LE MARIAGE SELON LES DIFFERENTES RELIGIONS.



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Transcription:

LE MARIAGE SELON LES DIFFERENTES RELIGIONS. 1- LE MARIAGE CATHOLIQUE. Le mariage catholique est institué par le quatrième concile du Latran en 1215. Dans le catéchisme catholique actuel, le mariage"' est «l alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu à la génération et à l éducation des enfants», laquelle «a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement» ( 1601 du catéchisme de l'église catholique). Dans la doctrine catholique, la sexualité est une création de Dieu, comme tout ce qui relève de la sphère biologique. La sexualité est donc essentiellement quelque chose de bon par nature: elle est la voie naturelle pour la procréation, et toutes les composantes de plaisir associées à la sexualité, notamment le plaisir sexuel associé à l'acte proprement dit, forment en principe une chose légitime et souhaitable. En parallèle, la sexualité implique des pulsions et des passions qui figurent parmi les plus fortes de celles auxquelles l'homme est exposé: il court le danger d'y perdre sa liberté spirituelle, et d'être tenté par des choix et des attitudes que sa conscience aurait dû refuser. Le mariage catholique est l'approche catholique pour articuler et faire s'épanouir simultanément vie sexuelle et vie spirituelle. Pour le catholicisme, le mariage se fonde sur la sexualité, mais dans le sens où une cathédrale se fonde sur ses fondations, ce n'est pas la fondation qui donne son sens à une cathédrale mais la spiritualité ; cependant si la fondation n'est pas en cohérence avec le reste, tout s'effondre. Par ailleurs, pour l'église catholique, le mariage est une réalité qui a été élevée à la dignité de sacrement : il existe donc un mariage naturel, institution reconnue comme telle.

2- EL MATRIMONIO JUDÍO. La ceremonia religiosa del matrimonio judío no es únicamente la celebración de la unión de dos seres que se quieren, sino también es el momento de reflexión sobre la religión y las obligaciones que los esposos tendran con respecto al pueblo judío. El desarrollo del matrimonio judío : 1. La ceremonia se desarrola bajo la «houpa», el dosel nupcial, símbolo del nuevo techo familiar donde se tiene el rabino. Se invita primero al futuro marido a reunirse con, primero las familias y los allegados, y finalmente la esposa. Ésta debe pararse a algunos metros de la «houpa» y esperar a que su futuro marido venga a encontrarla, ponga el velo sobre su cara en un gesto protector y la conduzca bajo el dosel nupcial. 2. El rabino rellena un vaso de vino que los futuros casados compartirán antes de que el hombre pase un anillo de oro en el dedo índice de la mano de su mujer declarando : «Tu me has consagrado por este anillo según dice la Ley de Moisés y de Israel». Puede entonces él ponerse enseguida él mismo su anillo o esperar el fin de la ceremonia para que su esposa lo haga, a menos que ellos prefieran esperar a estar solos. 3. Después es la lectura por el rabino de la «ketuba» (las sagradas escrituras judías), el acto de matrimonio religioso que enuncia las obligaciones de los esposos con respecto a la mujer. Después de haber sido firmado por el marido y dos testigos que no deben tener ningún enlace sanguíneo con ninguno de los nuevos esposos, el lo hace la esposa.. 4. El rabbin recita entonces sobre una segunda copa de vino las seis bendiciones que protegeran los maridos y su relación con Dios. 5. Después de tener de nuevo que compartir el vino con su esposa, el marido concluye la ceremonia rompiendo un cristal con el pie derecho para recordar la destrucción del Templo de Jerusalem y el destino nacional y espiritual del pueblo judío y las tradiciones de Mazel Toy.(«Bonne chance!»). 7. Durante los siete días que siguen a su matrimonio, los nuevos esposos serán invitados por sus familias y sus amigos, a comidas siempre clausuradas por las siete bendiciones.

3- LE MARIAGE MUSULMAN Le mariage (arabe : zawaj) est l'alliance d'un homme et d'une femme, dans le but de former une famille 1 et, sur le plan juridique, d'établir les alliances et les filiations légitimes. Comme les autres religions monothéistes, l'islam réglemente cette institution, aussi bien dans les pratiques rituelles que dans le vécu au niveau des individus. De ce fait, une forte tradition existe aujourd'hui dans les aires culturelles où cette religion a étendu son influence, ainsi qu'un droit spécifique, qui diverge cependant selon les régions en fonction des coutumes locales et de la jurisprudence spécifique développée au cours du temps, qui diffère en particulier selon les écoles juridiques (madhhab) et selon le rapport adopté vis-à-vis du droit musulman traditionnel (le Code du statut personnel tunisien de 1956 s'écarte par exemple de façon importante de la tradition) Suivant la tradition inventée au IIème siècle de l'hégire par des persans, la condition féminine en période préislamique (dite jahiliya en arabe), dominée par le patriarcat, était déplorable. Les nikâh nurfi, nikâh mut'a, nikah ijtimah (polygamie) auraient été courants (bien que la polygamie aurait été, en réalité, rare, selon certains historiens 2 ). Ces coutumes étaient liées à la propension voyageuse des Arabes de l'époque qui considéraient les besoins sexuels comme nécessaires et légitimes pour un homme. Dans la période pré-islamique, au décès de son mari, la femme passait à son héritier le plus proche, qui pouvait se marier avec elle ou la marier avec un autre (Coran, IV-19) 3 (voir Mariage arabe avant Mahomet). Les prescriptions du Coran ont alors rééquilibré les rapports hommes-femmes, en interdisant notamment à la femme mariée d'avoir une personnalité juridique, passant de tutelle de son père à celle de son mari, puis une fois veuve à celle de son fils ainé, distincte et séparée, et la dotant d'un patrimoine propre qu'elle est libre d'administrer avec l'autorisation de son tuteur ou mahram en arabe (il n'y a pas de communauté de biens, mêmes meubles, dans le mariage musulman) 3. Le Coran fixe des normes sur le mariage pour protéger la femme de toutes les «perversions» antérieures, notamment en interdisant certains mariages 4 consanguins ou non; rend obligatoire la dot qui entre dans le patrimoine personnel de la femme (dans la période préislamique, la dot était attribué aux parents 5 ), recommande le douaire 4 ; reconnait la polygamie, toutefois limitée à quatre épouses; mais donne un statut différent à l'homme 6, par exemple pour le divorce. Enfin, l'héritage, influencé par le régime patriarcal, favorise les proches masculins sur les proches féminins, tout en répondant à des règles complexes (Voir Droit musulman des successions). La femme est libre de travailler si son mari l'y autorise et peut utiliser son pécule comme bon lui semble; son mari n'a aucun droit sur son patrimoine personnel 3. La femme peut, par contre, exiger du mari qu'il subvienne à l'entretien du ménage 3. Quelle que soit la fortune de la femme, ces charges reposent sur le mari 3. Seul le rite malékite prévoit une exception à cette règle, interdisant la femme de donner à autrui plus d'un tiers de ses biens sans l'autorisation de son mari 3. L'homme a six obligations principales envers son épouse 7 : devoir de cohabitation devoir conjugal

partage des nuits (en cas de polygamie, le maximum étant de quatre femmes) devoir d'entretien (nafaka) abstention de tous sévices maintien des relations de l'épouse avec sa famille La femme a cinq obligations 7 : obéissance envers son mari habitation au domicile conjugal fidélité (ce principe n'a pas été codifié dans le droit positif contemporain des États musulmans, mis à part pour la Moudawana marocaine, qui faisait de la fidélité le premier des droits du mari. Toutefois, depuis la réforme du Code de la famille marocain de 2004, celui-ci prescrit une «fidélité mutuelle» 7 ). Soins du ménage (peuvent être également partagés avec l'homme, à l'instar de Mahomet qui aidait pour les corvées incluant les tâches ménagères, la couture, etc.) Autorisation maritale pour disposer par contrat (cette obligation ne résulte que du droit malékite classique, lorsque la femme veut donner plus d'un tiers de ses biens à un autre; ces dispositions n'ont pas été reproduites dans le droit positif contemporain, et tous les codes d'afrique du Nord posent a contrario le principe de pleine capacité de la femme mariée 7.)

4- LE MARIAGE HINDOU. Le mariage dans la tradition hindoue (Kalyanam ou Kalianon, Thirumanam ou Tiroumanom) est à la fois l'union d'un homme et d'une femme, dans le but de former une famille, et l'alliance entre deux familles. Comme dans de nombreuses religions, l'hindouisme réglemente cette institution, aussi bien dans les pratiques rituelles que dans le vécu des individus. Il constitue une cérémonie religieuse majeure qui dure une journée et parfois plusieurs jours selon les régions. Ainsi, les coutumes diffèrent selon les castes, les régions et les pays. Depuis toujours, les "mariages arrangés" existent dans la religion hindoue. Les parents utilisent leur réseau d'amis, de famille, ou bien un entremetteur pour trouver les conjoint(e)s. Dans ce cas-là, la famille de la future épouse doit offrir une dot à la famille du mari. Cette dot peut être représentée par un terrain, une maison ou/et plus souvent de l'argent. Makjidham Le Makjidham est la rencontre entre les enfants qui vont se marier, quelques semaines ou quelques mois avant la cérémonie de mariage, mis au monde entre un à deux ans auparavant. Thirumanam Le Thirumanam est la cérémonie de mariage qui se déroule sur plusieurs étapes et peut durer 1 à 12 jours. Les mariés portent des costumes traditionnels qui varient d'une région à une autre. Ces costumes sont fabriqués spécialement pour l'occasion. Le marié porte un vetti blanc avec un chandail blanc et un chapeau de mariage. Quant à la femme, elle porte un sari rouge et des bijoux traditionnels. Le frère de la future mariée (tholan), avec les membres très proches de la famille, va chercher le marié chez lui. Ce dernier offre au tholan une bague en or. Puis le futur époux arrive accompagné du tholan sur le lieu de la cérémonie (manavarai), les deux portant chacun un collier de fleurs de couleurs blanches. Ces colliers étaient autrefois confectionnés par les prêtres mais de nos jours, ils sont apportés par les préparateurs du mariage. Le prêtre commence un rituel religieux qui durera quelques heures. Durant ce rituel, la future épouse arrive avec sa famille et la sœur du futur marié (tholi). Cette première amène avec elle un collier de fleurs qu'elle offrira à son époux. Le prêtre scelle l'union entre les deux époux par une bénédiction orale accompagnée de lancers de fleurs (Arimna et Poomanam Iduthal). Le tholan et la tholi passent avec le thâli parmi les invités afin qu'ils le bénissent. Le thâli ou taali est un collier jaune acheté par le marié et orné de deux pièces d'or. Les deux pièces sont censés représenter le patrimoine des deux familles. Puis le marié met le thâli autour du cou de sa femme. À ce moment, les invités lancent des pétales de fleurs sur les époux. Pour marquer l'union, le mari marque le front de sa femme d'un point rouge (poddu) et lui offre des objets de toilettes, suivi d'un échange de collier de fleurs. Ces derniers tournent sept fois autour d'un feu sacré (saptapathy).

Au premier phera (tour), le couple invoque les dieux afin d'avoir une vie noble et respectueuse. Au deuxième phera, ils réclament la force physique et morale pour bien mener leur vie commune. Le troisième phera est consacré pour l'accomplissement des engagements spirituels. Les dieux sont invoqués pour bénir le couple. Au quatrième phera, le couple prie pour une longue et heureuse vie. Le cinquième phera est une prière pour le bien-être de tous les êtres vivants de l'univers. Au sixième phera, le couple prie pour les saisons. Et enfin, au dernier phera, ils prient pour la paix et la fidélité. Ensuite, le marié passe la minji (bague) autour de l'orteil de la mariée et celle-ci fait de même pour son époux avec le metti. En guise d'amusement et d'après la tradition ancestrale, deux bagues sont mises dans un sceau d'eau et les époux doivent les retrouver en plongeant leurs mains. Cette pratique a pour but de créer des liens entre les deux protagonistes. Deux personnes âgées, habituellement les grand-mères, font l'arathi, qui consiste à conjurer le mauvais œil autour du couple. Les mariés se prosternent aux pieds du prêtre puis des parents afin de recevoir leurs bénédictions. S'ensuit le thiru pootuthal qui est la bénédiction de chaque invité avec du riz. Puis c'est le Kalyana Vevu et le Mama Vevu où les mariés reçoivent des cadeaux de part et d'autre des deux familles. Pour clôturer la cérémonie, un repas est servi pour tous les invités, il s'agit du Kaichi Utrrudal.

5- LE MARYAZ BOUDIST Bann preparasion pou fer enn maryaz boudist Enn maryaz boudist li base (repose) lor enn relasion entre enn misie ek enn madam. Pou ki li deroul bien, ena bann regleman ki bizin swiv. Avan ki zot (garson ek tifi ki pe al marye-la) zwenn, zot bizin demann benediksion zot paran avan. Avan fer maryaz-la, bann paran-la bizin get kalandriye ek oroskop zot zanfan. Apre sa, zot pou fixe dat maryaz ek bann lezot kitsoz ki zot (paran-la) pou ofer pou fer maryaz. Si bann fiyanse-la anvi, lerla enn resepsion pou organize dan zot oner. Bien lontan avan (Auparavant), garson-la ti pe ofer fami tifi-la boukou larzan. Aster (maintenant), fami garson-la ki bizin pran responsabilite pou fer maryaz la, sirtou bann preparasion ek fer lalist bann invite. Fami tifi-la donn fami garson-la bann bizou (bijoux) an form brib (dot). Lavey maryaz, aswar, garson ek tifi-la (les mariés) zot partisip dan enn seremoni pou fertilite ki ed zot rantr dan lemond bann adilt. Zot pegn zot seve katr fwa, fer bann zest ki montre linion koup-la, fidelite, armoni dan zot fami ek rises (richesse) dan zot fwaye. Seremoni maryaz Kouler rouz li bien prezan dan tou-le-de (tous les deux) fami, ek sirtou, lor kostim (costume) garson-la. Abiye en rouz, tifi-la atann so fiyanse ek bann garson doner (garson d honneur)pou vinn pran li. Lerla ena enn prosesion, ki pou rasanble ek fer letour lakaz (maison) sa de famila (deux familles). Enn tigit avan, zot bwar dite (du thé)ek zot distribie larzan dan bann tipti anvlop (enveloppe) rouz. Bann prosesion-la eskort tifi-la ziska tanpl-la(temple) ek kouver tifila so latet avek enn parasol rouz akoz tifi-la pa gagn drwa tous (touche) sali anba (sol). Enn mwann (moine) pou akeyir (accueillir) bann-la pou benir koup-la ek priye pou zot. Kan fer sa seremoni-la, mwann-la pou dir sa sink (cinq) baz dan relizion boudist la: pa touye, pa kokin, pa koz manti (menti), pa droge (droguer), pa fer bann kitsoz adilter (adultère). Kan bann ritiella inn fini, lerla ena enn bon manze pou fet sa okasion-la. Li bon pou kone ki enn inion (union) boudist, li posib pou kass maryaz-la ek gagn drwa ki fam-la (femme) ena bann lezot partner ou mari-la ena bann lezot madam dan zot lavi. Zot gagn drwa ena «polyandrie» ek «polygamie» dan enn koup boudist.