JÉRÉMIE CORBEAU Mondes parallèles. Exposition présentée par le Sel. Du 2 septembre au 10 octobre 2016 DOSSIER DE PRESSE

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Transcription:

DOSSIER DE PRESSE JÉRÉMIE CORBEAU Mondes parallèles Exposition présentée par le Sel Du 2 septembre au 10 octobre 2016 Contact presse Marion KLING m.kling@sel-sevres.org 01 41 14 32 16

En photographiant des décors d immeubles, des portraits et des scènes urbaines, Jérémie Corbeau développe un rapport singulier à l espace et au décor de la vie quotidienne. Dans une démarche à la fois esthétique et philosophique, il interroge les notions de perception et d interprétation de ce qui nous entoure. Avec l exposition Mondes parallèles, l artiste donne à voir deux séries troublantes, qui viennent perturber notre regard et bousculer nos frontières...

Réalité énigmatique Dès le septième mois, un fœtus humain peut distinguer des ombres et des nuances dans la lumière. Ainsi, son rythme cardiaque s accélère lorsqu une source de lumière forte est dirigée sur le ventre de sa mère. À la naissance, un bébé peut voir à une distance de 18 à 20 cm, juste assez pour pouvoir regarder sa mère qui le nourrit. Puis, autour de deux mois, l enfant cherche le regard des personnes qui se présentent à lui. Il y a tellement plus à voir que ce que notre œil ne nous montre. Vous rappelez-vous du moment où vous avez compris que la porte d entrée de votre maison, celle par laquelle votre mère disparaissait et réapparaissait, n était qu une porte parmi tant de portes d une infinité de maisons? Le monde qui vous paraissait infini et terrifiant n a cessé de se rétrécir au fur et à mesure que vous appreniez à le regarder et à le comprendre. Mais l apprentissage de notre œil s arrête-t-il à la première compréhension que nous avons des choses? Nous n interrogeons plus les images qui rythment notre quotidien. Ces photographies nous invitent à redevenir l enfant au regard interrogateur que nous étions. Un reflet inattendu, une perspective détournée, et nous nous retrouvons en face de l énigme du monde qui nous entoure. Remettre en question la réalité devant nos yeux nous ouvre l esprit vers une autre réalité invisible, vers le monde des filigranes et des négatifs. Que signifierait le mot «espoir» si nous n avions pas la capacité de nous projeter dans une autre réalité? Et si nous ne voyions du monde que des nuances de lumières et les ombres d une réalité merveilleuse que nous n avons pas encore appris à regarder?

Rencontres Reflets. Lumières. Transparences. Apparences. Nous ne savons du monde que ce que nos sens nous en racontent. L œil perçoit une forme et une couleur, comme la main sent une texture ou l oreille discerne une musique. Notre esprit déchiffre ensuite l image et tente de lui donner un sens. Mais jusqu à quel point peut-on faire confiance à notre œil? Comment savoir si l image que je vois est réelle, ou si elle n est que l ombre d une réalité à laquelle mes propres limitations physiques m empêchent d accéder? Comment distinguer le reflet du sujet, lorsque tous deux partagent la même apparence?

Comme de nombreuses personnes, j'utilise les transports en commun pour me rendre à mon travail à Paris : train, tramway, métro. Un trajet quotidien. Répétitif. Monotone parfois. Qui ne constitue pas a priori un endroit propice à la poésie et au rêve. Pourtant, c'est au cours de ces voyages sans évasion que des rencontres inattendues peuvent avoir lieu : personnes partageant un trajet, décors redécouverts, coïncidences, retrouvailles, idées soudaines, jeux de métaphores... Par le biais du cadrage et du choix de l'instant, des images surgissent du hasard et interrogent sur la réalité de la rencontre. Confrontation de trajectoires se reflétant l'une dans l'autre ou croisement éphémère de mondes qui s'ignorent? Ces rencontres sont toujours silencieuses, car ce qui se croise avant tout, ce sont des regards, qu'ils soient obliques ou directs, tels des lignes de chemins de fer ou des rails sinueux de métro. Réalisées sans trucages, ces photographies montrent comment ces rencontres peuvent avoir lieu, ou au contraire ne pas avoir lieu, comment l'image que je me fais de mon environnement influence mon appréhension.

BIO Jérémie Corbeau est né en 1982. Il vit et travaille à Orléans. Il est l auteur du livre Quelle vie?, recueil de pensées et de photographies (2011). Pour Jérémie, la photographie a longtemps été un loisir comme un autre. En 2003, alors qu il poursuit ses études d économie en Écosse, puis en Suède, il fait de nombreux clichés souvenirs. Très vite, la photographie devient une grande passion. Une activité qui lui permet d exprimer son regard existentiel sur le monde. En 2007 a lieu sa première exposition. Il présentera bientôt sa série Les Blossières : cadrages désaxés, jeux sur les angles et les formes suggèrent une nouvelle approche de ce quartier populaire de la ville d Orléans. En 2008, il devient l administrateur des Groupes Bibliques Universitaires de France (association protestante qui organise des conférences et des discussions autour de la Bible). Lors des événements de l association, Jérémie n hésite pas à troquer le stylo pour l appareil photo. Toujours au sein des GBU, il coordonne depuis 2009 le programme Forum Veritas : des conférences-débats organisées entre des orateurs de disciplines différentes sur des questions de société. Des personnalités telles que Bernard Kouchner, Luc Ferry, Pascal Bruckner ou Etienne Klein ont participé à ces conférences. En 2012, lors d une exposition au profit du Téléthon, il se trouve aux côtés d artistes professionnels, premiers pas vers la reconnaissance de son travail. En 2014, le musée des Beaux-Arts d Orléans accueille sa série Perception. L année suivante, l exposition Réalité énigmatique est présentée au Cabinet d arts graphiques du musée.

Chaque homme prend les limites de son propre champ de vision pour les limites du monde. Arthur Schopenhauer

PRATIQUE Jérémie Corbeau Mondes parallèles Exposition présentée par le Sel Du 2 septembre au 10 octobre 2016 LE SEL 47 Grande Rue, 92310 SÈVRES T. 01 41 14 32 32 sel@sel-sevres.org www.sel-sevres.org Entrée libre Tous les jours sauf mardi et jeudi de 14h30 à 18h30 (et dans le cadre de toute manifestation organisée en dehors de ces horaires). Nocturne jusqu à minuit samedi 1 er octobre dans le cadre de la Nuit Blanche CONTACT PRESSE Marion KLING m.kling@sel-sevres.org 01 41 14 32 16