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Transcription:

INFORMATIONS Les orages des semaines passées ont diminué la présence des ravageurs. Ponctuellement de grosses invasions de processionnaire du chêne : attention aux urtications! Le vol de la pyrale du buis est en cours N hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez devenir observateur pour le réseau d épidémiosurveillance! Observations de la période réalisées sur les sites suivants : Vincennes Champs sur Marne Paris Jardins des Tuileries Nanterre Rueil Malmaison Colombes Bobigny Montreuil L Hay les roses Sceaux Saint Germain lès Arpajon Evry Domont Vitry sur Seine Dans ce bulletin, le risque présenté sous la forme ci-contre représente le risque de dépréciation esthétique et commoditaire (aspect visuel affecté de la plante et nuisances sur mobilier urbain ou tout bien), le risque physiologique que représente la présence de l organisme nuisible sur le développement et la vie de la plante, ainsi que le risque sanitaire qui est le risque représenté par le nuisible pour la santé humaine (cas des chenilles urticantes, des champignons aux spores allergènes, des insectes piqueurs,...). Ces risques sont estimés à partir des observations faites sur les parcelles observées et illustre le risque futur lié à une présence actuelle. Ils sont amplifiés notamment si les végétaux étaient déjà attaqués en année N-1, si les végétaux sont situés dans une zone de prestige, si les végétaux ont une forte valeur patrimoniale ou historique. Ils peuvent être amplifiés ou amoindris en fonction de l évolution des conditions météorologiques qui n entrent pas dans le calcul du risque. Nul Faible Moyen Fort Conditions climatiques Quelques orages et averses ponctuels pourraient avoir lieu dans le courant de cette semaine. Dans l ensemble le temps devrait être sec et frais en début de semaine et plus chaud par la suite. Page 1 sur 11

Tableau synthétisant la présence des nuisibles observée et son évolution sur les sites suivis (présence directe du nuisible ou importance du dégât) Présence nulle Présence faible Présence modérée Présence importante Evolution par rapport au dernier bulletin : Croissante stagnante en baisse RAVAGEURS MALADIES Pyrale du buis Ponctuel Cylindrocladium buxicola Ponctuel Puceron vert/rose du rosier Généralisé Oïdium sur rosier Généralisé Chrysomèle sur romarin et lavande Ponctuel Rouille Ponctuel Mineuse du marronnier Généralisé Larves de lépidoptères défoliatrices Généralisé Processionnaires du chêne Ponctuel Les ravageurs Processionnaire du chêne (attention : chenilles urticantes!) Situation actuelle : De nombreuses chenilles de stade larvaire L4 sont actuellement en train de tisser leur nid de nymphose sur le tronc des arbres ou sur les charpentières les plus basses. Elles provoquent actuellement de ce fait de nombreuses urtications. De grosses colonies sont actuellement observées dans les communes suivantes : Département 77 : Bois le Roi, Chartrettes, Dammarie Les Lys, Gurcy le Chatel, Livry sur Seine, Montigny-Lencoup, Nangis, Rampillon, Samois sur Seine, Vernou la Celle, Pontault-Combault, Villeneuve les Bordes Département 78 : Limay, Mantes La Jolie, Mousseaux, Saint Martin La Garenne, Département 93 : Aulnay-sous-Bois, Saint Ouen Département 94 : Vincennes Département 95 : Osny Reconnaissance : La chenille de la processionnaire du chêne est jaunâtre avec de longues soies (poils) gris, ce qui lui donne une couleur générale grise. Elle tisse de gros cocons de soie à l aisselle des branches ou directement sur le tronc. Elle vie en colonies de plusieurs centaines d individus. Page 2 sur 11

Cycle biologique : L espèce hiverne sous forme d œufs fixés par plaques sur les branches de l année. La chenille sort de son œuf au débourrement des chênes, parfois un peu avant (avril). Elle passe par 5 stades larvaires en colonie, muant dans des cocons de soie plaqués sur le tronc des branches dans le houppier au départ. En fin de développement larvaire, vers le stade L4, les chenilles commencent à tisser un nid de soie commun qui leur servira de nid de nymphose pour leur transformation en papillon. Les papillons apparaissent en juillet. La chenille est urticante du mois de mai jusqu à sa nymphose vers la fin du mois de juin mais les alentours des arbres colonisés restent urticants parfois jusqu en août septembre à cause de la présence des nids. Cette espèce est très souvent observée en grosses populations pendant 3 à 6 ans et redevient discrète par la suite. Dégâts : Cette chenille consomme essentiellement des chênes mais elle peut également s installer sur d autres essences situées à proximité de chênes lorsque l espèce pullule (on peut ainsi la voir sur chêne vert, sur érable, tilleul, aubépine,...). Les dégâts sur les arbres sont moyennement préjudiciables pour les arbres mais en cas de pullulation, des défoliations peuvent induire un arrêt de croissance sur les 4-5 ans d importantes populations. Risque : les risques de dépréciation esthétique et physiologique pour les chênes sont faibles en général mais peuvent être fort sur de jeunes sujets très infestés. Le risque principal est un risque sanitaire puisque ces chenilles et l environnement des arbres infestés est très urticant pendant et quelques semaines après la période de développement larvaire. Technique de gestion alternative du moment : ramasser les chenilles à l aide d un outil à long manche (protection totale de la peau, des yeux et des voies respiratoires obligatoire), brûler les nids directement sur les arbres avec un chalumeau (attention aux incendies), brumiser la zone pour faire tomber et se dégrader les poils en suspension dans l air. Des pièges à phéromones permettent de suivre l évolution du vol des papillons. Pyrale du buis Situation actuelle : Le nombre de chenilles visibles sur les buis est en diminution. De plus, des cocons de soies vides ont été aperçus sur certains buis, les chenilles se sont transformées en papillons. Les premières captures ont été faites à Paris (75), Sceaux (92) et l Hay les Roses (94). Surveillez bien vos pièges et les buis! Des papillons ont également été observés en plein vol. La pyrale du buis est très présente à Paris et dans la petite couronne qui est quasiment entièrement touchée (Orsay (91), Rungis (94), Palaiseau (91), Juvisy sur Orge (91), Crisenoy (77), Colombes (92), Clamart (92), Montgeron (91), Villennes sur Seine (78), Chaville (92), l Hay les Roses (94), Viry Chatillon (91)...). Reconnaissance : La chenille est verte avec des rangées longitudinales de points noirs et de poils drus clairs. Sa capsule céphalique est de couleur noir luisant. Elle n est pas urticante. Les papillons sont blanc nacré avec les marges marron irisées de violet, ou inversement. Page 3 sur 11

Dégâts : La larve du papillon de la pyrale du buis se nourrit lorsqu elle est très jeune en décapant les feuilles de buis. En grossissant, elle consomme ensuite la totalité du limbe, laissant derrière elle les tissus périphériques de la feuille, le pétiole et parfois la nervure centrale. Cet insecte a une tendance à la pullulation ce qui en fait un ravageur redoutable pour les buis. En cas de forte défoliation, les chenilles consomment le bois. Risque : les risques de dépréciation esthétique et physiologique pour les buis sont très forts actuellement, surtout sur les buis de broderies, les buis de bordures des zones de prestige. Les risques sont amplifiés lorsque le ravageur était déjà présent en 2013. Technique de gestion alternative du moment : ramasser les chenilles à la main, tailler les rameaux atteints, mettre un coup d eau sous pression sur les buis (éviter cette technique s il y a des maladies, ou en zone ombragée et humide dans lesquelles l eau peut augmenter les risques liées aux maladies). Des pièges à phéromones permettent de suivre l évolution du vol des papillons. Autres chenilles défoliatrices et tenthrèdes Situation actuelle : Une part importante des chenilles défoliatrices très présentes lors de la rédaction du dernier BSV a maintenant terminé ses phases larvaires et est actuellement soit en cours de transformation dans sa chrysalide, soit déjà sous forme adulte. De nombreux dégâts sont toutefois notés dans le Parc Floral de Paris sur des rosiers (il peut s agir de chenilles ou de tenthrèdes) Dégâts : les larves défoliatrices consomment tout ou partie du limbe des feuilles. Elles induisent donc des trous dans les feuilles, des défoliations plus ou moins importantes en fonction de leur nombre. Risque : Dans la plupart des cas, les larves solitaires n ont qu un impact très restreint et uniquement esthétique sur les végétaux. Les espèces grégaires, par contre, peuvent être particulièrement préjudiciables aux jeunes végétaux qui peuvent se voir amputés de leurs feuilles sur les deux pousses annuelles. Dans ce cas, la mort du jeune sujet peut survenir en deux ans. Le risque physiologique varie donc de nul à fort en fonction de la situation, de l identité du ravageur, de l âge et de l état du végétal. Le risque commoditaire est présent lorsqu il s agit d espèces de chenilles urticantes comme les processionnaires du pin ou du chêne et certains bombyx. Dans ce cas, sur des sites visités par un public ce risque peut être très important. Technique de gestion alternative du moment : Les chenilles peuvent être enlevées à la main, en taillant les branches présentant des chenilles ou avec un arrosage à l eau sous pression. Page 4 sur 11

Acariens du tilleul Situation actuelle : Les populations d acariens phytophages sont plus importantes qu en 2013 mais sans excès. Les arbres d alignements urbains sont les plus vulnérables aux attaques précoces d acariens, notamment en zone sèche et à proximité de travaux ou de bouches d aérations. Les températures élevées et un temps sec favorisent le développement des populations d acariens phytophages. Les auxiliaires sont bien présents et actifs (acariens prédateurs, punaises prédatrices, larves de cécidomyies...). Dégâts : Pour se nourrir, les acariens prélèvent la sève dans le parenchyme des feuilles ce qui entraine rapidement un feuillage à l aspect jaune-grisâtre, suivi souvent du desséchement des feuilles et leur chute précoce. L acarien du tilleul fabrique un réseau de toiles qui sont visibles en face inférieure des feuilles. Risque : les risques esthétique et physiologique sont actuellement nuls. Pucerons, toutes espèces Situation actuelle : Les fortes pluies des jours précédents ont entrainé le lessivage des pucerons. Les colonies sont très faibles actuellement. On en observe toutefois quelques uns sur rosier, hêtre (puceron laineux) et érable. Dégâts : Quelle que soit l espèce, les pucerons piquent les organes végétaux jeunes et ponctionnent la sève de ceux-ci. La salive phytotoxique du puceron engendre avec la piqûre, des déformations des pousses, des feuilles et des bourgeons. En cas de forte attaque, une diminution de la floraison est courante. Risque : les risques sont généralement nuls Technique de gestion alternative du moment : tailler les rameaux atteints, nettoyer à l eau. Plantez et semez des plantes fleuries mellifères attractives pour les auxiliaires et entretenez et conservez leur niche écologique. Mineuse du marronnier Situation actuelle : Sur certains site le second vol semble avoir commencé semaine 24. Pour les autres sites, les captures continuent à diminuer, voire sont quasi nulles. Les mines de la première génération sont de plus en plus visibles sur les feuilles. Reconnaissance : Les papillons sont de petite taille, reconnaissables par leurs ailes antérieures de couleur brun-ocre avec des bandes plus claires. Dégâts : La larve de la mineuse du marronnier fore des galeries dans le parenchyme des feuilles. Le nombre de mineuses étant très important à cause du nombre de générations faites par an, les feuilles sont parfois entièrement minées en fin d été et Page 5 sur 11

chutent prématurément. Les feuilles ont un aspect desséché dès le mois de juillet. Risque : Le risque de dépréciation esthétique est moyen à fort étant donné le nombre important de générations annuelles de l insecte qui induit une courbe de population exponentielle. Le risque physiologique pour la plante est nul, le marronnier étant capable d anticiper sa production de réserve. Technique de gestion alternative du moment : il n en existe pas en ce moment Psylle du buis Situation actuelle : Quelques larves sont observées. Reconnaissance : les larves et les adultes sont vert clair et leurs déjections sont blanchâtres.. Dégâts : Les larves et adultes se nourrissent en piquant les feuilles, le plus souvent les jeunes feuilles et les bourgeons. Elles laissent ainsi des ponctuations claires sur les feuilles. Par ailleurs, les larves excrètent des filaments de déjection blancs qui restent fixées sur le feuillage. La ponction de sève induit la déformation des organes touchés. Ainsi, les jeunes feuilles de buis colonisées par des psylles sont souvent incurvées en forme de cuvette et déformées. Risque : Les risques esthétique et physiologique sont actuellement nuls. Technique de gestion alternative du moment : Bassiner les plantes (éviter cette technique s il y a des maladies, ou en zone ombragée et humide dans lesquelles l eau peut augmenter les risques liées aux maladies). Cochenille pulvinaire Situation actuelle : Quelques restes des femelles ayant passé l hiver sont ponctuellement visibles sur les troncs. Les jeunes larves sont également visibles sous les feuilles. Reconnaissance : les larves sont de petites plaques sur la face inférieure des feuilles. Elles se nourrissent de la sève puis migrent ensuite sur l écorce pour passer l hiver. Le bouclier marron des femelles adultes de l année passée sont visibles sur les troncs avec les restes de leurs œufs agglomérés, cachés au milieu d une cire blanche. Page 6 sur 11

Dégâts : Les larves et adultes se nourrissent en piquant les feuilles et en prélevant la sève. Risque : Les risques esthétique et physiologique sont actuellement nuls. Cynips du châtaignier Situation actuelle : De nouveaux signalements ont été faits au Vésinet (78), La Rochette (77), à Marly Le Roi (78), à Chailly en Brie (77), dans la forêt de Grosbois à Boissy Saint Léger, et à Autouiller (78). Reconnaissance : l adulte est une micro-guêpe ressemblant à un moucheron. Il a un corps noir, les pattes et les antennes brunâtres. Les larves sont apodes de couleur blanche. Dégâts : Le cynips du châtaignier se développe dans des galles de couleur verte à rose/rouge qui peuvent se situer sur les jeunes pousses, les pétioles, au milieu des limbes ou sur la nervure centrale. Ces galles réduisent la photosynthèse et la circulation de la sève dans les parties vertes de la plante. La présence de l insecte dont la courbe de population est exponentielle impacte surtout la production de fruit dans les régions où la châtaigne est cultivée. Risque : Les risques sont faibles en dehors des zones de production de châtaigne. Technique de gestion alternative du moment : tailler les rameaux portant des galles encore vertes à rouges. Les galles sèches des années antérieures contiennent pour certaines encore des parasitoïdes qu il faut conserver. Si vous taillez les branches contenant des galles sèches, entreposez les 1 à 2 ans à proximité de l arbre pour permettre l émergence des auxiliaires. Si vous observez ces symptômes, n hésitez pas à nous transmettre l information. Nous réalisons une cartographie de l expansion de cet insecte qui par ailleurs est réglementé. Page 7 sur 11

Les maladies Cylindrocladium buxicola Situation actuelle : La maladie évolue actuellement, des taches sont visibles sur les jeunes feuilles. La surveillance est de rigueur. Reconnaissance et dégâts : Ce champignon provoque le dépérissement des feuilles et des rameaux. Les principaux symptômes sont les suivants : - des nécroses sous forme de stries noires sur les rameaux, - parfois des taches claires entourées d'un liseré noir et d'un halo de couleur rouge ou des taches grise-marron sur les feuilles - dessèchement et chute très rapide des feuilles du rameau. Parfois de jeunes pousses reprennent au dessus de la nécrose mais en général ces poussent meurent avec l attaque suivante laissant au final le rameau mort et sec. Risque : Les risques de dépréciation esthétique et physiologique pour les plantes sont forts, notamment dans les zones de prestige déjà fortement attaquées cet automne. Ces buis sont à surveiller de près. Pour les autres sites, ces risques sont tout de même globalement forts. Technique de gestion alternative du moment : tailler les rameaux présentant des stries, quelques centimètres, si possible, en-dessous de celles-ci et les rameaux présentant les taches, aérer les buis pour permettre une évaporation rapide de l eau de rosée qui, si elle stagne, permet l infection, ramasser les feuilles mortes. Oïdium sur rosier et fusains Situation actuelle : L Oïdium est présent sur rosier et fusain, deux plantes sensibles à cette maladie. Les conditions climatiques des semaines passées ont été favorables à son développement. Reconnaissance et dégâts : L oïdium se caractérise par un poudrage blanc sur les feuilles qui sont déformées. Les bourgeons et boutons peuvent avorter. Risque : Le risque esthétique est modéré et le risque physiologique est actuellement faible. Technique de gestion alternative du moment : taillez les Page 8 sur 11

rameaux les plus atteints, aérez les rosiers et fusains pour permettre une évaporation rapide de l eau de rosée qui, si elle stagne, permet l infection. Plantez des rosiers non sensibles dans les zones plus humides ou ombragées. Oïdium perforant sur laurier cerise Situation actuelle : Les dégâts ont continué à se développer sur les haies de laurier. Reconnaissance et dégâts : Les feuilles se déforment. En face supérieure un halo jaune se dessine tandis qu en face inférieure un poudrage blanc apparait. Plus tard, la feuille va continuer de croître alors que dans les zones attaquées la croissance est stoppée par la maladie. Dans ces zones, un trou apparaît alors. Risque : Le risque est essentiellement esthétique. Il est faible. Technique de gestion alternative du moment : Aérer les plantes, tailler les rameaux les plus atteints. Rouille du rosier Situation actuelle : des taches de rouille ont été vue sur feuilles de rosiers. Ces attaques restent très localisées sur certaines parcelles. Reconnaissance : Les champignons responsables de la rouille produisent en abondance des spores jaune orangé, roux plus ou moins foncé sur les feuilles. Risque : Les risques actuels sont nuls. Technique de gestion alternative du moment : Supprimer les feuilles atteintes. A noter : comme tous les ans sur les roses trémières et les mauves la rouille est très présente. Les risques esthétiques et physiologiques sont donc importants. Tache noire du rosier Situation actuelle : Quelques feuilles présentent des symptômes de tache noire sur rosier. Reconnaissance : Cette maladie causée par un champignon se caractérise par l apparition de taches noires ou brunes, plus ou moins circulaires, sur les feuilles voire même les tiges. Risque : Les risques sont faibles. Page 9 sur 11

Anthracnose du platane Situation actuelle : Quelques feuilles présentent des symptômes d une attaque d anthracnose et quelques jeunes rameaux sont morts. Cela reste cependant très ponctuel et faible. Reconnaissance : Ce champignon passe l hiver sur les feuilles tombées au sol. Les spores sont ensuite transportées par les pluies et le vent, et vont contaminer les jeunes feuilles au débourrement. Des nécroses brunes apparaissent le long des nervures des feuilles entrainant ainsi leur déformation puis leur chute prématurée. Risque : Les risques sont faibles. Page 10 sur 11

Les auxiliaires Coccinelles : Des coccinelles sont observées à proximité des colonies de pucerons. Adultes, larves et œufs sont présents sur les végétaux infestés par les pucerons principalement. Les coccinelles asiatiques sont présentes en plus grand nombre que les coccinelles autochtones qui sont plus discrètes. (larve) (nymphe) (adulte) Syrphes : Elles sont très présentes sur de nombreux massifs sous forme d adulte ou de larve. On commence à voir des pupes. Parasitoïdes de pucerons : Des momies dorées de pucerons parasités ont été observées sur rosiers. Rédaction : FREDON Ile de France contact : fredonidf3@fredonidf.com Comité de relecture: Fredon IdF, Chambre interdépartementale d'agriculture d'ile de France, SRAL. Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courrier électronique à l'adresse suivante j.du-cray@cra-idf.chambagri.fr en précisant le(s) bulletin(s) que vous désirez recevoir: grandes cultures pomme de terre légumes industriels, arboriculture, maraîchage, pépinière horticulture, zones non agricoles. Le Bulletin de Santé du Végétal est édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d Agriculture d Ile de France sur la base d observations réalisées par le réseau. Il est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les professionnels pour la protection de leurs cultures. Tout document utilisant les données contenues dans le bulletin de santé du végétal Ile de France doit en mentionner la source en précisant le numéro et la date de parution du bulletin de santé du végétal. Page 11 sur 11