Source : réseau de stations météo SBT-Demeter. Cumul 2015 de pluies T min semaine 29 T max semaine 29. Le reste de la semaine est annoncé beau et sec.

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D U 2 1 J U I L L E T 2 0 1 5 rédigé par Maëlle KRZYZANOWSKI - CDDL - CA 49 A C T U A L I T E S Bilan météo P. 1 Thrips, noctuelles, altises, acariens On trouve de nombreux parasites dans les cultures depuis 1 semaine. Le temps sec et chaud a également entrainé des problèmes de qualité, des développements bactériens dus parfois à des sur-irrigations. Allium Thrips, teigne P.2 Asperge Criocères P.2 Carotte, panais, céleri Mouche de la carotte P.3 Crucifères Altises, tenthrède P. 4 Cucurbitacées Acariens, thrips, bactériose P. 5 Fraisiers Thrips, acariens P. 6 Laitue Chicorée Mâche Thiela, noctuelles mouche des semis, P. 7 Tomate pomme de terre Tuta, cladosporiose P. 8 BILAN MÉTÉOROLOGIQUE Source : réseau de stations météo SBT-Demeter Cumul 2015 de pluies T min semaine 29 T max semaine 29 (mm) La-Planche 340,4 mm (+0,2) 12,4 C 33,8 C St-Julien-de-Concelles 326,8 mm (+0,6) 14,7 C 34,6 C Allonnes (49) 224,0 mm (+0,4) 14,3 C 36,8 C Parçay-les-pins 293,6 mm (+1,4) 11,7 C 37,2 C St-Mathurin-sur-Loire 197,6 mm (+0,6) 15,0 C 36,8 C Le-Lude 338,0 mm (+1,0) 13,1 C 36,6 C St-Jean-de-Mont 282,4 mm (+1,4) 13,2 C 31,1 C Vix 361,8 mm (+4,6) 12,4 C 31,1 C Le climat reste sec, très sec, et chaud sur toute la région. Cela impose un temps de gestion des pose d irrigation importants dans les exploitations. Attention cependant aux sur-irrigations, n hésitez pas à creuser à 10 cm de profondeur dans la parcelle pour mesurer le besoin en eau de la plante. Le reste de la semaine est annoncé beau et sec. Retrouvez le bulletin de santé du végétal sur le web... www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr www.paysdelaloire.chambagri.fr www.fredonpdl.fr A B O N N E M E N T B S V ou inscrivez-vous en ligne pour être informé directement par mail de chaque nouvelle parution : http://www.paysdelaloire.chambagri.fr/menu/ vegetal/surveillance-biologique-du-territoire/sinscrireau-bsv-cest-gratuit.html

Page 2 ALLIUM Poireaux : Carquefou, La-Planche, St-Julien-de-Concelles, (44) Allonnes, Ste-Gemmes-sur-Loire (49) oignon :, Ste-Gemmes-sur-Loire (49) Thrips Alors que les piégeages diminuent nettement en 44 (11 thrips par plaque à La-Planche, 12 à Carquefou et St-Julien) ils augmentent sur le 49 : 87 thrips par plaque cette semaine à Ste-Gemmes. Sur les parcelles du 44, tous les poireaux de la parcelle présentent des piqures de thrips. Le temps très sec actuel est très favorable à ce type de ravageur. Le risque est très élevé cette semaine. Thrips Mineuse du poireau Aucun piégeage depuis deux semaines. Pas de piqure de nutrition dans les parcelles suivies. Il n y a pas de risque visà-vis de ce ravageur cette semaine et aucune intervention n est nécessaire. Teigne du poireau Acrolepiopsis assectella On observe une augmentation des piégeages de teigne depuis deux semaines : entre 1 et 7 teignes sur le 44 en début de semaine 29, 31 sur le 49 en fin de semaine. Sur plantations de semaine 28 et 29, des dégâts de larves sont observées dans quelques parcelles sur le 49 (saumurois, périphérie angevine). Les adultes commencent à pondre 2 à 6 jours après l accouplement. Un femelle peut pondre pendant 28 jours. Les chenilles émergent 4 à 11 jours,selon les conditions de températures, après la ponte. Elles seront donc observables au plus tôt (au pire) 6 jours après le début de vol. Nous sommes en période de risque vis-à-vis de ce ravageur. Piqure de thrips sur feuille de poireau. À ce stade, le poireau est déclassé ou non commercialisable Méthodes alternatives Comme sur tout lépidoptère, des application de produit à base de Bacillus thuringiensis sont efficaces contre chenilles à conditions d être appliquées sur de jeunes chenilles (quelques jours après éclosion). C est d autant plus vrai pour la teigne que, plus âgée, elle rentre dans le cornet du poireau et les applications l atteignent difficilement. Avec la sécheresse, les parcelles restent saines. Le modèle miloni (mildiou oignon) n indique aucune sporulation ou contamination sur la semaine écoulée, les conditions climatiques étaient bien trop sèches. Le risque lié au mildiou est très faible cette semaine encore. Aucune intervention n est nécessaire.

Page 3 ASPERGE 2 parcelles suivies : Villebernier, Allonnes et parcelles flottantes (49). Maladies Criocères Les criocères restent présents sur Allonnes, dans des proportions stables depuis deux semaines. La parcelle de Villebernier est saine. Sur parcelles flottantes, dans le 49, on observe leur présence de façon plus ou moins limitée selon les pratiques de gestion du producteur. Le climat actuel reste très favorable à ce ravageur important. Les jeunes plantations sont les plus fragiles. Stemphylliose Les parcelles suivies sont saines. Le modèle biologique du CTIFL indique sur Allonnes et St- Mathurin-sur-Loire une baisse de pression depuis deux semaine. Sur Parçay, le temps plus lourd a fait monter un peu la pression dans les parcelles. Sur les trois stations, le modèle n indique pas de risque d infection pour autant. Le climat prévu cette semaine est peu propice au développement des maladies de façon générale (stemphyllium, rouille, ) CAROTTE CELERIS PANAIS Carotte : Ste-Gemmes-sur-Loire, Longué, Varennes-sur-Loire(49). Céleri : Ste-Gemmes-sur-Loire (49), St-Julien-de-Concelles (44) Panais : Mazé, Allonnes (49) Mouche de la carotte Psila rosae Les piégeages sont relativement élevés depuis le début de semaine 29, les derniers relevés (16 et 20/07) varient de 0,5 mouche par plaque (Longué) à 5 mouches par plaques (Varennes) Le modèle SWAT indique plutôt une fin du deuxième vol depuis début juillet, ce qui n est pas constaté sur le terrain. Avec le retour de températures moins chaudes, le risque augmente pour les cultures. La pose de voiles sur les parcelles qui seront récoltées à partir du 15 août et après est nécessaire pour assurer une qualité correcte à la récolte. Il n y a pas d autres ravageurs signalés sur les parcelles suivies. Les parcelles suivies sont saines globalement. On observe sur certaines récoltes des pourritures de racines d origine bactérienne. Le temps chaud associé à des irrigations très régulières, sur feuillage développé entrainent des conditions favorables pour ce type de maladie.

Page 4 CRUCIFERES Chou : Longué, Beaufort-en-Vallée, Allonnes, Ste-Gemmes-sur-Loire (49) Radis : St-Julien-de-Concelles, Machecoul, La-Planche, Carquefou (44) Navet : Allonnes, Brain-sur-Allonnes (49) Mouches Les piégeages de mouche des semis sont faibles. Vu la vitesse des cycles de cultures, il n y a pas de risque vis-à-vis de ce ravageurs dans les parcelles de radis rose et rouge. Les piégeages de mouches du chou sont nuls dans les parcelles de navet depuis deux semaines. Ils sont plus élevés dans les parcelles de chou (culture plus attractive) : de 0 à Longué à 13,5 à Ste-Gemmes. Le risque reste faible pour ce type de culture. adultes au sol et perturbe un peu leur cycle, un soufflage des plantes également, mais ce type de méthodes est chronophage pour une efficacité très limitée. Les binages permettent également de détruire une partie des nymphes (stade de développement de l insecte qui se fait au sol pour ce ravageur), mais ne sont pas suffisants pour gérer une telle pression. Altises Altise La pression altise est très importante sur l ensemble des parcelles de crucifères de la région : jusqu à 100 adultes par plants sur certains radis du 44, plus de 40 sur des choux lisse stade 4 feuilles dans le 49. Le climat de début juillet, très chaud et très sec lui a été extrêmement favorable. Il y a peu de moyens de lutte alternatif conte ce ravageur : des petits bassinages très réguliers font tomber les Tenthrède Sur Ste-Gemmes, en parcelle de chou frisé, des tenthrèdes sont observées de façon assez importante. Attention, cet insecte est un hyménoptère et non pas un papillon, bien que la larve ressemble à une chenille, les Bt ne sont d aucune efficacité dessus. Adulte et larve de tenthrède de la rave, Athalia rosae, petit hymenoptère. Crédit photo,adulte : Didier Roustide, larve : François Diemart (insecte.org) Teigne des crucifères Plutella xylostella Les piégeages de teignes sont assez faibles cette semaine : 0 fin de semaine 29, 2 en début de semaine 30. pas de dégâts observés. On voit quelques chenilles de piéride du chou dans les parcelles. Les parcelles suivies sont saines sur tous les départements. Le climat de ces dernières semaines était peu propice au développement de maladie.

Page 5 CUCURBITACEES Melon : Pétosse, La-Roche-sur-Yon (85) Concombre : Les-Herbiers, La-Roche-sur-Yon, Bessay (85), St-Philbert-de-Grandlieu, Haute-Goulaine, Carquefou, Basse- Goulaine (44), Sainte-Soulle (17), Lombron (72) Pucerons (toutes cultures) Après un début juillet avec des populations importantes dans de nombreuses parcelles de concombre, courgette et melon, la pression diminue dans les parcelles. Sur Pétosse, ce ravageur est absent de la parcelle de melon suivie. On trouve un foyer sur Haute-Goulaine en concombre, sur environ 5 % des plantes de la parcelle, avec une forte pression (évolution rapide de la population). Le retour d un temps moins chaud devrait limiter leur vitesse de multiplication tout en favorisant l activité des auxiliaires. Acariens (concombre) Le climat chaud et sec a favorisé le développement des acariens sur les parcelles de concombre. On en trouve aux Herbiers, à Basse-Goulaine et St-Philbert sur respectivement 3, 10 et 60 % des plantes des serres suivies. Le temps annoncé pour cette semaine, sec et ensoleillé reste favorable à leur développement, même si es températures sont en baisse. Thrips (concombre) Malgré la vague de chaleur, les thrips ont été globalement bien maîtrisés dans les parcelles de concombre. Seule la parcelle suivie à Haute-Goulaine voit sa population augmenter de façon conséquente avec 75 % de plante touchées. Là aussi, le temps moins chaud va ralentir un peu la vitesse de développement de l insecte. Le climat lui reste cependant très favorable. Punaise Nezara viridula (concombre) Les populations de punaises sont stables, mais elles restent présentes dans les cultures de concombre. On en trouve sur 5 à 10 % des plantes dans les parcelles touchées (Basse- Goulaine, Carquefou, Haute-Goulaine, Les-Herbiers). Méthodes alternatives Acariens et thrips apprécient les ambiances chaudes et sèches. Des brumisations des plantes régulières dans la journée, en apportant de l hygrométrie, permettent de ralentir leur propagation dans les cultures. Attention cependant à ne pas favoriser le développement de maladies. Deux stades larvaire et l adulte de Nezara viridula. Crédit photo (de g à d) : B Cassel; V Derreumaux, N Alric. Noctuelles (concombre) Des attaques de noctuelles sont observées sur Basse- Goulaine où la pression augmente. Environ 7 % des plantes portent des chenilles. Le climat estival est très propice à ce type de ravageur. Oïdium (concombre) L oïdium est présent sur la plupart des parcelles de concombre suivies; Il n est pas signalé sur les parcelles de melon. Selon les parcelles, la pression est stabilisée ou en augmentation. Il existe peu de moyens de lutte alternatifs. Le soufre ne peut être utilisé que de façon préventive, avec une efficacité moyenne voire faible selon le niveau de pression.

Page 6 CUCURBITACEES (SUITE) (suite) Botrytis (toute culture) Des dégâts de botrytis sont observés sur Carquefou et St- Philbert malgré un temps peu propice à ce type de maladie. La pression est faible sur St-Philbert (1 %), elle est plus forte sur Carquefou avec 5 % des plantes touchées. Cette maladie se gère essentiellement par un assèchement des cultures : aération, effeuillage, limitation des irrigations... Fusariose (concombre) Après une période plus calme sur fin juin début juillet, la fusariose recommence à faire des dégâts dans les parcelles touchées. Aux Herbiers, on compte 15 % de fruits touchés environ. L'eau est a priori le principal vecteur de propagation des spores et donc de la maladie à l'intérieur de la serre et une source de contamination du substrat de culture. Les spores se propagent également par l'intermédiaire des plantes infectées qui sont déplacées à l'intérieur de la serre, des instruments de taille ou des vêtements des employés qui entrent en contact avec les tiges des plantes malades. L optimum de développement de ce champignon ce situe autour de 20 C pour de jeunes plantes surtout durant leurs quatre premières semaines de croissance et si cellesci subissent un stress physiologique. La maladie affecte peu les plantes développées. Didymella (concombre) Cette maladie est observée sur Carquefou et Les Herbiers sur respectivement 15 et 20 % de la serre. La maladie évolue peu sur Carquefou, par contre, la pression augmente aux Herbiers. Pour limiter les risques, comme pour le botrytis, favoriser l assèchement des cultures, le plus important étant d éviter la présence de rosée sur les feuilles le matin (réchauffement de la serre avant le levé du soleil, ) Bactériose (melon) Sur Pétosse, des dégâts de bactériose sont observés sur plantes, sur environ 5 % de la parcelle. Le temps plus frais devrait permettre de diminuer les irrigations et de limiter la vitesse de multiplication du Pseudomonas. Fusariose (melon) Des dégâts de fusariose sont observé sur Pétosse. Les fortes chaleurs ont fait sortir les symptômes sur des plantes atteintes probablement depuis plusieurs semaines.. Cladsporiose (melon) Sur la même parcelle, des dégâts de cladosporiose sont observés sur environ 25 % des plantes. Le climat de cette dernière semaine était a priori peu propice à ce type de maladie. Cependant, elle apprécie beaucoup les sols saturés en eau. Des sur-irrigations en période de fortes chaleurs lui sont donc assez favorables. FRAISIERS Allonnes, Varennes-sur-Loire, St-Mathurin-sur-Loire (piégeage suzukii) (49), Bourneau (85) Acariens, thrips Les parcelles suivies sont saines du point de vue des acariens. On observe la présence de thrips sur Allonnes sur 35 % des pieds environ. Il n y en a pas dans la parcelle à Varennes. Le climat que nous avons depuis le début de l été est très favorable aux thrips et aux acariens. Certaines parcelles subissent de très fortes pressions de ces deux insectes. Dans des parcelles sous abris, la mise en place de brumisation en cours de journée permet de remettre un peu d hygrométrie dans l air et freine leur développement.

Page 7 FRAISIERS (SUITE) (suite) Pucerons On observe un peu de pucerons dans les deux parcelles, mais les niveaux de populations ne sont pas inquiétants : il y a de très nombreuses momies de Praon et d Aphidius observables sur les colonies. La régulation naturelle est donc en place. Drosophile suzukii Momie de puceron due à Praon volucre. Crédit photo Bernard Chaubet, INRA Les piégeages augmentent sur la parcelle de framboise. Ils sont stables et faibles sur les parcelles de fraises remontantes. En 2014, nous avions observé un pic de piégeages sur le mois de juin (30 adultes par piège), les relevés du mois de juillet étaient du même ordre que ceux de cette année. Il y a pour le moment peu de dégâts dans les parcelles de fraises suivies, les élevages faits sur fruits n ont pas donné lieu à des sortie de drosophile suzukii. Les consignes de prophylaxie restent cependant valables dans les parcelles en récolte. LAITUE MACHE Laitue : St-Julien-de-Concelles, Machecoul, Carquefou, La-Planche, St-Colomban (44), Ste-Gemmes-sur-Loire (49) Jeunes pousse de laitue : St-Julien-de-Concelles, Machecoul, Carquefou, La-Planche (44) Mâche : St-Julien-de-Concelles, Machecoul, Carquefou, La-Planche (44) Thielaviopsis (mâche) On observe une très forte pression en thielaviopsis sur les parcelles de mâche suivies dans le réseau. Dans certaines parcelles, on compte jusqu à 50 % de plantes touchées. champignon se développe bien. Et fasse des dégâts importants. Le thiela se développe préférentiellement en conditions chaudes. Les parcelles étant irriguées de façon très régulières et la pousse des plantes ralentie par les coup de chaud importants, les conditions sont réunies pour que le

Page 8 LAITUE MACHE (SUITE) Noctuelles (toutes cultures) Après un pic de piégeage important le 13 juillet dernier en noctuelles défoliatrices sur Ste-Gemmes (39), les relevés diminuent cette semaine (10). Sur St-Colomban, 2 adultes relevés le 13/07. Dans les parcelles, on continue à observer la présence de chenilles vertes sur les plants. Les jeunes stades étant très petits, ils peuvent être difficiles à distinguer. Sur St-Colomban, aucune noctuelle terricole n a été piégée. Des dégâts sont cependant observés sur de nombreuses parcelles du 44 en salade «adulte» et jeunes pousse. La pression «lépidoptères» est importante cette année, quelque soit les cultures, restez vigilant dans la gestion de ce ravageur. Limaces (jeunes pousses) Des dégâts de limaces sont signalés sur l ensemble des parcelles de jeunes pousses dans le 44. Les irrigations importantes dues à la période de forte chaleur et de sécheresse favorisent ce type de ravageur, peu habituel en cette saison. Le retour d un temps moins chaud et la diminution des irrigations devrait faire baisser un peu la pression. Mouche des semis (mâche) Des dégâts de mouche des semis sont observés sur la plupart des parcelles de mâches suivies sur le 44. On compte environ 10 % de perte dans les parcelles. TOMATE Soullans, L Ile-d Olonnes, Olonne-sur-Mer, Bessay, Petosse (85) Tuta absoluta La pression Tuta est particulièrement forte sur la parcelle en AB suivie sur Soullans. : 95 individus le 6 juillet, 115 le 13. Le climat actuel est très favorable à ce ravageur, mais la pression est très variable selon les parcelles. Sur Pétosse, 3 adultes ont été relevés dans les pièges le 15/07. Les dégâts sont très variables eux aussi : 40 % de plantes touchées à l Ile-d Olonne, 5 % à Olonne-sur-Mer, 0 % à Pétosse La mise en place de pièges à phéromones permet d identifier les périodes à risque et de positionner au mieux les interventions (lâchers d auxiliaires). Thrips À l Ile-d Olonne, la pression thrips est assez importante dans la parcelle suivie avec 20 % de plantes touchées : présence de taches sur les fruits dues aux piqures de thrips sur les fleurs et fruits en formation. Là aussi, le climat est très favorable à ce type de ravageur. La mise en place d auxiliaires de façon précoce (mai juin) dans les exploitations à risque permet de réguler les populations. Pucerons La parcelle suivie à Olonne-sur-Mer présente un peu de puceron, 3 % des plantes portent des individus. Les auxiliaires naturels sont maintenant très présents dans les cultures. Il y a peu de risques en tomate vis-à-vis de ce ravageur. Attention tout de même aux poivron et aubergine, plus sensibles. Noctuelles On observe la présence de noctuelles dans de nombreuses parcelles. Comme évoqué dans le chapitre laitue mâche, les noctuelles sont présentes cette année sur de très nombreuses cultures. Voir en P. 2 une méthode de gestion de ce ravageur.

Page 9 TOMATE (SUITE) Cladosporiose Sur Pétosse, la pression cladosporiose est stable autour de 20 % de plantes touchées. Sur variété sensibles, 100 % des plantes sont touchées, la pression est très forte. Pour ce développer ce champignon a surtout besoin d eau et de températures entre 15 et 25 C. Pour limiter sa propagation, il est important de limiter la fumure azotée, d effeuiller et d aérer. Attention également aux sur-irrigations, fréquentes avec le climat actuel. Sur le 49, dans des parcelles ayant eu du botrytis sur la fin de printemps, on constate sur les fruits en récolte actuellement la présence de taches fantômes. Ces taches sont due à des infections avortées sur fruits verts. Taches fantômes sur fruits de tomate. Crédit photo D Blancard. Botrytis Sur Pétosse, on observe la présence de botrytis sur 15 % des plantes de la parcelles. Les préconisations de gestion sont les mêmes que pour la cladosporiose. (*) 1 = risque faible; 2 = risque assez faible; 3 = risque moyen; 4 = risque assez fort; 5 = risque fort R E S E A U D E S U R V E I L L A N C E B I O L O G I Q U E D U T E R R I T O I R E 2 0 1 5 Rédacteur : Maëlle KRZYZANOWSKI CDDL - CA 49 - maelle.krzyzanowski@maine-et-loire.chambagri.fr Directeur de publication : Jean-Loïc Landrein - président du Comité régional de surveillance biologique du territoire. Groupe technique restreint : CDDL - SRAL - GDM - CDDM Observateurs : CDDL - CDDM - Coopérative Rosée des champs - Fleuron d Anjou - GAB44 - CAB - GDM - Symbiose - Val Nantais - CLAUSE - UNILET - Maraichers. Ce bulletin est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu ils auront réalisées sur leurs parcelles. Action pilotée par le ministère chargé de l Agriculture, avec l appui financier de l Office national de l eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.