Désertification : un enjeu oublié Désertification, changements climatiques et pauvreté : quels défis pour la recherche? Présentation par Mr. Melchiade Bukuru Chef du Bureau de Liaison UNCCD 11 décembre 2006 1
QUEL EST LE ROLE DE LA RECHERCHE DANS LA COMPREHENSION DE LA PROBLEMATIQUE DE LA DESERTIFICATION ET EN VUE DE COMBLER LES LACUNES DES CONNAISSANCES DANS CE DOMAINE? 11 décembre 2006 2
Les scientifiques et les chercheurs devraient d abord se convenir sur la définition du phénomène de désertification. 11 décembre 2006 3
1. Définition conventionnelle: a) le terme "désertification" désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines; (b) l'expression "lutte contre la désertification" désigne les activités qui relèvent de la mise en valeur intégrée des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, en vue d'un développement durable et qui visent à: (i) prévenir et/ou réduire la dégradation des terres, (ii) remettre en état les terres partiellement dégradées, et (iii) restaurer les terres désertifiées; 11 décembre 2006 4
2. Définition pratique et opérationnelle : La désertification n est rien d autre que la dégradation des terres, le désert en étant le stade suprême. Malgré cela, il existe toujours des imprécisions sur l étendue du problème, sa mesure, son contrôle et l évaluation de l impact. 11 décembre 2006 5
3. Le Comité de la science et de la technologie 1. Les promoteurs de la Convention étaient conscients de l importance de la science et de la recherche dans le traitement du problème de la désertification. C est ainsi la Convention crée un Comité de la science et de la technologie en tant qu'organe subsidiaire de la Conférence des Parties afin de fournir à celle-ci des informations et des avis sur des questions technologiques relatives à la lutte contre la désertification et à l'atténuation des effets de la sécheresse. 11 décembre 2006 6
2. Le Comité se réunit à l'occasion des sessions ordinaires de la Conférence des Parties. C'est un organe pluridisciplinaire ouvert à la participation de toutes les Parties. Il est composé de représentants des gouvernements faisant autorité dans leur domaine de compétence. 3. Un fichier d'experts indépendants possédant des connaissances spécialisées et une expérience dans les domaines concernés est établi. Ce fichier est établi à partir des candidatures présentées par écrit par les Parties, compte tenu de la nécessité d'une approche pluridisciplinaire et d'une large représentation géographique. 11 décembre 2006 7
4. Le Comité de la science et de la technologie prend des dispositions pour que soient entrepris un recensement et une évaluation des réseaux, institutions, organismes et organes existants, disposés à constituer les unités d'un réseau. 5. La Conférence des Parties peut, selon que de besoin, nommer des groupes spéciaux pour donner des informations et des avis, par l'intermédiaire du Comité, sur des questions particulières concernant l'état des connaissances dans les domaines de la science et de la technologie ayant un rapport avec la lutte contre la désertification et l'atténuation des effets de la sécheresse. Ces groupes sont composés d'experts choisis parmi ceux dont le nom figure dans le fichier, compte tenu de la nécessité d'une approche pluridisciplinaire et d'une large représentation géographique. Ces experts ont une formation scientifique et une expérience pratique et seront nommés par la Conférence des Parties sur recommandation du Comité. La Conférence des Parties arrête le mandat et les modalités de fonctionnement 11 décembre de 2006 ces groupes. 8
4. Flux d information scientifique Nous pouvons distinguer trois flux majeur d information scientifique dans le cadre des négociations de la CNULD: 1. A travers des rapports de mise en œuvre au niveau de la Convention par les organismes, institutions, et pays Parties, au niveau national, régional et global. Ceux-ci sont ensuite revus par le Groupe d Experts qui soumet un rapport au Comité de la Science et de la technologie (CST) sur leur contenu scientifique ; 2. Par les soumissions des Parties et organisations accréditées à la Convention, au regard des décisions de la conférence des parties (COP). Ces soumissions font l objet d un rapport examiné par le CST ; 3. Par le biais du Groupe d Expert et de son programme de travail et des experts représentant les Parties au cours des COP. 11 décembre 2006 9
L information provient donc d un large éventail, tant au niveaux géographiques (local, national, régional, international) qu institutionnel (organisations internationales et régionales, ONGs, pays Parties, experts). Elle est convoyée depuis le niveau de mise en oeuvre jusqu au CST à travers ce mécanisme. Pour le bon fonctionnement de ce processus, il est nécessaire que les scientifiques y soient impliquées et qu ils fournissent les informations et recommandations nécessaires aux institutions et organisations concernées. En effet, ceux-ci sont un lien primordial entre le terrain et les décideurs et permettent de garder un ancrage dans la réalité. De plus, ils peuvent appuyer leurs rapports et recommandations par des chiffres, schémas ou cartes qui ne peuvent être ignorés par les politiciens, ce qui les force à prendre des décisions concrètes. 11 décembre 2006 10
Au niveau local 5. Enjeux. Techniques de prévention. Techniques de réhabilitation. Transfert efficace des technologies. Intégration des connaissances traditionnelles avec les outils modernes de LCD. Augmenter les capacités d adaptation. Développement des moyens de subsistance durables Pour les décideurs. Meilleure compréhension du phénomène, possibilité de suivi et évaluation. Comprendre la vulnérabilité des populations - Migrations. Coûts de l inaction. Opportunités économiques 11 décembre 2006 11
6. Que peut faire l Université Laval pour contribuer à la mise en œuvre de la Convention? 1. L Université de Laval pourrait être certainement d'un soutien précieux pour la Convention et notamment pour le développement des activités du Groupe d'expert; 2. Par ailleurs l'université pourrait participer au "programme de bourse" du CST; 3. L Université pourrait développer un programme de lutte contre la dégradation des terres et la désertification à l image de ce qui se fait actuellement en Arizona; 4. L Université pourrait aussi participer à des réseaux tels que "DesertNet Europe" comme un réseau de scientifiques travaillant sur la désertification. 11 décembre 2006 12