Validation de méthodes en microbiologie

Documents pareils
ACCRÉDITATION DES CENTRES PRIVÉS ET DES PROGRAMMES DE FORMATION PROFESSIONNELLE EN HAÏTI. Formulaire de demande d une autorisation de fonctionnement

Table des matières: Guidelines Fonds de Pensions

CATALOGUE DE PRESTATIONS FORMATION ET CONSEILS

TAUX FIXE, TAUX INDEXE

Service de Biothérapies

Science et technique. La température et la durée de stockage sont des facteurs déterminants. Viande bovine et micro-organisme pathogène

Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

RAPID Salmonella/Gélose

NORME 5 NORMES ET PROCÉDURE D AUTO-ACCRÉDITATION

La confiance des chefs d entreprise continue de se renforcer en mai

Lois de probabilité. Anita Burgun

FORMATION OBLIGATOIRE A L HYGIENE ALIMENTAIRE

GUIDE D UTILISATION DU BROWSER DE BEYOND 20/20

Introduction à la méthodologie de la recherche

EXCEL: Les fonctions financières

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

Très légère hausse de la confiance des chefs d entreprise en février

M_CONTRAN Contrats nouveaux

RAPPORT D'ENQUÊTE SPÉCIALE DU PROTECTEUR DU CITOYEN: Gestion de la crise de listériose associée aux fromages québécois SOMMAIRE

LA MESURE DE PRESSION PRINCIPE DE BASE

Unity Real Time 2.0 Service Pack 2 update

COMMENTAIRE. Services économiques TD

Margill 3.3 Guide de démarrage rapide

Robert Half Technologie : Le partenaire de vos recrutements

TECH COMPRENDRE LA NOTION DE GROUPE PRUDENTIEL INFOTECH # 33 INTRODUCTION RAPPEL : QUEL CONTOUR DU GROUPE D ASSURANCE AUJOURD HUI?

Ce document synthétise les principaux aspects de DayTrader Live, le service le plus haut de gamme de DayByDay.

Rapport de synthèse (études préliminaire, d extension et interlaboratoire conduites selon la norme EN ISO 16140)

POLITIQUE ET LIGNES DIRECTRICES EN MATIERE DE TRACABILITE DES RESULTATS DE MESURE

Appel à projets Incubation et capital-amorçage des entreprises technologiques de mars 1999 L'appel à projets est clos

CleverLevel LBFS/ LFFS. L alternative vraiment intelligente aux détecteurs de niveau à lames vibrantes

SIGAFINANCE. Quoi de neuf et correctifs Version (20 février 2015)

Recueil des formulaires et des instructions à l'intention des institutions de dépôts

FORMULAIRE DE DEMANDE D INSCRIPTION À TITRE DE TRAVAILLEUSE OU TRAVAILLEUR SOCIAL

CHAPITRE V SELECTION DES CONSULTANTS ET D AUTRES PRESTATAIRES DE SERVICES

Associations Dossiers pratiques

Marketing III. Calcul du prix & Indicateurs. Contenu

Sensibilisation des opérateurs à l hygiène des aliments

ALLOCATIONS CHOMAGE. Effet au 01/07/2014

FORMULAIRE DE DEMANDE DE CLASSEMENT D UN OFFICE DE TOURISME DE CATEGORIE II 1/7

VI. Tests non paramétriques sur un échantillon

Guide de rapports ADT Sélecte

Le Rapprochement Bancaire. Mode d'emploi

Chapitre 5. Calculs financiers. 5.1 Introduction - notations

Gestion des Incidents (Incident Management)

Viridian LA SOUPLESSE À VOTRE FAÇON

Exploitation maintenance

DiFiQ. Diplôme Finance Quantitative. Une formation en partenariat. Ensae Dauphine Bärchen

PROFIL DE POSTE AFFECTATION. SERIA (service informatique académique) DESCRIPTION DU POSTE

3 - Sélection des fournisseurs Marche courante Conditionnement Transport Livraison... 5

5. Matériaux en contact avec l eau

TPM Totale Productive Maintenance

Principes de bonne pratique :

Masters OBSER VATOIRE. Sciences / Technologies / Santé OBSERVATOIRE CARREFOUR DES ÉTUDIANTS. Université de Limoges

Dosage des sucres par CLHP dans les vins (Oeno 23/2003)

WP Promotion No. 8/06

FORMULAIRE DE DEMANDE DE CLASSEMENT D UN OFFICE DE TOURISME DE CATEGORIE I 1/7

L application doit être validée et l infrastructure informatique doit être qualifiée.

Diplôme d Aide-comptable et Diplôme de Comptable

Guide de l'utilisateur NaviPlan : Calculatrices (Volume II sur VI)

Mémo technique MODELES GENERIQUES DE SCORE DE CREDIT ou Le scoring de crédit «prêt à l emploi»

Soutien en informatique clinique Un projet pilote

Liège, le 8 juillet 2014 APPEL EXTERNE AUX CANDIDATURES N

Niveau de scolarité et emploi : le Canada dans un contexte international

Un reporting intégré en tant qu'aide à la gestion

Chapitre 3. Les distributions à deux variables

Université de Lausanne

ACCORD DE COOPERATION TECHNIQUE ENTRE LE GOUVERNEMENT DU JAPON ET LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE DU SENEGAL

La métrologie au laboratoire. vigitemp 10. centrale de surveillance et de traçabilité vigitemp kit de cartographie vigicart

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Evaluation des coûts de dépistage d Entérocoques Résistants aux Glycopeptides : Résultats préliminaires

1 ) L élaboration des factures, des bordereaux de livraison et des factures proforma.

La référence pour maîtriser votre risque. Guide de référence. de la cotation

E.D.I. La garantie d une expérience au service de la qualité et du juste prix. Votre expert depuis plus de 10 ans dans les diagnostics immobiliers.

Limitations of the Playstation 3 for High Performance Cluster Computing

Fiche info financière assurance-vie pour la branche 21

Tests de comparaison de moyennes. Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année UE «Introduction à la biostatistique»

CONCILIATIONS BANCAIRES MENSUELLES

F.A.Q. Ce taux est supérieur d environ 50% à la moyenne nationale des entreprises créées. Démarrer en pépinière permet de prendre le bon départ!

dans un contexte d infogérance J-François MAHE Gie GIPS

Tableau : Réponse aux besoins en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents

DEMANDE DE PREMIER PERMIS SOUS LA LOI SUR LES COMPAGNIES DE PRÊT ET DE FIDUCIE

Systèmes d Information. Web/Digital

Calcul du versement périodique 2015 GUIDE.

CREATIVE WORK VALORISATION DE LA PI

Notice de sélection pour Consultant Individuel IC-UPS/021/2013

Elaborer des Tableaux de Bord Ressources Humaines

Étude d impact quantitative No 3 Risque de crédit - Instructions

Logistique, Transports

S organiser autrement

NOTICE EXPLICATIVE. Formulaire ASSURANCE. Exercice 2011 SUR LES RÈGLES DE PROTECTION DE LA CLIENTÈLE

POUR UN ENCADREMENT DES PÉNALITÉS HYPOTHÉCAIRES AU CANADA. Richard Beaumier, FCA, CFA, MBA VICE-PRÉSIDENT, COMITÉ RELATIONS GOUVERNEMENTALES

Comment assurer la sécurité d un laboratoire utilisant des nanoparticules et des substances hautement actives?

TARIFICATION EN ASSURANCE COMPLEMENTAIRE SANTE: il était une fois, un statisticien, un actuaire, un économiste de la santé

COURS GESTION FINANCIERE SEANCE 4 CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT PLANS DE TRESORERIE FINANCEMENTS ET PLACEMENTS A COURT TERME

CERTIFICATION PMP PROJECT MANAGEMENT PROFESSIONAL DU PROJECT MANAGEMENT INSTITUTE (PMI-USA)

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

AIDE EN LIGNE ESPACE EPARGNANTS

Les Bonnes Pratiques Hygiéniques dans l Industrie Alimentaire

Avertissement sur les risques liés aux instruments financiers Clients professionnels

Objectifs : piloter l organisation à travers des indicateurs (regroupés dans un tableau de bord), et informer des résultats la hiérarchie.

Transcription:

Validation de méthodes en microbiologie

Définition Validation requise pour méthodes en usage Validation requise pour nouvelles méthodes Contrôle et Assurance qualité Incertitude de mesure Évaluation du nouveau personnel technique

Définitions

LIMITE DE DÉTECTION D UNE MÉTHODE (LDM) Concentration minimale décelée, à l aide d une méthode d analyse, avec une fiabilité définie. Théoriquement : un organisme cible dans le volume d échantillon analysé.

DÉTERMINATION DE LA LDM Concentration indiquée dans la littérature; Évaluation par le laboratoire du plus petit nombre d organismes qui peuvent être récupérés dans un volume d échantillon donné.

LIMITES DE QUANTIFICATION D UNE MÉTHODE (LQM) Concentration la plus basse et la plus élevée avec un dénombrement fiable de colonies isolées. Pour un volume donné d échantillon et sur une seule membrane ou gélose. La zone quantifiable d une méthode avec une fiabilité définie.

La limite supérieure de quantification est la valeur au-delà de laquelle la fiabilité d un dénombrement est affectée par des facteurs incontrôlables La limite inférieure de quantification est la valeur en deçà de laquelle l erreur anticipée devient trop grande par rapport au nombre de colonies dénombrées. Les limites de quantification sont généralement définies dans les méthodes de référence.

FIDÉLITÉ L étroitesse de l accord entre les résultats obtenus en appliquant le procédé expérimental à plusieurs reprises (n = 10 replica) dans des conditions déterminées. Selon les conditions d exécution de l essai, cette caractéristique s exprime sous forme de : réplicabilité répétabilité reproductibilité

Réplicabilité : Étroitesse de l accord entre les résultats individuels successifs obtenus sur le même échantillon soumis à l essai dans le même laboratoire et dans les mêmes conditions : Même analyste, mêmes entonnoirs (filtration), même lot de milieu de culture et membrane filtrante, même incubateur, même temps d analyse.

Répétabilité : Étroitesse de l accord entre les résultats individuels successifs obtenus sur le même échantillon soumis à l essai dans le même laboratoire et dont au moins l un des éléments suivants est différent : L analyste, le lot de milieu de culture, incubateur, etc. Habituellement, l élément différent est l analyste.

Reproductibilité : Étroitesse de l accord entre les résultats individuels successifs obtenus sur le même échantillon soumis à l essai dans des laboratoires différents et dans les conditions suivantes : Analyste différent, appareil différent, même jour. Cette donnée n est disponible que si le laboratoire participe à un essai inter laboratoire pour une méthode identique et un même échantillon

En pratique, la réplicabilité, la répétabilité et la reproductibilité sont déterminées dans la zone quantifiable de la méthode.

POURCENTAGE DE RÉCUPÉRATION Le pourcentage de récupération permet d identifier, pour un échantillon donné ou un type de matrice donné et à un niveau de concentration donné, la présence d interférence potentielle lors du processus d analyse. La différence (en pourcentage) entre la concentration mesurée d un échantillon fortifié et la concentration mesurée du même échantillon non fortifié, divisée par la concentration de la substance ajoutée

SPÉCIFITÉ La capacité d une méthode à récupérer l organisme désiré à l aide de caractéristiques différentielles ou sélectives et vérifiée par des tests additionnels. L index de spécificité est défini à l aide de deux facteurs : l erreur due aux colonies de faux positifs l erreur due aux organismes recherchés, atypiques et non décelés La spécificité est meilleure lorsque ces deux termes se rapprochent de zéro.

SÉLECTIVITÉ La caractéristique qui favorise la croissance de l organisme désiré tout en retardant la croissance d autres organismes n offrant pas d intérêt. L index est calculé à l aide du rapport du nombre de colonies typiques, sur le nombre total de colonies bien isolées sur les milieux de culture pendant l analyse. La sélectivité est meilleure lorsque l index se rapproche de l unité.

Validation requise pour méthodes en usage

Documenter et comparer les éléments suivants aux données publiées dans la littérature (CEAEQ, EPA, etc.) : la répétabilité; la réplicabilité de chaque analyste la spécificité et la sélectivité : confirmations biochimiques. (exigences du point 4.3 du SCA-02) Vérification annuelle des données de validation. Actualisation des données si des changements importants au niveau des équipements ou analystes.

Validation requise pour nouvelles méthodes Nouvelle demande ou élargissement

Évaluation de la nouvelle méthode : Minimum de 20 échantillons positifs différents ou plus, selon les matrices qui seront analysées; la répétabilité; la réplicabilité; la spécificité et la sélectivité; le pourcentage de récupération à partir d échantillons naturels qui pourront être ensemencés avec l organisme cible; la performance de la méthode à l aide d échantillons d essai d aptitude similaires.

Validation requise pour changement de méthodes Paramètre accrédités

Comparaison de la performance de la nouvelle méthode : Minimum de 20 échantillons positifs différents ou plus, selon les matrices qui seront analysées (analyses statistiques F-test et t-test); la répétabilité; la réplicabilité; la spécificité et la sélectivité; le pourcentage de récupération à partir d échantillons naturels qui pourront être ensemencés avec l organisme cible; la performance de la méthode à l aide d échantillons d essai d aptitude similaires.

Assurance et contrôle de la qualité Incertitude

Mensuellement (ou moins selon la fréquence d analyse d une méthode): L analyse de duplicata, qui pourront être des échantillons naturels ensemencés avec l organisme cible; Chaque technicienne pour chacune des méthodes; Inclure la réalisation de dilutions; Des critères d acceptabilité devront être établis.

Trimestriellement (ou moins selon la fréquence d analyse d une méthode): Duplicata analysés par des techniciennes différentes, et ce, pour des matrices naturellement contaminées pour chacune des méthodes; Des critères d acceptabilité devront être établis. Ces données serviront à établir l incertitude de mesure de la méthode.

Évaluation de la compétence des analystes

La compétence de l analyste devra être vérifiée avant de l autoriser à réaliser une méthode donnée : Évaluation est faite à l aide d essai de réplicabilité effectué sur des échantillons synthétiques ou naturels contaminés. Des critères d acceptabilité devront être établis pour chacune des méthodes. Annuellement, suivi de la compétence à l aide des résultats obtenus lors des analyses de duplicata en cours d année.