Enseignement des sciences : vaincre la désaffection

Documents pareils
Une discipline scolaire

Spécialité auxiliaire en prothèse dentaire du brevet d études professionnelles. ANNEXE IIb DEFINITION DES EPREUVES

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

Synthèse «Le Plus Grand Produit»

La littératie numérique est-elle vraiment une littératie? Pour quelle raison se soucie-t-on de la définition de la littératie numérique?

PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET

RÉSUMÉ DES NORMES ET MODALITÉS D ÉVALUATION AU SECONDAIRE

BTS (brevet de technicien supérieur) DUT (diplôme universitaire de technologie) Filière santé (médecine, pharmacie, sage-femme, dentaire)

CHARTE DES PROGRAMMES

Directive 05_04 Prise en compte des études déjà effectuées

RÉSULTAT DISCIPLINAIRE RÈGLE DE RÉUSSITE DISCIPLINAIRE Programme de formation de l école québécoise Secondaire - 1 er cycle

Projet d établissement

Préparation d une maturité avec mention bilingue français-allemand ou français-anglais

Consultation

Philosophie. Parcours d études proposés à l Institut Catholique de Paris Métiers associés

W. Zacharia TIEMTORE, Docteur en Sciences de l éducation Courriel: zacharia.tiemtore@uhb.fr. Rennes, 5 et 6 juin

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP

23 juli 2013 PROJET DE RELEVE DU NIVEAU DES ELEVES DU CYCLE SUPÉRIEUR DU SECONDAIRE.

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques?

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

pas de santé sans ressources humaines

6 ème FONCTIONS. Pratiquer une démarche scientifique et technologique. Capacités

Formation Ennéagramme & Coaching

Normes de référence. Comparaison. Commande cognitive Sentiments épistémiques Incarnés dépendants de l activité

CONVENTION DE STAGE. Ce document rempli par l étudiant de façon très complète doit impérativement comporter :

MICROSTAGE COM602 Département des lettres et communications. Automne 2015 (10 juin 2015)

ET TRAVAIL ENSEIGNANT Quand la société change, la classe doit-elle suivre? 2005 Presses de l Université du Québec

LA LICENCE D ENSEIGNEMENT (LE)

ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE A L ECOLE PRIMAIRE : QUELLE DEMARCHE?

Quel est le temps de travail des enseignants?

Nous avons besoin de passeurs

FAQ Foire aux questions. Sur cette page, vous trouverez les réponses à toutes vos questions relatives aux études de la musique en Europe.

Sous réserve de validation par les instances de l Université. Information, Communication, Culture Euromédias

UN MBA POUR QUI, POURQUOI?

Réformedes. rythmes, quel. temps pour. Rythmes scolaires : plus de 80% de participation au questionnaire diffusé par la Ville

Fiche d animation n 1 : Pêle-mêle

LE RENOUVEAU PÉDAGOGIQUE

LYCEE GRANDMONT Avenue de Sévigné TOURS Tel : Fax : Site :

MASTER RECHERCHE MEDIATIONS DES SCIENCES. Mention HISTOIRE, PHILOSOPHIE ET. Histoire et Philosophie des Sciences. Année 2007/2008

DEMANDE D IMMATRICULATION D UN TRAVAILLEUR notice explicative

NOM : Prénom : Date de naissance : Ecole : CM2 Palier 2

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

L Europe des consommateurs : Contexte international Rapport Eurobaromètre 47.0

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

Une stratégie d enseignement de la pensée critique

Programme de la formation. Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE

V-2-2 Une pédagogie active : apprendre par l expérimentation et la recherche

MASTER PROFESSIONNEL

Introduction. Nicolas Phalippon IR3. Source: rapport commandé par le Congrès américain. Présentation du 24/10/02

Atelier à l intention des intervenants, partie 1 : Documents déposés par écrit Projet d agrandissement du réseau de Trans Mountain

Régimes publics de retraite État de la situation. Perspectives des différents régimes publics de retraite. Plan

Guide de l enseignant. pour le Passeport Sécurité. Mise à jour : 10 août 2015

FOIRE AUX QUESTIONS:

Intervention de M. de Lamotte, président de la section sur l école et son interdépendance avec le marché

Séminaire LIDILEM. vendredi 25 juin 2010 ET LA RECHERCHE ACTUELLE

Le compte épargne temps

FICHE DE POSTE. Date de rédaction : 20/02/15. Argumentaire général

Expérimentation «Tablettes Tactiles en maternelle» (Octobre Février 2014) Ecole maternelle Les Alouettes, Champhol

ÉCOLE SECONDAIRE PÈRE-RENÉ-DE-GALINÉE

Option Internationale du Baccalauréat (OIB), France Version britannique

Yphise optimise en Coût Valeur Risque l informatique d entreprise

MASTER Mention MEEF. «Métiers de l Enseignement, l Education et la Formation Second Degré». Spécialité : HISTOIRE-GEOGRAPHIE

T2GC. Enseignement secondaire technique Régime de la formation de technicien. Date: ANGLA6. Anglais 6

E-COMMERCE VERS UNE DÉFINITION INTERNATIONALE ET DES INDICATEURS STATISTIQUES COMPARABLES AU NIVEAU INTERNATIONAL

Encourager les comportements éthiques en ligne

Mémoire présenté par la Confédération des syndicats nationaux (CSN) à la Commission des finances publiques

PHP 2 Pratique en santé publique fondée sur des données probantes

BAREME sur 40 points. Informatique - session 2 - Master de psychologie 2006/2007

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie)

LIVRET PERSONNEL DE COMPÉTENCES

LA RÉVOLUTION ÉDUCATIVE EN ANGLETERRE

Guide des stages des étudiants en entreprise

TERMES DE REFERENCE DU PROJET DE MISE EN PLACE DES BUREAUX DE PROXIMITE AVEC LES CITOYENS (BPC) DANS NEUF MUNICIPALITES TUNISIENNES

Sommaire. Présentation générale 2. Objectifs 2. Public 2. Procedures de candidature et criteres de recevabilite 2

LA PNL. Programmation Neuro Linguistique

UE5 Mise en situation professionnelle M1 et M2. Note de cadrage Master MEEF enseignement Mention second degré

PARTICIPER À UNE VENTE AUX ENCHÈRES D ŒUVRES D ART

UNIVERSITE DE TOULON UFR FACULTE DE DROIT REGLEMENT D EXAMEN ANNEE 2012/2017 LICENCE DROIT MENTION DROIT GENERAL

LA PERTINENCE DES OUTILS D EXPERTS AU SERVICE DES NON-EXPERTS EN RECHERCHE D INFORMATIONS : UN EXEMPLE AVEC LES OPÉRATEURS BOOLÉENS

MATHÉMATIQUES. Les préalables pour l algèbre MAT-P020-1 DÉFINITION DU DOMAINE D EXAMEN

Direction des bibliothèques. Sondage Ithaka S+R. Questionnaire français Université de Montréal

Consignes pour les travaux d actualité Premier quadrimestre

Intitulé : Logistique & Transport

L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne

Apprentissage Mode d emploi et démarches à suivre

Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence

Entraînement, consolidation, structuration... Que mettre derrière ces expressions?

Devenez expert en éducation. Une formation d excellence avec le master Métiers de l Enseignement, de l Education et de la Formation

eduscol Ressources pour la voie professionnelle Français Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel

:SPECIMEN SPECIMEN SUPPLÉMENT AU DIPLÔME (ANNEXE DESCRIPTIVE AU DIPLÔME)

Physique Chimie. Utiliser les langages scientifiques à l écrit et à l oral pour interpréter les formules chimiques

Bordeaux, le 22 mars Le Président Références à rappeler : Ch.R//CB/ROD II/ / Monsieur le Président,

[LA PLUS-VALUE DES MUTUELLES DANS LE CADRE DE LA CMU] Abidjan, le 02 Février MUGEFCI - TOURE Laciné. MUTREPCI - SERY Jean-Pierre

Thème 1: l environnement pédagogique et scolaire dans le primaire et le secondaire

Dossier de. Année universitaire

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

Bonjour et bienvenue à l assemblée publique du conseil d administration du RTL, en ce jeudi 12 mars 2015.

Direction de la recherche parlementaire

Transcription:

enjeu d avenir Enseignement des sciences : vaincre la désaffection Il existe aujourd hui un large consensus à l effet que la science est partie intégrante de la culture. Mais peut-on en dire autant à Maurice? Avonsnous une démarche scientifique dans notre vie de tous les jours et vis-àvis des problèmes auxquels nous faisons face? Nous sommes très fiers, à Maurice, du niveau très élevé d alphabétisation. Mais qu en est-il du niveau scientifique du Mauricien? La science a été longtemps associée à la connaissance, à la volonté de connaître, ces nouvelles connaissances étant générées par la recherche. La science est maintenant de plus en plus associée au progrès et à la richesse économique, la transformation de la connaissance en progrès économique se faisant par le biais de l innovation. La science est jugée à sa capacité à produire de l utile. Des indicateurs bien précis et bien établis tels que le nombre de publications scientifiques et le nombre de brevets par million d habitants permettent de juger du niveau scientifique d un pays. Selon les chiffres de 2001 de la Commission Européenne, le trio scandinave Suède-Danemark- Finlande occupe les toutes premières places du classement mondial pour ce qui est des publications alors que les Etats-Unis se retrouve tête de liste pour les brevets, cela étant synonyme d une très grande capacité à innover. Alors que la société a le plus besoin de la science et des scientifiques, l on note une désaffection pour les sciences. Est-ce un problème mauricien? Quelle est la situation au niveau mondial? La problématique de la science et de l école paraît universelle. Ainsi, un sondage réalisé en Europe impute cette désaffection aux raisons suivantes : cours peu attrayants (59,5%) ; science trop dure (55%) ; pas intéressé par les sciences (50,2%) ; salaires pas très attrayants (41,8%) ; image négative de la science (31,4%). Des études montrent que l enseignement des sciences, tel qu il est pratiqué, ne permet non seulement pas d acquérir l esprit et la culture scientifiques mais favorise l élitisme, d où cette formule : «Nos enfants ont non seulement la tête bien vide, mais aussi mal faite». De surcroît, à Maurice, le problème est accentué en raison a) du problème des langues et b) de la disparité dans la formation des maîtres au niveau secondaire. Ceux-ci provenant de divers pays et dans la grande majorité n ayant pas été formé au préalable pour le professorat ; c) la quasiabsence de formation continue des maîtres. Dans un rapport, la Banque Mondiale note : «Il n existe à présent aucune vérification indépendante du niveau des enseignants du secondaire»,

cela comparé aux standards de l OCDE que la majorité des pays d Asie ont adoptés. Quelles sont donc ces valeurs que transmet la science? Elles ont trait bien-sûr à l acquisition des connaissances mais aussi à la formation de l esprit et on peut les sérier comme suit : a) la curiosité engageant à connaître et à comprendre ; 2) la capacité de formaliser ; 3) l esprit critique et rationnel ; 4) le sens de l observation et de l investigation ; 5) la capacité d argumenter et la rigueur ; 6) l expression écrite et orale ; 7) le goût du travail bien fait ; 8) la confiance en soi ; 9) l esprit d initiative ; 10) l autonomie ; 11) l honnêteté ; 12) la liberté de pensée et la capacité d être au-dessus des intérêts de groupe (lobby). Et aussi, comme le dit le prix Nobel de Physique Pierre-Gilles de Gennes : «La capacité à ne pas se laisser enfermer dans les certitudes, mais d apprendre à douter». L enseignement des sciences Toutes les études sont unanimes pour souligner l échec relativement important de l enseignement des sciences. Il serait donc illusoire de prétendre trouver facilement des solutions communes à tous les pays. Les résultats récents en didactique des sciences ont mis e n évidence que tout apprentissage ne pouvait s effectuer sans la participation active des apprenants et qu il faut donc prendre en compte leurs conceptions. Le développement des sciences passe aussi par une maîtrise du langage de la part des enfants. On note à Maurice que l enseignement des sciences privilégie une accumulation des connaissances axée sur la mémorisation plutôt qu une démarche intellectuelle. On ne peut continuer encore longtemps à imposer des programmes scolaires surchargés, aux contenus parfois incohérents, figés dans le temps et souvent en déphasage par rapport aux nécessités actuelles! Par conséquent, avant de pouvoir aborder les nouvelles méthodes et nouvelles approches, encore faudrait-il se poser les questions suivantes : 1) Quels sont les principaux objectifs d un enseignement scientifique? 2) Que faut-il enseigner aux enfants (au primaire)? 3) Quelle méthode d enseignement serait la plus efficace? 4) Quels savoirs sont nécessaires? 5) Quelles connaissances seront opératoires dans 20 ou 50 ans? 6) Comment gérer l augmentation considérable du flux de connaissance? On observe un accroissement exponentiel des savoirs. Par exemple, ils ont été multipliés par deux en huit ans en chimie.

Si nous souhaitons un renouveau des objectifs de l enseignement scientifique, il nous faut accepter de dépasser le traditionnel programme de notions encyclopédiques. Cela se fera à trois niveaux. Au niveau conceptuel, il existe des préalables pour une attitude scientifique. Cela implique une maîtrise des démarches d investigation (démarche expérimentale et maîtrise de l information) Au niveau contextuel, en vue du développement d une expérience actuelle, il s agit d intégrer au mieux l individu à son milieu de vie, immédiat ou social, avec lequel il est en interaction. La divulgation du savoir moderne est à repenser. Celle -ci doit se prolonger sur les outils récents : ordinateur, four à micro-ondes etc. Au niveau culturel, il est souhaitable de rechercher une organisation du savoir autour de concepts structurants, ce qui implique de ne pas négliger l enseignement de l histoire et de la philosophie des sciences, de même qu entrevoir ce que l état de la connaissance provoque dans le champ de la réflexion épistémologique. Enseignement supérieur Toute politique de renforcement de la formation scientifique dans l enseignement supérieur est étroitement liée à la préparation des élèves aux niveaux inférieurs. En contre-partie, on ne peut pas dire que l enseignement supérieur prépare les étudiants pour l enseignement secondaire. Les contenus disciplinaires sont le plus souvent différents des notions abordées dans les programmes du secondaire. Après tout, l enseignement des sciences au secondaire ne doit en aucune façon être un condensé des notions abordées à l université, d où l importance d une formation en didactique des sciences. André Giordan et Yves Girault rappellent ceci : «Nous avons demandé aux étudiants en maîtrise de didactique des sciences (donc futurs professeurs de l enseignement secondaire) de regrouper sur une semaine l ensemble des articles scientifiques qu ils pourraient trouver dans les journaux non spécialisés. Ce simple exercice, disent-ils, permet de souligner le désarroi de certains étudiant, ayant obtenu des résultats très brillants dans le cursus universitaire scientifique, mais qui n avaient aucun regard critique sur le discours scientifique et sur sa production.» La formation des maîtres est à revoir de fond en comble à Maurice. Regardons d un peu plus près la situation à l université de Maurice J y déplore l absence d un département de didactique et, à plus forte raison, de didactique des sciences. Le travail expérimental occupe une place très importante, c est le cas tout au moins en chimie. Outre les travaux pratiques obligatoires (4 modules de 45 heures sur 2 ans), les étudiants reçoivent une initiation à la

recherche au travers d un projet expérimental au cours de leur dernière année d étude (2 jours par semaine durant toute l année). Au cours de ce projet, les étudiants sont amenés à travailler en binômes pour favoriser les discussions et pour leur permettre de développer l esprit d équipe. Durant leur formation, les étudiants sont appelés à travailler sur un sujet scientifique de leur choix, à rédiger un rapport et à le présenter à tout le groupe. Exemples étrangers Nous évoquions plus haut la performances des pays scandinaves et celles des États-Unis. La corrélation entre les potentiels scientifiques de ces pays et leur pratiques éducatives devraient nous inspirer à Maurice. Voyons d abord les caractéristiques de la Suède : Ecole obligatoire (compulsory school) de 7 à 16 ans : 12% du programme couvre les sciences et la technologie. Pas d examens, l accent étant mis sur l acquisition de la connaissance plus que sur la mémorisation de faits ; Ecole secondaire (upper secondary) de 16 à 19 ans : enseignements des sciences (plusieurs niveaux) à tous les élèves qu ils suivent la filière scientifique ou sociale ; Cours de rattrapage (bridging courses) en sciences pour permettre au plus grand nombre de suivre les filières scientifiques à l université. Voyons à présent l approche adoptée aux États-Unis : Dès le plus jeune âge, l accent est mis sur des projets scientifiques individuels ; Ecole d été en sciences organisée par l université (exemple : Centre for Talented Youth à la John Hopkins University) Les élèves du secondaire travaillent sur des projets scientifiques sur plusieurs semaines (en dehors des heures de classe). Ce sont les élèves eux-mêmes qui décident de leurs projets pour promouvoir l esprit de créativité. Quelques autres idées que l on pourrait développer à Maurice pour promouvoir les sciences : Projections de films scientifiques suivies de débats (sur le modèle des dossiers de l écran) Projet expérimental Le développement ne dépend pas seulement de quelques spécialistes scientifiques à formation de haut niveau, mais aussi de l existence d une main -d œuvre de niveau intermédiaire correctement formée et d une population possédant les rudiments de la culture scientifique. L enseignement scientifique et technique doit intégrer dans sa perspective

l idée des métiers. Qu il permette à ceux qui souhaitent ou doivent quitter tôt les études de le faire en un projet positif et non dans un sentiment d échec! Voici quelques mois, dans un article d opinion, un journaliste mauricien évoquait ce qui, selon lui, pouvait être les prémisses d un bon enseignement des sciences. Cela paraissait fort juste et cela indique bien que cette réflexion n est pas réservée aux chercheurs et scientifiques mais qu elle devrait être une préoccupation de tout citoyen. Dr Dhanjay Jhurry