Ouverture des Journées de la prévention et de la santé publique

Documents pareils
3 ème plan autisme : Point d étape, un an après son annonce

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

Préparer la formation

PROJET DE LOI DE SANTE

(Cotonou, le 18 Juillet 2013)

PRESENTATION DE LA CIPCA. MILDECA- colloque INSERM 1

Discours d ouverture de Michèle Bourque présidente et première dirigeante Société d assurance-dépôts du Canada Ottawa mercredi 6 février 2013

Avenir de la Fonction publique «parcours professionnels, carrières, rémunérations»

L évolution des modes de communication, comment adapter les enquêtes en population générale? L expérience de l enquête KABP VIH/sida 2010

SANTE ECOLE ENSEIGNANTS

Bonjour et bienvenue à l assemblée publique du conseil d administration du RTL, en ce jeudi 12 mars 2015.

Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction

TABAC : PREMIER BILAN SUR L APPLICATION DE LA LOI EVIN EN MILIEU SCOLAIRE. Dossier de Presse

LA PROPOSITION DE LA VACCINATION ANTI-PAPILLOMAVIRUS: INFORMATIONS TRANSMISES ET VECU DE LA PROPOSITION

Welcome. un état d esprit

Institut de FORMATION

«seul le prononcé fait foi»

l Objectif général : Analyser les principales stratégies marketing utilisées par les cigarettiers.

Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie et de la diversité des jeunes créateurs

Bonsoir, Mesdames et Messieurs,

Référentiel Officine

La réingénierie de la formation en kinésithérapie suite à l arbitrage interministériel du 9 décembre Foire aux questions

1 - Quels sont les principaux obstacles rencontrés à la mise en accessibilité?

N 350 ASSEMBLÉE NATIONALE

En partenariat avec.

FICHE THÉMATIQUE : LA LOI SANTÉ

Nations Unies Haut Commissariat aux Droits de l Homme, réf: NVebU mes 2011

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Un Pass santé contraception. pour les jeunes francilien-ne-s

«sortez surfer» Participez aux réunions d information. la capa lance le wifi gratuit du pays ajaccien. Dossier de presse. territoire numérique.

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

Dans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche

Groupe de pilotage de la scolarisation des enfants de moins de trois ans - Département de l Yonne

Les dossiers de l enseignement scolaire. l Éducation nationale et la formation professionnelle en France

La Mutuelle Des Etudiants, 10 ans de lutte contre le VIH

Orientations. gouvernementales. en matière. d agression. sexuelle. Plan d action

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir

FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR)

Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité.

Depuis l'an 2000, le Ministère de la Santé Publique (MSP) a mis en place une procédure d accréditation pour améliorer la qualité des services

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Pour une mobilité accessible à tous bougeons tous, bougeons mieux. Locomobile, l air de rien. Je me déplace!

RÉFORME DES ÉTUDES un nouvel arbitrage pour les kinésithérapeutes

Solvabilité 2, pour une meilleure protection des assurés européens

SOCLE COMMUN: LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE. alain salvadori IA IPR Sciences de la vie et de la Terre ALAIN SALVADORI IA-IPR SVT

Service de presse novembre 2014

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques?

Inauguration du Centre d archivage de la société ARCHIV SYSTEM

Du 1 er juillet 2014 au 30 juin 2015

COMPTE RENDU DE SEANCE DU CONSEIL MUNICIPAL Séance n 1 du 12 février 2014

Mercredi 27 mai Les agences et opérateurs dans la modernisation de l Etat

Consultation

Depuis 2009, l'éducation nationale s'est déjà mobilisée pour développer des banques de stages et des outils associés.

Master Métiers de l enseignement scolaire. Mémoire professionnel de deuxième année UTILISER ET COMPRENDRE L ORDINATEUR EN MÊME TEMPS :

Infection par le VIH/sida et travail

Elections simultanées du 25 mai Circulaire concernant la désignation des membres de bureaux électoraux.

Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle

Présentation d un projet de collaboration autour d une forme de vulnérabilité : tabac et alcool

CONSEIL DES MINISTRES

Cours de Santé Publique octobre 2008

Pour le maintien de la cohésion et de la cohérence régionale

LE GUIDE COMPLET PRETS A PARIER

ENJEUX, PRATIQUES ET RÉGLEMENTATION EN ASSURANCE AUTOMOBILE : UNE COLLABORATION RÉUSSIE ENTRE L AUTORITÉ ET LE GAA

Communication sur l'obligation faite aux banques d'établir une convention de compte au bénéfice de leur clientèle

Ouverture des deuxièmes Assises de la Prévention des Risques Professionnels dans les Collectivités Territoriales. Parc des Expositions de la Nordev

Charte Les projets pédagogiques / éducatifs au LEAP

Commission pour la consolidation de la paix Configuration pays République centrafricaine

> Innovation Lancement du projet KorriGo Services Lundi 15 septembre 2014

Haïti, Projet d appui technique en Haïti (PATH) Houcine AKHNIF & Lucien ALBERT Avril 2015

FORMATION ET SUIVI DES PROFESSEURS DES ECOLES STAGIAIRES

Définition des temps périscolaires et extrascolaires

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

Charte de protection des mineurs

Le projet Chorus a été conçu pour doter. Chorus : résultats et perspectives

BOURSE AU PERMIS DE CONDUIRE

Je m adresse à vous comme socialiste, comme parlementaire et comme Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.

Volet thématique «Prévention des crises et consolidation de la paix»

Cahier des Charges AMOA - Cartographie des solutions SI Sophie de Visme

Financer ses études dans la région Languedoc Roussillon (Focus Post Bac)

PATISSERIE : NIVEAU DE MAITRISE

Programme "Collège Numérique Rural"

La fumée de tabac secondaire (FTS) en Mauricie et au Centre-du- Québec, indicateurs du plan commun tirés de l ESCC de

Compte rendu de la réunion du conseil d administration de l ANCESU du 26 mars 2013

Compte rendu. Jeudi 12 mars 2009 Séance de 10 heures. Commission des Finances, de l économie générale et du Plan

P R E S E N T A T I O N E T E V A L U A T I O N P R O G R A M M E D E P R E V E N T I O N «P A R L E R»

Organisation de la gestion de crise à Mayotte. Préfecture de Mayotte- SIDPC Mise à jour août 2011

«Les jeux en ligne, quelle influence en France?»

La santé des élèves de 11 à 15 ans en France Données françaises de l enquête internationale Health Behaviour in School-aged Children (HBSC)

Rappels sur les missions, l évolution des populations couvertes et les engagements stratégiques

Ensemble dénommés «Les Parties»

APPEL À CANDIDATURES CONCOURS. PRIX NATIONAL «Ethique et Sport scolaire»

CIRCULAIRE CDG90 PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE

Le système de protection sociale en santé en RDC

Livre Blanc des mutuelles étudiantes de proximité

"La santé des étudiants en 2009"

Transcription:

Ouverture des Journées de la prévention et de la santé publique Paris Centre universitaire des Saints-Pères 9 juin 2015 Seul le prononcé fait foi

Introduction La prévention au cœur de la stratégie nationale de santé La prévention, un pilier de la stratégie nationale de santé Benoît VALLET Directeur général de la santé (DGS) Bonjour à tous, François Bourdillon et moi-même avons le plaisir de vous accueillir pour ces dixièmes Journées de la prévention et de la santé publique. Si nous avons tous les deux fréquenté cet amphithéâtre quand nous étions étudiants, nous n avons jamais eu l occasion d y donner de cours en tant que professeurs. Même si cette séance d ouverture ne s apparente pas à un cours, nous avons aujourd hui la chance d être devant vous pour vous délivrer certains messages. Avant tout, je voudrais excuser Madame Marisol Touraine qui m a demandé de faire cette introduction à sa place. Vous connaissez l attachement de notre ministre à la prévention. Elle l a mise au cœur de la stratégie nationale de santé (SNS). En effet, la SNS comprend trois piliers : la prévention et la promotion de la santé, la démocratie en santé et la facilitation de l accès aux soins et au système de santé pour tous les citoyens. Aujourd hui, je m attarderai essentiellement sur le thème de la prévention et de la promotion de la santé publique. La création de Santé Publique France La Direction générale de la santé (DGS) travaille en étroite collaboration avec plusieurs opérateurs. Trois d entre eux sont présents aujourd hui : l Etablissement pour la préparation et la réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) dont le directeur général, Marc Meunier, est présent parmi nous, l Institut national de prévention et d éducation pour la santé (Inpes) et l Institut national de veille sanitaire (InVS), deux agences dont François Bourdillon a aujourd hui la direction. Grâce à la loi de santé et à la volonté de la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, l EPRUS, l Inpes et l InVS se réuniront prochainement en une seule même agence nationale de santé publique qui pourra être dénommée Santé publique France. Cette fusion nous permettra de nous situer sur un pied d égalité avec les grandes institutions internationales. La fondation de cette agence nationale s inspire d ailleurs de l organisation de certaines grandes institutions internationales de santé publique comme Public Health England. La future agence nationale de santé publique deviendra ainsi pour nos interlocuteurs anglosaxons Public Health France. La constitution de cette agence nationale de santé publique sera une véritable borne blanche sur la voie de la prévention et de la promotion de la santé mais aussi de la veille, de la surveillance, de l observation et de l intervention en santé. Pour l intervention, nous devrons prendre en compte deux constantes de temps. La première est une constante de temps lente : elle concerne l action sur les déterminants de santé et sur l impact des facteurs de santé, notamment ceux qui détermineront les pathologies chroniques. La seconde est une constante de temps rapide : elle correspond aux réponses à apporter aux urgences sanitaires. Ainsi, en 2014 et en 2015, l EPRUS a démontré cette capacité d intervention rapide lors de la gestion de la crise liée au virus Ebola. 2

Une collaboration indispensable entre les acteurs nationaux, territoriaux et internationaux La future agence nationale de santé publique ne sera pas le seul opérateur à agir en faveur de la prévention et de la promotion de la santé publique. De nombreux autres acteurs clefs ont aussi des responsabilités dans ce domaine. L assurance-maladie est l un de ces acteurs fondamentaux. Santé publique France et l assurance-maladie se rapprocheront prochainement pour œuvrer ensemble sur des déterminants de santé importants comme le tabac et l alcool. D autres ministères et d autres directions jouent également un rôle crucial dans ce domaine. La DGS travaille actuellement en étroite collaboration avec la Direction générale de l enseignement scolaire (DGESCO) afin de construire le parcours éducatif de santé 1 sur lequel je reviendrai tout à l heure. Elle s est également rapprochée du ministère de l Enseignement supérieur et de la recherche, notamment de la direction de l Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), pour développer ensemble une expertise de recherche et des actions d interventions vers les populations. Des actions de prévention et de promotion de la santé publique sont menées aussi directement sur les territoires grâce au travail des Agences régionales de santé (ARS). En 2016, ces ARS verront leur nombre réduit à 13 en application de la nouvelle cartographie française prévue par la loi NOTRe. Elles porteront les référentiels et l expertise de l Inpes et de la future agence nationale de santé publique dans les différentes régions. Ainsi, elles pourront effectuer des actions de promotion et de prévention de la santé publique de manière précise et appropriée sur les territoires, en collaboration avec tous les acteurs territoriaux intervenant auprès des populations. L action du ministère de la Santé en faveur de la prévention et de la promotion de la santé publique passe aussi par la collaboration internationale et européenne. Depuis 2015, la France siège à nouveau au conseil exécutif de l Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle s est montrée particulièrement active au sein de l OMS Europe et s est engagée sur des sujets divers comme le tabagisme. Ainsi, l OMS a mené une action tout à fait exemplaire en matière de tabagisme en faisant la promotion du paquet neutre 2. Au même moment, la France s est aussi engagée résolument dans la lutte contre le tabagisme en utilisant, parmi d autres moyens, celui du paquet neutre. D ailleurs, notre pays devrait accueillir dans les prochaines semaines ou les prochains mois une réunion importante rassemblant plusieurs Etats européens sur ce sujet. Des actions intersectorielles riches et variées En réalité, l intérêt que le ministère de la Santé porte à la prévention et à la promotion de la santé publique est antérieur au projet de loi de santé. En juillet 2014, était créé un comité interministériel pour la santé. Bien que ce comité ne se soit pas encore mis au travail, ses travaux contribueront indubitablement au développement de l action intersectorielle, qui est un élément déterminant pour la prévention et la promotion de la santé publique. D ailleurs, la question de la mise en œuvre des actions intersectorielles est un sujet qui devrait être abordé lors d un sommet qui se tiendra à Paris en 2016 sous l égide de l OMS. Une réunion préparatoire en vue de ce sommet 1 Le parcours éducatif de santé concerne tous les élèves de la maternelle au lycée. Son objectif est de permettre à chaque élève de disposer des connaissances, des compétences et de la culture lui permettant de prendre en charge sa propre santé de façon autonome et responsable. Deux dimensions principales structureront ce parcours : prendre soin de soi et éviter les conduites à risque (tabac, alcool, etc.). Il sera mis en place à la rentrée scolaire en septembre 2015. 2 Les paquets neutres sont des paquets de cigarettes standardisés qui ont tous la même forme, la même taille, la même couleur et la même typographie, sans aucun logo. Le nom de la marque continue d apparaitre en tout petit sur les paquets. Considérant que les consommateurs sont attentifs au packaging, cette mesure est destinée à faire diminuer le nombre de fumeurs en France et à limiter l entrée des jeunes dans le tabagisme. 3

a été animée récemment par la France sur ce sujet difficile. La question que nous devons nous poser est la suivante : comment réussir une action intersectorielle? 55 à 60 % des déterminants de la santé sont extérieurs au monde de la santé lui-même. A ce titre, dans le cadre des politiques publiques, chaque ministère doit participer, à son niveau, à la mise en œuvre des actions intersectorielles afin de protéger et de prémunir les citoyens contre les risques de santé. Par ailleurs, l Etat doit veiller à placer la prévention et la promotion de la santé publique au sommet de ses préoccupations : cette question ne doit plus relever de la seule responsabilité du ministère chargé de la Santé mais bel et bien de la responsabilité du Premier ministre luimême, qui devient dans ce cas le principal ministère de la santé de notre pays... C est seulement dans ces conditions que l intersectorialité prend toute sa puissance et que la santé devient l enjeu de toutes les actions envisagées par les politiques publiques. Ainsi, l élaboration du parcours éducatif de santé est une action intersectorielle, prévue par la loi de santé, mise en œuvre par le ministère de la Santé et le ministère de l Education nationale. Explicité dans une circulaire adressée aux enseignants, nous espérons que parcours pourra être mis en place dans les programmes scolaires dès la rentrée de septembre 2015. Il est le fruit d une collaboration intense entre François Bourdillon et Didier Jourdan. La modification de l appareil de recherche et l harmonisation des appels à projet constituent une autre action intersectorielle importante menée en 2015 par le ministère de la Santé, en collaboration avec le ministère de l Enseignement supérieur et de la recherche. Les objectifs de cette action est de rendre davantage lisibles les dispositifs permettant, chaque année, le lancement de projets de recherche translationnelle en santé, de recherche clinique, de projets de santé publique, de projets en sciences humaines et sociales, etc.) et de mutualiser les actions des deux ministères. Bien que les finances se raréfient, il est indispensable de continuer d orienter et d engager la recherche dans le domaine de la santé publique, notamment dans deux grands secteurs de recherche : celui de la recherche interventionnelle et celui de la recherche en économie de la santé. Les études menées au sein de ce second secteur de recherche ne visent pas à comprendre comment réaliser des économies financières dans le domaine de la prévention et de la promotion de la santé publique mais de voir si les moyens déployés en termes de prévention et de promotion de la santé publique ont porté leurs fruits, si les populations bénéficient effectivement de meilleures conditions de vie et d un plus grand bien-être, à travers la comparaison de diverses données. Cette action intersectorielle devrait être mise en place par les appels à projets de 2016. Compte tenu du temps qui m est imparti, je n ai pu vous présenter que quelques-uns des projets du ministère de la Santé en faveur de la prévention et de la promotion de la santé publique. Tant d autres actions prévues par le projet de loi de santé pourraient être citées. J ai évoqué tout à l heure le paquet de cigarettes neutre. Je pourrais évoquer également l important travail effectué par le ministère en concertation avec les industriels et les opérateurs de santé publique sur l information nutritionnelle. Actuellement, les membres de la Haute autorité de santé (HAS) préparent différentes mesures d orientation de l information nutritionnelle en réfléchissant aux types d information devant figurer sur les étiquetages des produits industriels mis en vente. Des articles du projet de loi de santé portent également sur les Tests rapides d orientation diagnostique (TROD) destinés à dépister plus précocement les maladies sexuellement transmissibles, la mise en place de salles de consommation de drogue à moindre risque 3 ou encore la facilitation de l accès au soin de tous les citoyens par la généralisation du dispositif du tiers payant. 3 Les salles de consommation à moindre risque, communément appelées «salle de shoot», sont des lieux où les toxicomanes s injectant de la drogue par voies intraveineuses peuvent venir pratiquer leurs injections dans de bonnes conditions sanitaires, en présence d un personnel formé. Il leur est possible de s y procurer des seringues. Ces salles permettent aux autorités médicales d établir un premier contact avec les personnes droguées marginalisées et de développer des actions de réduction des risques. Elles se situent généralement à proximité de lieux d achat et de consommation des produits. 4

J espère que les éléments que j ai souhaité vous rappeler ce matin, lors de cet événement que nous avons eu plaisir à organiser avec l Inpes, l InVS, l EPRUS, le ministère de l Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministère de l Education nationale, vous permettront de mieux comprendre les enjeux actuels de la prévention et de la promotion de la santé publique. François Bourdillon, Marc Meunier et moi-même continuerons de travailler en étroite collaboration pour construire ensemble la santé publique de demain. Je vous remercie pour votre accueil. 5