REGARDS SUR LE MONDE : Questions réponses. QUESTION 1: Comment expliquer les grands contrastes de peuplement sur la planète? QUESTION 2: De quels outils le géographe dispose-t-il pour étudier l'espace terrestre? Réponse 1: Intro: la population est inégalement répartie, sa distribution présente de grands contrastes, de fortes discontinuités ; aux zones ou aux régions densément peuplées, s opposent des «vides» qui correspondent à de très faibles densités de population. Pourquoi l'œkoumène présente-t-il de telles disparités de peuplement? Développement : Quels sont ces grands contrastes? - Ce sont d abord les «pleins» et les «vides» autrement dit les régions de forte densité de population (elles correspondent aux grands foyers de peuplement) et les régions de faibles ou très faibles densités de population (les «déserts» humains). Il faut distinguer les grands foyers de peuplement en distinguant les principaux et les secondaires. Plus de la moitié de la population mondiale est asiatique. - C est ensuite l opposition entre «population urbaine» et «population rurale». Quels sont les continents ou les ensembles régionaux les plus «urbanisés» ou au contraire les plus «ruraux»? Quels sont les facteurs qui expliquent ces grands contrastes? Dans l histoire les «sociétés hydrauliques» (Inde, Chine du Sud) ont des densités de 1 / 5
population beaucoup plus élevées que les sociétés pastorales par exemple (Sahel). - - Le poids prédominant des facteurs humains. - Le poids variable des facteurs naturels Conclusion Si les facteurs naturels ont parfois une influence réelle, ce sont les facteurs humains qui expliquent souvent la répartition du peuplement». Cette affirmation est une remise en cause salutaire du déterminisme physique et/ou climatique. Réponse 1 bis Comment expliquer les grands contrastes de peuplement sur la planète? 1. Quels sont ces grands contrastes? - Ce sont d abord les «pleins» et les «vides» autrement dit les régions de forte densité de population (elles correspondent aux grands foyers de peuplement) et les régions de faibles ou très faibles densités de population (les «déserts» humains). Il est nécessaire d illustrer les «pleins» et les «vides» par quelques exemples précis (localisation). - C est ensuite l opposition entre «population urbaine» et «population rurale». Quels sont les continents ou les ensembles régionaux les plus urbanisés ou au contraire les plus ruraux? 2. Explications». 2 / 5
Quels sont les facteurs qui expliquent ces grands contrastes? Le schéma de la boucle du riz peut illustrer le fait que dans l histoire les «sociétés hydrauliques» (Inde, Chine du Sud) ont des densités de population beaucoup plus élevées que les sociétés pastorales par exemple (Sahel). 3. Conclusion " Si les facteurs naturels ont parfois une influence réelle, ce sont les facteurs humains qui expliquent souvent la répartition du peuplement». Réponse 2 De quels outils le géographe dispose-t-il pour étudier l'espace terrestre? Le géographe a recours à différents modes de représentations de la terre. 1. Le globe C'est une représentation réduite de la sphère terrestre en 3 dimensions. C est un modèle réduit sphérique. C est aussi la représentation de la terre la plus «exacte» on dira la plus approchante (c est relatif) de la réalité et la plus compréhensible. Réalisable seulement à petite échelle, on lui a préféré la carte. [La terre dans l espace est un «patatoïde», elle n est pas véritablement sphérique ; elle est aplatie au pôle nord, plus renflée au pôle sud. Une grosse pomme de terre, une patate cabossée, ou mieux une sorte de poire qui serait proche de la sphère]. 2. La carte Le géographe a recours à la carte plus pratique que le globe. La carte est une représentation schématique du réel en deux dimensions. (la carte n est pas la réalité mais une image, une représentation graphique du monde) à l aide de signes conventionnels reportés dans une légende, d une portion ou de la totalité de la surface terrestre. Il s agit d une représentation plane de tout ou partie de la surface terrestre. - Le planisphère représente l ensemble de la surface terrestre. - La mappemonde représente les 2 hémisphères par 2 cercles séparés, côte à côte. 3 / 5
La carte utilise un système de coordonnées géographiques (latitude, longitude), qui permettent de se repérer sur la terre. - La latitude exprime la distance entre un point et l équateur (grand cercle de la Terre perpendiculaire à l axe des pôles et séparant la Terre en 2 hémisphères). Les parallèles à l équateur st les tropiques (tropique du Capricorne et tropique du cancer) et les cercles polaires. - Les méridiens, qui donnent la longitude (position d un point dans le sens de la longueur de la Terre), st des lignes imaginaires qui relient les deux pôles, les 2 extrémités de l axe de rotation de la terre. (Utilité du quadrillage pour se repérer/ cf. jeu de la bataille navale ( attention ces lignes ne sont pas un quadrillage, elles ne se coupent pas à angle droit comme dans un quadrillage). La carte est une projection d une sphère sur un plan. La projection implique des déformations, des altérations d angles, de longueurs et de surfaces. Pour représenter en 2 dimensions à plat, une sphère ou une partie de la sphère, et donc pour passer de la sphère au plan, la carte utilise plusieurs systèmes de projection. La technique consiste à projeter sur un plan le canevas des méridiens et des parallèles. Il existe de multiples systèmes de projection. Il n y a pas de représentation unique du monde. Exemple : - la projection conforme (ou projection de Mercator, XVI e s) conserve les angles : méridiens et parallèles s y coupent à angle droit. Elle conserve les formes, mais altère les tailles et les surfaces (distorsion qui augmente à mesure qu on s éloigne de l équateur. Ainsi, la taille des terres émergées près des pôles est exagérée. La taille du Groenland apparaît plus grande que celle du continent sud-américain, ce qui est faux dans les faits). Surtout le Groenland apparaît plus grand que l Australie (le 1 er 2.175.000k2 contre 7.750.000k2 pour la seconde). - La projection de Peters montre toutes les terres à la même échelle en conservant leur surface, mais altère les formes. Induit une nouvelle vision du monde (1974) car elle fait prendre conscience de l importance des «Sud». La carte est une représentation réduite du réel, selon une échelle. L échelle est le rapport entre une dimension dans la réalité et sa transcription sur la carte. L échelle s exprime en fraction (numérique ; ex : 1/50000e) ou par un segment, un axe gradué (échelle graphique). L échelle géographique est un changement d ordre de grandeur : on étudie des phénomènes géographiques à l échelle de la ville, d un quartier urbain, d une région plus ou moins vaste, d un Etat, du monde Grâce à la carte, le géographe, qui rivé au sol, n a qu une perception horizontale de l espace, en acquiert une vision plus globale et saisit d un seul coup un espace à une échelle désirée. 4 / 5
Le géographe utilise des cartes topographiques, thématiques (toute carte est thématique!) et synthétiques. La carte est une constructi on et un outil de communication de savoirs sur le monde. 3. Les images Le géographe dispose aussi d images de la terre. Les images satellitales (ou satellitaires), de mieux en mieux définies grâce aux progrès de la télédétection, ont l avantage de couvrir de larges surfaces et fournissent des renseignements variés, des prévisions de récoltes aux morphologies urbaines. Les passages répétés des satellites permettent de repérer plus facilement les évolutions, les dynamiques des espaces observés. Pour étudier l espace terrestre, le géographe utilise aussi des photographies aériennes (verticales ou obliques). Les photographies aériennes obliques, qui sont des vues d ensemble et qui conservent les volumes, plusieurs plans (un premier plan, un deuxième etc. un arrière-plan) permettent l étu de de paysages. Celle-ci pouvant se faire également à partir d autres images ou supports utilisés par les géographes tels que les œuvres d art (la peinture) ou encore les images de publicité. Conclusion L ensemble de ces représentations de l espace terrestre permet de se repérer, de se situer dans l espace pour localiser les faits étudiés et/ou d étudier l organisation des sociétés humaines sur la terre. 5 / 5