Les systèmes d irrigation d des investissements qui rapportent

Documents pareils
La culture de la fraise à jours neutres

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS

1 222 rue de l Université PARIS 07 téléphone

Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires?

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul

Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015

Influence du changement. agronomiques de la vigne

GUIDE PRATIQUE déplacements professionnels temporaires en France et à l étranger

Contexte : Objectif : Expérimentation :

ANCRÉ PAR NOS RESSOURCES

Essais sur l apport de différents types de matières organiques appliquées en bande à l implantation d un verger de cassis.

L évidence écologique Une station d assainissement où il fait bon se

Placettes vers de terre. Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations»

Informations techniques sur la culture de l ananas

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE SUJET

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RÈGLES CONCERNANT LE RACCORDEMENT D UNE RÉSIDENCE AU NOUVEAU RÉSEAU D AQUEDUC ET D ÉGOUT DU VILLAGE

Partie V Convention d assurance des cultures légumières

Systèmes de stockage simples à installer et économiques

Techniques agronomiques innovantes de la conduite du maïs fourrage

La lutte intégrée contre les ravageurs de sol en grandes cultures. Geneviève Labrie

CONCEPTION PARTICIPATIVE D UN PROJET COLLECTIF D IRRIGATION LOCALISÉE DANS LE PÉRIMÈTRE DE PMH FOUM EL ANCER (BÉNI MELLAL)

STRATEGIES DE CONDUITE DE L IRRIGATION DU MAÏS ET DU SORGHO DANS LES SITUATIONS DE RESSOURCE EN EAU RESTRICTIVE

A. Toitures terrasses support d étanchéité 154

Perspectives d applications de la télédétection en grandes culture à court et moyen terme dans le Sud-Ouest

Votre installation septique l essentiel à savoir!

Moyens de production. Engrais

Anne Vanasse, agr., Ph.D. Université Laval. Le chapitre 3. Les rédacteurs

PASSÉ, PRÉSENT ET FUTUR DES SYSTÈMES DE

Guide de la documentation parcellaire

«Silva Cell Investir dans l infrastructure verte»

Bulletin d information

PROGRAMME D ASSURANCE RÉCOLTE

Pesticides. agricoles Moins et Mieux. Cahier d auto- évaluation

Sonde tensiométrique WATERMARK. Construire en préservant les sols Surveiller le chantier à distance Monitor

Applicable à partir de l année d assurance 2014 Assurance récolte Apiculture Section 13,2 - Admissibilité

Journées portes ouvertes ECOPHYTO

TCS, strip-till et semis direct

Produire en grand tunnel multichapelle ou en serre froide individuelle Quelle structure choisir?

La campagne 2004/05 a vu des livraisons globalement stables:

GESTION ET VALORISATION DES CENDRES DE CHAUFFERIES BOIS

Fiche Technique. sur l itinéraire de fertilization de la Pomme de terre. (Solanum tuberosum L.) au Cameroon

Sdage, état d avancement de la révision et prochaine consultation

Présenté par : Dr Asmae Nouira. Novembre Hanoi Journées Scientifiques Inter-Réseaux AUF

Quelques éléments de bibliographie :

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal

Merci de retourner ce document complété par courrier, fax ou mail (Joindre un plan de situation des bâtiments)

FERTILISATION AZOTÉE. DANS LE MAïS-GRAIN

BLUBOX Système de récupération des eaux de pluie

Cadre légal des CLD. Au Canada le développement socioéconomique relève de la juridiction des provinces

Nous recensons ci-dessous, de la manière la plus exhaustive possible, l ensemble des éléments qui ont ou vont nécessiter une intervention :

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

Observatoire des Métiers, Qualifications et Besoins de formation

Eau Sol. Air Eau Sol. Mes sources. Comment se fait la compaction? L impact de la compaction.

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

[Signature]Essais réalisés en collaboration entre les Chambres d'agriculture de Bretagne, les fédérations de Cuma et Arvalis Institut du végétal.

MODÈLE C MANUEL D UTILISATION ET D ENTRETIEN

Comment concevoir son lit biologique

STOCKAGE DES BOUES DE STATIONS D EPURATION URBAINES Bassin Artois Picardie

Nouveau. TRIMAXX, le raccourcisseur qui en fait un MAXX.

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

Toitures vertes : bien commun ou bien privé?

Présentation de l entreprise. Des entreprises d ici. Une offre de services sur mesure. .com

OUVERT02 - Maintien de l ouverture par élimination mécanique ou manuelle des rejets ligneux et autres végétaux indésirables Sous-mesure :

MODÈLE C Électronique

STRATEGIE AGRONOMIQUE

25/02/2013. Le SIBV de la Seiche. Commission Professionnelle Agricole (CPA) Réunion n 1 22 février 2013 Piré-sur-Seiche

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

L assurance récoltes en France

Règlement numéro LA GESTION DES EAUX DE SURFACE ET LES RACCORDEMENTS AUX SERVICES D AQUEDUC ET D ÉGOUT. Avril 2011

La lettre électronique du service économie agricole de l'essonne n 3 juillet 2012

Le bien-être animal en action : programme canadien d assurance qualité à la ferme

Suivi environnemental de réalisation (SER)

Municipalité de la paroisse de Saint-Lazare

Désherbage maïs. Synthèse Présentation des essais. Le protocole

16- Grand lac Shaw Portrait 2006

La vie du sol : «Les racines de la fertilité de vos cultures»

La couverture des risques agricoles

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S»

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

Présentation Programme éducatif au niveau primaire : Les mousquetaires de l eau claire

Petits fruits Bulletin d information No mai 2013 PUNAISE TERNE. Description. Identification

Changement de campagne


Fiche de renseignements accompagnant la demande de permis de construire en zone agricole dans le Haut-Rhin

Annexe A : Tableau des exigences

La solution d affacturage

FICHE TECHNIQUE SUR LA FERTILISATION DE LA PASTEQUE

4. Verdissement, une PAC plus verte

LE SPECTRE D ABSORPTION DES PIGMENTS CHLOROPHYLLIENS

RESOLUTION OIV-VITI GUIDE D APPLICATION DU SYSTÈME HACCP (HAZARD ANALYSIS AND CRITICAL CONTROL POINTS) A LA VITICULTURE DE L OIV

NOTICE DE MISE EN SERVICE

Guide d entretien. de votre assainissement non collectif

Prix Pierre Potier L innovation en chimie au bénéfice de l environnement

Toiture végétale à l ITA, un projet d étudiant qui voit grand

Dénomination de l installation : Adresse du système de refroidissement :

12. À chacun son point de vue

Transcription:

Les systèmes d irrigation d : des investissements qui rapportent réalisé par : DANIEL BERGERON, agronome et présent senté par : JACQUES PAINCHAUD, agronome Rendez-vous agroalimentaire de l Outaouais l 2013 Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009 L Ange-Gardien Le 7 février f 2013

QUEL SYSTÈME CHOISIR?

IMPORTANCE RELATIVE DES PRINCIPAUX MODES D IRRIGATION AU QUÉBEC = 12 % = 80 % BPR cité par Ferland, 2006

CHOIX DU SYSTÈME Seule l aspersion à faible débit offre une protection contre le gel. Donc, si besoin de protéger contre le gel, le premier système à acquérir est l aspersion. Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

POUCE D EAU (mm)/acre (Ha)/H POUR PROTÉGER CONTRE LE GEL Vitesse du vent à la hauteur de la culture (km/h) Température de l air dans le couvert végétal -2,8 o C -4,4 o C -6,7 o C -7,8 o C 0-2 0,10 (2,54 mm) 0,10 (2,54 mm) 0,16 ( 4 mm) 0,20 ( 5 mm) 3-6 0,10 (2,54 mm) 0,16 ( 4 mm) 0,30 ( 7,62 mm) 0,40 ( 10 mm) 7-14 0,10 (2,54 mm) 0,30 ( 7,62 mm) 0,60 ( 15 mm) 0,70 ( 17,5 mm) 15-19 0,10 (2,54 mm) 0,40 ( 10 mm) 0,80 ( 20 mm) 1,00 (25,4 mm) 20-35 0,20 ( 5 mm) 0,80 ( 20 mm) Source : Short, 2006

EFFICACITÉ RECHERCHÉE EFFICACITÉ À LA FERME = Quantité d eau nécessaire pour la culture Quantité d eau utilisée Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

EFFICACITÉ DE L IRRIGATION Puits, étang, ruisseau - Évaporation (-) - Infiltration (-) Eau disponible CANALISATION (-) CHAMP Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

EFFICACITÉ DE L IRRIGATION CHAMP IRRIGATION CULTURE (-) Évaporation (-) Dérive (-) Ruissellement (-) Percolation Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

CHOIX DU SYSTÈME Efficacité Type d irrigation d application (%) Par aspersion Mobile 60-75

CULTURE ET SUPERFICIES 1. Petites superficies et polyculture Asperseurs : environ 3 000 $ / acre

Efficacité Type d irrigation d application (%) Micro-irrigation Goutte à goutte 90-95

CULTURE ET SUPERFICIES 1. Petites superficies et polyculture

CULTURE ET SUPERFICIES 1. Petites superficies et polyculture

CULTURE ET SUPERFICIES 2. Plasticulture : goutte à goutte

CULTURE ET SUPERFICIES 2. Plasticulture : goutte à goutte

CULTURE ET SUPERFICIES 5. Cultures pérennes (ex. framboise)

CULTURE ET SUPERFICIES 5. Cultures pérennes (ex. framboise)

CULTURE ET SUPERFICIES 5. Cultures pérennes (ex. bleuet)

GOUTTE À GOUTTE : POINTS IMPORTANTS Diminution des besoins eau (de l ordre de 30 %) en raison d une meilleure efficacité : - l eau est appliquée dans la zone racinaire active seulement - pas d érosion - peu ou pas de lessivage, à condition d avoir une régie adéquate Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

GOUTTE À GOUTTE : POINTS IMPORTANTS Augmentation de rendement, en raison : - de la possibilité de fertiger : permet de fertiliser en fonction des besoins de la plante à des stades précis de développement - d un meilleur suivi : plus facile d irriguer et de combler les besoins en eau de façon continue Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

GOUTTE À GOUTTE : POINTS IMPORTANTS Diminution des coûts d énergie et de main-d œuvre Possibilité d irriguer n importe quand, même durant les travaux de récolte Diminution possible des maladies foliaires (le feuillage n est pas mouillé lors de l irrigation) Meilleure efficacité des fertilisants appliqués Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

GOUTTE À GOUTTE : POINTS IMPORTANTS Coûts : - Utilisation annuelle dans plusieurs cas, mais cette dépense peut être compensée par la diminution des coûts de main-d œuvre, d énergie et d investissement sur des gros systèmes et sur le creusage d étangs. Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

GOUTTE À GOUTTE : POINTS IMPORTANTS Régie d irrigation beaucoup plus complexe que l irrigation par aspersion - doit être adaptée au type de sol, à la culture et au stade de développement de celle-ci Complique les opérations de rénovation dans le cas des fraisières Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

GOUTTE À GOUTTE : POINTS IMPORTANTS Nécessite une eau de qualité - Attention aux algues, matière organique, etc. qui peuvent obstruer les goutteurs - Filtres adéquats essentiels Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

RÉGIE DE L IRRIGATION Quand irriguer? Quelle quantité appliquer? Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

QUAND IRRIGUER? Bilan hydrique : prévision Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

ÉTAT DE LA SITUATION AU CHAMP État hydrique de la plante État hydrique du sol Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

ÉTAT HYDRIQUE DE LA PLANTE Outils de l avenir? Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

ÉTAT HYDRIQUE DU SOL Plus adapté à la ferme Différents outils disponibles - Comment faire le bon choix? Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

ESTIMATION DE LA TENEUR EN EAU Main : - Exemple pour un sable loameux 25-50% 50-75 % 75-100 % Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

ESTIMATION DE LA TENEUR EN EAU Main : peu précis très subjectif difficile de déléguer : - le bon estimateur sera-t-il toujours là? Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

OUTILS DE RÉGIE DE L IRRIGATION

TENSIOMÈTRE Manomètre Tube rempli d eau et d algicide Bougie poreuse Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

TENSIOMÈTRE

TENSIOMÈTRES À TRANSMISSION SANS FIL DES DONNÉES Hortimètre

COMMENT INSTALLER LES TENSIOMÈTRES? Deux tensiomètres par site En surface : indique quand irriguer En profondeur : indique si durée est correcte Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

À QUELLE PROFONDEUR INSTALLER LES TENSIOMÈTRES? Racines superficielles JEUNE PLANT PLANT À MATURITÉ

RÉGIE DE L IRRIGATION GOUTTE À GOUTTE SANS OUTIL En début de saison : Souvent trop d eau appliquée En plein développement et par température élevée : Souvent pas assez d eau appliquée

IRRIGATION GOUTTE À GOUTTE Volume de sol humidifié faible Réserve totale disponible faible Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

IRRIGATION GOUTTE À GOUTTE Difficile de réhumecter un sol trop asséché, surtout sol léger sur butte Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

LE TENSIOMÈTRE À quelle tension irriguer avec goutte à goutte? Beaucoup de recherches à effectuer pour différents types de sols et cultures afin de déterminer la tension optimale.

ÉTAT DE L EAU DANS LE SOL Saturé

ÉTAT DE L EAU DANS LE SOL Drainage 24 à 48 h Saturé Capacité au champ

ÉTAT DE L EAU DANS LE SOL Saturé Capacité au champ Point de flétrissement temporaire

ÉTAT DE L EAU DANS LE SOL (en théorie) Saturé Capacité au champ Point de flétrissement temporaire Point de flétrissement permanent

Saturé Capacité au champ Point de flétrissement temporaire Point de flétrissement permanent

À QUELLE TENSION IRRIGUER? EXEMPLE ET NON UNE RECOMMANDATION La tension observée à la capacité au champ : donnée de base Si la tension observée = 10 cb +10 à 15 cb Débute à 20-25 cb Capacité au champ Adapté de Hartz, 1994

Capacité au champ À QUELLE TENSION IRRIGUER? EXEMPLE ET NON UNE RECOMMANDATION La tension observée à la capacité au champ : donnée de base Si la tension observée = 10 cb N.B. DOIT être ajusté en fonction du site, +10 à 15 cb de la culture, de l outil, de la météo, etc. ATTENTION aux baissières. Débute à 20-25 cb

LA TENSION OBSERVÉE À LA CAPACITÉ AU CHAMP Comment la déterminer? -en laboratoire : - méthode en réévaluation -en champ Drainage 24 à 48 h Capacité au champ

LE MOUVEMENT DE L EAU DANS LE SOL Émetteur Sol léger ou graveleux Sol plus lourd

QUE FAIRE CHEZ VOUS? Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

ATTENTION AUX EXCÈS! Localisés ou généralisés : aération maladies lessivage des nitrates Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009

EN CONCLUSION L irrigation : très utile mais nécessite un suivi strict le goutte à goutte ne se gère pas du tout comme l aspersion doit absolument comprendre le mouvement de l eau dans le sol et utiliser des outils de régie Centre de services agricoles de Québec Janvier 2009