LES CONDITIONS DE VIE DANS L UNION EUROPÉENNE

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Eurobaromètre Standard 81 Printemps 2014 LES CONDITIONS DE VIE DANS L UNION EUROPÉENNE RAPPORT Terrain : juin 2014 Cette étude a été commandée et coordonnée par la Commission européenne, Direction générale Communication. http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm Le présent document ne représente pas le point de vue de la Commission européenne. Les interprétations et les opinions qu il contient n engagent que les auteurs. Eurobaromètre Standard 81 / Printemps 2014 TNS opinion & social

Eurobaromètre Standard 81 Printemps 2014 Les conditions de vie dans l Union européenne Étude réalisée par TNS opinion & social à la demande de la Commission européenne, Direction générale Communication Étude coordonnée par la Commission européenne, Direction générale Communication (DG COMM Unité "Stratégie, actions de communication corporate et Eurobaromètre")

TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION... 2 I. LES CONDITIONS DE VIE DANS L UNION EUROPÉENNE... 5 1.1. La satisfaction concernant la vie menée... 5 1.2. Le système de sécurité sociale... 15 1.3. Le sentiment de sécurité à l endroit où on vit... 22 II. PAUVRETÉ ET EXCLUSION SOCIALE... 26 III. RÉUSSIR DANS LA VIE... 36 ANNEXES Spécifications techniques 1

INTRODUCTION Alors que le contexte économique et sa perception semblent s améliorer, le présent rapport présente quelques indicateurs liés aux conditions de vie des Européens. Certaines de ces questions ont été posées en 2009, dans les premiers mois de la crise, et en novembre 2006, avant le démarrage de la crise financière et économique, ce qui permet de mesurer des évolutions. Cette enquête Eurobaromètre Standard a été conduite entre le 31 mai et le 14 juin 2014 1 dans 34 pays ou territoires : les 28 Etats membres de l Union européenne 2 (UE), les cinq pays candidats (l ancienne République yougoslave de Macédoine, la Turquie, l Islande, le Monténégro et la Serbie), ainsi qu auprès de la communauté chypriote turque dans la partie du pays qui n est pas contrôlée par le gouvernement de la République de Chypre. Dans le présent volume, les conditions de vie dans l Union européenne sont abordées sous différents angles : - La vie des Européens aujourd hui : les Européens se disent-ils satisfaits de la vie qu ils mènent? De leur lieu de vie? De leur état de santé? De leur niveau de vie? Quel jugement portent-ils sur leur système de sécurité sociale? Se sententils en sécurité à l endroit où ils vivent? - La pauvreté et l exclusion sociale : les Européens ressentent-ils un risque de connaître eux-mêmes dans la pauvreté? Pensent-ils que la pauvreté peut toucher tout le monde ou seulement certaines personnes? Ressentent-ils parfois un sentiment d exclusion ou de jugement par rapport à leur situation financière ou professionnelle? - «Réussir dans la vie» : quelles sont, aux yeux des Européens, les choses qui permettent le plus de réussir dans la vie? Ces questions avaient déjà été posées précédemment dans des enquêtes Eurobaromètre : l enquête Eurobaromètre Spécial de novembre-décembre 2006 (EBS273 3 de la vague EB66.3), celle de janvier-février 2009 (EBS308 4 de la vague EB71.1), et l enquête Eurobaromètre Standard du printemps 2009 5 (EB71). Ce rapport va donc analyser l évolution des opinions des Européens sur ces questions. 1 Veuillez consulter les spécifications techniques pour connaitre les dates exactes des entretiens dans chaque pays. 2 C est le deuxième Eurobaromètre Standard depuis l adhésion de la Croatie à l UE le 1 er juillet 2013. Les résultats UE28 présentés dans ce rapport représentent donc la moyenne pondérée pour les 28 Etats membres. 3 European Social Reality : http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_273_en.pdf 4 The Europeans in 2009 : http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_308_en.pdf 5 Lors de l enquête Eurobaromètre de 2006, l UE était composée de 25 Etats membres. Dans celle de janvierfévrier 2009, elle était composée de 27 Etats membres, après l adhésion de la Bulgarie et la Roumanie le 1 er janvier 2007. 2

Le rapport complet de l enquête Eurobaromètre Standard 81 est composé de plusieurs volumes. Le premier volume présente les principales tendances de l opinion publique dans l Union européenne. Quatre autres volumes présentent l opinion des Européens sur d autres thèmes : la stratégie Europe 2020 ; la crise financière et économique ; la citoyenneté européenne ; les conditions de vie dans l Union européenne. Le présent volume concerne les conditions de vie dans l Union européenne. L analyse générale ainsi que les analyses sociodémographiques se basent sur les résultats au niveau de la moyenne des 28 Etats membres. Cette moyenne est pondérée afin de refléter la population de chacun des Etats membres. Les moyennes pour les enquêtes précédentes représentent les résultats obtenus dans tous les Etats membres de l Union européenne telle qu elle était composée au moment où l étude a été menée. La méthodologie utilisée est celle des sondages Eurobaromètre Standard de la Direction générale Communication (Unité «Stratégie, actions de communication corporate et Eurobaromètre») 6. Une note technique sur la manière de mener les interviews par les instituts du réseau de TNS opinion & social est annexée à ce rapport. Cette note indique également les intervalles de confiance 7, qui permettent d évaluer la précision des résultats d un sondage, en fonction de la taille de l échantillon interrogé par rapport à la taille totale de la population étudiée. 6 http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm 7 Les tableaux de résultats sont joints en annexe. Il convient de noter que le total des pourcentages indiqué dans les tableaux de ce rapport peut dépasser 100% dans les cas où les personnes interrogées avaient la possibilité de choisir plusieurs réponses à une question. 3

Les abréviations utilisées dans ce rapport et leurs correspondances sont les suivantes : ABRÉVIATIONS BE Belgique LV Lettonie BG Bulgarie LU Luxembourg CZ République tchèque HU Hongrie DK Danemark MT Malte DE Allemagne NL Pays-Bas EE Estonie AT Autriche EL Grèce PL Pologne ES Espagne PT Portugal FR France RO Roumanie HR Croatie SI Slovénie IE Irlande SK Slovaquie IT Italie FI Finlande CY République de Chypre* SE Suède LT Lituanie UK Royaume-Uni CY (tcc) Communauté chypriote turque UE28 Union européenne moyenne pondérée pour les 28 Etats membres TR MK IS ME RS Turquie Ancienne République yougoslave de Macédoine ** Islande Monténégro Serbie Zone euro Hors zone euro BE, FR, IT, LU, DE, AT, ES, PT, IE, NL, FI, EL, EE, SI, CY, MT, SK, LV BG, CZ, DK, HR, LT, HU, PL, RO, SE, UK * Chypre dans son ensemble est l un des 28 Etats membres de l Union européenne. Toutefois, l «acquis communautaire» est suspendu dans la partie du pays qui n est pas contrôlée par le Gouvernement de la République de Chypre. Pour des raisons pratiques, seuls les entretiens réalisés dans la partie du pays contrôlée par le Gouvernement de la République de Chypre sont repris dans la catégorie «CY» et compris dans la moyenne de l UE28. Les entretiens réalisés dans la partie du pays non contrôlée par le Gouvernement de la République de Chypre sont repris dans la catégorie «CY(tcc)» [tcc : communauté chypriote turque] ** Abréviation provisoire ne préjugeant pas de la nomenclature définitive de ce pays qui sera convenue après la conclusion de négociations actuellement en cours aux Nations unies * * * * * Nous tenons à remercier toutes les personnes interrogées à travers l Europe qui ont pris le temps de participer à ce sondage. Sans leur participation active, cette enquête n aurait pas été possible. 4

I. LES CONDITIONS DE VIE DANS L UNION EUROPÉENNE 1.1. La satisfaction concernant la vie menée - Les Européens se disent majoritairement satisfaits de leur vie de tous les jours - Une grande majorité d Européens se dit satisfaite de plusieurs aspects de la vie de tous les jours, avec des résultats stables par rapport aux mesures datant de 2006 et 2009 8 : - Près de neuf Européens sur dix se disent satisfaits de leur maison ou appartement, une proportion quasi stable depuis la dernière mesure dans l enquête Eurobaromètre Spécial de janvier-février 2009 (89%, +1 point de pourcentage). Plus d un tiers se dit «très satisfait» (37%, +1) ; - La satisfaction est également très élevée à l égard de la qualité de vie sur leur lieu de vie (85%, +2 points de pourcentage, dont 32% de «très satisfaits», +3) ; - Plus de huit Européen sur dix jugent par ailleurs leur état de santé satisfaisant (82%, +1 point de pourcentage), dont un tiers «très satisfaisant» (33%, +1) ; - Plus des trois quarts des Européens se disent satisfaits de leur niveau de vie (76%, +1 point de pourcentage, dont 22% «très satisfaisant», +3) ; - Il en va de même lorsque l on interroge les Européens sur le temps dont ils disposent pour faire ce qu ils veulent faire (74%, sans changement par rapport à l enquête Eurobaromètre Spécial de novembre-décembre 2006, dont 26% «très satisfaits», =). 8 QE1.1 à QE1.5. Je vais maintenant vous lire différents aspects de la vie de tous les jours. Pour chacun d'entre eux, pouvez-vous me dire si, en ce qui vous concerne, vous le trouvez très satisfaisant, plutôt satisfaisant, plutôt pas satisfaisant ou pas du tout satisfaisant? Votre maison ou votre appartement ; La qualité de vie là où vous vivez ; Votre niveau de vie ; Votre état de santé ; Le temps dont vous disposez pour faire ce que vous voulez faire 5

L analyse des résultats par pays révèle un certain nombre de variations entre Etats membres, plus ou moins fortes selon les sujets abordés. Lorsqu on interroge les Européens sur leur satisfaction à l égard de leur maison, de leur état de santé ou de leur rythme de vie, ces écarts sont assez peu importants quand on regarde la satisfaction globale. Ils deviennent cependant plus marqués lorsqu on s intéresse aux opinions les plus tranchées (part de personnes interrogées se disant «très satisfaites») : - Lorsqu on interroge les Européens sur leur satisfaction à l égard de leur maison ou appartement, celle-ci est nettement majoritaire dans tous les Etats membres, avec 24 points d écart entre le niveau de satisfaction le plus élevé, enregistré en Finlande (97%, +3 points de pourcentage par rapport à janvierfévrier 2009), et celui le plus en retrait, mesuré en Bulgarie (73%, +6) ; Pour autant, les variations sont beaucoup plus nettes si l on s intéresse à la part de personnes interrogées se disant «très satisfaites» : celle-ci varie de 72% au Danemark (+3 points de pourcentage) à 16% au Portugal (+7) ; En terme d évolution par rapport à janvier-février 2009, c est pourtant au Portugal que la satisfaction générale à l égard du lieu de vie progresse le plus (88%, +9 points de pourcentage), avec la Lituanie (76%, +7). Elle recule à l inverse en Hongrie (74%, -7). - Le mécanisme est assez similaire lorsqu on interroge les Européens sur leur état de santé : la satisfaction l emporte dans tous les Etats membres avec seulement 26 points d écart entre l Irlande, où la satisfaction est la plus élevée (92%, sans changement par rapport à janvier-février 2009), et la Lettonie, où elle est la plus en retrait (66%, -3 points de pourcentage). La part de personnes interrogées se disant «très satisfaites» de leur état de santé varie cependant entre 59% au Danemark (+1) et 16% en Lettonie (+1) ; 6

Dans les évolutions marquantes sur cet indicateur par rapport au début de l année 2009, on note une nette progression de la proportion de personnes interrogées se disant satisfaites de leur état de santé au Portugal (80%, +13 points de pourcentage), en Bulgarie (67%, +13) et en Autriche (87%, +10) ; - Il en va de même lorsqu on demande aux Européens s ils estiment disposer d assez de temps pour faire ce qu ils veulent faire : la satisfaction est très marquée au Danemark (89%, +12 points de pourcentage par rapport à novembre-décembre 2006) et plus en retrait en Hongrie (56%, -13) mais toujours nettement majoritaire. C est d ailleurs dans ces deux Etats membres que l on enregistre les évolutions les plus marquantes par rapport à novembredécembre 2006. 7

Les écarts de réponses entre les Européens sont cependant plus marqués lorsqu on les interroge sur leur satisfaction à l égard de leur qualité de vie et surtout de leur niveau de vie : - La satisfaction à l égard du niveau de vie est majoritaire dans tous les Etats membres à l exception de la Bulgarie (35% de «satisfaits», +7 points de pourcentage par rapport à janvier-février 2009, contre 65%, -6). L écart de satisfaction est de 62 points avec la Suède, où elle est la plus élevée (97%, +1) ; Des évolutions assez notables sont enregistrées sur cet indicateur : la satisfaction progresse sensiblement par rapport à janvier-février 2009 en Lettonie (60%, +11 points de pourcentage) et en Autriche (90%, +11), mais recule fortement en Grèce (55%, -13). - Une majorité de personnes interrogées se dit également satisfaite de la qualité de vie à l endroit où ils vivent dans la quasi-totalité des Etats membres, à l exception de la Bulgarie, malgré une nette amélioration par rapport à janvierfévrier 2009 (47%, +11 points de pourcentage, contre 53%, -10). La satisfaction est particulièrement marquée au Danemark (98%, +4) et en Finlande (98%, +1). Dans les autres évolutions marquantes sur la période, on note une hausse de la satisfaction en Slovaquie (80%, +12) et au Portugal (83%, +10), la baisse la plus sensible se produisant en Croatie (71%, -5). 8

Dans les pays candidats : - La satisfaction l emporte pour tous les indicateurs en Islande, au Monténégro, en Turquie et dans l ancienne République yougoslave de Macédoine ; - En Serbie, la satisfaction est minoritaire pour le niveau de vie (45% contre 55%) et la qualité de vie sur le lieu de vie (49% contre 50%) et majoritaire pour les trois autres aspects. 9

*NP = Non posée. La question n était pas posée dans ces pays lors de l enquête précédente. 10

L analyse par critères sociodémographiques montre que : - La satisfaction l emporte dans toutes les catégories de population sur la quasitotalité des indicateurs testés à l exception du niveau de vie, pour laquelle les variations sont importantes. Seule une minorité de personnes interrogées se dit en effet satisfaite de son niveau de vie parmi les chômeurs (45% contre 54% d insatisfaits, pour 93% de satisfaits chez les cadres, 81% des employés et 74% des ouvriers), les Européens disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs factures (31%, pour 62% de satisfaits chez les Européens disant avoir de temps en temps des difficultés financières, et 89% chez les Européens disant n avoir pratiquement jamais de difficultés), et les Européens s autopositionnant dans le bas de l échelle sociale (45%, pour 93% chez les Européens disant se situer dans le haut de l échelle sociale) ; - Les Européens disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs factures se disent par ailleurs moins satisfaits que la moyenne à l égard de leur lieu de vie (67% se disent satisfaits de leur maison ou appartement et 61% de la qualité de vie sur leur lieu de vie, pour respectivement 95% et 92% des Européens disant n avoir pratiquement jamais de difficultés à payer leurs factures) ; ils s estiment également moins satisfaits que la moyenne en matière de temps disponible pour faire ce qu ils veulent faire (57%, pour 80% de ceux sans difficultés financières). 11

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Les tableaux suivants font apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans l ensemble de l Union européenne (UE28) en moyenne, dans les six plus grands pays de l UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique. 13

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1.2. Le système de sécurité sociale - Une courte majorité d Européens juge son système de sécurité sociale efficace, mais aussi trop couteux - Amenés à qualifier le système de sécurité sociale dans leur pays, les Européens se disent majoritairement satisfaits, tout en émettant quelques critiques quant à son coût pour la société 9 : - Une majorité absolue d Européens estime que leur système national de sécurité sociale est capable de fournir un niveau de protection suffisant : 51% (+3 points de pourcentage par rapport à l enquête Eurobaromètre Standard du printemps 2009, EB71), contre 37% (-5) ; - Un peu moins d un Européen sur deux estiment que leur système de sécurité sociale pourrait servir de modèle à d autres pays (47%, +1 point de pourcentage, contre 36%, -4) ; - Le sentiment que le système de sécurité sociale coûte trop cher à la société est cependant lui aussi majoritaire, même si les critiques sur le sujet sont en net recul par rapport au printemps 2009 (46%, -8 points de pourcentage, contre 32%, +3). 9 QE3.1 à QE3.3. Pensez-vous que les affirmations suivantes s appliquent au système de sécurité sociale (NATIONALITE) ou pas? Notre système de sécurité sociale Fournit un niveau de protection suffisant ; Peut servir de modèle à d autres pays ; Coûte trop cher à la société (NATIONALITE) 15

L analyse nationale montre des variations très importantes entre Etats membres. On note que : - Le sentiment que le système de sécurité sociale national fournit un niveau de protection suffisant est majoritaire dans 13 Etats membres. Il est particulièrement marqué au Luxembourg (86%, +4 points de pourcentage par rapport au printemps 2009), en Belgique (76%, +7), aux Pays-Bas (76%, +1), en Finlande (75%, +9), en France (74%, +6) et en Autriche (74%, +24). Il est très nettement minoritaire en Bulgarie (7%, -1, contre 44%, -23), en Lettonie (10%, +4, contre 76%, -12) et en Grèce (10%, -4, contre 82%, +1) ; Les opinions à l égard de la capacité de protection du système de sécurité sociale se sont sensiblement améliorées par rapport au printemps 2009 en Autriche (74%, +24 points de pourcentage), au Danemark (73%, +14), en Allemagne (73%, +11), en Finlande (75%, +9) et au Royaume-Uni (61%, +9). Elles se dégradent à l inverse à Chypre (12%, -14), en Espagne (58%, -9) et en Slovénie (26%, -9). 16

- Le sentiment que le système de sécurité sociale pourrait servir de modèle pour les autres pays est majoritaire dans 12 Etats membres : dans ces pays, une majorité se disait satisfaite de sa capacité de protection. L Irlande fait exception puisque, si une majorité juge que le système de sécurité sociale fournit une protection suffisante (50%, -4 points de pourcentage, contre 36%, +9), seul un quart des personnes interrogées pense qu il pourrait servir de modèle (24%, -5, contre 51%, +13). Le sentiment que le système de sécurité sociale national peut servir de référence à d autres pays est le plus élevé au Danemark (81%, +2) et il progresse sensiblement par rapport au printemps 2009 à Malte (50%, +14), en Allemagne (74%, +12) et en Autriche (61%, +11). Il recule à l inverse fortement à Chypre (7%, -10), en Slovénie (13%, -9) et en Grèce (4%, -8). - La critique quant au coût du système de sécurité sociale est majoritaire dans 22 Etats membres. Font exception la Suède (22%, -14 points de pourcentage, contre 61%, +11), le Danemark (36%, sans changement, contre 55%, -2), l Espagne (35%, -7, contre 48%, +10), l Allemagne (38%, -16, contre 45%, +11), le Luxembourg (33%, +7, contre 38%, -16) et la Finlande (39%, +5, contre 43%, -14). Le sentiment que le système de sécurité sociale national coûte trop cher est particulièrement marqué en France (64%, =), à Malte (62%, =) et en Irlande (61%, +4), où le sentiment à l égard du niveau de protection du système est élevée, mais aussi dans des pays où cette opinion est plus en retrait comme en Grèce (61%, -13) et en Slovénie (61%, -3) ; 17

Les critiques quant au coût trop élevé du système de sécurité sociale reculent d au moins dix points de pourcentage dans huit Etats membres par rapport au printemps 2009 : -26 points de pourcentage en Hongrie (51%), -20 en Estonie (38%), -16 en Allemagne (38%), -15 en Bulgarie (34%), -14 en Suède (22%), -13 en Grèce (61%), -11 en Lituanie (45%) et -10 en Autriche (37%). Le sentiment que le système de sécurité sociale coûte trop cher à la société a sensiblement progressé au Portugal (54%, +10) et à Chypre (50%, +9). 18

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On mesure d importantes différences entre les pays de la zone euro, et ceux en dehors de la zone euro. La satisfaction à l égard du système de sécurité sociale est nettement plus marquée dans les pays de la zone euro : une majorité estime qu il fournit un niveau de protection suffisant (58%, pour 37% dans les pays hors zone euro) et qu il pourrait servir de modèle pour les autres pays (55%, pour 32% dans les pays hors zone euro). En revanche, les critiques quant au coût du système pour la société sont à peu près équivalentes entre pays de la zone euro (46%) et hors zone euro (47%). L analyse par critères sociodémographiques montre que : - Les hommes (53%, pour 48% des femmes et 51% en moyenne) sont plus enclins à penser que le système de sécurité sociale fournit un niveau de protection suffisant. Cet avis est également davantage partagé par les personnes ayant continué leurs études jusqu à 20 ans ou plus tard (56%, pour 47% de celles les ayant arrêtées à 15 ans ou plus tôt), par les Européens disant n avoir pratiquement jamais de difficulté à payer leurs factures (58%, pour 32% seulement de ceux disant avoir le plus souvent des difficultés à les payer), et surtout par les cadres (62%, pour 49% des indépendants et 42% des chômeurs) ; - Les Européens disant n avoir pratiquement jamais de difficulté à payer leurs factures sont plus nombreux à considérer que leur système de sécurité sociale peut servir de modèle à d autres pays (54%, pour 32% de ceux rencontrant la plupart du temps des difficultés pour payer leurs factures). Ce sentiment est également plus marqué chez les personnes ayant continué leurs études jusqu à 20 ans ou plus tard (52%) et chez les cadres (57%) que chez celles ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt (47%) ou entre 16 et 19 ans (45%), et chez les indépendants (39%) ; - Les différences sont moins marquées quant à savoir si le système de sécurité sociale coûte trop cher à la société, affirmation qui est majoritaire dans toutes les catégories sociodémographiques. 20

21

1.3. Le sentiment de sécurité à l endroit où on vit - Le sentiment d insécurité des Européens recule - Plus des trois quarts des Européens disent se sentir en sécurité quand ils marchent dans leur quartier et qu il fait noir 10, une proportion en hausse par rapport à l enquête Eurobaromètre Spécial de novembredécembre 2006 (EB66.3), même si ce sentiment y était déjà majoritaire (77%, +7 points de pourcentage, contre 22% pour le total «pas en sécurité», -7). Au sein de cette majorité, 33% des Européens disent désormais se sentir «tout à fait en sécurité», soit une hausse de cinq points de pourcentage par rapport à novembre-décembre 2006. L analyse nationale montre que le sentiment de sécurité est majoritaire dans l ensemble des Etats membres, allant de 98% en Finlande (+9 points de pourcentage depuis novembre-décembre 2006) à 60% en Hongrie (-9) et en Bulgarie (+14). Rappelons que la Bulgarie n était pas encore un membre de l Union européenne dans l enquête précédente de novembre-décembre 2006. 10 QE4. Dans quelle mesure vous sentez-vous en sécurité quand vous marchez seul(e) dans votre quartier et qu il fait noir? Vous sentez-vous? 22

En Hongrie (40%, +9 points de pourcentage), en Bulgarie (39%, -13), en Grèce (39%, -1), en Italie (37%, +1), en Lituanie (32%, -22), à Chypre (28%, sans changement) et en Lettonie (27%, -9), plus d un quart des personnes interrogées ne se sentent pas en sécurité lorsqu ils marchent seul(e)s dans leur quartier, la nuit. Les écarts de réponses sont plus marqués si l on s intéresse à la part de personnes interrogées disant se sentir «tout à fait en sécurité» dans leur quartier la nuit : ce sentiment dépasse les 50% en Finlande (71%, +19 points de pourcentage), au Danemark (69%, +9), à Malte (63%, +19), en Suède (62%, +11), en Slovénie (53%, +10) et aux Pays-Bas (52%, +6). En revanche, moins d un quart des personnes interrogées disent se sentir «tout à fait en sécurité» en Italie (12%, -7), en Lituanie (19%, +6), en Slovaquie (20%, +10), en Bulgarie (20%, +4), au Portugal (20%, +3), en Hongrie (22%, -9) et en République tchèque (23%, +6). 23

Ce sentiment de sécurité a sensiblement progressé par rapport à novembre-décembre 2006 dans plusieurs Etats membres, avec une hausse de plus de 15 points de pourcentage dans sept d entre eux : en Lituanie (66%, +21 points de pourcentage), en Pologne (85%, +20), en Estonie (82%, +17), à Malte (89%, +17), en Slovaquie (77%, +17), en République tchèque (78%, +16) et en Irlande (84%, +16). Dans deux pays, suite à des progressions sensibles, le sentiment de sécurité devient majoritaire alors qu il était minoritaire en novembre-décembre 2006 : en Bulgarie (60% contre 39%, contre 46% contre 52% en novembre-décembre 2006) et en Lituanie (66% contre 32%, contre 45% contre 54%). La Hongrie est le seul Etat membre dans lequel le sentiment de sécurité recule sensiblement par rapport à 2006 (60%, -9). Le sentiment de sécurité est majoritaire dans tous les pays candidats : il est sensiblement au-dessus de la moyenne européenne en Islande (91%) ; proche de la moyenne européenne au Monténégro (79%) et dans l ancienne République yougoslave de Macédoine (77%) ; et un peu en retrait en Serbie (72%) et en Turquie (67%). *NP = Non posée. La question n était pas posée dans ce pays lors de l enquête précédente 24

L analyse par critères sociodémographiques montre que le sentiment de sécurité est majoritaire dans toutes les catégories, mais on note quelques nuances : - Le sentiment d insécurité est un peu plus marqué chez les Européens les plus âgés (27% des Européens âgés de 65 à 74 ans et 31% de ceux âgés de 75 ans et plus ne se sentent pas en sécurité lorsqu ils marchent seul(e)s dans leur quartier, la nuit, pour 22% en moyenne) ; - Il est également légèrement plus marqué chez les Européens habitant une grande ville (27%, pour 23% chez ceux habitant des villes de taille moyenne, et 16% dans les zones rurales) ; - Le sentiment d insécurité est également nettement plus marqué chez les Européens disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs factures (35%, pour seulement 17% de ceux disant n avoir pratiquement jamais de difficulté). 25

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II. PAUVRETÉ ET EXCLUSION SOCIALE - Une part croissante d Européens juge possible de connaître la pauvreté - Les Européens étaient ensuite interrogés sur leur crainte de tomber un jour dans la pauvreté, mais aussi sur leur sentiment personnel d exclusion sociale 11 : - Près d un tiers des Européens disent être d accord avec la proposition «vous sentez qu il y a un risque que vous tombiez dans la pauvreté» (32%), une proportion en hausse de sept points de pourcentage par rapport à janvier-février 2009. Pour autant, plus de quatre Européens sur dix disent ne pas ressentir ce risque (42%, -10 points de pourcentage). Près d un quart des personnes interrogées ne sont «ni d accord, ni pas d accord» avec la proposition (23%, +2) ; - Un Européen sur dix dit se sentir mis à l écart de la société, une part en léger recul par rapport à janvier-février 2009 (-2 points de pourcentage). Plus de sept Européens sur dix disent en effet ne pas avoir ce sentiment (71%, -2) et une part un peu plus importante qu en 2009 répond n être «ni d accord, ni pas d accord» (18%, +4) ; - La part d Européens jugeant que certaines personnes les regardent de haut à cause de leur revenu ou de leur situation professionnelle est plutôt stable par rapport à la dernière mesure réalisée en novembre-décembre 2006 : 16% (+1 point de pourcentage). La part d Européens n ayant pas ce sentiment reste majoritaire (63%), mais enregistre un net recul par rapport à 2006 (-9). C est la part de personnes interrogées répondant n être «ni d accord, ni pas d accord» qui progresse (18%, +7). 11 QE5.1 à QE5.3. Dans quelle mesure êtes-vous d accord ou pas d accord avec chacune des propositions suivantes? Vous vous sentez mis(e) à l écart de la société ; Certaines personnes vous regardent de haut à cause de votre revenu ou de votre situation professionnelle ; Vous sentez qu il y a un risque que vous tombiez dans la pauvreté 27

Une analyse des résultats par pays montre que le sentiment de risquer de tomber dans la pauvreté est majoritaire dans dix Etats membres : en Grèce (56%, +22 points de pourcentage par rapport à janvier-février 2009, contre 24% qui ne sont pas d accord avec cette idée, -15), en Lettonie (48%, -14, contre 35%, +11), en Lituanie (48%, +5, contre 31%, +1), en Croatie (47%, +21, contre 28%, -24), en Hongrie (46%, +1, contre 31%, sans changement), en Slovaquie (44%, +17, contre 28%, -14), à Chypre (44%, +21, contre 32%, -23), en Espagne (43%, +26, contre 42%, -17), au Portugal (38%, +14, contre 37%, -7) et en Italie (33%, +7, contre 28%, -7). Il est très en retrait en Finlande (9%, +1), à Malte (10%, +2), en Suède (14%, +2) et au Danemark (16%, +1). Le sentiment de risquer de tomber dans la pauvreté a connu des hausses sensibles dans de nombreux Etats membres par rapport à janvier-février 2009 : en Espagne (43%, +26 points de pourcentage), en Grèce (56%, +22), en Croatie (47%, +21), à Chypre (44%, +21), en Slovaquie (44%, +17), en Slovénie (37%, +15) et au Portugal (38%, +14). Il a à l inverse reculé dans un seul pays : en Lettonie (48%, -14). La part de personnes interrogées disant se sentir mises à l écart de la société est assez marginale dans l ensemble des Etats membres. Elle est légèrement plus marquée en Bulgarie (20%, -3 points de pourcentage par rapport à janvier-février 2009), en Lituanie (16%, -5) et en Italie (14%, -3). Les évolutions sont relativement peu importantes sur cet indicateur par rapport au début de l année 2009, sauf en Hongrie, où ce sentiment d exclusion a enregistré un recul sensible (12%, -7 points). La part de personnes interrogées estimant être parfois regardées de haut du fait de leur revenu ou leur situation professionnelle atteint ou dépasse les 20% dans cinq Etats membres : en Lettonie (33%, -2 points de pourcentage par rapport à novembre-décembre 2006), en Pologne (22%, +6), au Royaume-Uni (22%, +5), en Croatie (20%, question non posée en 2006) et en Roumanie (20%, -3). Ce sentiment est très en retrait en Espagne (7%, sans changement), en Grèce (9%, +3), à Malte (9%, +4) et en Finlande (9%, -3). S il est très nettement minoritaire, ce sentiment a progressé dans de nombreux Etats membres par rapport à novembre-décembre 2006, et notamment à Chypre (13%, +11 points de pourcentage), au Luxembourg (18%, +9) et en Irlande (17%, +8). Il diminue à l inverse en Italie (15%, -9) et en Autriche (12%, -7). 28

*NP = Non posée. La question n était pas posée dans ce pays lors de l enquête précédente 29

- «Il peut arriver à n'importe qui de tomber dans la pauvreté au cours de sa vie» - La hausse de la perception d un risque personnel de tomber dans la pauvreté s accompagne chez les Européens de la progression de l adhésion à l idée «qu il peut arriver à n importe qui de tomber dans la pauvreté au cours de sa vie» (67%, soit une hausse de cinq points de pourcentage par rapport à l enquête Eurobaromètre Spécial de novembre-décembre 2006, EB66.3) 12. Un peu moins d un quart des Européens estiment désormais que le risque de pauvreté se limite à certains groupes de personnes (23%, -6). Enfin, 7% des Européens répondent spontanément «aucune de ces deux affirmations», et 3% «ne sait pas». Une analyse des résultats par pays montre que ce sentiment est majoritaire dans 27 Etats membres, mais avec des nuances : - Il atteint ou dépasse les 75% dans sept Etats membres : en France (87%, +1 point de pourcentage par rapport à novembre-décembre 2006), au Luxembourg (82%, +8), en Slovénie (81%, +12), en Espagne (80%, +21), en Lettonie (79%, +5), en Belgique (75%, +6) et en Hongrie (75%, +1) ; - Il est à l inverse en retrait en Pologne (45%, -9 points de pourcentage, contre 34%, -3, qui pensent que le risque de pauvreté est limité à certains groupes de personnes) ; - Malte est le seul pays où l affirmation selon laquelle le risque de pauvreté est limité à certains groupes de personne arrive en tête (48%, +3 points de pourcentage, contre 43%, +2, qui pensent cela peut arriver à n importe qui). Ce sentiment que «n importe qui peut tomber dans la pauvreté» progresse dans la quasi-totalité des Etats membres par rapport à novembre-décembre 2006 et plus particulièrement en Espagne (80%, +21 points de pourcentage), en Irlande (71%, +15), en République tchèque (60%, +15), en Autriche (65%, +14), en Slovénie (81%, +12), en Lituanie (59%, +12) et en Estonie (69%, +12). 12 QE6. Laquelle de ces affirmations se rapproche le plus de votre point de vue? 30

* NP= Non Posée : cette question n était pas posée dans ce pays lors de l enquête précédente 31

L analyse par critères sociodémographiques montre que : - Le sentiment d encourir un risque personnel de tomber dans la pauvreté varie très fortement selon les catégories : Il est plus fort chez les Européens âgés de 25 à 39 ans (34%) et de 40 à 54 ans (36%) que chez les jeunes (26% chez les 15-24 ans) ou les plus âgés (29% chez les 55 ans et plus) ; Il est plus marqué chez les Européens ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt (37%) que chez ceux ayant continué leurs études jusqu à 20 ans ou plus tard (27%) ; Plus d un chômeur sur deux dit ressentir ce risque de tomber dans la pauvreté (55%). Ce sentiment atteint par ailleurs 36% chez les ouvriers (pour 30% chez les indépendants, 29% chez les employés et 20% chez les cadres) ; Il est très nettement majoritaire chez les Européens disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs facture (68%, pour 22% seulement des Européens disant n avoir pratiquement jamais de difficultés financières). - Le sentiment d être exclu de la société est particulièrement marqué chez les chômeurs (23%, pour 10% en moyenne), les personnes au foyer (14%), mais surtout chez les Européens disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs factures (27%, pour 6% seulement de ceux disant n avoir pratiquement jamais de difficulté à les payer). On mesure peu de différences entre les réponses des cadres (5%), des employés (7%) et des ouvriers (9%) ; - Les écarts de réponses sont un peu plus marqués sur le sentiment d être regardé de haut en fonction de son niveau de revenu ou de sa situation professionnelle : 19% des ouvriers ont ce sentiment, pour 16% des employés et 11% des cadres. Mais ce sentiment est nettement plus marqué chez les chômeurs (28%) et les personnes disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs factures (29%) ; - L accord avec l affirmation selon laquelle «il peut arriver à n importe qui de tomber dans la pauvreté au cours de sa vie» est largement majoritaire dans toutes les catégories. Il est toutefois plus marqué chez les Européens âgés de 40 à 54 ans (72%, pour 67% en moyenne, et 65% ou 66% dans toutes les autres catégories d âge), chez les chômeurs (71%) et les ouvriers (70%), ainsi que chez les Européens s autopositionnant dans le bas de l échelle sociale (70%, pour 62% chez ceux disant se situer dans le haut de l échelle sociale). 32

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Les tableaux suivants font apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans l ensemble de l Union européenne (UE28) en moyenne, dans les six plus grands pays de l UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique. 34

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III. RÉUSSIR DANS LA VIE - Pour les Européens, recevoir une bonne instruction est la chose la plus importante pour «réussir dans la vie» - Amenés à identifier quelles sont à leurs yeux les deux choses les plus importantes pour réussir dans la vie, les Européens formulent des réponses très proches de celles enregistrées dans l enquête Eurobaromètre Spécial de novembre-décembre 2006 (EB66.3) 13. On retrouve la même hiérarchie entre les réponses proposées : - Recevoir une bonne instruction est le premier levier identifié par les Européens pour réussir dans la vie (63%, +1 point de pourcentage par rapport à novembre-décembre 2006) ; - Vient ensuite le fait de «travailler dur» (46%, +1 point de pourcentage) ; - Le fait de «connaître les bonnes personnes» arrive en troisième position, assez loin derrière (24%, -2 points de pourcentage) ; - La chance est aussi citée assez fortement (22%, -2 points de pourcentage) ; - Un peu plus en retrait, on trouve le fait d être intelligent ou «futé» (16%, -1 point de pourcentage) ; - Le fait de venir d une famille aisée n arrive qu en sixième position des choses identifiées comme étant les plus importantes pour réussir dans la vie, mais avec 10% de citations (+1 point de pourcentage) ; - Le fait d être un homme est cité de manière marginale (3%, +1 point de pourcentage). 13 QE2. Dans la liste suivante, quelles sont, selon vous, les 2 choses les plus importantes pour réussir dans la vie? 36

(Max. deux réponses possibles) Les résultats par pays montrent des différences très marquées entre Etats membres. L instruction arrive en tête des éléments identifiés comme permettant de réussir dans la vie dans 24 Etat membres. Elle est très fortement citée au Danemark (84%, +1 point de pourcentage par rapport à novembre-décembre 2006), en Allemagne (82%, +1), à Malte (77%, +2) et en Irlande (75%, +1). En Pologne, l instruction (43%, -14 points de pourcentage) et le fait de travailler dur (43%, +7) arrivent à égalité en première position. C est également le cas en Slovaquie, où les personnes interrogées accordent autant d importance à l instruction (36%, -13), au fait de travailler dur (36%, +1) et de connaître les bonnes personnes (36%, +1). L idée que recevoir une bonne instruction est le principal levier pour réussir dans la vie a fortement progressé en Espagne par rapport à novembre-décembre 2006 (68%, +18 points de pourcentage). Mais, dans six pays, cette idée est en recul d au moins dix points de pourcentage par rapport à novembre-décembre 2006 : en Slovénie (45%, -16), en Pologne (43%, -14), en Slovaquie (36%, -13), au Luxembourg (65%, -10), en Lettonie (59%, -10) et en Lituanie (57%, -10). 37

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Si l instruction est également fortement citée au Royaume-Uni (73%, -4 points de pourcentage), c est le fait de «travailler dur» qui arrive en tête dans ce pays (74%, +4). C est également le cas dans en Slovénie (49%, +7), en Hongrie (38%, -2), en Pologne (43%, +7) et en Slovaquie (36%, +1). Cette idée progresse par ailleurs aux Pays-Bas (44%, +8), en Suède (49%, +8) et en Lettonie (23%, +8). Elle recule à l inverse en Grèce (48%, -9) et en Autriche (36%, -8). L importance du réseau (item «connaître les bonnes personnes»), qui arrive en première position ex-aequo en Slovaquie (36%, +1 point de pourcentage), reste par ailleurs plus citée que la moyenne en Suède mais en enregistrant un recul sensible par rapport à novembre-décembre 2006 (35%, -19). En République tchèque, c est la chance qui est identifiée comme le premier élément permettant de réussir dans la vie (42%, -3 points de pourcentage). Elle est également citée davantage que la moyenne en Bulgarie (41%, -2). 39

On note par ailleurs que : - En Lituanie, le fait d être intelligent est beaucoup plus cité que la moyenne (40%, +4 points de pourcentage, pour 16% en moyenne, -1) ; - En Hongrie, les personnes interrogées citent bien plus que la moyenne le fait de venir d une famille aisée (28%, -3 points de pourcentage, pour 10% en moyenne, +1) ; - Le fait d être un homme est fortement cité en Croatie (27%, question non posée en 2006) et à Malte (13%, +2 points de pourcentage, pour 3% en moyenne, +1). 40

(Max. deux réponses possibles) * NP= Non Posée : cette question n était pas posée dans ce pays lors de l enquête précédente 41

L analyse par critères sociodémographiques montre que : - Les réponses varient peu selon le sexe et l âge des personnes interrogées (même sur l idée que le fait d être un homme pourrait jouer dans le fait de réussir dans la vie : 3% chez les hommes, pour 2% chez les femmes) ; - Le fait de recevoir une bonne instruction arrive très nettement en tête chez les Européens ayant étudié le plus longtemps (70% chez ceux ayant continué leurs études jusqu à 20 ans ou plus tard), mais elle est également la première réponse citée par les Européens ayant arrêté leurs études à 15 ans ou plus tôt (59%). Ces derniers citent par ailleurs un peu plus la chance (23%) que les plus diplômés (18%) ; - Les cadres citent plus fortement recevoir une bonne instruction (74%) que les employés (64%), les indépendants (60%), les ouvriers (57%) ou les chômeurs (52%), mais le sujet arrive en tête dans toutes ces catégories. Les chômeurs citent un peu plus que la moyenne le fait de connaître les bonnes personnes (31%, pour 24% en moyenne) et le fait de venir d une famille aisée (16%, pour 10% en moyenne) ; - Les Européens disant avoir le plus souvent des difficultés à payer leurs factures citent eux aussi un peu plus que la moyenne le réseau (30%, pour 22% des Européens disant n avoir pratiquement jamais de difficulté financière) et les origines familiales (19%, pour 7%), mais ils placent nettement en tête le fait de recevoir une bonne instruction (48%, pour 69%) et le fait de travailler dur (41%, pour 48%). 42

Six premières réponses citées 43

Les tableaux suivants font apparaître les résultats par critères sociodémographiques dans l ensemble de l Union européenne (UE28) en moyenne, dans les six plus grands pays de l UE, ainsi que dans quatre pays particulièrement touchés par la crise économique. 44

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EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 Les conditions de vie dans l Union européenne SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES Entre le 31 mai et le 14 juin 2014, TNS opinion & social, un consortium créé entre TNS political & social, TNS UK et TNS opinion, a réalisé la vague EB81.4 de l'enquête EUROBAROMÈTRE à la demande de la COMMISSION EUROPÉENNE, direction générale Communication, unité «Stratégie, actions de communication corporate et Eurobaromètre». La vague EUROBAROMÈTRE 81.4 est l enquête EUROBAROMÈTRE STANDARD 81 et couvre la population de 15 ans et plus ayant la nationalité d un des 28 États membres de l Union européenne et résidant dans un des États membres de l Union européenne. L enquête EUROBAROMETRE STANDARD 81 a été conduite également dans les cinq pays candidats (la Turquie, l ancienne République yougoslave de Macédoine, l Islande et la Serbie) et en Communauté chypriote turque. Dans ces pays, l étude a couvert la population nationale et les citoyens de tous les Etats membres résidant dans ces pays et ayant une maîtrise de la langue nationale suffisante pour répondre au questionnaire. Le principe d'échantillonnage appliqué dans tous les Etats participant à cette étude est une sélection aléatoire (probabiliste) à phases multiples. Dans chaque pays, divers points de chute ont été tirés avec une probabilité proportionnelle à la taille de la population (afin de couvrir la totalité du pays) et à la densité de la population. A cette fin, ces points de chute ont été tirés systématiquement dans chacune des "unités régionales administratives", après avoir été stratifiés par unité individuelle et par type de région. Ils représentent ainsi l'ensemble du territoire des pays participant à l étude, selon les EUROSTAT-NUTS II (ou équivalent) et selon la distribution de la population habitant dans le pays en termes de zones métropolitaines, urbaines et rurales. Dans chacun des points de chute sélectionnés, une adresse de départ a été tirée de manière aléatoire. D'autres adresses (chaque Nième adresse) ont ensuite été sélectionnées par une procédure de "random route" à partir de l'adresse initiale. Dans chaque ménage, le répondant a été tiré aléatoirement (suivant la règle du "plus proche anniversaire"). Toutes les interviews ont été réalisées en face à face chez les répondants et dans la langue nationale appropriée. En ce qui concerne la technique de collecte de données, le système CAPI (Computer Assisted Personal Interview) a été utilisé dans tous les pays où cela était possible. Dans chaque pays, l'échantillon a été comparé à l'univers. La description de l'univers se base sur les données de population EUROSTAT ou provenant des Instituts nationaux de Statistique. Pour tous les pays couverts par l étude, une procédure de pondération nationale a été réalisée (utilisant des pondérations marginales et croisées), sur base de cette description de l'univers. Dans tous les pays le sexe, l'âge, les régions et la taille de l'agglomération ont été introduits dans la procédure d'itération. Pour la pondération internationale (i.e. les moyennes UE), TNS Opinion & Social recourt aux chiffres officiels de population, publiés par EUROSTAT ou les instituts nationaux de Statistique. Les chiffres complets de la population, introduits dans cette procédure de post-pondération, sont indiqués ci-dessous. TS1

Il importe de rappeler aux lecteurs que les résultats d'un sondage sont des estimations dont l'exactitude, toutes choses égales par ailleurs, dépend de la taille de l'échantillon et du pourcentage observé. Pour des échantillons d'environ 1.000 interviews, le pourcentage réel oscille dans les intervalles de confiance suivants : Marges statistiques dues au processus d'échantillonnage (au niveau de confiance de 95%) tailles d'échantillon en lignes résultats observés en colonnes 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50% 95% 90% 85% 80% 75% 70% 65% 60% 55% 50% N=50 6,0 8,3 9,9 11,1 12,0 12,7 13,2 13,6 13,8 13,9 N=50 N=500 1,9 2,6 3,1 3,5 3,8 4,0 4,2 4,3 4,4 4,4 N=500 N=1000 1,4 1,9 2,2 2,5 2,7 2,8 3,0 3,0 3,1 3,1 N=1000 N=1500 1,1 1,5 1,8 2,0 2,2 2,3 2,4 2,5 2,5 2,5 N=1500 N=2000 1,0 1,3 1,6 1,8 1,9 2,0 2,1 2,1 2,2 2,2 N=2000 N=3000 0,8 1,1 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,8 1,8 N=3000 N=4000 0,7 0,9 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,5 1,5 1,5 N=4000 N=5000 0,6 0,8 1,0 1,1 1,2 1,3 1,3 1,4 1,4 1,4 N=5000 N=6000 0,6 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,2 1,2 1,3 1,3 N=6000 N=7000 0,5 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,1 1,1 1,2 1,2 N=7000 N=7500 0,5 0,7 0,8 0,9 1,0 1,0 1,1 1,1 1,1 1,1 N=7500 N=8000 0,5 0,7 0,8 0,9 0,9 1,0 1,0 1,1 1,1 1,1 N=8000 N=9000 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 0,9 1,0 1,0 1,0 1,0 N=9000 N=10000 0,4 0,6 0,7 0,8 0,8 0,9 0,9 1,0 1,0 1,0 N=10000 N=11000 0,4 0,6 0,7 0,7 0,8 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 N=11000 N=12000 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,8 0,9 0,9 0,9 0,9 N=12000 N=13000 0,4 0,5 0,6 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 0,9 0,9 N=13000 N=14000 0,4 0,5 0,6 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 N=14000 N=15000 0,3 0,5 0,6 0,6 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 0,8 N=15000 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50% 95% 90% 85% 80% 75% 70% 65% 60% 55% 50% TS2

TS3