Parlons de fables, écrivons sur des fables, parlons et écrivons de poètes et de conteurs!
Le Pélican Le capitaine Jonathan, Étant âgé de dix-huit ans, Capture un jour un pélican Dans une île d'extrême-orient. Le pélican de Jonathan, Au matin, pond un œuf tout blanc Et il en sort un pélican Lui ressemblant étonnamment. Et ce deuxième pélican Pond, à son tour, un œuf tout blanc D'où sort, inévitablement, Un autre, qui en fait autant, Cela peut durer pendant très longtemps Si l'on ne fait pas d'omelette avant. 2 Robert Desnos, Chantefables 1. Compléter cette histoire en vous basant sur le poème de Pierre Desnos : Le Pélican (utiliser l imparfait et le passé-composé ainsi que le substantif voyage / ou le participe présent du verbe voyager) Un jour, le Capitaine,en, qui ans, a,dans. Puis, le matin, ce a pondu d où qui étonnamment. Ce deuxième pélican a d où, inévitablement, qui autant. Cela pourra très longtemps s il ne nous arrive pas de avant. 2. Phonétique : Trouver dans cette fable des mots qui ont le son [ã]comme dans Pélican un adjectif deux adverbes un nom propre un nom commun un participe-présent une préposition introduisant la durée un adverbe marquant l égalité
3 La fourmi Une fourmi de dix-huit mètres Avec un chapeau sur la tête, Ça n'existe pas, ça n'existe pas. Une fourmi traînant un char Plein de pingouins et de canards, Ça n'existe pas, ça n'existe pas. Une fourmi parlant français, Parlant latin et javanais, Ça n'existe pas, ça n'existe pas. Eh! Pourquoi pas? Robert Desnos (Chantefables) Cocher la (les) bonne(s) case(s) Vrai Faux Ce conteur n exclut pas explicitement la possibilité de fourmis de dix-huit mètres sans chapeau sur la tête Ce conteur affirme que les fourmis de dix-huit mètres avec un chapeau sur la tête n existent pas Ce conteur affirme qu un chapeau ne peut pas tenir sur la tête d une fourmi Ce conteur affirme que les fourmis ne traînant que des chars vides n existent pas Ce conteur affirme que les fourmis ne peuvent traîner des chars pleins de pingouins et de canards Ce conteur affirme que les fourmis traînant des chars vides n existent pas Ce conteur affirme que les fourmis pourraient bien un jour parler français Ce conteur affirme qu il voudrait qu un jour les fourmis parlent plusieurs langues Ce conteur affirme que les fourmis pourraient parler d autres langues encore Ce conteur affirme que les fourmis ne sont pas trilingues Ce conteur affirme que les fourmis parlant français ne peuvent parler également latin et javanais Ce conteur affirme qu il n existe pas de fourmis qui parlent Ce conteur affirme qu il n existe pas de fourmis parlant les trois langues qu il cite
Exercice : 4 LA CIGALE ET LA FOURMI La cigale, ayant chanté Tout l'été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue : Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu'à la saison nouvelle. " Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'août, foi d'animal, Intérêt et principal. " La Fourmi n'est pas prêteuse : C'est là son moindre défaut. " Que faisiez-vous au temps chaud? Dit-elle à cette emprunteuse. - Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. - Vous chantiez? j'en suis fort aise : Eh bien! dansez maintenant. " Jean de La Fontaine, Fables, I, Librairie Hachette. Transformer la partie en caractères gras, en conservant le sens de la phrase : - La cigale ayant chanté tout l été se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. Parce que De la fable à la science : -... C est grâce à cette notion de structure, due à l Ecole de Bourbaki, qui s applique d ailleurs à toutes les branches des mathématiques, que l esprit abstrait de l algèbre moderne a été vraiment concrétisé. L esprit - Comme ce double aspect servait fort bien les théoriciens,., il a fallu le regarder comme un paradoxe dont la solution serait donnée plus tard, et non pas comme une absurdité. (texte : Dualité onde-corpuscule) Ce double aspect
5 Le Corbeau et le renard est l'une des fables les plus connues de La Fontaine. Mais on ignore souvent les différents modèles qui ont inspiré La Fontaine : les écrivains antiques Phèdre et Esope, les ouvrages du moyen âge, Le roman de Renard et La Farce de Maître Patelin. Le Corbeau et le renard Maître corbeau, sur un arbre perché, Tenait en son bec un fromage. Maître Renard, par l'odeur alléché, Lui tint à peu près ce langage : "Hé! bonjour, Monsieur du Corbeau, Que vous êtes joli! que vous me semblez beau! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois" A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie; Et pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. Le renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur, Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l'écoute : Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute". Le corbeau, honteux et confus, Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. Jean de La Fontaine, Fables, I, 3 Librairie Hachette. Lexique : sur un arbre perché : installé sur le sommet d un arbre alléché : attiré par proie : it. preda verbes : perché : percher (1 er groupe) tenait : tenir (3 e groupe) tint : tenir (3 e groupe) se rapporte à : se rapporter à (1 er groupe) se sent : se sentir (3 e groupe) ouvre : ouvrir (3 e groupe) s en saisit : se saisir de (3 e groupe) apprenez : apprendre (3 e groupe) vit : vivre (3 e groupe) vaut : valoir (3 e groupe) jura : jurer (1 er groupe) prendrait : prendre (3 e groupe)
Racontons la même histoire en prose en suivant les indications données si nécessaire : 6 Maître Renard (1) (être, participe présent) alléché par une odeur appétissante (2) (provenir de, participe présent) la branche d un arbre (3) (pronom relatif) (4) (se tenir, imparfait) ) un corbeau (5) (avoir, participe présent) en son bec un beau fromage, lui a tenu un langage très flatteur. (6), il l a salué, (7), tranquillement, il lui a dit que si son ramage (8) (se rapporter, imparfait ) à son plumage, il était certainement le phénix des hôtes de ces bois, (9) le plus beau de tous les animaux (10) (pronom relatif) l on pouvait trouver en ce lieu. La réponse du Maître Corbeau ne s est pas fait attendre ; il a (11) (participe passé) un large bec et il a (12) (participe passé) tomber sa proie, (13) (pronom relatif) le renard s est (14) (participe passé, saisir) immédiatement. Le renard, tout content, lui a (15) (faire, participe passé) remarquer que tout flatteur vit aux dépens de celui (16) (pronom relatif) l écoute et que cette leçon (17) (valoir, imparfait) sans doute bien un fromage. Le corbeau (1) (être, participe présent) resté confus et honteux a (18) (jurer, participe passé), mais (19) était un peu tard, qu on ne l y prendrait plus. Lexique possible pour compléter le texte : c est-à-dire, d abord, dont, où, puis, que, qui,. Pour le reste du lexique, manquant utiliser le lexique de la fable ou/et vos connaissances grammaticales.
7 19. - L Avantage de la Science. Entre deux bourgeois d une ville S émut jadis un différend : L un était pauvre, mais habile ; L autre riche, mais ignorant. Celui-ci sur son concurrent Voulait emporter l avantage, Prétendait que tout homme sage Était tenu de l honorer. C était tout homme sot ; car pourquoi révérer Des biens dépourvus de mérite? La raison m en semble petite. Mon ami, disait-il souvent Au savant, Vous vous croyez considérable ; Mais, dites-moi, tenez-vous table? Que sert à vos pareils de lire incessamment? Ils sont toujours logés à la troisième chambre, Vêtus au mois de juin comme au mois de décembre, Ayant pour tout laquais leur ombre seulement. La république a bien affaire De gens qui ne dépensent rien! Je ne sais d homme nécessaire Que celui dont le luxe épand beaucoup de bien. Nous en usons, Dieu sait! notre plaisir occupe L artisan, le vendeur, celui qui fait la jupe, Et celle qui la porte, et vous, qui dédiez A Messieurs les gens de finance De méchants livres bien payés. Ces mots remplis d impertinence Eurent le sort qu ils méritaient. L homme lettré se tut, il avait trop à dire. La guerre le vengea bien mieux qu une satire. Mars détruisit le lieu que nos gens habitaient : L un et l autre quitta sa ville. L ignorant resta sans asile : Il reçut partout des mépris ; L autre reçut partout quelque faveur nouvelle : Cela décida leur querelle. Laissez dire les sots : le savoir a son prix. Jean de la Fontaine, Livre VIII, Fable XIX Source. - Absténius. De l Homme riche mais ignorant et de l Homme pauvre, mais instruit, p. 596.
8 (à plus tard!)