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Transcription:

D U 2 6 A V R I L 2 0 1 3 rédigé par Sylvain AGU - FREDON Pays de la Loire Point Météo A C T U A L I T E S Cette analyse météorologique a été réalisée à partir des données de 4 stations météo St Martin de la Place et Savennières (49), Pornic (44) et Chemiré-le-Gaudin (72) en comparant les valeurs de température et de pluviométrie enregistrées en 2012 et 2013, du 1er janvier au 22 avril. Point Météo Un début d année froid, pluvieux et sombre. Pucerons Vigilance Le tigre du Pieris A surveiller! Psylles du buis et de l Elaeagnus Présence d adultes et de larves Aleurodes Signalement localisé Cicadelles Attaques sur romarin et lavande Mineuse de marronnier Début des premiers vols Tordeuse de l œillet Premières captures Botrytis L importance de la prophylaxie Le cynips du châtaignier Point réglementaire en France et en Pays de la Loire Abeilles Protégeons les! Un début d année froid, pluvieux et sombre L année 2013 a, jusqu à maintenant, été plus froide qu en 2012, ce que l analyse des sommes de températures confirme aisément : 653 J cumulés en 2013 contre 789 J enregistrés en 2012 sur la même période (- 17%). Cet hiver a globalement été plus froid avec en plus un début de printemps en dessous des normales saisonnières. Cependant, contrairement à la saison dernière où des valeurs très basses avaient été mesurées (jusqu à -15 C en févier), les valeurs minimales enregistrées ont rarement chuté cette année au-delà de -4 C sur les 4 stations considérées. Si la saison dernière, l hiver était particulièrement sec (surtout en février et en mars), le début de l année 2013 a été marqué par un retour à des valeurs proches des normales saisonnières, puis par des précipitations excédentaires en début de printemps (+ 58 % d eau au mois d avril par rapport aux normales). A noter aussi le déficit de rayonnement important de ce début d année enregistré sur le territoire français, par rapport aux valeurs normales (-20% de jour d ensoleillement dans notre région). 18,0 16,0 14,0 12,0 10,0 8,0 6,0 4,0 2,0 0,0 120,0 100,0 80,0 60,0 40,0 20,0 0,0 T C Moy T 2013 Moy T 2012 Normales pdl min Normales pdl max Janv Fév Mars Avril Précipitations (en mm) Moy 2013 Moy 2012 Normales pdl Janv Fév Mars Avril En conclusion, cet hiver a été plus long mais moins vif que l année dernière. Le déficit de la somme des températures combiné au manque de rayonnement induit un retard de la végétation par rapport à la saison. Les mesures de pluviométrie sont proches des valeurs normales mais excédentaires en ce début de printemps. Retrouvez le bulletin de santé du végétal sur le web... www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr www.agrilianet.com www.fredonpdl.fr A B O N N E M E N T B S V ou inscrivez-vous en ligne pour être informé directement par mail de chaque nouvelle parution : www.agrilianet.com/vegetal/surveillancebiologique-du-territoire/inscription-bsv.html

Page 2 Actualité sanitaire La population des ravageurs suit le retard de la végétation. Dans l ensemble, excepté quelques attaques décelées sous abri, le niveau d infestation reste encore faible. Cependant, la hausse des températures constatée à partir de mi-avril a favorisé l apparition de ravageurs et nous oblige à demeurer vigilant pour les prochaines semaines. Pucerons Cultures florales : Un observateur nous a rapporté la présence de pucerons (individus isolés) sur 45 % d une culture de Pelargonium lierre et 15 % d une culture de Pelargonium zonale. La présence importante de momies et de cécidomyies prédatrices témoignent de l activité des auxiliaires. Des foyers ont aussi été signalés sur Fuchsia et sur différentes espèces de vivaces (Gaura, Leucanthème, Geum, Ancolie, Malva et Verbena). Les conséquences d une attaque de pucerons sont dues à la fois aux dégâts directs de ces insectes piqueurs-suceurs (affaiblissement de la plante et déformation foliaire) et indirects (fumagine et transmission de virus). Un moyen de contrôle doit donc être envisagé sur les premières colonies de pucerons, si des auxiliaires ne sont pas déjà présents spontanément pour réguler la propagation des foyers. Pépinières ligneuses : Des débuts d installation de colonies de pucerons ont été observés sous abri dans une entreprise angevine. Les espèces Macrosiphum euphorbiae sur Photinia, Aphis spiraecola sur Viburnum tinus et Macrosiphum rosae sur rosiers, ont été détectées. On peut noter aussi la présence de nombreux œufs et larves de syrphes à proximité des foyers repérés. Cornicule Cauda Cornicule D autres pucerons ont aussi été observés sur des piedsmères d Arbustus unedo et de Pittosporum tobira, et l espèce Aphis gossypii a été identifiée sur des plants d Euonymus en conteneur de 3L sous abri. Afin d estimer le risque de colonisation des jeunes pousses, il est essentiel de suivre au plus près l évolution des populations de ce ravageur et de ses auxiliaires. Aphis spiraeocola sur Viburnum tinus (puceron vert pomme, tête plus ou moins orangée, cornicules et cauda noires) Larve et œuf de syrphe Macrosiphum euphorbiae sur Photinia (gros puceron vert mat avec une bande plus sombre sur le dos) photo du 23/04/13

Page 3 Tigre du Pieris La présence de ce ravageur aux premiers stades larvaires a été signalée dans la région nantaise sur une culture de Pieris en conteneur de 7,5L cultivée sous abri. Cet insecte (Stephanitis takeyai) découvert en France en 2005 peut infester, outre son hôte de prédilection, d autres plants appartenant aux lauracées, salicacées, éricacées et styracacées. Les symptômes sont caractérisés par des feuilles présentant des marbrures jaunes sur la face supérieure causées par les ponctions nutritionnelles des larves et des adultes. Les ravageurs sont localisés sur la face inférieure des feuilles. En cas de fortes infestations, les feuilles deviennent presque blanches, se dessèchent et tombent. De la fumagine peut aussi être observée sur le feuillage. Rappelons que les situations ensoleillées liées à un déficit hydrique sont favorables à son développement. Tigres et leurs dégâts au revers d une feuille de Pieris Psylles Psylle du buis : Des larves de psylles du buis ont été observées sur des conteneurs de 10L cultivés sous abri froid. Elles sont apparues à la mi-avril dans la région angevine. Il n y a pas de dégât signalé. Les larves de psylle localisées sur les jeunes pousses, produisent des sécrétions cireuses blanches et peuvent causer des déformations de feuilles en forme de cuillère. Elles pompent la sève, en excrétant un abondant miellat sur lequel se développe de la fumagine. Psylle de l Elaeagnus : Des adultes et des larves avec présence de cire ont aussi été observés dans la même région sur une culture d Elaeagnus ebbingei Gilt edge. FREDOIN Pays de Loire Larves de psylle du buis camouflées dans leur sécrétions. Aleurodes Un observateur nous signale la présence d aleurodes sur des plants de Ceanothus prostatus cultivés sous abri. Rien à signaler pour le moment sur deux cultures de Fuchsia suivies dans le réseau mais la hausse des températures nous incite à surveiller de près les cultures sensibles sous abri. Surveiller particulièrement la face inférieure des feuilles où sont localisés les larves et les adultes d aleurodes. La pose de pièges jaunes englués permet notamment de repérer la présence des premiers individus ailés. L installation de plantes-pièges (aubergine par exemple), gérés rigoureusement au sein des cultures, permet aussi de contrôler efficacement l espèce Trialeurodes vaporariorum.

Page 4 Cicadelles sur lavande et romarin Des cicadelles ont été détectées dans la région nantaise, d une part sur des cultures de jeunes plants de Rosmarinus officinalis élevées en hors-sol sous abri ventilé, d autre part sur une production de Lavandula stoechas pedonculata cultivée sous serre froide en 3L. Des adultes et des larves ont été observés. Des premiers dégâts de piqûres sont visibles sur certaines feuilles. Les cicadelles, en engendrant une dépréciation esthétique et un freinage de la croissance, sont des ravageurs nuisibles des plantes aromatiques ou médicinales. A surveiller car les journées ensoleillées printanières sont des conditions favorables à leur développement. Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella) Les pièges à phéromones pour le suivi de la mineuse du marronnier ont été installés ce mois-ci sur différents sites de la région. Les premières captures ont été réalisées au milieu du mois d avril dans les jardins et espaces verts de Laval (53) et de St Hilaire-de-Riez (85). Avec l arrivée des beaux jours, les captures devraient bientôt s intensifier. Rappelons que cet insecte passe l hiver sous forme de chrysalide dans les feuilles tombées au sol. Dès l émergence, les papillons volent sur le tronc pour s y accoupler. Cameria ohridella adulte Source INRA Source INRA Dégâts causé par la larve sur une feuille de marronnier Tordeuse de l œillet (Cacoecimorpha pronubana) La chenille de ce papillon est très vorace et peut causer des dégâts importants sur les jeunes pousses de nombreuses espèces ligneuses et florales. Afin de mesurer l évolution des populations de la tordeuse de l œillet, une dizaine de pièges ont été installés dans différents secteurs de la région. Des premières captures ont été réalisées sous abri il y a 15 jours aux Herbiers et cette semaine sur Angers. Les vols de papillons devraient augmenter dans les semaines à venir. Continuer la surveillance. Botrytis La présence de ce champignon nous a été rapportée sur une production de lavande cultivée sous abri froid. La pression de ce champignon peut s observer sur multiples espèces ligneuses et herbacées et des conditions climatiques sombres et humides favorisent sa propagation, particulièrement sous abri. Il est donc important d optimiser le ressuyage des cultures en respectant certaines mesures prophylactiques indispensables : aérer les abris pour diminuer l humidité distancer les plants arroser pendant les heures chaudes de la journée

Page 5 Le Cynips du châtaignier Le Cynips du châtaignier, micro-hyménoptère Dryocosmus kuriphilus, est considéré au niveau mondial comme le plus grand ravageur de cette essence. Originaire de Chine, il a été introduit au Japon, aux Etats-Unis, puis en Europe par l Italie en 2002. Cet insecte est aujourd hui présent en France où plusieurs zones ont été recensées, notamment dans la Sarthe et dans le Maine-et-Loire depuis 2011. Une plaquette sur le sujet est disponible auprès de la FREDON Pays de la Loire et téléchargeable sur le site www.fredonpdl.fr Localisation et réglementation en France et en Pays de la Loire Du fait de sa forte nuisibilité, le Cynips du châtaignier est considéré comme un organisme de quarantaine et est soumis à des mesures de lutte officielles (arrêté ministériel du 22 Novembre 2010 modifié). Les végétaux (plants, scions, porte-greffes, ) ou parties de végétaux (greffons, baguettes greffons) de châtaignier destinés à la plantation, autre que les fruits et semences, doivent être accompagnés d un passeport phytosanitaire pour circuler sur le territoire de l union européenne. Cette obligation s impose jusqu au client final, y compris le particulier. Par ailleurs, toute nouvelle plantation de végétaux de châtaigniers doit faire l objet d une déclaration de plantation auprès du Service Régional de l Alimentation (DRAAF/SRAL) de la région du lieu de plantation. Suite à la détection de foyers dans la région, des arrêtés préfectoraux, pour les départements de la Sarthe et du Maine-et-Loire ont été pris afin de définir les périmètres géographiques de lutte et les mesures de restriction de circulation de végétaux qui s y imposent. Description Le Cynips du châtaignier, Dryocosmus kuriphilus, est un micro-hyménoptère (petite guêpe de 3 mm de long). Ravageur spécifique du châtaignier, il peut être confondu avec de très nombreux hyménoptères. Son corps est noir, la base de ses antennes et de ses pattes est plus claire (brunâtre) et ses mandibules sont brun jaune. LSV Unité d entomologie Larve de cynips FREDOIN Pays de Loire Cynips adulte

Page 6 Le cynips du châtaignier (suite) Biologie Cet insecte se développe uniquement sur châtaignier. Et il a beau ne produire qu une seule génération par an, sa reproduction par parthénogenèse thélytoque (sans besoin d accouplement et les œufs ne donnant que des femelles) lui assure une prolifération importante chaque année. Les larves passent l hiver dans les bourgeons, sans dégât apparent, lors du début de leur développement. feuilles. Ces galles peuvent contenir plusieurs loges où les larves se nourrissent pendant 20-30 jours avant de commencer leur nymphose. Les adultes émergent alors 10 à 15 jours plus tard, à la fin du printemps, puis pondent aussitôt en début d été, dans les jeunes bourgeons où proliféreront de nouvelles larves dès le printemps suivant. C est à partir du printemps, au mois d avril, au moment de la reprise de végétation, que se forment alors les galles sur les jeunes rameaux, le pétiole, voire la nervure centrale des Symptômes et moyens de lutte Le cynips du châtaignier provoque des galles qui vont du vert clair au rouge et leur taille varie de 5 à 20 mm. Les attaques répétées provoquent une diminution importante de la croissance des rameaux, préjudiciable tant au niveau forestier qu en verger où les rendements peuvent chuter de 50 à 80%. Après l émergence des adultes au début de l été, les galles sèchent et peuvent rester attachées jusqu'à deux ans sur l arbre. A l heure actuelle, il n existe pas de méthode de lutte adaptée contre ce cynips. La solution la plus efficace reste la surveillance et les mesures de prophylaxie. Il existe cependant un auxiliaire parasitoïde spécifique (Torymus sinensis) déjà utilisé au Japon et en Italie. Un programme pour le développement de cette lutte biologique est actuellement mené en France par l INRA Sophia Antipolis. Galles de l année sur feuille Galle desséchée de l année précédente En cas de découverte de ces symptômes, prévenir le Service Régional de l Alimentation (DRAAF/SRAL)

Page 7 Les abeilles Les abeilles butinent, protégeons les! Respectez la réglementation «abeilles» et lisez attentivement la note nationale sur les abeilles 1. Lors des périodes d intervention sur des cultures peu mellifères mais en présence d'autres plantes en fleurs (semées sous couvert ou adventices) ou présentes dans un environnement à fort potentiel mellifère, dans les situations proches de la floraison des cultures ou lors de la pleine floraison, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention «abeille», autorisé «pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d abeilles» et intervenir le soir par température <13 C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention «abeille» sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention «abeille» rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. N intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d emploi associées à l usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l étiquette) livrée avec l emballage du produit. 4. Si vos parcelles sont voisines de ces parcelles en floraison, porter une grande vigilance à vos traitements. 5. Les traitements effectués le matin présentent un risque supplémentaire pour les abeilles car le produit peut se retrouver dans les gouttes de rosée du matin, source vitale d eau pour les abeilles. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette «Les abeilles butinent» et la note nationale BSV «Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les!» sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr R E S E A U D E S U R V E I L L A N C E B I O L O G I Q U E D U T E R R I T O I R E 2 0 1 3 Rédacteur : Sylvain AGU - sylvain.agu@fredonpdl.fr Directeur de publication : Jean-Loïc Landrein - président du Comité régional de surveillance biologique du territoire. Groupe technique restreint : Arvalis, Chambres départementales d agriculture (CA 44, CA 49, CA 53, CA 72, CA 85), CRPL, CETIOM, Coop de France Ouest, Négoce Ouest. Observateurs : horticulteurs, pépiniéristes, gestionnaires d espaces verts, techniciens, conseillers. Ce bulletin est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu ils auront réalisées sur leurs parcelles. Action pilotée par le ministère chargé de l Agriculture, avec l appui financier de l Office national de l eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

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