ANNEE Le 1 er bataillon est commandé par le commandant GUITTON, le 2 ème par le capitaine DERVIN, le 3 ème par le commandant VAUTRIN.

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Transcription:

ANNEE 1915 Au 1 er janvier 1915, le régiment est donc sur le plateau de Bolante. Les premières lignes passent par l'intersection du ravin des Courtes-Chausses et des pentes ouest du Ravin-Sec, l'abri de l'etoile et le ravin des Meurissons. Le 1 er bataillon est commandé par le commandant GUITTON, le 2 ème par le capitaine DERVIN, le 3 ème par le commandant VAUTRIN. Le1 er et le 3 ème sont en première ligne de gauche à droite, le 2 ème en réserve vers la Fille-Morte. Le 5 janvier, les garibaldiens, venus de l'intérieur tout spécialement, attaquent sur le front du régiment en direction de Varennes. Le 76 ème doit appuyer leur progression. Après un bombardement préparatoire d'une demi- heure environ, l'attaque se déclenche. Les garibaldiens progressent rapidement mais, au bout de quelques centaines de mètres, la résistance ennemie se fait plus forte. Contre-attaqués, les garibaldiens refluent et regagnent leurs positions de départ. Ils ont fait 150 prisonniers. Le lieutenant Peppino GARIBALDI, un des fils du grand patriote italien, est tué dans ce combat, son corps est à grand'peine ramené dans nos lignes. Le 10 janvier, petite affaire sans résultats ni suites, sur la «Demi-Lune» tout à fait sur la gauche du secteur. Le 20 janvier, nous sommes relevés et venons cantonner à Ville-sur-Cousance, Jubécourt et Brocourt. Le régiment se prépare en vue d'une attaque prochaine. Il ne s'agit rien de moins que de prendre le village de Vauquois. Trois semaines d'exercices, de reprise en main des unités et, le 16 février, départ pour la butte fameuse.

A une pause, les commandants DERVIN et GUITTON, en quelques phrases appropriées, font comprendre à chacun la mission confiée au régiment et les avantages incalculables pour l'avenir, que nous donnerait la prise de Vauquois, considéré comme la clef de l'argonne. Le 76 ème s'installe pendant la nuit du 16 sur ses positions de départ. L'attaque doit avoir lieu le 17 au matin, en liaison à droite avec le 31 ème. Le tir de préparation, très sérieux sur le village même de Vauquois, n'atteint cependant pas la première ligne boche sur les pentes en avant des lisières. Aussi, quand à l'heure H, les vagues d'assaut franchirent les parapets, elles furent fauchées par le tir d'infanterie et par l'artillerie ennemie, qui, du bois de Cheppy à l'est, de la Haute-Chevauchée à l'ouest, prend nos lignes d'enfilade. L'attaque cherche à progresser de talus en talus ; les vagues d'assaut, sous le feu d'enfer, sont décimées; elles se collent au terrain, puis, lentement, les survivants se replient dans la tranchée de départ. L'attaque a échoué, malgré la bravoure et le dévouement de tous. Les pertes sont très fortes. Le commandant GUITTON, faisant le coup de feu lui- même en première ligne, est blessé à la tête dès le début de l attaque, et ayant néanmoins conservé son commandement, tombe frappé de sept nouvelles blessures. Le lieutenant BOISACHET est blessé mortellement; les capitaines THIRIET, BLANC et BAUHELIER ont une conduite digne d'éloges. Une deuxième attaque est fixée au 28 février. Le régiment est de nouveau face à Vauquois. Un train blindé, portant des pièces de 270, est du côté d'aubreville et doit démolir les principaux blockhaus allemands. Après une préparation plus intense que la précédente, nouvel assaut, mais cette fois avec succès. La butte est enlevée, les Allemands ne résistent plus que dans le cimetière et au nord de la rue principale du village. Des combats acharnés et sanglants se poursuivent jusqu'au 4 mars. Ce ne sont que contre-attaques sur contre-attaques. Le village est conquis pierre par pierre, sauf le cimetière et les pentes vers Varennes, où l'ennemi résiste toujours. Le lieutenant REMENE, commandant un groupe franc, va planter un drapeau français sur le sommet de l'église, ou plutôt de ce qui reste de l'église. Le sous- lieutenant MAUJARRET reçoit la Légion d'honneur. La 1 ère section de mitrailleuses, sous le commandement de l'adjudant GAILLARD et du sergent JARRY, est citée à l'ordre de l'armée : Sous le feu réglé de l'artillerie lourde ennemie, s'est maintenue sur sa position pendant trois jours et ne l'a quittée qu'une fois l'abri démoli et la plupart des servants tués ou ensevelis, est allée reprendre un autre emplacement avec tout son matériel et tous ses blessés. Le régiment reste donc sur les positions conquises et s'y organise aussi solidement que possible. Une troisième attaque est décidée pour le 15 mars. Il faut cette fois occuper entièrement le village et enlever à l'ennemi ses vues sur Clermont-en-Argonne.

L'affaire n'a qu'un succès relatif. Les Boches sont retranchés dans une des caves qu'ils ont bétonnées ; nos obus ne les défoncent pas. Il faudra recommencer. Le commandant DERVIN, le capitaine CHAMBRET, le sous-lieutenant LE NUZ, l'adjudant GUILLON (quatre noms parmi tant d'autres braves) sont tombés. Un autre, vieux soldat celui-là, et bien connu de toute la division, engagé pour la guerre, malgré ses 60 ans passés, le conseiller d'etat COLLIGNON, est tué devant le P. C. du colonel VIALA, à la Cigalerie. Les attaques sont suspendues momentanément. On consolide les positions et la lutte d'engins de tranchées est très meurtrière. Le 17 mai, le colonel GOTTEZ, notre chef de Paris, déjà s'en va, nommé au commandement d'une brigade. Il est remplacé par le lieutenant-colonel VIALA. La possession du V de Vauquois (tranchée en forme de V) par les Allemands, ainsi que du cimetière, nous oblige, toujours pour aveugler l'ennemi, à préparer une autre attaque avec de nouveaux moyens. Des pompiers de Paris viennent dans les tranchées installer des appareils pour lancer du liquide enflammé. L'attaque doit se déclencher le 6 juin, à 6 heures du soir ; des éléments du 31 ème prennent part à l'opération. Bien que le vent soit défavorable, l'attaque retardée a lieu quand même. Une grenade, lancée trop près, enflamme le liquide, sur les bords de la tranchée ; un homme qui marche malencontreusement sur un tuyau fait dresser une lance, le liquide enflammé retombe sur nos soldats. Le réservoir prend feu. Dans ce coin de champ de bataille c'est le désarroi. L'attaque est manquée et tourne en un combat à la grenade sans précédent. Trois jours après, le régiment, relevé, revient au plateau de Bolante. A la date du 11 juin, il quitte la 10 ème D.I.. Avec le 72 ème, le 91 ème et le 131 ème, il va former la 125 ème D. I., sous le commandement du général CARE. Les 10, 11 et 12 juillet, l'ennemi semble faire du réglage d'artillerie sur nos positions. En prévision d'une attaque, les bataillons occupent leurs emplacements de combat. Subitement, le 13 juillet, vers 4 heures du matin, un grondement terrible commence : c'est la préparation. «Minen», torpilles de taille inconnue jusqu'ici, arrivent sur nous avec une prodigalité effrayante. De plus, l'ennemi tire des obus à gaz lacrymogène. Nous n'y étions guère accoutumés. Les moyens de protection sont rudimentaires. On respire à peu près, mais les yeux ne voient plus. Après sept heures de semblable bombardement, soit vers 11 heures du matin, l'ennemi sort de ses tranchées et progresse assez rapidement à droite, sur le 91 ème, ce qui oblige notre 3 ème bataillon à revenir un peu en arrière sur les deuxièmes lignes pour ne pas être débordé. Le 2 ème bataillon rectifie également sa ligne, la gauche ne bouge pas.

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L'année se termine pour nous sans nouvelles affaires. Au cours de l'année 1915, les citations suivantes ont été décernées : Ont reçu la rosette d'officier de la Légion d'honneur : Colonel GOTTEZ. Lieutenant-colonel VIALA. Commandant HARTMANN-DESVERNOIS, avec le motif suivant : Le 8 janvier 1915 alors qu'un régiment voisin était violemment attaqué, enleva une compagnie de son bataillon, fit sonner la charge et se précipita à la baï onnette sur l'ennemi qu'il refoula. Quoique ayant la mâchoire fracassée, trouva encore la force d'encourager ses hommes en criant : «Vive la France, en avant!». Ont été faits Chevaliers de la Légion d'honneur : Commandant GUITTON, capitaine BOUCRELIER, lieutenant MICHEAU, sous-lieutenant ROBIN. Commandant CAMBEL Brillante conduite au cours de toute la campagne. Blessé au combat du 30 août 1914. Pendant le combat du 13 juillet 1915, a maintenu sur la position, par son énergie et son exemple, le bataillon qu'il commandait, malgré un bombardement d'artillerie de tous calibres et d'obus asphyxiants qui a duré sept heures, une partie de ses tranchées ayant été occupées par l'ennemi, a conduit personnellement six contre-attaques, dont l'une lui a permis de prendre pied, momentanément dans la position. A finalement enrayé l'attaque ennemie à moins de 100 mètres de notre première ligne. Épuisé par ses efforts dans ce combat de quinze heures, a cependant conservé encore son commandement durant deux jours, jusqu'au moment où on a pu le relever, s'occupant sans répit de réorganiser sa ligne. Capitaine DURAND Capitaine adjoint au chef de corps, présent sur le front depuis le début de la campagne, s'est toujours dépensé sans compter, notamment au cours des cinq dernières semaines d'opérations. S'est brillamment comporté au combat du 25 septembre 1915, au cours duquel il a été amené à exercer pendant deux heures le commandement du régiment. Lieutenant MAUJARRET Officier des plus braves. A l'attaque du 15 mars, a précédé son bataillon, emmenant 150 hommes, a pu pénétrer derrière les lignes ennemies où il s'est maintenu pendant cinq heures, arrêtant par son feu une contre-attaque, tuant deux officiers et une cinquantaine d'ennemis. Lieutenant REMENE Officier qui, depuis le dé but de la campagne, à la tête d'un groupe d'éclaireurs et d'une compagnie, a fait preuve d'une grande bravoure personnelle et d'éminentes qualités de commandement, d'entrain et d'initiative. Grièvement blessé le 9 octobre 1915, au cours d'une reconnaissance. N'a eu de regrets que pour l'abandon de sa compagnie, à laquelle il s'était voué entièrement. Amputé du pied gauche. La médaille militaire a été décernée à cinq adjudants, un aspirant, un sergent, deux caporaux, cinquante-cinq soldats. Ont été cités à l'ordre de l'armée : vingt-cinq officiers, vingt-six sous-officiers, caporaux et soldats. Parmi ces citations, il importe de faire ressortir les suivantes :

Capitaine CHAMBRET N'a cessé, depuis le début de la guerre, d'être pour sa compagnie un exemple de bravoure et d'héroï sme. Après l'avoir entraînée contre les tranchées ennemies dans les circonstances les plus difficiles, est tombé gravement blessé, s'est mis alors à crier à ses hommes : «Hardi, mes petits gars!». S'étant soulevé pour indiquer à son lieutenant un emplacement de mitrailleuses, a été tué d'une balle au front. Adjudant BOUVY Blessé grièvement le 17 février, a dit à son commandant de compagnie : «Adieu, mon lieutenant, vive la France! Mort aux Boches. Je vais mourir, mais je n'ai pas peur». Est mort quelques heures après. Soldat PUISANT A fait preuve, au cours de la campagne, des plus belles qualités militaires. Mortellement blessé et mourant, a eu le courage de se soulever sur son brancard pour saluer une dernière fois ses chefs, qu'il avait fait demander avant d'être évacué. Soldat LEMAITRE, cité à l'ordre du Corps d'armée Rude travailleur. S'est présenté volontairement pour se porter au secours de deux de ses camarades qui venaient d'être asphyxiés au fond d'une galerie. Quoique sérieusement incommodé, a pénétré à plusieurs reprises dans la mine et n'a cessé ses efforts qu après que les corps de ses camarades furent ramenés dans la tranchée.