RAPPEL DU PLANNING INTRODUCTION INTERACTIONS MUSIQUE - LANGAGE Pascale Lidji 4 mars : introduction théorique 11 mars : méthode 18 mars : résultats 25 mars : discussion 11 avril : permanence (bureau) 18 avril : remise rapports EXPERIENCE En quoi consistait l expérience? - classification stimuli chantés (paroles / mélodie) - Plusieurs conditions expé (lesquelles?) Vos hypothèses quant à son objectif? PSYCHOLOGIE COGNITIVE DE LA MUSIQUE Question de recherche : - Musique: habileté cognitive spécifique (modulaire) ou dépend d un système général? - Manière de l étudier = montrer que musique est dissociée d autres fcts cognitives - Lesquelles?
Musique = système modulaire? - Rappel: comment montrer qu une habileté cognitive est modulaire? - Double dissociation suite à lésion cérébrale => systèmes cognitifs séparables. Ex: mémoire à court terme vs. mémoire à long terme Pour musique: dissociation musique / langage Arguments pour modularité musique NEUROPSYCHOLOGIE: Double dissociation aphasie / amusie (e.g. Peretz & Coltheart, 2003) Aphasie: définition? (Peretz, Gagnon, Héber & Macoir) Amusie = perte des aptitudes musicales à la suite d une lésion cérébrale touchant l un ou les 2 hémisphères du cerveau. => Amusie sans aphasie et aphasie sans amusie + dissociations au sein des compétences musicales (ex: rythme/mélodie) Arguments contre spécificité du traitement de la musique Points communs langage / musique (Besson, 1998) : Syntaxe / règles de l harmonie Rythme Prosodie / mélodie Aires cérébrales : traitement musical active aires traditionnellement dévolues au traitement du langage (ex: aire de Broca) (ex: Patel, 2003) Comment étudier directement interactions langage / musique? Chant: langage et musique étroitement combinés (Patel et Peretz, 1997) => matériel idéal! Dans la perception / la mémorisation du chant: Paroles et mélodie intégrées ou séparables?
Evidences neuropsychologiques pour séparabilité paroles / mélodies Déficit reconnaissance des paroles de chansons non familières > lésion cérébrale gauche vs déficit reconnaissance mélodies > lésion droite (Samson & Zatorre, 1991). Patients cérébro-lésés => déficit reconnaissance mélodie chansons familière alors que OK paroles (Hébert & Peretz, 2001). Amusie congénitale: patrons similaire (déficit limité à la mélodie) (Ayotte, Peretz, & Hyde, 2002). Mémoire vs perception Ces arguments => séparabilité paroles / mélodies EN MEMOIRE! Quid PERCEPTION? Chanson = 1 objet global, traité comme un tout? Chanson= combinaison de 2 dimensions séparée, chaque dimension traitée séparément? Chanter n aide pas la production des mots chez aphasiques (Hébert et al., 2003, cf. video) et ne facilite pas l apprentissage de textes (Racette et Peretz, in press) Relations entre paroles et mélodies pendant le traitement en ligne du chant (PERCEPTION) - Besson, Faïta, Peretz, Bonnel & Requin (1998) - Bonnel, Faïta, Peretz & Besson (2001) => résultats : INDEPENDENCE entre dimension sémantique des paroles et dimension mélodique de la musique. Besson, Faïta, Peretz, Bonnel & Requin (1998) ERPs (potentiels évoqués) enregistrés pendant écoute d airs d opéra chantés a capella - dernier mot sémantiquement congruent ou non p/r phrase qui précède - Dernière note chantée congruente ou non p/r mélodie qui précède! 4 types de stimuli (voir ex)
Besson, Faïta, Peretz, Bonnel & Requin (1998) Violations sémantiques et mélodiques => ERPs différents (N400 et P300, respectivement) Mais: double violation => composants en succession et non interaction => additivité => traitement de la mélodie et des paroles = indépendants Bonnel, Faïta, Peretz & Besson (2001) Ont obtenu les mêmes ccl avec un paradigme de double tâche (attention soit aux paroles / soit à la mélodie => additivité qd double violation) Conclusion: INDEPENDENCE entre dimension sémantique des paroles et mélodie MAIS: études utilisant d autres paradigmes suggèrent ccl différentes...
Etudes de Besson et al. (1998) et de Bonnel et al. (2001) Incongruité entre dernier mot/ dernière note p/r au contexte qui précède. Autres paradigmes: incongruité entre la valeur d une dimension et la valeur de l autre. = EFFETS DE CONGRUENCE Test de Stroop STROOP Dénomination de couleur de patchs colorés Lecture de noms de couleur Dénomination de la couleur de l encre de mots écrits Ex: paradigme de Stroop (Stroop, 1935) VERT ROUGE VERT BLEU ROUGE BLEU VERT ROUGE VERT ROUGE ROUGE BLEU ROUGE VERT
Application au chant? VERT BLEU VERT ROUGE ROUGE BLEU VERT BLEU VERT ROUGE ROUGE BLEU ROUGE VERT BLEU Congruence vs Incongruité entre contenu sémantique des paroles et nature de la mélodie => interférence/facilitation? Exemples? Objectif: voir si interférence d une dimension sur l autre. MAIS: paradigme de Stroop permet seulement de voir si interférence ou non mais pas de ccl sur séparabilité ou intégralité de dimensions. Paradigme permettant d étudier interactions entre dimensions d un objet? Stimuli ayant 2 dimensions, chacune avec 2 valeurs (ex: forme: rond vs carré, couleur: vert vs rouge) Paradigme de classification accélérée (speeded classification) de Garner (Garner, 1974) Souvenirs du cours de psycho expé?
Tâche de classification accélérée de Garner (1974) 3 conditions expérimentales STANDARD REDONDANTE/CORRELEE ORTHOGINALE Condition standard CONDITION STANDARD = baseline / contrôle!seule la dimension pertinente pour la classification varie!ex: juste la couleur!ou juste la forme Condition redondante ou corrélée Variation corrélée sur la dimension non pertinente Condition orthogonale Les 2 dimensions varient => il faut ignorer la dimension non pertinente => attention sélective Ex: tâche sur la couleur!ex: carré tjs vert et rond tjs rouge
3 conditions Patrons de résultats possibles (reflètent interactions entre dimensions) > comparaison TR selon condition Redondante : Variations corrélées sur les 2 dimensions FACILITATION? Standard : Variation seulement sur Dimension pertinente Orthogonale: Variations orthogonales des 2 dimensions INTERFERENCE? 1.Séparabilité : R = S = O 2.Integralité: R < S < O 3.Interaction configurale: R = S < O Ss capables de faire attention à une dimension et d ignorer l autre l => 2 dimensions séparables Stimuli traités de manière holistique, comme un tout, l attention sélective est impossible, les dimensions ne sont pas traitées sépars parément Difficultés s d attentiond sélective, probablement dues à l émergence d uned nouvelle dimension REM: interférence Garner (R<O) qualitativement différente des effets de congruence (cf. effet Stroop) Interférence Garner: ne vient pas du CONTENU de la dimension non pertinente (incongruence entre valeurs des 2 dimensions) mais de la VARIATION sur la dimension non pertinente (qui n est donc pas nécessairement incongruente). Paradigme de Garner et situations d incongruité peuvent être combinés dans la même expérience Ex: Melara & O Brien (1987) Variations dimension non pertinente affectent perfo. de classification dimension pertinente? = interférence Garner Perfo de classification affectée si les valeurs de la dimension non pertinente sont incongrues p/r dimension pertinente? = interférence Stroop
Melara & O Brien (1987) 2 dimensions: - position verticale = visuel - pitch (hauteur) = auditif Tâche de classification accélérée (S, R et O) - Dimensions congruentes (ex: position verticale haute et note haute) ou incongrues (ex: position basse et note haute) - Résultat: * interférence Garner (S<O) => intégralité? * Effet de congruence: facilitation qd congruent en condition R (mais R=S qd incongruent) Melara & O Brien (1987)!Interférence Garner + effet de congruence ensemble.!ici: 2 modalités différentes!pas intégralité au sens de Garner, puisque 2 objets différents!!interaction entre dimensions probablement pas au niveau PERCEPTIF / SENSORIEL, Mais à un niveau SEMANTIQUE (+ abstrait)? Autres arguments favorisant interactions au basée sur la sémantique Melara & Marks (1990) => ++ expériences Etude de l interaction entre contenu sémantique de mots (high/low) et autres stimuli. Melara & Marks (1990) Mots high/low présentés visuellement et sons grave/aigu Mots high/low visuellement et présenté haut/bas sur écran Mots high/low prononcés et point haut/bas sur écran Mots high/low prononcés par voix grave/aigue!dans tous ces cas, interférence Garner (difficulté attention sélective) + effet de congruence ( TR qd 2 dimensions congruentes)
Melara & Marks (1990)!Interactions entre dimensions linguistiques et non linguistiques!interférence Garner pas uniquement au niveau perceptif mais au niveau sémantique (dimensions partageant le même label: mot haut / note haute).!csq: théorie de Garner (qd R<S<O, dimensions intégrales) = exagéré...!mais: suggère que dimensions interagissent (attention sélective) et donc pas totalement indépendantes! Application aux interactions langage / musique Stimuli de Melara et Marks (1990) : pas musicaux (1 mot/1note) Généraliser leurs résultats à musique => stimuli chantés Objectif de la présente étude Etudier interactions sémantique / mélodie par autre méthode que Besson et al (1998) et Bonnel et al (2001). Rappel: Besson et al. (98) + Bonnel et al. (2001) => séparabilité / indépendance paroles (sémantique) / mélodie. Autre moyen d étudier cela Paradigme de Garner + effets de congruence sur stimuli chantés Paradigme de Garner et effets de congruence => adatés à l étude du chant? Oui (Kolinsky, Lidji, Besson, Peretz et Morais, en préparation)
Notre Expérience Tache de classification accélérée de stimuli chantés (mots) dans conditions décrites par Garner (1974) Tache sur mot et sur mélodie Standard: Notre expérience Vers le haut Vers le bas Redondante Notre expérience Orthogonale Notre expérience Vers le bas Vers le haut Vers le bas haut Vers le Vers le haut bas Vers le
Notre Expérience + Introduction d incongruités entre mot(s) et mélodie(s) C: mots «vers le haut» et mélodie ascendante I: mots «vers le haut» et mélodie descendante Prédictions Sur base résultats Besson et al. (1998) et Bonnel et al. (2001) + données sur patients (double dissociation) : Séparabilité R = S= O => pas d interférence en condition orthogonale, attention sélective possible. Pas d effet de la congruence du texte et de la mélodie Prédictions Sur base résultats de Melara et Marks (1990) R<S<O: intégralité, déficit attention sélective Effet de congruence: + rapide qd mot et mélodie congruents Prédictions Besson et al. et Bonnel et al. : «vraie» musique => séparabilité. Melara et Marks : mot / note isolée => interaction. + autre hyp: différence musiciens / non musiciens Besson et al. Musiciens pro => capacité d attention sélective meilleure => séparabilité? => Que va-t-il se passer avec mots chantés sur ++ notes...?
A suivre...