eau chaude sanitaire et les surfaces disponibles sur les toits. Les contraintes techniques qui peuvent conditionner la mise en place d une installation n ont pas été intégrées à l analyse car ces éléments sont très difficiles à collecter et nécessiteraient une étude complémentaire. Pour le secteur tertiaire L analyse du gisement solaire a aussi ses limites. Les critères qui permettent de définir le modèle déterminant le potentiel sont fondés sur une hypothèse principale, à savoir la capacité des activités de ce secteur à recevoir du solaire (besoin suffisamment constant en eau chaude sanitaire au cours de l année). Ensuite, des hypothèses sur les ratios de surface par activité ont été appliquées. Dans ce cas aussi, les contraintes techniques qui conditionnent la mise en place d une installation n ont pas été intégrées pour déterminer la surface de capteurs. L analyse du gisement a donc permis de dégager un potentiel solaire thermique en Îlede-France, fondé sur des modèles qui n ont pas pu prendre en compte toute la technicité d une installation et toutes les contraintes d implantation sur site. Le gisement déterminé à travers cette étude est un premier indicateur valable et exploitable pour définir le potentiel solaire des collectivités. Les hypothèses émises sur les critères d entrée des modèles pourront être actualisées au fil des études qui permettront d affiner le modèle. p. 24

4. Enquête sur les freins et leviers 4.1. Objectifs et résultats attendus L objectif de l enquête est d obtenir des éléments d analyse des freins et leviers à la mise en œuvre d installations de solaire thermique pour trois catégories d acteurs : les bailleurs sociaux d Île-de-France (projets de rénovation, logements neufs) ; les municipalités (bâtiments des collectivités tels que : bâtiments administratifs, hôpitaux, écoles, bibliothèques, piscines) ; la promotion immobilière (marché du neuf) ; Ces éléments doivent permettre à l ARENE et à l ADEME de définir au mieux leurs actions d accompagnement des acteurs cibles, par exemple des opérations de sensibilisation, la reconsidération des systèmes d aides avec la Région, des programmes / outils de formation / de conseils à destination des acteurs cibles, etc. Le contenu attendu est le suivant : circuits de décision lors d un projet de rénovation ou de construction et critères de choix de la solution technique : réglementation, prix, volonté politique, autres cas spécifique du solaire thermique : avantages (leviers) / inconvénients (freins) par rapport aux solutions alternatives, en terme de réglementation, prix (installation, usage), compétence de la filière, entretien des équipements, outil de communication (ex. vis-à-vis d acheteurs potentiels pour la promotion immobilière) etc. 4.2. Bailleurs sociaux L enquête a été menée auprès de six bailleurs sociaux : Paris Habitat (115 000 logements à Paris) : 7 000 m 2 de capteurs thermiques sont installés sur son parc, répartis sur 35 programmes (dans le neuf et l existant) ; Groupe Polylogis (54 500 logements dont plus de 90 % en Île-de-France - Logirep et Moulins Habitat) : un recensement du solaire thermique est en cours. L installation principale (850 m 2 ) est située à Sevran ; ICF La Sablière (35 000 logements en Île-de-France, fait partie du groupe national ICF qui gère plus de 100 000 logements). Le bailleur a effectué le recensement en 2007 des sites susceptibles d accueillir du solaire thermique : 20 sites ont été retenus, actuellement en cours d étude et/ou de réalisation. À terme, 4 000 m 2 de capteurs seront installés ; p. 25

RIVP (50 000 logements dont 90 % à Paris) : 350 m 2 de capteurs thermiques sont installés sur son parc, répartis sur six programmes (neuf et existant) ; Efidis (50 000 logements en Île-de-France, filiale de SNI qui gère 81 000 logements) : Efidis n a jamais installé de solaire thermique dans le cadre de réhabilitation ; Immobilière 3F (190 000 logements dont plus de 60 % en Île-de-France) : 80 % des nouveaux projets vont intégrer du solaire thermique. 4.2.1. Critères de choix pour le chauffage et l eau chaude sanitaire En construction neuve ou à l occasion d une rénovation, les critères prioritaires de choix d une solution de chauffage et d eau chaude sanitaire sont les suivants : capacité du projet à contribuer à la maîtrise des charges des locataires La maîtrise des charges reste la priorité du bailleur social. Dans le couple loyer + charges, seul le loyer bénéficie d aides ; choix politique / rôle d exemplarité / image de bailleur responsable La Logirep étudie systématiquement l utilisation des EnR à chaque programme. La RIVP souhaite avoir la possibilité de communiquer sur le thème du développement durable. Paris Habitat est prescriptif pour le choix d EnR : sa Charte Développement Durable (2005) indique un objectif d installation de 10 000 m 2 de panneaux solaires thermiques ; cohérence avec la réglementation thermique Efidis a systématisé le label BBC sur l ensemble de ses constructions depuis début 2010. Depuis le 1 er Janvier 2012, tous les bâtiments neufs d Immobilière 3F sont conformes à la RT 2012 et depuis 2010, 100 % sont BBC ; enfin, sur le marché du neuf, certains bailleurs parisiens mettent la priorité sur la qualité architecturale du projet. Le choix se porte sur l architecte et par extension sur le groupement constitué autour. Dans ce cas, le bureau d études est un généraliste, pas forcément le plus compétent pour faire les meilleurs choix en terme de performance énergétique. p. 26

4.2.2. Raisons du choix du solaire thermique Il permet de répondre au critère de choix politique en limitant les risques C est une technologie mature, bien diffusée : suffisamment de recul sur le marché, de moins de moins de surcoûts. C est une technologie pertinente pour l eau chaude sanitaire, facile à mettre en œuvre techniquement sur du neuf. C est une technologie qui répond favorablement à la réglementation Dans le neuf, elle est bien adaptée à la RT 2012. Elle se développe en outre via les CEE, qui sont un important levier de financement. Il permet de bénéficier d aides financières Aides Pour la plupart des bailleurs, les cofinancements accordés par la Région et l ADEME pour les études de faisabilité et les travaux sont un élément déclencheur de la prise de décision. Région Île-de-France : http://www.iledefrance.fr ADEME : http://www.ademe.fr 4.2.3. Retour d expérience du solaire thermique Répond-t-il au critère prioritaire de maîtrise des charges? Une difficulté majeure pour un bailleur est de faire le lien entre l installation de solaire thermique et les économies générées en euros sur la facture d eau chaude sanitaire, contrairement au chauffage, où la baisse ou l augmentation du nombre de kwh dépensés implique directement une baisse ou une augmentation de la facture d énergie ; Les bailleurs ont également une difficulté à suivre les performances des installations solaires, car peu d outils de suivi sont en place. Ils n installent que peu de systèmes de suivi en raison des coûts engendrés (matériel et humains) et ne constatent généralement que via un audit les disfonctionnements des installations ; p. 27

Les bailleurs constatent un écart défavorable entre le productible annoncé et le productible réel : de 40 % des besoins couverts à 25 % (réel). Les causes peuvent être multiples : la conception, la mise en œuvre, l entretien. Une autre explication serait la surévaluation des performances du solaire thermique ; Enfin les bailleurs n observent pas de baisses de charges pour les locataires. Les économies susceptibles d être générées par le solaire thermique sont contre-balancées par les coûts de maintenance (un des bailleurs interrogés estime ces coûts à 3 à 20 euros du m 2 ). Principal retour d expérience : manque de performance de la filière De la conception à la maintenance en passant par la pose, le manque de compétences de la filière est pointé du doigt par les bailleurs. Les bureaux d études généralistes (tout corps d état) ne maîtrisent pas toujours correctement les énergies renouvelables. Le manque d expertise et d expérience dans le domaine du solaire thermique conduit à des dimensionnements incorrects. Les gros installateurs ne sont pas toujours à la hauteur des attentes en matière de solaire thermique. Ils doivent étoffer leurs équipes avec des personnes motivées et compétentes dans ce domaine, créer des équipes dédiées aux EnR. En position de force sur le marché actuellement, ils n ont pas besoin de faire de réels efforts. Les exploitants de chauffage, malgré la simplicité de la technologie, sont peu formés aux EnR. Ils ne disposent que de quelques personnes qualifiées dans le solaire thermique, ce qui entraine un surcoût. 4.2.4. Initiatives des bailleurs sociaux Les initiatives identifiées, menées par les bailleurs sociaux, sont de trois natures : pour connaître les performances réelles du solaire thermique par rapport à la maîtrise des charges Actuellement RIVP monte un observatoire des charges de manière à faire le lien entre le montant et l évolution des charges, et les solutions de chauffage et d eau chaude sanitaire utilisées. De manière à faire le juste choix en terme de solutions de confort, le groupe Polylogis réalise actuellement des fiches de suivi EnR (recensement des installations EnR sur son parc). L objectif est d avoir un retour d expérience sur la maîtrise de l eau, l énergie et les télécoms. p. 28

pour optimiser les performances des systèmes Paris Habitat travaille à la mise en place d un suivi de l ensemble des installations de solaire thermique, qui sera opérationnel dans un an. Cette initiative est également menée par Moulins Habitat à Sevran. RIVP a lancé un appel d offres (choix du prestataire en cours) pour réaliser un audit de ses installations de solaire thermique, de manière à expliquer l écart entre productible annoncé et réel, et faire des préconisations, qui seront utilisées pour les futurs installations de solaire thermique. pour pallier le manque de compétences des exploitants Paris Habitat est en train de rédiger une «check list» des bonnes pratiques à destination des sociétés de maintenance, qui sera annexée au contrat d entretien de l installation de solaire thermique. 4.2.5. Points d amélioration Les bailleurs interrogés suggèrent des points d amélioration pour dynamiser le secteur et éviter l essoufflement du marché, voire les contre-références : le partage d expérience entre maîtres d ouvrage, l accès à des études sur le potentiel réel du solaire thermique issues d autres sources que les fabricants et bureaux d études ; aider la filière à se professionnaliser : conception, pose et maintenance. Éventuellement, se rapprocher des chambres de métiers ; la formation des exploitants de chauffage : favoriser la diffusion de l information aux exploitants : formation, contrat d entretien type. Pourquoi ne pas mettre en place une qualification des prestations d entretien? encourager les bureaux d études généralistes à se former aux EnR : accentuer les démarches auprès de ces BE tous corps d état pour qu il y ait plus de formation au sein de leurs équipes ; contribuer à la mise en place d une communication raisonnée en passant le message à la filière que le solaire thermique permet de maîtriser les charges, non de les réduire. Il est également important de faire attention à l effet rebond : la communication auprès des locataires, sur la gratuité de l énergie solaire thermique, peut conduire à un accroissement des consommations d eau, et donc une augmentation des charges ; tester un outil de garantie de performance, qui verrait le concepteur/installateur/ exploitant s engager sur une baisse des charges ; revoir les critères d éligibilité des aides en prenant en compte le taux de couverture des besoins annuels. p. 29

4.3. Collectivités L enquête a été menée auprès des collectivités suivantes : Ville de Paris (2,2 millions d habitants) : peu de sites du patrimoine sont concernés par le solaire thermique ; Montreuil-sous-Bois (103 000 habitants) : 1 321 m 2 de capteurs thermiques installés, dont 20 % sur le patrimoine de la ville (une école, un stade nautique, deux crèches), 40 % sur le parc privé et 40 % sur le patrimoine des bailleurs sociaux ; Les Mureaux (32 000 habitants) : trois sites en solaire thermique. La Communauté d agglomération Plaine Commune (350 000 habitants) : ne gère pas de patrimoine public en direct hors bibliothèques / médiathèques ; Meudon (44 799 habitants) : deux installations de solaire thermique : la piscine municipale et une crèche. Melun Val-de-Seine (plus de 100 000 habitants) : pas d éléments concernant le solaire thermique. 4.3.1. Critères de choix pour le chauffage et l eau chaude sanitaire En construction neuve ou à l occasion d une rénovation, les critères prioritaires de choix d une solution de chauffage et d eau chaude sanitaire sont les suivants : les villes sont responsables de la gestion de leur patrimoine, la communauté conseille et mutualise les actions. Ainsi Plaine Commune encourage le travail collaboratif et a un rôle de conseil auprès des gestionnaires (Convention Qualité pour la performance énergétique) ; le critère principal de choix des EnR par une collectivité est la volonté politique (de manière à communiquer sur le développement durable et les économies d énergie), pour son propre patrimoine, mais également dans ses recommandations auprès des bailleurs sociaux. Il y a deux cas de figure, dans une commune dans le cas d un projet de rénovation : projet mené par un référent énergie : dans les cas simples, le choix s effectue en interne, en fonction des retours d expériences et de la connaissance technique et géographique des équipes ; p. 30

projet mené par un référent patrimoine : dans ce cas c est le bureau d études qui a la main, qui aura un rôle de conseil et qui préconisera la solution technique. 4.3.2. Freins à l installation du solaire thermique Une technologie pas toujours adaptée aux besoins du patrimoine des collectivités Le solaire thermique est adapté aux bâtiments avec une consommation d eau chaude sanitaire régulière sur l année, ce qui concerne en réalité peu de bâtiments du patrimoine des collectivités : crèches récentes ; piscines (peu de projets à l échelle de la région), gymnases et stades (vestiaires / douches) ; plus spécifiquement à Paris : bains douches (avec toutefois une difficulté car beaucoup de bains douches se trouvent dans des bâtiments qui n appartiennent pas à la Ville de Paris). Un manque d intérêt ou de compétences internes Il n y a pas de demande ni d intérêt particulier pour le solaire thermique de la part des communes, contrairement au photovoltaïque. Ceci peut être lié au tarif d achat du photovoltaïque, à un manque de compétences internes dans les domaines de l efficacité énergétique et des énergies renouvelables, à un déficit d image du solaire thermique (peu de campagne d information, des contre-références). La convenance du chauffage urbain La présence de chauffage urbain n encourage pas l installation de solaire thermique. p. 31

4.3.3. Retours d expériences du solaire thermique Les points forts De l avis de nos interlocuteurs, les cibles les plus pertinentes sont les bailleurs sociaux et les copropriétés ; les actions doivent être orientées vers ces deux cibles. Le solaire thermique apparait comme une technologie fiable, simple en fonctionnement. Des facteurs de succès d une installation de solaire thermique sont évoqués : faire appel à un maître d œuvre spécialisé, qui prend en charge l exploitation et est seul habilité à intervenir sur l installation thermique ; installation équipée d une GRS et d un télé-suivi opérationnel ; rapport de productivité mensuelle et comparaison avec objectifs fixés. Les points faibles Les maîtres d ouvrage concernés sont méfiants car souvent déçus à cause de retours d expérience ayant montré une surestimation des performances et un manque de compétence de certains acteurs de la filière. En outre, le solaire thermique va être confronté à terme à de nouveaux concurrents : technologie : systèmes de récupération de chaleur sur eaux usées; utilisation de la toiture : toits végétalisés, jardins sur le toit, très appréciés des bailleurs parisiens. p. 32

4.3.4. Les initiatives des collectivités Montreuil-sous-Bois : subvention municipale à l installation du solaire thermique La subvention s applique aussi bien pour les opérations de construction neuve que pour les rénovations. Elle vient en complément du crédit d'impôt et de l'aide de la Région Île-de-France. L agence locale de l énergie MVE reçoit les dossiers de demande de subvention et transmet son avis sur la validité technique du projet à la ville de Montreuil (direction de l environnement et du développement durable). La ville attribue ensuite au demandeur une subvention pour l installation de solaire thermique : pour les particuliers : 30 % du montant HT de la main d œuvre plafonné à 450 ; pour les copropriétés : 10 % du montant HT de la main d œuvre plafonné à 9 000. Meudon : vitrine pédagogique La ville de Meudon a installé des panneaux solaires thermiques sur la crèche et la halte-garderie voisine en rénovation : des écrans affichent en temps réel les quantités de CO2 évitées ainsi que la productivité de l installation. Cependant, à ce jour, aucun retour particulier n a émané de la population. SIGEIF (Syndicat Intercommunal de Gaz et d Électricité) Dans le cadre du groupement de commandes qu il coordonne, le SIGEIF offre aux collectivités des outils permettant d optimiser le patrimoine existant ou de renforcer l expertise sur les projets neufs. Il propose entre autre des études de faisabilité pour les installations solaires thermiques et des subventions à l acquisition (20 % du montant HT, plafond : 10 000 ). 4.3.5. Points d améliorations pour dynamiser le secteur Sensibiliser les acteurs relais (ex. gardiens d immeubles) Cela peut permettre de rassurer sur la simplicité de la technologie employée. Sensibiliser le grand public et les élus Il existe encore une certaine confusion pour différencier le solaire thermique du solaire photovoltaïque. Sans doute serait-il pertinent de parler d eau chaude solaire et d électricité photovoltaïque? p. 33

Il est important de mettre en avant les agences locales de l énergie, les espaces info énergie qui sont d excellents relais pour montrer les produits, tant au grand public qu aux services techniques des collectivités. Encourager le Conseil en énergie partagé L objectif de ce service est de proposer un conseil personnalisé aux communes de moins de 10 000 habitants pour leur permettre de faire des choix pertinents en matière d énergie sur leur patrimoine et d avoir recours aux énergies renouvelables. Groupements de communes, CAUE, syndicats d énergie, agences locales de l énergie sont éligibles au dispositif de soutien financier mis en place par la Région et l ADEME pour le recrutement de conseillers en énergie partagée. Convaincre / rassurer les maîtres d ouvrage Expliquer le coût réel et global du solaire thermique (y compris le coût de l entretien) et les gains attendus, favoriser les échanges entre villes, les retours d expériences ; Fournir une liste de référents solaires thermiques capables de quantifier les besoins : bureaux d études et installateurs (voir QualiSol pour les installations individuelles), des partenaires susceptibles d effectuer un suivi, c est à dire revenir régulièrement vérifier l installation en fonction de l ensoleillement. Revoir les critères de choix des installations financées : par exemple, lier le montant des aides à la pertinence du projet, c est à dire encourager les projets où le solaire thermique est particulièrement bien adapté et facile à mettre en œuvre (ex. ballon proche du toit, nombre de m2 de toiture disponible, orientation, usage du bâtiment, etc.). Autres pistes de réflexion : encourager la réflexion globale de la profession (favoriser le mix énergétique) et travailler sur la mutualisation des besoins (cependant, cela paraît difficile aujourd hui, avec l obligation d une facture par client). p. 34

4.4. Promoteurs immobiliers L enquête a été menée auprès des promoteurs suivants : Parthena : réalisation de logements pour le compte de tiers, collectifs et individuels en Île-de-France / 400 logements par an dont 1/3 de logements sociaux ; MDH Promotion : réalisation de logements en Île-de-France, pour le compte de bailleurs sociaux, sociétés d investissement et particuliers ; 300-350 logements par an ; Kaufman & Broad : implantation nationale ; réalisation de résidentiel collectif (86 % du CA), résidentiel individuel et immobilier d entreprise; 5 400 appartements et 240 maisons en 2011 ; Icade : construit 2 000 logements par an sur le marché privé (particuliers ou institutionnels) ; Akerys : Construit 3 500 logements par an dont 500 en Île-de-France, spécialiste du logement collectif ; 60 000 logements en gestion collective ; Crédit Agricole Immobilier : construit 5 000 logements par an ; 36 550 logements en gestion locative partout en France : un parc immobilier de 600 immeubles. 4.4.1. Circuits de décision lors d une construction neuve Deux grands types d organisation : en amont du permis de construire, il y a délégation à un architecte et à un bureau d études technique (pour le choix et dimensionnement des solutions de confort) avec des critères de coût : c est par exemple le cas de Parthena et Kaufman & Broad. Les choix sont fait en fonction du PLU, de la réglementation (ex. performance BBC) ; des équipes techniques internes interviennent dans les choix de solutions de confort. Chez Akerys, sur certains projets, des responsables conception en interne proposent des solutions qui seront validées par les BET nationaux. MDH Promotion privilégie la réalisation des études thermiques en interne (direction technique) avec un partenaire, et cherche à éviter la prise de contrôle de ces études par les BET. Chez CA Immobilier, un ingénieur énergie environnement accompagne les directeurs techniques régionaux sur toutes les opérations pour donner une vision d expert technique en performance énergétique en lien avec le BET, dont la mission est de vérifier la cohérence des choix et la conformité avec le label visé. p. 35

4.4.2. Critères de choix pour le chauffage et l eau chaude sanitaire En construction neuve ou à l occasion d une rénovation, les critères prioritaires de choix d une solution de chauffage et d eau chaude sanitaire sont les suivants : le «réalisme» est imposé aux architectes et bureaux d études, c est à dire privilégier les solutions «standards». De plus en plus de collectivités d Île-de-France imposent un prix de sortie et notamment au Nord de Paris ; l exemple de Parthena : le chauffage urbain est privilégié dans le collectif si existant. Dans l individuel, le tout électrique sera choisi, dans la mesure du possible. des promoteurs ont anticipé la réglementation et décidé en 2010 que toutes les nouvelles constructions seraient labellisées BBC. Cela implique une performance énergétique de 65 kwh / m 2 par an en Île-de-France ; chez ICADE, le solaire thermique est souvent recommandé pour l eau chaude sanitaire et surtout dans le cas de toits terrasse. Dans la pratique, la plupart des nouveaux programmes d ICADE contiendront du solaire thermique. Selon Akerys, des tendances géographiques se dessinent : en Île-de-France, hors Paris, on peut atteindre le BBC avec une chaudière gaz (chauffage + eau chaude sanitaire) : le promoteur peut ainsi s affranchir du solaire thermique. Kaufman & Broad indique privilégier la chaudière gaz collective qui est suffisante pour atteindre le BBC ; autres labels : les constructions ICADE sont labellisées NF Logements. Pour répondre aux critères de performance énergétique, Parthena utilise la certification Habitat & Environnement (Qualitel, Cerqual) : les niveaux de performance sont atteints avec l isolation et le double vitrage. 4.4.3. Freins à l installation du solaire thermique En terme de retour d expérience, «le solaire thermique ne s impose pas de lui même». Le solaire thermique n est pas une solution standard. Le risque associé au matériel est important, matériel difficile à garantir dans le temps (fragilité?). Il nécessite une bonne orientation de la toiture, un accès facile, une surface de toit suffisante. Le risque existe de se voir refuser son permis de construire par une municipalité qui n accepterait pas le placement de panneaux sur les toits pour des questions d esthétisme. p. 36

Dans le collectif, le solaire thermique est vu comme une solution couteuse : installation des capteurs sur le toit, ballons d eau chaude très volumineux, trappes d accès dans le cas où il faille changer ces éléments ; or le coût du m 2 habitable est en constante augmentation. La maintenance engendre également des coûts importants (d autant que les pannes sont difficilement identifiables). A partir du moment où il y a un fluide, un suivi sérieux et régulier doit être réalisé pour identifier les pertes de pression, vérifier les vannes d équilibrage, etc. Or les installateurs «ne se battent pas pour faire la maintenance de leurs propres installations». La problématique de la maintenance est d autant plus importante pour les promoteurs qui ont une activité d administrateur de biens (Akerys, CA Immobilier). Pas de possibilité de mutualisation des usages. Peu de flexibilité / d amélioration des systèmes (contrairement au photovoltaïque ou des progrès sont faits pour le stockage de l énergie). 4.4.4. Points d amélioration Parmi les promoteurs interrogés, il n y a pas encore de de retour d expérience significatif du solaire thermique. Les promoteurs utilisent le label BBC comme un argument de vente vis à vis des acquéreurs (synonyme d économie d énergie). Mais ils constatent le peu d intérêt de ces acquéreurs pour les solutions techniques derrière le label (solaire thermique ou autre, peu importe). Pour inciter les promoteurs à favoriser le solaire thermique, il est nécessaire de faire évoluer les mentalités : faire passer l idée que le solaire thermique est aujourd hui une solution technique standard ; inciter les promoteurs à considérer des temps de retour sur investissement des équipements compatibles avec la vie d un bâtiment ; inciter les collectivités favorables aux panneaux solaires, à le faire savoir ; prendre en compte, dès la conception, la nécessité de suivi et d entretien du système (accès aux panneaux, responsabilité de la copropriété, etc.) ; plus spécifiquement sur le marché individuel, inciter les organismes bancaires à mieux communiquer sur les aides financières destinées au client final (actuellement, manque de visibilité). p. 37

4.5. Conclusion Quels sont les critères de choix du maître d ouvrage des équipements de confort thermique? kwh/m 2 /an Le solaire thermique répond-il aux attentes des maîtres d ouvrage, pour le choix des équipements de confort thermique? Il permet, d une part de conforter les choix politiques des organismes publics, d autre part de répondre aux nouvelles réglementations nationales. p. 38

En résumé, les pistes à étudier pour redynamiser le solaire thermique sont les suivantes : Favoriser le partage d expérience entre maîtres d ouvrage Bailleurs sociaux : quel potentiel, quelles performances réelles du solaire thermique? Municipalités : comment sensibiliser le grand public et les élus, quels coûts réels et gains attendus? Aider la filière à se professionnaliser : conception, pose et maintenance Formation des exploitants de chauffage (Contrat d entretien type? Qualification?) Encourager les bureaux d études généralistes à se former aux EnR Proposer aux maîtres d ouvrage une liste d acteurs spécialisés. Positionner favorablement le solaire thermique face à ses concurrents Les technologies : système de récupération de chaleur sur eaux usées, chauffe eau thermodynamique L utilisation de la toiture : photovoltaïque, toits végétalisés, jardins sur le toit, etc. p. 39

5. Panorama de l offre et des acteurs 5.1. Méthodologie Le panorama de l offre et des acteurs a été réalisé à partir des 3 axes suivants : Recherche et analyse documentaire Collecte des informations existantes, à partir de la base de connaissance interne, par l accès aux sites internet des acteurs, fabricants, sociétés d installation et de maintenance, sites professionnels, fédérations et associations professionnelles, etc. Accès aux études publiées : Baromètre Solaire Thermique, Eurobser ER, Mai 2011 ; Solar Thermal Markets in Europe, Estif, Juin 2011 ; Les chiffres du marché 2011 des équipements du génie climatique, Enerplan. Entretiens avec la filière / participation aux salons professionnels Conduite d entretiens en face à face dans le cadre des salons Batimat 2011, Interclima 2012, EnR 2012 avec : Syndicat des Énergies Renouvelables, Enerplan, SIPPEREC, Gasokol, GréenONEtec Solarindustrie, Sonnenkraft, Atlantic Guillot, Tecsol, Cardonnel Ingénierie, GRDF, Clipsol, Viessmann, Multibéton, Rehau, Giordano, Haier Europe Trading, Schüco International SCS. Analyse et synthèse des éléments et opinions collectées 5.2. Le marché du solaire thermique 5.2.1. La France dans l Union Européenne La France est le 3 e marché pour la vente en volume de capteurs solaires thermiques, sur un total dans l Union Européenne de 3,8 millions de m 2 de surface de capteurs solaires thermiques installés (2010) : en diminution pour la 2 e année consécutive (4,2 M en 2009 et 4,6 M en 2008) source : Eurobserver. Surface de capteurs installés en 2010 dans l UE (3,8 millions de m 2 ) p. 40

En revanche la France est en 17 e position pour la surface de capteurs installés par habitant (source : Eurobserver). Parcs solaires thermiques en service par habitant (m 2 /hab) en 2010 France*** : y compris DOM 5.2.2. Facteurs de faiblesse du marché européen La crise économique affecte les capacités d investissement des ménages et des entreprises. On note un ralentissement de l activité dans le secteur de la construction, notamment dans les pays où l installation de systèmes solaires thermiques est obligatoire (Espagne, Grèce). La concurrence des systèmes photovoltaïques : sur le marché des maisons individuelles et des bâtiments collectifs, il n est pas toujours possible, faute de place, d installer ces deux types de capteurs. Le choix de la production d électricité, jugé plus rémunérateur, est souvent privilégié. L affaiblissement notable du marché allemand (- 27,8 % - source Eurobserver -, due à la politique de stop & go du gouvernement fédéral pour le Programme national de stimulation du marché EnR). p. 41

5.2.3. Évolution des ventes en France Selon Uniclima / Enerplan, 259 900 m 2 de capteurs ont été installés en 2011. CESI 2011 Évolution 2011/2010 30 000 unités Dont 20 % de CESI compact (intégré à une chaudière condens.) - 12 % SSC 1 770 unités - 23 % Surface capteurs ECS collective Surface totale capteurs 103 800 m 2 capteurs + 30 % 250 900 m 2 capteurs (à comparer à 1,2 M en Allemagne) (notamment développement du résidentiel collectif neuf BBC) - 2 % (Source : Uniclima / Enerplan) 41 % d entre eux ont concerné des installations collectives. Pourcentage des capteurs installés (2011) Au départ, le Plan Soleil de l ADEME, booster pour le marché français, a créé un volume ; puis la filière a fait face à la baisse régulière des incitations financières (crédit d impôt, aides régionales). Le nombre d installateurs Qualisol est passé de 12 000 en 2008 à 5 500 p. 42

actuellement. Le marché des systèmes individuels est en baisse. La crise économique touche les ménages. Le marché du photovoltaïque, en plein essor, a d abord cannibalisé le marché du solaire thermique (concurrence pour la place des panneaux sur le toit) puis son coût d arrêt a entraîné celui du solaire (amalgame photovoltaïque / solaire thermique). Plus récemment, le solaire thermique doit faire face au développement du thermodynamique. Le marché des systèmes collectifs est en hausse : encouragé par le développement du cadre législatif et réglementaire, poussé par des acteurs réactifs aux arguments du développement durable et par l engouement des décideurs publics (responsables HLM, grands maîtres d ouvrage). Source : Viessmann 5.2.4. Poids de l Île-de-France sur le marché français Une étude Observ ER estime que l Île-de- France représente 2 % du marché français en nombre de CESI et SSC installés en 2010 soit 2 500 à 3 000 m 2 de capteurs. En extrapolant les chiffres nationaux et en tenant compte des éléments recueillis dans l étude, on estime que les installations collectives en Île-de-France représentent de 7 000 à 8 000 m 2 de capteurs soit environ 7 % du marché français. p. 43

5.3. Les industriels Les fabricants de système solaire thermique leaders en Europe sont des entreprises allemandes et autrichiennes. En France, Les chaudiéristes sont les leaders et leur marché est à taille européenne et non nationale. Ils considèrent le solaire thermique comme un élargissement de gamme, non comme un cœur de métier. Enfin, leurs réseaux de distribution sont en place : p. 44

Les acteurs en France L industrie européenne cherche à innover : en réduisant les coûts de fabrication Par exemple, fabrication d absorbeurs en aluminium, matériau moins cher que le cuivre ; automatisation des processus de production /réduction des coûts de production à grande échelle (ex. GréenONEtec) ; en ciblant le marché des systèmes solaires thermiques de grandes tailles ; le marché des systèmes pour le collectif se développe sous l impulsion des systèmes d incitation mis en place par certains pays au plan national. Ainsi le collectif a représenté 34 % de la surface de capteurs installés en 2010 (source : Sun & Wind Énergie) ; vers une multiplication du nombre de systèmes de très grande dimension (plus de 500 m 2 ) alimentant directement un réseau de chaleur ou plusieurs bâtiments : ce type de systèmes se développe en Europe du Nord et en Autriche. Au Danemark, la Nordic Clean Energy offre aux exploitants de réseaux de chaleur la possibilité d acheter du kwh solaire thermique à un tarif fixe; en gagnant des parts de marché à l International, en investissant dans des capacités de production hors d Europe Le groupe Vaillant produit depuis le début de l année 2010 des capteurs solaires thermiques en Turquie, dans l usine du fabricant de chaudières DemirDo ku m, que le groupe a acheté en 2007. Bosch Thermotechnik va démarrer une production en Inde et au Brésil en 2012. Kioto Clear Energy AG (Autriche, détient 50 % de GRÉENoneTEC) cible le marché nord-américain et a inauguré en 2010 une usine d assemblage de panneaux au Mexique. p. 45

En France, le premier système solaire thermique de grande dimension alimentant un réseau de chaleur est en cours de réalisation à Balma (maître d ouvrage : Cofely). Le réseau de chaleur desservira l éco-quartier de Vidaihlan près de Toulouse (1 200 logements). Le démarrage du réseau de chaleur a eu lieu courant 2012, il est alimenté en bois / gaz. La centrale solaire est prévue en 2013 pour une connexion au réseau à l été et la production attendue s élève à 475 MWh / an (800 m 2 de capteurs - tubes sous vide). 5.4. Les canaux de distribution 5.4.1. Marché individuel Sur le marché individuel, il s agit du réseau traditionnel des installateurs, plombiers chauffagistes. En France, 3 000 entreprises bénéficient de la qualification Qualisol (entreprises qualifiées pour l installation des chauffe-eaux solaires individuels et des systèmes solaires combinés). On recense 125 installateurs Qualisol en Île-de-France. p. 46

5.4.2. Marché collectif À chaque étape des projets, dans le neuf comme dans la rénovation, différents acteurs interviennent. Sur le marché du neuf, les intervenants sont les suivants : Sur le marché de la rénovation, les intervenants sont les suivants : Quels sont les bureaux d études avec une spécialité solaire thermique en Île-de-France? Actuellement, la filière n est pas organisée. De l avis des industriels interrogés, seuls quelques bureaux d études «savent faire». Il y a actuellement deux sources d information pour identifier les bureaux d études avec une spécificité solaire thermique : p. 47