État des lieux de l'internet

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Volume 4, numéro 4 État des lieux de l'internet RAPPORT DU 4E TRIMESTRE 2011 INCLUANT UNE ANALYSE DU TRAFIC MOBILE ET DES APPAREILS CONNECTÉS PAR ERICSSON

AKAMAI TECHNOLOGIES MET L'INTERNET ENTRE VOS MAINS L'Application de Visualisation Internet d'akamai vous apporte une vue personnalisée du trafic acheminé par nos 100 000 serveurs répartis partout dans le monde entier. L'Application de Visualisation Internet d'akamai vous permet également de visualiser les attaques de trafic alors même qu'elles se déroulent, à l'échelle mondiale ou locale. Pour la télécharger, recherchez «Akamai Internet Visualization App» sur itunes, ou rendez-vous sur la page http://bit.ly/akamaiapp

Le mot de l'auteur Cette édition de l'état des lieux de l'internet marque la fin de la quatrième année de publication de ce rapport. En plus des données prévues concernant ce quatrième trimestre, nous avons profité de cette occasion pour faire le point sur les tendances observées courant 2011, ainsi qu'au cours des quatre dernières années pour lesquelles ce rapport a été publié. Vous trouverez cette perspective historique à la fin du rapport, dans la section 8. Après avoir passé plusieurs semaines chaque trimestre littéralement submergés par les données offrant une perspective des tendances observées dans les principales mesures de l'internet, nous avons pensé qu'il pourrait être intéressant de vous offrir une perspective historique du rapport lui-même à l'aide de quelques «métastatistiques» : Nombre total de mots : plus de 208 000 Nombre total de pages : 600 Nombre total de graphiques et d'illustrations : 431 Nombre total de notes de fin de page/document : 771 Nombre total de téléchargements : plus de 70 000 Augmentation de l'utilisation du terme «haut débit» : près de 4 fois (38 au 1er 2008 contre plus de 140 au 4e 2011) Nombre total d'occurrences des mots «sécurité» et «sécurisé» : plus de 200 Nombre de traductions existantes : quatre (japonais, chinois, français et espagnol) Au cours des quatre dernières années, notre rapport a également été suivi par les médias grand public et par les agences d'information spécialisées dans la technologie et/ou les réseaux, ainsi qu'au cours de plusieurs interviews radiodiffusées par WBZ (Boston), Eye 103.8 (Dubaï) et Marketplace Tech Report (réseau American Public Media). Par ailleurs, les données de ce rapport ont été utilisées par de nombreuses personnes et entreprises impliquées dans le développement de politiques haut débit pour différents pays de la planète, en plus d'être citées plusieurs fois dans le projet national américain du haut débit. En prévision de 2012 (et après), nous avons rédigé une liste d'améliorations que nous tenterons d'intégrer à l'avenir dans notre rapport. Voici quelques exemples : Une analyse plus fine des attaques de trafic et l'ajout de données sur les attaques DDos et attaques web observées par Akamai Plus d'analyses sur les mobiles, avec pour objectif de compléter notre liste de fournisseurs et d'intégrer des données sur l'utilisation des appareils connectés à Akamai Une analyse complémentaire sur l'adoption de l'ipv6 observée par Akamai Identifier d'autres partenaires et collaborateurs qui nous permettront de vous offrir, via notre rapport, une vision d'internet plus large et globale Modifier les tranches de débit analysées dans le rapport (avec une éventuelle suppression de la tranche «bas débit» et l'ajout d'une tranche «>10 Mb/s») Actualiser l'aspect et l'agencement du rapport En plus de tout ceci, notre objectif à long terme est de passer d'une version PDF ou imprimée de l'état des lieux de l'internet à une version en ligne présentant ces données sous forme de visualisations, d'api et de données téléchargeables, et complétée par des articles de blog et des tweets offrant du contexte et des commentaires sur les données et les tendances observées. Et vous, comment utilisez-vous notre rapport sur l'état des lieux de l'internet? Quel type de données souhaiteriez-vous y voir figurer? Faites-le-nous savoir par e-mail à stateoftheinternet@akamai.com ou sur Twitter à @akamai_soti. David Belson

Table des matières RÉSUMÉ 5 SECTION 6 : ZONE GÉOGRAPHIQUE - EUROPE 31 SECTION 1 : SÉCURITÉ 6 1.1 Attaques de trafic, principaux pays d origine 6 1.2 Attaques de trafic, principaux ports 6 1.3 Analyse de SSL et du chiffrement côté client 7 SECTION 2 : TAUX DE PÉNÉTRATION INTERNET 8 2.1 Adresses IPv4 uniques 8 2.2 Épuisement de l'ipv4 9 2.3 Adoption de l'ipv6 10 SECTION 3 : ZONE GÉOGRAPHIQUE - MONDE 3.1 Vitesses moyennes de connexion au niveau mondial 12 3.2 Vitesses moyennes de connexion à l'échelle mondiale, panorama par ville 12 3.3 Vitesses maximales moyennes de connexion dans le monde 13 3.4 Vitesses maximales moyennes de connexion à l'échelle mondiale, panorama par ville 16 3.5 Connectivité très haut débit à l'échelle mondiale 18 3.6 Connectivité haut débit à l'échelle mondiale 18 3.7 Connectivité bas débit à l'échelle mondiale 20 SECTION 4 : ZONE GÉOGRAPHIQUE - ÉTATS-UNIS 4.1 Vitesses moyennes de connexion aux États-Unis 21 4.2 Vitesses moyennes de connexion aux États-Unis, panorama par ville 21 4.3 Vitesses maximales moyennes de connexion aux États-Unis 22 4.4 Vitesses maximales moyennes de connexion aux États-Unis, panorama par ville 22 4.5 Connectivité très haut débit aux États-Unis 23 4.6 Connectivité haut débit aux États-Unis 23 4.7 Connectivité bas débit aux États-Unis 25 12 21 6.1 Vitesses moyennes de connexion en Europe 31 6.2 Vitesses moyennes de connexion en Europe, panorama par ville 32 6.3 Vitesses maximales moyennes de connexion en Europe 33 6.4 Vitesses maximales moyennes de connexion en Europe, panorama par ville 34 6.5 Connectivité très haut débit en Europe 34 6.6 Connectivité haut débit en Europe 35 6.7 Connectivité bas débit en Europe 36 SECTION 7 : CONNECTIVITÉ MOBILE 7.1 Attaques de trafic depuis les réseaux mobiles, principaux pays d origine 37 7.2 Attaques de trafic depuis les réseaux mobiles, principaux ports 38 7.3 Vitesses de connexion et consommation de données sur les réseaux mobiles 38 7.4 Croissance du trafic mobile observée par Ericsson 40 7.5 Utilisation des smartphones observée par Ericsson 41 SECTION 8 : PERSPECTIVE HISTORIQUE 8.1 Chiffrements SSL côté client 45 8.2 Épuisement des adresses IPv4 45 8.3 Adoption de l'ipv6 46 8.4 Vitesses moyennes de connexion 48 8.5 Vitesses maximales moyennes de connexion 48 8.6 Adoption du très haut débit 50 8.7 Adoption du haut débit 50 8.8 Adoption du bas débit 51 SECTION 9 : ANNEXE SECTION 10 : NOTES DE FIN DE DOCUMENT 37 45 52 53 SECTION 5 : ZONE GÉOGRAPHIQUE - RÉGION ASIE-PACIFIQUE 26 5.1 Vitesses moyennes de connexion en Asie-Pacifique 26 5.2 Vitesses moyennes de connexion en Asie-Pacifique, panorama par ville 27 5.3 Vitesses maximales moyennes de connexion en Asie-Pacifique 27 5.4 Vitesses maximales moyennes de connexion en Asie-Pacifique, panorama par ville 28 5.5 Connectivité très haut débit en Asie-Pacifique 28 5.6 Connectivité haut débit en Asie-Pacifique 29 5.7 Connectivité bas débit en Asie-Pacifique 30 4

Résumé Notre plate-forme mondialement distribuée, l'akamai Intelligent Platform, nous permet de recueillir des quantités conséquentes d'informations sur de nombreuses mesures telles que la vitesse de connexion, les attaques de trafic, les problèmes de latence/disponibilité/connectivité réseau, l'évolution de la transition à l'ipv6, ainsi que les schémas de trafic des plus importants sites web et fournisseurs de médias numériques. Chaque trimestre, Akamai publie un rapport sur l'«état des lieux de l'internet». Le présent rapport analyse des données recueillies par l'akamai Intelligent Platform au cours du quatrième trimestre 2011 sur les attaques de trafic, l'adoption du haut débit et la connectivité mobile, ainsi que les tendances de ces données observées au fil du temps. Par ailleurs, le rapport de ce trimestre comprend également des informations sur le SSL, sur l'adoption de l'ipv6 mesurée par Hurricane Electric, ainsi que des observations d'ericsson, partenaire d'akamai, sur la répartition de l'utilisation des applications pour PC et périphériques iphone d'apple. Enfin, en tant que dernière édition de l'année 2011, ce rapport analyse également les tendances observées sur l'année 2011 pour les principaux indicateurs, et les compare aux années précédentes. Sécurité Au cours du quatrième trimestre 2011, Akamai a observé des attaques de trafic provenant de 187 pays différents. La Chine a été la source principale d'attaques de trafic, représentant 13 % du trafic total observé. Les États-Unis et l'indonésie obtiennent respectivement les deuxième et troisième places avec, à eux deux, plus de 17 % des attaques de trafic observées. La concentration des attaques de trafic a légèrement chuté depuis le troisième trimestre, les 10 ports les plus ciblés ayant subi 62 % des attaques de trafic observées. Les attaques ciblant le port 1433 (Microsoft SQL Server) ont plus que triplé d'un trimestre à l'autre, tandis que les attaques ciblant les ports 8080 et 9415 ont plus que quadruplé par rapport au troisième trimestre. Adoption de l'internet et du haut débit Par rapport au troisième trimestre 2011, Akamai a enregistré une hausse globale de 2,1 % du nombre d'adresses IPv4 uniques connectées au réseau Akamai, dépassant ainsi les 628 millions. Concernant les vitesses de connexion, la vitesse moyenne de connexion à l'échelle mondiale s'est élevée à 2,3 Mb/s tandis que la vitesse maximale moyenne de connexion reste stable à 11,7 Mb/s. Au niveau des pays/régions, la Corée du Sud a affiché la vitesse moyenne de connexion la plus élevée, 17,5 Mb/s, ainsi que la plus grande vitesse maximale moyenne de connexion, 47,9 Mb/s. À l'échelle des villes, celles du Japon et de la Corée du Sud restent largement en tête des listes des plus fortes vitesses moyennes et vitesses maximales moyennes. Dans le monde, l'adoption du très haut débit (>5 Mb/s) a légèrement chuté à 27 % au quatrième trimestre, et la Corée du Sud conserve le taux d'adoption du très haut débit le plus élevé (83 %). L'adoption à l'échelle mondiale du haut débit (>2 Mb/s) a stagné à 66 %, et c'est l'île de Man qui obtient le plus haut niveau d'adoption du haut débit (97 %). L'adoption du bas débit (<256 kb/s) a continué de reculer à l'échelle mondiale, avec un peu plus de 1 % de perdu d'un trimestre à l'autre, mais reste stable à 2,5 %. La Libye reste le pays qui a enregistré le plus haut pourcentage de connexions à cette vitesse, avec un taux d'adoption du bas débit de 52 % à la fin 2011. Connectivité mobile L'étude des attaques de trafic observées au quatrième trimestre depuis les réseaux mobiles répertoriés montre que la concentration globale des attaques s'est légèrement renforcée, les 10 premiers pays générant 78 % des attaques observées. La liste des 10 ports les plus ciblés reste semblable à celle du troisième trimestre, à part pour le port 4899 (administration à distance) qui est remplacé par le port 8080 (HTTP alternatif). Le port 445 reste la cible d'une écrasante majorité des attaques observées par rapport aux autres des 10 ports les plus ciblés. Au cours du quatrième trimestre 2011, les vitesses moyennes de connexion mesurées sur les fournisseurs mobiles répertoriés s'étalaient de 163 Kb/s à 5,2 Mb/s. Les vitesses maximales moyennes de connexion se sont échelonnées ce trimestre de 23,4 Mb/s à 1,6 Mb/s. En observant la consommation mobile de contenu, on constate que les utilisateurs de huit réseaux mobiles ont consommé en moyenne plus d'un gigaoctet (1 Go) de contenu d'akamai par mois, tandis que les utilisateurs de 75 autres réseaux mobiles ont téléchargé depuis Akamai plus de 100 Mo de contenu par mois au quatrième trimestre. En outre, sur la base des données recueillies par Ericsson, le trafic des données mobiles a encore doublé d'une année sur l'autre, et a progressé de 28 % entre le troisième et le quatrième trimestre 2011. 5

SECTION 1 : sécurité Akamai conserve un ensemble d'agents déployés sur Internet afin de suivre les attaques de trafic. À partir des données rassemblées par ces agents, Akamai peut identifier les principaux pays originaires des attaques ainsi que les principaux ports ciblés par ces dernières. (Les ports sont des identifiants de protocole au niveau réseau.) Cette section présente une analyse des attaques de trafic de port observées et mesurées par Akamai au cours du quatrième trimestre 2011. Elle fournit également une analyse des tendances liées à l'utilisation de chiffrement côté client pour les connexions SSL à Akamai. 1.1 Attaques de trafic, principaux pays d origine Au cours du quatrième trimestre 2011, Akamai a observé des attaques de trafic provenant de 187 régions/pays distincts, contre 195 au troisième trimestre. Après s'être hissée en tête du classement au trimestre précédent, avec 14 % des attaques de trafic observées, l'indonésie chute à la troisième place pour ce quatrième trimestre, son pourcentage de trafic réduit presque de moitié, comme le montre la Figure 1. L'Égypte disparaît de cette liste au quatrième trimestre (20e au classement mondial), remplacée par la Turquie qui a triplé son pourcentage des attaques de trafic observées et figure pour la première fois en 2011 dans cette liste des 10 principaux pays d'origine des attaques. L'évolution trimestrielle du volume des attaques de trafic observées parmi ces 10 pays est uniformément répartie pour ce quatrième trimestre, avec, par rapport au trimestre précédent, une hausse des pourcentages pour la Chine, les États-Unis, la Turquie, la Corée du Sud et la Roumanie, et une baisse des pourcentages pour l'indonésie, Taïwan, la Russie, le Brésil et l'inde. En examinant la répartition par continent des attaques de trafic observées au quatrième trimestre, nous avons constaté qu'un peu plus de 45 % de celles-ci provenaient d'asie-pacifique/océanie, que l'europe a été à l'origine de près de 33 % des attaques et que les Amériques (du Nord et du Sud) ont été à l'origine d'un peu moins de 20 % des attaques, les 2 % d'attaques restantes provenant d'afrique. 1.2 Attaques de trafic, principaux ports Comme le montre la Figure 2, la concentration des attaques de trafic sur les 10 premiers ports a encore reculé, ces 10 principaux ports représentant 65 % des attaques observées (contre 68 % au troisième trimestre et 70 % au deuxième trimestre). Le pourcentage de trafic du port 445 a encore reculé, et nous sommes impatients de savoir si cette tendance se poursuivra en 2012 et si un autre port prendra enfin sa place. En plus du port 445, les ports 23 (Telnet), 443 (HTTPS/SSL) et 135 (Microsoft-RPC) ont également enregistré une chute de leur pourcentage de trafic, bien qu'aucune n'ait été aussi importante que celle enregistrée pour le port 445. Le port 1433 (Microsoft SQL Server) a enregistré une hausse trimestrielle conséquente (plus du triple) de son pourcentage de trafic, tandis que les ports 8080 et 9415 ont tous deux enregistré une hausse du quadruple, voire plus. Il semble que le port 8080 soit associé à des failles des produits Cisco Unified Communications Manager et Cisco Unified Contact Center Express 1, et à des serveurs d'applications JBoss et autres produits similaires non sécurisés ou non mis à jour 2. Bien que nous n'ayons pas de certitude quant au lien entre les attaques observées et ces failles, toutes deux sont des cibles très séduisantes. Bien que le port 9415 ne soit pas officiellement associé à un protocole ou une application spécifique selon l'iana, il semble qu'il soit lié à un proxy utilisé par le logiciel de streaming vidéo chinois PPLive. Une faille du logiciel 3 permettait à celui-ci d'être utilisé comme proxy ouvert sur le Pays/Région Trafic (%) 4e 2011 % 3e 2011 1 Chine 13 % 8,6 % 10 7 2 États-Unis 10 % 7,3 % 3 Indonésie 7,6 % 14 % 4 Taïwan 7,5 % 11 % 6 5 5 Russie 6,8 % 7,2 % 6 Turquie 5,6 % 1,8 % 7 Corée du Sud 5,2 % 3,8 % 8 Brésil 4,4 % 5,5 % 9 Inde 3,0 % 3,7 % 2 8 9 9 1 3 4 10 Roumanie 2,6 % 2,4 % Autre 35 % 33 % Figure 1 : attaques de trafic, principaux pays/régions d origine 6

Port Utilisation du port Trafic (%) T3 11 % 4e 2011 445 Microsoft-DS 25 % 38 % 1433 Microsoft SQL Server 12 % 3,5 % 80 WWW (HTTP) 8,3 % 7,1 % 23 Telnet 6,3 % 7,3 % 3389 Microsoft Terminal Services 3,0 % 1,5 % 22 SSH 2,7 % 1,9 % 443 HTTPS/SSL 1,8 % 5,0 % 8080 HTTP alternatif 1,6 % 0,4 % 135 Microsoft-RPC 1,6 % 2,0 % 9415 (non attribué) 1,4 % 0,3 % (non attribué) 1,4 % Microsoft-RPC 1,6 % Divers Autre 38 % HTTP alternatif 1,6 % Figure 2 : attaques de trafic, principaux ports HTTPS/SSL 1,8 % SSH 2,7 % Microsoft Terminal Services 3,0 % Autre 38 % WWW Telnet 7,1% 6,3 % Microsoft-DS 25 % WWW Telnet (HTTP) 7,3% 8,3 % Microsoft SQL Server 12 % port 9415. Il est donc possible que cette augmentation des attaques observées ciblant ce port soit due à des logiciels malveillants recherchant des proxys ouverts sur ce port qui pourraient être utilisés pour effacer leurs traces. Bien que le pourcentage d'attaques ciblant le port 23 (Telnet) soit légèrement inférieur par rapport au trimestre précédent, c'est le port qui a été le plus ciblé, et de loin, par les attaques émanant de Corée du Sud et de Turquie, où il a représenté plus de 5 fois le nombre d'attaques ciblant le deuxième port de la liste (port 445 pour ces deux pays). En Chine, le port 1433 (Microsoft SQL Server) a représenté plus de 2 fois le nombre d'attaques ciblant le deuxième port le plus populaire, tandis qu'en Indonésie, le port 80 (WWW/HTTP) a enregistré 3 fois plus d'attaques que le deuxième port le plus populaire. 1.3 Analyse de SSL et du chiffrement côté client En plus du nombre élevé de requêtes de contenu auxquelles répond Akamai sur HTTP (port 80), l'akamai Intelligent Platform répond aussi à des millions de requêtes par seconde pour du contenu sécurisé via HTTPS/SSL (Port 443). Cet immense volume de trafic crypté procure à Akamai un angle de vue unique sur les chiffrements SSL côté client les plus employés, ainsi que sur les tendances de ceux-ci. Les statistiques présentées dans cette section correspondent à SSLv3 et TLSv1. La Figure 3 illustre la répartition des chiffrements SSL présentés par les clients web (des navigateurs, le plus souvent) sur le réseau de diffusion de contenu sécurisé d'akamai au cours du quatrième trimestre 2011. Bien que de légères variations puissent être observées tout au long du trimestre, les tendances trimestrielles observées pour les cinq chiffrements SSL mis en avant sont restées similaires à celles observées aux trimestres précédents. L'utilisation des chiffrements AES256-SHA-1 et AES128-SHA-1, considérés comme les chiffrements les plus sécurisés et difficiles à déchiffrer, a légèrement augmenté au cours du quatrième trimestre, l'aes256-sha-1 passant de 47,9 % à 48,7 % et l'aes128-sha-1 passant de 32,5 % à 33,4 %. Cependant, l'augmentation pour ces deux chiffrements est inférieure à celle observée au troisième trimestre. Les utilisations des chiffrements DES-CBC-SHA-168, RC4-SHA-128 et RC4-MD5-128 ont toutes diminué, chutant respectivement de 15 %, 7,5 % et 5,6 %. 100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 % 1 oct. 8 oct. 15 oct. 22 oct. AES256-SHA-1 AES128-SHA-1 29 oct. 5 nov. RC4-SHA-128 RC4-MD5-128 DES-CBC3-SHA-168 Figure 3 : chiffrements SSL côté client observés par Akamai, 4e 2011 12 nov. 19 nov. 26 nov. 3 déc. 10 déc. 17 déc. 24 déc. 31 déc. 7

SECTION 2 : taux de pénétration Internet 2.1 Adresses IPv4 uniques Avec son Intelligent Platform déployée sur toute la planète, et grâce à plus de mille milliards de requêtes de contenu web desservies quotidiennement, Akamai dispose d'une visibilité unique sur la pénétration Internet mondiale. Au cours du quatrième trimestre 2011, ce sont plus de 628 millions d'adresses IPv4 distinctes provenant de 236 pays ou régions qui se sont connectées à l'akamai Intelligent Platform, soit 2,1 % de plus qu'au troisième trimestre 2011, et près de 13 % de plus qu'au quatrième trimestre 2010. En observant plus de 600 millions d'adresses IPv4 uniques, Akamai estime qu'on doit compter plus d'un milliard d'utilisateurs du web. Cela s'explique parce que, dans certains cas, plusieurs personnes sont représentées par une seule et même adresse IPv4 (ou un petit nombre d'adresses IPv4), car elles se connectent toutes au web grâce à un même pare-feu ou proxy. Inversement, les utilisateurs individuels peuvent posséder plusieurs adresses IPv4 du fait de l'utilisation de plusieurs appareils pour se connecter. Sauf indication contraire, le terme «adresse IP» dans la section 2.1 se réfère aux adresses IPv4. Comme le montre la Figure 4, les variations trimestrielles observées parmi les 10 principaux pays étaient plutôt positives au quatrième trimestre, sept d'entre eux ayant observé une hausse de leur nombre d'adresses IP uniques, tandis que les trois autres (États-Unis, Japon et Corée du Sud) ont enregistré une baisse trimestrielle négligeable. Nous ne croyons pas que ces baisses trimestrielles soient préoccupantes, car elles représentent des tendances à court terme et peuvent résulter de nombreuses causes différentes, telles qu'un changement dans l'utilisation/l'affectation des blocs d'adresses IP par les fournisseurs locaux de services réseau, une augmentation accrue de proxys, ou le déploiement d'infrastructures dites «NAT de grande échelle» (NAT = traduction d'adresse réseau) par les opérateurs afin de conserver le reste de leurs blocs d'adresses IPv4. À l'échelle mondiale, on a pu observer une croissance trimestrielle dans la plupart des pays et régions au quatrième trimestre. En observant les changements d'une année sur l'autre, il en ressort que la Chine, le Brésil, l'italie et la Russie ont tous enregistré une croissance annuelle supérieure à 20 %. À l'échelle mondiale, ce sont près de 200 pays/régions qui ont enregistré une croissance annuelle, les quelques baisses ayant surtout été enregistrées dans des pays/régions de taille inférieure. Le trimestre dernier, nous avons observé que le taux d'évolution annuelle des principaux pays était peut-être en train de ralentir. En comparant l'évolution annuelle de ce trimestre à celle du trimestre dernier, nous avons découvert que la moitié des 10 principaux pays ont enregistré des taux annuels plus élevés au quatrième trimestre. Le nombre d'adresses IP uniques pour ces 10 pays représentait environ 67 % du total mondial, soit environ 1 % de moins qu'au troisième trimestre. Si l'on regarde la «longue liste», 180 pays/régions possédant moins d'un million d'adresses IP uniques se sont connectés à Akamai au cours du quatrième trimestre 2011, 131 avec moins de 100 000 adresses IP uniques, et seulement 27 avec moins de 1 000 adresses IP uniques connectées à Akamai. Les chiffres pour ces trois seuils étaient inférieurs à ceux du troisième trimestre. En novembre 2011, l'opérateur américain de services gérés Comcast a déclaré être le «premier fournisseur d'accès majeur américain à commencer son déploiement IPv6», annonçant 4 qu'il avait commencé le déploiement de l'ipv6 sur un marché pilote pour certains de ses clients, après une année d'essais techniques sur l'ipv6 au sein de son réseau de production. Time Warner Cable pense avoir 100 000 de ses clients sur un réseau prenant en charge l'ipv6 d'ici au lancement mondial de l'ipv6 le 6 juin 2012 5. À mesure que les réseaux des consommateurs vont déployer une connectivité IPv6 native pour leurs abonnés et que du contenu populaire sera disponible par IPv6, le nombre d'adresses IPv4 uniques envoyant des requêtes à Akamai depuis un fournisseur donné risque de chuter. À long terme, nous prévoyons des mesures pour montrer le glissement des adresses uniques de la base IPv4 vers la base IPv6. Pays/Région Adresses IP uniques Évolution d'un Évolution d'une 4e 2011 à l'autre année sur l'autre À l'échelle mondiale 628 358 806 2,1 % 13 % 1 États-Unis 145 069 663-0,3 % 5,7 % 2 Chine 84 405 405 3,4 % 26 % 3 Japon 40 254 398-8,5 % 1,8 % 4 Allemagne 35 608 453 3,2 % 5,2 % 5 Royaume-Uni 25 383 604 13 % 14 % 6 France 24 797 259 2,5 % 7,3 % 7 Corée du Sud 18 948 552-4,7 % -14 % 8 Brésil 17 116 579 5,3 % 27 % 9 Italie 15 093 132 5,2 % 23 % 10 Russie 13 889 458 6,9 % 20 % 1 8 5 6 4 9 10 2 7 3 Figure 4 : adresses IPv4 uniques observées par Akamai 8

2.2 Épuisement de l'ipv4 Au cours du quatrième trimestre, le nombre d'adresses IPv4 disponibles a encore chuté, les registres Internet régionaux (RIR) ayant alloué ou assigné des blocs d'adresses à la demande des entreprises au sein de leurs territoires respectifs 6. En se basant sur les données publiées par ces RIR 7, la Figure 5 illustre le nombre d'adresses IPv4 allouées ou assignées, et la vitesse à laquelle cela a été effectué au cours du quatrième trimestre 2011. En raison des mesures de rigueur mises en place par l'apnic pour son dernier bloc /8 (16,8 millions d'adresses IPv4) le 15 avril, les titulaires de compte APNIC ne peuvent plus demander ou recevoir des délégations que pour un total maximal de 1 024 adresses IPv4 («/22») issues du fonds d'adresses IPv4 de l'apnic. C'est pourquoi l'apnic a enregistré au cours du quatrième trimestre le plus faible nombre d'adresses IPv4 assignées, avec des pics respectifs de 23 808 et 18 432 adresses IPv4 les 23 et 29 décembre, et n'a alloué ou assigné qu'un total de 239 872 adresses IPv4 au cours du trimestre. L'épuisement IPv4 d'afrinic a également progressé lentement au cours de ce quatrième trimestre, avec seulement 405 670 adresses IPv4 allouées et seulement trois journées enregistrant des pics de plus de 65 536 adresses (un «/16») allouées ou assignées. Le LACNIC a alloué ou assigné plus de 2,5 millions d'adresses IPv4 au cours du trimestre, dont plus d'un demi-million alloué le 7 novembre. Comparativement, le RIPE a été beaucoup plus actif, assignant ou allouant plusieurs fois au cours du trimestre plus de 200 000 adresses IPv4 par jour, avec un pic de 883 968 adresses IPv4 le 1er décembre. Toutefois, en comparaison, l'activité de l'arin était beaucoup plus calme avec des allocations/assignations plus modestes tout au long de ce quatrième trimestre. Les deux journées qui ont nettement eu le niveau d'activité le plus élevé sont le 17 octobre, quand 276 992 adresses IPv4 ont été allouées/assignées, et le 9 décembre, quand un peu plus d'un million d'adresses ont été allouées. Cette allocation d'un bloc /12 8 (pour Amazon Technologies, Inc.) et de deux blocs /22 représente la plus grosse consommation d'adresses IPv4 du quatrième trimestre 2011 pour l'ensemble des RIR. Acceptant l'idée que les adresses IPv4 sont des marchandises précieuses, le libraire en faillite Borders a annoncé en décembre 2011 la vente de 65 536 adresses IPv4 (un «/16») à Cerner, fournisseur en logiciels médicaux, pour 786 432 $, soit 12 $ par adresse 9. Il semble que ce soit la deuxième vente d'espace IPv4 annoncée publiquement, après la vente d'adresses de Nortel à Microsoft en avril pour un montant de 7,5 millions de dollars. La taille du «fonds disponible» et la vitesse de consommation des adresses IPv4 varient selon les RIR, ce qui signifie qu'au bout du compte, ils n'atteindront pas l'épuisement de leur fonds en même temps. Par exemple, le RIPE avait plus de 55 millions d'adresses IPv4 dans son fonds disponible à la fin de l'année 2011 10, tandis que l'arin en avait encore plus de 90 millions 11. Les dates d'épuisement prévues des différents registres s'échelonnent d'août 2012 pour le RIPE à octobre 2014 pour l'afrinic 12. 1 200 000 1 000 000 800 000 600 000 400 000 LACNIC ARIN RIPE AFRINIC APNIC 200 000 0 1 oct. 8 oct. 15 oct. 22 oct. 29 oct. 5 nov. 12 nov. 19 nov. 26 nov. 3 déc. 10 déc. 17 déc. 24 déc. 31 déc. Figure 5 : nombre d'adresses IPv4 allouées/assignées par les RIR pour le 4e 2011 9

SECTION 2 : pénétration Internet (suite) 2.3 Adoption de l'ipv6 À mesure qu Akamai déploiera la prise en charge de l'ipv6 sur l'ensemble de son portefeuille de solutions courant 2012, nous nous efforcerons d'inclure dans notre État des lieux de l'internet les données d'adoption de l'ipv6 recueillies d'après l'analyse des requêtes IPv6 en provenance et à destination de l'akamai Intelligent Platform. Toutefois, jusqu'à ce que nous puissions inclure des données complètes d'akamai sur l'adoption IPv6, nous continuerons pour l'instant d'étudier des données extérieures. Hurricane Electric constitue une autre source d'informations précieuses sur l'ipv6 en fournissant des services de transit Internet, hébergement de sites web et colocalisation, et assure le suivi de ce qui est «considéré comme la plus grande dorsale IPv6 au monde, en termes de nombre de réseaux connectés» 13. Un livre blanc 14 rédigé par Hurricane Electric constate que des éléments de réseau IPv6 sont exploités depuis 2000 et que les bases d'un vaste appairage IPv6 natif ont été mises en place en 2006 suite à la mise à niveau d'une dorsale et d'un routeur central. Hurricane Electric publie également un ensemble d'outils de mesure sur sa page «Rapport sur l'avancement du déploiement mondial de l'ipv6», disponible à l'adresse http://bgp.he.net/ipv6-progress-report.cgi. Comme nous l'avons fait dans notre rapport sur l'état des lieux de l'internet du 3e trimestre 2011, nous avons examiné deux mesures essentielles : les «SA IPv6» et les «SA utilisant uniquement l'ipv6». La mesure «SA IPv6» suit le nombre total de systèmes autonomes (identifiants réseau) dans la table de routage IPv6, et la mesure «SA utilisant uniquement l'ipv6» suit le nombre total de systèmes autonomes qui n'utilisent que l'ipv6. Veuillez noter que les «SA utilisant uniquement l'ipv6» forment un sous-ensemble des «SA IPv6». Bien que ces chiffres permettent de se faire une idée de l'adoption de l'ipv6, il est également important de reconnaître que tous les systèmes autonomes ne sont pas équivalents. En fait, l'adoption de l'ipv6 sur un système autonome associé à un grand nombre d'utilisateurs finaux/d'abonnés est finalement plus utile et a un impact plus fort pour mesurer la réussite finale de l'ipv6 que son adoption par un système autonome qui n'est pas directement associé à des connexions/du trafic d'utilisateurs finaux. La Figure 6 suit la croissance du nombre de SA dans la table de routage IPv6 mondial pour les quatrièmes trimestres de 2009, 2010 et 2011. Le plus fort taux de croissance du quatrième trimestre pour cette mesure a été observé en 2010, quand 355 SA ont été ajoutés à la table de routage IPv6, ce qui équivaut à un taux de croissance de 13,7 %. En 2011, 267 SA ont été ajoutés, soit une croissance d'à peine 5,7 %, tandis que les 185 SA ajoutés au cours du quatrième trimestre 2009 ont représenté une croissance de 11 %. Les tendances de croissance du nombre total de SA uniquement IPv6 au cours des quatrièmes trimestres 2009, 2010 et 2011 sont illustrées dans la Figure 7. Bien qu'il n'y ait eu qu'un ajout net de trois SA, équivalant à une hausse d'un peu plus de 4 %, 2010 a également enregistré pour cette mesure le taux de croissance de quatrième trimestre le plus élevé. Le taux de croissance de ce trimestre a atteint les 15 %, comme le montre la «bosse» de la dernière semaine de novembre. 2011 a également enregistré un ajout net de seulement trois SA uniquement IPv6, soit une hausse de seulement 2,8 %. Une perte nette de 12 SA utilisant uniquement l'ipv6 s'est traduite par une baisse de 20 % au quatrième trimestre 2009, bien que cette tendance se soit renversée au premier trimestre 2010. Comme nous l'avions signalé dans le rapport du trimestre dernier, les taux de croissance les plus élevés observés pour ces deux mesures pendant le deuxième trimestre 2011, ainsi que les taux de croissance proportionnellement inférieurs observés aux troisième et quatrième trimestres, sont probablement liés à la préparation de la journée mondiale de l'ipv6 (le 8 juin 2011) organisée par l'internet Society, un «vol d'essai» de 24 heures avec une utilisation de l'ipv6 en conditions réelles et contrôlées. Comptant sur la réussite de cet événement, l'internet Society organise le lancement mondial de l'ipv6 pour le 6 juin 2012. En prévision de cet événement, les fournisseurs d'accès à Internet, les fabricants d'équipements de réseau domestique et les sociétés du web du monde entier se réuniront pour activer la mise en œuvre définitive de l'ipv6 sur leurs produits et services. Ainsi, nous prévoyons une remontée des taux de croissance de l'adoption de l'ipv6 aux premier et deuxième trimestre 2012. 10

5 000 4 500 4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 2011 2010 2009 1 500 1 000 500 0 Figure 6 : nombre total de systèmes autonomes dans la table de routage IPv6 120 100 80 60 40 2011 2010 2009 20 0 1 oct. 8 oct. 15 oct. 22 oct. 29 oct. 5 nov. 12 nov. 19 nov. 26 nov. 3 déc. 10 déc. 17 déc. 24 déc. 31 déc. 1 oct. 8 oct. 15 oct. 22 oct. 29 oct. 5 nov. 12 nov. 19 nov. 26 nov. 3 déc. 10 déc. 17 déc. 24 déc. 31 déc. Figure 7 : nombre total de systèmes autonomes uniquement IPv6 11

SECTION 3 : zone géographique - Monde Grâce à plus de mille milliards de requêtes web traitées au quotidien par le biais de l'intelligent Platform déployée dans le monde entier, Akamai dispose d'un niveau de visibilité unique sur les vitesses de connexion utilisées par les systèmes des utilisateurs et, par conséquent, sur le niveau d'adoption du haut débit à travers le monde. Du fait de la mise en place de sa plate-forme de serveurs distribués en périphérie d Internet, Akamai peut diffuser du contenu avec plus de fiabilité et de régularité, à l opposé des fournisseurs qui s appuient sur un déploiement moins important dans de grands centres de données. Pour plus d'informations, reportez-vous au livre blanc d'akamai Comment Internet va-t-il s étendre 15? ou à la vidéo explicative disponible sur le site www.akamai.com/whytheedge. Les données présentées dans cette section ont été recueillies au cours du quatrième trimestre 2011 via l'akamai Intelligent Platform mondialement déployée et comprennent tous les pays/régions ayant adressé une moyenne mensuelle de 25 000 requêtes d adresses IP uniques au réseau Akamai au cours du trimestre. (Notez que le seuil d'inclusion a été rehaussé à 25 000 adresses IP uniques depuis le rapport sur l'état des lieux de l'internet du 1er trimestre 2011, alors qu'un seuil de 1 000 adresses IP uniques était utilisé de 2008 à 2010.) À des fins de classification, dans ce rapport, les données «très haut débit» incluses ci-dessous correspondent aux connexions dépassant 5 Mb/s, et les données «haut débit» correspondent aux connexions de 2 Mb/s et plus. À l inverse, les données «bas débit» incluses ci-dessous se rapportent aux connexions plus lentes, c est-à-dire se connectant à Akamai à une vitesse inférieure à 256 Kb/s. En plus de fournir des données sur les vitesses moyennes de connexion, nous continuons à rapporter les vitesses maximales moyennes de connexion dans le monde entier, à l'échelle des pays, des États et des grandes villes. Cet indicateur donne un aperçu de la vitesse de pointe que les utilisateurs peuvent attendre de leurs connexions Internet. Enfin, le trafic des fournisseurs de réseaux mobiles répertoriés sera analysé et passé en revue dans une section distincte du présent rapport. Les données concernant les réseaux mobiles ont été retirées des données servant à calculer les indicateurs de la présente section. 3.1 Vitesses moyennes de connexion au niveau mondial La vitesse moyenne de connexion à l'échelle mondiale a connu une baisse inhabituelle plutôt conséquente au quatrième trimestre 2011, tombant à 2,3 Mb/s, comme le montre la Figure 8. Cela s'est reflété par un déclin pour huit des 10 principaux pays ainsi que pour les États-Unis. À l'échelle mondiale, 93 pays/régions pouvant figurer dans cette liste ont enregistré une baisse de leur vitesse moyenne de connexion, d'une légère baisse d'à peine 0,3 % au Kirghizstan à une chute vertigineuse de 31 % au Koweït. À l'opposé, les éternels géants que sont la Corée du Sud et le Japon ont tous deux enregistré une hausse trimestrielle de leur vitesse moyenne de connexion, passant respectivement à 17,5 Mb/s et 9,1 Mb/s. Dans le monde, 41 pays/régions ont observé une augmentation de leur vitesse moyenne de connexion d'un trimestre à l'autre, de la hausse de 120 % du Liban à la hausse d'à peine 0,1 % du Kenya, les deux pays arrivant à une vitesse moyenne de connexion de 1,0 Mb/s au quatrième trimestre. On ne sait pas ce qui a causé la baisse généralisée de la vitesse moyenne de connexion que l'on a pu observer au cours de ce trimestre. Bien que les tendances à court terme (trimestrielles) ne soient pas particulièrement positives, les tendances à long terme (annuelles) sont beaucoup plus optimistes. À l'échelle annuelle, la vitesse moyenne de connexion mondiale a connu une franche augmentation (19 %) et un pourcentage de croissance à deux chiffres a été observé dans huit des 10 principaux pays, ainsi qu'aux États-Unis. Au niveau mondial, ce sont 111 pays/régions qualifiés qui ont enregistré au quatrième trimestre une hausse de leur vitesse moyenne de connexion d'une année sur l'autre, d'une croissance dépassant les 200 % dans le modeste territoire français de Nouvelle-Calédonie (pour atteindre 3,0 Mb/s) à la légère hausse de 0,6 % de l'uruguay (pour atteindre 1,1 Mb/s). Une baisse de la vitesse moyenne de connexion a été observée dans 21 pays/régions qualifiés. Durant ce quatrième trimestre, 31 pays/régions ont connu des vitesses moyennes de connexion de 1 Mb/s ou moins, comme au cours du troisième trimestre. La Libye reste le pays à la vitesse moyenne de connexion la plus faible, toujours à 0,3 Mb/s. 3.2 Vitesses moyennes de connexion à l'échelle mondiale, panorama par ville Comme nous l'avons fait pour les précédents rapports de l'état des lieux de l'internet, en examinant les vitesses moyennes de connexion mesurées à l'échelle des villes, nous avons utilisé des filtres pour le décompte des adresses IP uniques (au moins 50 000 adresses observées par Akamai au cours du quatrième trimestre 2011) et pour les établissements d'enseignement (en retirant les données des réseaux universitaires identifiés). Comme avec les données utilisées dans la section 3 de ce rapport, le trafic en provenance de réseaux mobiles a également été supprimé. 12

Pays/Région Débit moyen 4e 2011, en Mb/s Évolution d'un à l'autre Évolution d'une année sur l'autre À l'échelle mondiale 2,3-14 % 19 % 1 Corée du Sud 17,5 4,7 % 28 % 2 Japon 9,1 2,3 % 10 % 3 Hong Kong 9,1-14 % -2,6 % 4 Pays-Bas 8,2-3,2 % 18 % 5 Lettonie 7,8-12 % 31 % 6 Suisse 7,3-2,9 % 29 % 7 Irlande 6,8-3,6 % 39 % 8 République tchèque 6,7-7,3 % 18 % 9 Roumanie 6,4-3,4 % -8,5 % 10 Belgique 6,1-1,6 % 10 % 13 États-Unis 5,8-5,3 % 14 % 13 10 5 10 4 54 7 6 9 8 1 2 3 Figure 8 : vitesse moyenne de connexion mesurée par pays/région Comme le montre la Figure 9, les villes de Corée du Sud Taegu et Taejon arrivent une fois de plus en tête des villes les plus rapides au monde. Les deux villes ont gagné une fraction de Mb/s par rapport au troisième trimestre et restent les seules villes ayant une vitesse moyenne de connexion supérieure à 20 Mb/s. Aucune ville des États-Unis ne s'est placée dans la première moitié de cette liste, la zone métropolitaine de Boston arrivant à la 51e place mondiale, avec 8,4 Mb/s. Umea (en Suède) revient dans le classement des 100 premières villes comme la ville européenne la plus rapide, et se classe 15e avec 11,3 Mb/s. Vingt-six de ces 100 villes ont atteint une vitesse moyenne de connexion supérieure ou égale à 10 Mb/s au cours du quatrième trimestre, soit une de moins qu'au trimestre précédent. La vitesse la plus basse de cette liste (7,0 Mb/s à Aurora dans le Colorado) est légèrement inférieure à celle enregistrée pour le troisième trimestre (7,2 Mb/s à Timisoara en Roumanie). Les villes de la région Asie-Pacifique représentent une fois de plus la majorité de ces 100 villes au quatrième trimestre avec 69 places dont Hong Kong, une ville d'australie, six villes de Corée du Sud et 61 villes du Japon. Vingt-quatre villes d'amérique du Nord sont présentes sur cette liste, dont deux du Canada et 22 des États-Unis. Les sept villes restantes proviennent de quatre pays d'europe, une de Roumanie, une de Lettonie, deux de Suisse et trois de Suède. En examinant la liste complète des quelque 900 villes pouvant figurer dans cette section, les villes les plus rapides des autres zones géographiques sont Randburg (en Afrique du Sud) pour l'afrique, avec une vitesse moyenne de connexion de 1,7 Mb/s, et Munro (en Argentine) pour l'amérique du Sud, avec une vitesse moyenne de connexion de 3,6 Mb/s. 3.3 Vitesses maximales moyennes de connexion dans le monde La mesure de la vitesse maximale moyenne de connexion représente la moyenne des vitesses de connexion maximum mesurées sur l'ensemble des adresses IP uniques vues par Akamai pour une zone géographique donnée. La moyenne est utilisée afin d'atténuer l'impact des vitesses de connexion maximales mesurées non représentatives. Contrairement à la vitesse moyenne de connexion mesurée, la mesure de la vitesse maximale moyenne de connexion est plus représentative de la capacité de connexion à l'internet. (Notamment l'application de technologies «dopant» la vitesse et pouvant être mises en œuvre au sein du réseau par les fournisseurs, afin de fournir des vitesses de téléchargement plus rapides pour certains fichiers volumineux.) Il est à noter que les données des réseaux mobiles connus ont été également retirées des données sources constitutives de cet indicateur. Contrairement à la vitesse moyenne de connexion, la vitesse maximale moyenne de connexion dans le monde a légèrement augmenté (0,4 %) au cours du quatrième trimestre pour arriver à 11,7 Mb/s, comme le montre la Figure 10. Six des 10 premiers pays ont également enregistré une légère augmentation, la plus forte hausse correspondant aux 2,4 % du Japon. Par rapport au troisième trimestre, les hausses trimestrielles des principaux pays/régions ont été considérablement plus timides ce quatrième trimestre. On a enregistré une baisse dans les quatre autres de ces 10 pays, la plus remarquable étant celle de la Lettonie, qui a perdu 10 % d'un trimestre à l'autre. Cependant, à l'échelle mondiale, 74 pays/régions pouvant figurer sur la liste ont enregistré une hausse trimestrielle de leur vitesse maximale moyenne de connexion, d'une envolée de 49 % au Liban (pour atteindre 6,5 Mb/s) et de 25 % en Australie (pour atteindre 21,7 Mb/s) à une hausse trimestrielle symbolique de 0,1 % en Macédoine et en Allemagne (pour atteindre respectivement 13,6 Mb/s et 20,6 Mb/s). 13

SECTION 3 : zone géographique - Monde (suite) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 Pays/Région Ville Débit moyen 4e 2011, en Mb/s Corée du Sud Taegu 21,8 Corée du Sud Taejon 20,7 Corée du Sud Kimchon 18,5 Corée du Sud Anyang 18,3 Corée du Sud Séoul 17,8 Corée du Sud Suwon 14,8 Japon Shimotsuma 14,4 Japon Tokai 14,1 Japon Kanagawa 13,3 Japon Yokohama 12,8 Japon Asahi 12,7 Japon Urawa 12,7 Japon Hiroshima 11,8 Japon Tochigi 11,4 Suède Umea 11,3 Japon Nagano 11,2 Japon Shizuoka 11,2 Japon Nagoya 11,0 Japon Ibaraki 10,8 Japon Gifu 10,6 Japon Chiba 10,5 Japon Kyoto 10,4 Japon Kobe 10,2 Japon Nara 10,1 Japon Marunouchi 10,1 Japon Wakayama 10,0 Japon Sendai 9,8 Japon Osaka 9,8 Japon Fukui 9,6 Japon Fukushima 9,5 Japon Hyogo 9,5 Japon Tokushima 9,4 Japon Hamamatsu 9,4 Japon Yokkaichi 9,4 Japon Otsu 9,3 Japon Kanazawa 9,3 Japon Toyonaka 9,2 Japon Hakodate 9,2 Japon Yosida 9,2 Japon Fukuoka 9,1 Japon Kochi 9,1 Japon Niho 9,0 Japon Niigata 9,0 Japon Soka 8,8 Japon Matsuyama 8,8 Japon Hodogaya 8,8 Japon Yamaguchi 8,8 Hong Kong Hong Kong 8,7 Japon Utsunomiya 8,5 Suède Göteborg 8,5 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 Pays/Région Ville Débit moyen 4e 2011, en Mb/s États-Unis Boston, MA 8,4 États-Unis North Bergen, NJ 8,4 Japon Mito 8,4 Japon Kokuryo 8,4 Japon Saga 8,3 Japon Okayama 8,3 Japon Tokyo 8,3 États-Unis Jersey City, NJ 8,3 États-Unis Monterey Park, CA 8,2 Suisse Genève 8,2 Japon Kumamoto 8,0 Japon Tottori 8,0 États-Unis Clifton, NJ 8,0 Japon Otemachi 8,0 Japon Miyazaki 7,9 Japon Kagoshima 7,9 Japon Kofu 7,9 États-Unis Manchester, NH 7,8 Suisse Zurich 7,8 Japon Iwaki 7,8 États-Unis San José, CA 7,7 États-Unis Fremont, CA 7,7 Japon Yamagata 7,7 Japon Toyama 7,7 États-Unis Cambridge, MA 7,7 Lettonie Riga 7,6 États-Unis Fredericksburg, VA 7,6 Australie Canberra 7,6 États-Unis Staten Island, NY 7,5 Japon Kagawa 7,5 Canada Victoria, BC 7,5 États-Unis Union, NJ 7,5 États-Unis Hollywood, FL 7,5 Japon Morioka 7,4 États-Unis Riverside, CA 7,4 États-Unis Fairfield, CA 7,4 Japon Sapporo 7,4 États-Unis Cherry Hill, NJ 7,4 Roumanie Timisoara 7,4 Japon Akita 7,3 Suède Boras 7,3 Japon Okidate 7,3 Japon Nagasaki 7,2 États-Unis Oakland, CA 7,2 États-Unis San Mateo, CA 7,2 États-Unis Trenton, NJ 7,2 Canada Oakville, ON 7,1 États-Unis Muncie, IN 7,1 États-Unis Hartford, CT 7,0 États-Unis Aurora, CO 7,0 Figure 9 : vitesse moyenne de connexion, principales villes mondiales 14

En regardant les variations d'une année sur l'autre, la vitesse maximale moyenne de connexion à l'échelle mondiale a progressé d'un quart par rapport au deuxième trimestre 2010. L'ensemble des 10 premiers pays/régions a connu à long terme une croissance de ses vitesses maximales moyennes de connexion, le Japon étant une fois encore le seul à afficher une évolution annuelle inférieure à 10 %. À l'échelle mondiale, une croissance annuelle a été observée dans 123 des pays/régions qualifiés avec seulement neuf baisses. Ici encore, la croissance a été beaucoup plus timide qu'au troisième trimestre, aucun pays/région n'enregistrant une croissance annuelle dépassant les 100 %. La hausse la plus conséquente d'une année sur l'autre est celle de 71 % de la Nouvelle-Calédonie (pour atteindre 13,8 Mb/s). Les pertes observées d'une année sur l'autre vont du modeste 1,1 % du Koweït (pour atteindre 9,8 Mb/s) à la chute vertigineuse de 82 % de la Tunisie (pour atteindre 8,3 Mb/s). La Corée du Sud reste le pays ayant la vitesse maximale moyenne de connexion la plus élevée, avec à peine moins de 49 Mb/s. Hong Kong a également enregistré une vitesse maximale moyenne de connexion supérieure à 40 Mb/s, tandis que seuls la Roumanie et le Japon ont dépassé les 30 Mb/s. Le reste des 10 premiers pays, ainsi que 17 autres pays à travers le monde, ont enregistré des vitesses maximales moyennes de connexion dépassant les 20 Mb/s au quatrième trimestre. La vitesse maximale moyenne de connexion de la Guinée-Bissau a dépassé les 2 Mb/s au quatrième trimestre, soit une croissance trimestrielle de 22 % et une croissance annuelle de 44 %, mais elle demeure la dernière des pays/régions pouvant figurer dans la liste. Les tendances positives à court et long terme de la vitesse maximale moyenne de connexion, et surtout la véritable croissance observée d'une année sur l'autre, indiquent que l'état de la connectivité d'internet s'améliore globalement dans le monde entier. Depuis les premiers relevés de cette mesure effectués pour le rapport «État des lieux de l'internet» du 1er trimestre 2010, de nombreux pays/régions ont enregistré une croissance supérieure ou égale à 50 %. Pays/Région Débit maximum 4e 2011, en Mb/s Évolution d'un à l'autre Évolution d'une année sur l'autre À l'échelle mondiale 11,7 0,4 % 25 % 1 Corée du Sud 47,9 2,2 % 33 % 2 Hong Kong 45,9-0,2 % 17 % 3 Roumanie 35,2 1,9 % 10 % 4 Japon 33,8 2,4 % 9,7 % 5 Lettonie 29,2-10 % 25 % 6 Belgique 26,7-0,7 % 14 % 7 Portugal 25,2 0,9 % 8,8 % 8 Suisse 25,1 0,7 % 24 % 9 Pays-Bas 25,0-2,1 % 18 % 10 États-Unis 24,2 0,2 % 16 % 10 7 8 6 9 5 3 1 4 2 Figure 10 : vitesse maximale moyenne de connexion mesurée par pays/région LE SAVIEZ- VOUS? En Nouvelle-Calédonie, un déploiement massif de câblage par fibre optique à domicile (FTTH) va commencer courant 2012. [Source : http://www.pacnog.org/pacnog10/presentations/opt-pacnog.pdf] En novembre 2011, la Commission européenne a approuvé un plan de financement d'environ 71,5 millions de lats (139 millions de dollars) pour le déploiement de réseaux haut débit hyperrapides en Lettonie. Ce plan a pour but d'offrir aux particuliers et aux entreprises un accès Internet à une vitesse comprise entre 30 Mb/s et 100 Mb/s. [Source : http://www.telegeography.com/products/commsupdate/articles/2011/11/10/ec-approveslatviansupport-scheme-for-superfast-broadband-infrastructure] 15

SECTION 3 : zone géographique - Monde (suite) 3.4 Vitesses maximales moyennes de connexion à l'échelle mondiale, panorama par ville Comme nous l'avons fait pour les précédents rapports de l'état des lieux de l'internet, en examinant les vitesses moyennes de connexion mesurées à l'échelle des villes, nous avons utilisé des filtres pour le décompte des adresses IP uniques (au moins 50 000 adresses observées par Akamai au cours du quatrième trimestre 2011) et pour les établissements d'enseignement (en retirant les données des réseaux universitaires identifiés). Comme avec les données utilisées dans la section 3 de ce rapport, le trafic en provenance de réseaux mobiles a également été supprimé. Comme le montre la Figure 11, les villes de Corée du Sud Taejon et Taegu arrivent également en tête de cette liste, avec une vitesse maximale moyenne de connexion respective de 59,2 Mb/s et 56,7 Mb/s, et elles font partie des cinq villes ayant atteint au quatrième trimestre une vitesse maximale moyenne de connexion supérieure à 50 Mb/s. Tokai et Yokahama (au Japon) tombent à peine en deçà des 50 Mb/s, mais sont rejointes par 19 autres villes qui ont enregistré une vitesse moyenne de connexion supérieure à 40 Mb/s. Cinquante-cinq autres des 100 premières villes ont eu une vitesse maximale moyenne de connexion supérieure à 30 Mb/s, et les 19 autres villes une vitesse maximale moyenne de connexion supérieure à 20 Mb/s. Les villes de la région Asie-Pacifique sont restées majoritaires parmi les 100 premières villes du quatrième trimestre, détenant 63 des rangs de la liste, parmi lesquelles Hong Kong, une ville d'australie, six de Corée du Sud et 55 du Japon. Trente villes d'amérique du Nord figurent sur cette liste, toutes aux États-Unis, la plus rapide étant à nouveau North Bergen (dans le New Jersey), qui arrive 24e au classement mondial avec 40,7 Mb/s. Les sept autres villes appartiennent à cinq pays d'europe, la Roumanie en comptant trois. Timisoara (en Roumanie), 18e au classement mondial, a été la ville la plus rapide d'europe, avec une vitesse maximale moyenne de connexion de 43,9 Mb/s. En étudiant la liste complète comprenant plus de 900 villes dans le monde entier pouvant figurer dans cette section, les villes les plus rapides des autres zones géographiques incluent Casablanca (au Maroc) pour l'afrique, avec une vitesse maximale moyenne de connexion de 8,8 Mb/s, et Munro (en Argentine) pour l'amérique du Sud, avec une vitesse maximale moyenne de connexion de 22,6 Mb/s. LE SAVIEZ- VOUS? Au moins un quart des foyers marocains bénéficie d'une connexion haut débit, contre à peine 2 % en 2004. [Source: http://www.infodev.org/en/article.768.html] L'Argentine a l'un des marchés haut débit les plus développés d'amérique latine et offre quelques-uns des forfaits les plus rapides et les moins chers. [Source: http://www.budde.com.au/research/argentina-broadband-and-broadcasting-market-overview- Statistics-and-Forecasts.html] La Roumanie fait partie des pays les plus avancés en matière d'accès Internet haut débit dans les grandes villes, mais la pénétration Internet du haut débit fixe reste faible dans certaines régions et zones rurales roumaines. [Source: http://www.ebrd.com/pages/news/press/2012/120403c.shtml] 16