EXPOSITION FIN D EXPLOTATION A la fermeture des mines ou des carrières, leurs galeries d accès ont été barrées par des grilles ou des bouchons en béton. Les bâtiments de surface ont été rasés. Les terrains réhabilités ont été employé à d autres usages. Des zones pavillonnaires ont remplacé ici des chevalements, là des ateliers de broyage. Au fond, dans une nuit éternelle, la nature reprend lentement sa place. Les infiltrations créent des poches d eau, des canaux, des cascades. De nouvelles concrétions minérales apparaissent. L humidité ronge inexorablement les équipements maintenant inutiles. Les éléments métalliques rouillent et deviennent de fines dentelles rouge sang. Les rails s enfoncent dans la boue, les traverses disparaissent. Les boisages pourrissent dans l humidité avant de s écrouler dans un fracas que plus personne n entend. Cavernes dépeuplées, avez vous encore un sens? Il existe en France plusieurs milliers d anciennes exploitations (charbon, cuivre, argent, fer, ardoise, potasse, plomb, zinc, bauxite, etc) qui ont été fermées. Leurs centaines de kilomètres de galeries ont maintenant gagné la quiétude de l abandon. Le bassin minier du Nord de la France comptait à lui seul plus de 50 000 kilomètres, qui sont aujourd hui, en partie, noyées sous des tonnes d eau. Les photographies de cette exposition réalisées par Sébastien Berrut présentent un monde dont plus personne n a conscience. Elles témoignent de l abandon des mines et carrières en France et de leur lente destruction. Elles renseignent aussi sur les différentes techniques utilisées dans les différentes exploitations depuis le Moyen Age.
PRESENTATION STEPHANE BERRUT, photographe et spéléologue minier Sébastien Berrut arpente depuis plusieurs années la France et de nombreux pays étrangers pour réaliser un inventaire des sites miniers Il photographie systématiquement les carreaux de mine, les chevalements et les galeries pour en garder la trace. Sa photothèque qui recèle plusieurs milliers d images permet de comparer leurs architectures et leur organisation. De ce travail de fond se dégage un foisonnement, celui de la variété des sites, des méthodes, des savoirfaire. Parler ici de techniques minières c est aussi entrevoir leur diversité. Promeneur minier, ingénieur et fils de cheminot, il a grandi dans les bassins miniers de Lorraine et d Alsace. Il a exploré plusieurs dizaine de galeries de mine en activité ou abandonnées tant en France qu en Europe. Tous les types d exploitation ont été visités : de la petite mine d argent du Moyen-âge aux grandes mines de potasse ou de charbon. Ces photos si rares nous permettent maintenant d être transportés dans un monde perdu à jamais. De ces images se dégagent un sentiment profond de calme et de fin d une époque. Voir ces galeries immenses nous permet en effet de comprendre l énormité du labeur entrepris par des hommes pendant plusieurs centaines d années. Le travail de Sébastien Berrut est visible sur Internet : http://www.patrimoine-minier.fr/ Il a aussi participé aux ouvrages : France Souterraine Insolite & Extraordinaire, d Arnaud Goumand (Dakota éditions) Mémoires de charbon Roumanie Provence Regards Croisés, de Marie d Hombres (Gaussen Eds)
CONTACT : Conservation des musées et du patrimoine de la Nièvre Direction des Affaires Culturelles Conseil Général de la Nièvre Francis Dreyer Historien des Techniques Chargé du musée de la mine Tél :03 86 60 69 53 Mail : francis.dreyer@cg58.fr GESTION ET VISITES Communauté de Communes «Entre Loire et Forêt» Musée de la Mine de La Machine Tél :03 86 50 91 08 Mail : musee-la-machine@wanadoo.fr DOCUMENTS DISPONIBLES SUR SIMPLE DEMANDE.
Musée de la Mine 1 avenue de la République 58260 LA MACHINE : 03.86.50.91.08 www.cc-loire-foret.fr @ : musee-la-machine@wanadoo.fr Contenu de la visite : Le charbon a été pendant près de deux cents ans la principale ressource de la ville de La Machine. Son exploitation, contrôlée après 1865 par la Compagnie Schneider et Cie, a entraîné le forage de puits jusqu à une profondeur de 690 mètres, la construction de plusieurs cités ouvrières et le recrutement de centaines de gueules noires. Au moment de la fermeture du dernier puits en 1974, de nombreux mineurs ont voulu garder la mémoire de leur métier en créant un lieu éducatif, pédagogique mais aussi captivant. Ouvert depuis 1983, le Musée de la Mine est composé de deux sites complémentaires: *Le Musée de la Mine, installé dans l ancien siège administratif des «Houillères», retrace l histoire du charbon et la vie des mineurs (le fond, le casse-croûte, les drames, les loisirs). Le musée abrite les objets, photos, maquettes déposés par les anciens mineurs. Vous y trouverez aussi le bureau des directeurs, une grande salle des plans, une maquette de la ville, des collections de minéraux et de fossiles trouvés dans le sous-sol, une collection de lampes de mineurs et l évocation d un habitat ouvrier. Tous les ans le Musée accueille une exposition temporaire différente. *Le Puits des Glénons et sa galerie de mine, vous font partager les dures conditions de travail des mineurs, des femmes, des enfants et des animaux. Cet espace unique, facile d accès et animé par des guides, décrit les savoir-faire utilisés pour extraire le charbon, les techniques de soutènement, la sécurité. (Lampes et casques vous seront fournis pour la visite. Il est conseillé de porter des chaussures plates). Boutique de souvenirs sur place.