INTERVENTION de M. SENEZ (DAFPIC) Monsieur SENEZ (DAFPIC) présente les grandes lignes de la réforme STI et souligne son importance tant en matière de contenus, de pratiques pédagogiques et de conséquences de sa mise en application. C'est un effort conséquent qui sera demandé aux professeurs STI pour assumer des enseignements transversaux nouveaux pour lesquels ils n'auront pas été formés et recrutés. Cette réforme doit enrayer la baisse actuelle des effectifs et offrir à cette série technologique un label attractif. L'analyse des enjeux des nouveaux programmes et la situation de chacun des établissements concerné a permis à l'administration (Rectorat/corps d'inspection) d'offrir au sein de notre académie des réponses adaptées aux problèmes notamment humains par : un vaste plan de formation de 12 jours, 30 jours ou 60 jours qui doit permettre aux personnels d'acquérir les éléments nécessaires à un enseignement dès septembre 2011 ; un accompagnement significatif en terme de moyens avec le dégagement de 9 ETP qui constituent l'ossature de plateformes chargées de promouvoir ces formations dès le mois de février La carte des formations STI proposées a fait l'objet de discussions entre les services du rectorat et les chefs d'établissements. Des paramètres divers ont été pris en considération pour aboutir à un total de 20 divisions en STI2D et 8 divisions en, l'offre académique de septembre 2011 correspond donc aux effectifs actuels constatés en 1ères à la rentrée 2010 (604 élèves en STI et 158 élèves en ). M. SENEZ illustre alors son propos avec la situation de certains lycées qui voient disparaître une 1/2 division (Luxeuil et Valentigney) alors que d'autres établissements vont bénéficier de structures plus conséquentes (Saint-Claude, Dôle, Gray et Belfort). INTERVENTIONS des représentants du SNES/FSU Préambule : la réforme des séries technologiques industrielles, de laboratoire et d'arts appliqués a fait l'objet d'un vote censuré au Conseil Supérieur de l'éducation (CSE) du 1er avril dernier. Le SNES/FSU reste favorable à une rénovation de ces formations qui représentent un outil pertinent et efficace pour amener de nombreux jeunes vers de hauts niveaux de qualification. Elles sont nécessaires pour assurer le développement économique de ce pays, pour les entreprises et pour les jeunes. Nous sommes favorables à une rénovation car nous souhaitons que s installe une nouvelle dynamique pour ces formations. Une dynamique basée sur une réécriture des programmes et contenus qui prenne en compte les évolutions technologiques, les aspirations des jeunes qui s engagent dans ces formations afin qu elles re-deviennent attractives. Pour nous, ces formations devraient s appuyer sur une structure basée sur des champs technologiques pertinents, c est-à-dire qui correspondent à des champs d activité économique, qui permettent aux jeunes de construire un projet d orientation positif. Ces champs technologiques devraient être les supports d enseignements technologiques basés sur la mise en activité des élèves, sur des pédagogies de projets. Les enseignements généraux devraient être construits en synergie avec ces enseignements technologiques et. les taux d encadrement devraient être renforcés. Force est de constater que cette réforme tourne le dos à ces principes!
Cette réforme présente une structure et des grilles horaires avant de fixer les objectifs et les contenus de programmes. elle propose une diminution des horaires dans les disciplines technologiques notamment ; elle impose un tronc commun pour les disciplines générales et une partie transversale dans les enseignements technologiques ; elle prélève deux heures d'accompagnement personnalisé dont la finalité n'est toujours pas établie ; elle conduit à une réduction du taux d encadrement ; elle prévoit un volant d heures globalisé pour les travaux pratiques, les travaux dirigés et le travail en groupes restreints, organisant ainsi la concurrence et les inégalités entre les établissements et les formations. Tout en affichant une rénovation de la voie technologique, cette réforme, en fait, organise l effacement de sa spécificité et risque de détourner nombre de jeunes de formations qui leur permettaient de réussir. Le SNES-FSU prend acte de la volonté affichée d'un accompagnement de la réforme par un plan de formation des enseignants, mais nous pensons que le plan proposé manque d'ambition et de moyens pour en assurer la réussite. Nous persistons à déclarer que les conditions d application représentent un camouflage d une reconversion massive d enseignants dont les postes seront supprimés, conséquence mécanique de la diminution des horaires des enseignements technologiques. Ces suppressions seront dues aux réductions d'horaires mais surtout aux possibilités de regroupement des sections qui sont offertes par l'existence de troncs communs. Cette réforme s inscrit totalement dans une politique de suppression des postes et de réduction de l emploi public. Le SNES-FSU ne saurait accepter cette réforme en l'état. La copie est mauvaise ; nous l'avons déjà dit et répété. Nous souhaiterions que des inflexions notoires soient apportées tant au niveau des implantations que des mesures d accompagnement des formations pour les personnels «touchés». Ces personnels n ont-ils pas droit à une mise en œuvre exceptionnelle pour une réforme à nature exceptionnelle? Cette réforme n est pas une rénovation classique, une adaptation aux techniques, un toilettage des programmes mais, un DEFI pour le FUTUR, pour l égale dignité des trois voies d enseignement. Il est nécessaire qu'un plan de formation exceptionnel soit offert à tous les enseignants et leur garantisse les meilleures garanties d'appropriation des enseignements nouveaux ; aussi le SNES/FSU demande : une décharge pour tous les professeurs à hauteur de 4 à 5 h de leurs obligations de service ; la constitution d'un groupe de travail spécifique sur les conditions d'application de cette réforme afin que les représentants des organisations syndicales puissent intervenir en amont des décisions des services du Rectorat et des corps d'inspection ; l'instauration d'un vrai débat concernant le plan d'équipement académique des établissements pour l'application de cette réforme au 1er septembre 2011: un guide est consultable en ligne (! ) certes, mais quels financements sont envisagés? selon quel calendrier? et à quelle hauteur financière? (80 000 par établissement sur 3 ans dans le guide)
Le SNES/FSU est intervenu de manière plus précise en évoquant la situation particulière d'établissements évincés ou de disciplines sinistrées ; des questions ont été soulevées avec notamment : la capacité d'accueil théorique future en STI2D (20 divisions à 30 élèves = 600 places) ne correspond pas à l'actuelle capacité d'environ 680 élèves en 1ère STI.? l'abandon de la notion de 1/2 division est-il irrévocable? la suppression d'1/2 division (et la disparition des STI) au lycée Armand Peugeot à Valentigney n'est pas compensée par une capacité plus importante au lycée Jules Viette à Montbéliard (81 élèves inscrits en 1ères STI en septembre 2010 pour seulement 60 places disponibles un an plus tard en STI2D), pourquoi? la suppression de la STI optique à Morez serait couverte par une ouverture de ; mais ces changements font chuter l'accueil à 60 places en 1ères (contre 77 élèves en 2010 ; soit perte de 17 places)? les enseignants de Morez vont perdre 71 à 82 h d'enseignement dans les disciplines STI et près de 30 h en Physique Appliquée (! ) que prévoit-on pour eux?. Quelles sont les réelles perspectives envisagées par les services du Rectorat pour répondre aux attentes des personnels? le recrutement de la filière bois à Mouchard n'est-il pas menacé par une attractivité locale moins importante avec la filière STi2D? quelles précisions peuvent être données sur la procédure informatique qui pourrait être mise en place en fin de seconde pour les inscriptions en classes de 1ères? ; cette procédure concernerait-elle exclusivement les filières STI2D/STi2A / ou la totalité des filières? quelle sera la nouvelle zone d'accueil des élèves qui s'inscrivaient en 1ère STI à Luxeuil puisque cette 1/2 division disparaît dans la nouvelle carte et que la capacité d'accueil en reste inchangée? les enseignements technologiques qu'ils soient STI ou ou Physique Appliquée sont en forte baisse dans la dotation de base, ce phénomène est fortement amplifié par la disparition de la notion de groupe ; l'attribution d'une enveloppe d'heures à effectifs restreints calculée sur la base de (nb d'élèves x 16 h /29) aboutira à des disparités importantes selon les effectifs réels dans chaque établissement. concernant la discipline Physique Appliquée : la disparition de cette discipline de recrutement est-elle sérieusement envisageable quand on connaît les liens privilégiés qu'elle assure dans les domaines technologiques? quel est l'ipr qui pilote la mise en place de la réforme au sein de notre académie? pourquoi les collègues de Physique Appliquée ne bénéficient-ils pas des mêmes dispositions que leurs collègues de STI? Concernant les plans de formation : quel est le dispositif de formation spécifique prévu pour les personnels de physique appliquée afin d'assurer leur adaptation aux programmes de physique chimie et /ou leur reconversion? mêmes interrogations pour les collègues de et leur intégration dans les nouveaux référentiels? quel est le niveau des formations proposées? pour le SNES-FSU un niveau de formation qui serait seulement celui du bac actuel n'est pas la réponse attendue par les collègues qui souhaitent maîtriser les connaissances à acquérir dans leurs nouveaux domaines de compétences! quels sont les personnels concernés par ce plan de formation et selon quel échéancier? pour le SNES-FSU tous les personnels ont vocation à pouvoir bénéficier d'une formation adaptée à leur situation et à leurs besoins ; un volume de 300 h minimum est demandé (parfois plus selon les exigences professionnelles et/ou les disciplines d'origine).
Concernant l'organisation des formations : tous les enseignants pourront-ils commencer leur formation dès janvier/février 2011 (?? ) si une priorité est accordée : comment seront choisis ces enseignants (?? ) quelles sont les capacités d'accueil des plateformes de formation ; toutes les disciplines sont-elles représentées au sein de ces plateformes (?? ) le SNES-FSU demande que ces formations s'inscrivent dans le cadre du décret 2004-1470 "relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des fonctionnaires de l'etat" avec l'attribution d'une décharge de service. Mention spéciale : quel dispositif sera adopté lors des suppressions de postes? divers échos transmis par les collègues de plusieurs établissements font état d'une information relayée par les inspecteurs de la mise en place de la création de postes spécifiques dans ces nouvelles sections STI2D/STI2A/ ; qu'en est-il de ce projet au niveau académique? REPONSES APPORTEES EN SEANCE : Il s'agit avant tout de recontextualiser les réflexions menées au sein de la cellule académique : quel est le voisinage immédiat dans l'accueil (cf. Héricourt/Montbéliard)? quelles sont les évolutions démographiques (passées et futures)? cette filière a connu une perte de - 36 % de ses effectifs ; il convient d'enrayer la baisse! les perspectives d'évolution d'emplois des bassins ne sont pas identiques : sur le secteur de Montbéliard = baisse continue selon les études menées ; pour le secteur de Dôle la tendance est inverse avec une augmentation de la démographie et des perspectives d'emplois! la carte des implantations doit évoluer et s'adapter aux contextes économiques et démographiques! l'accompagnement des ressources humaines reste un axe privilégié de la réforme et les réunions locales en apportent la preuve! pour M. Senez, les services du Rectorat et les corps d'inspection ont mesuré les conséquences de cette réforme sur les personnels et les structures! le bilan d'entretien avec chaque professeur doit servir à identifier les besoins en formation de chacun et ne constitue pas un bilan de compétences! les inspections de physique-chimie et physique-appliquée se sont réunies dernièrement avec les services internes du rectorat pour analyser les impacts de la réforme sur ces disciplines! 2 réponses plus importantes : le groupe de travail est accepté mais son appellation sera "commission d'échanges" ; il n'est pas question de transformer l'ensemble de la filière en postes spécifiques dans notre académie lors de la mise en application de cette réforme STI2D/STI2A/. Pour les SNES-FSU : Cyril Lassalle, Denis Baron, Erick Jeancler VOUS AVEZ des INTERROGATIONS : VOUS AVEZ des SUGGESTIONS prenez contact très rapidement avec les responsables de la section SNES-FSU de votre établissement ou interrogez les responsables académiques "cellule enseignements technologiques" par téléphone : Laurent LECUYER 03 84 52 07 79 SNES-FSU académique : tél 03 81 47 47 90 courriel : laurent.lecuyer@sfr.fr courriel : s3bes@snes.edu
CARTE DES FORMATIONS STI2D / (Document réalisé d après la carte des formations présentée lors du CTPA) STI Constat 2010 Prévisions 2011 Écart 1ère STID Écart Term STI2D Établissement 1ère STI Term STI 1ère STID 1ère Victor Hugo Besançon 45 32 60 15 28 Constat 2010 Term Prévisions 2011 1ère Jules Haag Besançon 89 66 60-29 -6 36 60 24 Adrien Paris Besançon 23 54 30 7-24 Pergaud Besançon 29 30 1 Edgard Faure Morteau 34 35 30-4 -5 Jules Viette Montbéliard 68 69 60-8 -9 A Peugeot Valentigney 13 16 Fermeture -13-16 R Follereau Belfort 45 58 60 15 2 50 60 10 Lumière Luxeuil 16 16 Fermeture -16-16 30 30 0 E Belin Vesoul 57 57 60 3 3 A Cournot Gray 16 12 30 14 18 Aragon Héricourt 28 36 30 2-6 Duhamel Dole 34 51 60 26 9 13 30 17 Pré St Sauveur St Claude 9 14 30 21 16 V Bérard Morez 77 74 30-47 -44 Création 30 30 Pev Champagnole 29 21 30 1 9 Lycée bois Mouchard 21 38 30 9-8 TOTAL 604 649 600-4 -49 158 240 82 Pasteur Besançon Continuité : 1 classe STI AA ==> 1 Classe STD2A Écart 1ère