DOSSIER DE PRESSE. Mardi 2 juillet 2013

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Transcription:

DOSSIER DE PRESSE VISITE DE LA TOUR DE GUET DU «SERRE EN DON» Commune d Accons Mardi 2 juillet 2013 CONTACTS PRESSE : Préfecture de l Ardèche Cabinet du préfet Service Départemental de la Communication Interministérielle : 04 75 66 50 16 ou 50 09 : 04 75 66 50 93 : pref-communication@ardeche.gouv.fr Site Web : www.ardeche.gouv.fr Service départemental d incendie et de secours de l Ardèche Service communication Tél. : 04 75 66 36 01 : communication@sdis07.fr Site Web : www.sdis07.fr Adresse postale : Boite postale n 721 07007 Privas Cedex - Tél. : 04.75.66.50.00

SOMMAIRE I) La politique de prévention du risque incendie de forêts a) Le plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFI) b) La réglementation en matière d emploi du feu et de débroussaillement II) Un dispositif de surveillance mis en place pour la saison estivale a) La prévision du risque météorologique b) Le dispositif préventif «feux de forêt» : - Des moyens humains et matériels - La surveillance des massifs forestiers - Présentation de la tour de guet de Serre en Don 2

PRÉFET DE L ARDÈCHE Activation des 5 tours de guet anti-incendie à compter du 1 er juillet Dans le cadre de la mise en place du dispositif préventif «feux de forêt», Bernard GONZALEZ, Préfet de l Ardèche et Jean-Paul MANIFACIER, Président du Conseil d administration du SDIS de l Ardèche visiteront le mardi 2 juillet la tour de guet du Serre en Don (commune d Accons). Le département de l'ardèche est classé parmi les départements particulièrement exposés aux risques d'incendies de forêts. Avec plus de 250 000 ha de forêts soit environ 50 % de son territoire, ce département est l'un des plus boisé de France. Cette forêt s'étend des garrigues des gorges de l'ardèche aux hêtraies sapinières du Gerbier de Joncs. La météorologie estivale avec ses épisodes de fortes chaleurs, de sécheresse et de vent accroît encore significativement le risque feu de forêt. I) la politique de prévention du risque incendie de forêts a) Le plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFI) La politique de prévention du risque incendie de forêts relève de la compétence de l État. Pilotée par la Direction Départementale des Territoires (DDT) sous l autorité du Préfet de l Ardèche, celle-ci repose sur un partenariat fort, en particulier avec le département de l Ardèche, le service départemental d incendie et de secours, les collectivités locales et l office national des forêts. Cette politique est encadrée localement par le plan départemental de protection des forêts contre les incendies approuvé le 19 février 2007. Ce plan définit et oriente la stratégie et les actions de l Etat et des collectivités territoriales en matière de prévention à l échelle départementale. Ses objectifs sont : - d une part, la diminution du nombre d éclosions de feux de forêts et des superficies brûlées, - et d autre part, la prévention des conséquences de ces incendies sur les personnes, les biens, les activités économiques et sociales et les milieux naturels. 3

La mise en oeuvre du plan départemental est déclinée territorialement par l élaboration de plans de protection des forêts contre les incendies à l échelle des massifs, des cantons ou des établissements publics de coopération intercommunale. b) La réglementation en matière d emploi du feu et de débroussaillement L emploi du feu Les incendies de forêt sont très majoritairement liés à l'activité humaine (professionnelle, loisirs). En 2012, les secours ont dû intervenir sur 175 feux de particuliers ; toujours pour 2012, sur les 104 incendies de forêt dénombrés, 40 avaient pour origine un brûlage par des particuliers. L'usage du feu est pour cette raison réglementé dans le département de l'ardèche (arrêté préfectoral du 14 mars 2013 portant réglementation de l emploi du feu et du débroussaillement - arrêté du 18 mars 2013 relatif au brûlage des déchets verts). La destruction par le feu des déchets verts est interdite. Il est nécessaire de mettre en place les techniques alternatives à l'emploi du feu : compostage, broyage, paillage, décomposition sur place, valorisation thermique ou transfert vers une unité de collecte. Le débroussaillement obligatoire Débroussailler avant Débroussailler à temps 4

La réglementation sur le débroussaillement s inscrit dans le cadre général de la défense et de la lutte contre les incendies de forêt. La sécurité des personnes et des biens est également directement concernée. Cette réglementation prévoit que les travaux de débroussaillement sont obligatoires pour les habitations et installations de toute nature ainsi que toutes les voies y donnant accès si elles sont situées à moins de 200 mètres des bois, landes ou garrigues. Sur le plan technique, le débroussaillement ralentit la propagation du feu et limite également les risques de départs de feu à proximité des activités humaines. L intérêt du débroussaillement vis à vis du risque d incendie de forêt est double : améliorer la protection des personnes et des biens en cas d incendie de forêt en limitant très nettement l exposition des constructions aux effets dangereux des feux (températures, émissions gazeuses) et en facilitant l intervention des services de secours. limiter le nombre de sinistres en minimisant les risques de départs de feux d origine humaine aux abords des zones d occupation humaine (principale cause actuelle d éclosion d incendies de forêts). Pour ce qui concerne plus particulièrement les habitations, les travaux doivent être effectués par les occupants des lieux sur une profondeur de 50 mètres autour de celles-ci y compris dans les propriétés voisines non bâties lorsque la zone des 50 mètres empiète dans celles-ci. Le propriétaire des terrains voisins ainsi concernés doit préalablement donner son accord à la réalisation des travaux. Si les terrains sont classés en zone urbaine au titre d'un document d'urbanisme (POS, PLU), il appartient à chaque propriétaire ou occupant de procéder au débroussaillement de la totalité des parcelles lui appartenant. L obligation de débroussaillement subsiste pour les propriétaires de ces parcelles même en l absence de construction. Le maire est chargé de l application de la réglementation relative au débroussaillement sur sa commune et il doit assurer le contrôle de l exécution de celui-ci. Il doit en outre diligenter les travaux de débroussaillement autour des bâtiments et installations communales ainsi que le long du réseau routier communal. Il peut aussi, en cas de carence des propriétaires, faire exécuter les travaux d office aux frais des propriétaires. II) Un dispositif de surveillance mis en place pour la saison estivale Chaque année, un dispositif de surveillance en période de risque élevé est mis en place en Ardèche. Cette période ne se limite pas forcément aux mois d été. Celui-ci s articule autour des actions suivantes : 5

a) La prévision du risque météorologique : Le premier niveau de veille consiste à évaluer le niveau de risque météorologique. Il est assuré par des prévisionnistes de Météo France et donne lieu à la diffusion de bulletins météorologiques spéciaux «feux de forêts». Le département de l Ardèche est découpé en 9 zones ayant des caractéristiques climatiques homogènes et pour lesquelles sont calculés quotidiennement différents indices à partir de paramètres météorologiques et de la réserve en eau du sol. Ces indices permettent de classer quotidiennement chaque zone dans une échelle de risque comprenant 6 niveaux. Faible : La zone est peu sensible au feu. Le danger météorologique d éclosion est très faible. L éclosion d un feu est improbable. Léger : La zone est très légèrement sensible au feu. Dans l hypothèse où un feu prendrait, celui-ci se propagera avec une vitesse modérée. Modéré : La sensibilité au feu de la zone augmente. En cas de feu, celui-ci se propagera encore à une vitesse modérée. 6

Sévère : La zone est sensible au feu. Très sévère : La zone est très sensible au feu. Le danger météorologique d éclosion est élevé. Toute flamme ou source de chaleur risque de donner un feu se propageant à une vitesse élevée. Exceptionnel : La zone est extrêmement sensible au feu. Le niveau de sécheresse est extrême. Le danger d éclosion est très élevé. Toute cause de feu risque de donner un feu de très forte intensité, se propageant à une vitesse extrêmement rapide. b) Le dispositif préventif «feux de forêt» Depuis le début de l année, la surface brûlée est de 31 ha pour 11 feux, dont 15 ha pour un feu de broussailles à Montpezat-sous-Bauzon le 25 avril dernier. Pour mémoire, à la même époque l année dernière, 380 ha avaient été parcourus par les flammes pour 84 feux recensés. Durant l été 2012, 151 hectares avaient été brûlés contre 21 ha en 2011 soit +130 ha (+619,05%). Des conditions météorologiques favorables et la nouvelle procédure d incinération de végétaux sont des facteurs liés à la diminution des départs de feu. Néanmoins, la fréquentation du public pendant la période estivale est un facteur aggravant le risque de feux de forêt. Les populations et les estivants doivent donc respecter la réglementation pour éviter les départs de feux. Les services de l'etat se mobilisent pour prévenir ces derniers et lutter contre les incendies criminels. Des moyens humains et matériels pour lutter contre les feux de forêt. La rapidité d'intervention sur un feu constitue la condition première du succès en matière de lutte contre les incendies de forêts. Il est pour cela nécessaire que les feux soient détectés dès leur éclosion afin que les moyens de lutte puissent intervenir dans les meilleurs délais. De ce temps d'alerte dépendent l'étendue et l'intensité du feu et donc l'importance des dégâts et des coûts d'extinction. Pour atteindre cet objectif, plusieurs moyens de détection complémentaires les uns des autres sont combinés chaque été : des moyens au sol fixes (les tours de guet) ; des moyens mobiles (patrouilles terrestres) ; des moyens aériens. Le dispositif départemental peut compter sur l engagement de 2 400 sapeurs pompiers volontaires et près de 140 professionnels susceptibles de mettre en oeuvre : - Des véhicules terrestres d intervention: une centaine d engins de lutte feux de forêts, véhicules tout terrain ou logistique, - Un hélicoptère de commandement et bombardier d eau en location de juillet à septembre. Le dispositif est renforcé avec davantage de moyens humains et logistiques (par exemple : la location d un avion de surveillance et d un gyrocoptère). 7

Des groupes d'intervention feux de forêts (GIFF) préventifs peuvent être déployés sur le terrain. Ils sont constitués de quatre engins de lutte et d un véhicule de commandement. Le CTA-CODIS et plusieurs centres d incendie et de secours (Vallon Pont d Arc, Ruoms, Les Vans, sud vallée du Rhône d Ardèche, Saint Remèze, Vals les Bains, Joyeuse, Lablachère et Largentière) sont renforcés par des sapeurs-pompiers volontaires recrutés comme personnels saisonniers. Des patrouilles terrestres de surveillance des massifs sont organisées pour détecter les départs de feux, informer les publics et attaquer les feux naissants le cas échéant. Les comités communaux Feux de forêts sont associés au dispositif. En terme de prévention, le SDIS, l'onf et la DDT sensibilisent les populations à l'obligation légale de débroussaillement, lors des patrouilles de surveillance. Les services conseillent également les élus afin d'améliorer leur implication dans le respect des arrêtés préfectoraux sur l'emploi du feu. Les services de la gendarmerie, du SDIS et du Parquet collaborent pour lutter contre les incendies criminels. Dans ce cadre, la cellule RCCI (recherche des causes et circonstances des incendies) (DDT, SDIS, Gendarmerie) analyse et recherche l origine des incendies de forêt. La surveillance des massifs forestiers : Le dispositif de surveillance et d alerte constitue le second niveau de veille. Il s agit de surveiller les forêts et les espaces naturels pour détecter les départs de feux et intervenir rapidement. Ce dispositif est activé en fonction des risques et de la situation opérationnelle du département. Il repose sur : - Une surveillance fixe constituée de 5 tours de guet Le réseau des tours vigies du département de l'ardèche, composé de 5 tours de guet, constitue l'ossature de ce dispositif de détection : Serre de Barre sur la commune des Vans ; Brison sur la commune de Sanilhac ; Sainte Marguerite sur la commune de Chirol ; Serre de Pied de Boeuf sur la commune de Creysseilles ; Serre en Don sur la commune d'accons. Les tours de Sainte Marguerite, Pied de Boeuf, Serre de Barre, Brison et Serre en Don. 8

Ces postes vigies sont équipés en matériel d'observation et de transmission et sont en liaison permanente avec le CODIS. Situées sur des points hauts, elles constituent également de très bons relais pour le réseau radio départemental. Ces tours sont opérationnelles du 1er juillet au 31 août. Elles sont activées par un personnel saisonnier formé spécialement pour cette mission et relevant de l autorité du SDIS de l Ardèche qui en assure le financement en liaison avec l'état dans le cadre des crédits proposés par le conservatoire de la forêt méditerranéenne. En 2012, les tours de guet ont permis de détecter 128 fumées. Présentation de la tour de guet de Serre en Don Commune d Accons Serre en Don - Accons La tour de guet du Serre en Don est située sur la commune d Accons, en limite des communes de Saint-Genest-Lachamp, de Saint-Christol et de Dornas. Elle culmine à 1 200 mètres d altitude. La construction date autour de 1996 avec une mise en service vers 1999. Compte tenu de sa disposition géographique, la plus au Nord du département, cette vigie domine des forêts de qualité de production. Ses hauteurs sont principalement boisées et déclinent jusqu'au plateau échancré dominant la Dorne. Propriété du conseil général de l Ardèche, elle est entretenue par les FORSAP et armée par le SDIS. C est dans les années 80, à la suite de nombreux départs de feux qui démarraient des Cévennes ardéchoises jusqu aux Boutières, que l ancienne Direction Départementale de l Agriculture et de la Forêt de l Ardèche a été chargée de mettre en place une surveillance des massifs forestiers. Elle se concrétisait par l installation de caravanes qui permettaient de tester les différents points hauts potentiels. 9

L objectif de ce dispositif est double : - limiter la propagation du feu par la détection rapide d une fumée (les signalements et de communication ne correspondaient en rien à ceux que nous connaissons à l heure actuelle) ; - dissuader le grand public d allumer des feux en faisant connaître l existence de cette surveillance. Le coût de fonctionnement des 5 tours de guet, en moyenne annuelle, est de 40 000, financés à 50 % par l Etat (ministère de l Agriculture) et 50 % par le département. 10