Perceptions des secteurs privés et publics dans l enseignement

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Transcription:

FÉDÉRATION DES ÉTABLISSEMENTS D ENSEIGNEMENT PRIVÉS Perceptions des secteurs privés et publics dans l enseignement Dossier 70592-001 Août 2005 580, Grande-Allée Est, bureau 580, Québec, Québec G1R 2K2 Tél. : 418-522-7467 Télec. : 418-522-7977 www.legermarketing.com 1

Table des matières Contexte, objectifs et méthodologie... 3 Profil des répondants... 6 Faits saillants... 9 1. Perception globale du système à deux réseaux... 12 1.1 Choix entre les deux réseaux : un avantage ou un désavantage?... 12 1.2 Effets de la présence d un réseau d enseignement privé... 13 2. Comparaison des deux réseaux sur le plan de divers aspects définissant la performance d une école... 14 3. Aspects relatifs à l existence d un réseau d enseignement privé... 16 3.1 Rôle du secteur privé sur le plan de l économie d argent... 16 3.2 Rôle du secteur privé en tant que tradition d excellence... 17 3.3 Rôle du secteur privé en tant que stimulateur du système scolaire québécois... 18 4. Perceptions en regard du fait que le secteur privé est réservé à l élite... 19 5. Part de financement des écoles privées... 20 6. Réseau scolaire choisi par les parents répondants... 21 2

Contexte, objectifs et méthodologie Au cours de l année 2005, le débat sur la question du financement des écoles privées a refait surface, tant à l Assemblée nationale que dans les médias. D ailleurs, on précisait au mois de mars 2005, que le chef de l opposition péquiste, Bernard Landry, souhaitait que cette question soit désormais au cœur des débats. Dans ce contexte, Léger Marketing a été mandatée par la Fédération des établissements d enseignement privés afin d évaluer les perceptions des gens de certaines régions du Québec à l égard des secteurs privé et public dans l enseignement. Plus spécifiquement, cette étude avait pour objectifs de : déterminer si le fait d avoir le choix entre deux réseaux d enseignement représente un avantage ou un désavantage; évaluer les effets perçus en regard de la présence d un réseau d enseignement privé; comparer les deux réseaux d enseignement en ce qui concerne la qualité de l encadrement, la discipline, l implication des parents de même que celui offrant l environnement scolaire le plus sécuritaire; mesurer certains aspects relatifs à l existence d un réseau d enseignement privé, notamment sur le plan de l économie d argent au gouvernement, sur sa tradition d excellence, sur son rôle en tant que stimulateur du système scolaire québécois et sur la clientèle qu il dessert; connaître la part de financement des écoles privées souhaitée par les gens. Méthodologie Population cible de l étude Toutes les personnes âgées de 18 ans et plus et résidant dans les régions suivantes étaient admissibles à l étude : Grande région de Montréal (incluant Laval et la Montérégie) Grande région de Québec (incluant Chaudières-Appalaches) Estrie Mauricie Il est toutefois à noter que, pour les fins de l étude, les municipalités à fortes concentrations d anglophones ont été retirées de l échantillon, soit : Akwesasne Havelock L'Île-Cadieux Pincourt Bolton-Ouest Hemmingford Noyan Saint-Georges-de-Clarenceville Brome Hinchinbrooke Hudson Stanbridge East Dundee Lac-Brome Kahnawake Stanbridge Station Otterburn Park Sutton 3

Collecte, échantillonnage et pondération Les entrevues ont été réalisées à partir de notre central téléphonique de Montréal du 1 er au 13 août 2005. Nous avions la possibilité d effectuer jusqu'à 10 appels dans les cas de non-réponse. La durée moyenne des entrevues est d environ 7 minutes. À partir des données fournies par Statistique Canada, les résultats ont été pondérés selon le sexe, l âge, les régions et la langue maternelle afin de rendre l'échantillon représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus du Québec. Le taux de réponse de l étude se situe à 51,7%. Finalement, nous obtenons avec les 1701 personnes sondées, une marge d'erreur maximale de ±2,38%, et ce, 19 fois sur 20. Nombre d entrevues complétées Marge d erreur maximale Montréal (incluant Laval et Montérégie) 700 ±3,70% Grande région de Québec (incluant Chaudières-Appalaches) 400 ±4,90% Mauricie 301 ±5,65% Estrie 300 ±5,66% 1701 ±2,38% 4

Lecture du rapport Dans l optique de suivre l évolution des résultats de même que pour comparer les résultats d une région à l autre, les écarts suivants sont étudiés : 1) écarts entre le cumul de la vague «1996» et celui de la vague «2005», 2) écarts entre les résultats obtenus pour chacune des quatre (4) grandes régions à l étude. Afin de faire ressortir les écarts entre ces données, les différences statistiquement supérieures sont présentées en bleu dans les tableaux, alors que celles inférieures sont présentées en rouge. Soulignons enfin que les totaux différents de 100% sont dus à la réponse multiple ou à l arrondissement à l entier. 5

Profil des répondants Profil sociodémographique Le tableau ci-dessous permet de constater un certain clivage entre le profil sociodémographique des parents ayant choisi l école publique pour leurs enfants et celui des parents ayant choisi exclusivement l école privée ou bien les deux réseaux pour leur(s) enfant(s). Notamment, on observe que ce sont davantage les femmes qui disent avoir choisi le privé (62%) ou les deux réseaux pour leur(s) enfant(s) (68%). Ce sont également les plus scolarisés, soit ceux détenant une formation universitaire, qui ont eu une plus grande propension à avoir choisi exclusivement le privé (51%) ou les deux réseaux (52%) pour leur(s) enfant(s). Contrairement à la croyance populaire, le secteur privé n est pas réservé aux enfants de parents aisés financièrement. En effet, on remarque que 66% des parents ayant choisi l école privée pour leurs enfants ont un revenu familial brut de moins de 80 000$. Nous verrons plus loin comment se définit précisément le profil de ceux qui ont une plus grande propension à choisir le privé, le public ou bien les deux réseaux. Profil sociodémographique Sexe Ceux ayant choisi l école publique pour leur(s) enfant(s) n=356 Ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) n=82 Ceux ayant choisi les deux réseaux pour leurs enfants n=64 Ceux n ayant pas d enfant qui vont à l école n=1197 2005 n=1701 Hommes 51% 38% 32% 49% 48% Femmes 49% 62% 68% 51% 52% Âge 18-24 ans 1% - - 17% 12% 25-34 ans 16% 11% 11% 18% 17% 35-44 ans 55% 27% 47% 11% 22% 45-54 ans 23% 41% 30% 16% 19% 55-64 ans 2% 11% 6% 17% 13% 65 ans et plus 3% 10% 6% 20% 16% Scolarité Primaire / Secondaire 33% 19% 9% 32% 31% Collégiale 31% 31% 39% 30% 30% Universitaire 36% 51% 52% 39% 39% Revenu familial Moins de 20 000 $ 6% 1% 1% 12% 10% Entre 20 000 $ et 39 999 $ 20% 20% 16% 27% 25% Entre 40 000 $ et 59 999 $ 25% 25% 16% 24% 24% Entre 60 000 $ et 79 999 $ 24% 20% 21% 14% 17% 80 000 $ et plus 25% 34% 47% 23% 25% 6

Profil sociodémographique Occupation Ceux ayant choisi l école publique pour leur(s) enfant(s) n=356 Ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) n=82 Ceux ayant choisi les deux réseaux pour leurs enfants n=64 Ceux n ayant pas d enfant qui vont à l école n=1197 2005 n=1701 Service / Vente / Bureau 25% 28% 31% 19% 21% Travailleurs manuels 18% 8% 1% 8% 10% Professionnels 45% 48% 43% 25% 31% Au foyer 6% 1% 5% 4% 4% Étudiant 1% 3% - 12% 9% Retraité 4% 12% 9% 28% 22% Sans emploi 2% - 4% 3% 2% Langue maternelle Français 73% 71% 62% 76% 75% Anglais 11% 8% 5% 11% 10% Autre 16% 20% 34% 12% 14% A déjà fréquenté une école privée au primaire ou au secondaire Parmi l ensemble des personnes interrogées, 29% ont personnellement fréquenté une école privée au primaire ou au secondaire. Cette proportion est similaire d une région à l autre. A personnellement fréquenté une école privée au primaire ou au secondaire Montréal n=700 Québec n=400 Mauricie n=300 Estrie n=301 2005 n=1701 Oui 30% 28% 27% 30% 29% Non 69% 72% 73% 70% 70% Refus 1% - - - 1% 7

A un ou des enfants qui fréquente(nt) présentement une école soit au niveau primaire ou secondaire Globalement, 28% des répondants ont un ou des enfants qui fréquentent présentement une école, soit au primaire ou au secondaire. On constate que cette proportion est statistiquement supérieure dans la grande région de Montréal (30%). À l inverse, la région de la Mauricie est celle qui a enregistré la plus forte proportion de gens n ayant pas d enfant qui vont à l école, que ce soit au niveau primaire ou secondaire (77%). A un ou des enfants qui fréquentent présentement une Montréal Québec Mauricie Estrie 2005 1996 école soit au niveau primaire ou n=700 n=400 n=300 n=301 n=1701 secondaire Oui 30% 25% 23% 26% 28% 27% n=1714 Non 70% 75% 77% 74% 71% 83% Réseau scolaire choisi par les parents répondants Dans l ensemble, 68% des répondants ont choisi l école publique, 18% l école privée et 14%, les deux réseaux. Réseau scolaire choisi par les parents répondants Montréal n=222 Québec n=108 Mauricie n=84 Estrie n=88 2005 n=502 L'école publique seulement 67% 64% 75% 80% 68% L'école privée seulement 18% 23% 15% 11% 18% Les deux 15% 13% 10% 9% 14% CEUX AYANT CHOISI L ÉCOLE PUBLIQUE SEULEMENT SONT PRINCIPALEMENT : les hommes (75%); les 35-44 ans (76%); ceux n ayant jamais fréquenté une école privée (73%); les travailleurs manuels (89%); ceux ayant complété une scolarité de niveau secondaire (82%). CEUX AYANT CHOISI L ÉCOLE PRIVÉE SEULEMENT SONT PRINCIPALEMENT : les 45-54 ans (27%); ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (26%); ceux ayant complété une scolarité de niveau universitaire (22%). CEUX AYANT CHOISI LES DEUX RÉSEAUX SONT PRINCIPALEMENT : les femmes (18%); ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (25%); ceux disposant d un revenu annuel familial de 80K$ et plus (23%); ceux ayant complété une scolarité de niveau universitaire (18%). 8

Faits saillants Voici les principaux constats qui se dégagent de l étude sur les perceptions du public en regard du réseau d enseignement privé québécois. Perception globale du système à deux réseaux Le choix entre les deux réseaux constitue un avantage pour le Québec. Dans l ensemble : 84% des répondants voient la présence de deux réseaux scolaires comme un avantage pour le Québec ; seulement 12% voient plutôt ce choix comme un désavantage pour le Québec. Les résidants de la région de Québec se montrent significativement plus positifs sur la question (89%) alors qu à l inverse, ceux de Montréal se montrent significativement plus négatifs (13%). La présence d'un réseau d'enseignement privé ne nuit pas au réseau d'enseignement public. Dans l ensemble : 75% des répondants estiment que la présence d un réseau d enseignement privé ne nuit pas au réseau public ; 23% pensent qu au contraire, le privé nuit au réseau d enseignement public. Les résidants de la région de Québec (79%) et de la Mauricie (83%) se sont montrés significativement plus positifs sur la question alors qu à l inverse, ceux de Montréal se sont montrés encore une fois les plus négatifs sur la question (24%). Globalement, par rapport à 1996, on note un certain recul face à ces deux items définissant la perception globale des répondants en regard du système à deux réseaux. Tel qu avancé dans le rapport, on peut penser que ce recul significatif par rapport à 1996 est en partie attribuable à toute la tourmente médiatique ayant entouré le financement des écoles privées, notamment le financement controversé à 100% de certaines écoles privées juives qui adhèrent à des programmes d intégration. Comparaison des deux réseaux sur le plan de divers aspects définissant la performance d une école L encadrement des élèves et la discipline : l apanage du réseau privé. Dans l ensemble : 65% des répondants ont indiqué que l encadrement des élèves est mieux au privé ; 70% soutiennent également que le secteur privé de l enseignement surpasse celui du public sur le plan de la discipline. Les différences régionales sont pratiquement inexistantes sur cette question, de sorte que cet avis est, grosso modo, partagé par toutes les régions à l étude. 9

On n obtient pas de consensus clair en ce qui concerne les caractéristiques «Implication des parents» et «Environnement scolaire sécuritaire». Dans l ensemble : 50% des répondants sont d avis que l implication des parents est égale dans les deux réseaux alors que 37% estiment que l implication des parents est meilleure au privé ; 45% considèrent que l environnement scolaire est autant sécuritaire au public qu au privé alors que 55% estiment plutôt que l environnement scolaire est davantage sécuritaire au privé. Le secteur privé ressort comme le grand vainqueur sur le plan de la discipline et de l encadrement. Quant aux composantes «Implication des parents» et «Environnement scolaire le plus sécuritaire», elles ne sont les composantes distinctives ni du secteur public ni du secteur privé. Aspects relatifs à l existence d un réseau d enseignement privé Des avis divisés sur les économies suscitées par l existence du réseau privé. Dans l ensemble : 45% se disent en accord avec l énoncé selon lequel l existence du réseau d enseignement privé fait économiser de l argent au gouvernement ; 49% se disent d avis opposé. Si on compare les données à celles de 1996, on note que davantage de gens se sont dits en désaccord avec l énoncé (passant de 43% en 1996 à 49% en 2005). Le secteur privé représente une longue tradition d excellence et stimule le système scolaire québécois. Dans l ensemble : 76% des répondants considèrent que le secteur privé représente une longue tradition d excellence au Québec ; 58% sont d avis que la concurrence entre les deux réseaux d enseignement privé et public stimule le système scolaire québécois. Ces proportions sont identiques à celles observées lors de la mesure de 1996. Il est à noter que ce sont davantage les gens de Québec RMR 1 qui voient la concurrence entre le secteur privé et le secteur public comme un stimulant pour le système scolaire québécois (66%) alors qu à l inverse, les gens de Montréal RMR sont proportionnellement moins nombreux à partager cet avis (56%). 1 Région métropolitaine de recensement. 10

Perceptions en regard du fait que le secteur privé est réservé à l élite Un réseau surtout fait pour l élite? Une question qui est loin de faire consensus. Dans l ensemble : 50% des répondants considèrent que le secteur de l'enseignement privé est surtout fait pour l'élite ; 47% se disent en désaccord. Ces résultats sont à l image de ceux observés en 1996. Ce sont surtout les utilisateurs du réseau privé, notamment ceux ayant choisi le privé pour leurs enfants (61%) qui ne voient pas le privé comme un réseau d enseignement surtout fait pour l élite. Il en est de même pour ceux ayant choisi les deux réseaux pour leurs enfants (71%). Pour leur part, les non-utilisateurs (notamment ceux qui ont choisi le public pour leur(s) enfant(s)) sont plus enclins à considérer que le privé est principalement réservé à l élite (58%). Part de financement des écoles privées 46% aimeraient que l État maintienne sa part de financement telle qu elle est. Dans l ensemble, sachant que l État subventionne présentement 60% du coût des écoles privées (ce qui entraîne conséquemment une économie de 40% pour chaque élève qui fréquente l'école privée) : 46% ont indiqué que l État devrait maintenir sa part de financement, telle qu elle est ; 39% sont plutôt d avis que l État devrait diminuer cette part de financement ; 12% souhaiteraient à l opposé que cette part de financement soit supérieure. Réseau scolaire choisi par les parents répondants Une montée fulgurante par rapport à 1996 de la proportion de parents qui ont choisi l école privée pour leur(s) enfant(s). Parmi les parents ayant un ou des enfants qui vont présentement à l école primaire ou secondaire : 18% ont choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) (versus 13% en 1996); 14% ont choisi les deux réseaux pour leurs enfants (versus 5% en 1996); la balance, 68%, ont choisi l école publique pour leur(s) enfant(s) (versus 82% en 1996). Le principal motif invoqué par les parents qui n ont pas choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) est le prix (motif comptant pour 45% de l ensemble des mentions). On constate que les parents qui sont déjà allés au privé sont plus enclins à choisir le privé pour leurs enfants. 11

1. Perception globale du système à deux réseaux 1.1 Choix entre les deux réseaux : un avantage ou un désavantage? Globalement, si on compare les résultats à ceux de 1996, on constate qu il y a un peu plus de gens qui considèrent le fait d avoir le choix entre les deux réseaux, privé et public, comme un désavantage (12% en 2005 versus 9% en 1996). Si cette détérioration dans les résultats n est probablement pas uniquement attribuable à la turbulence médiatique ayant eu lieu au cours de la dernière année, on peut penser qu elle a tout de même contribué à ce changement dans les perceptions du public. On peut également penser que la campagne de publicité réalisée pour le compte des écoles publiques du Québec a également influencé positivement les perceptions du public à leurs égards. Cela dit, on constate que c est tout de même toujours la vaste majorité (84%) qui voient la présence des deux réseaux scolaires comme un avantage. Cette proportion se hisse même à 89% chez les résidants de la région de Québec (ce qui est statistiquement supérieur). À l inverse, les résidants de la région de Montréal se sont dits en plus forte proportion d avis opposé (que cela représente plutôt un désavantage pour le Québec, 13%). Q1. Il existe au Québec au niveau primaire et secondaire un réseau d'enseignement public et un réseau d'enseignement privé. À votre avis, le fait que les parents aient le choix entre ces deux réseaux est-il pour le Québec? Choix entre les deux réseaux : un avantage ou un désavantage? ----------------------2005----------------------- Comparatifs 2005/1996 Montréal n=700 Québec n=400 Mauricie n=301 Estrie n=300 2005 n=1701 1996 n=1714 Plutôt un avantage 82% 89% 86% 86% 84% 86% Plutôt un désavantage 13% 8% 11% 9% 12% 9% Ne sait pas / Refus 5% 3% 3% 5% 4% 5% Outre les différences d ordre régional, on observe que les sous-groupes suivants sont statistiquement plus nombreux à dire que le fait d avoir le choix entre ces deux réseaux représente, pour le Québec, un avantage (84% de l ensemble) les 25-34 ans (88%); ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (90%); ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) (97%); les professionnels (87%); ceux détenant une scolarité de niveau universitaire (87%). un désavantage (12% de l ensemble) ceux n ayant jamais fréquenté une école privée (14%); les travailleurs manuels (20%). 12

1.2 Effets de la présence d un réseau d enseignement privé En comparaison avec 1996, on note un certain recul en ce qui concerne la proportion d individus considérant que la présence d un réseau d enseignement privé ne nuit pas au réseau public (baissant de 81% à 75%). Encore une fois, on peut penser que ce recul significatif de 6 points de pourcentage par rapport à 1996 est en partie attribuable à toute la tourmente médiatique ayant entouré le financement des écoles privées, notamment le financement controversé à 100% de certaines écoles privées juives qui adhèrent à des programmes d intégration (d ailleurs, il convient de rappeler que la controverse avait été si grande que le premier ministre Jean Charest a dû abandonner cette idée). N en reste qu en dépit de ce recul, c est tout de même toujours la majorité des répondants (75%) qui estiment que la présence d un réseau d enseignement privé ne nuit pas au réseau public. Cette proportion s élève de façon statistiquement significative à 79% chez les résidants de Québec, de même qu à 83% chez ceux de la Mauricie. À l opposé, elle baisse significativement à 73% chez les résidants de la grande région de Montréal. Q2. Selon vous, est-ce que la présence d'un réseau d'enseignement privé nuit au réseau d'enseignement public ou non? Effets de la présence d un réseau d enseignement privé --------------------2005--------------------- Comparatifs 2005/1996 Montréal n=700 Québec n=400 Mauricie n=301 Estrie n=300 2005 n=1701 1996 n=1714 Nuit au réseau d'enseignement public 24% 20% 14% 24% 23% 16% Ne nuit pas au réseau d'enseignement public 73% 79% 83% 75% 75% 81% Ne sait pas / Refus 3% 1% 3% 2% 2% 3% Sont statiquement plus nombreux à dire que la présence d un réseau d enseignement privé nuit au réseau d'enseignement public (23% de l ensemble) ceux ayant un revenu annuel familial de moins de 20K$ (32%); ceux n ayant pas d enfant qui vont à l école, que ce soit au niveau primaire ou secondaire (24%). ne nuit pas au réseau d'enseignement public (75% de l ensemble) les 25-34 ans (81%); ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) (92%). C est ainsi que les parents ayant un ou des enfants au réseau d enseignement privé se montrent significativement plus positifs sur la question que ceux n ayant tout simplement pas d enfant dans quels que réseaux d éducation primaire ou secondaire qui soient. 13

2. Comparaison des deux réseaux sur le plan de divers aspects définissant la performance d une école La discipline et l encadrement des élèves sont, tout comme en 1996, deux composantes distinctives du secteur privé. En effet, la majorité des répondants (de 65% à 70%) s entendent pour dire que le secteur privé surpasse celui du secteur public sur ces deux éléments. Toutefois, bien que globalement ces deux composantes demeurent l apanage du réseau privé, on remarque, en comparaison avec 1996, une augmentation statistiquement significative des répondants qui sont d avis qu elles sont égales dans les deux réseaux d enseignement (proportions affichant respectivement, une hausse de 3% et de 4% par rapport à 1996). Quant au degré d implication des parents et à l environnement scolaire le plus sécuritaire, on n obtient pas de consensus clair. En effet, si certains sont d avis que l implication des parents (50%) et l environnement scolaire sécuritaire (45%) sont deux caractéristiques égales dans les secteurs privé et public, d autres estiment, pour leur part, que l implication et l environnement scolaire sécuritaire sont des forces du privé (respectivement, 37% et 45% sont de cet avis). Chose certaine, bien que l on ne s entende pas sur le fait qu elles sont soit des forces du privé ou soit des caractéristiques égales dans les deux réseaux, l implication des parents et l environnement le plus sécuritaire sont loin d être des composantes distinctives du public (puisque respectivement, seulement 8% et 4% des répondants ont signalé qu elles sont mieux au public). Notons ici que dans l ensemble, les opinions sont relativement similaires d une région à l autre. On observe toutefois qu il y a une plus forte concentration de gens dans la grande région de Montréal qui sont d avis que le privé offre un environnement scolaire davantage sécuritaire (47%). À l opposé, les résidants de la grande région de Québec ont affirmé en plus forte proportion que les écoles des deux réseaux sont similaires sur ce plan (57%). Q3. à Q6. Je vais maintenant vous lire certaines caractéristiques relatives à un système d'enseignement et pour chacune d'elle, j'aimerais que vous m'indiquiez, si cet aspect est ( ). Comparaison des deux réseaux Mtl Qc Mauricie Estrie 2005 1996 n=700 n=400 n=301 n=300 n=1701 n=1714 Q3. L'encadrement des élèves Mieux au public 5% 6% 5% 5% 5% 6% Mieux au privé 64% 69% 61% 69% 65% 68% Égal 27% 24% 32% 23% 27% 24% Ne sait pas 3% 1% 2% 3% 3% 2% Q4. La discipline Mieux au public 3% 3% 4% 5% 3% 5% Mieux au privé 71% 72% 65% 67% 70% 73% Égal 23% 24% 30% 26% 24% 20% Ne sait pas 3% 2% 1% 3% 2% 2% 14

Comparaison des deux réseaux Mtl Qc Mauricie Estrie 2005 1996 n=700 n=400 n=301 n=300 n=1701 n=1714 Q5. L'implication des parents Mieux au public 9% 5% 7% 9% 8% 14% Mieux au privé 37% 38% 39% 42% 37% 41% Égal 50% 54% 49% 45% 50% 42% Ne sait pas 5% 3% 5% 4% 5% 2% Q6. Un environnement scolaire Mieux au public 4% 3% 5% 2% 4% - sécuritaire Mieux au privé 47% 39% 45% 44% 45% - Égal 45% 57% 48% 53% 47% - Ne sait pas 4% 1% 2% 2% 4% - Au-delà des différences régionales, on observe que les individus des sous-groupes suivants sont statiquement plus nombreux à dire que le réseau privé représente une force sur le plan de l encadrement (65% de l ensemble) les francophones (68%); ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (70%); ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) (80%) de même que ceux ayant choisi les deux réseaux pour leurs enfants (78%); les professionnels (69%). la discipline (70% de l ensemble) ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (74%); ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) (91%). l implication des parents (37% de l ensemble) les hommes (40%); les 55 ans et plus (44%); ceux ayant un revenu annuel familial de 80K$ et plus (45%); les professionnels (44%); ceux détenant une scolarité de niveau universitaire (42%). l environnement scolaire sécuritaire (45% de l ensemble) ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (51%); ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) (69%); les professionnels (50%); ceux détenant une scolarité de niveau universitaire (49%). 15

3. Aspects relatifs à l existence d un réseau d enseignement privé 3.1 Rôle du secteur privé sur le plan de l économie d argent Les opinions des répondants sont divisées quant à l énoncé stipulant que l existence du réseau d enseignement privé fait économiser de l argent au gouvernement. En effet, 45% se disent en accord alors que 49% se disent d avis opposé. N en reste que si on compare les données à celles de 1996, on note que davantage de gens se sont dits en désaccord avec l énoncé (passant de 43% en 1996 à 49% en 2005). Q7. «L'existence d'un réseau privé d'enseignement fait économiser de l'argent au gouvernement». Diriez-vous que vous êtes ( ) avec cet énoncé? Montréal Québec Mauricie Estrie 2005 1996 n=700 n=400 n=301 n=300 n=1701 n=1714 Tout à fait d accord 20% 18% 20% 21% 20% - Plutôt d accord 25% 28% 28% 24% 25% - d accord 45% 47% 47% 44% 45% 48% Plutôt en désaccord 29% 31% 32% 29% 29% - Tout à fait en désaccord 21% 17% 16% 19% 20% - en désaccord 49% 48% 48% 48% 49% 43% Ne sait pas / Refus 6% 6% 4% 8% 6% 8% Les sous-groupes d individus suivants ont affirmé en plus fortes proportions que le réseau privé permet au gouvernement d économiser de l argent : les 25-34 ans (51%); les hommes (48% versus 43% des femmes); ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) (58%) de même que ceux ayant choisi les deux réseaux pour leurs enfants (62%). À l inverse, les sous-groupes suivants sont plus enclins à être en désaccord avec l énoncé : les 55-64 ans (56%); les francophones (51%); ceux ayant choisi l école publique pour leur(s) enfant(s) (54%). 16

3.2 Rôle du secteur privé en tant que tradition d excellence Tout comme en 1996, les trois quarts (76%) des répondants considèrent que le secteur privé représente une longue tradition d excellence au Québec. Q8. «Le secteur privé d'enseignement représente une longue tradition d'excellence au Québec». Diriez-vous que vous êtes ( ) avec cet énoncé? Le secteur privé en tant que tradition d excellence Montréal n=700 Québec n=400 Mauricie n=301 Estrie n=300 2005 n=1701 Tout à fait d accord 31% 34% 31% 30% 31% - Plutôt d accord 44% 43% 47% 48% 45% - 1996 n=1714 d accord 75% 78% 77% 77% 76% 76% Plutôt en désaccord 16% 15% 15% 13% 16% - Tout à fait en désaccord 5% 5% 5% 5% 5% - en désaccord 21% 21% 21% 18% 21% 19% Ne sait pas / Refus 4% 2% 2% 5% 3% 5% Sont statiquement plus nombreux à voir le réseau d enseignement privé comme une longue tradition d excellence au Québec les 45 ans et plus (83%); les retraités (83%); ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (83%); ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) (95%). En contrepartie, les sous-groupes suivants sont significativement plus nombreux à être en désaccord avec le fait que le secteur privé représente une longue tradition d excellence : les 18-34 ans (31%); ceux n ayant jamais fréquenté une école privée (23%); ceux ayant choisi l école publique pour leur(s) enfant(s) (25%); ceux ayant un revenu familial annuel de 20K$ et moins (28%); les étudiants (28%). 17

3.3 Rôle du secteur privé en tant que stimulateur du système scolaire québécois Près de six répondants sur dix (58%) sont d avis que la concurrence entre les deux réseaux d enseignement privé et public stimule le système scolaire québécois. C est une proportion identique à 1996. On constate que ce sont davantage les gens de Québec RMR qui voient la concurrence entre le secteur privé et le secteur public comme un stimulant pour le système scolaire québécois (66%) alors qu à l inverse, les gens de Montréal RMR sont proportionnellement moins nombreux à partager cet avis (56%). Q9. «La concurrence entre le secteur privé et le secteur public stimule le système scolaire québécois». Diriez-vous que vous êtes ( ) avec cet énoncé? Le secteur privé en tant que stimulateur du système scolaire québécois Montréal n=700 Québec n=400 Mauricie n=301 Estrie n=300 2005 n=1701 Tout à fait d accord 25% 29% 26% 25% 25% - Plutôt d accord 31% 37% 36% 37% 33% - 1996 n=1714 d accord 56% 66% 62% 62% 58% 58% Plutôt en désaccord 25% 19% 22% 23% 24% - Tout à fait en désaccord 15% 12% 13% 10% 14% - en désaccord 40% 31% 35% 33% 38% 35% Ne sait pas / Refus 4% 3% 3% 5% 4% 7% On enregistre des proportions statistiquement supérieures de gens qui se disent en accord avec le fait que la concurrence entre le secteur privé et public stimule le système québécois : les hommes (61%); ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (64%); ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) (80%) de même que ceux ayant choisi les deux réseaux pour leurs enfants (76%); les retraités (64%). À l autre bout du spectre, ce sont particulièrement les sous-groupes suivants qui se disent en désaccord sur ce point : ceux n ayant jamais fréquenté une école privée (40%); ceux ayant choisi l école publique pour leur(s) enfant(s) (43%); ceux ayant complété une scolarité de niveau universitaire (41%). 18

4. Perceptions en regard du fait que le secteur privé est réservé à l élite À l image des résultats observés en 1996, les résultats sont très divisés sur le fait que le secteur de l enseignement privé soit surtout fait pour l élite. En effet, 50% des répondants ont indiqué être en accord avec l énoncé alors que 47% ont signalé leur désaccord. Cette question est donc loin de faire consensus. Q10. «Le secteur de l'enseignement privé est surtout fait pour l'élite». Diriez-vous que vous êtes ( ) avec cet énoncé? Le secteur privé est réservé à l élite? Montréal n=700 Québec n=400 Mauricie n=301 Estrie n=300 2005 n=1701 Tout à fait d accord 25% 17% 22% 22% 23% - Plutôt d accord 26% 27% 25% 28% 27% - 1996 n=1714 d accord 51% 44% 47% 50% 50% 48% Plutôt en désaccord 26% 35% 30% 28% 27% - Tout à fait en désaccord 19% 20% 22% 19% 19% - en désaccord 45% 54% 52% 48% 47% 50% Ne sait pas / Refus 4% 2% 1% 2% 3% 2% Comme on pouvait s y attendre, ce sont surtout les utilisateurs du réseau privé, notamment ceux ayant choisi le privé pour leurs enfants (61%) qui ne voient pas le privé comme un réseau d enseignement surtout fait pour l élite. Cette proportion grimpe même à 71% chez ceux ayant choisi les deux réseaux pour leurs enfants. Pour leur part, les non-utilisateurs (notamment ceux qui ont choisi le public pour leur(s) enfant(s)) sont plus enclins à considérer que le privé est principalement réservé à l élite (58%). On peut penser que c est principalement en raison du fait que ces derniers ne soient pas directement en contact avec le réseau privé qu ils entretiennent la perception selon laquelle le secteur de l enseignement privé est principalement réservé à l élite. Une campagne qui aurait pour principal objectif de modeler les perceptions du public en regard de ce mythe qui, comme on le constate bien, est toujours ancré, pourrait donc s avérer nécessaire pour sensibiliser les gens au fait que le secteur privé n est pas surtout fait pour l élite. 19

5. Part de financement des écoles privées Sachant que l État subventionne présentement 60% du coût des écoles privées (ce qui entraîne conséquemment une économie de 40% pour chaque élève qui fréquente l'école privée), 46% des répondants ont indiqué que l État devrait maintenir sa part de financement, telle qu elle est. Ce sont principalement les résidants de la Mauricie (56%) de même que ceux de l Estrie (53%) qui sont de cet avis. Une proportion de 39% de l ensemble des répondants ont indiqué, pour leur part, que l État devrait diminuer cette part de financement. Enfin, seule une minorité de répondants (12%) souhaiteraient que cette part de financement soit supérieure. Q11. Actuellement, l'état subventionne 60% du coût des écoles privées ce qui entraîne une économie de 40% pour chaque élève qui fréquente l'école privée. Diriez-vous que l'état devrait ( ) sa part dans le financement des écoles privées? Part de financement des écoles privées Montréal n=700 Québec n=400 Mauricie n=301 Estrie n=300 2005 n=1701 Augmenter 13% 9% 13% 11% 12% Diminuer 40% 40% 30% 34% 39% Maintenir telle qu elle est 44% 50% 56% 53% 46% Ne sait pas 3% 1% 1% 1% 2% Sans grande surprise, ce sont principalement les utilisateurs actuels du réseau privé qui ont signalé en plus fortes proportions que l État devrait soit maintenir le financement des écoles privé tel qu il est ou même l augmenter. En contrepartie, ceux ayant choisi l école publique pour leurs enfants souhaitent en plus forte proportion que l État diminue la part de financement actuelle. Part de financement des écoles privées Ceux ayant choisi l école publique pour leur(s) enfant(s) n=356 Ceux ayant choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) n=82 Ceux ayant choisi les deux réseaux pour leurs enfants n=64 Ceux n ayant pas d enfant qui vont à l école n=1197 Augmenter 14% 31% 21% 10% Diminuer 48% 10% 16% 40% Maintenir telle qu elle est 37% 57% 60% 48% Ne sait pas 1% 2% 4% 2% Dans la même veine, ceux ayant personnellement fréquenté une école privée ont indiqué en plus fortes proportions que l État devrait soit maintenir le financement tel qu il est (51%) ou même l augmenter (15%), alors que ceux ne l ayant jamais fréquentée souhaitent le voir diminuer (42%). Il ressort donc de cette analyse segmentée que les gens tendent pour la plupart à prêcher pour leur paroisse et qu on est loin d en arriver à un consensus. 20

6. Réseau scolaire choisi par les parents répondants En comparaison avec 1996, on constate une montée fulgurante de la proportion de parents qui ont choisi l école privée pour leur(s) enfant(s). En effet, la proportion de ceux qui disent avoir choisi exclusivement le réseau privé est passée de 13% en 1996 à 18% en 2005, alors que la proportion de ceux ayant choisi les deux réseaux est passée de 5% en 1996 à 14% en 2005. C est ainsi que globalement, la proportion de ceux ayant choisi l école publique a chuté de 82% à 68% en 2005. Ces données s inscrivent donc dans la même ligne que les plus récentes données dévoilées par le ministère de l Éducation du Loisir et du Sport (MELS) et analysées par Le Journal de Montréal au cours du mois de juillet 2005. La popularité des écoles privées ne se dément donc pas. -PARENTS AYANT UN OU DES ENFANTS QUI VONT À L ÉCOLE PRIMAIRE OU AU NIVEAU SECONDAIRE- Q13. Est-ce qu'il(s) fréquente(nt) l'école publique ou l'école privée? Réseau scolaire choisi par les parents répondants Montréal n=222 Québec n=108 Mauricie n=84 Estrie n=88 2005 n=502 1996 n=460 L'école publique seulement 67% 64% 75% 80% 68% 82% L'école privée seulement 18% 23% 15% 11% 18% 13% Les deux 15% 13% 10% 9% 14% 5% Sont plus nombreux à avoir choisi pour leur(s) enfant(s) l école publique seulement (68% de l ensemble) les hommes (75%); les 35-44 ans (76%); ceux n ayant jamais fréquenté une école privée (73%); les travailleurs manuels (89%); ceux ayant complété une scolarité de niveau secondaire (82%). l école privée seulement (18% de l ensemble) les 45-54 ans (27%); ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (26%); ceux ayant complété une scolarité de niveau universitaire (22%). les deux réseaux (14% de l ensemble) les femmes (18%); ceux ayant personnellement fréquenté une école privée (25%); ceux disposant d un revenu annuel familial de 80K$ et plus (23%); ceux ayant complété une scolarité de niveau universitaire (18%). On constate donc que les parents qui sont déjà allés au privé sont plus enclins à choisir le privé pour leurs enfants. 21

Le principal motif invoqué par les parents qui n ont pas choisi l école privée pour leur(s) enfant(s) est le prix. En effet, cette raison compte pour 45% des mentions et à été citée dans des proportions similaires d une région à l autre. Viennent ensuite, aux deuxièmes et troisièmes rangs, le fait qu ils préfèrent tout simplement le public («L école publique est très bonne / Je préfère le public» (19%)) ou qu ils n y perçoivent pas de valeur ajoutée, du moins au niveau primaire («Au primaire, ce n est pas nécessaire» (10%)). Il est à noter que 12% des motifs sont de nature incontrôlable : «Loin de la maison» (7%) et «L école publique est à proximité» (5%). -PARENTS N AYANT PAS CHOISI L'ÉCOLE PRIVÉE POUR LEUR(S) OU TOUS LEURS ENFANTS- Q13_1. Pour quelle raison n'avez-vous pas choisi l'école privée pour tous vos enfants // pour votre ou vos enfants? Y a-t-il une autre raison? Réseau scolaire choisi par les parents répondants 3 mentions possibles Montréal n=183 Québec n=85 Mauricie n=72 Estrie n=80 2005 n=420 Trop cher 45% 44% 44% 53% 45% L école publique est très bonne / Préfère le public Au primaire ce n est pas nécessaire / Ils iront au privé au secondaire 20% 14% 20% 16% 19% 10% 10% 9% 8% 10% Choix de l enfant, voulait être avec ses amis 7% 11% 13% 7% 8% Programmes et services offerts au public seulement (musique, international, sport-études, classes spéciales) Nous voulions que les enfants soient dans le vrai monde A rencontré des difficultés au privé / pas accepté Nous (les parents) avons été à l école publique / Nous enseignons au public 5% 7% 11% 2% 6% 5% 6% 2% 2% 5% 4% 2% - - 3% 1% 8% 1% 4% 2% Loin de la maison 5% 10% 14% 15% 7% L école publique est à proximité 5% 6% 2% 1% 5% Autres 5% 4% 9% 8% 5% Ne sait pas / Refus 4% 2% 2% 2% 4% 22