Comment tirer parti des ruptures technologiques: IT FUNDS INFO TECH



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Transcription:

Comment tirer parti des ruptures technologiques: IT FUNDS INFO TECH Entre janvier 2009 et décembre 2012, au milieu de la pire crise économique depuis la fin de la seconde guerre mondiale, IT FUNDS INFO TECH a surperformé très significativement les Actions Monde. Quels facteurs sont à l origine de la surperformance du IT FUNDS INFO TECH et en quoi les disruptions jouent-elles un rôle capital? Voici les questions auxquelles se propose de répondre le présent document. 240 220 IT Funds Info Tech I (EUR): +110.0% MSCI World AC (EUR): +60.8% 200 180 160 140 120 100 80 déc.-12 sept.-12 juin-12 mars-12 Performances comparées du IT Funds Info Tech, Class I et de l indice MSCI World All Countries, en euro, dividendes exclus, du 31 décembre 2008 au 31 décembre 2012 déc.-11 sept.-11 juin-11 mars-11 déc.-10 sept.-10 juin-10 mars-10 déc.-09 sept.-09 juin-09 mars-09 déc.-08 Les disruptions dans l industrie des Technologies de l Information (Infotech) créent beaucoup de valeur pour l investisseur, un enseignement illustré avec constance par la performance exceptionnelle délivrée par les grands vainqueurs de chaque vague disruptive : Intel et Microsoft pour le PC, Cisco Systems pour les réseaux de communication professionnels, Oracle pour les bases de données relationnelles, HP et Logitech pour le PC grand public, ou encore SAP pour les logiciels de gestion d entreprise Plus récemment, Amazon.com et Google ont émergé comme les grands gagnants de l ère Internet. Le rythme des ruptures technologiques dans l industrie Infotech est soutenu Citons-en quelques unes pour mémoire La Mobilité : il s agit d une rupture majeure qui modifie profondément et très rapidement les règles du jeu. Nokia avait gagné la première manche, celle des téléphone mobiles. Research in Motion a remporté la seconde en s établissant champion incontesté des smartphones de première génération (reposant sur les applications texte : email et «chat» principalement). Apple et l écosystème Android de Google, Samsung notamment, sont les grands gagnants de la manche actuelle, celle des

smartphones de seconde génération, qui cannibalisent déjà le marché traditionnel du mobile («feature phone»). Avec le lancement de l ipad, Apple a également créé le tout nouveau marché des tablettes qui a, extrêmement rapidement, rendu obsolète les laptops dans l usage grand public. Le Software as a Service (SaaS) : Business model qui repose à la fois sur une mutualisation des ressources, un paiement par abonnement et une appropriation par les directions opérationnelles de leurs applications métier, au détriment des directions informatiques. Ce nouveau modèle menace celui, traditionnel, du logiciel d entreprise et de l écosystème qui l entoure (bases de données, «middleware»). Salesforce.com est la valeur emblématique du SaaS mais il y a un pool significatif de sociétés SaaS de qualité. Le Cloud computing : il permet de mutualiser et externaliser les infrastructures informatiques (serveurs, stockage, réseau). Il s agit d une rupture aussi grande que lorsque les industriels ont cessé, après guerre, de produire leur propre électricité pour se reposer sur des opérateurs spécialisés, payant l usage effectif. Amazon.com (Amazon Web Services) en est clairement le leader incontesté car Amazon a parié très tôt sur cette rupture. Cette stratégie de gros volumes, à bas prix, typique d Amazon, met une pression considérable sur l ensemble du marché et oblige les directions informatiques à se positionner et justifier leur prestation, en termes de prix, de flexibilité et de service. Lorsque les applications développées en interne ne basculent pas vers le Cloud, elles sont alors prises en charge par des centres informatiques de nouvelle génération, appelés «softwaredefined data centers», qui reprennent les principes du Cloud : mutualisation, flexibilité, bas coût, banalisation du matériel, serveurs, réseau et même stockage. La valeur se déplace ainsi du matériel vers les acteurs contrôlant ces plateformes, VMware notamment. Internet reste une industrie très jeune offrant d innombrables opportunités comme le montrent l émergence des Facebook, Groupon, Kayak, OpenTable, Pandora, Yelp, et Zynga. Le rythme des ruptures et innovations est rapide et dense et nous nous attendons à ce qu il en soit ainsi dans un futur proche. Les disruptions créent aussi des perdants, des sociétés incapables de s adapter à un environnement changeant. Eviter d être investi dans de telles valeurs est à l évidence critique. IBM était à deux doigts de la faillite en 1991 et Apple n avait plus que deux trimestres de trésorerie devant lui en 2001. Yahoo! est l une des nombreuses étoiles filantes tombées dans l oubli. Les ennuis de Nokia sont si sérieux que la société a pris la décision, début 2011, de devenir premier revendeur de Windows Mobile pour Microsoft. Nous pourrions multiplier les exemples, à l envi, de sociétés - y compris des poids lourds de l indice - sérieusement menacées si elles ne parviennent pas à s adapter aux changements radicaux de leur environnement: HP est très dépendant de ses ventes de PC et d imprimantes grand public. Tout comme cette dernière, Intel a jusqu à présent entièrement raté le tournant de la mobilité. Acer et Logitech sont déjà atteints par la rupture des tablettes qui cannibalisent les ventes de netbooks et de laptops d entrée de gamme. Oracle, IBM, Dell, HP n ont de notre point de vue pas encore défini de stratégie Cloud viable. Les disruptions se produisent également à la périphérie des industries Infotech voire totalement à l extérieur de celle ci. Formulé différemment, l industrie des Technologies de l Information tend à se verticaliser, englobant les pans informationnels des autres industries. Ce mouvement s effectue en ajoutant de la valeur à d autres industries ou en les cannibalisant, suivant en cela un concept très «Schumpeterien» de «création destructrice».

L industrie Infotech aide en premier lieu un certain nombre d industries à augmenter la valeur ajoutée de leurs produits et services L industrie automobile, dont les véhicules embarquent toujours plus d électronique et de logiciel comme la géolocalisation, les outils antivol et systèmes de navigation GPS, en constitue un excellent exemple. Les constructeurs aéronautiques et compagnies aériennes suivent la même tendance : chaîne de commandement entièrement automatisée et digitalisée des vols, accès Internet à bord, billets électroniques, alertes en ligne des retards, transmission des données du vol en temps réel. Parmi les très nombreux autres exemples figurent le télépéage, l imagerie médicale 3D & le télédiagnostic, le commerce électronique et le traçage des livraisons en cours sur Internet ou encore la banque virtuelle («les banques sont principalement des sociétés technologiques», Hugo banzer, Chief Risk Officer de Deutsche Bank). L industrie Infotech est au coeur des solutions en vue pour résoudre les enjeux environnementaux mondiaux. Fluidifier et optimiser l utilisation des ressources (pétrole, gaz, électricité, eau, trafic automobile ) est une constante de cette industrie qui a déjà transformé en profondeur de nombreuses industries, notamment dans le yield management, le supply chain management ou la connaissance du client final (customer relationship management). C est pourquoi IBM, Cisco, Microsoft, Accenture, Google, Atos, Cap Gemini sont aussi actifs sur des sujets comme les «smart grids» ou les compteurs intelligents. La Technologie est utilisé de façon croissante afin d améliorer les services publics, accélérer le traitement des patients depuis la consultation jusqu au remboursement, tout en contrôlant mieux les coûts. Le succès phénoménal des films comme la trilogie Batman, Transformers, The Hobbit : An Unexpected Journey sont d excellents étalons de mesure de la dépendance toute récente d Hollywood aux Technologies de l Information. L industrie Infotech peut aussi être source de «création destructrice» C est l industrie du disque et de la production musicale qui a subi en premier, et de plein fouet, le passage de la distribution physique à la distribution numérique. Les Majors de l édition musicale ont vu, en moins de dix ans, les ventes de CD divisées par deux. Entre temps, la part de marché de la distribution numérique dans l industrie musicale a atteint 57,7% au premier semestre 2012 (source Nielsen). Apple, avec l ipod puis l iphone, a généré une valeur considérable et profondément révolutionné la façon de distribuer et d écouter de la musique. Plus récemment, Spotify a développé une approche alternative, l écoute de la musique en streaming. La vague de désintermédiation ne s arrête pas au monde de la musique et du disque mais s étend très rapidement au livre, aux journaux, jeux vidéo, films & séries TV où la part de la distribution numérique est encore en dessous des 5% (source : IPFI s Digital Music Report 2012). Aux Etats-Unis, Amazon.com fait subir aux libraires ce qu Apple a infligé aux disquaires et aux maisons de production de disques en bousculant le monde ancestral de la librairie, remplacé par la distribution en ligne moins chère et qui offre au lecteur un choix sans commune mesure. De plus, Amazon.com a profité de son antériorité pour asseoir son Kindle comme e-reader dominant du marché. La société vend ainsi, depuis août 2012, pour chaque 100 livres physiques vendus, 114 Kindle. Si Amazon.com y a considérablement gagné, la deuxième plus grande chaine de libraires aux US, Borders, a été liquidée tandis que le leader, Barnes and Nobles, lutte pour sa survie. Netflix est un autre catalyseur du changement aux Etats-Unis. Avec ses 27,5 millions d adhérents fin septembre 2012, Netflix domine le marché de la distribution de films et séries TV par streaming. Destruction créatrice ici encore avec les deux champions US de la location de DVD, Blockbuster et MovieGallery. Le premier, qui a valu jusqu à 4,5 milliards de dollars en bourse, a été racheté, pour ses actifs, 230 millions de dollars par Dish Networks en 2011. Le second a été liquidé. En Europe,

Virgin Megastores, qui gérait plusieurs centaines de magasins dans les années 90, ferme magasin après magasin. Le futur de Technicolor, leader du business mourant de la duplication physique des DVD, reste en suspens. A terme, c est tout le modèle d agrégation de contenu des opérateurs câble et satellite qui est remise en cause. Les consommateurs peuvent en effet s abonner directement sur Internet aux contenus qu ils souhaitent sans avoir à payer un abonnement fourre-tout et, au final, cher. L irruption des tablettes modifie en profondeur la dynamique de distribution des médias. Selon NPD, les ventes de tablettes (80 millions) devraient dépasser aux Etats-Unis en 2013 celles de PC portables. Les tablettes n accélèrent pas seulement l adoption de la distribution numérique du livre et des journaux/magazines mais également celle de la vidéo. Bien au delà des médias numériques, le commerce électronique demeure un catalyseur formidable de ruptures. La création destructrice a commencé par frapper en premier lieu la vente de biens électroniques, secteur de la distribution pour laquelle la part du commerce électronique est à ce jour la plus élevée. C est ainsi que Circuit City, un moment le premier distributeur de produits électroniques grand public aux US avec 567 magasins et plus de 34 000 employés, a dû fermer tous ses magasins pour finir par être racheté pour une bouchée de pain par Systemax (déjà acquéreur de CompUSA et TigerDirect). Radio Shack est à la peine et Best Buy, le seul distributeur significatif survivant, cherche difficilement sa voie. D autres distributeurs, tels que J.C. Penney ou Sears Holdings pourraient se retrouver en difficulté ( For Four Retailers, Do or Die, Wall Street Journal, December 2012). Le recours croissant à la vidéoconférence et à la conférence web porte sans doute préjudice aux voyages d affaires et à l industrie qui gravite autour des déplacements professionnels. L email a quasiment rendu obsolète le courrier traditionnel, tandis que les factures et les paiements en ligne remplacent leur équivalent papier. L effondrement des volumes traités par les organisations postales nationales représente un défi économique, social et politique que chaque pays aborde à sa manière. Certaines compagnies postales, reines de l ère de la transmission analogique de l information, ont su se réinventer avec succès en se diversifiant dans les services bancaires, la logistique ou la distribution des produits vendus par le commerce électronique. D autres ont échoué comme aux Etats-Unis. Accompagnant la présence croissante des consommateurs en ligne, les agences de publicité viennent articuler une offre en ligne qui ponctionne les mêmes budgets dévolus aux supports de publicité traditionnels. Il s agit d un défi considérable pour la presse nationale et régionale, quotidienne ou magazine, comme pour les chaînes de télévision qui ont toutes assis leur développement sur les recettes publicitaires. Ainsi aux Etats-Unis, selon emarketer, les investissements publicitaires en ligne devraient dépasser en 2012, pour la première fois, ceux dévolus à la presse écrite. L argentique a déjà été détrôné par la photo numérique au point que Kodak, à la capitalisation boursière de 27 milliards de dollars, est en train d être dépecé. Flickr (Yahoo!), Picasa (Google), Instagram (Facebook) et Vistaprint sont les nouveaux leaders de ce marché. Le marché du recrutement (400 milliards de dollars US) est transformé par des acteurs comme Monster.com et LinkedIn. De la même façon il est évident que les paiements vont devenir mobiles (et bien entendu numériques), une application, «App», de plus sur notre smartphone. Comment la disruption du paiement mobile affectera-t-elle la chaîne de la valeur des paiements traditionnels? La question reste ouverte. Au Japon, et dans quelques pays d Afrique où le paiement mobile est déjà une réalité, les opérateurs télécoms mobile en sont les principaux bénéficiaires. Amazon.com, Apple, Gemalto,

Google, PayPal (groupe ebay), Square et les opérateurs télécom notamment travaillent avec acharnement à l émergence d une telle opportunité. A l arrivée, la possibilité pour un particulier de verser directement une somme d argent sans intermédiation à un autre particulier pourrait condamner une firme comme Western Union. Internet et les smartphones sont instrumentaux dans la création de nouveaux services de partage ou de location de particulier à particulier. For the first time in history, the age of networks and mobile devices has created the efficiency and social glue to...[enable] the sharing and exchange of assets from cars, to bikes to skills to spare space. Rachel Botsman, co-author of What's Mine is Yours: The Rise of Collaborative Consumption, wrote: There is a growing movement of people who are more interested in renting and not buying: accessing and not owning. Quelques exemples: Airbnb (louer un appartement ou une maison en ligne), Carpooling (co-voiturage), Kickstarter (crowdfounding, i.e. financement de sociétés de particulier à particulier), Uber (voiture avec chauffeur). Le mode de partage ou location de personne à personne est un phénomène de crise mais exprime aussi une volonté de mieux gérer les ressources. Loin de ralentir, le rythme des ruptures s est accéléré depuis 2008. Entre 2001 et 2008, le rythme de l innovation et des ruptures a ralenti, le temps de digérer les effets de la bulle Tech. Des flux anormaux en provenance des venture capitalistes conjugués à des stocks excessifs ont du être absorbés dans la chaîne de la valeur tandis que le nombre trop élevé d acteurs a engendré une phase de consolidation. Les introductions en bourse s étaient faites rares : Google, introduite en 2004, fût l exception confirmant la règle. Puis le rythme s est à nouveau accéléré depuis 2008. La crise financière puis économique de 2008/2009, la pire que nous ayons connue depuis la seconde guerre mondiale, loin de suspendre ce mouvement l a au contraire exacerbé, éclairant d un jour nouveau l acuité des disruptions engagées. Un mouvement illustré par un flux très dense d introductions boursières Facebook, Groupon, Jive Software, Kayak, LinkedIn, Pandora, TripAdvisor, Yelp, Workday, Zynga. Nous voyons à cette robustesse deux facteurs structurels. En premier lieu, le facteur générationnel et le choc des générations provoqué par les «digital natives». La perception comme l utilisation des outils Infotech est radicalement différente selon que la personne est un «digital native» (née après 1980 avec la dernière révolution numérique, soit les moins de 30 ans) ou au contraire un «digital immigrant» (la plupart d entre nous). Le «digital native» a grandi dans un monde entouré de PC, de téléphones mobiles, de consoles de jeux, un monde où l Internet et l accès Wi-Fi sont des évidences. N être pas «connecté» est une chose inconcevable pour lui. Que le monde fonctionnait il y a peu encore sans PC ni Internet ni technologie sans fil ne lui effleure pas même l esprit tant il est imprégné de cet environnement ; il fait corps avec le monde numérique. Il s informe, communique, joue, achète, vend et rencontre ses amis, voire partenaires, en ligne. La sécurité, la protection de la sphère privée, le piratage, autant de sujets sérieux de préoccupation pour le «digital immigrant», sont à l inverse des non-sujets pour lui. Bien entendu l influence de ces «digital natives» gagne chaque année en importance au fur et à mesure que vieillissent les «digital immigrants». Les premiers fixent d ores et déjà les nouvelles règles, inventant régulièrement de nouvelles pratiques comme Facebook (plus de 1 milliards d utilisateurs), Foursquare, Instagram, Pinterest, Twitter et YouTube (Google). Les «digital natives» sont au cœur de la nouvelle économie digitale en cours de constitution.

En second lieu la mobilité change tout. Les smartphones et tablettes permettent d actualiser les données personnelles de chacun, partout et à tout moment dans le monde, sans contrainte de liaison filaire. Il s agit d une véritable révolution apportée à la masse des consommateurs-citoyens. Les Apps rendent l information immédiatement et facilement accessible, plus rapidement et de façon plus ludique qu en surfant sur le net. L approche tactile, avec son ergonomie très intuitive, induit de très profonds changements dans le mode d utilisation, par rapport à l environnement clavier et souris dans lequel nous opérons depuis l apparition des premiers PC. Chaque jour apporte son lot de nouvelles «apps». Que le rythme de l innovation se soit accéléré en 2008, année du lancement de l iphone 3G, n est certainement pas une coïncidence. Nous sommes tout à fait convaincus que le monde de la mobilité est gigantesque et ouvre un marché bien plus grand encore que celui du PC. Une «App» réussie peut avoir un impact considérable. Lorsqu Amazon.com a lancé son application «Price check by Amazon», le consommateur fut tout à coup en mesure de «zoomer» avec son iphone sur n importe quel produit, vérifier son prix sur Amazon et, le cas échéant, le commander en ligne. Une simple «App» peut contribuer à détruire une industrie entière. C est à la fois fascinant et effrayant. Et dans ce domaine, nous ne sommes pas au bout de nos surprises Le rythme auquel se succèdent les ruptures technologiques est élevé. Cette frénésie d innovations et de disruptions va se poursuivre encore longtemps. Il s agit là d un mouvement tellurique qui bouleverse les acteurs établis et les hiérarchies boursières en détruisant de la valeur pour les uns et en en créant considérablement pour d autres. C est ce qui rend un investissement dans cette thématique des valeurs disruptives, attractif. C est tout ce à quoi s intéresse l IT FUNDS INFO TECH. Et comme nous l avons démontré, les disruptions ne favorisent clairement pas les champions en place, tout au contraire. Partant de constat, investir dans l Infotech à travers un tracker ou un fonds indiciel n est pas la bonne solution. IT FUNDS INFO TECH est géré par FOURPOINTS Investment Managers, une société de gestion disposant d une expertise dans l investissement dans les technologies de l information depuis 1994. Une boutique comme FOURPOINTS Investment Managers a ainsi la capacité et l agilité requise pour se concentrer sur les lignes de fracture qui parcourent l industrie avec un unique objectif : analyser les technologies de l information afin d identifier les tendances disruptives et les acteurs susceptibles de mieux tirer de la valeur de ces ruptures, cela indépendamment de toute contrainte d indice ou de zone géographique. C est notre ADN. Nous faisons cela depuis des années et pouvons montrer un track record solide de bientôt 20 ans, obtenu avec les mêmes gérants seniors. Notre volonté sans faille est de poursuivre cette formidable aventure, avec le souci constant de délivrer de la surperformance pour nos investisseurs. Benoît Flamant & Muriel Faure & Leslie Griffe de Malval, 8 janvier 2013, www.fourpointsim.com FOURPOINTS Investment Managers-13/15 rue de La Baume-75008 Paris-France Tél : +33 (0)1 40 28 16 50 Fax : +33 (0)1 40 28 00 55 - www.fourpointsim.com Copyrignt FOURPOINTS Les informations contenues dans ce document sont le fruit d un travail de recherche et d étude de la part de la société FOURPOINTS Investment Managers. Ces informations sont protégées par le droit de propriété intellectuelle détenu par FOURPOINTS Investment Managers. Toute traduction, toute mise en réseau, toute diffusion, sous quelque forme que ce soit, même partielle, est interdite sans l autorisation de FOURPOINTS Investment Managers. Ce document ne constitue en aucune façon une proposition commerciale