Grand Paris Seine Ouest. Synthèse du diagnostic énergétique et gaz à effet de serre du territoire



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Transcription:

Grand Paris Seine Ouest Synthèse du diagnostic énergétique et gaz à effet de serre du territoire Novembre 2009

La communauté d agglomération Grand Paris Seine Ouest, issue de la fusion d Arc de Seine et de Val de Seine, a engagé l élaboration d un Agenda 21, dont le diagnostic des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre sert de base au Plan Climat, qui constitue le volet «Energie- Climat» de cet Agenda 21 communautaire. L objectif de ce diagnostic est de : Comptabiliser les consommations d énergie et les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités du territoire (logement, activités économiques, transport de personnes, fret, élimination des déchets, production d énergie) De hiérarchiser les postes d émissions afin de dégager les principaux enjeux du territoire en matière de gaz à effet de serre et de proposer des premières pistes d action. Ce diagnostic alimentera la réflexion des groupes de travail prévus lors de la phase de concertation de l Agenda 21, dont le but est d aboutir à un plan d action en faveur du développement durable, notamment sur son volet énergie climat. Nous présentons ici la synthèse du Bilan Carbone Territoire (aussi appelé diagnostic énergie climat) sur le territoire de Grand Paris Seine Ouest. Note : quatre documents ont été produits lors de cette étude : Le Bilan Carbone Patrimoine et Services de la communauté d agglomération Arc de Seine. Il concerne les consommations d énergie et les émissions de gaz à effet de serre relatif aux bâtiments de la communauté et aux services qu elle gère (collecte et traitement des déchets, équipements culturels et de loisirs ). Le Bilan Carbone Territoire d Arc de Seine (rapport complet). La synthèse du Bilan Carbone Territoire de Grand Paris Seine Ouest (présent document). Cette synthèse reprend les résultats du BC Territoire Arc de Seine (rapport complet) et du BC Territoire Val de Seine (rapport complet). Les modalités de calcul du résidentiel, du transport de personnes (mobilité quotidienne et longue distance) et du transport de marchandises ont été homogénéisées. L étude de vulnérabilité et sa synthèse sur le territoire de Grand Paris Seine Ouest. L étude de vulnérabilité évalue les conséquences du changement climatique sur le territoire de Grand Paris Seine Ouest, selon plusieurs thèmes (vulnérabilité des ménages, vulnérabilité économique, biodiversité, santé ) Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 2

Sommaire Bilan global du territoire de Grand Paris Seine Ouest...4 RESIDENTIEL...7 TERTIAIRE...13 TRANSPORT DE PERSONNES...15 INDUSTRIE...18 DECHETS...20 TRANSPORT DE MARCHANDISES...21 PRODUCTION D ENERGIE...23 Glossaire...24 Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 3

Bilan global du territoire de Grand Paris Seine Ouest Les consommations énergétiques Les consommations d énergie du territoire sont les suivantes : En milliers de tonnes équivalent pétrole Electricité Gaz de réseau Produits pétroliers Chauffage urbain Autres Total Part Résidentiel 32 71 19 8 1 131 26% Tertiaire 66 45 45 155 31% Mobilité quotidienne 17 75 92 19% Mobilité longue distance 0 36 36 7% Industrie 31 28 14 3 76 15% Transport de marchandises 0 8 8 2% Total 146 144 197 8 4 498 100% Part 29% 29% 40% 2% 1% 100% Note méthodologique : Se reporter au chapitre «Méthodologie» pour l explication de ce que recouvre chaque poste. On a également calculé deux postes qui n apparaissent pas ici : la production d énergie et la construction. La production d électricité et de chaleur n est pas comptabilisée en tant que telle dans le bilan global : en effet, les émissions liées à la production d électricité ou de chaleur sont déjà comptabilisées dans les secteurs où cette énergie est consommée (chaleur utilisée pour le chauffage du résidentiel par exemple). De même, les émissions dues à la construction sont déjà comptabilisées dans les émissions liées à l industrie et au transport de marchandises. Figure 1 : Consommations d énergie par poste, en milliers de tonnes équivalent pétrole Les principaux postes de consommation énergétique sont : Le bâtiment (résidentiel et tertiaire), qui représente plus de 50% des consommations du territoire. Le transport de personne (1/4 des consommations énergétiques), notamment la mobilité quotidienne (déplacements réguliers pour les motifs travail, études, achats, loisirs ) L industrie, dans une moindre mesure. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 4

Les émissions de gaz à effet de serre Note méthodologique : Chaque énergie a un contenu carbone qui lui est propre. Pour obtenir les quantités de gaz à effet de serre par secteur, on utilise les facteurs d émission qui sont repris dans le glossaire. Les émissions de gaz à effet de serre du territoire sont les suivantes : Gaz de Produits Chauffage En tonnes équivalent CO 2 Electricité réseau pétroliers urbain Autres Total Part Résidentiel 51000 239000 77000 24000 2000 393000 28% Tertiaire 72 500 106 000 158 000 336 500 24% Mobilité quotidienne 3 000 267 000 270 000 19% Mobilité longue distance 500 187 500 188 000 13% Industrie 21 200 74 400 53 500 13 000 162 100 11% Fin de vie des déchets 32 900 32 900 2% Transport de marchandises 100 27 200 27 300 2% Total 148 300 419 400 770 200 24 000 47 900 1 409 800 100% Part 11% 30% 55% 2% 3% 100% Figure 2 : Emissions de gaz à effet de serre par poste, en teq CO2 La répartition des émissions de gaz à effet de serre par secteur est comparable à celle des consommations d énergie : Plus de la moitié des émissions est générée par le bâtiment (résidentiel et tertiaire) Le transport de personnes engendre un peu moins d un tiers des émissions de gaz à effet de serre Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 5

Les émissions par commune de Grand Paris Seine Ouest Figure 3 : Emissions de gaz à effet de serre par commune et par poste, en teq CO2 Rappel : la méthodologie de calcul ne prend pas en compte transit de personnes et de marchandises (cf. notes méthodologiques pages 15 et 21) La priorité des actions doit se faire en fonction du contexte local : Pour Issy-les-Moulineaux et Boulogne-Billancourt, la cible principale est le tertiaire, qui représente un tiers à la moitié des émissions. Sèvres est également concerné par cette problématique. Le transport de personnes et notamment la mobilité quotidienne représente un secteur très générateur d émissions de gaz à effet de serre dans l ensemble des communes, et notamment à Vanves et à Ville-d Avray. Des mesures en faveur d un aménagement du territoire autour des transports existants et de développement du transport en commun peuvent être mises en place. Enfin, le résidentiel représente près de la moitié des émissions à Meudon et Chaville. La réhabilitation du parc de logement et le développement d énergies renouvelables sont donc des axes forts d action. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 6

Les principaux éléments de diagnostic RESIDENTIEL 393 000 teq CO 2, 28% des émissions totales Le territoire compte plus de 145 000 logements : 10% de logements individuels (contre 1/4 en Ile-de-France et plus de la moitié en France) Une surface moyenne de 73 m², inférieure de 20% à la moyenne française, 18% de logements sociaux, Un âge moyen de 52 ans, légèrement inférieur à celui de l Ile-de-France (55 ans) et de la France (53 ans) Figure 4 : Âge moyen des logements et taux de logement collectifs/individuels Issy-les-Moulineaux et Chaville ont bénéficié d un taux de construction très important ces dernières années, ce qui explique que l âge moyen des logements est inférieur à la moyenne de Grand Paris Seine Ouest. Le taux de logements collectifs est particulièrement élevé à Boulogne-Billancourt (97%), à Issy-les-Moulineaux (92%) et à Vanves (93%). Note méthodologique : On calcule les consommations et émissions de gaz à effet de serre liées au chauffage à partir d un ensemble de critères : âge du logement, typologie architecturale, surface, caractéristiques thermiques des parois, système de chauffage, énergie de chauffage Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 7

RESIDENTIEL Figure 5 : Répartition des logements selon leur système de chauffage et leur période de construction Le territoire compte un nombre important de logements disposant d un chauffage central collectif, caractéristique notamment des grands ensembles construits dans les années 60-70. Ainsi, 55% des logements ont un chauffage central collectif, contre 40% en Ile-de-France et 19% en France. Figure 6 : Répartition des logements selon leur énergie de chauffage La présence importante de chauffage central collectif facilite le remplacement de l énergie de chauffage (grand nombre de logements touchés pour un nombre limité d interventions) par des énergies moins émissives (bois, raccordement à un réseau de chaleur), notamment pour les : 15 000 logements en chauffage central collectif au fioul, 50 000 logements en chauffage central collectif au gaz de réseau. Note méthodologique : Des besoins par personne ont été attribués pour l eau chaude sanitaire (environ 460 kwh/pers./an), la cuisson (environ 520 kwh/pers./an) et les autres usages électriques (éclairage, électroménager, loisirs ) (1 000 kwh/pers./an). Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 8

RESIDENTIEL Zoom sur les logements HLM Plus de 26 000 logements HLM sont présents sur le territoire. Figure 7 : Consommations unitaires (en kwh/m²) de chauffage des logements Leur consommation en kwh/m² de chauffage est inférieure à celle des logements non-hlm du fait de leur caractère récent (seuls 15% des logements HLM ont été construit avant 1948 contre un tiers des logements non-hlm). Figure 8 : Répartition des logements HLM selon leur «étiquette énergie» 16% des logements HLM sera impacté par la rénovation prévue par la loi Grenelle 1 (passage de l ensemble des logements d étiquette E, F et G en catégorie C d ici 2020). Ces logements HLM particulièrement consommateurs ont à 99% été construits avant 1975, date de la 1 ère réglementation thermique. Piste d action : La rénovation des logements HLM est donc un axe prioritaire pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Les HLM sont à 62% équipés d un chauffage central collectif, pour les 3/4 alimentés par le gaz de réseau. Piste d action : Des actions aisées de changement d énergie (passage du gaz à un réseau de chaleur ou à une chaufferie bois) sont envisageables. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 9

Bilan des consommations énergétiques RESIDENTIEL Les consommations unitaires (en kwh/m²) des logements sont les suivantes : Figure 9 : Consommations unitaires (en kwh/m²) d énergie du résidentiel Note méthodologique : L ECS est l eau chaude sanitaire. L électricité spécifique représente l électricité utilisée pour l éclairage, les équipements électroménagers, la climatisation (hors chauffage et cuisson). Les consommations unitaires sont comparables à celles d Ile-de-France pour l électricité spécifique, la cuisson et l eau chaude sanitaire, ce qui témoigne d un taux d occupation (nombre de personnes par logement) comparable. En revanche, les consommations unitaires liées au chauffage sont moindres à Grand Paris Seine Ouest. Ceci est dû à plusieurs facteurs : Caractère dense du tissu urbain et forte prédominance des logements collectifs, ce qui leur permet de bénéficier de la mitoyenneté (pertes thermiques moindres) Caractère relativement récent du parc Une majorité de chauffages électriques ou au gaz, qui sont des appareils aux rendements énergétiques plus performants que le bois ou le fioul. Figure 10 : Consommations d énergie du résidentiel, en tonnes équivalent pétrole Les consommations énergétiques du secteur résidentiel sont essentiellement dues au chauffage. Le gaz est l énergie principale de chauffage et représente plus de la moitié des consommations énergétiques. Il est suivi du fioul (produits pétroliers), encore utilisé comme énergie de chauffage dans plus de 10% des logements. Piste d action : Le fioul, énergie dont le contenu carbone est très élevé, doit être substitué par des énergies plus propres en priorité. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 10

RESIDENTIEL Bilan des émissions de gaz à effet de serre Le contenu carbone (facteur d émissions) des différentes énergies est le suivant : Cela engendre les émissions de gaz à effet de serre suivantes : Figure 11 : Emissions de gaz à effet de serre du résidentiel, en tonnes équivalent CO 2 Le gaz représente 3/5 des émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel, suivi des produits pétroliers (fioul) pour 1/5. Figure 12 : Emissions unitaires (en kg CO 2 /m²) de gaz à effet de serre du résidentiel Les logements de Grand Paris Seine Ouest sont globalement moins émetteurs, par mètre carré que ceux de l Ile-de-France ou de France. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 11

Les enjeux RESIDENTIEL Le premier enjeu concerne l amélioration des performances thermiques des logements. La loi Grenelle 1 prévoit que les bâtiments neufs devront avoir une consommation d énergie inférieure à 50 kwh/m² à partir de 2012, et être à énergie positive en 2020. Pour les bâtiments existants faisant l objet d une rénovation, des normes de performance énergétiques s appliquent également. Piste d action : La réhabilitation des bâtiments est le premier levier d action à mettre en œuvre. Ainsi, la réhabilitation du parc HLM aujourd hui en étiquette énergie E, F ou G (pour un passage à l étiquette C) permettrait de réduire les émissions de 8 000 tonnes équivalent CO 2 (soit une diminution de 63% des émissions liées au chauffage des logements HLM catégories E, F et G et 2% de réduction par rapport aux émissions actuelles du résidentiel). L action sur les HLM est exemplaire à plusieurs titres : possibilité pour la communauté d agglomération de mobiliser les bailleurs sociaux partenaires, lutte contre la précarité énergétique, diffusion du savoir-faire chez professionnels Néanmoins, l action sur les HLM est loin d être suffisante : l aide à la réhabilitation des logements du parc privé est également incontournable. Les actions de substitution d énergie (remplacement du fioul et du gaz par du bois, raccordement à des réseaux de chaleur) sont facilitées à Grand Paris Seine Ouest par la forte proportion de logements à chauffage central collectif. Piste d action : Le passage au bois des logements disposant d un chauffage central collectif et chauffés au fioul permettrait d économiser environ 55 000 tonnes équivalent CO 2 (14% des émissions actuelles). Un impact identique en terme de gaz à effet de serre serait obtenu par l installation des chaufferies bois sur la moitié des logements disposant d un chauffage central collectif et chauffés au gaz. Ces chiffres sont cependant à prendre avec précaution : l action la plus durable consiste bien à réduire les consommations d énergie puis à changer l énergie de chauffage. A noter que le CPCU, réseau de chaleur parisien qui dessert Paris et des communes de la petite couronne, prévoit de passer de 50% à 60% d énergie de récupération (déchets) ou renouvelable (bois etc.) à l horizon 2012. Cela permettra de réduire le contenu carbone de la chaleur distribuée par la CPCU, qui représente environ 1 000 logements sur Issy-les-Moulineaux, Sèvres et Vanves et 3 500 tonnes équivalent CO 2 (soit 3% des émissions liées au chauffage dans ces villes et 1% des émissions totales du secteur résidentiel de GPSO). Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 12

Les principaux éléments de diagnostic TERTIAIRE 336 500 teq CO 2, 24% des émissions totales Le territoire compte plus de 21 000 établissements et près de 155 000 emplois salariés dans le tertiaire, soit 85% des emplois salariés. Figure 13 : Nombre de salariés du tertiaire par branche en 2006 Les emplois de bureaux dominent fortement : ils représentent 3/4 des effectifs salariés du tertiaire. Bilan des consommations énergétiques Les bâtiments tertiaires ont des caractéristiques différentes selon leur type : Les consommations électriques liées à l éclairage et à l informatique des bureaux représentent une part importante de leur consommation totale. Le froid alimentaire est un enjeu plus important pour les commerces que pour les autres types de bâtiments tertiaires. Les bâtiments d enseignement ainsi que ceux de santé et d action sociale (y compris équipements sportifs, culturels et de loisirs) sont souvent peu performants énergétiquement, notamment pour les constructions anciennes. La cuisson est un poste important des cafés hôtels restaurants. Note méthodologique : On reconstitue les surfaces de tertiaire en fonction du nombre de salariés par branche, puis on applique les ratios de consommation d énergie fournis par le CEREN. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 13

TERTIAIRE Le tertiaire engendre les consommations d énergie suivantes : Figure 14 : Consommations d énergie du secteur tertiaire, en milliers de tonnes équivalent pétrole Une part importante des consommations est d origine électrique, pour les usages suivants : chauffage, éclairage, informatique, froid alimentaire, cuisson etc. Bilan des émissions de gaz à effet de serre Cela correspond aux émissions de gaz à effet de serre ci-dessous : Figure 15 : Emissions de gaz à effet de serre du tertiaire, en tonnes équivalent pétrole L énergie produite à partir de produits pétroliers est très émettrice, ce qui explique qu elle représente la moitié des émissions de gaz à effet de serre (contre le tiers des consommations). Les enjeux Les projets de loi issus du Grenelle de l Environnement imposeraient l amélioration des performances énergétiques dans le tertiaire neuf (50 kwh/m² à partir de 2010, bâtiments à énergie positive en 2020) et dans les bâtiments tertiaires existant (2020). Piste d action : Le remplacement du chauffage au fioul par des systèmes moins émetteurs est, comme pour le résidentiel, une priorité. Des actions peuvent ensuite être menées sur l amélioration des équipements de cuisson, de production de froid, d éclairage, informatiques etc. Ces actions doivent être ciblées selon le type d acteur concerné. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 14

Principaux éléments de diagnostic TRANSPORT DE PERSONNES 458 000 teq CO 2, 30% des émissions totales Note méthodologique : Le transport de personnes est constitué de : La mobilité quotidienne (déplacements réguliers liés au travail, aux études, aux achats, aux loisirs, aux démarches administratives ou médicales etc.) qui représente 60% des émissions liées au transport de personnes. La mobilité longue distance (personnes venant à Grand Paris Seine Ouest pour le tourisme ou les voyages d affaires, résidents de Grand Paris Seine Ouest qui voyagent) 40% des émissions liées au transport de personnes. Sont considérés les trajets ayant pour origine ou destination le territoire (la moitié des kilomètres entrants ou sortants du territoire lui sont affectés). Le transit n est donc pas pris en compte. Le territoire est bien desservi en transports en commun structurants : lignes de métro 9, 10 et 12, RER C, tram 2, réseau ferré depuis Montparnasse Ce réseau est complété par de nombreuses lignes de bus et les modes doux (pistes cyclables ). Les communautés d agglomération Arc de Seine et Val de Seine continuent à renforcer l utilisation de modes alternatifs à la voiture individuelle (sites propres pour les transports en commun, politiques en faveur des vélos ) Figure 16 : Distances parcourues par motif de déplacement et mode de transport pour la mobilité quotidienne, en milliers de km Note méthodologique : Les autres motifs sont constitués par les affaires personnelles (démarches médicales, administratives, visites à des proches ) et professionnelles (déplacement dans le cadre d une activité professionnelle). Les déplacements quotidiens sur Grand Paris Seine Ouest sont marqués par : Une prédominance du motif «travail» (40% des kilomètres parcourus quotidiennement) Une forte utilisation des transports en commun (un quart des km parcourus, contre un cinquième en Ile-de-France) malgré une présence encore importante de la voiture (la moitié des km parcourus) Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 15

TRANSPORT DE PERSONNES La mobilité longue distance et en particulier les déplacements touristiques des Français se caractérisent par une très forte utilisation de la voiture particulière et de l avion. Du fait de la situation centrale de Grand Paris Seine Ouest, des modes alternatifs peuvent être promus. Figure 17 : Répartition des distances parcourues pour les déplacements touristiques des Français par mode de transport, en km Les personnes venant à Grand Paris Seine Ouest pour affaires ou tourisme sont essentiellement françaises (plus de 300 000 personnes, dont 12% d Ile-de-France et 11% de Rhône-Alpes). Les étrangers représentent 240 000 personnes, dont la moitié vient d Europe, 10% d Amérique du Nord et 8% du Japon. Les distances parcourues par les étrangers sont de l ordre d un milliard de kilomètres, dont les 2/3 en avion, contre cent millions (dont les 3/4 en voiture) pour les français venant à Grand Paris Seine Ouest. Figure 18 : Distances parcourues par mode de transport et par type de touristes pour Grand Paris Seine Ouest On notera la présence de l héliport, qui engendre environ 10 000 trajets par an. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 16

Bilan des consommations énergétiques TRANSPORT DE PERSONNES Figure 19 : Consommations d énergie du transport de personnes, en milliers de tonnes équivalent pétrole Le transport de personnes engendre une consommation de 111 ktep de produits pétroliers (carburants) et 17 ktep d électricité (transport ferroviaire). Bilan des émissions de gaz à effet de serre Figure 20 : Emissions de gaz à effet de serre du transport de personnes, en milliers de tonnes équivalent CO 2 Les consommations d énergie de la mobilité quotidienne sont en partie constituées d électricité (métro, tramway), contrairement à la mobilité longue distance, qui utilise quasi uniquement des produits pétroliers (plus fort contenu carbone que l électricité). Cela explique que la mobilité longue distance représente 40% des émissions contre 28% des consommations. Les enjeux Piste d action : Diminuer les consommations et émissions la mobilité quotidienne s envisage sous deux angles : Limiter les distances parcourues, en favorisant la mixité du tissu urbain (habitat, locaux commerciaux et artisanat, équipements de loisirs, espaces verts,...) Encourager le report modal, par le développement d offres de transport alternatives et leur articulation (horaires, tarifs ) ainsi que des aménagements contraignants pour le véhicule particulier (limitation du stationnement, zones réservés aux modes alternatifs, zones 30 ) Les avancées technologiques peuvent également contribuer à diminuer les émissions liées au transport de personnes. Pour autant cette solution sur laquelle l agglomération n a aucune prise ne doit pas être surestimée : les variations attendues sont faibles au regard des enjeux. Le report modal est, pour la mobilité longue distance, le principal levier d action. Il s agit donc d actions de sensibilisation du grand public et des acteurs professionnels. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 17

Les principaux éléments de diagnostic INDUSTRIE 162 100 teq CO 2, 13% des émissions totales Le territoire compte plus de 21 000 emplois salariés dans l industrie, soit 13% des emplois salariés. Figure 21 : Nombre de salariés de l industrie par branche en 2006 Du fait de la forte implantation de sièges sociaux à Issy-les-Moulineaux, on considère que 80% de ces emplois industriels sont en fait des emplois de bureaux. Une seule industrie référencée au Plan National d Allocation des Quotas 2008-2012 : le réseau de chauffage urbain de Meudon. Les installations référencées au PNAQ doivent déclarer leurs émissions de CO 2 annuelles et respecter les quotas qui leur ont été alloués ou qu elles ont achetés. Un salarié de l industrie consomme annuellement en moyenne : 1,4 tonne de charbon 18 MWh PCI de gaz naturel 0,6 m 3 de fioul ou assimilés 17 MWh d électricité Note méthodologique : On applique les ratios ci-dessus aux 20% d emplois considérés comme purement industriels. Pour les 80% restants, les mêmes ratios que pour le tertiaire sont utilisés. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 18

Bilan des consommations énergétiques INDUSTRIE Figure 22 : Consommations d énergie de l industrie, en milliers de tonnes équivalent pétrole Les consommations d électricité et de gaz dominent le secteur de l industrie, suivi par les produits pétroliers. 55% de l énergie consommée (gaz et produits pétroliers) est directement indexée sur le coût du baril de pétrole, ce qui indique une vulnérabilité du secteur. Bilan des émissions de gaz à effet de serre Figure 23 : Emissions de gaz à effet de serre de l industrie, en tonnes équivalent CO 2 Les émissions proviennent pour 4/5 èmes du gaz et des produits pétroliers, dont les contenus carbone sont plus élevés que celui de l électricité. Les enjeux Du fait du caractère tertiaire (sièges d entreprises) des emplois présents sur le territoire, les enjeux de l industrie rejoignent ceux du tertiaire (normes sur les bâtiments, éclairage ) Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 19

Les principaux éléments de diagnostic DECHETS 32 900 teq CO 2 (2% des émissions totales) Les tonnages collectés (ordures ménagères, emballages, verre ) ou apportés en points d apport volontaires (déchets verts, encombrants) sont les suivants : Figure 24 : Déchets collectés annuellement à Grand Paris Seine Ouest, en t Cela représente environ 385 kg/an/hab. hors déchèteries, ce qui est très inférieur à la moyenne francilienne (440 kg/an/hab.). Les ordures ménagères représentent 4/5 des déchets collectés. L incinération avec valorisation est le principal mode de traitement des ordures ménagères. Les emballages, papiers-journaux, verre et textile font l objet d une valorisation matière (recyclage). Les encombrants sont triés, une partie est recyclée, l autre est enfouie. Bilan des émissions de gaz à effet de serre Les émissions de gaz à effet de serre proviennent majoritairement de l incinération du plastique contenu dans les ordures ménagères et des déchets fermentescibles enfouis (papier, bois, journaux, déchets alimentaires contenus dans les ordures ménagères ). Le transport des déchets engendre également des émissions de gaz à effet de serre. Au total, les déchets ménagers émettent 32 900 tonnes éq. CO 2. Les enjeux Piste d action : La réduction de la production de déchets à la source reste le principal levier d action. Le Grenelle a pour objectif de diminuer de 5kg/an/hab. la production de déchets ménagers pendant les 5 prochaines années, par l instauration notamment d une tarification incitative pour l enlèvement des ordures ménagères. Viennent ensuite les solutions de valorisation plus performantes : augmentation du taux de recyclage (et diminution du taux de refus de tri), création de nouvelles collectes sélectives (pour les fermentescibles et les plastiques fins par exemple), mise en place de récupération de méthane dans les centres d enfouissement Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 20

TRANSPORT DE MARCHANDISES Les principaux éléments de diagnostic 27 300 teq CO 2, 2% des émissions totales On reconstitue les flux de marchandises à partir de l activité économique du territoire. Note méthodologique : Sont considérés les trajets ayant pour origine ou destination le territoire (la moitié des kilomètres entrants ou sortants du territoire lui sont affectés). Le transit n est donc pas pris en compte. L identification des flux de marchandises entrants et sortants du territoire se fait à partir de l activité économique du territoire : une corrélation est établie entre le nombre de salariés de chaque branche et la marchandise importée ou exportée. Il est tenu compte du fait que 80% des salariés identifiés comme industriels sont en fait des emplois de type tertiaire. Figure 25 : Flux entrants sur le territoire, en tonne.kilomètre Note méthodologique : Les minerais et déchets métallurgiques correspondent aux catégories 4 (Minerais et déchets pour la métallurgie), 5 (produits métallurgiques) et 6 (minéraux bruts et matériaux de construction) de la Nomenclature Statistique des Transports. Figure 26 : Flux sortants du territoire, en tonne.kilomètre Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 21

TRANSPORT DE MARCHANDISES Bilan des consommations énergétiques Note méthodologique : Les modes de transport (air, fer, mer, route, voies navigables) sont reconstitués grâce à la base de données officielle SitraM. L ensemble du trajet parcouru par un produit est pris en compte (depuis son lieu de production jusqu à sa destination finale), ce qui explique la présence de fret maritime sur Grand Paris Seine Ouest malgré l absence de port maritime sur le territoire. Les flux de marchandises se répartissent de la manière suivante entre modes de transport : Air Fer Mer Route Voies Navigables Distance parcourue (en milliers de t.km) 7876 31200 845468 146158 5708 Le nombre de tonnes.kilomètres parcourus par mer est important : même si les quantités sont faibles, les distances moyennes sont bien supérieures à celles par fer ou route. Cela engendre des consommations d énergie élevées pour le transport maritime : Figure 27 : Consommations d énergie du fret, en milliers de tonnes équivalent pétrole Bilan des émissions de gaz à effet de serre Figure 28 : Emissions de gaz à effet de serre du fret, en milliers de tonnes équivalent CO 2 Là encore, c est le fret maritime qui engendre la majeure partie des émissions. Les enjeux Piste d action : Les leviers d action concernant le fret sont réduits pour Grand Paris Seine Ouest : Réduire le besoin local en favorisant l approvisionnement de proximité, Favoriser le report modal (davantage du ressort de l Etat). Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 22

Les principaux éléments de diagnostic PRODUCTION D ENERGIE 214 000 teq CO 2 Le territoire compte trois réseaux de chaleur locaux, fonctionnant essentiellement au gaz : Boulogne-Billancourt (15 GWh de chaleur) Chaville (10 GWh d électricité et 15 GWh de chaleur) Meudon (25 GWh d électricité et 100 GWh de chaleur) En outre, Isséane, usine d incinération des ordures ménagères, produit 320 GWh d électricité et 960 GWh de chaleur. L électricité produite représente 1/4 de l électricité consommée. La chaleur produite représente 1/3 de la chaleur consommée. Figure 29 : Energie produite et consommée sur le territoire (hors transport) Bilan des émissions de gaz à effet de serre Production totale (en GWh) Emissions (en teq CO 2 ) Contenu CO 2 (g CO2/kWh) Réseau de Boulogne 15 3000 205 Réseau de Chaville 25 6000 204 Réseau de Meudon 125 35000 237 Isséane 1280 170000 Environ 130 Total 1445 214000 - A titre de comparaison, voici le contenu CO 2 d autres sources d énergie : Note méthodologique : Les données présentées ci-contre sont en énergie finale (voir glossaire). Piste d action : La présence sur le territoire de réseaux de chaleur est une opportunité : elle permet d envisager l extension de ces réseaux et le remplacement des énergies actuellement utilisées (énergies fossiles) par des ressources renouvelables. Outre la diminution des émissions de gaz à effet de serre, cela réduit la dépendance du territoire aux énergies pétrolières. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 23

Glossaire Secteurs pris en compte dans le diagnostic énergie et gaz à effet de serre Secteur Postes de consommation d énergie et d émission de gaz à effet de serre Production d énergie Emissions liées à la production d électricité ou de chaleur (ex : combustion du gaz dans une unité de cogénération) Résidentiel Tertiaire Industrie Transport de personnes Fret Déchets Construction Energie utilisée pour le chauffage des bâtiments, la production d eau chaude sanitaire, la cuisson et l électricité spécifique (voir cidessous) Energie utilisée pour le chauffage des bâtiments, la production d eau chaude sanitaire, la cuisson et l électricité spécifique Energie utilisée pour les process industriels Energie engendrée par l utilisation des véhicules particuliers, des transports en commun, de l avion Energie engendrée par l utilisation de véhicules utilitaires légers, de poids lourds, de cargos maritimes ou aériens Energie utilisée pour la collecte des déchets et émissions liées au traitement des déchets (combustion des plastiques en cas d incinération, fermentation lors de la mise en décharge) Emissions liées à la fabrication, au transport et à l assemblage des matériaux voués aux projets de construction Facteurs d émissions kg eq CO 2 /tep des énergies en fonction de l usage Chauffage ECS Cuisson Usages spécifiques Chauffage urbain Gaz naturel Fioul Electricité GPL Charbon Bois 0,026488 0,026488 0,01763 0,01763 0,01763 0,023306 0,023306 0,01548 0,00344 0,00516 0,004988 0,019866 0,019866 0,023306 0,029326 0 0 Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 24

CEREN Centre d Etudes et de Recherches Economiques sur l Energie Energie de chauffage Les sept énergies de chauffage principale sont : le chauffage urbain (ou réseaux de chaleur), le gaz de réseau (aussi appelé gaz naturel et parfois abusivement gaz de ville), le fioul, l électricité, le gaz de pétrole liquéfié (GPL), le charbon et le bois. Le solaire thermique, aujourd hui en développement, est appelé à rejoindre ces énergies. Energie primaire (EP) Par convention, on raisonne en énergie primaire quand on raisonne à l échelle d un territoire. C est également l unité utilisée dans la réglementation thermique (norme basse consommation, étiquette DPE, etc.). Le raisonnement en énergie primaire permet une approche globale de la consommation d énergie qui prend en compte la consommation finale mais également l énergie nécessaire à la production et à la mise à disposition de l énergie aux consommateurs en bout de chaîne. En bref, la consommation d énergie primaire comprend la consommation finale + les pertes au cours de la production et de la distribution + la consommation des producteurs et des transformateurs d énergie. Pour les énergies fossiles utilisées directement comme source de chaleur (par exemple le gaz), l énergie primaire est égale à l énergie finale. Pour l électricité, le passage de l une à l autre se fait grâce à un coefficient de conversion fixé au niveau national (2,58). Dans le cadre d un bilan énergétique, cela permet de sommer ou de comparer les différentes énergies et de ne pas sous-évaluer la part de l électricité, énergie non présente à l état naturel et qui nécessite un processus de transformation. Cette logique d offre peut être pertinente notamment pour souligner les enjeux en termes d indépendance énergétique et de production globale d énergie à l échelle du territoire considéré. Les données présentées dans le rapport sont en énergie primaire, à l exception du chapitre «Production d énergie» pour lequel on compare ce qui est effectivement produit avec ce qui est effectivement consommé (par l utilisateur final). Giga watt heure (GWh) Le GWh est également une unité de mesure d énergie. 1 GWh = 86 tep Système de chauffage Le système de chauffage est le type d appareil utilisé pour diffuser de la chaleur dans un bâtiment. Il en existe plusieurs catégories : Le chauffage central. C est un système qui produit la chaleur à partir d une chaudière centralisée et qui le distribue ensuite, grâce à un circuit de distribution, dans d autres pièces. Le chauffage central collectif, réservé aux immeubles, est appelé ainsi lorsque le circuit de distribution est commun à l ensemble des appartements. Le chauffage central est dit Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 25

individuel lorsque, dans une maison ou dans un immeuble, chaque logement dispose de son propre circuit de distribution. L appareil indépendant de chauffage et le chauffage électrique indépendant : ces deux systèmes de chauffage sont basés sur le principe d appareils non connectés les uns au autres (exemple : des convecteurs électriques, un poêle à bois, au fioul ou à charbon ). La pompe à chaleur : la pompe à chaleur extrait de l énergie d un milieu (air, eau, sol) et le restitue grâce à un appoint électrique. Tonne équivalent CO 2 (teq CO 2 ) Il existe plusieurs gaz à effet de serre, dont les principaux sont le dioxyde de carbone (CO 2 ), le méthane (CH 4 ) et le protoxyde d azote (N 2 0). Afin de disposer d une unité de mesure commune à l ensemble des gaz, on utiliser la tonne équivalent CO 2. Elle permet de prendre en compte le Potentiel de Réchauffement Global à 100 ans de chaque gaz (effet sur 100 ans d un gaz sur le changement climatique par rapport à celui du CO2). Ainsi, 1 tonne de CO2 = 1 teq CO 2 et 1 tonne de CH 4 = 22 teq CO 2. Tonne équivalent pétrole (tep) La tep est une unité de mesure d énergie. Elle équivaut à l énergie dégagée par la combustion d une tonne de pétrole. Tonne.kilomètre (t.km) Une t.km est une unité de mesure de flux. Elle représente une tonne ayant parcouru un kilomètre. Ainsi, si 5 tonnes parcourent 10 kilomètres, cela représente un flux de 50 t.km. Synthèse du diagnostic énergie et gaz à effet de serre Grand Paris Seine Ouest 26